Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
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Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
Union syndicale Solidaires
30 novembre 2010
Communiqué SolidairesUne répression injuste et inacceptable, non à la criminalisation du mouvement syndicalA Dunkerque, le 22 octobre, Christian Muys, militant de Sud collectivité territoriales, était mis en garde à vue alors qu’en cherchant à rejoindre le local syndical d’Ascométal, où se tenait une assemblée intersyndicale contre la réforme des retraites, il auraitr prétendument heurté légèrement un agent avec son véhicule. Après cette garde à vue, poursuivie jusqu’à environ 19H30, il était convoqué au poste de police le 28 octobre.Ce jour là, alors que Christian était soutenu massivement par une intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Solidaires, le procureur lui a notifiait sa convocation au tribunal de Dunkerque le 10 décembre à 8h30, avec pour chefs d’inculpation « violences aggravées sur agent dépositaire de l’autorité publique, à savoir un fonctionnaire de police dans exercice de ses fonctions, avec arme par destination à savoir en conduisant un véhicule automobile, suivies d’une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours ». Il s’agit de qualifications parfaitement disproportionnée et sans rapport avec la réalité des faits.L’Union syndicale Solidaires appelle à soutenir largement Christian Muys, responsable syndical Sud CT et de l’Union Syndicale Solidaires de Dunkerque, connu pour son engagement sans faille pour la défense de l’intérêt général et contre la violence, membre du Mouvement de la Paix, des Citoyens du monde, du MRAP, et nous demandons à la justice de le relaxer purement et simplement.Le 10 décembre à 8 h 30, nous serons nombreux pour soutenir Christian Muys. Vous pouvez d’ici là marquer votre solidarité en signant et en diffusant massivement la pétition : http://www.petitionpublique.fr/?pi=....A Poitiers, Gilles Frapper, militant de SUD Education 86/Solidaires 86, est menacé lui d’être mis en examen pour « entrave à la circulation ». Le dossier est entre les mains du procureur de la République. Gilles Frapper est lui aussi soutenu par une large intersyndicale et vous pouvez signer la pétition :
http://solidairesavecgilles.ouvaton.orgL’Union syndicale Solidaires s’interroge sur la multiplication des poursuites à l’encontre de nos militants et met en garde le gouvernement contre toute tentation d’accentuer la répression du mouvement social et tenter de le faire taire.Pour l’Union syndicale Solidaires, une justice indépendante ne pourra que blanchir nos camarades.Le 30 novembre 2010
Union syndicale Solidaires
30 novembre 2010
Communiqué SolidairesUne répression injuste et inacceptable, non à la criminalisation du mouvement syndicalA Dunkerque, le 22 octobre, Christian Muys, militant de Sud collectivité territoriales, était mis en garde à vue alors qu’en cherchant à rejoindre le local syndical d’Ascométal, où se tenait une assemblée intersyndicale contre la réforme des retraites, il auraitr prétendument heurté légèrement un agent avec son véhicule. Après cette garde à vue, poursuivie jusqu’à environ 19H30, il était convoqué au poste de police le 28 octobre.Ce jour là, alors que Christian était soutenu massivement par une intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Solidaires, le procureur lui a notifiait sa convocation au tribunal de Dunkerque le 10 décembre à 8h30, avec pour chefs d’inculpation « violences aggravées sur agent dépositaire de l’autorité publique, à savoir un fonctionnaire de police dans exercice de ses fonctions, avec arme par destination à savoir en conduisant un véhicule automobile, suivies d’une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours ». Il s’agit de qualifications parfaitement disproportionnée et sans rapport avec la réalité des faits.L’Union syndicale Solidaires appelle à soutenir largement Christian Muys, responsable syndical Sud CT et de l’Union Syndicale Solidaires de Dunkerque, connu pour son engagement sans faille pour la défense de l’intérêt général et contre la violence, membre du Mouvement de la Paix, des Citoyens du monde, du MRAP, et nous demandons à la justice de le relaxer purement et simplement.Le 10 décembre à 8 h 30, nous serons nombreux pour soutenir Christian Muys. Vous pouvez d’ici là marquer votre solidarité en signant et en diffusant massivement la pétition : http://www.petitionpublique.fr/?pi=....A Poitiers, Gilles Frapper, militant de SUD Education 86/Solidaires 86, est menacé lui d’être mis en examen pour « entrave à la circulation ». Le dossier est entre les mains du procureur de la République. Gilles Frapper est lui aussi soutenu par une large intersyndicale et vous pouvez signer la pétition :
http://solidairesavecgilles.ouvaton.orgL’Union syndicale Solidaires s’interroge sur la multiplication des poursuites à l’encontre de nos militants et met en garde le gouvernement contre toute tentation d’accentuer la répression du mouvement social et tenter de le faire taire.Pour l’Union syndicale Solidaires, une justice indépendante ne pourra que blanchir nos camarades.Le 30 novembre 2010
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
La première pétition ne marche pas...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
BouffonVert72 a écrit:La première pétition ne marche pas...
Exact ; voilà l'adresse exacte : http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2010N3848
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/12/08/un-syndicaliste-detenu-preventivement-lors-d-une-visite-de-sarkozy-dans-l-allier_1450759_823448.html#xtor=AL-32280184
LEMONDE.FR a écrit:
| 08.12.10 | 19h29 • Mis à jour le 08.12.10 | 20h20
Un syndicaliste détenu "préventivement" lors d'une visite de Sarkozy dans l'Allier
Le 25 novembre, Nicolas Sarkozy est dans l'Allier, au chevet du monde agricole. Depuis la défaite de la majorité aux élections régionales, huit mois plus tôt, le chef de l'Etat multiplie les déplacements en milieu rural. La visite d'une exploitation agricole d'Isserpent, suivie d'une table-ronde organisée avec des agriculteurs au Mayet-de-Montagne, se déroule sans accroc. Le président passe en revue une troupe de charolaises impassibles, serre quelques mains et conclut en promettant de "protéger la ruralité".
Rien à voir avec l'ambiance hostile qui avait accompagné les déplacements présidentiels à Sandouville (Seine-Maritime), en octobre 2008, à Châtellerault (Vienne), en mars 2009, ou encore à Saint-Lô (Manche), le 12 janvier 2009. Cette dernière visite, émaillée de heurts entre policiers et manifestants, avait provoqué l'ire de M. Sarkozy et entraîné les mutations du préfet de la Manche et du directeur départemental de la sécurité publique.
Un précédent suffisamment marquant pour mettre les forces de l'ordre de l'Allier sur les dents : au Mayet-de-Montagne, une commune de moins de 2 000 habitants, 300 à 400 représentants de la force publique sont mobilisés. Face à eux, un petit groupe d'une quinzaine de personnes a prévu de manifester son hostilité au chef de l'Etat et à la réforme des retraites. L'un d'eux n'en aura pas l'occasion : Frédéric Le Marrec, un militant du syndicat SUD de 42 ans, passera les cinq heures de la visite de Nicolas Sarkozy dans les locaux de la gendarmerie.
Son récit au Monde.fr est confirmé par des sources proches de la gendarmerie, qui ont souhaité rester anonymes mais entendent dénoncer "des méthodes d'un autre âge". Frédéric Le Marrec a par ailleurs porté plainte contre X... pour "arrestation arbitraire", le 6 décembre, auprès du commissariat de Vichy, qui dément avoir enregistré une telle plainte.
"LES GENDARMES N'AVAIENT PAS GRAND-CHOSE À ME DIRE"
Educateur spécialisé dans un foyer pour adolescents du Mayet-de-Montagne, Frédéric Le Marrec prend son poste à 6 h 30, ce 25 novembre. A 9 h 30, il quitte le foyer en compagnie d'un autre militant pour rejoindre ses amis manifestants. Devant son lieu de travail, deux gendarmes l'attendent, qui le prient de les accompagner à la gendarmerie. Là, il est interrogé par deux fonctionnaires venus de Moulins au sujet d'un collage d'affiches en faveur du Nouveau Parti anticapitaliste, la nuit précédente. D'ordinaire, explique un policier consulté à ce sujet, "ce genre de dossiers, qui débouche au pire sur une contravention, est traité en moins d'une demi-heure".
Très vite, une fois réglée cette affaire de collage, "les gendarmes n'avaient plus grand-chose à me dire, raconte Frédéric Le Marrec. Et comme je n'étais pas officiellement en garde à vue, j'ai voulu m'en aller. Lorsque j'ai commencé à rassembler mes affaires, ils m'ont dit : 'On vous déconseille de partir'". Voulant "éviter tout incident", le militant prend son mal en patience. Au bout d'un moment, il reçoit cette mystérieuse confidence : "Le préfet vous en veut." Peu après 14 heures, Frédéric Le Marrec quitte la gendarmerie. L'hélicoptère de Nicolas Sarkozy a décollé quelques minutes auparavant.
"SI À 9 H 30 IL VA PISSER, IL FAUT QUE JE LE SACHE"
D'après les témoignages des sources proches de la gendarmerie obtenues par Le Monde.fr, il semble bien que le préfet de l'Allier, Pierre Monzani, ait joué un rôle dans ce dossier. Le 24 novembre, lors de la réunion organisée avec les responsables de la sécurité pour préparer la venue du chef de l'Etat, le préfet cite nommément Frédéric Le Marrec : "Si à 9 h 30 il va pisser, il faut que je le sache", lance ce proche de Brice Hortefeux. Une consigne apparemment prise très au sérieux par les gendarmes.
Selon ces sources, le militant est connu localement : "Il est grand, il porte toujours un bonnet, c'est une figure du Mayet-de-Montagne. Il a activement participé au conflit sur les retraites, prenant part à des blocages et des tentatives de blocage de dépôts d'essence et à un tractage sur des rails." Rien qui justifie ces longues heures d'une rétention "extrêmement limite au niveau de la légalité : Le Marrec n'est pas connu comme quelqu'un de violent, ses actions ont toujours été mesurées sur Le Mayet-de-Montagne. Apparemment, on a juste désigné cet homme comme un fauteur de troubles potentiel et on s'est occupé de lui de façon préventive".
Le préfet dément avoir évoqué le cas de Frédéric Le Marrec lors de cette réunion préparatoire : "Je ne connais pas ce monsieur. De façon générale, ce serait contre-productif de désigner une cible particulière à mes troupes, puisque celles-ci doivent se concentrer sur tous les dangers potentiels." Selon lui, le militant "veut se faire de la publicité dans le milieu syndicaliste" et a été particulièrement bien traité pendant sa rétention à la gendarmerie : "Le café que lui ont servi les gendarmes devait être bon pour qu'il s'attarde autant à la gendarmerie." La plainte a été transmise au procureur de la République.
Benoît Vitkine
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
http://www.20minutes.fr/ledirect/639881/societe-5-jours-mise-pied-injures-facebook
Le Kapitali$m€ avance et broie tout ce qu'il rencontre...
20minutes.fr a écrit:
Mis à jour le 15.12.10 à 21h01
5 jours de mise à pied pour des injures sur Facebook:
Un élu CGT de l'opérateur de centres d’appels Webhelp à Caen s'est vu infliger mercredi une mise à pied de cinq jours pour «injure» à la direction sur le réseau social internet Facebook, a annoncé l'entreprise.
Ce salarié est accusé d'avoir publié sur le profil Facebook CGT-FAPT Webhelp la phrase«Journée de merde, boulot de merde, boîte de merde, chefs de merde», dont il a toutefois nié être l'auteur.
La direction de Webhelp, qui a entendu lundi le salarié dans le cadre d'un entretien préalable à un licenciement, a jugé dans un communiqué mercredi qu'«il en va de sa responsabilité comme de l'honneur de tous de sanctionner toute injure proférée à l'encontre de la société et de ses collaborateurs».
La CGT, par la voix de Christophe Guesnon, secrétaire du comité d'entreprise, a indiqué mercredi à l'AFP qu'elle allait «contester cette sanction sur la forme et sur le fond».
Les propos incriminés avaient été publiée le 13 novembre, un jour après que les salariés du site qui emploient quelque 900 salariés eurent appris le suicide d'une collègue en télétravail, a relevé le syndicat.
La CGT estime que la procédure pourrait être liée au fait que le salarié poursuivi est secrétaire du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui enquête sur ce suicide.
Plusieurs dizaines de militants CGT et des représentants de la Ligue des droits de l'Homme avaient manifesté lundi devant le site de Webhelp pendant l'entretien du salarié, avait constaté l'AFP.
Le 19 novembre le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) avait estimé que dénigrer son entreprise sur Facebook pouvait justifier un licenciement.
2010 AFP
Le Kapitali$m€ avance et broie tout ce qu'il rencontre...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
Les cas d'intimidation et de répression envers les militants et les manifestants se multiplient , c'est important d'exprimer notre solidarité, je vous transmets le tract appelant à soutenir Patrice et à un rassemblement lundi 10/01 à 9h30.
Syndicat CGT Hôpital TENON
Sans réelle solution aux problèmes de cet hôpital en grève depuis plus de 11 semaines.
La direction de TENON s’est attaquée directement à un militant CGT par une plainte déposée au commissariat de police du 20eme :
Le 17 novembre 2010, lors de la visite aux négociations de Mme RICOMES directrice au siège de l’AP HP, une soixante de personnes présentent dans le couloir attendaient depuis 2 h d’être reçue comme convenu au préalable.
Au moment de rentrer dans la salle de direction, une bousculade s’en est suivie, entrainant sans intention les agents de la sécurité qui bloquait le passage.
Contrairement aux accords passés avec Mme RICOMES qui était de nous laisser rentrer
La direction de l’hôpital s’est immédiatement emparée de cet incident pour attaquer la CGT.
Nous exigeons le retrait de la plainte dépose par Mr Baix chef de la sécurité et l’assurance qu’aucune sanction disciplinaire ne sera prise contre Patrice LARDEUX
Venons tous soutenir notre camarade convoqué par la police le Lundi 10 janvier 2011 à 9h30 devant TENON
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
SOUTIEN A
UN MILITANT SYNDICAL
Lundi 10 janvier Patrice
Lardeux, militant syndical CGT Tenon, est convoqué au
commissariat de Police du 20ème suite à une
plainte portée contre lui par M. Baix, responsable sécurité
de l'hôpital.
La plainte (violences
légères sur personne ayant autorité publique)
porte sur le fait que Patrice aurait bousculé et mis à
terre M. Baix lors de la bousculade pour entrer dans la salle de
direction à l'issue de la rencontre entre Mme Ricomes, DRH
AP-HP, le personnel des urgences.
Mme Ricomes avait accepté
de rencontrer le personnel de Tenon à la fin de cette
rencontre.
En fin de réunion
nous avons donc légitimement voulu entrer dans la salle. Les 3
agents de sécurité présents, dont M. Baix, nous
en ont empêchés, malgré l'accord. Une légère
bousculade a alors suivi.
M. Baix prétend
que c'est à ce moment que Patrice, qui était sorti de
la salle pour venir nous chercher, l'a bousculé et jeté
à terre.
Ceci est faux, plusieurs
témoins peuvent l'attester.
Cette attaque contre un
militant syndical n'est pas un cas isolé.
Depuis plusieurs mois des
militants syndicaux ont des sanctions, sont traduits en conseil de
discipline, voire au tribunal, pour leur activité dans le
cadre de leur mandat syndical (APHP, SNCF, Poste, RATP, IADE…)
Nous
appelons l'ensemble du personnel à le soutenir.
LUNDI
10 JANVIER
9H30
RASSEMBLEMENT INTERSYNDICAL DEVANT TENON
10H45
DEPART EN CORTEGE POUR LE COMMISSARIAT
UN MILITANT SYNDICAL
Lundi 10 janvier Patrice
Lardeux, militant syndical CGT Tenon, est convoqué au
commissariat de Police du 20ème suite à une
plainte portée contre lui par M. Baix, responsable sécurité
de l'hôpital.
La plainte (violences
légères sur personne ayant autorité publique)
porte sur le fait que Patrice aurait bousculé et mis à
terre M. Baix lors de la bousculade pour entrer dans la salle de
direction à l'issue de la rencontre entre Mme Ricomes, DRH
AP-HP, le personnel des urgences.
Mme Ricomes avait accepté
de rencontrer le personnel de Tenon à la fin de cette
rencontre.
En fin de réunion
nous avons donc légitimement voulu entrer dans la salle. Les 3
agents de sécurité présents, dont M. Baix, nous
en ont empêchés, malgré l'accord. Une légère
bousculade a alors suivi.
M. Baix prétend
que c'est à ce moment que Patrice, qui était sorti de
la salle pour venir nous chercher, l'a bousculé et jeté
à terre.
Ceci est faux, plusieurs
témoins peuvent l'attester.
Cette attaque contre un
militant syndical n'est pas un cas isolé.
Depuis plusieurs mois des
militants syndicaux ont des sanctions, sont traduits en conseil de
discipline, voire au tribunal, pour leur activité dans le
cadre de leur mandat syndical (APHP, SNCF, Poste, RATP, IADE…)
Nous
appelons l'ensemble du personnel à le soutenir.
LUNDI
10 JANVIER
9H30
RASSEMBLEMENT INTERSYNDICAL DEVANT TENON
10H45
DEPART EN CORTEGE POUR LE COMMISSARIAT
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: Halte à la criminalisation du mouvement syndical !
[/quote]
Lutte Ouvrière n°2214 du 7 janvier 2011
PSA Citroën - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Au tribunal, des patrons qui mentent comme ils respirent
Mardi 4 janvier avait lieu, devant le tribunal des Prud'hommes de Bobigny, l'audience de départage faisant suite à une action entamée par la CGT de PSA Citroën Aulnay : huit salariés mandatés réclament le retrait de sanctions discriminatoires.
Fait notable en soi, plusieurs dizaines d'ouvriers de l'usine avaient débrayé pour l'occasion, et 80 travailleurs avaient fait le déplacement pour accompagner leurs camarades à l'audience. La petite salle du tribunal était pleine à craquer.
Les faits jugés concernent des mises à pied, distribuées à tour de bras par la direction depuis 2008, pour des motifs plus ou moins fantaisistes : les délégués sanctionnés - dont Ahmed Berrazel, qui est aujourd'hui, en plus, sous le coup d'une procédure de licenciement - sont accusés par la direction ni plus ni moins que de harcèlement vis-à-vis de... leurs chefs ! Comme le fait valoir la CGT, c'est vraiment le monde à l'envers : il est de tradition dans le groupe PSA, depuis des décennies, de pourchasser les militants combatifs et de les frapper de lourdes sanctions - quand ce n'était pas, dans les années 1970, de les frapper tout court, d'ailleurs. Cette politique de discrimination ouverte et de sanctions systématiques des militants n'a jamais cessé à Aulnay, et la plupart des travailleurs incriminés n'avaient jamais eu la moindre sanction ni le moindre problème avec la maîtrise, jusqu'à ce qu'ils deviennent militants syndicaux.
La CGT demande donc tout naturellement la suspension des sanctions, le remboursement des prélèvements dus aux mises à pieds, et des dommages et intérêts. Son avocate a fait valoir que la direction cherche, par la répression, à éloigner les autres travailleurs de la CGT et à décourager les militants. C'est dans ce but qu'elle monte des dossiers sous les prétextes les plus divers, à coup de contrevérités... et elle trouve toujours quelques petits chefs ou quelques mouchards pour corroborer ses accusations.
Bien révélatrice de l'attitude de la direction a été la plaidoirie de l'avocate de PSA : mensonges éhontés, faits déformés, propos inventés de toute pièce... tous les moyens sont bons pour convaincre un tribunal que les militants syndicalistes ne sont qu'une bande de voyous et de délinquants. À voir cette avocate de la haute évoquer avec des trémolos dans la voix le sort des malheureux contremaîtres de PSA harcelés et persécutés, un certain nombre d'ouvriers dans l'assistance, hilares, ont sorti leur mouchoir pour se tamponner les yeux.
Le summum a été atteint lorsque, évoquant les chefs désorientés, perdus, poussés à la dépression par le sort que leur font subir ces terribles syndicalistes, elle s'est écriée : « Qu'est-ce que la souffrance au travail ? C'est cela, la souffrance au travail ! » S'il y a au moins une chose qui saute aux yeux, c'est que ces prétendus terroristes de syndicalistes ont beaucoup de sang-froid : car il en fallait aux 80 ouvriers présents pour garder leur calme en entendant ce tissu de mensonges et de calomnies.
Les militants incriminés, à la sortie, étaient heureux et fiers du soutien de leurs camarades. Le jugement ne sera rendu qu'à la mi-février, mais en même temps, la lutte continue pour empêcher le licenciement d'Ahmed Berrazel.
Correspondant LO
[quote]
Lutte Ouvrière n°2214 du 7 janvier 2011
PSA Citroën - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Au tribunal, des patrons qui mentent comme ils respirent
Mardi 4 janvier avait lieu, devant le tribunal des Prud'hommes de Bobigny, l'audience de départage faisant suite à une action entamée par la CGT de PSA Citroën Aulnay : huit salariés mandatés réclament le retrait de sanctions discriminatoires.
Fait notable en soi, plusieurs dizaines d'ouvriers de l'usine avaient débrayé pour l'occasion, et 80 travailleurs avaient fait le déplacement pour accompagner leurs camarades à l'audience. La petite salle du tribunal était pleine à craquer.
Les faits jugés concernent des mises à pied, distribuées à tour de bras par la direction depuis 2008, pour des motifs plus ou moins fantaisistes : les délégués sanctionnés - dont Ahmed Berrazel, qui est aujourd'hui, en plus, sous le coup d'une procédure de licenciement - sont accusés par la direction ni plus ni moins que de harcèlement vis-à-vis de... leurs chefs ! Comme le fait valoir la CGT, c'est vraiment le monde à l'envers : il est de tradition dans le groupe PSA, depuis des décennies, de pourchasser les militants combatifs et de les frapper de lourdes sanctions - quand ce n'était pas, dans les années 1970, de les frapper tout court, d'ailleurs. Cette politique de discrimination ouverte et de sanctions systématiques des militants n'a jamais cessé à Aulnay, et la plupart des travailleurs incriminés n'avaient jamais eu la moindre sanction ni le moindre problème avec la maîtrise, jusqu'à ce qu'ils deviennent militants syndicaux.
La CGT demande donc tout naturellement la suspension des sanctions, le remboursement des prélèvements dus aux mises à pieds, et des dommages et intérêts. Son avocate a fait valoir que la direction cherche, par la répression, à éloigner les autres travailleurs de la CGT et à décourager les militants. C'est dans ce but qu'elle monte des dossiers sous les prétextes les plus divers, à coup de contrevérités... et elle trouve toujours quelques petits chefs ou quelques mouchards pour corroborer ses accusations.
Bien révélatrice de l'attitude de la direction a été la plaidoirie de l'avocate de PSA : mensonges éhontés, faits déformés, propos inventés de toute pièce... tous les moyens sont bons pour convaincre un tribunal que les militants syndicalistes ne sont qu'une bande de voyous et de délinquants. À voir cette avocate de la haute évoquer avec des trémolos dans la voix le sort des malheureux contremaîtres de PSA harcelés et persécutés, un certain nombre d'ouvriers dans l'assistance, hilares, ont sorti leur mouchoir pour se tamponner les yeux.
Le summum a été atteint lorsque, évoquant les chefs désorientés, perdus, poussés à la dépression par le sort que leur font subir ces terribles syndicalistes, elle s'est écriée : « Qu'est-ce que la souffrance au travail ? C'est cela, la souffrance au travail ! » S'il y a au moins une chose qui saute aux yeux, c'est que ces prétendus terroristes de syndicalistes ont beaucoup de sang-froid : car il en fallait aux 80 ouvriers présents pour garder leur calme en entendant ce tissu de mensonges et de calomnies.
Les militants incriminés, à la sortie, étaient heureux et fiers du soutien de leurs camarades. Le jugement ne sera rendu qu'à la mi-février, mais en même temps, la lutte continue pour empêcher le licenciement d'Ahmed Berrazel.
Correspondant LO
[quote]
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
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