Criminalisation de la campagne BDS
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jacquouille
fée clochette
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Criminalisation de la campagne BDS
En mai dernier, une action BDS a été menée dans un supermarché carrefour. Comme ailleurs (dans 80 villes), une plainte contre X a été déposée par une association fumeuse proche de l'extrême droite israelienne. Trois camarades ont été convoqués au commissariat le 16 septembre et passent en correctionnelle le 11 octobre prochain à Perpignan. Il y a d'autres procès en cours qui se tiendront bientôt. Un collectif de soutien large et unitaire s'est mis en place. Les copains ont besoin de soutien (moral surtout). Pour plus d'infos, messages en MP, je vous enverrai un mail et le texte de soutien
fée clochette- Messages : 1274
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Re: Criminalisation de la campagne BDS
C'est quoi déja la campagne BDS ? et en quoi consistent les actions ?.....coller des étiquettes sur certains produits ?
jacquouille- Messages : 758
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Re: Criminalisation de la campagne BDS
jacquouille a écrit:C'est quoi déja la campagne BDS ? et en quoi consistent les actions ?.....coller des étiquettes sur certains produits ?
BDS c'est boycott, désinvestissement, sanction
c'est appeler au boycott des produits israëliens pour fraude dans l'étiquettage. Souvent ce sont des produits qui proviennent des colonies et des territoires occupés, mais sont estampillés "made in israel". il n'y a aucun moyen de faire la différence entre un produit qui provient d'israel et un produit qui provient d'une terre volée ou occupée par des colons
fée clochette- Messages : 1274
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Re: Criminalisation de la campagne BDS
La vidéo de l'action en mai :
http://npa66.org/militer/article/carrefour-complice-de-la
http://npa66.org/militer/article/carrefour-complice-de-la
fée clochette- Messages : 1274
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Infos sur la campagne de défense de la Palestine
http://www.npa2009.org/search/node/BDS
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Criminalisation de la campagne BDS
Pétition de soutien :
Soutien aux militants du Collectif 66 Paix et Justice en Palestine convoqués au tribunal correctionnel de Perpignan le 11 octobre
Trois militant-es du Collectif 66 Paix et Justice en Palestine sont assignés en correctionnelle pour une action d’information des consommateurs du magasin Carrefour de Perpignan le 15 mai 2010 les appelant au boycott des produits exportés par Israël.
L’action qu’ils mènent en vue de faire respecter le Droit International est inscrite dans la campagne internationale « Boycott / Désinvestissement / Sanctions » initiée à la demande de la société civile palestinienne afin de faire cesser l’impunité dont jouit l’Etat d’Israël qui viole systématiquement le Droit International (Résolution du conseil de sécurité de l’ONU), le Droit Humanitaire (Conventions de Genève interdisant la colonisation, la spoliation et le déplacement de populations en territoire occupé, siège et bombardements de la bande de Gaza) et les Droits de l’Homme (pratique de discrimination selon l’origine des citoyens, emprisonnements massifs de résistants).
Il est particulièrement choquant de voir mis en accusation, des militants pacifistes, non violents, luttant contre toute discrimination à l’égard d’un peuple quel qu’il soit et défendant le principe du Droit et de la Justice pour le peuple palestinien.
Nous constatons qu’à l’occasion de cette action de sensibilisation il n’y a eu aucune violence, dégradation ou pression sur les personnes. Nous constatons également à cette occasion que les autorités israéliennes violent, au vu et au su des autorités françaises, le Droit Commercial de l’Union
Européenne en pratiquant une fraude systématique quant à l’origine des produits, ceux issus des colonies en territoire palestinien occupé étant abusivement estampillés « made in Israël ».
Les organisations soussignées dénoncent avec la plus extrême gravité les pressions exercées par le pouvoir exécutif sur la Justice en vue de poursuivre systématiquement à Perpignan comme à Bordeaux, Mulhouse ou ailleurs des militants défenseurs du droit, participant à cette campagne.
Nous exigeons que les trois militants soient relaxés. Il en va de la possibilité de défendre en France les droits du peuple palestinien comme de la défense de la liberté d’opinion et d’expression dans notre pays.
Comité de soutien aux 3 militants du Collectif Paix et Justice en Palestine
collectif66palestine@gmail.com
Soutien aux militants du Collectif 66 Paix et Justice en Palestine convoqués au tribunal correctionnel de Perpignan le 11 octobre
Trois militant-es du Collectif 66 Paix et Justice en Palestine sont assignés en correctionnelle pour une action d’information des consommateurs du magasin Carrefour de Perpignan le 15 mai 2010 les appelant au boycott des produits exportés par Israël.
L’action qu’ils mènent en vue de faire respecter le Droit International est inscrite dans la campagne internationale « Boycott / Désinvestissement / Sanctions » initiée à la demande de la société civile palestinienne afin de faire cesser l’impunité dont jouit l’Etat d’Israël qui viole systématiquement le Droit International (Résolution du conseil de sécurité de l’ONU), le Droit Humanitaire (Conventions de Genève interdisant la colonisation, la spoliation et le déplacement de populations en territoire occupé, siège et bombardements de la bande de Gaza) et les Droits de l’Homme (pratique de discrimination selon l’origine des citoyens, emprisonnements massifs de résistants).
Il est particulièrement choquant de voir mis en accusation, des militants pacifistes, non violents, luttant contre toute discrimination à l’égard d’un peuple quel qu’il soit et défendant le principe du Droit et de la Justice pour le peuple palestinien.
Nous constatons qu’à l’occasion de cette action de sensibilisation il n’y a eu aucune violence, dégradation ou pression sur les personnes. Nous constatons également à cette occasion que les autorités israéliennes violent, au vu et au su des autorités françaises, le Droit Commercial de l’Union
Européenne en pratiquant une fraude systématique quant à l’origine des produits, ceux issus des colonies en territoire palestinien occupé étant abusivement estampillés « made in Israël ».
Les organisations soussignées dénoncent avec la plus extrême gravité les pressions exercées par le pouvoir exécutif sur la Justice en vue de poursuivre systématiquement à Perpignan comme à Bordeaux, Mulhouse ou ailleurs des militants défenseurs du droit, participant à cette campagne.
Nous exigeons que les trois militants soient relaxés. Il en va de la possibilité de défendre en France les droits du peuple palestinien comme de la défense de la liberté d’opinion et d’expression dans notre pays.
Comité de soutien aux 3 militants du Collectif Paix et Justice en Palestine
collectif66palestine@gmail.com
fée clochette- Messages : 1274
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Age : 59
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Re: Criminalisation de la campagne BDS
Boycott d’Israël, un appel indigne
mardi 2 novembre 2010, par Alain Gresh
Dans le quotidien Le Monde daté du 2 novembre, une trentaine de personnalités signent un appel intitulé « Le boycott d’Israël est une arme indigne ».
Il commence ainsi :
« Une entreprise commence à faire parler d’elle en France, consistant à promouvoir un embargo d’Israël tant dans l’ordre économique que dans celui des échanges universitaires ou culturels. Ses initiateurs, regroupés dans un collectif intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, ne s’embarrassent pas de détails. Au vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l’impression que c’est le mot même d’Israël que l’on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes. »
« L’illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer. »
Les signataires font référence à des condamnations prononcées par des tribunaux français sur injonction politique (« Quand la France laisse entrer les produits des colonies et poursuit ceux qui s’y opposent »), contre des militants appelant au boycott. Mais, ce qu’ils oublient de dire c’est que, même d’un point de vue purement juridique, il est parfaitement légal d’appeler au désinvestissement et aux sanctions contre un Etat. Le seul point de litige est celui que soulignait Willy Jackson dans un article du Monde diplomatique (septembre 2009), « Israël est-il menacé par une campagne de désinvestissement ? » :
« S’il fait appel à la liberté de chacun de consommer ou de ne pas consommer, le boycott peut contrevenir à certaines dispositions légales lorsqu’il se transforme en incitation à une action collective. En France, par exemple, l’article 225 alinéa 2 du code pénal modifié par la loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité dispose que toute discrimination qui consiste « à entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque » est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Ainsi, autant chacun peut librement choisir ce qu’il achète et l’afficher publiquement comme attitude individuelle, autant le fait d’appeler au boycott pourrait tomber sous le coup de cet article. »
Mais même sur ce point, deux remarques s’imposent :
d’abord qu’une grande partie des produits israéliens qui entrent en France comportent une composante qui implique une activité économique dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Et que c’est en en permettant l’accès libre de ces produits que le gouvernement français viole le droit international. La Cour de justice de l’Union européenne a adopté le 25 février 2010 une résolution stipulant que les produits originaires de Cisjordanie ne peuvent bénéficier du régime douanier préférentiel de l’accord CE-Israël. Quelles mesures les signataires de cet appel préconisent-ils pour arrêter ce scandale ?
la question que pose le boycott est celle de l’impunité. Comment ne pas comprendre l’indignation devant une occupation qui se poursuit depuis plus de 40 ans sans aucune mesure prise par la communauté internationale contre cette violation du droit international ? Et s’il n’y avait pas eu la flottille de Gaza, le blocus de ce territoire se serait-il (légèrement) assoupli ? Si la société civile n’était pas intervenue, Gaza vivrait encore sous le même blocus (pourtant condamné du bout des lèvres par les Etats-Unis, l’Union européenne, et sans doute la majorité des signataires de ce texte). Les porteurs de valise, qui aidaient le Front de libération nationale algérien violaient la loi, comme la violaient ces Américains qui refusaient de partir au Vietnam.
Les signataires [1] poursuivent :
« Mais la justice sera bien en peine de sanctionner ce qui est essentiel dans cette affaire. C’est pourquoi, nous, associations, citoyens de tous bords, acteurs de la vie de notre pays, tous également attachés à la paix au Moyen-Orient et, donc, à l’avènement d’un Etat palestinien viable et démocratique aux côtés d’Israël, nous sommes convaincus que les boycotteurs se trompent de combat en prenant le parti de la censure plutôt que celui de la paix, celui de la séparation plutôt que celui de la possible et nécessaire coexistence – celui, en un mot, de la haine et non de la parole et de la vie partagées. »
Qui est aujourd’hui, en parole au moins, contre la création d’un Etat palestinien ? Même le président George W. Bush et Benyamin Netanyhou s’y sont ralliés en paroles. Et alors ? Le refus de considérer que l’on a d’un côté un occupant et de l’autre un peuple occupé, d’un côté un Etat puissant de l’autre une Autorité impuissante, fausse tout possibilité de solution.
Il est significatif que ce texte sur la nécessaire coexistence soit publié alors même que le gouvernement israélien cherche à faire adopter un texte pour empêcher les Palestiniens citoyens d’Israël de pouvoir habiter dans des quartiers juifs (lire le texte de Zvi Bar’el, « South Africa is already here », Haaretz, 31 octobre 2010)
« La possibilité de critiquer, même de manière vive, le gouvernement israélien concernant sa politique vis-à-vis des Palestiniens n’est pas ici en cause. Peu de gouvernements sont autant sévèrement jugés, y compris par certains d’entre nous. Mais la critique n’a rien à voir avec le rejet, le déni, et, finalement, la délégitimation. Et rien ne saurait autoriser que l’on applique à la démocratie israélienne un type de traitement qui n’est réservé aujourd’hui à aucune autre nation au monde, fût-elle une abominable dictature. »
Critiquer Israël ? Finkelkraut, Encel et Lévy critiques du gouvernement israélien ? On croit rêver. En pleine guerre de Gaza, ils justifiaient les crimes commis par l’armée israélienne et, encore plus révoltant, Bernard-Henri Lévy pénétrait dans Gaza assis sur la tourelle d’un char israélien. Quant aux signataires membres du Parti socialiste, faut-il rappeler que leur parti est lié au Parti travailliste, qui a mené les guerres au Liban et à Gaza et qui, aujourd’hui, aux côtés d’Avigdor Lieberman, participent au gouvernement de Benyamin Netanyahou ? et que leur parti est resté passif durant l’invasion de Gaza ?
Certains des signataires critiquent peut-être le gouvernement israélien, mais comment cette critique se traduit-elle en actes ? Ne sont-ils pas coupables de non assistance à un peuple en danger ?
Quant à l’argument selon lequel on applique à la démocratie israélienne un traitement qui n’est réservé à aucun autre pays appelle deux remarques :
le fait qu’Israël soit démocratique (pour ses citoyens juifs seulement), ne l’empêche pas de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. La France martyrisant l’Algérie durant la guerre d’indépendance était aussi un pays démocratique. Faut-il s’étonner que les Palestiniens ne fassent pas la différence entre une bombe démocratique et une bombe dictatoriale ?
D’autre part, il est vrai que le traitement du gouvernement israélien est sans équivalent : aucun Etat n’a violé impunément autant de résolutions du conseil de sécurité des Nations unies depuis plus de 40 ans, résolutions votées aussi bien par les Etats-Unis que l’Union européenne.
« D’autant que, de plus, la globalité du rejet et sa bêtise font que l’on emporte dans le même mouvement les forces qui, en Israël, œuvrent jour après jour au rapprochement avec les Palestiniens en sorte que les partisans du boycott sont, aussi, des saboteurs et des naufrageurs d’espérance. »
Oui, il y a des forces en Israël qui luttent avec courage, mais ce ne sont pas celles auxquelles les signataires font allusion : faut-il rappeler que non seulement le Parti travailliste mais aussi le mouvement La Paix maintenant ont justifié les guerres du Liban et celles de Gaza ?
Et le texte se poursuit :
« La paix ne se fera pas sans les Palestiniens. Mais elle ne se fera pas non plus sans les Israéliens. Et moins encore sans les intellectuels et les hommes et femmes de culture qui, quels que soient leur pays d’origine ou leur parti pris politique, travaillent à rapprocher les peuples. Céder à l’appel du boycott, rendre impossibles les échanges, infliger aux chercheurs israéliens, par exemple, ou aux écrivains on ne sait quelle punition collective, c’est abandonner toute perspective de solution politique au conflit et signifier que la négociation n’est plus dans le champ du possible. »
L’argument est repris sans cesse pour affirmer qu’on ne peut pas boycotter la culture. Rappelons d’abord que la coopération culturelle et scientifique entre Israël et l’Union européenne concerne avant tout des laboratoires et des universités qui participent directement au complexe militaire israélien. Quant à l’argument sur le boycott des livres ou du cinéma, je renvoie à la polémique autour des cinémas Utopia (« Yann Moix et Le Figaro condamnés »).
Conclusion des signataires :
« Nous n’acceptons pas cet aveu d’échec. Nous pensons que notre rôle est de proposer un chemin de dialogue. C’est pourquoi, nous, signataires, sommes résolument contre le boycott d’Israël et pour la paix – et, précisément, contre le boycott parce que nous sommes pour la paix. »
Mais de quel dialogue, de quelle paix parle-t-on ? Qui pourrait être contre la paix ? Les questions qui se posent sont pourtant simples et devraient interpeller les signataires : la paix est-elle possible avec l’occupation et la colonisation ? Comment obtenir la fin de la colonisation qu’ont poursuivie depuis 1967 tous les gouvernements israéliens sans exception ? Comment mettre fin à l’occupation ? Le mouvement de boycott-désinvestissement-sanction (BDS) représente la réponse de la société civile à l’impuissance de la communauté internationale et pose une simple question : Israël se retirera-t-il des territoires occupés s’il n’y a aucune pression, aucune sanction ? La réponse, pour tout observateur de bonne foi, est non. En ne faisant rien, les signataires sont les complices non seulement de la politique d’occupation mais aussi de la poursuite de l’impasse avec tous les risques qu’elle fait peser sur l’avenir de la région. Notes
[1] La liste des signataires :
Yvan Attal, comédien ; Pierre Arditi, comédien ; Georges Bensoussan, historien ; Michel Boujenah, comédien ; Patrick Bruel, comédien et chanteur ; Pascal Bruckner, essayiste ; David Chemla, secrétaire général de JCALL, ; Bertrand Delanoë, maire de Paris ; Frédéric Encel, géopolitologue ; Alain Finkielkraut, philosophe ; Patrick Klugman, avocat ; François Hollande, député (PS) de Corrèze ; Georges Kiejman, avocat ; Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris ; Bernard-Henri Lévy, philosophe ; Mohamed Sifaoui, essayiste ; Yann Moix, écrivain ; Bernard Murat, directeur de théâtre ; Jean-Marie Le Guen, député ; Pierre Lescure, directeur de théâtre ; Serge Moati, journaliste ; Daniel Racheline, vice-président de JCALL ; Arielle Schwab, présidente de l’UEJF ; Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ; Gérard Unger, président de JCALL ; Manuel Valls, député-maire d’Evry ; Michel Zaoui, avocat.
On comparera cette liste à celle des personnalités qui se sont prononcées contre l’inculpation de Stéphane Hessel, Alima Boumediene-Thiery et tous ceux qui ont été mis en cause dans la campagne de boycott]. On notera, parmi elles, Michel Rocard, Laure Adler, Raymond Aubrac, Etienne Balibar, Jean Baubérot, Miguel-Angel Estrella, Eva Joly, Jean Lacouture, Noël Mamère, François Maspero, etc.
mardi 2 novembre 2010, par Alain Gresh
Dans le quotidien Le Monde daté du 2 novembre, une trentaine de personnalités signent un appel intitulé « Le boycott d’Israël est une arme indigne ».
Il commence ainsi :
« Une entreprise commence à faire parler d’elle en France, consistant à promouvoir un embargo d’Israël tant dans l’ordre économique que dans celui des échanges universitaires ou culturels. Ses initiateurs, regroupés dans un collectif intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, ne s’embarrassent pas de détails. Au vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l’impression que c’est le mot même d’Israël que l’on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes. »
« L’illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer. »
Les signataires font référence à des condamnations prononcées par des tribunaux français sur injonction politique (« Quand la France laisse entrer les produits des colonies et poursuit ceux qui s’y opposent »), contre des militants appelant au boycott. Mais, ce qu’ils oublient de dire c’est que, même d’un point de vue purement juridique, il est parfaitement légal d’appeler au désinvestissement et aux sanctions contre un Etat. Le seul point de litige est celui que soulignait Willy Jackson dans un article du Monde diplomatique (septembre 2009), « Israël est-il menacé par une campagne de désinvestissement ? » :
« S’il fait appel à la liberté de chacun de consommer ou de ne pas consommer, le boycott peut contrevenir à certaines dispositions légales lorsqu’il se transforme en incitation à une action collective. En France, par exemple, l’article 225 alinéa 2 du code pénal modifié par la loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité dispose que toute discrimination qui consiste « à entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque » est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Ainsi, autant chacun peut librement choisir ce qu’il achète et l’afficher publiquement comme attitude individuelle, autant le fait d’appeler au boycott pourrait tomber sous le coup de cet article. »
Mais même sur ce point, deux remarques s’imposent :
d’abord qu’une grande partie des produits israéliens qui entrent en France comportent une composante qui implique une activité économique dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Et que c’est en en permettant l’accès libre de ces produits que le gouvernement français viole le droit international. La Cour de justice de l’Union européenne a adopté le 25 février 2010 une résolution stipulant que les produits originaires de Cisjordanie ne peuvent bénéficier du régime douanier préférentiel de l’accord CE-Israël. Quelles mesures les signataires de cet appel préconisent-ils pour arrêter ce scandale ?
la question que pose le boycott est celle de l’impunité. Comment ne pas comprendre l’indignation devant une occupation qui se poursuit depuis plus de 40 ans sans aucune mesure prise par la communauté internationale contre cette violation du droit international ? Et s’il n’y avait pas eu la flottille de Gaza, le blocus de ce territoire se serait-il (légèrement) assoupli ? Si la société civile n’était pas intervenue, Gaza vivrait encore sous le même blocus (pourtant condamné du bout des lèvres par les Etats-Unis, l’Union européenne, et sans doute la majorité des signataires de ce texte). Les porteurs de valise, qui aidaient le Front de libération nationale algérien violaient la loi, comme la violaient ces Américains qui refusaient de partir au Vietnam.
Les signataires [1] poursuivent :
« Mais la justice sera bien en peine de sanctionner ce qui est essentiel dans cette affaire. C’est pourquoi, nous, associations, citoyens de tous bords, acteurs de la vie de notre pays, tous également attachés à la paix au Moyen-Orient et, donc, à l’avènement d’un Etat palestinien viable et démocratique aux côtés d’Israël, nous sommes convaincus que les boycotteurs se trompent de combat en prenant le parti de la censure plutôt que celui de la paix, celui de la séparation plutôt que celui de la possible et nécessaire coexistence – celui, en un mot, de la haine et non de la parole et de la vie partagées. »
Qui est aujourd’hui, en parole au moins, contre la création d’un Etat palestinien ? Même le président George W. Bush et Benyamin Netanyhou s’y sont ralliés en paroles. Et alors ? Le refus de considérer que l’on a d’un côté un occupant et de l’autre un peuple occupé, d’un côté un Etat puissant de l’autre une Autorité impuissante, fausse tout possibilité de solution.
Il est significatif que ce texte sur la nécessaire coexistence soit publié alors même que le gouvernement israélien cherche à faire adopter un texte pour empêcher les Palestiniens citoyens d’Israël de pouvoir habiter dans des quartiers juifs (lire le texte de Zvi Bar’el, « South Africa is already here », Haaretz, 31 octobre 2010)
« La possibilité de critiquer, même de manière vive, le gouvernement israélien concernant sa politique vis-à-vis des Palestiniens n’est pas ici en cause. Peu de gouvernements sont autant sévèrement jugés, y compris par certains d’entre nous. Mais la critique n’a rien à voir avec le rejet, le déni, et, finalement, la délégitimation. Et rien ne saurait autoriser que l’on applique à la démocratie israélienne un type de traitement qui n’est réservé aujourd’hui à aucune autre nation au monde, fût-elle une abominable dictature. »
Critiquer Israël ? Finkelkraut, Encel et Lévy critiques du gouvernement israélien ? On croit rêver. En pleine guerre de Gaza, ils justifiaient les crimes commis par l’armée israélienne et, encore plus révoltant, Bernard-Henri Lévy pénétrait dans Gaza assis sur la tourelle d’un char israélien. Quant aux signataires membres du Parti socialiste, faut-il rappeler que leur parti est lié au Parti travailliste, qui a mené les guerres au Liban et à Gaza et qui, aujourd’hui, aux côtés d’Avigdor Lieberman, participent au gouvernement de Benyamin Netanyahou ? et que leur parti est resté passif durant l’invasion de Gaza ?
Certains des signataires critiquent peut-être le gouvernement israélien, mais comment cette critique se traduit-elle en actes ? Ne sont-ils pas coupables de non assistance à un peuple en danger ?
Quant à l’argument selon lequel on applique à la démocratie israélienne un traitement qui n’est réservé à aucun autre pays appelle deux remarques :
le fait qu’Israël soit démocratique (pour ses citoyens juifs seulement), ne l’empêche pas de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. La France martyrisant l’Algérie durant la guerre d’indépendance était aussi un pays démocratique. Faut-il s’étonner que les Palestiniens ne fassent pas la différence entre une bombe démocratique et une bombe dictatoriale ?
D’autre part, il est vrai que le traitement du gouvernement israélien est sans équivalent : aucun Etat n’a violé impunément autant de résolutions du conseil de sécurité des Nations unies depuis plus de 40 ans, résolutions votées aussi bien par les Etats-Unis que l’Union européenne.
« D’autant que, de plus, la globalité du rejet et sa bêtise font que l’on emporte dans le même mouvement les forces qui, en Israël, œuvrent jour après jour au rapprochement avec les Palestiniens en sorte que les partisans du boycott sont, aussi, des saboteurs et des naufrageurs d’espérance. »
Oui, il y a des forces en Israël qui luttent avec courage, mais ce ne sont pas celles auxquelles les signataires font allusion : faut-il rappeler que non seulement le Parti travailliste mais aussi le mouvement La Paix maintenant ont justifié les guerres du Liban et celles de Gaza ?
Et le texte se poursuit :
« La paix ne se fera pas sans les Palestiniens. Mais elle ne se fera pas non plus sans les Israéliens. Et moins encore sans les intellectuels et les hommes et femmes de culture qui, quels que soient leur pays d’origine ou leur parti pris politique, travaillent à rapprocher les peuples. Céder à l’appel du boycott, rendre impossibles les échanges, infliger aux chercheurs israéliens, par exemple, ou aux écrivains on ne sait quelle punition collective, c’est abandonner toute perspective de solution politique au conflit et signifier que la négociation n’est plus dans le champ du possible. »
L’argument est repris sans cesse pour affirmer qu’on ne peut pas boycotter la culture. Rappelons d’abord que la coopération culturelle et scientifique entre Israël et l’Union européenne concerne avant tout des laboratoires et des universités qui participent directement au complexe militaire israélien. Quant à l’argument sur le boycott des livres ou du cinéma, je renvoie à la polémique autour des cinémas Utopia (« Yann Moix et Le Figaro condamnés »).
Conclusion des signataires :
« Nous n’acceptons pas cet aveu d’échec. Nous pensons que notre rôle est de proposer un chemin de dialogue. C’est pourquoi, nous, signataires, sommes résolument contre le boycott d’Israël et pour la paix – et, précisément, contre le boycott parce que nous sommes pour la paix. »
Mais de quel dialogue, de quelle paix parle-t-on ? Qui pourrait être contre la paix ? Les questions qui se posent sont pourtant simples et devraient interpeller les signataires : la paix est-elle possible avec l’occupation et la colonisation ? Comment obtenir la fin de la colonisation qu’ont poursuivie depuis 1967 tous les gouvernements israéliens sans exception ? Comment mettre fin à l’occupation ? Le mouvement de boycott-désinvestissement-sanction (BDS) représente la réponse de la société civile à l’impuissance de la communauté internationale et pose une simple question : Israël se retirera-t-il des territoires occupés s’il n’y a aucune pression, aucune sanction ? La réponse, pour tout observateur de bonne foi, est non. En ne faisant rien, les signataires sont les complices non seulement de la politique d’occupation mais aussi de la poursuite de l’impasse avec tous les risques qu’elle fait peser sur l’avenir de la région. Notes
[1] La liste des signataires :
Yvan Attal, comédien ; Pierre Arditi, comédien ; Georges Bensoussan, historien ; Michel Boujenah, comédien ; Patrick Bruel, comédien et chanteur ; Pascal Bruckner, essayiste ; David Chemla, secrétaire général de JCALL, ; Bertrand Delanoë, maire de Paris ; Frédéric Encel, géopolitologue ; Alain Finkielkraut, philosophe ; Patrick Klugman, avocat ; François Hollande, député (PS) de Corrèze ; Georges Kiejman, avocat ; Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris ; Bernard-Henri Lévy, philosophe ; Mohamed Sifaoui, essayiste ; Yann Moix, écrivain ; Bernard Murat, directeur de théâtre ; Jean-Marie Le Guen, député ; Pierre Lescure, directeur de théâtre ; Serge Moati, journaliste ; Daniel Racheline, vice-président de JCALL ; Arielle Schwab, présidente de l’UEJF ; Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ; Gérard Unger, président de JCALL ; Manuel Valls, député-maire d’Evry ; Michel Zaoui, avocat.
On comparera cette liste à celle des personnalités qui se sont prononcées contre l’inculpation de Stéphane Hessel, Alima Boumediene-Thiery et tous ceux qui ont été mis en cause dans la campagne de boycott]. On notera, parmi elles, Michel Rocard, Laure Adler, Raymond Aubrac, Etienne Balibar, Jean Baubérot, Miguel-Angel Estrella, Eva Joly, Jean Lacouture, Noël Mamère, François Maspero, etc.
gérard menvussa- Messages : 6658
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Age : 67
Localisation : La terre
Re: Criminalisation de la campagne BDS
Boycott d’Israël : qu’est-ce qui est vraiment « indigne » et « illégal » ? par Michel Collon
Réponse à Pascal Bruckner, Bertrand Delanoë, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Yvan Attal, Pierre Arditi, Michel Boujenah, Patrick Bruel et Cie…
http://www.michelcollon.info/Boycott-d-Israel-qu-est-ce-qui-est.html
fée clochette- Messages : 1274
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Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Criminalisation de la campagne BDS
La CGT-INRA est solidaire des militants BDS inculpés
Bordeaux, Mulhouse, Perpignan, Pontoise, … : en cette fin 2010, une vingtaine d’hommes et femmes sont poursuivis dans tout le pays pour « provocation publique à la discrimination » - y compris une sénatrice, Alima Boumediene-Thiery, ou convoqués par les préfectures et menacés de procès du même type. Un ancien commissaire de police a même prétendu poursuivre... Stéphane Hessel, grand résistant, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et ambassadeur de France, ainsi que plusieurs dizaines d’autres militants ! Tous risqueraient jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison suivant la qualification des poursuites …
Ces militants se sont dressés contre l’occupation et la colonisation de la Palestine par Israël, et contre l’impunité dont jouit l’État d’Israël qui viole ouvertement le droit international et les résolutions des Nations unies. Ils ont appelé au boycott, au désinvestissement et aux sanctions (BDS) contre cette politique. Certains d’entre eux appellent au boycott de tous les produits israéliens ; d’autres « ciblent » les seuls produits des colonies israéliennes ; d’autres encore choisissent des formes d’action différentes.
La CGT-INRA refuse que ces militants soient accusés et jugés pour « provocation publique à la discrimination » alors qu’au contraire ils la combattent et défendent le droit des peuples à l’autodétermination. La CGT-INRA (institut national de la recherche agronomique) exige donc la relaxe immédiate de ces militants.
Paris, 25 novembre 2010.
Bordeaux, Mulhouse, Perpignan, Pontoise, … : en cette fin 2010, une vingtaine d’hommes et femmes sont poursuivis dans tout le pays pour « provocation publique à la discrimination » - y compris une sénatrice, Alima Boumediene-Thiery, ou convoqués par les préfectures et menacés de procès du même type. Un ancien commissaire de police a même prétendu poursuivre... Stéphane Hessel, grand résistant, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et ambassadeur de France, ainsi que plusieurs dizaines d’autres militants ! Tous risqueraient jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison suivant la qualification des poursuites …
Ces militants se sont dressés contre l’occupation et la colonisation de la Palestine par Israël, et contre l’impunité dont jouit l’État d’Israël qui viole ouvertement le droit international et les résolutions des Nations unies. Ils ont appelé au boycott, au désinvestissement et aux sanctions (BDS) contre cette politique. Certains d’entre eux appellent au boycott de tous les produits israéliens ; d’autres « ciblent » les seuls produits des colonies israéliennes ; d’autres encore choisissent des formes d’action différentes.
La CGT-INRA refuse que ces militants soient accusés et jugés pour « provocation publique à la discrimination » alors qu’au contraire ils la combattent et défendent le droit des peuples à l’autodétermination. La CGT-INRA (institut national de la recherche agronomique) exige donc la relaxe immédiate de ces militants.
Paris, 25 novembre 2010.
fée clochette- Messages : 1274
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Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Communiqué BDS : solidarité avec tous les militants de la campagne BDS poursuivis !
http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-bds-solidarit%C3%A9-avec-tous-les-militants-de-la-campagne-bds-poursuivis
Roseau- Messages : 17750
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Les sionistes contre-attaquent
http://wikistrike.over-blog.com/article-israel-vote-une-loi-interdisant-les-appels-au-boycott-79312007.html
Mercredi 13 juillet 2011 3 13 /07 /Juil /2011 11:15
Israël vote une loi interdisant les appels au boycott
Israël vote une loi interdisant les appels au boycott
La Knesset a voté lundi une loi pénalisant les personnes ou les organisations qui boycottent Israël ou les colonies, par 47 voix contre 38. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'était pas présent pendant le vote. Le député du Likoud, Zeev Elkin, qui a proposé la loi, a dit qu'elle ne visait pas à faire taire les gens, mais "à protéger les citoyens d'Israël."
Selon la loi, une personne ou une organisation qui appelle au boycott d'Israël, y compris des colonies, pourra être poursuivie par les cibles du boycott sans que celles-ci aient à prouver qu'elles ont subi des dommages. La cour décidera alors du montant des indemnités à verser. La deuxième partie de la loi dit qu'une personne ou une société qui déclare un boycott d'Israël ou des colonies ne pourra pas soumissionner aux appels d'offres du gouvernement.
Le député du Meretz, Nitzan Horowitz, s'est élevé contre la loi, la qualifiant de scandaleuse et honteuse. "Nous sommes devant une législation qui est une honte pour la démocratie israélienne et qui fait que les gens de par le monde se demandent s'il y a vraiment une démocratie ici," a-t-il dit. Ilan Gilon, un autre député du Meretz, a dit que la loi délégitimerait encore davantage Israël.
Le porte-parole du parti d'opposition Kadima a dit que le gouvernement Netanyahu nuisait à Israël. "Aujourd'hui, Netanyahu a franchi la ligne rouge de la folie politique et de l'irresponsabilité nationale, connaissant le sens de la loi et sa sévérité, tout en cédant à l'extrême droite qui est en train de s'emparer du Likoud."
Dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a discuté avec le président de la Knesset, Reuven Rivlin et avec le député Elkin. Leur discussion a porté sur l'opportunité d'un vote de la Knesset lundi, le lendemain du jour où le député Dan Meridor avait mis en garde contre le fait que voter la loi le même jour que la réunion du Quartet pourrait faire du tort à Israël. Dimanche avant minuit, le bureau du Premier ministre a annoncé qu'il n'y avait pas de raison de reporter le vote.
Avant le vote, le conseiller juridique de la Knesset, l'avocat Eyal Yanon, a publié une évaluation juridique disant que des parties de loi frôlaient "l'illégalité et peut-être au delà". Il a poursuivi en avertissant que la loi "portait atteinte à la liberté d'expression en Israël." L'évaluation de Yanon contredit celle du procureur général Yehuda Weinstein, qui a dit que la loi est légale.
Le mouvement La Paix Maintenant a annoncé lundi qu'il ouvrait une page Facebook pour appeler au boycott des produits venant des colonies. Mardi, il envisage de lancer une campagne nationale dans le but de convaincre des dizaines de milliers de gens de soutenir le boycott.
Jonathan Lis pour Haaretz - Traduction MR pour ISM
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Criminalisation de la campagne BDS
Relaxes à Mulhouse pour un appel au boycott d'Israël
Reuters – il y a 2 heures 47 minutes
STRASBOURG (Reuters) - Douze militants de la cause palestinienne qui étaient jugés pour avoir appelé au boycott des produits importés d'Israël dans des supermarchés alsaciens ont été relaxés jeudi par le tribunal correctionnel de Mulhouse, ont annoncé leurs avocats.
Ces membres du collectif "Boycott 68" étaient poursuivis pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l'appartenance à une nation, une race ou une religion.
"C'est la preuve que l'appel au boycott est légal et que notre campagne pour le respect du droit international et des droits de l'homme est légitime", a dit à Reuters Farida Trichine, coordonnatrice de "Justice pour la Palestine Alsace", qui figurait au nombre des prévenus.
Lors de l'audience, le 17 novembre, le parquet avait requis 500 euros d'amende à l'encontre de chacun d'entre eux.
C'est la deuxième fois qu'un tribunal français rend une décision sur le fond favorable à ce type d'action mené dans le cadre d'une campagne internationale de protestation contre la colonisation des territoires palestiniens.
La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a relaxé le 8 juillet dernier une militante pro-palestinienne qui avait mis en ligne sur internet une vidéo appelant au boycott des produits israéliens.
La cour d'appel de Bordeaux avait en revanche confirmé en octobre 2010 un jugement de première instance condamnant à 1.000 euros d'amende un militant pour des faits similaires.
Cet arrêt a fait l'objet d'une question prioritaire de constitutionnalité qui est pendante devant la Cour de cassation.
Pour Me Antoine Comte, avocat des prévenus mulhousiens, la nouvelle jurisprudence qui semble s'établir en France signifie que l'appel au boycott "est un droit civique dès lors qu'il ne s'accompagne pas de violence ni de pression sur les gens".
Il rappelle que d'autres mouvements de boycott par le passé, contre l'Espagne du général Franco ou les Jeux olympiques en Chine n'ont jamais fait l'objet de poursuites.
A Mulhouse, les poursuites avaient été diligentées après des plaintes déposées par plusieurs associations, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), la chambre de commerce franco-israélienne et la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
Sammy Ghozlan, président du BNVCA, a regretté un jugement qui encourage selon lui le développement de la "propagande pro-palestinienne".
"On sait que (...) cette propagande est la source essentielle des actes antisémites qui ont lieu sur notre sol", a-t-il dit à Reuters.
Gilbert Reilhac, édité par Yves Claris
BouffonVert72- Messages : 1748
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Age : 52
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tardi et israél
L’APARTED ISRAELIENNE : Tardi en colère contre le festival d’Angoulême u bellaciao
mardi 4 février 2014 - 10h01
Jacques Tardi (auteur et dessinateur de bande dessinée français. ) est en colère contre le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) qui l’a exposé cette année. Alors que la 41e édition de la manifestation s’est achevée dimanche soir 2 février, le dessinateur et scénariste français s’offusque, à son tour, que celle-ci ait été sponsorisée par l’entreprise israélienne de gazéification de boissons SodaStream, installée dans les territoires occupés.
Consacrée au travail de l’auteur sur la première guerre mondiale, Tardi et la Grande Guerre était l’exposition phare du FIBD cette année. « Si j’avais su au départ que le festival était financé par cette marque, jamais je n’aurais donné mon accord pour que mes planches soient accrochées à Angoulême. Je me serais abstenu », a-t-il indiqué au Monde.
Jacques Tardi ajoute en fait sa voix à celle d’un groupe d’auteurs de BD de plusieurs nationalités, parmi lesquels l’Américain Joe Sacco, qui avait envoyé une lettre ouverte, vendredi, à l’organisation du festival pour protester contre ce partenariat. Le père d’Adèle Blanc-Sec et son épouse, la chanteuse Dominique Grange, ont à leur tour écrit une lettre ouverte pour s’opposer à la présence de SodaStream sur les affiches du FIBD : « Une vaste exposition "Tardi et la Grande Guerre" présente, dans le cadre du festival, l’intégralité de son travail sur la guerre de 14-18, accompagnée le long de ce parcours par une bande-son des chansons de notre album CD Des lendemains qui saignent.
Nous estimons donc, en tant qu’artistes participant à ce Festival (auquel toutefois nous n’assistions pas), avoir été pris en otages par ceux qui le dirigent et n’ont pas estimé nécessaire de nous informer que l’édition de cette année était en partie financée par une entreprise installée dans les Territoires palestiniens occupés, cautionnant ainsi la politique de colonisation de l’Etat d’Israël, le blocus de Gaza et les violations récurrentes des droits du peuple palestinien ! »
mardi 4 février 2014 - 10h01
Jacques Tardi (auteur et dessinateur de bande dessinée français. ) est en colère contre le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) qui l’a exposé cette année. Alors que la 41e édition de la manifestation s’est achevée dimanche soir 2 février, le dessinateur et scénariste français s’offusque, à son tour, que celle-ci ait été sponsorisée par l’entreprise israélienne de gazéification de boissons SodaStream, installée dans les territoires occupés.
Consacrée au travail de l’auteur sur la première guerre mondiale, Tardi et la Grande Guerre était l’exposition phare du FIBD cette année. « Si j’avais su au départ que le festival était financé par cette marque, jamais je n’aurais donné mon accord pour que mes planches soient accrochées à Angoulême. Je me serais abstenu », a-t-il indiqué au Monde.
Jacques Tardi ajoute en fait sa voix à celle d’un groupe d’auteurs de BD de plusieurs nationalités, parmi lesquels l’Américain Joe Sacco, qui avait envoyé une lettre ouverte, vendredi, à l’organisation du festival pour protester contre ce partenariat. Le père d’Adèle Blanc-Sec et son épouse, la chanteuse Dominique Grange, ont à leur tour écrit une lettre ouverte pour s’opposer à la présence de SodaStream sur les affiches du FIBD : « Une vaste exposition "Tardi et la Grande Guerre" présente, dans le cadre du festival, l’intégralité de son travail sur la guerre de 14-18, accompagnée le long de ce parcours par une bande-son des chansons de notre album CD Des lendemains qui saignent.
Nous estimons donc, en tant qu’artistes participant à ce Festival (auquel toutefois nous n’assistions pas), avoir été pris en otages par ceux qui le dirigent et n’ont pas estimé nécessaire de nous informer que l’édition de cette année était en partie financée par une entreprise installée dans les Territoires palestiniens occupés, cautionnant ainsi la politique de colonisation de l’Etat d’Israël, le blocus de Gaza et les violations récurrentes des droits du peuple palestinien ! »
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
efficacité du boycott
Israël craint de payer le prix de la colonisation. http://www.20min.ch/ro/news/monde/s...par bellaciao
lundi 3 février 2014 - 01h16
Le gouvernement et les milieux d’affaires israéliens tentent de trouver une parade à la campagne internationale de boycott de la colonisation.
La montée en puissance du boycott s’est traduite jeudi par l’abandon par la star américaine Scarlett Johansson, sous pression, de son statut d’ambassadrice pour l’ONG britannique Oxfam, jugé « incompatible » avec sa promotion de l’entreprise israélienne SodaStream, implantée en territoire palestinien occupé.
Le quotidien israélien « Haaretz » rapporte que le gouvernement, très divisé sur cette question, doit tenir une réunion extraordinaire la semaine prochaine.
Le « Yediot Aharonot », principal journal israélien, publie vendredi un encadré énumérant une dizaine de compagnies publiques et privées ayant récemment rompu avec des sociétés israéliennes en raison de leur implication dans la colonisation.
Le ministre israélien des Finances Yaïr Lapid a prévenu cette semaine que le pire serait à venir en cas d’échec des négociations de paix avec les Palestiniens, révélant les conclusions d’un rapport de ses services sur les conséquences d’un boycottage partiel de l’UE, qui représente un tiers des échanges d’Israël.
Des milliers d’emplois supprimés
Selon cette étude, « les exportations reculeraient de près de 20 milliards de shekels par an (4,2 milliards d’euros) et le PIB d’environ 11 milliards de shekels par an », a indiqué M. Lapid. Il a ajouté que « 9800 employés seraient licenciés immédiatement ».
« Nous sommes à un moment charnière du boycott, nous devons agir d’urgence », a-t-il plaidé. Il a évoqué le précédent du régime d’apartheid en Afrique du Sud.
Le ministre des Relations internationales et des Affaires stratégiques Youval Steinitz, officiellement chargé de la lutte contre le mouvement de « boycott, désinvestissement, sanctions » (BDS) a en revanche assuré qu’« Israël avait les instruments pour empêcher un boycott ».
Une centaine d’hommes d’affaires israéliens ont récemment pressé le premier ministre Benyamin Netanyahou de saisir l’occasion des efforts américains pour conclure la paix avec les Palestiniens, certains s’alarmant de la progression du boycottage.
Plusieurs sociétés ont discrètement rapatrié en Israël leurs activités controversées en Cisjordanie, mais cette tendance reste limitée pour le moment, selon les médias israéliens.
Avantages fiscaux
Dans un rapport sur SodaStream datant de 2011, juste après l’introduction de l’entreprise sur la Bourse américaine, l’ONG Who Profits The Israeli Occupation Industry (Qui profite de l’industrie d’occupation israélienne) souligne les nombreux avantages financiers, notamment fiscaux, accordés à la production dans les colonies.
Intitulé « un cas d’école pour l’activité des entreprises dans les colonies israéliennes », ce document cite une interview du fondateur de Sodastream, Peter Wiseburgh. Ce dernier explique le choix en 1996 du site de Mishor Adoumim, en Cisjordanie occupée, pour sa principale usine, par le fait qu’il s’agissait « d’une bonne affaire, pas d’un acte politique ».
La demande d’enregistrement de la société auprès des autorités boursières américaines reconnaît d’ailleurs les risques de boycott et de « publicité négative » dus à cette localisation, mais explique qu’un déménagement entraînerait des coûts et « réduirait certains des avantages fiscaux dont nous bénéficions actuellement ».
L’organisation humanitaire juive B’nai Brith a apporté vendredi son soutien à Scarlett Johansson, diffusant une lettre de ses dirigeants qui saluent sa « défense de la coopération économique entre Israël et les Palestiniens ».
Antisémitisme dénoncé
Comme le Congrès juif mondial, qui a accusé Oxfam de « s’aligner sur le mouvement dénué de morale et antisémite BDS », le B’nai Brith dénonce une « campagne malveillante, animée par l’antisémitisme et visant à diaboliser et délégitimer l’Etat juif ».
Mais l’historien israélien Zeev Sternhell, spécialiste du fascisme européen, estime dans « Haaretz » que « ce n’est pas l’antisémitisme qui motive le boycott des colonies qui se développe en Europe. Le boycott est avant tout une forme de soulèvement contre le colonialisme et l’apartheid qui dominent les Territoires » palestiniens.
« Cette opinion est partagée par des gens de tout le spectre politique, y compris ceux qui méprisent l’antisémitisme et soutiennent totalement Israël », souligne-t-il. Il considère que « piétiner les droits des Palestiniens au nom de notre droit exclusif à la terre (...) risque d’aboutir à un ostracisme international d’Israël, et si cela se produit, ce ne sera pas de l’antisémitisme ».
lundi 3 février 2014 - 01h16
Le gouvernement et les milieux d’affaires israéliens tentent de trouver une parade à la campagne internationale de boycott de la colonisation.
La montée en puissance du boycott s’est traduite jeudi par l’abandon par la star américaine Scarlett Johansson, sous pression, de son statut d’ambassadrice pour l’ONG britannique Oxfam, jugé « incompatible » avec sa promotion de l’entreprise israélienne SodaStream, implantée en territoire palestinien occupé.
Le quotidien israélien « Haaretz » rapporte que le gouvernement, très divisé sur cette question, doit tenir une réunion extraordinaire la semaine prochaine.
Le « Yediot Aharonot », principal journal israélien, publie vendredi un encadré énumérant une dizaine de compagnies publiques et privées ayant récemment rompu avec des sociétés israéliennes en raison de leur implication dans la colonisation.
Le ministre israélien des Finances Yaïr Lapid a prévenu cette semaine que le pire serait à venir en cas d’échec des négociations de paix avec les Palestiniens, révélant les conclusions d’un rapport de ses services sur les conséquences d’un boycottage partiel de l’UE, qui représente un tiers des échanges d’Israël.
Des milliers d’emplois supprimés
Selon cette étude, « les exportations reculeraient de près de 20 milliards de shekels par an (4,2 milliards d’euros) et le PIB d’environ 11 milliards de shekels par an », a indiqué M. Lapid. Il a ajouté que « 9800 employés seraient licenciés immédiatement ».
« Nous sommes à un moment charnière du boycott, nous devons agir d’urgence », a-t-il plaidé. Il a évoqué le précédent du régime d’apartheid en Afrique du Sud.
Le ministre des Relations internationales et des Affaires stratégiques Youval Steinitz, officiellement chargé de la lutte contre le mouvement de « boycott, désinvestissement, sanctions » (BDS) a en revanche assuré qu’« Israël avait les instruments pour empêcher un boycott ».
Une centaine d’hommes d’affaires israéliens ont récemment pressé le premier ministre Benyamin Netanyahou de saisir l’occasion des efforts américains pour conclure la paix avec les Palestiniens, certains s’alarmant de la progression du boycottage.
Plusieurs sociétés ont discrètement rapatrié en Israël leurs activités controversées en Cisjordanie, mais cette tendance reste limitée pour le moment, selon les médias israéliens.
Avantages fiscaux
Dans un rapport sur SodaStream datant de 2011, juste après l’introduction de l’entreprise sur la Bourse américaine, l’ONG Who Profits The Israeli Occupation Industry (Qui profite de l’industrie d’occupation israélienne) souligne les nombreux avantages financiers, notamment fiscaux, accordés à la production dans les colonies.
Intitulé « un cas d’école pour l’activité des entreprises dans les colonies israéliennes », ce document cite une interview du fondateur de Sodastream, Peter Wiseburgh. Ce dernier explique le choix en 1996 du site de Mishor Adoumim, en Cisjordanie occupée, pour sa principale usine, par le fait qu’il s’agissait « d’une bonne affaire, pas d’un acte politique ».
La demande d’enregistrement de la société auprès des autorités boursières américaines reconnaît d’ailleurs les risques de boycott et de « publicité négative » dus à cette localisation, mais explique qu’un déménagement entraînerait des coûts et « réduirait certains des avantages fiscaux dont nous bénéficions actuellement ».
L’organisation humanitaire juive B’nai Brith a apporté vendredi son soutien à Scarlett Johansson, diffusant une lettre de ses dirigeants qui saluent sa « défense de la coopération économique entre Israël et les Palestiniens ».
Antisémitisme dénoncé
Comme le Congrès juif mondial, qui a accusé Oxfam de « s’aligner sur le mouvement dénué de morale et antisémite BDS », le B’nai Brith dénonce une « campagne malveillante, animée par l’antisémitisme et visant à diaboliser et délégitimer l’Etat juif ».
Mais l’historien israélien Zeev Sternhell, spécialiste du fascisme européen, estime dans « Haaretz » que « ce n’est pas l’antisémitisme qui motive le boycott des colonies qui se développe en Europe. Le boycott est avant tout une forme de soulèvement contre le colonialisme et l’apartheid qui dominent les Territoires » palestiniens.
« Cette opinion est partagée par des gens de tout le spectre politique, y compris ceux qui méprisent l’antisémitisme et soutiennent totalement Israël », souligne-t-il. Il considère que « piétiner les droits des Palestiniens au nom de notre droit exclusif à la terre (...) risque d’aboutir à un ostracisme international d’Israël, et si cela se produit, ce ne sera pas de l’antisémitisme ».
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Tribunal de Montpellier : victoire pour BDS !
http://npaherault.blogspot.com/2014/05/palestine-tribunal-de-montpellier.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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