Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
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Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
LEMONDE.FR | 16.11.10 | 20h10 • Mis à jour le 16.11.10 | 20h43
Le Mediator, un médicament pour diabétiques en surpoids produit par les laboratoires Servier et interdit depuis novembre 2009, aurait causé entre 500 et 1 000 morts, selon l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Mardi, cette agence a recommandé aux personnes ayant suivi un traitement à base de Mediator pendant plus de trois mois de consulter leur médecin. Mardi après-midi, Xavier Bertrand a appelé "tous ceux qui ont pris du Mediator" à "consulter un médecin". L'avocat de plusieurs victimes évoque un "scandale sanitaire", alors que des connaisseurs du dossier dénoncent une interdiction trop tardive du médicament et le rôle joué par l'Afssaps elle-même.
Qu'est-ce que le Mediator ?
Le Mediator est un médicament réservé à l'origine aux diabétiques en surpoids. Son effet coupe-faim en a peu à peu fait l'un des médicaments les plus prescrits aux patients souhaitant maigrir. La molécule benfluorex, qui fait partie de la famille des fenfluramines et rentre dans la composition du Mediator, appartient à une famille cousine des amphétamines.
Le médicament est commercialisé depuis 1976 par le groupe Servier — deuxième groupe pharmaceutique français après Sanofi-Aventis. Il a longtemps été l'un des produits phare du laboratoire : 88 % des ventes mondiales ont été réalisées en France (en 2007, il était le 44e médicament le plus vendu dans l'Hexagone) ; deux millions de patients français en ont pris entre 1976 et 2009, selon les chiffres du député socialiste Gérard Bapt, qui a travaillé sur le sujet ; 7 millions de boîtes étaient encore vendues en 2009 et remboursées par l'assurance-maladie à hauteur de 65 %. Selon les estimations de M. Bapt, qui a travaillé sur le sujet, ce médicament aura généré un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros pour le groupe Servier.
Quels effets néfastes sur la santé ont été observés ?
En un peu plus de trente ans, entre 500 et 1 000 personnes seraient mortes des pathologies liées à la prise du médicament : ces données proviennent d'une estimation de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) et ont été relayées par l'Afssaps. Selon la même source, les effets secondaires du Mediator sont graves — maladies des valves cardiaques ainsi que des cas rares d'hypertension pulmonaire. Ils perdurent au-delà de la période de prise du médicament et entre 150 et 250 hospitalisations seraient directement liées à une toxicité du Mediator chaque année en France. Pour l'avocat Charles Joseph-Oudin, qui représente douze victimes qui ont décidé d'attaquer le laboratoire Servier, ces chiffres confirment l'existence d'un "scandale sanitaire majeur".
Quand a-t-on découvert le danger ?
En 1997, le New England Journal of Medicine publie un article détaillant les effets nocifs du dexfenfluramine sur les valves cardiaques. La même année, les fenfluramines — dont le célèbre coupe-faim Isoméride, également vendu par Servier — sont interdites aux Etats-Unis et en Europe. Le Mediator, qui n'est commercialisé qu'en Europe, échappe à l'interdiction, alors même que sa parenté avec les coupe-faim interdits est connue.
Le médicament est finalement retiré du marché français le 30 novembre 2009 par l'Afssaps, et la décision définitive d'interdiction prise le 14 juin 2010 par l'Agence européenne du médicament. L'interdiction fait notamment suite aux travaux menés à partir de 2006 par le docteur Irène Frachon qui mettent en évidence le rôle du Mediator dans les valvulopathies diagnostiquées chez les patients utilisant le médicament. Cette pneumologue au CHRU de Brest a raconté dans un livre — Mediator 150 mg (Editions-dialogues.fr) présenté dans Le Monde en juillet 2010 — l'inertie des autorités sanitaires et la façon dont le laboratoire Servier s'est employé à repousser l'interdiction. Lequel laboratoire obtiendra de la justice, en juin, le retrait du sous-titre du livre au motif qu'il causerait des dommages aux laboratoires Servier… si le médicament était remis en vente.
Pourquoi a-t-on autant attendu ?
C'est la question que pose sans relâche le député Gérard Bapt, par ailleurs médecin cardiologue. "Pourquoi le Mediator échappe-t-il [en 1997] à la proscription générale des fenfluramines ? Son appartenance à cette famille était pourtant anciennement connue !, écrivait-il en août 2010 dans une tribune au Monde. Le premier cas de valvulopathie sous Mediator est décrit en France en 1999, sans qu'une suite soit donnée. Le premier cas espagnol décrit en 2003 amène son interdiction dès 2005. Deux ans plus tard, Servier ne demandera pas le renouvellement de l'AMM [autorisation de mise sur le marché délivrée par l'Afssaps] en Italie. En France, (…) il est seulement demandé de nouvelles études."
Directement mise en cause, l'Afssaps se défend. Selon Fabienne Bartoli, l'adjointe du directeur général, "l'établissement a mis le médicament sous surveillance dès 1997, mais a concentré ses recherches sur les cas d'hypertension artérielle-pulmonaire, et non sur les pathologies des valves cardiaques", celles que provoque majoritairement le Mediator. Mais pour l'avocat Charles Joseph-Oudin, l'Afssaps a surtout joué le jeu du laboratoire Servier, contestant toutes les études qui auraient pu mener à une interdiction plus rapide.
Un avis que le député Bapt partage, évoquant une "insensibilité française au risque" : "Nous avons été le dernier pays au monde à interdire le Distilbène." Dans le cas du Mediator, "l'Afssaps prétend n'avoir pas trouvé de raisons d'interdire le médicament. Mais si on ne cherche pas, on ne trouve pas : jamais l'Afssaps n'a fait part aux médecins de ses doutes, alors que ce sont eux qui, par leur nombre et leur proximité avec le patient, peuvent fournir les informations qui permettent d'évaluer la nocivité d'un médicament. Que Servier diffuse des contre-vérités, c'est une chose, mais que l'Afssaps lui serve de relais…"
L'Afssaps est-elle la mieux placée pour délivrer les autorités de mise sur le marché ?
Cette mission est au cœur du travail de cet établissement public, mais de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer son fonctionnement, estimant que celui-ci ne garantit pas une prise de décision indépendante. C'est notamment le cas d'Irène Frachon, qui a dû mener de son propre chef les études ayant amené à l'interdiction du Mediator puis batailler pour se faire entendre pendant de longs mois : "Les raisons de ce retard sont multiples, mais reposent essentiellement sur une gestion qui n'est pas satisfaisante des conflits d'intérêts au sens large et des pressions" au sein de l'Afssaps, explique-t-elle dans un chat au Monde.fr.
En cause dans ces "pressions" évoquées par la praticienne, le financement de l'organisme. En 2005, une commission d'enquête du Sénat avait dénoncé le désengagement de l'Etat dans cette structure censée pourtant être indépendante : "En 2003, les ressources de l'Afssaps provenaient pour 83 % de l'industrie pharmaceutique et pour seulement 6,4 % de l'Etat" écrivait la commission d'enquête. Conclusion des sénateurs : "N'étant plus soutenue financièrement par l'Etat, l'Afssaps n'ose plus prendre de décisions contrariant un tant soit peu les intérêts immédiats des firmes. (…) La préservation de la santé de l'industrie pharmaceutique semble ainsi passer avant celle des patients." Aujourd'hui, l'Afssaps dépend à 100 % des laboratoires pour vivre, même si, rappelle Fabienne Bartoli, cet argent est récolté par l'Etat via une taxe puis attribué à l'établissement, "exactement comme l'impôt".
Gérard Bapt critique quant à lui à le climat d'"opacité" dans lequel les décisions de l'agence sont prises, et leur caractère "anonyme". Il dénonce surtout la "collusion" existant entre les laboratoires pharmaceutiques et les organismes de contrôle : "Le trésorier de la société française de pharmacologie, qui a plus que son mot à dire dans les interdictions, est le directeur scientifique de Servier ; M. Servier lui-même a été fait grand-croix de la Légion d'honneur par Sarkozy… [le 31 décembre 2008]"
Autre exemple apporté par M. Bapt et développé dans ce courrier adressé en août au directeur général de l'Afssaps, Jean Marimbert : Gérard Bapt y fait part de sa "stupeur" d'avoir découvert que des courriels échangés entre deux membres de la commission d'autorisation de mise sur le marché au sujet du Mediator et des travaux d'Irène Frachon étaient également adressés "aux représentants du laboratoire Servier". Des mails envoyés "sous le coup de la colère d'avoir été traînés dans la boue", justifie Fabienne Bartoli, colère que les deux membres voulaient partager avec leurs "pairs" du groupe pharmaceutique.
Me Charles Joseph-Oudin, qui estime que "la question de la collusion se pose dans cette affaire", dit de son côté "envisageable" de poursuivre l'Afssaps dans ce dossier où le groupe Servier est déjà poursuivi au civil.
Benoît Vitkine
Le Mediator, un médicament pour diabétiques en surpoids produit par les laboratoires Servier et interdit depuis novembre 2009, aurait causé entre 500 et 1 000 morts, selon l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Mardi, cette agence a recommandé aux personnes ayant suivi un traitement à base de Mediator pendant plus de trois mois de consulter leur médecin. Mardi après-midi, Xavier Bertrand a appelé "tous ceux qui ont pris du Mediator" à "consulter un médecin". L'avocat de plusieurs victimes évoque un "scandale sanitaire", alors que des connaisseurs du dossier dénoncent une interdiction trop tardive du médicament et le rôle joué par l'Afssaps elle-même.
Qu'est-ce que le Mediator ?
Le Mediator est un médicament réservé à l'origine aux diabétiques en surpoids. Son effet coupe-faim en a peu à peu fait l'un des médicaments les plus prescrits aux patients souhaitant maigrir. La molécule benfluorex, qui fait partie de la famille des fenfluramines et rentre dans la composition du Mediator, appartient à une famille cousine des amphétamines.
Le médicament est commercialisé depuis 1976 par le groupe Servier — deuxième groupe pharmaceutique français après Sanofi-Aventis. Il a longtemps été l'un des produits phare du laboratoire : 88 % des ventes mondiales ont été réalisées en France (en 2007, il était le 44e médicament le plus vendu dans l'Hexagone) ; deux millions de patients français en ont pris entre 1976 et 2009, selon les chiffres du député socialiste Gérard Bapt, qui a travaillé sur le sujet ; 7 millions de boîtes étaient encore vendues en 2009 et remboursées par l'assurance-maladie à hauteur de 65 %. Selon les estimations de M. Bapt, qui a travaillé sur le sujet, ce médicament aura généré un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros pour le groupe Servier.
Quels effets néfastes sur la santé ont été observés ?
En un peu plus de trente ans, entre 500 et 1 000 personnes seraient mortes des pathologies liées à la prise du médicament : ces données proviennent d'une estimation de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) et ont été relayées par l'Afssaps. Selon la même source, les effets secondaires du Mediator sont graves — maladies des valves cardiaques ainsi que des cas rares d'hypertension pulmonaire. Ils perdurent au-delà de la période de prise du médicament et entre 150 et 250 hospitalisations seraient directement liées à une toxicité du Mediator chaque année en France. Pour l'avocat Charles Joseph-Oudin, qui représente douze victimes qui ont décidé d'attaquer le laboratoire Servier, ces chiffres confirment l'existence d'un "scandale sanitaire majeur".
Quand a-t-on découvert le danger ?
En 1997, le New England Journal of Medicine publie un article détaillant les effets nocifs du dexfenfluramine sur les valves cardiaques. La même année, les fenfluramines — dont le célèbre coupe-faim Isoméride, également vendu par Servier — sont interdites aux Etats-Unis et en Europe. Le Mediator, qui n'est commercialisé qu'en Europe, échappe à l'interdiction, alors même que sa parenté avec les coupe-faim interdits est connue.
Le médicament est finalement retiré du marché français le 30 novembre 2009 par l'Afssaps, et la décision définitive d'interdiction prise le 14 juin 2010 par l'Agence européenne du médicament. L'interdiction fait notamment suite aux travaux menés à partir de 2006 par le docteur Irène Frachon qui mettent en évidence le rôle du Mediator dans les valvulopathies diagnostiquées chez les patients utilisant le médicament. Cette pneumologue au CHRU de Brest a raconté dans un livre — Mediator 150 mg (Editions-dialogues.fr) présenté dans Le Monde en juillet 2010 — l'inertie des autorités sanitaires et la façon dont le laboratoire Servier s'est employé à repousser l'interdiction. Lequel laboratoire obtiendra de la justice, en juin, le retrait du sous-titre du livre au motif qu'il causerait des dommages aux laboratoires Servier… si le médicament était remis en vente.
Pourquoi a-t-on autant attendu ?
C'est la question que pose sans relâche le député Gérard Bapt, par ailleurs médecin cardiologue. "Pourquoi le Mediator échappe-t-il [en 1997] à la proscription générale des fenfluramines ? Son appartenance à cette famille était pourtant anciennement connue !, écrivait-il en août 2010 dans une tribune au Monde. Le premier cas de valvulopathie sous Mediator est décrit en France en 1999, sans qu'une suite soit donnée. Le premier cas espagnol décrit en 2003 amène son interdiction dès 2005. Deux ans plus tard, Servier ne demandera pas le renouvellement de l'AMM [autorisation de mise sur le marché délivrée par l'Afssaps] en Italie. En France, (…) il est seulement demandé de nouvelles études."
Directement mise en cause, l'Afssaps se défend. Selon Fabienne Bartoli, l'adjointe du directeur général, "l'établissement a mis le médicament sous surveillance dès 1997, mais a concentré ses recherches sur les cas d'hypertension artérielle-pulmonaire, et non sur les pathologies des valves cardiaques", celles que provoque majoritairement le Mediator. Mais pour l'avocat Charles Joseph-Oudin, l'Afssaps a surtout joué le jeu du laboratoire Servier, contestant toutes les études qui auraient pu mener à une interdiction plus rapide.
Un avis que le député Bapt partage, évoquant une "insensibilité française au risque" : "Nous avons été le dernier pays au monde à interdire le Distilbène." Dans le cas du Mediator, "l'Afssaps prétend n'avoir pas trouvé de raisons d'interdire le médicament. Mais si on ne cherche pas, on ne trouve pas : jamais l'Afssaps n'a fait part aux médecins de ses doutes, alors que ce sont eux qui, par leur nombre et leur proximité avec le patient, peuvent fournir les informations qui permettent d'évaluer la nocivité d'un médicament. Que Servier diffuse des contre-vérités, c'est une chose, mais que l'Afssaps lui serve de relais…"
L'Afssaps est-elle la mieux placée pour délivrer les autorités de mise sur le marché ?
Cette mission est au cœur du travail de cet établissement public, mais de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer son fonctionnement, estimant que celui-ci ne garantit pas une prise de décision indépendante. C'est notamment le cas d'Irène Frachon, qui a dû mener de son propre chef les études ayant amené à l'interdiction du Mediator puis batailler pour se faire entendre pendant de longs mois : "Les raisons de ce retard sont multiples, mais reposent essentiellement sur une gestion qui n'est pas satisfaisante des conflits d'intérêts au sens large et des pressions" au sein de l'Afssaps, explique-t-elle dans un chat au Monde.fr.
En cause dans ces "pressions" évoquées par la praticienne, le financement de l'organisme. En 2005, une commission d'enquête du Sénat avait dénoncé le désengagement de l'Etat dans cette structure censée pourtant être indépendante : "En 2003, les ressources de l'Afssaps provenaient pour 83 % de l'industrie pharmaceutique et pour seulement 6,4 % de l'Etat" écrivait la commission d'enquête. Conclusion des sénateurs : "N'étant plus soutenue financièrement par l'Etat, l'Afssaps n'ose plus prendre de décisions contrariant un tant soit peu les intérêts immédiats des firmes. (…) La préservation de la santé de l'industrie pharmaceutique semble ainsi passer avant celle des patients." Aujourd'hui, l'Afssaps dépend à 100 % des laboratoires pour vivre, même si, rappelle Fabienne Bartoli, cet argent est récolté par l'Etat via une taxe puis attribué à l'établissement, "exactement comme l'impôt".
Gérard Bapt critique quant à lui à le climat d'"opacité" dans lequel les décisions de l'agence sont prises, et leur caractère "anonyme". Il dénonce surtout la "collusion" existant entre les laboratoires pharmaceutiques et les organismes de contrôle : "Le trésorier de la société française de pharmacologie, qui a plus que son mot à dire dans les interdictions, est le directeur scientifique de Servier ; M. Servier lui-même a été fait grand-croix de la Légion d'honneur par Sarkozy… [le 31 décembre 2008]"
Autre exemple apporté par M. Bapt et développé dans ce courrier adressé en août au directeur général de l'Afssaps, Jean Marimbert : Gérard Bapt y fait part de sa "stupeur" d'avoir découvert que des courriels échangés entre deux membres de la commission d'autorisation de mise sur le marché au sujet du Mediator et des travaux d'Irène Frachon étaient également adressés "aux représentants du laboratoire Servier". Des mails envoyés "sous le coup de la colère d'avoir été traînés dans la boue", justifie Fabienne Bartoli, colère que les deux membres voulaient partager avec leurs "pairs" du groupe pharmaceutique.
Me Charles Joseph-Oudin, qui estime que "la question de la collusion se pose dans cette affaire", dit de son côté "envisageable" de poursuivre l'Afssaps dans ce dossier où le groupe Servier est déjà poursuivi au civil.
Benoît Vitkine
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Evidemment, la question des organismes censés "controler" l'activité des labo pharmaceutiques ne se discute pas :
Pour ceux qui n'auraient pas suivi, l'Afssaps c'est l'Agence Française de sécurité de santé des produits sanitaires, ainsi présenté par le ministére de la santé :
Bref, là aussi (comme pour les ogm) les trusts sont aussi les controleurs...
"En 2003, les ressources de l'Afssaps provenaient pour 83 % de l'industrie pharmaceutique et pour seulement 6,4 % de l'Etat" écrivait la commission d'enquête. Conclusion des sénateurs : "N'étant plus soutenue financièrement par l'Etat, l'Afssaps n'ose plus prendre de décisions contrariant un tant soit peu les intérêts immédiats des firmes. (…) La préservation de la santé de l'industrie pharmaceutique semble ainsi passer avant celle des patients." Aujourd'hui, l'Afssaps dépend à 100 % des laboratoires pour vivre"
Pour ceux qui n'auraient pas suivi, l'Afssaps c'est l'Agence Française de sécurité de santé des produits sanitaires, ainsi présenté par le ministére de la santé :
A quoi sert l'AFSSAPS ?
Tout comme l'AFSSA, l'AFSSAPS un organisme public et indépendant, créé en mars 1998 et qui est sous le contrôle du Ministère de la Santé.
L'AFSSAPS participe à l'élaboration et à l'application des lois et des règlements relatifs à tous les produits à finalité sanitaire : médicaments, matériaux et matériels, produits sanguins, produits d'origine humaine ou animale (tissus, organes etc.), certains produits diététiques destinés aux malades, cosmétiques, insecticides à usage humain, produits de désinfection des locaux, lentilles oculaires et leurs produits d'application.
L'AFSSAPS a le pouvoir de suspendre, restreindre ou interdire l'utilisation de tous ces produits si elle les estime dangereux pour la santé. Elle garantit ainsi l'efficacité, la qualité et le bon usage de tous les produits de santé (même si les cosmétiques n'en sont pas vraiment, mais voilà qui est rassurant !).
C'est l'AFSSAPS qui délivre les autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments après une évaluation scientifique et médico-économique. Elle exerce un contrôle aussi sur la publicité des produits de santé. C'est en quelque sorte la police du monde sanitaire.
Enfin, l'AFSSAPS informe aussi bien les professionnels de santé que les particuliers.
Bref, là aussi (comme pour les ogm) les trusts sont aussi les controleurs...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Le poids des lobbys pharmaceutiques est tellement considérable... Que pèse la santé des gens face aux milliards générés ?
Je pense que la seule solution serait de nationaliser tout ça (Afssaps, et labos)... Dans un premier temps...
BV72 ki/ A titre perso je boycotte tous produits de l'industrie pharmaceutique...
Je pense que la seule solution serait de nationaliser tout ça (Afssaps, et labos)... Dans un premier temps...
BV72 ki/ A titre perso je boycotte tous produits de l'industrie pharmaceutique...
Dernière édition par BouffonVert72 le Jeu 18 Nov - 4:42, édité 1 fois (Raison : rajout)
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Moi aussi je boycotte.... quand je suis en bonne santé !
Sinon, on ne peut pas nationaliser l'AFSSAPS, puisque c'est déja une "agence publique", c'est à dire un organisme d'état... Et on voit au travers de cet exemple que ce n'est en rien une garantie... Ce qui pose le probléme général du nucléaire, des ogm, etc, dont la sécurité est gérée par des organismes similaires, tout aussi indépendant !
Sinon, on ne peut pas nationaliser l'AFSSAPS, puisque c'est déja une "agence publique", c'est à dire un organisme d'état... Et on voit au travers de cet exemple que ce n'est en rien une garantie... Ce qui pose le probléme général du nucléaire, des ogm, etc, dont la sécurité est gérée par des organismes similaires, tout aussi indépendant !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
BouffonVert72 a écrit:
....."BV72 ki/ A titre perso je boycotte tous produits de l'industrie pharmaceutique...".....
Allez!!! tous avec B.V.:"VIVE la MORT!!!"
Et que préconise tu B.V."la santé par les plantes"? ,la"magnétothérapie"? ,"l'imposition des mains"? .....?pour les gens atteint d'un cancer?,pour les convalescents suite d'infarctus?,.....etc....
A j'oubliai,peut etre la priere.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Je ne prône aucune méthode en particulier... Chacun sa méthode qui lui convient...
Moi je compte sur l'alicamentation (un mélange personnel de diététique et de bio), ainsi que sur ma créature/double psychico-forumiale (pour moi ce n'est pas qu'un pseudo. C'est devenu bien plus... Ca arrive à me renforcer... Comme une sorte d'auto-suggestion améliorée...).
J'ai juste un naturel petit rhume décenale, qui dure 15 jours environ, histoire que mon immunité naturelle revienne à son plus haut niveau... C'est un mécanisme naturel qui a l'air de fonctionner très efficacement...
Sinon je n'ai rien à déplorer... A part mes cheveux qui partent en citrouilles, mes yeux qui me lachent, et ma peau très fragile qui fait des siennes...
Bref à part les affres naturels de la vieillesse, je passe à travers tout... Sans produit de l'industrie capitaliste pharmaceutique !
Sinon, sur le "vive la mort"... Bon, j'ai certaines considérations... Mais comme je sais qu'elles sont politiquement incorrectes, je ne vais pas appronfondir... J'ai déjà assez de casseroles comme ça en ce moment... lol.
Moi je compte sur l'alicamentation (un mélange personnel de diététique et de bio), ainsi que sur ma créature/double psychico-forumiale (pour moi ce n'est pas qu'un pseudo. C'est devenu bien plus... Ca arrive à me renforcer... Comme une sorte d'auto-suggestion améliorée...).
J'ai juste un naturel petit rhume décenale, qui dure 15 jours environ, histoire que mon immunité naturelle revienne à son plus haut niveau... C'est un mécanisme naturel qui a l'air de fonctionner très efficacement...
Sinon je n'ai rien à déplorer... A part mes cheveux qui partent en citrouilles, mes yeux qui me lachent, et ma peau très fragile qui fait des siennes...
Bref à part les affres naturels de la vieillesse, je passe à travers tout... Sans produit de l'industrie capitaliste pharmaceutique !
Sinon, sur le "vive la mort"... Bon, j'ai certaines considérations... Mais comme je sais qu'elles sont politiquement incorrectes, je ne vais pas appronfondir... J'ai déjà assez de casseroles comme ça en ce moment... lol.
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Tant que tu n'es pas malade, tu ne te soignes pas, rien de plus normal ! Tu jouis (pour l'instant) d'une santé insolente, rien à dire... Les cheveux qui tombent, ce n'est pas un probléme de santé ! Maintenant, avoir des problémes aux yeux peut être un GROS probléme... Mais visiblement pour toi, non, et je suis que tu ne portes même pas de lunettes... De même que ce n'est pas la même chose d'avoir un cancer de la peau, et des boutons disgracieux ou un épiderme qui ressemble plus a celle d'un éléphant que du (légendaire) bébé cadum...
Continue sur ta lancée, et pourvu que ça dure.
Malheureusement pour toi, d'autres n'ont pas ta santé insolente, et sont obligé de recourir aux bienfaits de la thérapeutique... C'est bête, mais c'est comme ça. Et c'est là que se pose le probléme d'un organisme public comme l'AFsspaf. Qui est censé garantir la sécurité des patients, et de tous ceux qui sont bien obligé d'engraisser les pharmaciens.
Continue sur ta lancée, et pourvu que ça dure.
Malheureusement pour toi, d'autres n'ont pas ta santé insolente, et sont obligé de recourir aux bienfaits de la thérapeutique... C'est bête, mais c'est comme ça. Et c'est là que se pose le probléme d'un organisme public comme l'AFsspaf. Qui est censé garantir la sécurité des patients, et de tous ceux qui sont bien obligé d'engraisser les pharmaciens.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
BouffonVert72 a écrit:Je ne prône aucune méthode en particulier... Chacun sa méthode qui lui convient...
Moi je compte sur l'alicamentation (un mélange personnel de diététique et de bio), ainsi que sur ma créature/double psychico-forumiale (pour moi ce n'est pas qu'un pseudo. C'est devenu bien plus... Ca arrive à me renforcer... Comme une sorte d'auto-suggestion améliorée...).
J'ai juste un naturel petit rhume décenale, qui dure 15 jours environ, histoire que mon immunité naturelle revienne à son plus haut niveau... C'est un mécanisme naturel qui a l'air de fonctionner très efficacement...
Sinon je n'ai rien à déplorer... A part mes cheveux qui partent en citrouilles, mes yeux qui me lachent, et ma peau très fragile qui fait des siennes...
Bref à part les affres naturels de la vieillesse, je passe à travers tout... Sans produit de l'industrie capitaliste pharmaceutique !
Sinon, sur le "vive la mort"... Bon, j'ai certaines considérations... Mais comme je sais qu'elles sont politiquement incorrectes, je ne vais pas appronfondir... J'ai déjà assez de casseroles comme ça en ce moment... lol.
Et les gens (vraiment) malades, tu leur conseilles aussi de faire abstinence de médicaments ?
Ou peut-être que c'est de leur faute s'ils sont malades ?
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Aura a écrit:Ou peut-être que c'est de leur faute s'ils sont malades ?
Ca dépent des cas... Si tu fumes depuis pas mal de temps, et que tu choppes un cancer des poumons... Si tu bois de l'alcool immodéremment, et que tu choppes une sirose... Si tu bouffes immodéremment et que tes artères se bouchent et que ton coeur vacille...
On n'est bien évidemment pas responsable de tout (va empecher l'air pollué de CO2 & co de rentrer par tes narrines...), mais il y a un certain nombre de choses qu'on peut faire soi-même...
Il y a un matraquage publicitaire qui depuis plusieures décénnies incite le grand public à avaler sans fin des tas de trucs... C'est malheureusement devenu une habitude commune. Je vois ça comme un lavage de cerveau collectif... Les gens se sentent protégés, à tort, s'ils ont leurs boites de médoc... Sans savoir ce qu'ils prennent !
Vous savez que les labos mettent de l'alluminium dans les vaccins ? Et dans l'eau du robinet, vous le saviez aussi ? (suspection d'engendrer des cas d'alzheimer !). On vous fait consommer des poisons, et vous, vous en redemandez ?
Inconscience collective... Lavage de cerveaux... Et infantilisation tous azimut !
Bon, je n'insiste pas... Je sais que je ne peux rien faire contre le lavage de cerveau...
BV72, lunetteux depuis l'âge de 3 ans, qui ne voit pourtant plus grand chose de près, et ki/ Moi en tout cas : ils ne m'auront pas !
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Mediator : Servier évoque un complot
Par Europe1.fr avec Reuters
Publié le 20 novembre 2010 à 16h42 Mis à jour le 20 novembre 2010 à 16h42
Le fondateur des laboratores Servier défend son entreprise. © MAXPPP
Le fondateur du laboratoire parle d’une "fabrication" pour "embêter le gouvernement". Silencieux depuis que l’affaire du Mediator a éclaté, mardi, Jacques Servier présente enfin sa défense. Le fondateur du laboratoire pharmaceutique du même nom, dont le médicament pour le diabète aurait causé la mort de près de 500 personnes en 30 ans, dénonce dans Le Monde daté de dimanche-lundi un complot et nie toute négligence de sa société. "Sidérés, stupéfaits"
"Nous sommes sidérés, stupéfaits! C'est à se demander si cette affaire est une fabrication", jure Jacques Servier dans le quotidien du soir. Prié de dire quel pourrait être le but de cette manœuvre, il répond: "Je ne sais pas. Il y a peut-être l'idée d'embêter le gouvernement", lâche l’industriel, réputé proche de l’UMP. Le groupe Servier, fondé en 1948, conteste par ailleurs le chiffre de 500 morts entre 1976 et 2009, date du retrait du Mediator de la vente. "Les études qui ont posé le lien sont très récentes. Jusqu'à 2008, aucun cas de décès par valvulopathie avec le Mediator n'était signalé", assure Jacques Servier. Et si le médicament a été retiré, c’est, dit-il, non pour des raisons commerciales et non à cause des doutes sur son efficacité et ses effets secondaires. Consultation recommandée
Cela dit, Jacques Servier est tout de même sur la même ligne que Xavier Bertrand, nouveau ministre de la Santé, puisqu’il conseille aux personnes ayant pris du Mediator de consulter leur médecin. Le médicament, destiné à la base à soigner le diabète, était souvent prescrit pour les personnes en surcharge pondérale, pour ses propriétés de coupe-faim. L'Afssaps estime qu'environ cinq millions de patients ont été traités au Mediator en France de 1976 à 2009, dont 2,9 millions pendant plus de trois mois. A long terme, le médicament est accusé d’entraîner des dysfonctionnements de la valve du cœur, ce qui aurait pour conséquence de fatiguer le muscle cardiaque plus que de raison et, dans les pires des cas, d’entraîner son arrêt.
Par Europe1.fr avec Reuters
Publié le 20 novembre 2010 à 16h42 Mis à jour le 20 novembre 2010 à 16h42
Le fondateur des laboratores Servier défend son entreprise. © MAXPPP
Le fondateur du laboratoire parle d’une "fabrication" pour "embêter le gouvernement". Silencieux depuis que l’affaire du Mediator a éclaté, mardi, Jacques Servier présente enfin sa défense. Le fondateur du laboratoire pharmaceutique du même nom, dont le médicament pour le diabète aurait causé la mort de près de 500 personnes en 30 ans, dénonce dans Le Monde daté de dimanche-lundi un complot et nie toute négligence de sa société. "Sidérés, stupéfaits"
"Nous sommes sidérés, stupéfaits! C'est à se demander si cette affaire est une fabrication", jure Jacques Servier dans le quotidien du soir. Prié de dire quel pourrait être le but de cette manœuvre, il répond: "Je ne sais pas. Il y a peut-être l'idée d'embêter le gouvernement", lâche l’industriel, réputé proche de l’UMP. Le groupe Servier, fondé en 1948, conteste par ailleurs le chiffre de 500 morts entre 1976 et 2009, date du retrait du Mediator de la vente. "Les études qui ont posé le lien sont très récentes. Jusqu'à 2008, aucun cas de décès par valvulopathie avec le Mediator n'était signalé", assure Jacques Servier. Et si le médicament a été retiré, c’est, dit-il, non pour des raisons commerciales et non à cause des doutes sur son efficacité et ses effets secondaires. Consultation recommandée
Cela dit, Jacques Servier est tout de même sur la même ligne que Xavier Bertrand, nouveau ministre de la Santé, puisqu’il conseille aux personnes ayant pris du Mediator de consulter leur médecin. Le médicament, destiné à la base à soigner le diabète, était souvent prescrit pour les personnes en surcharge pondérale, pour ses propriétés de coupe-faim. L'Afssaps estime qu'environ cinq millions de patients ont été traités au Mediator en France de 1976 à 2009, dont 2,9 millions pendant plus de trois mois. A long terme, le médicament est accusé d’entraîner des dysfonctionnements de la valve du cœur, ce qui aurait pour conséquence de fatiguer le muscle cardiaque plus que de raison et, dans les pires des cas, d’entraîner son arrêt.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Communiqué du NPA. Médiator : faire la lumière sur ce scandale
samedi 20 novembre 2010 Mis sur le marché en 1976 par les laboratoires Servier, le Médiator, médicament censé traité les diabétiques et utilisé comme coupe-faim, a été retiré du marché, en France, en 2009, bien après un pays comme l'Espagne.Une étude récente citée par l'Agence française sanitaire des produits de santé (Afssaps) évaluait le nombre de décès imputé à ce médicament entre 500 et 1000.C'est le long aboutissment d'une série de recherches et d'études faites, dans plusieurs étrangers et en France, sur des malades ayant utilisé le Médiator ou des médicaments voisins au vu des molécules utilisés.Comment une famille de molécules interdites mondialement, à la fin du siècle dernier, pouvait-elle se retrouver dans ce médicament, le Médiator, dont l'interdiction n'a été pronocée que l'année dernière ?C'est un scandale insupportable qui met encause les liens entre les laboratoires pharmaceutiques et les agences publiques du médicament.Pour Jacques Servier, le fabricant, ces révélations sont une manoeuvre « pour gêner le gouvernement ». Il est vrai qu'en 2009, année de l'interdiction du Médiator, il avait été fait Grand Croix de la Légion d'honneur par N. Sarkozy.Il a rajouté également que le lien de causalité entre ces décès et la prise de Médiator n'était pas prouvé. Nora Berra, nouvelle secrétaire d'état la Santé, a fait le 17 novembre une déclaration similaire sur « la relation d'imputabilité entre le médicament et ses effets ».Cette prise de position ne laisse pas d'inquiéter de la part de Nora Berra qui a travaillé pendant 10 ans pour des laboratoires pharmaceutiques.L'Afssaps doit pouvoir disposer de ressources financières publiques et être placé sous contrôle démocratique et indépendant, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.Sur le fond, c'est la preuve que la santé et la vie de la population est incompatible avec les intérêts privés. L'expropriation des laboratoires et la création d'une industrie publique, disposant de fonds publics, travaillant en lien étroit avec les usagers, démocratiquement organisés, est une nécessité de santé publique.Le 20 novembre 2010.
samedi 20 novembre 2010 Mis sur le marché en 1976 par les laboratoires Servier, le Médiator, médicament censé traité les diabétiques et utilisé comme coupe-faim, a été retiré du marché, en France, en 2009, bien après un pays comme l'Espagne.Une étude récente citée par l'Agence française sanitaire des produits de santé (Afssaps) évaluait le nombre de décès imputé à ce médicament entre 500 et 1000.C'est le long aboutissment d'une série de recherches et d'études faites, dans plusieurs étrangers et en France, sur des malades ayant utilisé le Médiator ou des médicaments voisins au vu des molécules utilisés.Comment une famille de molécules interdites mondialement, à la fin du siècle dernier, pouvait-elle se retrouver dans ce médicament, le Médiator, dont l'interdiction n'a été pronocée que l'année dernière ?C'est un scandale insupportable qui met encause les liens entre les laboratoires pharmaceutiques et les agences publiques du médicament.Pour Jacques Servier, le fabricant, ces révélations sont une manoeuvre « pour gêner le gouvernement ». Il est vrai qu'en 2009, année de l'interdiction du Médiator, il avait été fait Grand Croix de la Légion d'honneur par N. Sarkozy.Il a rajouté également que le lien de causalité entre ces décès et la prise de Médiator n'était pas prouvé. Nora Berra, nouvelle secrétaire d'état la Santé, a fait le 17 novembre une déclaration similaire sur « la relation d'imputabilité entre le médicament et ses effets ».Cette prise de position ne laisse pas d'inquiéter de la part de Nora Berra qui a travaillé pendant 10 ans pour des laboratoires pharmaceutiques.L'Afssaps doit pouvoir disposer de ressources financières publiques et être placé sous contrôle démocratique et indépendant, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.Sur le fond, c'est la preuve que la santé et la vie de la population est incompatible avec les intérêts privés. L'expropriation des laboratoires et la création d'une industrie publique, disposant de fonds publics, travaillant en lien étroit avec les usagers, démocratiquement organisés, est une nécessité de santé publique.Le 20 novembre 2010.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Laboratoires Servier
Ce médicament, malgré sa dangerosité reconnue, a continué à être vendu et aurait causé la mort, selon les dernières estimations, de 1000 à 2000 patients en France !!!
LEMONDE.FR 23.12.10
Les liens entre Nicolas Sarkozy et les laboratoires Servier
Si Nicolas Sarkozy souhaite la "transparence la plus totale" dans le traitement du dossier du Mediator, comme il l'a affirmé, mercredi 22 décembre, "[il] devra peut-être opérer quelques ruptures," avance Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne. Interrogé par Le Monde.fr, ce député, qui dénonce depuis plusieurs mois la dangerosité du médicament, évoque en effet les liens entre Jacques Servier, fondateur et PDG des laboratoires Servier, qui commercialisaient le Mediator avant son interdiction, et l'avocat d'affaires que fut le chef de l'Etat.
"Il faudra être vigilant, car on connaît les liens entre M. Sarkozy et M. Servier, à qui il a remis récemment la grand-croix de la Légion d'honneur," explique notamment M. Bapt. Le député poursuit : "Il [Nicolas Sarkozy] l'a fait rentrer [Jacques Servier] comme client dans le cabinet d'avocats dans lequel il travaillait."
SERVIER, "CLIENT HISTORIQUE" DE NICOLAS SARKOZY
Lorsqu'éclate l'affaire du Mediator, Jacques Servier déclare au Monde qu'il s'agit d'une "fabrication" contre le gouvernement. Il ne pense pas aux patients, mais au fait qu'à travers lui certains veulent nuire à Nicolas Sarkozy. Le fondateur et PDG des laboratoires connaît le président de la République depuis 1983. Le siège du laboratoire se trouve à Neuilly (Hauts-de-Seine), ville dont M. Sarkozy fut le maire.
Dans un article publié jeudi 23 décembre (ici en payant), Libération explique qu'en tant qu'avocat d'affaires, M. Sarkozy a travaillé "pour le compte de Servier, à l'époque un tout petit labo français". L'actuel président de la République devient ensuite "le conseil du laboratoire en matière de droit des sociétés et de droit de l'immobilier". Le quotidien cite un "proche du chef de l'Etat" qui qualifie Servier de "client historique" de Nicolas Sarkozy.
Des liens qui s'inscrivent dans la durée : selon Libération, à "la fin des années 90, début 2000, Jacques Servier vient consulter Sarkozy au sujet de son projet de fondation". Une fondation saluée neuf ans plus tard, lorsque Nicolas Sarkozy remet les insignes de la grand-croix de la Légion d'honneur à Jacques Servier. A cette occasion, il déclare : "Vous avez fait de votre groupe une fondation ; Raymond [Soubie, ancien conseiller de M. Sarkozy à l'Elysée] et moi, on y a joué un rôle."
Selon le porte-parole du gouvernement, l'inspection générale des affaires sociales doit rendre un rapport sur le dossier du Mediator "à la mi-janvier". Une mission parlementaire vient également d'être créée.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Mediator, la nouvelle affaire d'Etat qui embarrasse Sarkozy
L'affaire du Mediator concerne donc Nicolas Sarkozy à plus d'un titre. Jeudi 23 décembre, le quotidien Libération a mis en lumière les liens étroits et anciens qui existent entre Nicolas Sarkozy et Jacques Servier, le président-fondateur des laboratoires Servier fabricant le Mediator, des relations connues depuis longtemps.
Depuis la mi-novembre, la commercialisation de ce médicament a été interrompue, sur fond d'accusations de 500 à 2000 morts. Selon les autorités sanitaires, environ cinq millions de patients ont été traités au Mediator en France de 1976 à 2009, dont 2,9 millions pendant plus de trois mois. Le gouvernement a choisi de cibler sa riposte contre les défaillances des autorités sanitaires. Le rôle du laboratoire est à peine évoqué.
Mediator, la nouvelle affaire d'Etat qui embarrasse Sarkozy
Mercredi, Nicolas Sarkozy avait demandé la transparence la plus totale.
Il risque d'être servi.
Un industriel, de surcroît milliardaire et proche du président, et de gros intérêts privés supportés par l'assurance maladie, l'affaire a toutes les qualités pour se transformer en scandale d'Etat.
1. Le principal protagoniste de l'affaire, Jacques Servier, est un proche du président. Il connait bien Nicolas Sarkozy, qui l'a décoré Grand Croix de la Légion d'honneur en juillet 2009 (cf. infra). Le siège du laboratoire est à Neuilly-sur-Seine. Jacques Servier assume sa proximité avec Nicolas Sarkozy : quand l'affaire du Médiator éclate le 16 novembre dernier, il suggère qu'il s'agit d'une « fabrication » visant à nuire au gouvernement : « Nous sommes sidérés, stupéfaits! C'est à se demander si cette affaire est une fabrication », a-t-il ainsi déclaré au Monde, « (...) Il y a peut-être l'idée d'embêter le gouvernement.»
2. Jacques Servier et Nicolas Sarkozy ont été en affaires pendant de nombreuses années. Le cabinet d'avocats de Nicolas Sarkozy a eu les laboratoires Servier comme client dès 1995. Jacques Servier était même un « client historique » de l'avocat Nicolas Sarkozy, selon un proche du président français cité par Libération. Sarkozy l'avait comme client (en « matière de droits des associés et droit de l'immobilier », mais également fiscale), avant de créer son cabinet, en 1987, avec deux autres avocats (Arnaud Claude et Michel Leibovici). L'avocat Sarkozy a également personnellement activement conseillé et aidé Jacques Servier à créer sa fondation. Quand il lui remet sa Grand Croix de la Légion d'Honneur, Sarkozy le rappelle à son hôte : « Vous avez fait de votre groupe une fondation ; Raymond [Soubie, ancien conseiller de M. Sarkozy à l'Elysée] et moi, on y a joué un rôle.» Cette fondation possède le laboratoire.
4. On se demande si Jacques Servier est membre du Premier Cercle des donateurs de l'UMP. Il apparaît au 9ème rang des plus grandes fortunes professionnelles de France du magazine Challenges. Quand il était son avocat dans les années 80, Nicolas Sarkozy conseillait Servier pour réduire sa facture fiscale.
5. Les laboratoires Servier sont également clients d'AEC Partners , la société de conseil en placements financiers, restructuration d'actionnariat et négociation d'accords de licences dans le domaine pharmaceutique dont François Sarkozy, frère de Nicolas, est associé.
7. Le Mediator aurait coûté quelque 423 millions d'euros de remboursement à la Sécurité sociale depuis 10 ans. Dans une interview accordée aux Echos en 2007, Jacques Servier qualifiait la Sécurité Sociale de « monstre bienfaisant qui perd la mesure financière.»
8. L'affaire met également en lumière le lobbying de certains laboratoires pharmaceutiques. Le groupe Servier est une entreprise importante du secteur pharmaceutique. Il est l'une des trois entreprises privées retenues pour participer à la Fondation de Coopération Scientifique sur la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées lancée par Nicolas Sarkozy en 2008. En marge de l'affaire du Mediator, Servier est accusé d'avoir fait pression sur les experts médicaux sur un autre médicament, l'Isoméride.
Irène Frachon, le médecin qui a révélé le scandale du Mediator, n'a pas été à ce jour décoré de la Légion d'Honneur. Sur le site de Servier, on peut lire in extenso l'allocution de Nicolas Sarkozy président lors de la cérémonie de décoration de Jacques Servier.
ALLOCUTION DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
à l’occasion de la remise des insignes de Grand'Croix
de la Légion d’Honneur au Docteur Jacques SERVIER
Président fondateur des Laboratoires Servier
Palais de l’Élysée – Mardi 7 juillet 2009
Monsieur le Docteur, Monsieur le président, Cher Jacques SERVIER,
Votre histoire, c’est une grande histoire française riche de leçons. Vous avez traversé le siècle - on ne le dirait pas - et vous êtes pleinement engagé dans les nouveaux défis de notre temps.
Je me souviens de notre première rencontre en 1983. C’était déraisonnable, c’est là que je vois que vous êtes enthousiaste, vous pensiez déjà à l’époque que je serai Président de la République. Incorrigible Jacques SERVIER !
Vous êtes un personnage hors du commun. Votre ascèse et votre sobriété forcent le respect de tous.
Mais je ne veux pas faire votre portrait, comme on croque quelqu’un à distance. Je vous connais trop bien pour cela. Je préfère tenter d’exprimer votre identité profonde.
Vous êtes avant tout un médecin, un homme de santé et de recherche. Vous êtes à la fois docteur en médecine et docteur en pharmacie. C’était un fait rare en 1950, cela le reste aujourd’hui.
Vous avez été formé à l’école de la médecine française, celle de Pasteur, celle des nombreux prix Nobel dont notre pays peut s’enorgueillir. Je le dis devant Roselyne BACHELOT, l’école de médecine française – ce à quoi elle croit - est une école d’excellence. J’entends parfois certains opposer les soins et la recherche. C’est oublier d’où vient la médecine de notre pays. C’est négliger les fondements de l’enseignement des Jean BERNARD et autres Jean HAMBURGER. C’est ignorer que l’amélioration de la santé humaine résulte des innovations de la recherche et des progrès qu’elles ont permis.
Le groupe auquel vous avez donné votre nom, est un laboratoire de recherches et vous êtes passionnément attaché à cette spécificité.
Vous avez fait de votre groupe une fondation. Raymond et moi, on y a joué un rôle. Grâce à ce statut, tous les résultats du groupe sont réinvestis dans la recherche. Aucun dividende n’est distribué. Tous les médicaments SERVIER sont issus de la recherche du groupe et vous parvenez, avec les 20 000 collaborateurs du groupe, à inscrire ce site dans la durée, à le faire fonctionner année après année.
Vous êtes médecin Jacques et, à ce titre, vous avez une conception profondément humaine de votre métier. Vous vous êtes battu toute votre vie pour soulager et pour guérir, pour proposer aux médecins et à leurs patients des médicaments efficaces.
Au sein du groupe, vous avez prêté une attention particulière aux collaborateurs et à leur talent. Vous vous êtes très tôt préoccupé de la place des femmes à tous les échelons du management. Vous avez fait du groupe SERVIER une fondation et vous avez voulu protéger les femmes et les hommes de votre entreprise plutôt qu’attirer les capitaux. Vous nous rappelez que les capitaux n’ont d’autre destination que de servir les projets que chacun d’entre nous porte en lui. L’homme n’a pas à être soumis aux caprices du capitalisme et encore moins aux caprices de la spéculation.
Jacques, vous êtes un entrepreneur comme la France en compte peu. Les Laboratoires SERVIER, entre 48 et aujourd’hui, ont connu un développement remarquable. De la pharmacie familiale à Orléans, neuf employés. En 54, l’entreprise s’installe à Neuilly. Aujourd’hui les Laboratoires SERVIER sont présents dans 150 pays, avec des positions très fortes en Russie, en Chine, en Europe de l’Est. 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires et l’effort de recherche et de développement représente 25% du chiffre d’affaires.
Vous n’avez eu de cesse de prendre des risques. Je sais bien que passer d’Orléans à Neuilly, c’était déjà, pour reprendre vos mots, se développer à l’international.
En tant qu’entrepreneur, vous avez été souvent sévère à l’endroit de l’administration française. Vous critiquez l’empilement des mesures, des normes, des structures et vous avez raison.
Enfin Jacques, vous être un patriote. Grâce à vous, notre pays peut saluer une industrie de classe mondiale. C’est un privilège réservé à moins d’une dizaine de pays dans le monde.
Et puis, vous êtes un homme fidèle. Vous êtes quelqu’un qui ne retire pas son amitié. Vous êtes un homme courageux et vous être un visionnaire.
La nation vous est reconnaissante de ce que vous faites. Vous êtes une publicité vivante pour les médicaments SERVIER parce que, franchement, l’âge n’a absolument aucune prise sur vous. Je dirais même que par une certaine coquetterie, vous rajeunissez Jacques. C’est extrêmement énervant !
J’espère que chacun aura compris que c’est un grand Français que je vais décorer au nom de la République française.
Tout est dit.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Que ce soit ce labo ou d'autres, c'est pareil.
Mais dans une France qui a voté à 53% pour Sarko on ne peut même pas utiliser cette nouvelle affaire pour l'affaiblir. La bourgeoisie Kapita£i$t€ ne nous laissera pas faire... C'est son champion, et elle l'utilisera encore en 2012...
Il n'y a qu'à voir l'échec qu'on a eu quand on a mis en lumière la gestion catastrophique de l'ex-pharmacienne (R. Bachelot) dans l'affaire des millions dépensés pour rien pour les vaccins contre le H1n1 (grippe A) en 2009-2010.
Elle n'a pas été virée, la Cour de Justice de la République n'a pas été saisie, le gouvernement n'a pas sauté, etc, bref circulez y'a rien à voir, et l'opinion publique a courbé l'échine, une fois de plus...
Malheureusement pour nos idées, l'exploitation médiatique de toutes ces affaires n'intéresse pas l'opinion publique générale, surtout en ce moment... l'opinion publique n'a qu'une seule idée en tête : les fêtes de fin d'année...
BV72 ki ose à peine encore vous conseiller de ne plus passer par la médecine conventionnelle... (ok, j'attends les tomates... ).
Mais dans une France qui a voté à 53% pour Sarko on ne peut même pas utiliser cette nouvelle affaire pour l'affaiblir. La bourgeoisie Kapita£i$t€ ne nous laissera pas faire... C'est son champion, et elle l'utilisera encore en 2012...
Il n'y a qu'à voir l'échec qu'on a eu quand on a mis en lumière la gestion catastrophique de l'ex-pharmacienne (R. Bachelot) dans l'affaire des millions dépensés pour rien pour les vaccins contre le H1n1 (grippe A) en 2009-2010.
Elle n'a pas été virée, la Cour de Justice de la République n'a pas été saisie, le gouvernement n'a pas sauté, etc, bref circulez y'a rien à voir, et l'opinion publique a courbé l'échine, une fois de plus...
Malheureusement pour nos idées, l'exploitation médiatique de toutes ces affaires n'intéresse pas l'opinion publique générale, surtout en ce moment... l'opinion publique n'a qu'une seule idée en tête : les fêtes de fin d'année...
BV72 ki ose à peine encore vous conseiller de ne plus passer par la médecine conventionnelle... (ok, j'attends les tomates... ).
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Bouffon vert nous conseille la résignation et les décoctions de feuilles de tisane bio "Business as usual", quoi...
Plus sérieusement, la question de la sécurité des médicaments est posées, et ce n'est pas un "détail", mais une question de santé qui engage la vie et l'existence de plusieurs milliers de personnes....
C'est aussi une magnifique "leçon de chose" sur l'interpénétration des intérets publics et privés...
Plus sérieusement, la question de la sécurité des médicaments est posées, et ce n'est pas un "détail", mais une question de santé qui engage la vie et l'existence de plusieurs milliers de personnes....
C'est aussi une magnifique "leçon de chose" sur l'interpénétration des intérets publics et privés...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Il n'y a pas d'interpénétration des intérets publics et privés... L'intérêt général n'existe tout simplement pas. Seuls les intérêts privés comptent actuellement. On n'est pas dans un régime socialiste, je le rappelle...
Ce qu'il y a, c'est que c'est masqué : et l'opinion public croit encore qu'il y a un intérêt général. A nous, l'avant-garde, de tenter de leur ouvrir les yeux... Mais ce n'est pas facile... La preuve : même parmis les révolutionnaires & co, il s'y trouve peu de personnes rejetant la médecine conventionnelle française, aveuglées qu'elles sont par l'idéologie scientiste...
BV72 ki/ Bain quoi, c'est très bien la phytothérapie.
Ce qu'il y a, c'est que c'est masqué : et l'opinion public croit encore qu'il y a un intérêt général. A nous, l'avant-garde, de tenter de leur ouvrir les yeux... Mais ce n'est pas facile... La preuve : même parmis les révolutionnaires & co, il s'y trouve peu de personnes rejetant la médecine conventionnelle française, aveuglées qu'elles sont par l'idéologie scientiste...
BV72 ki/ Bain quoi, c'est très bien la phytothérapie.
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
[quote="BouffonVert72"]
BV72 ki ose à peine encore vous conseiller de ne plus passer par la médecine conventionnelle... (ok, j'attends les tomates... ).
Jacquouille,qui aimerait bien qu'il éxiste une décoction de plantes qui guérisse un cancer proche de la phase terminale.
BV72 ki ose à peine encore vous conseiller de ne plus passer par la médecine conventionnelle... (ok, j'attends les tomates... ).
Jacquouille,qui aimerait bien qu'il éxiste une décoction de plantes qui guérisse un cancer proche de la phase terminale.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Ce qu'il y a, c'est que c'est masqué : et l'opinion public croit encore qu'il y a un intérêt général. A nous, l'avant-garde, de tenter de leur ouvrir les yeux... Mais ce n'est pas facile... La preuve : même parmis les révolutionnaires & co, il s'y trouve peu de personnes rejetant la médecine conventionnelle française, aveuglées qu'elles sont par l'idéologie scientiste...
commençons par la fin :
l'idéologie scientiste.
J'ai toujours fait une distinction nette dans ce domaine entre "l'idéologie scientiste" et la science elle même... L'idéologie scientiste INSTRUMENTALISE la science pour des intérêts qui lui sont propres (de la même façon que le stalinisme instrumentalise le marxisme révolutionnaire) Dans ce cas précis, l'idéologie scientiste joue a plusieurs niveaux
Quid de l'efficacité propre de ce traitement ? "l'idéologie scientiste" nous fait croire que l'efficacité des traitements est toujours prouvée, mais dans ce cas on voit que cette prétention est pour le moins usurpée (puisque la revue (scientifique)* "prescrire" émet des doutes argumentés au moins depuis 1998... Et que si celui ci est passé à l'as, on peut imaginer (mais encore faut il faire des recherches pour corroborer cette hypothèse avec des faits vérifiés et vérifiables) que cela touche aussi bien d'autres médicaments...
Quid de sa dangerosité ? Le fait est qu'il puisse y avoir 2000 morts "à bas bruit" est quand même sacrément inquétant....
Quid des structures permettant de nous protéger ? Qui sont des structures FORMELLEMENT indépendante (mais comme celles sur les ogm, sur le nucléaire, sur la sécurité allimentaires elles sont aussi noyauté par des lobby puissants, émanation plus ou moins directe des formidables intérets financiers en jeu)
tu veut dire la "médecine scientifique" (qui est mondiale, pas française, et pas "conventionnelle") ? Celle ci a quand même de grandes réussites a son actif, ne serait ce qu'en comparant la situation sur le plan de la santé entre aujourd'hui et le siécle dernier... Bien entendu il reste des "points noirs" (comme par exemple cette question "de poids" auquel la médecine n'a pas de réponse appropriée) Maintenant, il vaud mieux attraper un cancer en 2010 qu'en 1910. D'un autre coté, le nombre de cancer a explosé entre ces deux périodes en raison aussi de la "révolution scientifique et technique"...la médecine conventionnelle française
Déja je ne me considére pas comme une "avant garde" avec un rôle messianique, celui "d'ouvrir les yeux" à la plèbe ignorante... Je ne partage pas ce mépris du "public" que tu exprime si souvent...l'opinion public croit encore qu'il y a un intérêt général. A nous, l'avant-garde, de tenter de leur ouvrir les yeux...
En tout cas, le probléme qui est posé, ce n'est pas l'efficacité des décoctions de feuilles de tomates, mais le role de l''industrie pharmaceutiquue et ses "points aveugles", ses dégats et ses morts...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Silence radio des "révolutionnaire" de ce forum sur une affaire qui a quand même tué entre 500 et 2000 personnes...
Heureusement,le journal "La Croix" reléve le niveau !
Heureusement,le journal "La Croix" reléve le niveau !
L’affaire du Mediator prend une tournure politique
D’anciens ministres de la santé, de droite comme de gauche, sont mis en cause
Est-il légitime de mettre en cause, dans l’affaire du Mediator, les différents ministres de la santé de ces dernières années ? La question est aujourd’hui posée pour des responsables de droite comme de gauche, notamment Martine Aubry, Bernard Kouchner et Xavier Bertrand, qui vient de retrouver un poste qu’il avait déjà occupé entre 2005 et 2007.
C’est bien sûr l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), dont le rapport est attendu le 15 janvier, qui devra se prononcer sur les responsabilités des différents rouages sanitaires à propos de ce médicament largement prescrit comme coupe-faim avant d’être interdit en novembre 2009.
Une première alerte s’est produite en septembre 1998 avec un courrier de trois médecins de la Sécurité sociale au directeur de l’Agence du médicament. « Il nous paraîtrait opportun de procéder à une réévaluation de l’utilité du Mediator dans la stratégie thérapeutique de la maladie diabétique et dans celles des hyperlipidémies», écrivaient-ils, jugeant utile, dans la foulée, d’alerter aussi sur «l’utilisation non contrôlée d’un produit de structure amphétaminique dans un but anorexigène».
« On est tous effondrés »
À l’époque, Bernard Kouchner était secrétaire d’État à la santé, sous la tutelle de Martine Aubry, ministre de la solidarité. Ces derniers jours, l’un comme l’autre ont affirmé n’avoir jamais été alertés à propos de ce courrier.
« Aucune note sur le Mediator n’est remontée au cabinet », assure un ancien collaborateur de Bernard Kouchner qui, dès son arrivée au ministère, avait institué tous les quinze jours un petit-déjeuner avec tous les responsables des agences sanitaires. « Le but était que chacun l’informe en direct des différentes alertes dans son secteur. À l’époque, on nous reprochait plutôt d’en faire trop que pas assez », précise ce collaborateur.
En 1997, un autre coupe-faim de Servier, l’Isoméride, avait été retiré du marché. « Bernard Kouchner n’était pas encore au gouvernement, mais il savait parfaitement à quel point il avait fallu batailler pour retirer ce médicament. Un an plus tard, s’il avait été alerté sur un autre anorexigène du même laboratoire, il aurait immédiatement réagi, ajoute ce témoin. On s’est battu, après l’affaire du sang contaminé, pour construire un système de sécurité sanitaire qu’on pensait performant. Et on découvre aujourd’hui qu’il y avait des failles énormes. On est tous effondrés. »
« Des laboratoires font du chantage à l’emploi »
L’autre interrogation concerne le maintien du remboursement, à 65 %, du Mediator contre l’avis des experts. En 1999, Martine Aubry puis, en 2006, Xavier Bertrand n’ont pas déremboursé ce médicament. Une mesure pourtant recommandée par la commission de la transparence, qui ne s’était cependant pas prononcée sur la dangerosité du produit, estimant simplement, tant en 1999 qu’en 2006, que le Mediator présentait un service médical rendu (SMR) insuffisant.
Ce n’est pas la première fois qu’un médicament au SMR insuffisant est maintenu au remboursement. En 2006, Xavier Bertrand avait ainsi décidé de continuer à rembourser à 35 % des vasodilatateurs, souvent prescrits aux personnes âgées, mettant en avant l’absence « d’alternative thérapeutique » pour ces produits.
De même, il aura fallu presque trois ans pour dérembourser totalement, en 2008, les veinotoniques. Ce qui fait reculer souvent les ministres, dans ce genre de circonstances, est le caractère impopulaire d’un déremboursement quand le médicament est consommé par des millions de Français.
Mais, comme le confie un expert, « il y a aussi de forts enjeux économiques, avec des laboratoires qui font du chantage à l’emploi ».
Pierre BIENVAULT
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Sinon aujourd'hui, le lobby pharmaceutique a exclu Servier de ses rangs, par crainte de la contamination.... Que ne l'eussent ils pas fait avant les morts !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
A ce sujet, un lien sur le blog auquel je participe:
Médiator sur le Chicaneur
Médiator sur le Chicaneur
Bat Le Ouf- Messages : 34
Date d'inscription : 20/01/2011
Age : 43
Localisation : agen
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
Mediator
: Irène Frachon a subi des menaces
La pneumologue de Brest, qui a mis au jour les risques de ce médicament, a raconté devant la mission parlementaire de l'Assemblée nationale les pressions dont elle a été l'objet.
La mission parlementaire de l'Assemblée
sur le Mediator (De droite à gauche, Irène Frachon, Grégoire Le Gal et
Flore Michelet (AFP)
Irène Frachon, la pneumologue de Brest qui a mis
au jour les risques de ce médicament, a raconté mercredi 26 janvier
devant la mission parlementaire de l'Assemblée nationale sur le Mediator, réunie
pour sa première séance, les pressions et les menaces dont elle a été
l'objet.
"On a eu l'impression de prendre des risques", a-t-elle raconté devant
une dizaine de députés membres de la mission présidée par le député PS Gérard
Bapt, lui-même cardiologue, et dont le rapporteur est le
député UMP Jean-Pierre Door.
Outre le Dr Frachon, participaient à
cette première audition Grégoire Le Gal, professeur de
médecine interne à Brest et épidémiologiste, et Flore Michelet,
une jeune pharmacienne qui a publié une thèse sur la pharmacovigilance
et le Mediator (Lire l'interview de Flore Michelet, "Les instances sont restées passives", publiée sur
Nouvelobs.com le 12 janvier) . Des "lanceurs d'alerte",
a résumé Gérard Bapt.
"Quand je me suis intéressée au Mediator, un
certain nombre de mes collègues étaient terrifiés pour moi", a raconté
Irène Frachon.
Les mêmes experts dans différentes commissions
Elle évoque des menaces de sanctions, des membres de
l'Afssaps (agence du médicament) qui "téléphonent à l'hôpital
pour voir s'il y a des moyens de (l')interdire d'exercice", qui
cherchent s'il y a "des possibilités de recours en justice", qui
"émettent des doutes sur la valeur de notre étude"...
"Devant les commissions de l'Afssaps, on avait l'impression d'arriver
comme des étrangers au système", dit-elle encore. "Le praticien
hospitalier qui vient avec son inquiétude est plus étranger que les
labos, qui sont dans cette commission comme chez eux".
"La suspicion
apparaissait noir sur blanc", affirme encore Irène Frachon, estimant que
certaines commissions de l'Afssaps "avaient plus peur du laboratoire
que des conséquences du laissez-faire".
"On sentait bien qu'on
n'allait pas nous pardonner la moindre faute, et qu'il faudrait qu'on en
réponde nous-mêmes, face aux labos", dit-elle.
"On est dans
un bocal, on retrouve tous les mêmes experts dans différentes
commissions", note-t-elle encore, citant un expert travaillant pour la
Commission nationale informatique et libertés (Cnil, qui vérifie le
protocole des études) qui était aussi délégué par l'Afssaps et "avait
expertisé notre étude cas-témoins, l'avait jugée non valide et avait
freiné la parution".
"L'infiltration des sociétés savantes" par les labos
Elle relève aussi "l'infiltration des sociétés savantes" par les
laboratoires. "La personne qui répondait au nom de Servier était
trésorier d'une société de pharmacologie", affirme-t-elle.
Le Pr Le
Gal a regretté pour sa part que dans les commissions, ça ait "manqué de
politique". "C'était la recherche du consensus scientifique à tout prix,
il n'y avait personne pour dire 'maintenant ça suffit'"', a-t-il noté.
"Pas de détection de signes automatique"
Flore Michelet a relevé enfin qu'il n'y avait "pas de détection de
signes automatique, pas d'alarme sur les effets indésirables graves".
Il
y a "moins de 5% des effets indésirables graves qui sont déclarés", a
indiqué Irène Frachon.
"C'est une affaire assez exceptionnelle par
la gravité des effets secondaires et des méthodes de
désinformation du laboratoire", a dit encore Irène Frachon, soulignant
"cette proximité très forte entre l'Afssaps et l'industrie pharmaceutique, et la proximité de l'industrie pharmaceutique et de la communaute médicale et de recherche".
"Les simples chartes ne servent à rien, a-t-elle ajouté. Ca ne suffit pas de demander aux gens d'être éthiques, il faut mettre des barrières extérieures".
Elle a estimé aussi qu'il ne fallait pas "assimiler cette histoire à l'ensemble de la pharmacopée française". "C'est dur de proposer ces dernières semaines
un médicament au patient, il faut restaurer la confiance", a dit le Pr Le Gal.
(Nouvelobs.com avec AFP)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Les journalistes médicaux vendus aux labos
Un article intéressant de Rue 89 sur les liens entre labos et journalistes médicaux :
http://www.rue89.com/2011/02/02/ces-medecins-journalistes-clients-des-laboratoires-188616
http://www.rue89.com/2011/02/02/ces-medecins-journalistes-clients-des-laboratoires-188616
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Experts pour les labos et le gouvernement ?
Ce type de scandales avait déjà été dénoncé par le Dr. Marc Girard, dans son ouvrage « Alertes grippales », aux éditions Dangles, dans un chapitre où il expliquait tous les mécanismes de collusion, les liens, les interactions et les enjeux, entre l’industrie pharmaceutique (les laboratoires et leurs experts) et le pouvoir (les gouvernements). Dépassant l’actualité d’alors (la grippe « porcine ») qu’il s’appliquait à reléguer au statut de simple cas particulier, et à l’aide d’autres exemples (vaccination contre l’hépatite B, grippe « aviaire », …), l’auteur fournissait matière à une réflexion durable sur la nécessité d’une réponse citoyenne à la dictature des experts : pour le profane, comment s’y retrouver dans les débats ? Comment choisir ?
ChaNoYu- Messages : 2
Date d'inscription : 11/02/2011
Re: Derrière les morts du Mediator, des soupçons de collusion
A priori, je n'ai pas une confiance absolue dans ce que publie cette maison d'édition, mais bon, ça peut se discuter
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
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