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Histoire moderne de l'Afrique

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Histoire moderne de l'Afrique Empty Histoire moderne de l'Afrique

Message  sylvestre Lun 11 Oct - 15:21

Premier volet d'un excellent documentaire à voir en ligne jusqu'au 17 octobre sur la colonisation, ses effets, les résistances...

http://documentaires.france5.fr/documentaires/afriques-une-autre-histoire-du-20e-siecle/acte-1-1885-1944-le-crepuscule-de-lhomme-bla
sylvestre
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Message  Vals Mer 26 Jan - 22:29

Lutte Ouvrière n°2217 du 28 janvier 2011



Il y a cinquante ans : 17 janvier 1961, dans l'ex-Congo Belge L'assassinat de Patrice Lumumba


Le 17 janvier 1961, dans la capitale de la province minière du Katanga, une des provinces du Congo, l'ex-Premier ministre Patrice Lumumba était assassiné sur ordre de chefs de clans congolais et d'agents impérialistes. Après 75 ans d'exploitation coloniale féroce par le roi et les bourgeois de Belgique, le Congo-Léopoldville était indépendant depuis six mois à peine. Mais l'assassinat de celui qui en avait été pendant deux mois le Premier ministre indiquait clairement que les hommes politiques congolais aussi bien que les dirigeants impérialistes feraient tout pour que se poursuive la mise à sac industrielle et minière du pays et de ses richesses par les trusts des grandes puissances.

Né en 1925, Lumumba faisait partie de ces rares Congolais à avoir accédé à l'éducation. Employé de bureau, journaliste puis directeur des ventes d'une brasserie, il avait reçu des autorités coloniales belges en 1954, à presque 30 ans, sa carte d'immatriculé, c'est-à-dire de Congolais « évolué » ayant droit à un statut officiel. C'est alors qu'il se mit à militer pour un Congo indépendant mais uni, à la différence de la plupart des militants indépendantistes, qui ne voyaient pas au-delà de leur province ou de leur ethnie.

Cette période était celle où de nombreux colonisés prenaient conscience de leur situation et s'engageaient dans la lutte pour l'indépendance. Les grands pays d'Asie avaient montré la voie en 1949-1950, avant la fin de la guerre française d'Indochine et le début de la guerre d'Algérie. Bientôt ce fut l'indépendance de la Tunisie et du Maroc. En Afrique noire, le Cameroun fut secoué par des émeutes en 1955, le Soudan devint indépendant en 1956, le Ghana en 1957. Partout l'heure était à la décolonisation.

Devant la montée du mécontentement au Congo, le gouvernement belge alterna de timides mesures de libéralisation et la répression. Lumumba fut souvent emprisonné, mais parfois convié à discuter avec des officiels belges. C'est au retour de l'exposition universelle de Bruxelles, en 1958, qu'il créa le Mouvement National Congolais et participa à la conférence panafricaine d'Accra, au Ghana.

Janvier 1959 fut marqué par des émeutes (540 morts, tous africains) à la suite de l'interdiction d'une manifestation pour l'indépendance et par des troubles graves dans les provinces congolaises du Katanga et du Kasaï en particulier. Les valeurs coloniales chutèrent en Bourse. Incapable de s'imposer militairement contre une colonie 80 fois plus vaste que la métropole, le gouvernement belge prépara d'abord un plan d'émancipation politique en quatre ans puis, devant les troubles croissants, décida que l'indépendance serait totale le 30 juin 1960. Des élections furent organisées à la hâte. Kasavubu, leader d'un parti nationaliste, fut choisi comme président de la République, Lumumba comme Premier ministre.

L'impérialisme belge espérait continuer à contrôler le nouvel État et à exploiter ses richesses naturelles, les mines en particulier. Il avait peuplé l'administration d'hommes qui lui étaient dévoués, tout comme l'armée et la police, dont tous les cadres étaient belges. Lumumba se déclarait d'ailleurs d'accord : « Nos soldats et leurs officiers belges sont liés les uns aux autres. Avec l'aide des Belges, j'espère que nous pourrons créer aussi vite que possible une armée commandée par des officiers belges », proclama-t-il.

C'est justement ce qui déclencha la révolte, le 5 juillet 1960. Soldats et policiers noirs s'attaquèrent aux officiers blancs et à tous les colons. Lumumba tenta d'abord de s'opposer au mouvement puis, faute de troupes, il chercha à en prendre la tête pour le contrôler. Il promit des augmentations de solde, assura que tous les grades seraient accessibles aux Noirs. Il pouvait espérer réussir, mais l'impérialisme ne lui en laissa pas le temps.

Dès le 11 juillet, sous l'instigation de l'Union minière belge, propriétaire des mines du Haut-Katanga, véritable État dans l'État, Moïse Tschombé, l'un des hommes liges de la puissance coloniale belge, proclama la sécession du Katanga, la région la plus riche en mines, et demanda l'aide de la Belgique. Le 8 août c'était au tour du Kasaï, riche en diamants, de faire sécession. Lumumba fit appel à l'ONU. Mais les casques bleus de l'ONU firent, comme toujours, la politique de l'impérialisme. Au lieu de s'attaquer au Katanga sécessionniste, ils entreprirent de renforcer l'armée congolaise et son chef, Mobutu, et d'éliminer les chefs nationalistes les plus en vue. Ainsi, quand Kasavubu et Lumumba se brouillèrent le 5 septembre, les casques bleus empêchèrent Lumumba de rejoindre les troupes qui lui étaient fidèles. Appuyé par la CIA, Mobutu prit le pouvoir et emprisonna Lumumba.

Mais dans le pays l'agitation anticolonialiste se poursuivait, et l'image radicale de Lumumba ne faisait que s'affirmer. Lumumba devenait plus dangereux en prison qu'en liberté. Mobutu se débarrassa donc de lui en le livrant à Tschombé et aux hommes de main de l'Union minière, qui le firent aussitôt assassiner.

Avec Mobutu à la tête de l'armée, puis de l'État en 1965, l'impérialisme avait les mains libres pour réunifier le Congo ex-belge, dénommé aujourd'hui République Démocratique du Congo, pour en assurer l'exploitation par ses trusts.

Vincent GELAS

Vals
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Message  gérard menvussa Mer 26 Jan - 23:17

Une série de trois émission de "la bas si j'y suis" sur Patrice Lumumba : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2088 puis http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2089 et enfin http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2090

Une émission sur "léopold II" le "roi batisseur" http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2091

Enfin, une petite bio concoctée par "la bas"

Histoire moderne de l'Afrique Puce "Promenade
au Congo
: petit guide anticolonial de Belgique", de Lucas
Catherine (Aden / CADTM - juin 2010)

Histoire moderne de l'Afrique Puce "Au
coeur des ténèbres
", de Joseph Conrad ( Gallimard - juin 2009)

Histoire moderne de l'Afrique Puce "Du
sang sur les lianes.
Léopold II et son Congo", de Daniel
Vangroenweghe ( Aden - mai 2010)

Histoire moderne de l'Afrique Puce "Les
fantômes du roi Léopold.
La terreur coloniale dans l’Etat du Congo,
1884-1908", d’Adam Hochschild ( Tallandier - 5 avril 2007)

Histoire moderne de l'Afrique Puce "Une
histoire populaire du Congo
", de Tony Busselen ( Aden - juin 2010)

Histoire moderne de l'Afrique Puce "L’assassinat
de Lumumba
", de Ludo de Witte ( Karthala - janvier 2000)

Histoire moderne de l'Afrique Puce "Lumumba,
un crime d’Etat.
Une lecture critique de la Commission
parlementaire belge", de Colette Braeckman ( Aden - avril 2009)
gérard menvussa
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Message  Roseau Ven 21 Mar - 15:45

http://www.afriquesenlutte.org/communiques-luttes-et-debats/livres-etudes-debats/article/sortir-l-afrique-de-la-nuit
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Message  sylvestre Ven 21 Mar - 16:23

Éditions le passager clandestin Le rapport Brazza de 1905 à paraître en mars 2014 - collection Les Transparents

À travers cette histoire singulière c’est la question même de la mémoire et de l’écriture de l’histoire coloniale française et européenne qui sont posées à nouveau, comme l’explique Catherine Coquery-Vidrovitch, seule historienne française à avoir eu connaissance du rapport, dès 1965 : "Tout se passe comme si on avait affaire à un cas d’amnésie collective, ou plutôt à une volonté collective de ne pas savoir, de ne pas se souvenir. Pendant des décennies, ce n’est pas qu’on oubliât Pierre Savorgnan de Brazza lui-même – on le célèbre encore aujourd’hui –, mais on ne s’intéressa pas à son ultime rapport. Pire, on se convainquit qu’il était désormais impossible d’en prendre connaissance. Lorsqu’il était cité, c’était bien souvent pour déplorer son absence ou sa disparition."
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Message  sylvestre Mar 15 Avr - 12:24

Rodolphe Prager : L'Afrique noire « française » à l'heure de l'indépendance guinéenne (1958)

Intéressant pour se remettre dans le contexte de cette gestion plus ou moins contrôlée des indépendances africaines par le pouvoir gaulliste tout juste constitué. Très contrôlée dans le cas de la Côte d'Ivoire d'Houphouët-Boigny, beaucoup moins dans celui de la Guinée de Sékou Touré. Même si la suite du film allait voir la Guinée rentrer dans le rang, il y aurait d'autres poussées des masses, et d'autres dirigeants pour exprimer de façon plus ou moins déformée leurs aspirations à la libération réelle du cadre colonialiste et capitaliste.

Au lendemain du référendum, rempli d'amertume à l'encontre « des apprentis sorciers de Cotonou » et de Sekou Touré « qui a abusé de la confiance de ses amis du R.D.A. », Houphouët-Boigny fit cette déclaration : « L'unité que d'aucuns proposent depuis bientôt deux ans est une unité pour une politique de sécession et pour une politique qui n'ose pas dire son nom, baptisée qu'elle est de politique sociale. Mais quand on connaît les animateurs de cette politique, qui sont tous, ou presque, d'anciens membres de la C.G.T., on doit comprendre tout ce que recouvre ce vocable d'unité ».
Comme quoi la conscience de classe d'Houphouët-Boigny — gros propriétaire foncier — ne se laisse pas prendre en défaut. L'apparentement au P.C.F. lui semble péché véniel à côté de l'appartenance à la C.G.T.
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Message  yannalan Mar 15 Avr - 13:00

La Guinée a pu faire illusion, ça a assez vite dégénéré en n'importe quoi. Et en dictature sanglante à la fin, Sekou Touré éliminant un par un tous ses compagnons dans des conditions souvent atroces ("mort noire" au camp Boiro). C'est pourtant un pays qui a des ressources importantes. Sa rupture a entraîné des représailles du camp Foccart, mais ça n'explique pas toute la mauvaise gestion.
On le soupçonne d'avoir aidé les portugais à liquider Amilcar Cabral, le leader des maquis de Guinée Bissau...

yannalan

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