Nature du mouvement des gilets jaunes
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Nature du mouvement des gilets jaunes
Un sondage vient d'être publié montant qu'une éventuelle liste de gilets jaunes aux élections européennes obtiendrait 12%, dont 10% seraient pris à la liste du Rassemblement national de Le Pen !!! CQFD!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Électeurs qui étaient d'ailleurs peut-être venus du PCF... Alors ce genre de calcul afin d'assigner une étiquette d’extrême droite à un mouvement qui n'est pas situable sur un axe classique gauche-droite, axe qui ne veut plus dire grand chose par ailleurs. Le principal c'est que des gens aient décidé de se battre pour défendre leurs intérêts face aux puissants qui dirigent la société!
llaima- Messages : 11
Date d'inscription : 23/08/2012
Localisation : région parisienne
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Bien sûr mais la colonne vertébrale du mouvement ce sont les petits et moyens patrons, les auto-entrepreneurs, les artisans, les commerçants, les professions libérales.... c'est à dire la petite bourgeoisie déclassée et radicalisée (à laquelle d'ailleurs Macron n'a pas répondu), c'est à dire la partie de la population qui a une mentalité de petits propriétaires et spontanément du côté de la droite la plus radicale! Est-ce d'ailleurs un hasard si les municipalités RN-FN siègent toutes avec le gilet jaune sur les épaules!!
NPA, LO,POI....se précipitent aux basques de cette petite bourgeoisie alors que seule la classe ouvrière peut offrir une perspective à la jeunesse et à toutes les catégories populaires, c'est d'ailleurs pour cette raison que le POID combat prioritairement pour la grève générale ouvrière et pour un Gouvernement ouvrier!
NPA, LO,POI....se précipitent aux basques de cette petite bourgeoisie alors que seule la classe ouvrière peut offrir une perspective à la jeunesse et à toutes les catégories populaires, c'est d'ailleurs pour cette raison que le POID combat prioritairement pour la grève générale ouvrière et pour un Gouvernement ouvrier!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Extraits d'interventions de Lancêtre sur le forum de Mediapart:
"Il y a des mouvements révolutionnaires qui veulent l'émancipation du prolétariat.
Et il existe, aussi, à l'extrême droite, des mouvements, dits "nationalistes révolutionnaires", qui veulent,dans la tradition du 6 février 1934, dans la tradition de la marche sur Rome et de la Phalange, renverser la république pour la remplacer par une dictature militaire.
Les Jaunes, qui braillent le Chant de Guerre pour l'armée du Rhin, manifestent avec des catholiques intégristes qui dénoncent la "démoncratie", voient dans l'armée un possible recours et multiplient à présent les quenelles se rattachent évidemment à la seconde catégorie de mouvements "révolutionnaires".
Ce mouvement n'est pas 68...
Evidemment pas.
Ou alors, c'est mai 1968, mais organisé par le mouvement Occident.
La revanche, en quelque sorte...
Aucun appel à la grève lancé par les "gilets jaunes", alors que 1968 fut, d'abord et principalement, la grève générale la plus massive que la France a jamais connue.
En 1968, les drapeaux étaient rouges et noirs.
Les drapeaux tricolores étaient brandis par les gaullistes.
On chantait l'Internationale, la Jeune Garde, la Varsovienne...
Sûrement pas le Chant de guerre pour l'armée du Rhin !
Et les revendications visaient clairement le patronat, dans une démarche de lutte des classes.
C'était le pouvoir gaulliste, et non les manifestants, qui voyait dans l'armée un possible recours."
"Il y a des mouvements révolutionnaires qui veulent l'émancipation du prolétariat.
Et il existe, aussi, à l'extrême droite, des mouvements, dits "nationalistes révolutionnaires", qui veulent,dans la tradition du 6 février 1934, dans la tradition de la marche sur Rome et de la Phalange, renverser la république pour la remplacer par une dictature militaire.
Les Jaunes, qui braillent le Chant de Guerre pour l'armée du Rhin, manifestent avec des catholiques intégristes qui dénoncent la "démoncratie", voient dans l'armée un possible recours et multiplient à présent les quenelles se rattachent évidemment à la seconde catégorie de mouvements "révolutionnaires".
Ce mouvement n'est pas 68...
Evidemment pas.
Ou alors, c'est mai 1968, mais organisé par le mouvement Occident.
La revanche, en quelque sorte...
Aucun appel à la grève lancé par les "gilets jaunes", alors que 1968 fut, d'abord et principalement, la grève générale la plus massive que la France a jamais connue.
En 1968, les drapeaux étaient rouges et noirs.
Les drapeaux tricolores étaient brandis par les gaullistes.
On chantait l'Internationale, la Jeune Garde, la Varsovienne...
Sûrement pas le Chant de guerre pour l'armée du Rhin !
Et les revendications visaient clairement le patronat, dans une démarche de lutte des classes.
C'était le pouvoir gaulliste, et non les manifestants, qui voyait dans l'armée un possible recours."
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
La crise de la représentation
Marx a fait l’analyse la plus solide de ces mouvements, les expliquant par l’association des changements économiques, des difficultés sociales et de la crise de la représentation. Il n’y a presque rien à changer à son analyse. En 1848, les paysans parcellaires étaient confrontés à de profonds changements économiques mettant en cause leur existence. Comme les gilets jaunes manifestant dans Paris en petits groupes dispersés, leur isolement ne leur permettait pas de se constituer comme une catégorie unie apte à se défendre. Leurs intérêts les opposaient aux autres groupes sociaux, mais les conditions de leur existence les séparaient les uns des autres. Il n’existait pas de liens entre eux, aucune organisation, aucune identité. Incapables de se représenter, ils devaient être représentés, écrit Marx, et ils attendaient des représentants et de l’Etat qu’ils les protègent contre les autres classes et surtout contre les changements, afin de leur redonner leur «splendeur d’antan». Leur influence trouvait son expression dans la «subordination de la société au pouvoir exécutif», au politique. Marx était violemment hostile à ce type de mouvement, rejetant son économie morale et la volonté de «retour en arrière» comme l’appel au peuple et la philosophie de la misère.
Il y voyait le vecteur de la prise de pouvoir de Bonaparte, le principal soutien d’un régime autoritaire et fort et une forme de révolte «primitive», marquant la fin d’un monde tout en faisant obstacle à une nouvelle lutte de classes. Comme les paysans parcellaires, les gilets jaunes sont le produit de la désintégration sociale et de l’injustice brutale produites par des changements économiques qui les laissent à l’écart et du vide dans lequel l’effondrement du système politique les a placés, en particulier la disparition de la Gauche dont il ne subsiste plus que des fragments caricaturaux. Ils sont le produit d’un «moment», moment du «peuple», inauguré lors de la dernière élection présidentielle, et qui peut durer de longues décennies comme nous le rappellent les paysans parcellaires dont la participation au plébiscite a précipité l’effondrement de la démocratie: il a fallu attendre près d’un demi-siècle pour que les luttes des classes s’affirment par la construction d’un mouvement ouvrier et d’une Gauche politique. Les gilets jaunes n’annoncent rien mais leur mouvement populaire exacerbe l’urgence qu’il y a aujourd’hui de sortir de ce «moment du peuple» en refondant la démocratie représentative en retrouvant les chemins de la lutte des classes.
Didier LAPEYRONNIE Sociologue
Marx a fait l’analyse la plus solide de ces mouvements, les expliquant par l’association des changements économiques, des difficultés sociales et de la crise de la représentation. Il n’y a presque rien à changer à son analyse. En 1848, les paysans parcellaires étaient confrontés à de profonds changements économiques mettant en cause leur existence. Comme les gilets jaunes manifestant dans Paris en petits groupes dispersés, leur isolement ne leur permettait pas de se constituer comme une catégorie unie apte à se défendre. Leurs intérêts les opposaient aux autres groupes sociaux, mais les conditions de leur existence les séparaient les uns des autres. Il n’existait pas de liens entre eux, aucune organisation, aucune identité. Incapables de se représenter, ils devaient être représentés, écrit Marx, et ils attendaient des représentants et de l’Etat qu’ils les protègent contre les autres classes et surtout contre les changements, afin de leur redonner leur «splendeur d’antan». Leur influence trouvait son expression dans la «subordination de la société au pouvoir exécutif», au politique. Marx était violemment hostile à ce type de mouvement, rejetant son économie morale et la volonté de «retour en arrière» comme l’appel au peuple et la philosophie de la misère.
Il y voyait le vecteur de la prise de pouvoir de Bonaparte, le principal soutien d’un régime autoritaire et fort et une forme de révolte «primitive», marquant la fin d’un monde tout en faisant obstacle à une nouvelle lutte de classes. Comme les paysans parcellaires, les gilets jaunes sont le produit de la désintégration sociale et de l’injustice brutale produites par des changements économiques qui les laissent à l’écart et du vide dans lequel l’effondrement du système politique les a placés, en particulier la disparition de la Gauche dont il ne subsiste plus que des fragments caricaturaux. Ils sont le produit d’un «moment», moment du «peuple», inauguré lors de la dernière élection présidentielle, et qui peut durer de longues décennies comme nous le rappellent les paysans parcellaires dont la participation au plébiscite a précipité l’effondrement de la démocratie: il a fallu attendre près d’un demi-siècle pour que les luttes des classes s’affirment par la construction d’un mouvement ouvrier et d’une Gauche politique. Les gilets jaunes n’annoncent rien mais leur mouvement populaire exacerbe l’urgence qu’il y a aujourd’hui de sortir de ce «moment du peuple» en refondant la démocratie représentative en retrouvant les chemins de la lutte des classes.
Didier LAPEYRONNIE Sociologue
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Ah camarade Barnum, tu t'es trouvé un os à ronger et tu te mets à bouger la queue !
Monsieur le sociologue Didier LAPEYRONNIE, avec ces confrères Alain Touraine, François Dubet, Farhad Khosrokhavar et Michel Wieviorka, veulent parler marxisme, ce sera nouveau chez eux, on va parler marxisme !
Ils veulent plonger leur vilain museau dans l'année 1848, on va les suivre, ne t'inquiètes pas !
"...En 1848, les paysans parcellaires étaient confrontés à de profonds changements économiques mettant en cause leur existence. Comme les gilets jaunes manifestant dans Paris en petits groupes dispersés, leur isolement ne leur permettait pas de se constituer comme une catégorie unie apte à se défendre. Leurs intérêts les opposaient aux autres groupes sociaux, mais les conditions de leur existence les séparaient les uns des autres. Il n’existait pas de liens entre eux, aucune organisation, aucune identité. Incapables de se représenter, ils devaient être représentés, écrit Marx, et ils attendaient des représentants ..."
les sens abusent la raison par de fausses apparences !
Monsieur le sociologue Didier LAPEYRONNIE, avec ces confrères Alain Touraine, François Dubet, Farhad Khosrokhavar et Michel Wieviorka, veulent parler marxisme, ce sera nouveau chez eux, on va parler marxisme !
Ils veulent plonger leur vilain museau dans l'année 1848, on va les suivre, ne t'inquiètes pas !
"...En 1848, les paysans parcellaires étaient confrontés à de profonds changements économiques mettant en cause leur existence. Comme les gilets jaunes manifestant dans Paris en petits groupes dispersés, leur isolement ne leur permettait pas de se constituer comme une catégorie unie apte à se défendre. Leurs intérêts les opposaient aux autres groupes sociaux, mais les conditions de leur existence les séparaient les uns des autres. Il n’existait pas de liens entre eux, aucune organisation, aucune identité. Incapables de se représenter, ils devaient être représentés, écrit Marx, et ils attendaient des représentants ..."
les sens abusent la raison par de fausses apparences !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Une chose est sûre, ce ne sont et ne seront ni l'Internationale et les drapeaux rouges qui représentent ou représenteront les gilets jaunes !
Marseillaise et drapeaux versaillais constamment dans le vent !! Rappelons quand même que le drapeau leu-blanc-rouge a été abandonné par la classe ouvrière et laissé à la bourgeoisie dès 1848 !
Marseillaise et drapeaux versaillais constamment dans le vent !! Rappelons quand même que le drapeau leu-blanc-rouge a été abandonné par la classe ouvrière et laissé à la bourgeoisie dès 1848 !
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
barnum a écrit:Une chose est sûre, ce ne sont et ne seront ni l'Internationale et les drapeaux rouges qui représentent ou représenteront les gilets jaunes !
Marseillaise et drapeaux versaillais constamment dans le vent !! Rappelons quand même que le drapeau leu-blanc-rouge a été abandonné par la classe ouvrière et laissé à la bourgeoisie dès 1848 !
Et bien voilà enfin tu nous dis quelque chose de juste.
Le mouvement ouvrier organisé, pourrissant de par la tête, et si diminué, si affaiblit, qu'il est aujourd'hui obligé , de repartir du niveau où il était en 1848.
Les ouvriers français brandissent le drapeau tricolore, rien de catastrophique en cela.
Ils ne se solidarisent pas, comme toi tu le dis sans arrêt, avec le drapeau ayant écrasé la Commune de Paris, le drapeau réactionnaire de la bourgeoisie et des paysans français de l'époque, le drapeau des versaillais, ils font corps avec le drapeau de l'an un de la révolution française, la drapeau de Robespierre, de Danton et de Saint Just, un drapeau à leurs yeux synonyme de révolution, de révolution radicale .
Comment en être étonné !
Les gilets jaunes depuis le départ veulent la tête d'un tyran et dénoncent les privilèges. Puisque le drapeau rouge est associé à l'histoire catastrophique d'un "communisme" du XX siècle galvaudé par les Staline, Mao, Pol Pot, Etc, en un mot caste de privilégiés, et aujourd'hui à de misérables tristes trotskystes sectaires comme vous, comment leur choix pourrait-il être autre ?
Mais il faut être tout à fait étranger au marxisme, pour au nom de ce choix, tourner le dos à cette masse de travailleurs en gilets jaunes, qui depuis le début sont eux les soldats du progrès !
Le sociologue Didier Lapeyronnie nous pond ces derniers jours un billet anecdotique, tendant à démontrer, que puisque les gilets jaunes vivent dans des zones péri-urbaines, puisque selon lui ils semblent isolés et atomisés, sans organisation de classe, comme l'étaient les paysans au milieu du XIX siècle, alors il est indiscutable que puisque ces paysans étaient , obscurantisme et réaction, les gilets jaunes fatalement le sont aussi.
Didier appelle Karl à la rescousse. C'est son droit, d'écrire ce qu'il veut et de citer qui il veut, rien d'anormal à cela.
Ce qu'il y a par contre de plus surprenant, c'est que les directions ouvrières du moment, même celles qui se revendiquent du marxisme, ne l'apostrophent pas, et tout au contraire se saisissent des travaux de ce douteux sociologue, enfin douteux en tout cas ami de Marx de la dernière heure, comme une bouée de sauvetage politique.
Toute la supercherie de notre sociologue de circonstance est de comparer nos gilets jaunes péri-urbains, donc urbains, non pas aux urbains de l'époque mais aux paysans ruraux de 1848.
Et puisque Marx toujours a théorisé que la ville était vis à vis de la campagne, le phare éclairé du progrès et de la lumière, Didier tente de venir conforter scientifiquement ce que les Macron, Martinez, Gluckstein disent empiriquement depuis le début, à savoir que les gilets jaunes sont des affreux jojos.
Cette étude fausse d'un point de vue intellectuelle, anecdotique en soi, serait passée complètement inaperçue, et même grotesque, si elle ne venait apporter de l'eau au moulin, à des directions ouvrières, qui luttent avec acharnement, contre le mouvement des ouvriers désorganisés des gilets jaunes, en puissance une épée qu'ils ont dans les reins, pour les contraindre de mettre en mouvement l'ensemble de la classe ouvrière, les populations laborieuses et l'aristocratie ouvrière, le tous ensemble.
Marx n'était pas violemment hostile à ce type de mouvement populaire révolutionnaire, par contre il rejetait avec force la mentalité de laquais, des petits bourgeois se prenant pour des chefs ouvriers, et qui tout compte fait, tremblent de tout leur corps de la moindre initiative révolutionnaire des masses.
Si Les intérêts des salariés en gilets jaunes - majoritaires- s'opposent à d'autres groupes sociaux dans ce mouvement, c'est parce que la Gauche avachie sur elle même, dans son odieuse corruption, ne cesse d'enfoncer un coin entres les classes sociales hostiles à la tyrannie. C'est la condition politique de la survie de la V République : mentir et diviser pour continuer à régner !
Les conditions d'existence et surtout le rapport à la propriété capitaliste séparent certes les uns des autres, le travailleur salarié du travailleur à son compte. Mais il existe un lien entre eux, même si ils n'ont aucune organisation, et cette identité c'est la haine de l'injustice sociale et fiscale, c'est la haine de Macron comme incarnation d'un système politique, qui jette sur eux des nervis déchaînes et des juges enchaînés à une justice de classe d'un autre temps.
Malheur à une société dont les juges méritent d'être jugés !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Le problème c'est de savoir si on veut construire un parti ouvrier révolutionnaire ou alors un parti inter-classiste... je crois que pour la Cinquième Internationale et toi-même le choix est clairement fait !!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaune
Le problème que tu vas rencontrer pour la construction du parti ouvrier révolutionnaire, c'est le recrutement.
Il va être très difficile de recruter des militants pour la construction du POR après avoir briller par votre absence parmi les GJ.
Les futurs révolutionnaires sont sur les ronds point, ou dans les manifestations du samedi, depuis un mois et demi ce mouvement GJ te les réunis. Pour un constructeur, toute cette matière première à portée de main c'est une aubaine inespéré.
Êtes-vous sur place pour en profiter?
En même temps, il est difficile d'être à la fois dans les centaines de comités d'action (discret) et avec les GJ pour recruter.
À avoir des préjugés sur les GJ, tu vas louper la construction du POR faute de militants.
Il n'est pas trop tard pour bien faire, ce mouvement risque de durer.
Il va être très difficile de recruter des militants pour la construction du POR après avoir briller par votre absence parmi les GJ.
Les futurs révolutionnaires sont sur les ronds point, ou dans les manifestations du samedi, depuis un mois et demi ce mouvement GJ te les réunis. Pour un constructeur, toute cette matière première à portée de main c'est une aubaine inespéré.
Êtes-vous sur place pour en profiter?
En même temps, il est difficile d'être à la fois dans les centaines de comités d'action (discret) et avec les GJ pour recruter.
À avoir des préjugés sur les GJ, tu vas louper la construction du POR faute de militants.
Il n'est pas trop tard pour bien faire, ce mouvement risque de durer.
iskra- Messages : 38
Date d'inscription : 16/09/2010
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Quelques chiffres intéressants sur la composition sociale de la population active en France, dans le Monde Diplomatique de janvier.
Ouvriers - Employés : 14,6 M
Professions intermédiaires : 7,2 M
Cadres et professions intellectuelles supérieures : 5 M
Artisans - Commerçants : 1,6 M
Agriculteurs - exploitants : 0,4 M
Chefs d'entreprises ( 10 salariés et + ) : 0,18 M
Soit un gros 30 millions d'actifs sur une population totale de 65 millions.
Population inactive d'ailleurs, selon une propre estimation à la louche de ma part :
Jeunes : 15 M
Retraités : 15 M
Chômeurs : 05 M
Alors pourquoi ces chiffres sinon pour que nous puissions mesurer la force numérique du prolétariat , et celle toute relative de la petite bourgeoisie, dans notre pays en 2018.
En effet , en additionnant les 14,6 M d'ouvriers employés, d'avec les 5 M de chômeurs, d'une partie des cadres et professions intellectuelles, enfin de cette partie de la jeunesse exploitée très tôt , on peut raisonnablement comptabiliser 25 millions de travailleurs prolétaires dans le pays, sur une population globale d'actif de 30 millions.
En comparaison les travailleurs à leur compte, bourgeois et petits bourgeois, paysans inclus (0,4) ne sont que 5 millions.
Ce déséquilibre à l'avantage du prolétariat ne peut pas ne pas se réfracter dans la composition sociale des gilets jaunes.
Alors oui, et ce postulat doit être le point de départ de toutes nos analyses politiques, le mouvement gilets jaunes et foncièrement un mouvement de contestation de nature ouvrière.
Un mouvement ouvrier certes qui peine à s'organiser. Un mouvement ouvrier qui parce qu'il est snobé par les directions ouvrières , tend à suivre des actions et des mot ordre provenant de forces politiques bourgeoises ou petites bourgeoises.
Mais un mouvement ouvrier cependant révolutionnaire, du simple fait qu'il se met debout et qu'il se révolte contre l'ordre bourgeois.
Affaire à suivre ...
Ouvriers - Employés : 14,6 M
Professions intermédiaires : 7,2 M
Cadres et professions intellectuelles supérieures : 5 M
Artisans - Commerçants : 1,6 M
Agriculteurs - exploitants : 0,4 M
Chefs d'entreprises ( 10 salariés et + ) : 0,18 M
Soit un gros 30 millions d'actifs sur une population totale de 65 millions.
Population inactive d'ailleurs, selon une propre estimation à la louche de ma part :
Jeunes : 15 M
Retraités : 15 M
Chômeurs : 05 M
Alors pourquoi ces chiffres sinon pour que nous puissions mesurer la force numérique du prolétariat , et celle toute relative de la petite bourgeoisie, dans notre pays en 2018.
En effet , en additionnant les 14,6 M d'ouvriers employés, d'avec les 5 M de chômeurs, d'une partie des cadres et professions intellectuelles, enfin de cette partie de la jeunesse exploitée très tôt , on peut raisonnablement comptabiliser 25 millions de travailleurs prolétaires dans le pays, sur une population globale d'actif de 30 millions.
En comparaison les travailleurs à leur compte, bourgeois et petits bourgeois, paysans inclus (0,4) ne sont que 5 millions.
Ce déséquilibre à l'avantage du prolétariat ne peut pas ne pas se réfracter dans la composition sociale des gilets jaunes.
Alors oui, et ce postulat doit être le point de départ de toutes nos analyses politiques, le mouvement gilets jaunes et foncièrement un mouvement de contestation de nature ouvrière.
Un mouvement ouvrier certes qui peine à s'organiser. Un mouvement ouvrier qui parce qu'il est snobé par les directions ouvrières , tend à suivre des actions et des mot ordre provenant de forces politiques bourgeoises ou petites bourgeoises.
Mais un mouvement ouvrier cependant révolutionnaire, du simple fait qu'il se met debout et qu'il se révolte contre l'ordre bourgeois.
Affaire à suivre ...
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Les chômeurs font partie de la population active et pas mal de jeunes aussi !
"Les futurs révolutionnaires sont sur les ronds points" Eh non justement, ils sont dans la classe ouvrière et la jeunesse!.... seul un parti inter-classiste peut se poser la question de recruter dans la petite-bourgeoisie.
"Ce déséquilibre à l'avantage du prolétariat ne peut pas ne pas se réfracter dans la composition sociale des gilets jaunes.
Alors oui, et ce postulat doit être le point de départ de toutes nos analyses politiques, le mouvement gilets jaunes et foncièrement un mouvement de contestation de nature ouvrière".
Ce n'est qu'UNE PURE AFFIRMATION!! Et ce n'est qu'un mouvement de contestation en aucune façon de nature ouvrière même si des ouvriers, des employés, des retraités... sont présents individuellement ! NPA, LO, POI et autres ont franchi la frontière de classe par une faiblesse politique intrinsèque, un impressionnisme petit-bourgeois et une fascination pour un activisme débridé ..... POUR LE RIC et la Cinquième république bonapartiste amendée à la marge !!!! Elle est loin, pour l'instant la révolution prolétarienne, électoralement c'est l'extrême droite la grande gagnante, ce qui n'est pas surprenant...et une fois de plus, seules la classe ouvrière et la jeunesse peuvent donner un espoir à la formidable colère sociale et politique qui traverse tout le pays!
"Les futurs révolutionnaires sont sur les ronds points" Eh non justement, ils sont dans la classe ouvrière et la jeunesse!.... seul un parti inter-classiste peut se poser la question de recruter dans la petite-bourgeoisie.
"Ce déséquilibre à l'avantage du prolétariat ne peut pas ne pas se réfracter dans la composition sociale des gilets jaunes.
Alors oui, et ce postulat doit être le point de départ de toutes nos analyses politiques, le mouvement gilets jaunes et foncièrement un mouvement de contestation de nature ouvrière".
Ce n'est qu'UNE PURE AFFIRMATION!! Et ce n'est qu'un mouvement de contestation en aucune façon de nature ouvrière même si des ouvriers, des employés, des retraités... sont présents individuellement ! NPA, LO, POI et autres ont franchi la frontière de classe par une faiblesse politique intrinsèque, un impressionnisme petit-bourgeois et une fascination pour un activisme débridé ..... POUR LE RIC et la Cinquième république bonapartiste amendée à la marge !!!! Elle est loin, pour l'instant la révolution prolétarienne, électoralement c'est l'extrême droite la grande gagnante, ce qui n'est pas surprenant...et une fois de plus, seules la classe ouvrière et la jeunesse peuvent donner un espoir à la formidable colère sociale et politique qui traverse tout le pays!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Extrait d'une intervention de GRRRZ sur le site Mediapart:
"La FI a déjà fait le choix assumé du populisme et de tous les compromis possible pour draguer l'extreme-droite. Ils assument même maintenant de ne plus se revendiquer "de gauche". La reconstruction "éco-socialiste" dont vous parlez, qui devrait à mon sens se faire sur des bases antifascistes sans aucun compromis; devra se faire par d'autres voix.
Le paysage politique actuel c'est l'hégémonie idéologique de l'extreme-droite; associée tour à tour au "social" ou au néo-libéralisme. je distingue maintenant trois grandes tendances dans le paysage politique (avant tout les configurations de parti; mais ça se retrouve dans la population aussi):
-populisme national/souverainiste à tendance conspi (là dedans je mets l'état-major FI avec une parti de ses troupes; Asselineau; Dupont-Aignant; Phillipot; Chouard; mais aussi une bonne partie des gilets jaunes; ce que représentent très bien des gens comme Eric Drouet et Fly en tête). une tendance vaguement sociale là dedans; dont on verra ce qu'il pourrait rester une fois que ces gens seront au pouvoir. les minorités et des pans entiers de la population payeront tout ça très cher.
-RN tendance génération identitaire. la ligne souverainiste Phillipot ayant été écartée du RN; la ligne majoritaire maintenant c'est celle de génération identitaire; une ligne beaucoup plus radicale 100% fasciste; nativiste; avec un projet explicite d'épuration ethnique.
-et bien sur le néo-libéralisme décomplexé; autoritariste; et proto-fasciste sauce Macron.
trois projets réactionnaires; populistes ou fascistes; qui semblent en surface s'affronter; mais qui profiteront toujours in fine au néo-libéralisme décomplexé qui saura toujours placer habilement ses billes dans cet environnement.
pendant ce temps là la gauche est éparpillé façon puzzle; ce qu'il en reste tente de vivoter sans succès au sein des gilets jaunes; trop fascinés qu'ils sont par "l'esthetique révolutionnaire"; les syndicats de transformation et leurs adhérents sont traités en parias par tout le monde; et les anciens cadors de la social-démocratie (Hamon; Glucksmann) tentent de tirer leur épingle du jeu en montant un énième mouvement voué à l'échec ou à la compromission. (et je ne sais même pas quoi dire du PC). on ne peut pas jeter la pierre au NPA ou aux collectifs antiracistes qui ont choisi de rejoindre les gilets jaunes sur une ligne antifasciste claire; mais le résultat risque d'être le même.
en attendant vive la multiplicité des actions et des formes d'organisation plutôt que l'uniformité et la convergence à tout prix de tout le monde avec tout le monde".
"La FI a déjà fait le choix assumé du populisme et de tous les compromis possible pour draguer l'extreme-droite. Ils assument même maintenant de ne plus se revendiquer "de gauche". La reconstruction "éco-socialiste" dont vous parlez, qui devrait à mon sens se faire sur des bases antifascistes sans aucun compromis; devra se faire par d'autres voix.
Le paysage politique actuel c'est l'hégémonie idéologique de l'extreme-droite; associée tour à tour au "social" ou au néo-libéralisme. je distingue maintenant trois grandes tendances dans le paysage politique (avant tout les configurations de parti; mais ça se retrouve dans la population aussi):
-populisme national/souverainiste à tendance conspi (là dedans je mets l'état-major FI avec une parti de ses troupes; Asselineau; Dupont-Aignant; Phillipot; Chouard; mais aussi une bonne partie des gilets jaunes; ce que représentent très bien des gens comme Eric Drouet et Fly en tête). une tendance vaguement sociale là dedans; dont on verra ce qu'il pourrait rester une fois que ces gens seront au pouvoir. les minorités et des pans entiers de la population payeront tout ça très cher.
-RN tendance génération identitaire. la ligne souverainiste Phillipot ayant été écartée du RN; la ligne majoritaire maintenant c'est celle de génération identitaire; une ligne beaucoup plus radicale 100% fasciste; nativiste; avec un projet explicite d'épuration ethnique.
-et bien sur le néo-libéralisme décomplexé; autoritariste; et proto-fasciste sauce Macron.
trois projets réactionnaires; populistes ou fascistes; qui semblent en surface s'affronter; mais qui profiteront toujours in fine au néo-libéralisme décomplexé qui saura toujours placer habilement ses billes dans cet environnement.
pendant ce temps là la gauche est éparpillé façon puzzle; ce qu'il en reste tente de vivoter sans succès au sein des gilets jaunes; trop fascinés qu'ils sont par "l'esthetique révolutionnaire"; les syndicats de transformation et leurs adhérents sont traités en parias par tout le monde; et les anciens cadors de la social-démocratie (Hamon; Glucksmann) tentent de tirer leur épingle du jeu en montant un énième mouvement voué à l'échec ou à la compromission. (et je ne sais même pas quoi dire du PC). on ne peut pas jeter la pierre au NPA ou aux collectifs antiracistes qui ont choisi de rejoindre les gilets jaunes sur une ligne antifasciste claire; mais le résultat risque d'être le même.
en attendant vive la multiplicité des actions et des formes d'organisation plutôt que l'uniformité et la convergence à tout prix de tout le monde avec tout le monde".
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Et tu es fier camarade Barnum a mettre en ligne sur un forum marxiste un message d'une telle nullité ? ?
"... on ne peut pas jeter la pierre au NPA ou aux collectifs antiracistes qui ont choisi de rejoindre les gilets jaunes sur une ligne antifasciste claire; mais le résultat risque d'être le même..."
On ne demandera pas à l'auteur à nous dire ce qu'il faut faire , il n'en a aucune idée.
https://tendanceclaire.org/article.php?id=1510
Tiens la voilà la ligne trotskyste et révolutionnaire !
"... on ne peut pas jeter la pierre au NPA ou aux collectifs antiracistes qui ont choisi de rejoindre les gilets jaunes sur une ligne antifasciste claire; mais le résultat risque d'être le même..."
On ne demandera pas à l'auteur à nous dire ce qu'il faut faire , il n'en a aucune idée.
https://tendanceclaire.org/article.php?id=1510
Tiens la voilà la ligne trotskyste et révolutionnaire !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
"...Nous ne nous laisserons plus faire : nous ne sommes plus résigné-e-s et nous n’avons pas peur. Nous sommes des centaines de milliers dans la rue et demain nous pouvons être des millions..."
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
"...Martinez est de plus en plus lamentable. Au lieu de faire le bilan critique du dialogue social et des journées d'action minables qui ne servent à rien, Martinez explique qu'il faut prendre exemple sur la CFDT et faire « moins d'idéologie ». C'est à vomir. Alors que les droits de chômeurs sont attaqués, la CGT se lamente... mais ne propose rien.
Faudrait-il attendre bien gentiment que Macron annonce dans les détails comment il va déglinguer l’assurance-chômage, détruire la fonction publique, écraser le niveau des pensions ? Non, il faut au contraire soutenir et développer le mouvement qui fait trembler Macron, le patronat et les riches. Nous voulons gagner, nous pouvons gagner, il faut nous en donner les moyens..."
Faudrait-il attendre bien gentiment que Macron annonce dans les détails comment il va déglinguer l’assurance-chômage, détruire la fonction publique, écraser le niveau des pensions ? Non, il faut au contraire soutenir et développer le mouvement qui fait trembler Macron, le patronat et les riches. Nous voulons gagner, nous pouvons gagner, il faut nous en donner les moyens..."
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Vive le mouvement des gilets jaunes !
Hausse générale des salaires, minima sociaux et pension de retraite de 300 euros pour tout-e-s ! Rétablissement de l’ISF !
Abolition du CICE (40 milliards de nos impôts versés par Macron au patronat) !
Abrogation des lois Travail 1 et 2 ! Interdiction des licenciements !
Abrogation du pacte ferroviaire (fermeture des petites lignes, hausse des prix, casse du statut,…)
Expropriation sans indemnité des sociétés autoroutes, Total, de tout entreprise qui ferme ou licencie !
Embauche massive au statut dans les services publics utiles (hôpitaux, crèches, Poste, écoles, etc.)
Abrogation des réformes Blanquer du bac, des lycées et de Parcoursup
Régularisation de tout-e-s les sans-papiers pour empêcher les patrons de les surexploiter
Egalité salariales hommes-femmes et combat collectif contre les violences sexistes et sexuelles
Macron dégage !
Hausse générale des salaires, minima sociaux et pension de retraite de 300 euros pour tout-e-s ! Rétablissement de l’ISF !
Abolition du CICE (40 milliards de nos impôts versés par Macron au patronat) !
Abrogation des lois Travail 1 et 2 ! Interdiction des licenciements !
Abrogation du pacte ferroviaire (fermeture des petites lignes, hausse des prix, casse du statut,…)
Expropriation sans indemnité des sociétés autoroutes, Total, de tout entreprise qui ferme ou licencie !
Embauche massive au statut dans les services publics utiles (hôpitaux, crèches, Poste, écoles, etc.)
Abrogation des réformes Blanquer du bac, des lycées et de Parcoursup
Régularisation de tout-e-s les sans-papiers pour empêcher les patrons de les surexploiter
Egalité salariales hommes-femmes et combat collectif contre les violences sexistes et sexuelles
Macron dégage !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Le but n'est pas d'être au cul des gilets jaunes ou de se diluer dans le mouvement comme vous, mais de combattre pour la grève générale ouvrière en débordant les appareils ( ligne des comités d'action de Trotsky en 1935).
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Par Daniel Gluckstein, éditorial de la Tribune des Travailleurs:
• Depuis quelques semaines, le POID (Parti ouvrier indépendant démocratique) et La Tribune des travailleurs sont la cible d’attaques diverses. Quand ils ne se réfugient pas dans l’anonymat, leurs auteurs ont un point commun : naguère partisans de la lutte de classe, du mouvement ouvrier et de la démocratie politique, ces convertis au « gilet-jaunisme » proclament aujourd’hui que partis et syndicats appartiennent à un monde définitivement disparu. C’est évidemment leur droit. Mais en démocratie, est-on autorisé à ne pas les suivre ? Il est facile à certains d’appeler à jeter le bébé avec l’eau du bain.
N’en déplaise à nos critiques, les travailleurs ne confondent pas les syndicats construits par eux dans leur lutte de classe avec la politique de leurs directions. Laquelle peut légitimement être discutée, approuvée ou contestée par les syndiqués (en particulier lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre de la concertation sur les contre-réformes avec le gouvernement). Mais cela n’empêche nullement les travailleurs, dans les grèves et autres mouvements de classe (et dans les élections professionnelles), de manifester leur attachement aux syndicats. Parce que ces derniers leur appartiennent et sont les instruments de leur combat de résistance.
On ne s’étonnera pas que ceux qui s’en prennent à notre journal sont les mêmes qui mènent campagne dans les syndicats pour qu’ils abdiquent de leurs responsabilités et se transforment en appendices des gilets jaunes ou d’autres groupements de ce type, voire qu’ils s’y dissolvent. Encore une fois, c’est le droit de chacun en démocratie de mettre en cause l’indépendance syndicale, donc la démocratie. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que d’ex-partisans du mouvement ouvrier prennent position pour l’intégration des syndicats à l’État ou leur dilution dans le « peuple », sans distinction de classes.
Mais de grâce, messieurs, ne venez pas donner des leçons à ceux qui se réclament de la lutte de classe, du mouvement ouvrier et de ses organisations. Que cela vous plaise ou non, nous restons, nous, fidèles à ce que nous ont appris nos anciens, à savoir qu’« au cours d’une lutte plus que séculaire pour la défense de ses intérêts (…) la classe ouvrière a édifié des organisations, partis et syndicats, qui la rassemblent face à la classe capitaliste » et c’est pourquoi « l’existence de ces organisations et la préservation de leur indépendance ont toujours revêtu une importance majeure. »*
Que cela vous plaise ou non, le IIIe Congrès du Parti ouvrier indépendant démocratique qui s’ouvre le 19 janvier sera celui d’un parti ouvrier en progression, qu’il s’agisse du nombre de ses adhérents ou de la diffusion de La Tribune des travailleurs. Que cela vous plaise ou non, ce congrès placera la défense de la classe ouvrière et de ses organisations au centre de ses débats, dans la perspective de l’Assemblée constituante souveraine et du gouvernement ouvrier. Que cela vous plaise ou non, nous persistons et signons : « Rouge est le drapeau des travailleurs. » Rouge il restera.
* Pierre Lambert, Itinéraires.
• Depuis quelques semaines, le POID (Parti ouvrier indépendant démocratique) et La Tribune des travailleurs sont la cible d’attaques diverses. Quand ils ne se réfugient pas dans l’anonymat, leurs auteurs ont un point commun : naguère partisans de la lutte de classe, du mouvement ouvrier et de la démocratie politique, ces convertis au « gilet-jaunisme » proclament aujourd’hui que partis et syndicats appartiennent à un monde définitivement disparu. C’est évidemment leur droit. Mais en démocratie, est-on autorisé à ne pas les suivre ? Il est facile à certains d’appeler à jeter le bébé avec l’eau du bain.
N’en déplaise à nos critiques, les travailleurs ne confondent pas les syndicats construits par eux dans leur lutte de classe avec la politique de leurs directions. Laquelle peut légitimement être discutée, approuvée ou contestée par les syndiqués (en particulier lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre de la concertation sur les contre-réformes avec le gouvernement). Mais cela n’empêche nullement les travailleurs, dans les grèves et autres mouvements de classe (et dans les élections professionnelles), de manifester leur attachement aux syndicats. Parce que ces derniers leur appartiennent et sont les instruments de leur combat de résistance.
On ne s’étonnera pas que ceux qui s’en prennent à notre journal sont les mêmes qui mènent campagne dans les syndicats pour qu’ils abdiquent de leurs responsabilités et se transforment en appendices des gilets jaunes ou d’autres groupements de ce type, voire qu’ils s’y dissolvent. Encore une fois, c’est le droit de chacun en démocratie de mettre en cause l’indépendance syndicale, donc la démocratie. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que d’ex-partisans du mouvement ouvrier prennent position pour l’intégration des syndicats à l’État ou leur dilution dans le « peuple », sans distinction de classes.
Mais de grâce, messieurs, ne venez pas donner des leçons à ceux qui se réclament de la lutte de classe, du mouvement ouvrier et de ses organisations. Que cela vous plaise ou non, nous restons, nous, fidèles à ce que nous ont appris nos anciens, à savoir qu’« au cours d’une lutte plus que séculaire pour la défense de ses intérêts (…) la classe ouvrière a édifié des organisations, partis et syndicats, qui la rassemblent face à la classe capitaliste » et c’est pourquoi « l’existence de ces organisations et la préservation de leur indépendance ont toujours revêtu une importance majeure. »*
Que cela vous plaise ou non, le IIIe Congrès du Parti ouvrier indépendant démocratique qui s’ouvre le 19 janvier sera celui d’un parti ouvrier en progression, qu’il s’agisse du nombre de ses adhérents ou de la diffusion de La Tribune des travailleurs. Que cela vous plaise ou non, ce congrès placera la défense de la classe ouvrière et de ses organisations au centre de ses débats, dans la perspective de l’Assemblée constituante souveraine et du gouvernement ouvrier. Que cela vous plaise ou non, nous persistons et signons : « Rouge est le drapeau des travailleurs. » Rouge il restera.
* Pierre Lambert, Itinéraires.
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Texte de JEAN-NÔ sur Mediapart:
« Un million dans la rue »
"Qui peut mettre un million de personne dans la rue aujourd’hui. On n'est plus au temps où la gauche et les syndicats pouvaient le faire, et il y a eu des manifs immenses contre Fillon, Devaquet, Juppé etc mais aussi la « manif pour tous » ou se regroupait la droite et aussi déjà l’extrême droite.
Les manifs contre les lois travail ont été réprimées sous Hollande et Macron et il faut bien le dire trahies par les syndicats qui ont pratiqué « dialogue social » et « Concertation » et...défaites.
Macron était ministre de « gauche » d’Hollande et Valls. Il est parait il ni de gauche ni de droite mais sa politique est bien de droite comme celle d’Hollande et pire encore. Il a été élu contre MLP avec un « « front républicain » et 50% d’abstention.
La gauche a donc été laminée ( Hamon : 6% )
Les manifs des gilets jaunes n’en déplaise aux « révolutionnaires » du NPA, FI etc ressemblent à celles de la « manif pour tous » sauf qu’aujourd’hui c’est l’électorat de MLP qui manifeste. C’est un électorat qui a rompu avec la gauche et qui a voté ( au moins une fois ) a l’extrême droite. Sociologiquement c’est des personnes souvent déclassées, appauvries, aigries par les lois anti sociales qu’a faite la droite comme la gauche au pouvoir. C’est des désespérés mêlant ouvriers sans conscience de classe aucune et petits bourgeois dont les petites affaires périclitent du fait de la crise et de la politique des multinationales servies par les gouvernements de droite comme de « gauche ».
Les gilets jaunes feront un ou des petits partis populistes, poujadistes qui finalement rejoindront le RN ou DLF.
C’est toujours la même leçon qui revient : tant que le mouvement ouvrier ne construira pas un ou des partis révolutionnaires socialistes pour en finir avec les gouvernements bourgeois ( y compris de « gauche ») l’extrême droite apparaîtra comme le recours.
Il y a quand même quelque chose de réconfortant dans la crise des gilets jaunes, les ouvriers conscients ne revêtent pas le masque gilet jaune de l’extrême droite. L’extrême droite demeure ultra minoritaire parmi les salariés. C’est bon signe pour demain.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage comme disait La Fontaine."
« Un million dans la rue »
"Qui peut mettre un million de personne dans la rue aujourd’hui. On n'est plus au temps où la gauche et les syndicats pouvaient le faire, et il y a eu des manifs immenses contre Fillon, Devaquet, Juppé etc mais aussi la « manif pour tous » ou se regroupait la droite et aussi déjà l’extrême droite.
Les manifs contre les lois travail ont été réprimées sous Hollande et Macron et il faut bien le dire trahies par les syndicats qui ont pratiqué « dialogue social » et « Concertation » et...défaites.
Macron était ministre de « gauche » d’Hollande et Valls. Il est parait il ni de gauche ni de droite mais sa politique est bien de droite comme celle d’Hollande et pire encore. Il a été élu contre MLP avec un « « front républicain » et 50% d’abstention.
La gauche a donc été laminée ( Hamon : 6% )
Les manifs des gilets jaunes n’en déplaise aux « révolutionnaires » du NPA, FI etc ressemblent à celles de la « manif pour tous » sauf qu’aujourd’hui c’est l’électorat de MLP qui manifeste. C’est un électorat qui a rompu avec la gauche et qui a voté ( au moins une fois ) a l’extrême droite. Sociologiquement c’est des personnes souvent déclassées, appauvries, aigries par les lois anti sociales qu’a faite la droite comme la gauche au pouvoir. C’est des désespérés mêlant ouvriers sans conscience de classe aucune et petits bourgeois dont les petites affaires périclitent du fait de la crise et de la politique des multinationales servies par les gouvernements de droite comme de « gauche ».
Les gilets jaunes feront un ou des petits partis populistes, poujadistes qui finalement rejoindront le RN ou DLF.
C’est toujours la même leçon qui revient : tant que le mouvement ouvrier ne construira pas un ou des partis révolutionnaires socialistes pour en finir avec les gouvernements bourgeois ( y compris de « gauche ») l’extrême droite apparaîtra comme le recours.
Il y a quand même quelque chose de réconfortant dans la crise des gilets jaunes, les ouvriers conscients ne revêtent pas le masque gilet jaune de l’extrême droite. L’extrême droite demeure ultra minoritaire parmi les salariés. C’est bon signe pour demain.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage comme disait La Fontaine."
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Nature du mouvement des gilets jaunes
Texte de JEAN-NÔ sur Mediapart:
« Un million dans la rue »
"Qui peut mettre un million de personne dans la rue aujourd’hui. On n'est plus au temps où la gauche et les syndicats pouvaient le faire, et il y a eu des manifs immenses contre Fillon, Devaquet, Juppé etc mais aussi la « manif pour tous » ou se regroupait la droite et aussi déjà l’extrême droite.
Les manifs contre les lois travail ont été réprimées sous Hollande et Macron et il faut bien le dire trahies par les syndicats qui ont pratiqué « dialogue social » et « Concertation » et...défaites.
Macron était ministre de « gauche » d’Hollande et Valls. Il est parait il ni de gauche ni de droite mais sa politique est bien de droite comme celle d’Hollande et pire encore. Il a été élu contre MLP avec un « « front républicain » et 50% d’abstention.
La gauche a donc été laminée ( Hamon : 6% )
Les manifs des gilets jaunes n’en déplaise aux « révolutionnaires » du NPA, FI etc ressemblent à celles de la « manif pour tous » sauf qu’aujourd’hui c’est l’électorat de MLP qui manifeste. C’est un électorat qui a rompu avec la gauche et qui a voté ( au moins une fois ) a l’extrême droite. Sociologiquement c’est des personnes souvent déclassées, appauvries, aigries par les lois anti sociales qu’a faite la droite comme la gauche au pouvoir. C’est des désespérés mêlant ouvriers sans conscience de classe aucune et petits bourgeois dont les petites affaires périclitent du fait de la crise et de la politique des multinationales servies par les gouvernements de droite comme de « gauche ».
Les gilets jaunes feront un ou des petits partis populistes, poujadistes qui finalement rejoindront le RN ou DLF.
C’est toujours la même leçon qui revient : tant que le mouvement ouvrier ne construira pas un ou des partis révolutionnaires socialistes pour en finir avec les gouvernements bourgeois ( y compris de « gauche ») l’extrême droite apparaîtra comme le recours.
Il y a quand même quelque chose de réconfortant dans la crise des gilets jaunes, les ouvriers conscients ne revêtent pas le masque gilet jaune de l’extrême droite. L’extrême droite demeure ultra minoritaire parmi les salariés. C’est bon signe pour demain.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage comme disait La Fontaine."
« Un million dans la rue »
"Qui peut mettre un million de personne dans la rue aujourd’hui. On n'est plus au temps où la gauche et les syndicats pouvaient le faire, et il y a eu des manifs immenses contre Fillon, Devaquet, Juppé etc mais aussi la « manif pour tous » ou se regroupait la droite et aussi déjà l’extrême droite.
Les manifs contre les lois travail ont été réprimées sous Hollande et Macron et il faut bien le dire trahies par les syndicats qui ont pratiqué « dialogue social » et « Concertation » et...défaites.
Macron était ministre de « gauche » d’Hollande et Valls. Il est parait il ni de gauche ni de droite mais sa politique est bien de droite comme celle d’Hollande et pire encore. Il a été élu contre MLP avec un « « front républicain » et 50% d’abstention.
La gauche a donc été laminée ( Hamon : 6% )
Les manifs des gilets jaunes n’en déplaise aux « révolutionnaires » du NPA, FI etc ressemblent à celles de la « manif pour tous » sauf qu’aujourd’hui c’est l’électorat de MLP qui manifeste. C’est un électorat qui a rompu avec la gauche et qui a voté ( au moins une fois ) a l’extrême droite. Sociologiquement c’est des personnes souvent déclassées, appauvries, aigries par les lois anti sociales qu’a faite la droite comme la gauche au pouvoir. C’est des désespérés mêlant ouvriers sans conscience de classe aucune et petits bourgeois dont les petites affaires périclitent du fait de la crise et de la politique des multinationales servies par les gouvernements de droite comme de « gauche ».
Les gilets jaunes feront un ou des petits partis populistes, poujadistes qui finalement rejoindront le RN ou DLF.
C’est toujours la même leçon qui revient : tant que le mouvement ouvrier ne construira pas un ou des partis révolutionnaires socialistes pour en finir avec les gouvernements bourgeois ( y compris de « gauche ») l’extrême droite apparaîtra comme le recours.
Il y a quand même quelque chose de réconfortant dans la crise des gilets jaunes, les ouvriers conscients ne revêtent pas le masque gilet jaune de l’extrême droite. L’extrême droite demeure ultra minoritaire parmi les salariés. C’est bon signe pour demain.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage comme disait La Fontaine."
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
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