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Message  Eninel Mar 6 Fév - 13:21

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Message  Eninel Mer 18 Avr - 17:58

Mobilisation générale pour le 19 avril 2019. Dirigeants syndicats rompez avec Macron ! Dirigeants syndicaux, dans l'unité, prononcez vous pour le retrait pur et simple du plan Spinetta Macron ! appelez à la grève générale !
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Message  barnum Mar 1 Mai - 16:15

Stop à Macron tout en le laissant au pouvoir et en attendant les prochaines échéances électorales...le voilà le véritable blablabla! Tout comme les journées d'action à répétition pour diviser, épuiser, démoraliser les travailleurs.

Initiatives diverses et variées notamment pour masque l'appel du Mouvement pour la rupture avec l'Union européenne et la Cinquième république.

"1 an, Macron, ça suffit! Dehors! Unité pour le chasser!"

Appel qui est soutenu par près de 30000 signataires, le POID (site internet "la Tribune des travailleurs"), le groupe La Commune, nombre de militants et sympathisants PCF, Insoumis, Génération.s, PS et ex-PS, NPA...

Tous à PARIS, le 13 mai, 14 h, Place de la République, 50 ans après le " 10 ans, De Gaulle, ça suffit!"

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Message  Duzgun Mer 2 Mai - 13:54

Tant qu'à faire une manif symbolique, vous auriez pu vous mettre d'accord avec Ruffin sur la date et le lieu ! Laughing Laughing Laughing
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Message  barnum Mer 2 Mai - 19:17

Justement, dis le à Ruffin !! Depuis décembre, le Mouvement pour la rupture avec l'Union européenne et la Cinquième république s'est adressé à deux reprises aux différentes organisations ouvrières et démocratiques (dont FI et le NPA) pour l'organisation d'une manifestation nationale unitaire (prêt à changer la date du 13 mai) pour dire: " 1 an, Macron, ça suffit! Dehors! Unité pour le chasser!"
Mais bien sûr, Ruffin, Mélenchon, Laurent, Hamon...veulent bien "faire la fête à Macron" ...mais surtout attendre  2022 et  laisser ainsi les mains libres à l'homme de main du capital financier, pendant que Besancenot joue les rabatteurs médiatiques pour la reconstitution d'une "unité des gauches" en vue des prochaines échéances électorales, se contentant de vouloir faire "dérailler le gouvernement"!
Tous d'accord surtout pour ne pas dire: "Dehors Macron, tout de suite!"

barnum

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Message  Duzgun Mer 2 Mai - 23:32

Je connais pas Ruffin, j'ai aucun lien avec lui et pas franchement envie d'en avoir vu le personnage. Donc je m'adresse à toi puisque tu es là.
Et je constate juste que vous proposez le même genre de manifs symboliques "alternatives à la grève" (mais qui coûtent encore plus cher qu'un jour de grève pour beaucoup de non-parisienNEs) et donc qu'il est assez risible que vous n'arriviez même pas à vous entendre sur une date commune!
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Message  barnum Jeu 3 Mai - 8:51

Ce qui n'est pas risible mais hautement significatif c'est l'accord de tous les "médiatiques" pour surtout ne pas dire "Dehors Macron!", sentiment majoritaire dans le pays, et le black-out sur la manifestation du 13 mai (à Paris, place de la République à 14 h), 50 ans après le 13 mai 68 et son "10 ans, De Gaulle, ça suffit!"

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Message  barnum Jeu 17 Mai - 11:29

Intervention de Daniel Gluckstein, au nom du POID, au meeting concluant la manifestation du 13 mai

Ce n’était pas évident, mais on l’a fait. On avait dit qu’on manifesterait. On avait dit qu’on ne laisserait pas passer la première année de Macron sans que des milliers soient dans la rue pour dire qu’un an, c’était déjà trop.
Le 7 mai dernier, dans un documentaire diffusé sur France 3, Macron a déclaré la chose suivante : « Versailles, c’est là où la République s’était retranchée quand elle était menacée. » Aucun président de la République, aussi réactionnaire qu’il ait été – et il y en a eu beaucoup –, n’avait osé dire que la République était réfugiée à Versailles.
Camarades, nous sommes ici à l’entrée du cimetière du Père-Lachaise. Dans ce cimetière du Père-Lachaise où se trouve le mur des Fédérés. Il y a 147 ans, sur ce mur des Fédérés, dans la dernière semaine de mai 1871, ont été fusillés les derniers communards. Il y a 147 ans, commençait la Semaine sanglante lors de laquelle, à Paris, entre 40 000 et 100 000 ouvriers, hommes, femmes, enfants, vieillards ont été massacrés par les troupes de Versailles. Et Macron ose dire que la République était réfugiée à Versailles. C’est la réaction qui était réfugiée à Versailles ! L’infâme réaction ! Les communards, eux, avaient dressé le drapeau de la République, le drapeau de la République ouvrière, la première de toute l’histoire.
Alors, nous le disons ici, entre Versailles et la Commune, entre le capital et le travail, entre ceux du CAC 40 qui amassent plus de 100 milliards d’euros de profits chaque année et les retraités à qui on vole des dizaines d’euros chaque mois, le fossé est infranchissable. Et nous le disons clairement : c’est un fossé de classe. Qu’on ne vienne pas nous dire que la lutte de classe s’est évanouie, qu’on ne vienne pas nous parler des fariboles qu’on a entendues dans la campagne électorale. Oui, plus que jamais, c’est classe contre classe, classe ouvrière contre classe capitaliste, travailleurs et jeunes d’un côté, patrons de l’autre, la Commune contre Versailles, le drapeau rouge contre le drapeau tricolore.
C’est pour cette raison que le parti auquel j’appartiens s’appelle « parti ouvrier », car il ne prétend pas représenter les intérêts de toute la société, il parle au nom des intérêts des travailleurs des villes et des campagnes, des chômeurs, de ceux qui ont des papiers, de ceux qui n’en ont pas, des travailleurs du public et du privé, ceux qui sont précaires, de tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre et qui n’ont pas d’autre choix que de vendre leur force de travail pour vivre.
Camarades, ces intérêts s’opposent aux intérêts des banquiers, des capitalistes, des profiteurs et des spéculateurs. Ce parti s’appelle « démocratique » parce qu’il représente les intérêts de la grande majorité : les intérêts de la majorité, c’est la démocratie.
Il s’appelle « indépendant », parce qu’il est indépendant de l’État, de la classe capitaliste ; il est indépendant de tous ceux qui préfèrent financer des partis à leur botte.
Camarades, il y a un an, le POID a refusé d’appeler à voter pour Macron. Bien sûr, il était hors de question de laisser passer Marine Le Pen. Mais Macron était candidat pour détruire les intérêts et les acquis de la classe ouvrière et de la jeunesse. À l’époque, nous avons écrit dans notre journal, La Tribune des travailleurs : « Entre la peste et le choléra, on ne choisit pas. » Un an plus tard, avec Macron, nous avons et la peste et le choléra.
On nous dit parfois : vous voulez chasser Macron, mais par qui allez-vous le remplacer ?
Nous répondons : par personne. Le peuple n’a pas besoin de roi sans couronne. Il a réglé depuis longtemps la question de la monarchie. Nous n’avons pas besoin d’un prétendu président qui concentre tous les pouvoirs. Ce dont le peuple travailleur a besoin, c’est de prendre ses affaires entre ses mains. Il a besoin d’une Assemblée souveraine dans laquelle il décidera lui-même de balayer la Ve République et l’Union européenne. Le peuple travailleur n’a pas besoin d’un roi sans couronne. Il a besoin d’une Assemblée constituante au sein de laquelle il sera possible de constituer un gouvernement ouvrier, un gouvernement qui prendra les mesures pour les ouvriers, un gouvernement qui interdira les licenciements, qui rétablira le monopole public des chemins de fer, de La Poste, qui nommera tous les fonctionnaires nécessaires dans les hôpitaux et dans les écoles, un gouvernement qui n’hésitera pas à prendre les milliards là où ils sont, dans les coffres-forts des banques, et établira la justice sociale pour l’immense majorité.
Camarades, le chemin pour un tel gouvernement sera-t-il long, sera-t-il court ? Nous n’allons pas faire de pronostics. Mais cette manifestation est une étape. Il y en a eu d’autres avant. Il y en aura d’autres après. Vous le savez, le Parti ouvrier indépendant démocratique n’a jamais négligé et ne négligera aucun effort pour agir dans l’unité avec d’autres partis, d’autres organisations du mouvement ouvrier dès lors que c’est pour accomplir le but commun. Et le but commun, c’est l’unité pour chasser Macron.
Alors oui, aujourd’hui, nous sommes heureux et fiers d’entendre l’ensemble des camarades qui m’ont précédé, nous sommes heureux et fiers de constater que depuis des mois et des mois, le travail patient et acharné des militants de toutes tendances a commencé à tisser les fils de l’unité entre nous tous. Nous sommes heureux de constater qu’à cette tribune les uns et les autres ont parlé librement, avec leur appartenance syndicale, leur appartenance politique, mais tous unis dans un même objectif : aider la classe ouvrière et la jeunesse à chasser ce gouvernement.
Camarades, cette unité se forge dans la lutte de classe, dans la grève des cheminots, dans la grève générale sans doute demain. Aujourd’hui, nous le disons : dehors Macron, le versaillais, et vive le gouvernement ouvrier de la Commune de Paris !

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Message  barnum Ven 1 Juin - 8:43

Deux coups de ciseaux qui en disent long
Éditorial de Daniel Gluckstein •

On ne compte plus les « anciens combattants de mai-juin 1968 » – ou prétendus tels – qui encombrent les médias et y réécrivent l’histoire en escamotant l’essentiel : la grève générale de dix millions de travailleurs posa la question du pouvoir.

Un lecteur vigilant nous signale ce cas étonnant : un hebdomadaire fondé naguère au service de l’émancipation ouvrière censure aujourd’hui… ce qu’il publiait à l’époque. Copiant mot à mot (mais sans le dire) le livre écrit par notre camarade de Massot en 1969 et publié alors par Informations ouvrières, l’hebdomadaire qui paraît encore aujourd’hui sous ce titre donne deux grands coups de ciseaux (non signalés) dans le passage cité*.

Nous sommes le 27 mai 1968. Les travailleurs en grève de Renault écoutent Benoît Frachon, responsable de la CGT, justifier les accords de Grenelle. Passage du livre de De Massot censuré : « “Est-ce à dire que cela signifie pour vous l’abandon de vos revendications ? Absolument pas”, assure le président de la CGT,“après ce qui a été obtenu, d’autres entreprises vont aller plus loin…”.Il faut donc mettre fin à la grève générale sur la base des accords de Grenelle et poursuivre la discussion, si besoin est, entreprise par entreprise. »

Plus loin, nouveau passage censuré, quand de Massot évoque le discours de Georges Séguy, alors secrétaire général de la CGT : « Il les (les accords de Grenelle – ndr) justifie en expliquant que si les négociations s’étaient menées entre un syndicat unique et un “autre gouvernement”, beaucoup plus aurait pu être obtenu. Il est interrompu par les cris de “Gouvernement populaire ! Gouvernement populaire !”. Ainsi le mot d’ordre mystificateur, utilisé comme un alibi par l’appareil dans les récents jours, est retourné contre lui par les travailleurs. “Pour que ça change, dites-vous, il faut un gouvernement populaire, eh bien ! imposons-le, ce gouvernement populaire.” »

Donc les lecteurs de 2018 ne doivent pas savoir qu’en 1968 ce journal dénonçait la dislocation de la grève générale par les dirigeants et qu’il appuyait le mouvement par lequel les travailleurs formulaient l’exigence d’un gouvernement à eux ?

Il est vrai que le soutien au dégagisme populiste de Mélenchon suppose l’abandon de la revendication du pouvoir sur un terrain de classe et le respect du calendrier institutionnel.

Mais, en 2018 comme en 1968, un journal existe qui ne craint pas d’appeler un chat un chat, un journal qui ne censure pas les travailleurs quand, d’une manière parfois confuse et chargée d’illusions, ils revendiquent un gouvernement à eux.

C’est logique puisque ce journal – La Tribune des travailleurs – combat pour la grève générale et pour le gouvernement ouvrier, assumant en 2018 la continuité politique d’Informations ouvrières de 1968.

Lecteurs, peut-on mieux assimiler la signification de la grève générale de 1968 qu’en aidant notre TT, votre TT, à pénétrer dans les couches plus larges de la classe ouvrière et de la jeunesse et à réussir sa campagne d’abonnements ?



* Lire La Tribune des travailleurs, n° 141 (30 mai), pages 12 et 13, et Informations ouvrièresdu 17 mai 2018.



barnum

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Message  barnum Jeu 21 Juin - 16:00

D’où viendra l’issue ?
Éditorial de Daniel Gluckstein •

Ce 18 juin, le gouvernement a adopté le projet de loi Pacte qui privatise les entreprises publiques et « libère » les patrons de « charges » sociales qui pèsent sur eux… Nouvelle contre-réforme qui s’ajoute à celles des retraites, de la SNCF, du Code du travail, du droit d’asile… chaîne ininterrompue d’attaques anti-ouvrières et antidémocratiques qui semble destinée à s’allonger chaque jour…

Combien de temps encore ?

Entré dans une période de décadence et de décomposition, ce système capitaliste est non seulement incapable de proposer la moindre réforme sociale, mais il s’acharne à reprendre toutes les anciennes réformes.

Et il ne s’agit pas uniquement de la France : toute l’Europe est entrée dans l’ère des contre-réformes économiques et politiques.

Et il ne s’agit pas du caprice de tel ou tel gouvernement en particulier : on privatise et on déréglemente les droits ouvriers aussi bien sous le drapeau du populisme de tous bords en Italie que sous celui de la grande coalition en Allemagne, ou du PS soutenu par toute la « gauche » au Portugal (sans oublier la coalition en cours de formation PSOE-Podemos en Espagne décidée à poursuivre la politique austéritaire de Rajoy).

Ce même 18 juin, un communiqué publié par les travailleurs des Catacombes à Paris informe que leur grève a arraché l’essentiel de leurs revendications. Ce résultat, ils le doivent, expliquent-ils, au respect des décisions prises en assemblée générale par les délégués mandatés et contrôlés par elle, formant un bloc uni avec les syndicats sur les revendications précises, contrôlant à chaque étape le résultat des négociations et décidant souverainement de la suite à donner.

Le front, uni et soudé, des travailleurs et des organisations, avec les délégués élus et mandatés sur les revendications, ouvre la voie à l’action victorieuse. Et pas seulement aux Catacombes. N’est-ce pas le problème posé dans la grève des cheminots ?

Face au gouvernement Macron, gouvernement de classe, anti-ouvrier et réactionnaire sur toute la ligne, les travailleurs ont besoin d’entendre et de tenir un langage clair. C’est-à-dire un langage de classe.

Qu’on ne vienne pas leur parler de « populisme » sans contenu de classe : celui-ci respecte les institutions au point de vouloir laisser Macron en place jusqu’en 2022. Qu’on ne vienne pas leur parler d’une « gauche » unie : à Paris, la grève s’est dressée contre une municipalité d’union de la gauche, aux ordres des banquiers et des privatiseurs.

L’issue viendra du mouvement par lequel les travailleurs mobilisés prennent en main leur propre destin, sans craindre de rompre avec les institutions d’oppression et d’exploitation. Du comité de grève de délégués élus et mandatés avec les organisations sur les revendications aujourd’hui, jusqu’au gouvernement de délégués élus et mandatés, gouvernement des organisations unies de la classe ouvrière, demain, face à la bourgeoisie : il y a une différence d’échelle, mais aussi un fil de continuité. Celui d’une politique ouvrière authentique au service de laquelle se construit le parti ouvrier.

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Message  barnum Jeu 2 Aoû - 13:13

La crise de la Vº République au jour le jour
Par Daniel Gluckstein •

Le 27 juillet, les députés du Parti socialiste, du Parti communiste et de La France insoumise ont déposé une motion de censure commune contre le gouvernement. Cette motion critique des « dysfonctionnements graves (et) une dérive autocratique au sommet de l’État » ; elle met en cause « plusieurs responsables au plus haut niveau de l’État », ainsi que « le Premier ministre, qui a refusé de s’exprimer devant l’Assemblée nationale » et « les députés de La République en marche ».

Le nom de Macron est absent de ce texte, de même que sa fonction et sa responsabilité dans l’affaire Benalla. Tout juste y trouve-t-on cette allusion : « Les faits interrogent les habitudes du président de la République en matière de sécurité. »

Le dépôt de cette motion de censure, acte symbolique (elle sera rejetée), n’a qu’une fonction : indiquer ce que « la gauche unie » veut et ce qu’elle ne veut pas.

Ce qu’elle veut : condamner une situation où « la confiance que le peuple doit accorder au gouvernement et dans ses institutions est compromise ».

Ce qu’elle ne veut pas : remettre en cause l’autorité du chef de l’État et les institutions de la Ve République.

Pourtant : si un seul individu doit être mis en cause, c’est Macron ; et si des institutions devaient être accusées, ce n’est pas tel ou tel service de police ou de justice, mais bien la Ve République dans son ensemble.

De dirigeants politiques qui prétendent parler en son nom, le peuple travailleur serait en droit d’attendre un appel clair à rompre avec ce régime discrédité et rejeté, et non un appel clair à le sauver.

De dirigeants se réclamant des intérêts ouvriers, populaires ou simplement de la démocratie, il serait en droit d’attendre qu’ils sus- pendent toute participation aux travaux de l’Assemblée nationale aussi longtemps que n’auront pas été retirés de l’ordre du jour les projets de loi destructeurs que le gouvernement persiste à vouloir y inscrire.

Allons plus loin. Pourquoi ces dirigeants n’iraient-ils pas jusqu’à soumettre une motion qui dise : « Constatant l’étouffement de toute discussion sérieuse dans la commission d’enquête parlementaire, et constatant que cet étouffement n’est pas une dérive mais une conséquence de la nature antidémocratique des institutions, l’Assemblée nationale s’autodissout ; elle convoque des élections générales à une Assemblée constituante chargée d’écrire une Constitution conforme à la démocratie, c’est-à-dire aux besoins de la majorité du peuple, au plan politique comme au plan social » ?

On objectera qu’une telle motion n’aurait pas davantage de chances d’être adoptée ?

Elle aurait en tout cas le mérite d’ouvrir une perspective claire, répondant à l’aspiration qui monte dans tout le pays.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique a manifesté le 13 mai dernier, avec des travailleurs et des militants de toutes tendances, sur les mots d’ordre : « Macron, dehors, un an, ça suffit ! Dehors la Ve République et l’Union européenne ! »

Nous n’avons rien à modifier à ce mot d’ordre aujourd’hui. Au contraire.


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Message  barnum Jeu 23 Aoû - 16:07

N’est pas Homère qui veut
Par Daniel Gluckstein •

Ce 20 août marquait la fin du troisième « plan de sauvetage de la Grèce ». Le commissaire européen et ex-ministre « socialiste » Pierre Moscovici, se prenant pour Homère, écrit : « Tel Ulysse de retour à Ithaque, la Grèce arrive enfin à destination aujourd’hui (…). Elle peut enfin souffler, regarder le chemin parcouru et contempler de nouveau l’avenir avec confiance. »

Regarder le chemin parcouru ? À Athènes aujourd’hui, 43 % des ménages déclarent ne pas avoir les moyens de payer leur chauffage, 52 % ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue de 500 euros ; 6 personnes sur 10 sont restées au chômage plus de deux ans ; seulement 10 % des chômeurs ont été indemnisés… à 360 euros par mois ; la consommation de psychotropes a été multipliée par 35 entre 2010 et 2014, celle des antidépresseurs par 11*. Et il faudrait ajouter à cette énumération l’explosion du nombre de suicides dans la dernière période !

Contempler l’avenir avec confiance ? La dette continue d’écraser l’économie, avoisinant deux années de produit intérieur brut. Elle est prévue pour se maintenir à un très haut niveau, au moins jusqu’en 2060. Détenue à 80 % par les États et les institutions de l’Union européenne, cette dette est un levier pour extorquer un maximum d’intérêts pour lesquels la Grèce devra emprunter encore et encore.

À « regarder le chemin parcouru »et à « contempler l’avenir », les travailleurs et le peuple de Grèce ne peuvent parvenir qu’à une conclusion, non pas celle du sinistre bouffon Moscovici, mais celle qu’inspirent les besoins les plus élémentaires de la population : « Annulation de la dette ! Abrogation de tous les plans qui lient la Grèce au FMI, à l’Union européenne, la BCE ! ».

Ce qui est vrai pour la Grèce ne l’est-il pas aussi pour tous les peuples d’Europe ? À l’origine du désastre de Gênes et des mesures de privatisation et d’austérité qui y ont conduit comme à l’origine des contre-réformes de Macron, on trouve les mêmes exigences de l’Union européenne.

Tandis qu’en Grèce comme en Italie et en France, les travailleurs paient le prix fort de la subordination aux plans de l’Union européenne… En Grèce, « après l’hécatombe, les entreprises redressent la tête », se félicite Le Figaro. En Italie, les entreprises autoroutières accumulent des profits fabuleux. En France, les dividendes versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 battent des records.

L’exigence d’annulation de la dette en Grèce, d’abrogation des mesures d’austérité et de renationalisation en Italie rejoint le combat mené en France pour forger le bloc uni des travailleurs et des organisations pour imposer le retrait de la contre-réforme des retraites, c’est-à-dire le maintien de tous les régimes existants.

C’est ce combat dans lequel est engagé le POID, partisan de l’Europe des travailleurs et des peuples rompant avec l’Union européenne, et qu’il entend déployer le plus largement possible en cette rentrée.



* Informations données par Alternatives économiques, juillet-août 2018.

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Message  Eninel Ven 24 Aoû - 12:06

barnum a écrit:N’est pas Homère qui veut
Par Daniel Gluckstein •

en France pour forger le bloc uni des travailleurs et des organisations



Ça commence mal !

Un "bloc" n'est pas un front , un "travailleur" n'est pas un ouvrier, et une "organisation" , sans définition de classe, est un boulevard ouvert à l'agitation de l'organisation " France insoumise " , tendant de toutes ses petites forces à accrocher le prolétariat à une partie de la bourgeoisie française, ne trouvant plus d’intérêts à rester dans l'Europe de Merkel !

Camarade Barnum, nous avons de franches conversations en perspectives Shocked Laughing
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Message  barnum Ven 24 Aoû - 12:35

Malheureux Eninel, si dès le départ tu en es réduit à ce type de pinaillage alors que toutes les pages de la Tribune des travailleurs mettent en avant le nécessaire combat pour un Gouvernement ouvrier.... !!!

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Message  Eninel Sam 25 Aoû - 10:00

barnum a écrit:Malheureux Eninel, si dès le départ tu en es réduit à ce type de pinaillage alors que toutes les pages de la Tribune des travailleurs mettent en avant le nécessaire combat pour un Gouvernement ouvrier.... !!!

Pinaillage ! Sucer la roue de Mélenchon et lui apporter une caution "trotskiste" !! Tu as de ces mots quand même camarade Barnum !!!

C'est toi même qui nous dis que finalement le POID ... c'est peccadille !!!!

Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad
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Message  barnum Sam 25 Aoû - 10:09

Une fois de plus, tu confonds le POI qui, lui, effectivement, suce la roue de Mélenchon et son populisme pro intérêt général et drapeau bleu blanc rouge contre l'intérêt de classe et son drapeau rouge.... et le POID qui, lui, combat pour un Gouvernement ouvrier!

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Message  barnum Sam 25 Aoû - 16:31

France-Débat. «Mélenchon et le coq gaulois»
Publié par Alencontre le 17 - août - 2018
Par Jean-Jacques Marie

Sur son blog, en date du 18 juillet 2018, Jean-Luc Mélenchon dit solennellement «Non à l’Europe allemande» et renvoie à son ouvrage Le hareng de Bismarck, sous-titré Le poison allemand, publié en 2015, où il déclarait «Rompre avec le poison allemand est une exigence nationale, populaire, sociale et philosophique pour le camp du progrès humain.» ( p. 192)

Pourquoi cette rupture est-elle à ses yeux fondamentale? Parce que nous dit-il «L’Europe est aujourd’hui la «chose» des Allemands. Ils l’utilisent comme bon leur semble.» ( p. 112)

Exemple? «En 2014 c’est elle qui a imposé la candidature du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne pour la droite européenne contre le Français UMP Michel Barnier. Que les deux soient à droite n’enlève rien à la différence fondamentale qui les sépare.» (souligné par moi p. 114). En quoi consiste cette «différence fondamentale» entre un réactionnaire français et un réactionnaire luxembourgeois soutenu par la bourgeoisie allemande? Mélenchon répond: «Le premier est l’ancien Premier ministre du Luxembourg qui a joué à fond la carte de l’arnaque fiscale pour vivre aux crochets de l’Europe (…) le second est français, ce qui est souvent en soi un programme. Un gaulliste, ce qui est toujours mal vu hors des commémorations (Ibid)».Un gaulliste, donc un chaud partisan de la Cinquième République et de ses institutions profondément antidémocratiques chargé par l’Union européenne de faire capoter le Brexit, mais qui suscite la sympathie de Mélenchon… Parce qu’il est français et gaulliste! Dans le Hareng de Bismarck les classes sociales disparaissent. Plus de patrons et d’ouvriers et employés aux intérêts antagonistes. Restent face à face les méchants Allemands et les gentils Français. Gentils mais grandioses nous dit Mélenchon: «Les Français ont une vision exaltée de la politique où la puissance et la gloire vont ensemble.»(…) Nulle de nos actions qui ne soit une fresque.» (p. 135).La colonisation aussi?
On se souvient qu’en 2005 Sarkozy et Hollande firent ensemble (au point de se faire photographier tout sourire assis côte à côte sur un banc) pour appeler à voter oui au projet de constitution européenne. Malgré une campagne médiatique déchaînée d’une ampleur rarement atteinte, la majorité du peuple français (surtout sa population laborieuse) rejeta massivement le projet par 55 % de non contre 45 % de oui. On se souvient enfin qu’en 2008 Sarkozy et Hollande s’entendirent comme larrons en foire pour faire adopter par le congrès le texte rejeté.

Pour Mélenchon la coupable de cette violation du vote souverain n’est autre que Merkel. Il écrit en effet: «En 2008 c’est elle qui a obtenu (souligné par moi) – sans difficulté – que Nicolas Sarkozy s’assoie sur le vote des Français pour leur imposer sous le nom de traité de Lisbonne le traité constitutionnel européen pourtant rejeté en 2005 par référendum.» (p. 113) Merkel «a obtenu»? Donc sans sa pression Sarkozy ne bronchait pas et Hollande (oublié par Mélenchon) n’aurait pas eu besoin de l’aider à faire voter le traité de Lisbonne?

Le cocorico répété de Mélenchon l’entraîne loin sur les rivages du chauvinisme et l’amène à prétendre que les méfaits de l’Union européenne ne seraient pour l’essentiel que le produit de la mainmise allemande et la négation d’un modèle français éternel.

Ainsi écrit-il: «La doctrine politique que l’Allemagne veut imposer partout (…) est la négation de l’identité républicaine de la France qui suppose le pouvoir sur toute chose du citoyen.» (p. 17-18). Ah bon? Dans la Ve République sous laquelle nous vivons depuis 60 ans le citoyen aurait donc pouvoir sur toute chose à la différence de ce qui se passe dans la sinistre Allemagne voisine… qui rafle tous les bénéfices ou presque de la liquidation de l’URSS et des «démocraties populaires.»

Ainsi précise-t-il «l’Allemagne a annexé économiquement les anciens pays soviétiques pour en faire l’atelier de production dont elle avait besoin pour produire moins cher. Le reste de l’Europe n’en a recueilli que des miettes. (souligne par moi)»( p. 112). Mélenchon regrette donc que les autres pays européens aient, selon lui, moins bénéficié que Berlin de la liquidation de la propriété d’Etat et de la mise sur le marché d’une force de travail qualifiée massivement réduite au chômage. Etrange internationalisme que cette dénonciation d’une mauvaise répartition du pillage…

De même la guerre menée par l’OTAN pour disloquer la Yougoslavie et fabriquer l’état mafieux du Kosovo… c’est encore et toujours l’Allemagne qui, nous dit l’insoumis en chef, «précipite l’éclatement sanglant de la Yougoslavie (…) à partir de 1998, soutient carrément la constitution des milices armées de l’UCK [Armée de libération du Kosovo]. (…) Puis plaide activement pour l’indépendance du Kosovo, en violation des résolutions de l’ONU.» ( p. 127), organisation de brigandage international dont Mélenchon soutient la légitimité des résolutions et mandats.

En lisant Le Hareng de Bismarck vous ne pouvez jamais savoir que le général qui commande les forces de l’OTAN en Europe est toujours un américain, (aujourd’hui le général Curtis Scaparotti), que le secrétaire de l’OTAN est un norvégien Jens Stoltenberg que le premier proconsul mis à la tête du Kosovo par l’ONU était un bon français de gauche, Bernard Kouchner, membre du premier gouvernement Jospin (1997-1999), alors que Mélenchon fut membre du second (2000-2002)! Un gouvernement Jospin qui en cinq ans privatisa pour 30 milliards d’euros d’entreprises publiques, sans que l’on puisse apparemment attribuer à Merkel cette docilité aux exigences de l’Union européenne, dont Mélenchon pousse le lecteur à se dire que débarrassée de la tutelle germanique, elle ne serait finalement pas si mal que cela.

Mélenchon va plus loin encore en prétendant: «L’OTAN et l’Allemagne c’est la même chose en botte ou en pantoufles». ( p. 130) Pour attribuer à Merkel, comme le fait Mélenchon le contrôle de l’OTAN et de toute l’Europe, le lecteur du Hareng de Bismarck doit ignorer aussi qu’il y a des bases militaires américaines en Allemagne (mais pas de bases allemandes nulle part), en Belgique, en Bulgarie, en Estonie, en Grèce, en Hollande, en Italie, en Lettonie, en Pologne et en Roumanie. L’Allemagne menace même, à l’en croire, la domination américaine. Selon Mélenchon, en effet: «Dorénavant la primauté des Etats-Unis est menacée dans tous les domaines.»( p. 116) Mais s’il n’ose pas affirmer que Merkel impose sa volonté à l’état-major américain en Europe, il en fait l’héritière d’Hitler. Après avoir affirmé, on l’a vu, que «l’Allemagne précipite l’éclatement de la Yougoslavie» il ajoute: « Dans ce cas l’Allemagne réunifiée rejouait le démantèlement de la Yougoslavie déjà tenté par elle en 1941» (p. 126-128). Son délire chauvin le mène ainsi à identifier l’Allemagne nazie d’Hitler et l’Allemagne bourgeoise d’aujourd’hui. D’ailleurs, pour souligner leur parenté, il dénonce, «le projet annexionniste de l’Allemagne.» (p. 142) aujourd’hui.

Mélenchon n’évoque jamais le rôle crucial du FMI, qui applique au reste du monde les recettes destructrices que l’Union européenne met en œuvre en Europe. Or le FMI est, avec le consentement sinon sur ordre des autorités et des grandes banques américaines, dirigé depuis de longues années par de bons Français (le socialiste affairiste Strauss-Kahn, puis l’ancienne ministre de Sarkozy et surtout ancienne membre d’un riche cabinet d’avocats d’affaires américains, Christine Lagarde). La mise en accusation permanente de l’Allemagne dénoncée comme une dominatrice insolente de l’Europe aboutit à protéger toutes les institutions au service des intérêts du capital financier.
Nul doute que l’écrasante majorité des insoumis ne peuvent se reconnaître dans ce camouflage politique. (Article envoyé par l’auteur et qui sera publié dans les colonnes de la Tribune des Travailleurs, le 29 août 2018)

____

Jean-Jacques Marie est l’auteur, entre autres, de Histoire de la guerre civile: 1917-1922 (Ed. Tallandier 2015), Les Femmes dans la révolution russe (Le Seuil 2017), La guerre des Russes blancs. L’échec d’une restauration inavouée 1917-1920 (Ed. Tallandier 2017), Khrouchtchev ou l’impossible réforme (Payot 2010) et de nombreuses biographies. (Réd. A l’Encontre)

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Message  barnum Mer 19 Sep - 19:12

Editorial TT156

Le problème n’est pas en bas

Les plans succèdent aux plans. Une semaine, c’est l’école, la suivante, la pauvreté, puis vient la santé. On a rarement vu dans l’histoire un gouvernement aussi rejeté et aussi minoritaire poursuivre ses attaques anti-ouvrières avec une telle apparence de facilité.
Comme si rien ne devait l’arrêter ! Il y a un peu de ça en vérité puisque, face au gouvernement Macron-Philippe, le maître-mot semble être « accommodement ».
Accommodement au plan politique « à gauche », où chacun a ses préoccupations : le PCF s’interroge sur sa survie, le PS sur son existence, Hamon cherche sa place, et La France insoumise voudrait apparaître comme la principale opposition à Macron. Tous entendent respecter le jeu et le calendrier institutionnels. Et tandis que chacun travaille à se ménager le plus radieux (ou le moins sombre) des avenirs électoraux, le gouvernement continue à détruire méthodiquement les droits des travailleurs et des jeunes.
Et du côté des directions syndicales ? Certaines appellent à une journée d’action le 9 octobre, d’autres pas. Parmi celles qui y appellent, certaines semblent ne pas y croire elles-mêmes : pas d’appel net à la grève et des revendications… bien éloignées de ce qui serait un plan de bataille résolu à faire reculer le gouvernement.
Que signifie par exemple demander à Macron et à Philippe de bien vouloir « mener une politique de partage des richesses pour augmenter les salaires, les pensions, les minima sociaux » ?* Le gouvernement aura beau jeu de répondre qu’il le fait en octroyant 2 milliards d’euros par an au « plan pauvreté »… et 340 milliards d’euros aux capitalistes (lire pages 3 et 4) !
Qu’on ne vienne pas nous dire que les travailleurs ne sont pas prêts. Ils étaient près de 6 000 rassemblés dans la petite ville du Blanc (dans l’Indre) pour sauver la maternité. Tous les jours, dans les écoles, les bureaux de poste, les hôpitaux, les usines, des grèves éclatent, qui souvent, par l’unité, arrachent les revendications.
Le problème n’est pas en bas. Le problème est en haut, du côté de ceux qui, pour des raisons diverses, font le choix de s’accommoder plutôt que de combattre, d’accompagner plutôt que de résister, d’attendre plutôt que de mobiliser. Le gouvernement ne s’y trompe pas : il pousse l’audace jusqu’à convoquer les organisations syndicales le 10 octobre pour leur détailler les mesures contre les retraites, au lendemain d’une journée d’action dont il peut espérer, dans ces conditions, qu’elle ne sera pas à la hauteur de l’enjeu.
La situation est difficile pour les travailleurs, confrontés aux coups qui tombent et à l’absence de volonté, en haut, de faire reculer le gouvernement en réalisant le front uni des travailleurs et des organisations sur les revendications.
La situation est difficile, mais elle peut se retourner rapidement car, en bas, la colère gronde, l’indignation grandit, et s’exprime chaque jour davantage la volonté de s’ouvrir la voie du combat. Une volonté à laquelle les comités pour l’unité et la conférence du 20 octobre proposent de donner un cadre organisé.

* Appel intersyndical national au 9 octobre.

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Message  barnum Jeu 4 Oct - 8:50

Sur un même clou, au même moment
Par Daniel Gluckstein •

24 septembre, Molinges (Jura) : contrainte d’accoucher au bord d’une route, une jeune femme et son compagnon « espèrent que leur témoignage pourra aider à la réouverture de l’hôpital de Saint-Claude fermé en avril dernier »(Le Bien public, 2 octobre).

28 septembre, Le Blanc (Indre) : pour protester contre la fermeture de l’hôpital, cinquante maires déposent devant la sous-préfecture cinquante portraits de Macron décrochés de leur mairie.

28 septembre, Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) : la ministre Buzyn ne trouve plus ses mots face à un travailleur hospitalier qui l’interpelle : « On a besoin de brancards, de chaises roulantes, de médecins : vous les amenez tout de suite ? »

Petits faits ou grands événements : chaque jour, de tous les pores de la société, jaillit l’immense rejet de Macron, son gouvernement, sa politique. Et aussi ces questions : combien de temps encore vont-ils pouvoir continuer à tout détruire ; comment les arrêter ?

Macron proclame (dans le JDD, 30 septembre) qu’il ne « dévie pas d’un pouce »et s’apprête à prendre « desdécisionslourdes sur (…) la transformation de nos systèmes de retraite ». Il plastronne : « Je ne céderai pas à la facilité. »Mais chaque jour, dans tout le pays, des grèves unies sur les revendications imposent des reculs, partiels mais réels, aux représentants du pouvoir. Macron, demain, sera contraint de céder devant la mobilisation du peuple travailleur uni avec ses organisations et déterminé à aller jusqu’au bout du combat.

À une condition : que s’impose l’unité, de bas en haut.

En haut, sur le plan politique, les partis de « gauche » semblent tétanisés : par leurs déchirements internes pour les uns ; et pour d’autres, par une stratégie subordonnée au calendrier électoral et donc au maintien en place du président jusqu’en 2022.

En haut, sur le plan syndical, une journée d’action est appelée le 9 octobre, notamment par la CGT et la CGT-FO. Parmi les questions à l’ordre du jour de cette initiative figure la contre-réforme des retraites. Dès lors, dans quel sens les choses vont-elles s’orienter ? Pour la CGT, Philippe Martinez déclare (dans La Dépêche, 29 septembre) : « Ce qu’il faut changer, ce n’est pas le président, ça fait trois fois de suite et rien ne change (…) c’est la politique menée. »Pour FO, Pascal Pavageau (dans Le Figaro, 2 octobre) s’inscrit dans le cadre de « la concertation de ces derniers mois(qui) a été loyale », mais il met en garde : « Il est hors de question d’une uniformisation des régimes existants ayant pour objectif de niveler tout par le bas. »

En dépit de formulations équivoques, ces déclarations posent une question à la fois simple et cruciale. Car si les mots ont un sens, comment imposer « un changement de politique » et interdire tout « nivellement par le bas des régimes de retraite », sinon par l’unité des travailleurs et des organisations pour taper tous ensemble, au même moment, sur un même clou ? Un clou sur lequel est gravé : « Ne touchez pas à nos retraites ! Retrait du plan Macron-Philippe ! ».

Aider à réaliser ce front unique des travailleurs et des organisations : tel est l’objectif de la rencontre du 20 octobre.

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Message  barnum Jeu 22 Nov - 9:43

Editorial de La Tribune des travailleurs n° 165

Rouge est le drapeau des travailleurs

« Quelle que soit l’ampleur de la mobilisation », le 17 novembre « risque d’être marqué par une grande équivoque », écrivions-nous dans ces colonnes, à la veille de la journée de blocage des « gilets jaunes ». Les faits rapportés dans ce numéro de La Tribune des travailleurs confirment amplement ce pronostic.
Certes, les slogans du type « Macron démission ! » reflètent un rejet sans précédent, dans toutes les couches de la population, du président-Bonaparte tombé de son perchoir, rejet qui avait déjà perturbé chaque étape de son « itinérance mémorielle » dans l’est et le nord de la France, au début du mois. Certes, parmi les manifestants, toutes les couches sociales étaient représentées, y compris des travailleurs, des chômeurs, des jeunes saisissant l’occasion d’exprimer leur rage contre le gouvernement.
Tout cela est vrai. Mais peut-on s’en tenir là comme le font partis et organisations de « gauche » et « d’extrême gauche » qui saluent le « succès du 17 novembre », les unes avec un enthousiasme délirant pour un mouvement dont elles disputent le leadership au Front national, les autres avec un engouement plus modéré mais réel ?
Pour notre part, nous avons – nos lecteurs le savent – un parti pris : aborder toutes les questions non sous l’angle du « peuple » (dont on nous a abreuvés tout le week-end), mais du point de vue des classes sociales et de la lutte qui les oppose.
Analysons la signification du 17 novembre sous cet angle. Que peut-on dire de la flambée des prix des produits pétroliers, à l’origine de l’opération « gilets jaunes » ?
Pour l’ouvrier ou l’employé dont le salaire est bloqué depuis des années ; pour le retraité dont le gouvernement s’acharne à amputer la maigre pension ; pour le chômeur dont la faible allocation est dans la ligne de mire de la réforme du gouvernement ; pour la mère de famille qui n’arrive pas à joindre les deux bouts, dire « non à l’augmentation des taxes sur les pétroliers », c’est une manière d’exiger plus de pouvoir d’achat des salaires, des pensions, des allocations.
Mais pour le patron de cette entreprise du bâtiment qui envoie 50 camions à un rendez-vous de blocage le 17 à l’aube (1), pour ces entreprises qui contribuent généreusement à la logistique de l’opération, pour les médias, propriétés de grands groupes capitalistes, qui n’ont cessé d’appeler aux blocages, et même de les coorganiser de fait, dire « non aux taxes » sur le pétrole est un premier pas qui, très vite, s’élargit : non aux taxes en général, non aux impôts, « l’État nous prend tout » pour payer des fonctionnaires fainéants, des chômeurs profiteurs, des services publics inutiles, des retraites scandaleusement élevées, et même pour aider les immigrés qu’« on ferait mieux de renvoyer chez eux ». Et puis, ajoutent les patrons et leurs acolytes tout de jaunes vêtus, « y a pas que les taxes : il faut payer pour la Sécu, pour les retraites, toutes ces charges sociales qui étouffent nos entreprises et nous empêchent de faire du profit. » Le petit patron qui tient ce langage a-t-il seulement conscience qu’il ne fait que reprendre… le programme de Macron, contre qui, pourtant, il manifeste ?
C’est ce discours qui a dominé les blocages ce week-end, généralement porté par des « gilets jaunes » expérimentés et organisés, souvent militants politiques de droite extrême et d’extrême droite venus avec leurs cargaisons de drapeaux tricolores et d’insultes racistes, leurs méthodes de terreur et leur haine de l’ouvrier.
Mais l’ouvrier, le chômeur, le retraité, la mère de famille, eux, ont besoin qu’on ouvre des écoles, des hôpitaux, des bureaux de poste et non qu’on les ferme ! Ils ont besoin de leur Sécu, de leurs retraites !
C’est là qu’est toute la duperie du 17 novembre. Sous le gilet jaune, l’ouvrier reste un ouvrier, et le patron un patron. Sans parler de ceux dont la chemise brune dépasse sous le gilet jaune (2) !
Qui est responsable de cette extraordinaire confusion ? Le travailleur, le chômeur, le jeune, ainsi entraîné à agir, de fait, contre ses intérêts, aux côtés de ses ennemis de classe ? Non : sont responsables ceux qui ont rendu possible cette situation.
C’est un fait : les « dirigeants de gauche » qui ont appelé à voter Macron en 2017 se refusent depuis à l’action unie pour bloquer sa politique et le chasser, respectueux qu’ils sont de la Ve République, de ses institutions, de son calendrier électoral… et ils ajoutent aujourd’hui à la confusion en soutenant les « gilets jaunes ». C’est un fait, aussi : les dirigeants des centrales syndicales, s’ils ont résisté à raison aux pressions visant à les entraîner avec les gilets jaunes, persistent néanmoins à se « concerter » avec le gouvernement sur la contre-réforme des retraites (et les autres) au lieu d’organiser l’action de classe unie pour bloquer ces attaques destructrices.
Les militants du POID sont partisans de chasser Macron. Ils l’ont montré tout au long de la campagne pour l’unité « Macron, un an, ça suffit ! » qui a débouché, le 13 mai dernier, sur la manifestation de milliers et de milliers, sur ce mot d’ordre, à Paris, aux côtés de travailleurs et de militants de toutes tendances du mouvement ouvrier et démocratique.
Mais nous ne sommes pas des aventuriers. Chasser Macron, oui, mais pas pour le remplacer par n’importe qui. Chasser Macron, c’est aux travailleurs et aux jeunes, agissant sur le terrain de classe, qu’il revient de le faire, afin d’imposer la liquidation de la Ve République, l’élection d’une Assemblée constituante souveraine rompant les liens avec l’Union européenne, et l’avènement d’un gouvernement ouvrier à même de remédier aux souffrances qui écrasent le peuple travailleur.
D’un point de vue ouvrier, la question du pouvoir d’achat appelle des mesures connues. Faut-il les rappeler ? Citons par exemple : l’abrogation de la TVA (le plus injuste des impôts), de la CSG, et des exonérations de cotisations sociales accordées aux patrons ; l’augmentation générale des salaires, pensions et allocations pour rattraper le pouvoir d’achat perdu depuis leur désindexation des prix (1983) ; le blocage des prix des produits de consommation courante, des loyers et des charges et de la fourniture d’énergie ; le financement de toutes ces mesures par une augmentation de l’imposition des profits des grandes entreprises, à commencer par la confiscation pure et simple des 100 milliards de profits des entreprises du CAC 40 en 2018 ; etc.
Que les « partis de gauche » fourvoyés dans le 17 novembre rompent leur promiscuité avec les patrons, la droite et l’extrême droite ; que les dirigeants des organisations syndicales cessent de conforter le gouvernement en cautionnant la « concertation » et en appellent à la mobilisation contre les contre-réformes ; alors, sans doute, les conditions commenceront à se réunir, non plus pour l’équivoque « unité du peuple » du 17 novembre, mais pour l’unité ouvrière dans, par et pour la lutte de classe balayant le gouvernement et sa politique.
L’objectif de la classe ouvrière ne peut être de crier « Macron, démission ! » en compagnie de ceux qui, en réalité, réclament de Macron qu’il aille au bout de sa politique. L’objectif ne peut être que de chasser cette politique.
Les travailleurs n’ont rien à gagner à enfiler le gilet jaune, couleur des briseurs de grève.
Ils n’ont rien à gagner à brandir le drapeau tricolore, celui de la Ve République, et avant elle celui des versaillais qui fusillèrent 100 000 communards pour la défense de l’ordre bourgeois. Rouge est le drapeau qui flottait sur les barricades de 1848 et 1871 et dans les grèves générales de 1936 et 1968. Rouge est, dans le monde entier, la couleur de la classe ouvrière organisée pour le combat.
Rouge est le drapeau des travailleurs.
(1) Vu sur BFM TV, le 16 novembre.
(2) Uniforme des SA, sections d’assaut du parti hitlérien en Allemagne dans les années 1920 et 1930.


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Message  barnum Mer 5 Déc - 21:15

Dégager Macron, Parcoursup
et les réformes Blanquer !
Par dizaines de milliers, les lycéens se mettent en mouvement : « Macron démission ! »,
entend-on partout.
A Castelnaudary (Aude), réunis à 300 en Assemblée générale, les lycéens disent : « arrêt
de Parcoursup » qui interdit le libre accès à l’université, « retrait de la réforme du
lycée et de la réforme du bac », « annulation des suppressions de postes » dans les
établissements. Ils ont raison !
Au même moment, les étudiants découvrent la décision honteuse du gouvernement de
faire payer de frais d’inscription prohibitifs à leurs camarades « étrangers extraeuropéens » (sic).
Face aux lycéens, le gouvernement Macron déchaîne la violence policière.
Mais à Toulouse (Haute-Garonne) l’Union départementale CGT déclare (3 décembre) :
« les Assemblées générales, les regroupements et manifestations des lycéens sont
systématiquement attaqués par la police (…) Il est évident que des ordres ont été donnés
pour matraquer notre jeunesse et l’empêcher de s’exprimer. C’est inadmissible ! (…)
L’Union départementale appelle ses syndicats, ses militants à placer les lycéens sous la
protection de la CGT. »
L’unité entre jeunes et travailleurs est nécessaire pour empêcher la répression !
Elle est nécessaire pour gagner sur les revendications !
Jeunesse révolution propose à toutes et tous : pour chasser Macron, pour défendre
notre droit aux études, il n'y a qu'une seule voie : l'unité des lycéens, des étudiants, des
jeunes avec la classe ouvrière et ses organisations !
Jeunesse Révolution propose à toutes et tous de constituer dans nos lycées, dans nos
facs des Comités de jeunes pour l'unité avec les travailleurs pour chasser Macron et sa
politique.
Unité lycéens-étudiants-travailleurs !
jeunesserevolution2016@gmail.com / Jeunesse Révolution @enfiniraveclevieuxmonde

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Message  barnum Jeu 6 Déc - 17:13

Supplément n° 1 (6 décembre 2018)
Présentation
Dans l’éditorial de La Tribune des travailleurs n° 167
du 5 décembre 2018, on lit : « Les travailleurs n’ont
rien à gagner à la montée de ce que l’on appelle le
populisme – de « gauche » ou de droite – qui n’est
rien d’autre que la négation de la lutte de classe, pas
plus qu’à la convergence des populismes dont on voit
le résultat en Italie.
Mais ils ont tout à gagner à rester sur un terrain de
classe. L’unité des travailleurs et des organisations, à
visage découvert sur les revendications, est seule à
même d’imposer une issue conforme à leurs intérêts
et à la démocratie.
Un véritable changement de cours appelle l’irruption
de la lutte de classe « classique » sur la scène de la
crise de régime. Toute la situation met à l’ordre du
jour la grève ouvrière sur les revendications précises,
balayant la confusion des mots d’ordre. Déjà, les
grèves particulières se multiplient qui, en relation
avec la crise générale du régime, nourrissent le
mouvement vers la grève générale ouvrière. »
Trente-six heures se sont écoulées depuis la
rédaction de cet éditorial. Les informations qui
parviennent à la rédaction de La Tribune des
travailleurs confirment que de plus en plus cette
irruption de la lutte de classe « classique » se traduit
dans les entreprises, dans les secteurs
professionnels, et dans les prises de position
d’organisations.
Les militants du POID, les lecteurs de La Tribune des
travailleurs sont évidemment partie prenante de ce
mouvement par lequel les travailleurs cherchent en
toute indépendance à formuler les revendications et
les moyens de les arracher avec leurs organisations.
C’est au service de cette aide à la lutte de classe que
la rédaction de La Tribune des travailleurs a décidé
de publier – quotidiennement si nécessaire – ce
supplément d’informations.
Camarades adhérents du POID, lecteurs de La
Tribune des travailleurs, sympathisants, abonnés
n’hésitez pas à faire circuler ces informations et en
retour à nous adresser toute information nouvelle à la
rédaction de La Tribune des travailleurs qui, dans
toute la mesure des possibilités les fera circuler.
Informations
➢ Dans le communiqué de la confédération CGT
(4 décembre, extraits)
« L’heure est à la tenue d’assemblées générales dans les
entreprises et les administrations pour élaborer des
cahiers revendicatifs. La CGT invite l’ensemble des
salariés du privé et du public, des privés d’emplois, des
retraités et des jeunes à participer à cette mobilisation. Le
14 décembre, jour de la tenue de l’instance chargée de
revaloriser (ou pas) le Smic, doit être une grande journée
de grève, d’arrêts de la production et d’interpellation sous
diverses formes des pouvoirs publics ».
➢ Déclaration de la commission exécutive de
l’union nationale des syndicats de la santé privée
Force ouvrière réunie le 04 décembre 2018.
« La Commission Exécutive de l’Union Nationale des
Syndicats Force Ouvrière de la Santé Privée, réunie le 4
décembre 2018 a examiné la situation. Elle constate que la
colère qui monte depuis le 17 novembre 2018 dans tout le
pays ne cesse de croître et s’amplifier. Le gouvernement
reste sourd aux revendications portées par l’immense
majorité des salariés, des chômeurs et des retraités. Ces
revendications portent sur : l’augmentation générale des
salaires pour faire face à l’effondrement du pouvoir
d’achat ; l’augmentation du SMIC à hauteur de 1450 € net
soit 80% du salaire médian. Le gel des taxes sur les
pétroles ; la suppression de la hausse de la CSG ; la
généralisation de la prime transport ; le refus de la mise
en place d’une retraite par points. Depuis plusieurs mois,
l’UNSSP FO a porté la revendication salariale dans toutes
les Conventions Collectives Nationales. Les employeurs
s’appuient sur la politique du gouvernement
Macron/Philippe pour refuser de véritables négociations
salariales et remettre en cause nos droits et garanties
collectives. Pour faire reculer le gouvernement et les
employeurs, tout le monde sait bien que la grève est
nécessaire.
Face à cette situation, l’UNSSP FO appelle tous ses
syndicats à organiser partout des réunions d’informations,
des assemblées générales pour dresser le cahier de
revendications, le déposer auprès des employeurs et à
prendre toutes les initiatives y compris la grève dès que
les conditions seront réunies. »
Informations
➢Communiqué de presse de sept
fédérations CGT (AgroAlimentaire et Forestière,
Cheminots, Commerces et
Services, Industries chimiques,
Mines-Énergie, Ports et Docks,
Transports) (5 décembre,
extraits)
De manière visible, l’actualité est
marquée par la mobilisation des
Gilets Jaunes, dont les Fédérations
CGT respectent l’indépendance,
tout en souhaitant que des
discussions et des échanges
puissent se tenir partout pour que
chacun contribue dans son
domaine d’action à développer le
rapport de force sur les
revendications sociales et
économiques. Les fédérations
constatent également que, même si
elles sont moins visibles
médiatiquement, les grèves locales
dans les entreprises témoignent
elles aussi d’un ras-le-bol
grandissant des salariés contre la
politique injuste menée par le
Gouvernement et l’austérité
imposée par le patronat dans les
entreprises. (…) Les fédérations
appellent leurs syndicats locaux à
s’impliquer dans la journée de
grève interprofessionnelle du
14 décembre, à se coordonner en
territoire pour rendre les
revendications visibles dans des
manifestations ou autres actions.
Les Fédérations seront attentives
au niveau de la mobilisation du
14 décembre dont dépend la suite
du processus. »
Suite à la diffusion de ce
communiqué, les camarades nous
signalent :
- La réunion du Conseil national de
la fédération des cheminots CGT
s’est conclue ce 6 décembre par
un appel du secrétaire général à
« réunir partout les assemblées
générales pour établir les
revendications » dans le cadre du
préavis de grève déposé par la
fédération et qui court jusqu’à la
fin de l’années.
- À la suite d’une réunion régionale
Ile-de-France CGT Énergie,
décision de diffuser le
communiqué des 7 fédérations à
200 000 exemplaires et appel à la
tenue d’assemblées générales
partout lundi matin.
Jeunes :
Ce jeudi 6 décembre à nouveau, par dizaines de milliers, les lycéens
bloquent leurs lycées, réunissent des Assemblées générales pour
définir leurs revendications (en « une » de TT 167, celle d’un lycée
de Castelnaudary) : « Macron démission, retrait de Parcoursup et de
la contre-réforme Blanquer du lycée et du bac », parfois complété par
des revendications particulières (suppressions de postes, cantine,
etc.).
Un journal régional observe que « certains, comme ici à Tournus,
brandissaient des gilets jaunes, même si les lycéens ont rappelé que
leurs revendications n’avaient rien à voir avec le mouvement initié le
17 novembre » (Le journal de Saône et Loire, 1er décembre). À midi le
6 décembre à Paris, plusieurs lycées convergeaient vers la
Sorbonne, envisageant d’aller au Ministère.
La répression policière est d’une brutalité inouïe. « En haut », on
veut que le mouvement se décompose au plus vite. Mais, on nous
signale : dans un lycée du Val de Marne, les enseignants « avec nos
sections CGT, FO et SUD, nous nous prononçons et votons pour la
libération des lycéens (placés en garde à vue – NDR), pour le retrait
du dépôt de plainte déposé contre eux. Pour faire la grève et
manifester le 14 décembre à 9h30 devant le Rectorat pour le retrait
des réformes du lycée et du bac et contre leur application » ; ailleurs,
un secrétaire d’UD envoie une circulaire aux syndicats : « Étant
donnée la répression subie par les lycéens ces derniers jours, suite à
des échanges avec les syndicats lycéens et la FERC-CGT, nous appelons
à ce que les militant.e.s CGT disponibles demain en fin de matinée
accompagnent les lycéens lors de la manifestation. (…) nous
partageons les revendications lycéennes contre les réformes du
gouvernement. »
Dans ce mouvement, nous intervenons - comme l’ont fait de très
nombreux camarades, multipliant les contacts – avec le tract JR qui
pose une question centrale : pour empêcher la répression, pour
gagner sur les revendications : unité lycéens-étudiants-travailleurs.
C’est sur cette base qu’à Marseille, mercredi soir, douze lycéens se
sont réunis et ont constitué leur groupe Jeunesse révolution. Un
nouveau tract JR sortira dans les heures qui viennent.
*****
Brèves :
Ce matin 6 décembre, une diffusion au métro Porte de Montreuil
(où l’on croise un grand nombre de militants se rendant au siège
de la CGT) : trois camarades recueillent 61 signatures sur l’appel
au 2 février, vendent 7 TT. « Pour les militants CGT, le retrait c’est
une évidence, ils en parlent dans les réunions. Un délégué métallo
demande à poursuivre la discussion sur la préparation de la
rencontre du février. Aucun n’évoque les « gilets jaunes » ».
▪️ Nouvelle diffusion au siège de l’Afpa ce 6 décembre : deux
camarades recueillent 28 signatures, vendent 13 TT. La
plupart des signataires se disposent à manifester cet
apprès midi en défense de l’Afpa. Un délégué syndical
demande à poursuivre la discussion sur le 2 février
▪️ 5 décembre, Beaumont sur Oise : 400 manifestants à
l’appel de l’intersyndicale pour la défense de l’hôpital. Les
correspondants de la TT adresse un reportage au journal.

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Message  barnum Jeu 6 Déc - 18:07

la crise de régime de la Ve République est ouverte et les annonces gouvernementales du 4 décembre ne suffiront pas à la refermer. La révolte mûrit depuis plus de trente ans. Plus Macron-Philippe s’obstinent à ne pas céder sur le fond, plus ils poussent le peuple travailleur vers cette conclusion : si, pour obtenir satisfaction, il faut chasser le gouvernement Macron et la Ve République, alors…

Ce qui pose tout le problème de l’indépendance de classe, dont le principe même a été, ces dernières semaines, remis en cause par ceux qui ont sommé les organisations ouvrières de se soumettre à la discipline « en dehors des classes » du mouvement dit des gilets jaunes.

Indépendance de classe : les travailleurs n’ont rien à gagner à la confusion des revendications, toutes classes sociales confondues.

Indépendance de classe : les travailleurs n’ont rien à gagner à se ranger derrière le drapeau tricolore ou des banderoles du type « Tous Gaulois ». L’union nationale, quels qu’en soient les habits et les prétextes, est toujours contraire aux intérêts ouvriers.

Indépendance de classe : les travailleurs n’ont rien à gagner à ce que d’autres parlent en leur nom, des porte-parole autoproclamés qui, au nom du « peuple » et du rejet des partis et des syndicats, se réfugient dans un anonymat de façade qui n’a rien de spontané.

Indépendance de classe : les travailleurs n’ont rien à gagner au « dégagisme » anti-politique, anti-ouvrier, anti-syndical qui, remettant en cause les formes de leur représentation, ne vise qu’à les atomiser et les subordonner au système.

Indépendance de classe : les travailleurs n’ont rien à gagner à fermer les yeux sur les exactions et agressions racistes et anti-immigrés qui visent à les diviser.

Les travailleurs n’ont rien à gagner à la montée de ce que l’on appelle le populisme – de « gauche » ou de droite – qui n’est rien d’autre que la négation de la lutte de classe, pas plus qu’à la convergence des populismes dont on voit le résultat en Italie.

Mais ils ont tout à gagner à rester sur un terrain de classe. L’unité des travailleurs et des organisations, à visage découvert sur les revendications, est seule à même d’imposer une issue conforme à leurs intérêts et à la démocratie.

Un véritable changement de cours appelle l’irruption de la lutte de classe « classique » sur la scène de la crise de régime. Toute la situation met à l’ordre du jour la grève ouvrière sur les revendications précises, balayant la confusion des mots d’ordre. Déjà, les grèves particulières se multiplient qui, en relation avec la crise générale du régime, nourrissent le mouvement vers la grève générale ouvrière.

C’est là le moyen d’imposer une véritable rupture avec la continuité politique anti-ouvrière des trente dernières années. C’est là la voie de la rupture avec l’Union européenne et la Ve République, premier pas vers un gouvernement de la classe ouvrière et de la démocratie.

C’est dans cette direction que peut se dessiner une véritable « sortie de crise » conforme à la démocratie politique et aux intérêts ouvriers.

La Tribune des travailleurs, 5 décembre 2018


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Message  Eninel Jeu 6 Déc - 22:04

barnum a écrit:
C’est dans cette direction que peut se dessiner une véritable « sortie de crise » conforme à la démocratie politique et aux intérêts ouvriers.

La Tribune des travailleurs, 5 décembre 2018


La démocratie çà devient une litote chez vous !

Trouve moi un seul extrait où Marx Engels Lénine ou Trotsky font l'apologie de la "démocratie politique " ???????

Ils parlent de démocratie ouvrière, qu'ils opposent à la démocratie bourgeoise.

Mais de démocratie politique !!!!
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Message  barnum Ven 7 Déc - 10:18

"Toi qui n'hésites pas à te proclamer "gilet jaune", derrière la petite-bourgeoisie déclassée et radicalisée, tu es incapable de voir la dynamique d'ensemble qui pose de façon urgente "la grève générale ouvrière" débordant les appareils, et permettant à la classe ouvrière (pour soi) de prendre la tête de toutes les catégories populaires et la jeunesse, POUR UN GOUVERNEMENT OUVRIER" !!

L'utilisation du terme "démocratie" est faite dans le sens de Engels, "le Communisme c'est la démocratie", puisque le POID combat expressément
pour un Gouvernement ouvrier..... il ne combat pas pour une sixième république mais pour la République sociale!

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