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Luttes sur le logement

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Message  BouffonVert72 Jeu 15 Déc - 17:48

Tu m'aurais dit un truc du genre : attention ça inspire tout de même les plus grandes réticences en raison du fait que ce sont des catho, etc, j'aurais pu comprendre... Mais là... scratch
Il faut arrêter de voir le mal partout...
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Message  verié2 Jeu 15 Déc - 18:13

Il faut arrêter de voir le mal partout...
Tu sais il y a des religieux humanistes, qui ne sont certes pas révolutionnaires mais qui font du bon boulot. Mais aussi des athées qui sont devenus des petits bureaucrates...
Les restos du coeur ont connu eux aussi divers scandales. Dans des domaines différents, regarde aussi NPNS ou l'ARC (pour le Cancer)...

La religion n'a rien à voir dans cette affaire. Quand des associations prennent de l'ampleur et s'institutionnalisent, les dérives sont fréquentes, surtout quand il y a du fric en jeu, d'autant que leurs dirigeants sont généralement incontrôlés...

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Message  BouffonVert72 Dim 18 Déc - 13:04

Nous avions gagné il y a qq mois, à force de pression et mobilisation, le fait qu'une partie de la Loppsi2, concernant les habitats précaires, soit supprimée (par le Conseil Constitutionnel). Malheureusement, et c'était à prévoir, les députés umpistes et réactionnaires reviennent à la charge !


http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/17/les-deputes-veulent-mettre-fin-a-la-vie-au-camping_1620069_3224.html#xtor=AL-32280515

Les députés veulent mettre fin à la vie au camping


Luttes sur le logement - Page 2 Lemonde_source | 17.12.11 | 13h57 • Mis à jour le 18.12.11 | 10h16
La proposition de loi est passée sans anicroche. Adopté à l'unanimité en première lecture à l'Assemblée nationale, le 16 novembre, le texte relatif "aux habitats légers de loisirs et à l'hébergement de plein air et portant diverses dispositions relatives au tourisme" suscite pourtant l'inquiétude du monde associatif.

Il prévoit notamment d'obliger les exploitants des terrains de camping à déclarer chaque année en mairie le nombre d'emplacements concernés par cette pratique. Il renforce aussi les pouvoirs du maire, qui pourra inspecter même inopinément les terrains en vue de vérifier l'exactitude des déclarations. La commune aura en outre la possibilité de moduler la taxe de séjour applicable à la clientèle des terrains de camping, en vue de différencier la clientèle de passage de la clientèle résidentielle.

Enfin, les personnes qui louent un emplacement de mobil-home pour une durée supérieure à trois mois devront produire un justificatif de leur résidence principale. Les exploitants pourront donc s'assurer que cette clientèle n'élit pas de facto domicile dans leur camping.

Présenté par les députés UMP Jean-Louis Léonard (Charente-Maritime), Daniel Fasquelle (Pas-de-Calais), Marc Francina (Haute-Savoie) et Etienne Mourrut (Gard), ce texte, qui n'a pas été encore examiné par le Sénat, vise à assurer un contrôle de la pratique "résidentielle" au sein des campings.

"RISQUE DE JETER À LA RUE DES MILLIERS DE FAMILLES"

Réunies au sein du collectif Alerte-Uniopss, trente-cinq fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion et l'Association nationale des gens du voyage catholiques dénoncent une proposition qui, selon eux, "risque de jeter à la rue les milliers de familles contraintes de vivre à l'année sur un terrain de camping".

Pour les associations sont clairement visées les quelque 70 000 à 120 000 personnes qui, parfois par choix, mais le plus souvent par contrainte, vivent à l'année sur ces zones théoriquement réservées au loisir. Caravanes, mobil-homes ou camping-cars servent alors d'habitat pour tous ceux qui, en situation de précarité ou face à la cherté des loyers, n'arrivent pas à trouver un logement classique. "Cette population comprend l'étudiant qui a trouvé un petit job de serveur sur le littoral l'été, le chômeur de longue durée, en passant par le travailleur pauvre ou la femme seule avec enfants", explique France Poulain, architecte et urbaniste, spécialiste du sujet.

Aujourd'hui, vivre à l'année dans un camping est illégal. Mais la pratique est tolérée par certains gestionnaires de camping qui ont pour seule obligation de déclarer le nombre de nuitées qu'ils ont facturées. Il n'est donc pas possible de différencier et de contrôler s'il s'agit de plusieurs personnes la même nuit ou de la même personne plusieurs nuits de suite.

"Ces nouvelles dispositions vont augmenter la pression sur les gérants", analyse Béatrice Messini, sociologue au CNRS. "Jusqu'à présent, il y avait une souplesse. Si, demain, l'accès de ces terrains légaux est plus difficile, où iront toutes ces personnes ?", s'interroge cette spécialiste de l'habitat hors norme.

Pour Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre, "ce renforcement de la législation est inquiétant car cet habitat alternatif, qui est loin d'être idéal, est néanmoins un des amortisseurs de la crise du logement. Cette proposition de loi est un arsenal supplémentaire qui permettra aux pouvoirs publics d'intervenir plus vite et par exemple accélérer des procédures d'expulsion".

"DES CAMPINGS TOURNENT PRATIQUEMENT AUX BIDONVILLES"

Actuellement, les maires ne peuvent agir sur les campings de leur commune qu'en cas de trouble majeur à l'ordre public. L'Etat, qui est censé être l'autorité de contrôle, n'intervient souvent que lors de l'agrément du terrain.

Pour le député Jean-Louis Léonard, un des initiateurs de la loi, le texte permettrait de "prévenir d'éventuelles dérives liées à la sédentarisation". "Il ne s'agit pas de chasser les pauvres, mais d'éviter le développement de campings qui n'en sont plus, se défend le député. Nous avons vu des cas de campings qui tournent pratiquement aux bidonvilles, et sur lesquels les maires n'ont aucune prise. Cette loi, qui a fait l'objet d'un consensus, est une protection."

Il existe effectivement des campings qui, selon les mots de France Poulain, sont des "points noirs". "Environ 2 % du parc sont des terrains non gérés, soit parce que le gérant est peu scrupuleux, soit parce qu'il n'arrive pas à vendre son terrain lorsqu'il décide de partir à la retraite. Dans ces lieux, les conditions d'hygiène et de sécurité ne sont pas respectées, et il est légitime de vouloir mettre fin à ces abus."

Près de 20 % des terrains seraient de qualité médiocre, notamment en raison d'une forte présence de campeurs sédentarisés. Pour autant, la chercheuse est assez sceptique sur l'efficacité des futures dispositions. "L'obligation de domiciliation pourra être facilement contournée, en se faisant domicilier par exemple par une association."

Par ailleurs, le renforcement de la législation pourrait accélérer un phénomène de sédentarisation, sur des parcelles privées ou dans la nature, de précaires pour qui la location d'un emplacement dans un camping est devenue impossible.

>> Lire aussi notre reportage : "Ma famille préfère me savoir là plutôt que sous un pont"
Catherine Rollot
Article paru dans l'édition du 19.12.11


Conclusion : les députés français préfèrent que les personnes précaires finissent sur le trottoir et sous les ponts plutôt que de survivre en camping alors que ces députés savent très bien qu'elles n'ont pas le choix, vu le manque de logements sociaux !

Sous prétexte de lutter contre la pauvreté, c'est en réalité la lutte contre les pauvres qui continue et qui reprend de plus belle. Jamais aucun gouvernement, avant le gouvernement Sarkosy, ne s'était autant acharné contre les pauvres. Evil or Very Mad
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Message  Copas Dim 18 Déc - 15:19

Tu as raison BV de parler de ce sujet.

Il y a de plus en plus de pauvres qui essayent de se loger dans des mobile-homes (d'ailleurs quand il y a eu des inondations dans une série d'endroits dans le sud on a vu des réfugiés arriver en nombre inusité des zones inondables qui venaient de mobile-homes).

Le phénomène de l'habitat dans les campings ou où ils peuvent de travailleurs, retraités, pauvres, est une tendance forte qui est bloquée pour l'instant par des lois que les misérables de l'assemblée nationale veulent rendre encore plus dures.

La pauvreté amène de plus en plus de gens à trouver des solutions qui contournent la location en dur (que les proprios ne louent pas à des pauvres).

Ce phénomène qui point son nez en France existe de façon très importante et historiquement aux USA , il a été accentué ces dernières 3 années, par l'apparition de villages de tentes poussant comme des champignons et remplis de travailleurs pauvres jetés de leurs maisons et sur-endettés aux USA.


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Message  BouffonVert72 Mer 21 Déc - 16:13


http://societe.fluctuat.net/blog/51360-vivre-en-voiture-ou-en-camion-une-mode-forcee-aux-usa.html

Vivre en voiture ou en camion une mode (forcée) aux Usa

Posté par Le Yog le 15.12.11 à 17:49 | tags : economie, revue de presse, international | 1

La crise économique a initié aux Etats-Unis un nouveau mode de vie qui s’est organisé depuis 2008. Les gens, forcés de quitter leur maison à cause d’un colossal surendettement impossible à rembourser, ont dû trouver dans l’urgence des solutions pratiques et pragmatiques pour vivre ce revers de fortune. Le camion et la voiture sont ainsi devenus incontournables pour survivre dans la jungle urbaine. Le hobbo des temps postmodernes refait désormais surface au volant d’un véhicule.
Luttes sur le logement - Page 2 64992
Dans cette réalité difficile, internet occupe une place importante pour l'échange des bons tuyaux sur les forums. Les gens tentent de vivre au mieux cette période de galère en l'agrémentant de petits trucs tirés du système "D". Dans la presse, la chose ne passe pas inaperçue : Jalopnik, site spécialisé autour de la culture automobile, s’est fendu d’un Top 10 des meilleurs véhicules à vivre après la saisie de sa maison.

Le Dodge Sprinter est en tête de ce classement de la dèche. Idéal pour une vie sur les routes, le site met en avant qu’il offre la possibilité de dormir confortablement. De sept mètres de long, quasi trois mètres de haut et deux mètres de large, il permet de se faire une chambre à l’arrière du camion. Les plus bricoleurs peuvent aussi envisager de fabriquer une douche et une table.

En seconde position, on trouve le VWS de chez Westfalia. Renommé pour son espace à vivre qui s’offre à l’usager en ouvrant le toit, il peut aussi être agrémenté d’un réfrigérateur, d’un four et d’autres petits appareils.
En France des ménages ont eu des déboires avec les expulsions à cause du surendettement et de la crise, mais ils n'ont pas été jetés en masse sur les routes comme aux USA. Pour certains français, le camion aménagé est un véritable art de vivre pour les loisirs, mais aussi un mode de vie décroissant (forcé ou volontaire) pour d’autres. Deux réalités sociales aux antipodes.
Cette communauté se retrouve sur des sites et forums comme trafic-amenage.com et fourgon-nomade.net sur lesquels ils partagent leurs bons plans et bons coins pour y passer quelques nuits. Quelques artisans spécialisés dans l’aménagement sur-mesure de ces piaules montées sur quatre roues surfent sur cette vague, et les plus ambitieux peuvent même miser sur le bus aménagé.
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Luttes sur le logement - Page 2 Empty Graphiques fort utiles

Message  Roseau Mar 10 Juil - 17:12

http://www.les-crises.fr/prix-immobiliers-france-2/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
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Luttes sur le logement - Page 2 Empty Bulle immobilière France

Message  Roseau Ven 13 Juil - 15:43

Données graphiques
http://www.les-crises.fr/immobilier-en-france/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
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Luttes sur le logement - Page 2 Empty Prix immobiliers dans le monde

Message  Roseau Lun 16 Juil - 19:35

http://www.les-crises.fr/prix-immobiliers-mondiaux/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
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Message  sylvestre Mer 19 Juin - 12:17

Dans les quartiers chics de Paris, un logement sur trois est vide
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Luttes sur le logement - Page 2 Empty Lutte des sans logis de Clermont Ferrand

Message  Gaston Lefranc Jeu 12 Sep - 11:44

Nous, sans-logis, militants et citoyens solidaires, occupants de la place de Jaude, à Clermont-Ferrand, interpellons par la présente l'ensemble des élus et des responsables politiques de France.

La suite : http://npa-63.over-blog.com/lettre-ouverte-des-occupant-e-s-de-la-place-de-jaude

Gaston Lefranc

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Message  Vic Mer 2 Oct - 8:00

http://droitaulogement.org/?p=3493
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Message  Vic Mer 2 Oct - 8:15

À la rue, faute de place dans un hébergement d’urgence : c’est ce que subissent des centaines de personnes en France, souvent des étrangerEs demandeurEs d’asile. À Saint-Denis, Caen et Clermont-Ferrand, la lutte s’organise.
À Saint-Denis, fin juin, à la suite de l’expulsion de leurs logements jugés insalubres, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées à la rue (cf. Tout est à nous ! n°205).
À Caen, dès le mois de mai, des étrangerEs ont fait les frais de la baisse des crédits pour l’hébergement d’urgence en étant expulsés des hôtels. D’après la préfecture, le département serait trop « accueillant », il faudrait y mettre bon ordre car les crédits ne permettent pas de passer l’année ! Mi-juin, on comptait 75 expulsés, avec des enfants en bas âge, et la préfecture évoque 700 expulsions possibles.
À Clermont-Ferrand, début septembre, 362 personnes, dont 150 enfants, se sont retrouvés sans toit, le paiement des hôtels accueillant les personnes dans le cadre du 115 étant brutalement arrêté (cf. l’Anticapitaliste n°208). Ces exemples illustrent la réalité dramatique de la pénurie de moyens de l’hébergement d’urgence, alors que la demande s’accroît sans cesse.

Mobilisation
Dans ces trois villes, des mobilisations ont répondu aux expulsions. À Saint-Denis, les expulséEs se sont installéEs avec des tentes sur le parvis de l’hôtel de ville. À Caen, même démarche, avec un campement en plein centre ville, tout comme à Clermont-Ferrand.
Les pouvoirs publics invoquent le manque de crédits tandis que les élus se font remarquer... par leur silence assourdissant. Or, les solutions existent, comme la réquisition des logements vides. N’ignorant rien de la situation, le gouvernement vient de débloquer 107 millions d’euros « pour les départements où les problèmes sont les plus aigus ». Bien sûr, c’est le résultat des mobilisations, mais c’est insuffisant. D’autre part, ces millions vont continuer d’aller dans les poches des marchands de sommeil, tandis que les sans-toit ont besoin non d’une chambre d’hôtel mais d’un logement équipé pour vivre correctement.

Réquisition
Fin juin à Caen, le Collectif 14 pour le respect des droits des étrangers a décidé de soutenir la réquisition d’un centre d’hébergement inoccupé. Du coup, avec l’aide de militantEs de diverses composantes du collectif et de militants libertaires, plusieurs dizaines d’expulséEs du 115 ont passé trois mois logés... avant que la police ne les expulse à nouveau jeudi 20 septembre sur décision du tribunal. Le propriétaire du lieu, un bailleur « social », s’est empressé de murer l’accès du bâtiment. Mieux vaut un immeuble vide et muré qu’un immeuble occupé par des sans-logis !
À Clermont-Ferrand, la police est intervenue violemment contre les sans-toit qui avaient accepté la proposition de la mairie PS de rejoindre un gymnase dans l’attente d’un véritable logement. Ils en ont été expulsés vers un nouveau lieu où il n’y avait même pas un lit pour chaque personne. Quant aux familles Roms, elles ont été reléguées dans un camping, loin de tout soutien, et des écoles, à des kilomètres de la ville. Une honte !

Coordination
Autant dire que rien n’est réglé. À Caen, « l’assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions » qui s’est réunie tout au long de l’occupation cet été, lance un appel pour une rencontre nationale de tous les collectifs engagés dans des luttes pour le logement, afin de construire un rapport de forces national. Car la responsabilité du gouvernement est en cause. Il faut l’obliger à cesser les coupes dans les crédits, imposer la réquisition des logements vides non proposés à la location par les propriétaires ou proposés à des prix exorbitants, ainsi que les immeubles des marchands de sommeil. Une fois récupérés et rénovés, ces logements doivent être gérés par des offices municipaux sous le contrôle des habitants.
Ce sont les étrangerEs qui payent au prix fort les restrictions sur les crédits. Pour elles et pour eux, Valls vaut bien ses prédécesseurs. Leurs droits restent piétinés. En même temps qu’un logement, il faut exiger des papiers pour tous.
Nul doute que les luttes pour le droit au logement et à l’hébergement d’urgence vont se poursuivre, ville après ville. Il est temps de construire une riposte nationale aux expulsions en coordonnant ces luttes.

CorrespondantEs site du NPA
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Luttes sur le logement - Page 2 Empty Lundi 21 octobre à 19h DAL Paris

Message  Vic Mar 15 Oct - 12:13


Lundi 21 octobre à 19h
29, avenue Ledru-Rollin
75012 PARIS
(dans les locaux du DAL)


Présentation conviviale de la Note et échange avec les auteurs



Contacts presse :
DAL : 06 76 34 71 94 / 06 09 59 19 74
COPERNIC : 06 41 89 40 45


A l’heure où se discute le projet de loi Duflot sur le logement[1], le DAL et la Fondation Copernic ont rassemblé dans un ouvrage commun un état des lieux circonstancié et 60 propositions de réforme procédant notamment des réflexions engagées depuis deux ans dans le cadre de la Plate-forme Logement des Mouvements sociaux, qui rassemble 25 associations de mal-logés, de locataires, de salariés et de défense des droits[2].



Se loger, c’est la sécurité première, ou plutôt, aujourd’hui, la première des insécurités.

Tout le monde, ou presque, est concerné. Les loyers ont atteint des niveaux indécents. Les expulsions et les profits immobiliers explosent. L’hébergement d’urgence ne répond plus. Les habitats indignes prolifèrent. Les lois et les droits en faveur des locataires, des mal-logés et des sans-abri sont bafoués.

Pourquoi ? Et comment tolérer l’intolérable ? 150 000 sans-abris, quand 2,4 millions de logements restent vacants. 3,6 millions de mal-logés, quand on vend au secteur privé des pans entiers du logement social et du patrimoine public.

La loi Duflot est insuffisante ou contre-productive et ne fera pas baisser les loyers. Quant aux 150 000 logements sociaux promis par le candidat Hollande, ils ne sont pas au rendez-vous.

Cet ouvrage dresse le bilan d’un désastre et propose un plan d’urgence pour y répondre : soixante mesures à prendre immédiatement pour que chacun·e puisse se loger dignement.

Parce qu’un toit, c’est un droit !


Les auteur-es :

Coordination : Jean-Baptiste Eyraud, Claire Le Strat, Willy Pelletier
Benoîte Bureau, militante de Droit au Logement
Pierre Concialdi, économiste
Philippe Deltombe, porte-parole de Droit au Logement
Emmanuelle Desjean, cadre territoriale, membre de la Fondation Copernic
Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au Logement
Thierry Lescant, Union syndicale Solidaires
Claire Le Strat, politiste, déléguée générale de la Fondation Copernic
Willy Pelletier, sociologue, coordinateur général de la Fondation Copernic



Table des matières :

Introduction : Quand attendre devient obscène
1. Eradiquer les logements indignes
2. Sauver le droit à l’hébergement
3. Faire cesser les expulsions, réquisitionner
4. Encadrer les loyers… à la baisse !
5. La marchandisation du logement social continue
6. A qui profite le logement cher ?
7. Mal-logés et sans-toit doivent disposer de droits réels
8. Les logements neufs ne seront pas au rendez-vous
Conclusion : Face à la brutalité économique, la lutte



Éditions Syllepse
Collection "Les Notes et Documents de la Fondation Copernic"
Coordinateurs : Eyraud Jean-Baptiste, Le Strat Claire, Pelletier Willy
Parution : septembre 2013
Pages : 136 pages
Format : 115 x 190
ISBN : 9782849503379
Prix : 7 euros

-----------------------------

[1] Le mardi 22 octobre 2013, et jusqu'au 25 octobre, s'ouvre la première lecture au Sénat du projet de loi Alur.

[2] La Plate-forme Logement des Mouvements sociaux :
Logement : ACDL, Advocacy, AFVS, Bagagérue, CAHL 94, CAL, CGL, CNL, Copaf, CSF, DAL, Jeudi Noir,
Syndicats : CGT, FSU, Sud Santé Sociaux, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature, Union Syndicale Solidaires, Union Syndicale Psychiatrique,
Solidarité : AITEC, ATTAC, AC !, CNAFAL, Fondation Copernic, MRAP
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Message  Vic Mer 16 Oct - 11:41

Mal logés de la République, non à la répression !

Entre 12h45 et 13h, la police a évacué brutalement le camp des mal-logés place de la République, installé avec l’aide de l’association Droit au Logement (DAL).

Six mères de familles et quatre hommes ont été arrêtés, un père de famille interpellé est blessé (oreille décollée) et les effets personnels ont été confisqués (couvertures, sacs, bâches banderoles...).

Ces familles attendaient une réponse à l’issue de la table ronde qui s’est tenue hier soir, et une déclaration de manifestation avait pourtant été déposée, jusqu’au lundi 21 octobre, conformément à la réglementation.

La politique économique injuste du gouvernement, qui fait payer les classes populaires et moyennes au lieux de s’attaquer aux privilèges des plus riches, s’accompagne d’une radicalisation de sa politique sécuritaire : après les propos intolérables de Manuel Valls à l’encontre des roms, ce sont des familles précaires et mal-logées qui sont l’objet d’une répression brutale.

Attac s’associe au DAL pour condamner cette répression qui met en cause la liberté de manifester, et bafoue les droits des mal-logés et des sans-logis, exiger la libération immédiate des mal-logés interpellé, et des poursuites sur les violences commises, demander le relogement des 300 familles en lutte de la place de la République, la mobilisation de 50 000 logement et locaux vacants, pour les sans-logis et les DALOs d’Ile de France, une vrai loi pour les mal-logés, les sans-logis, et les locataires, afin que le droit au logement soit mis en œuvre.

Attac France soutient le 19 octobre la Journée européenne contre le logement cher, la spéculation, pour le droit au logement

Attac France,
Paris, le 15 octobre 2013
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Luttes sur le logement - Page 2 Empty Jean-Baptiste Eyraud passé à tabac par les CRS

Message  gérard menvussa Mar 22 Oct - 15:16


Jean-Baptiste Eyraud passé à tabac par les CRS: deux côtes cassées, silence radio ?

22 octobre 2013 | Par ATTAC FRANCE

Ce qui s'est passé samedi après-midi place de la République à Paris est à la fois banal et indigne. Banal parce que la répression contre les mouvements sociaux est devenue une routine quotidienne dans notre pays, sous Manuel Valls comme sous Brice Hortefeux, et en particulier contre les sans logis ou les sans emploi.

Indigne parce que les forces de l'ordre ont dispersé violemment et illégalement un rassemblement déclaré de façon parfaitement légale par le DAL place de la République. Plusieurs mères de famille ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu'il s'était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l'encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées. Pas de dépêche des agences de presse, pas un mot dans la plupart des quotidiens, silence à la radio.

Les CRS et leur hiérarchie présente sur place ce samedi 17 octobre ne pouvaient ignorer qui est Jean-Baptiste Eyraud. Depuis vingt ans il lutte avec le DAL contre l'indifférence et le silence qui entoure le drame des sans logis et des mal logés. Par son activité inlassable et son énergie communicative, il a permis aux sans logis de disposer d'un outil et une voix écoutée et respectée. Il contribue sans trêve à mettre à nu les contradictions entre les discours et les actes des politiciens, prolixes en promesses mais avares en réalisations.

En frappant Jean-Baptiste Eyraud, les forces de l'ordre n'ont pas agi au hasard: cibler une de ces figures les plus connues vise à répandre la peur dans tout le mouvement social. Ce gouvernement est aussi dur avec les démunis qu'il est prévenant envers les grands patrons et banquiers. La Préfecture de Paris et Manuel Valls doivent cesser leurs agissements brutaux et illégaux. Le gouvernement doit appliquer la loi DALO, le droit à l'hébergement, les réquisitions de logement. En s'engageant dans une politique répressive indigne, le gouvernement saccage les principes de solidarité et de justice, seuls à même de faire barrage à la droite extrême.

Attac France,
Paris, le 22 octobre 2013
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Message  verié2 Mar 22 Oct - 15:43

Jean-Baptiste Eyraud passé à tabac par les CRS: deux côtes cassées, silence radio ?
J'apprends ces nouvelles violences policières sur ce fil. Ironie du sort, le DAL, qui bénéficie de diverses subventions, a toujours été considéré comme un "interlocuteur responsable" voire un partenaire par toutes sortes d'institutions, dont la mairie de Paris et les mairies d'arrondissement. A ce titre, le DAL fut relativement ménagé par les divers gouvernements de droite et de gauche.

Difficile de croire que ce tabassage soit seulement le résultat d'une bavure. On peut se demander si certains éléments policiers, encouragés par la politique de Valls, ne cherchent pas à profiter de la situation en se permettant ce qu'ils ne se seraient pas permis auparavant, voire font le calcul d'obliger le premier flic de France à cautionner ces actes violents.

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Message  Invité Mer 23 Oct - 9:10

A les violence faite au femmes, voila une position que l'état nous gavent et c'était juste. Mais dont ils s’applique pas a lui même, quant il est questions de femmes qui correspondes pas a leurs classe sociale, la aussi il leurs réfute le statut de femmes et s'autorise a les violenté?

Plusieurs mères de famille ont été frappées
Mais sans doute il avait pas le droit au statu de femmes?

Parce que sinon ont pourrait s'interroger sur la propagande de l’état, qui consiste a s'apitoyer sur les violence faite aux femme, mais d'une certaine catégorie de femmes? Ont est un pays de droits, mais le droit sans procès ni juge, au faciesse. Et je suppose qu'ils vont nous sortir un sondage digne des procès stalinien en accusent les victime, leurs reprochant leurs existence, car ont parle la de négation du droit d'existé.

C'est logique si ont va dans le sans d'un état qui a designer c'est bouc émissaire, le recoure a la violence contre ceux donc ont réfute le droit d'existé va de soi. Ont se souviens de cette déclaration de Monsieur Balkany, il y a pas de pauvre en France, on a maintenant celles de Valls. les Roms on vocation a vivre hors de France, c'est moi qui a  gagner le nombre d’expulser etc... Il pourrat rajouté a son tableau noir l'utilisation des "violence policier "légal", dont a recoud l'état contre c'est opposent a ça politique discriminatoire..

Et la violence fait a des enfants est approuver par un sondage d'enfoirés, j'ai pas de mots plus correcte pour se style de gens qui se laisse allez a des haines préfabriqué par des accusation sans forme de procès. car si un homme commet un délit sur c'est enfants, ont pourrait se demander pourquoi la France qui a signer des convention pour les droit des enfants, les expulse mettant fin a leurs scolarité? Cela dit il est vrai que il était pas de la classe sociale de ceux qui juge sans en avoir vraiment le droit. Et merde!No

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Message  Byrrh Jeu 24 Oct - 10:43

http://www.liberation.fr/societe/2013/10/18/habiter-paris-est-un-signe-clair-de-domination-sociale_940632

« Habiter Paris est un signe clair de domination sociale »

Catherine CALVET 18 octobre 2013 à 18:06

INTERVIEW
Pour la géographe Anne Clerval, la gentrification de la capitale s’est faite aux dépens des classes populaires. La municipalité Delanoë n’aurait pas stoppé le mouvement dans une ville où la mixité sociale ne serait qu’illusion.


Alors que Bertrand Delanoë vante, une ultime fois dans les médias, son bilan à la tête de la capitale, que sa dauphine, Anne Hidalgo, s’est lancée dans la bataille des municipales, une jeune géographe, Anne Clerval, met les pieds dans le plat. Où est passé le peuple à Paris ? La mixité sociale, sur toutes les bouches, ne serait-elle pas qu’un vain mot ? Paris, dernier refuge de bobos ? Au mot galvaudé, la chercheuse et enseignante à l’université de Marne-la-Vallée, Anne Clerval, préfère le terme plus précis de «gentrifieurs». Dans Paris sans le peuple, qu’elle publie à La Découverte, elle montre comment la gentrification de la capitale s’est faite aux dépens des classes populaires. Un processus d’exclusion que la politique du logement menée par la municipalité de gauche n’a pas enrayé.

Pourquoi utiliser un terme issu de l’anglais «gentrification» ?

Le terme français d’embourgeoisement recoupe des processus variés. A Paris, on peut dire que les beaux quartiers s’embourgeoisent, la part des classes supérieures y est de plus en plus forte. Mais ça n’a rien à voir avec la gentrification, une forme d’embourgeoisement qui touche les quartiers populaires anciens, d’où les classes populaires sont progressivement remplacées par une classe intermédiaire que l’on peut appeler la petite bourgeoisie intellectuelle. C’est une mutation sociale qui passe par une transformation urbaine, et c’est sans doute pour cette raison que les géographes se sont saisis de la question.

A quand remonte ce processus ?

A Paris, la gentrification apparaît plus tardive que dans d’autres métropoles comme Londres ou New York. Ce décalage temporel tient au fait qu’il y a eu un contrôle des loyers jusqu’au milieu des années 80, freinant la spéculation immobilière. En outre, il existait à Paris des politiques publiques de rénovation, impliquant la démolition du parc ancien dégradé et la reconstruction de nouveaux quartiers, au départ selon un plan fonctionnaliste. Les prémices de la réappropriation du parc ancien des quartiers populaires par la petite bourgeoisie intellectuelle remontent aux années 60-70, d’abord sur la rive gauche. Dans les années 80-90, les opérations de rénovation ont contribué à créer un parc non négligeable de logements sociaux qui a aussi ralenti la gentrification. C’est pourtant à cette même période qu’elle se développe dans le Marais, ou encore à Bastille, après la construction du nouvel opéra, en 1989.

Vous avez dressé une carte du front pionnier de la gentrification, comment s’étend-elle ?

A Paris, la progression se fait de proche en proche, d’où l’image du front pionnier partant des beaux quartiers et de la rive gauche pour atteindre le nord-est de la capitale et ensuite dépasser le périphérique en proche banlieue. L’image du front pionnier rappelle aussi le vocabulaire colonisateur utilisé pour décrire la gentrification, ou par les gentrifieurs eux-mêmes : ils arriveraient tels de courageux conquérants dans des territoires en friche, voire hostiles, qu’ils feraient revivre. En réalité, la gentrification contribue à vider ces quartiers de leur substance populaire. En effet, elle rompt leur fonction historique d’accueil : chaque vague de migrants remplaçait la précédente, des Auvergnats au XIXe siècle aux Chinois aujourd’hui.

Après une apparente mixité sociale louée de façon aveugle, ce ne sont plus que des quartiers ripolinés, faits de commerces élitistes ou de franchises et peuplés d’habitants aisés. On le voit très bien sur le faubourg Saint-Antoine, encore un peu mixte dans les années 90 et aujourd’hui caractérisé par la prépondérance des cadres du privé et les professions culturelles, comme Montmartre ou le IXe arrondissement. A l’échelle de toute l’Ile-de-France, presque tous les quartiers de la capitale apparaissent comme bourgeois ou aisés. Paris est donc de moins en moins mixte.

Derrière le discours sur le lien social, vous soulignez aussi beaucoup le cloisonnement, l’image de l’entre-soi pratiqué lors des brocantes…

Les gentrifieurs tiennent un discours très valorisant sur la mixité sociale - il rejoint d’ailleurs celui des édiles et des chercheurs qui occupent les mêmes positions sociales. Mais c’est souvent un discours après-coup. Il faut souligner qu’ils ne s’installent dans ces quartiers que sous la contrainte du marché immobilier. Ils ne choisissent pas d’habiter dans un quartier mixte, mais d’habiter coûte que coûte dans Paris. Par la suite, ils vantent cette mixité sociale, presque de façon exagérée. En fait, ils ne la pratiquent pas beaucoup, cultivant une sociabilité endogame comme la plupart des groupes sociaux, mais aussi l’évitement scolaire. Finalement, ce discours est une stratégie de distinction : certains vivent dans des appartements de plus de 100 m2 mais tiennent à se démarquer des bourgeois du XVe arrondissement. Le discours de gauche prônant la mixité sociale et la diversité fait partie de cette volonté de distinction. En marquant leur attachement à la ville centre, ils revendiquent aussi un capital culturel plus fort que ceux qui acceptent de vivre dans le pavillonnaire péri-urbain. Habiter Paris est de plus en plus un signe clair de domination sociale et les habitants des périphéries moyennes et populaires ne s’y trompent pas.

N’ont-ils pas tout de même participé à une amélioration de certains quartiers ?

A l’amélioration du bâti et de l’espace public oui, mais à leur profit. En revanche, la gentrification ne change en rien le quotidien des classes populaires, au contraire. Celles-ci connaissent une paupérisation du fait de la crise. Selon les associations d’aide sociale et les antennes locales de la politique de la ville, la situation s’aggrave pour elles. La gentrification dans les quartiers sensibles signifie aussi une hausse des loyers et des prix dans les commerces, donc des situations de plus en plus difficiles pour les plus modestes.

La politique de logement social menée par la gauche à Paris peut-elle arrêter la gentrification ?


La gentrification est déjà trop avancée à Paris pour qu’il soit possible de l’arrêter et tout se joue dans les derniers quartiers populaires, à l’image de Château-rouge dans le XVIIIe arrondissement, ou de Belleville dans les XIXe-XXe arrondissements. L’action de l’équipe municipale de Bertrand Delanoë depuis 2001 a permis une relance de la création de logements sociaux.

Néanmoins, il faut examiner de plus près cette politique pour en saisir les limites. D’une part, les logements sociaux créés remplacent des logements déjà existants (par démolition, réhabilitation ou rachat) et il faut le dire clairement : on crée moins de logements (certes de bien meilleure qualité) qu’on en détruit. D’autre part, tous les logements sociaux ne s’adressent pas aux classes populaires. Contrairement aux idées reçues, les ouvriers et les employés sont ceux qui quittent le plus Paris et non les professions intermédiaires, dont la part augmente depuis trente ans. Or on crée environ 30% de logements PLS (intermédiaires), destinés à des ménages dont les revenus excèdent les plafonds HLM, alors que seuls 5% des demandeurs en attente (ils sont près de 100 000) peuvent y prétendre. Enfin, si on fait une analyse géopolitique de la création de logements sociaux à Paris, on peut voir que le rapport de force local pénalise toujours les classes populaires : dans les beaux quartiers, la bourgeoisie résiste farouchement à la création de logements sociaux, comme en témoigne le blocage juridique du projet de la gare d’Auteuil, dans le XVIe arrondissement ; mais dans les derniers quartiers populaires, la mairie privilégie les PLS au nom de la mixité sociale, allant ainsi dans le sens de la gentrification. C’est pourtant dans ou à proximité de ces derniers quartiers populaires qu’il faudrait créer en priorité des logements sociaux. On ne peut pas se servir de la rhétorique de la mixité sociale au niveau du quartier pour masquer sa réduction constante à l’échelle de toute la ville.

Pour certains quartiers parisiens, on utilise un vocabulaire autrefois réservé à la banlieue. Par exemple, on parle de quartiers enclavés…

En effet, parallèlement à celle de la mixité sociale, la rhétorique du ghetto - déjà critiquable pour les banlieues populaires en France comme l’a montré le sociologue Loïc Wacquant - trahit un mépris de classe certain pour les classes populaires plus qu’elle ne décrit la réalité. Ainsi, on en arrive à parler de quartiers enclavés pour qualifier les derniers quartiers populaires parisiens.

Or, on ne peut pas dire, par exemple, que la Goutte d’or est un quartier enclavé. Il est très bien relié au reste de la ville par le métro, le RER et le train par la gare du Nord. Le sens du mot «enclavé» est donc détourné, on l’utilise pour parler d’un quartier «pas comme les autres», sous-entendu un quartier populaire où les gens vivraient entre eux. Mais, c’est dans les beaux quartiers que les gens restent le plus entre eux. Ce qui est vu comme une anomalie est donc leur caractère populaire.

Les municipales approchent, l’éviction des classes populaires de Paris peut-elle être un enjeu électoral ?

Honnêtement, étant donné que l’abstention y est la plus forte et qu’une partie d’entre elles est privée du droit de vote du fait qu’elle est étrangère, je ne le pense pas. En revanche, cette question pourrait être un enjeu dans les communes de la proche banlieue où la gentrification en est à ses débuts (parfois depuis une dizaine d’années).

Or, il faut dire clairement que les quartiers populaires sont une force, un tissu de solidarité, une ressource commerciale dynamique pour la ville entière. Ce n’est pas en faisant disparaître ces quartiers que l’on va changer l’ordre social qui fait que certains sont dominés et d’autres dominants. Il faut cesser de confondre le territoire avec les racines des inégalités. Ce n’est pas en créant une mixité sociale artificielle que l’on redistribuera les richesses.

Paris sans le peuple, Anne Clerval. La Découverte, 256 pages, 24 euros.

Catherine CALVET

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Message  verié2 Jeu 24 Oct - 10:56

Les prémices de la réappropriation du parc ancien des quartiers populaires par la petite bourgeoisie intellectuelle remontent aux années 60-70, d’abord sur la rive gauche. Dans les années 80-90, les opérations de rénovation ont contribué à créer un parc non négligeable de logements sociaux qui a aussi ralenti la gentrification. C’est pourtant à cette même période qu’elle se développe dans le Marais, ou encore à Bastille, après la construction du nouvel opéra, en 1989
Ce raccourci donne une idée complètement fausse de l'éviction des classes populaires de la capitale. Il y a eu des évictions massives dans les années soixante-dix, sous Pompidou, l'âge d'or de la spéculation immobilière. Deux exemples la Défense et le Front de Seine.

Le quinzième arrondissement était un quartier ouvrier jusqu'aux années soixante. L'éviction des pauvres avec en particulier les expulsions d'hôtels meublés, encore très nombreux, habités par des immigrés et des personnes âgées, a été systématique dans les années soixante-dix pour construire les tours du Front de Seine. Un groupe de militants de LO, puis de Combat Communiste, allié à d'autres groupes, a d'ailleurs mené une bagarre systématique contre ces expulsions entre 1973 et 1980 environ, en réussissant parfois à mobiliser des centaines d'habitants et des travailleurs des boîtes du quartier. Une brochure a d'ailleurs été publiée par LO sur le sujet.

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Message  sylvestre Jeu 24 Oct - 11:33

Les municipales approchent, l’éviction des classes populaires de Paris peut-elle être un enjeu électoral ?

Honnêtement, étant donné que l’abstention y est la plus forte et qu’une partie d’entre elles est privée du droit de vote du fait qu’elle est étrangère, je ne le pense pas. En revanche, cette question pourrait être un enjeu dans les communes de la proche banlieue où la gentrification en est à ses débuts (parfois depuis une dizaine d’années).
Cet aspect aussi est discutable. Il y a un problème dans l'interview avec l'absence de définition de "classe populaire". Il y a bien évidemment une proportion de cadres nettement plus fortes à Paris qu'ailleurs, et plus généralement de salariés mieux payés que la moyenne - mais il y a tout de même 25% des foyers les plus modestes qui ont déclaré moins de 14 700 euros de revenu imposable en 2006 et environ 50% des salariés gagnent moins de 2000 euros par mois.

Y compris parmi ceux qui gagnent environ 2000 euros par mois ou un peu plus, la question de leur "éviction" se pose, en particulier quand arrivent les enfants. Voir par exemple à ce sujet cet article du Figaro.

Il n'y a donc pas de raison que la question du coût du logement ne soit pas un enjeu majeur à Paris, dans les élections et au quotidien pour les centaines de milliers de travailleurs qui y vivent.
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Message  Byrrh Jeu 24 Oct - 12:11

verié2 a écrit:
Les prémices de la réappropriation du parc ancien des quartiers populaires par la petite bourgeoisie intellectuelle remontent aux années 60-70, d’abord sur la rive gauche. Dans les années 80-90, les opérations de rénovation ont contribué à créer un parc non négligeable de logements sociaux qui a aussi ralenti la gentrification. C’est pourtant à cette même période qu’elle se développe dans le Marais, ou encore à Bastille, après la construction du nouvel opéra, en 1989
Ce raccourci donne une idée complètement fausse  de l'éviction des classes populaires de la capitale. Il y a eu des évictions massives dans les années soixante-dix, sous Pompidou, l'âge d'or de la spéculation immobilière. Deux exemples la Défense et le Front de Seine.

Le quinzième arrondissement était un quartier ouvrier jusqu'aux années soixante. L'éviction des pauvres avec en particulier les expulsions d'hôtels meublés, encore très nombreux, habités par des immigrés et des personnes âgées, a été systématique dans les années soixante-dix pour construire les tours du Front de Seine. Un groupe de militants de LO, puis de Combat Communiste, allié à d'autres groupes, a d'ailleurs mené une bagarre systématique contre ces expulsions entre 1973 et 1980 environ, en réussissant parfois à mobiliser des centaines d'habitants et des travailleurs des boîtes du quartier. Une brochure a d'ailleurs été publiée par LO sur le sujet.
On peut à ce sujet parler aussi des abords de ce qu'on a appelé le "trou des Halles". Ce documentaire permet de voir que l'extrême gauche s'était d'ailleurs pas mal mobilisée contre la destruction des pavillons Baltard et l'inévitable requalification des logements voisins (et des espaces commerciaux) qu'elle impliquait.

Par ailleurs, je signale qu'on peut lire de larges extraits du livre d'Anne Clerval sur Google Books : http://books.google.fr/books?id=qYq9AAAAQBAJ&pg=PT218&dq=paris+sans+le+peuple&hl=fr&sa=X&ei=wPBoUueAGYGO0AW6yoC4Dw&ved=0CD8Q6AEwAA#v=onepage&q=paris%20sans%20le%20peuple&f=false

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Message  Roseau Lun 16 Déc - 12:16

Intervention policière musclée à la Basilique de Saint-Denis
http://npa2009.org/node/40080
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Message  Roseau Mar 29 Avr - 9:58

http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2014/04/lautre-zoo-de-vincennes.html
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Message  Roseau Lun 1 Sep - 12:57

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Luttes sur le logement - Page 2 Empty "On fait pire que ce que la droite aurait osé"

Message  Roseau Ven 17 Oct - 4:22

Le gouvernement a encore une majorité à l'Assemblée nationale...
Confronté à une oppositon des députés communistes, écologistes et de l'aile gauche du PS,
le dispositif «Pinel», qui octroie des avantages fiscaux à ceux qui achètent un logement pour le louer,
n'a pu être voté que grâce aux voix de la droite !
L'une de ses dispositions ouvre la location aux ascendants, et aux descendants.
En clair, à la famille de l'acquéreur.

Selon le socialiste Noguès, une telle disposition ne ferait
qu'«accroître les inégalités de patrimoine
car les familles avec les revenus les plus confortables
pourront se constituer un patrimoine avec l'aide de l'Etat en louant à leurs enfants».

«Nous sommes tous conscients de la crise du BTP mais il y a des limites.
Franchement c'est inconvenant par rapport aux évolutions dans notre pays des inégalités sociales.
On fait pire que ce que la droite aurait jamais osé faire», a renchéri Henri Emmanuelli.
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