La guerre est un racket
3 participants
Page 1 sur 1
La guerre est un racket
Le 12 octobre 2012, le prix Nobel de la paix était attribué à l’Union européenne pour « sa contribution à la promotion de la paix, la réconciliation, la démocratie, et les droits de l’homme en Europe ». Autant d’éléments qui figurent en bonne place dans les principes mêmes de la construction européenne. Les gouvernements des pays occidentaux se déclarent naturellement pacifistes ou expriment à tout le moins leur désaccord face à l’émergence de tel ou tel conflit à l’autre bout du monde, sans se rendre compte que ce dernier est une poudrière et que le monde occidental en fournit largement la matière.
Contrairement à ce que laissent penser les menaces de coupes dans le budget du Pentagone ou la baisse des dépenses militaires en Europe, la production d’armement n’est en rien affectée par la crise. Les gouvernements utilisent plusieurs stratégies pour soutenir leurs industries d’armement hors de leurs marchés domestiques, notamment la promotion directe des exportations, le soutien à la réduction des coûts et l’utilisation de la rhétorique sur l’emploi dans l’industrie des armes. En revanche, les pays qui n’ont pas réduit leurs dépenses militaires voient ce dilemme comme une opportunité soit d’obtenir des conditions plus favorables aux importations d’armes, soit de développer leurs propres industries.
Le militarisme a donc le vent en poupe. Mais qu’est-ce que signifie exactement ce terme ? On peut dire que le militarisme est la mise en valeur délibérée des objectifs militaires dans les domaines de la culture, de la politique et de l’économie de telle sorte que la guerre et la préparation à la guerre sont normalisées. Le renforcement des institutions militaires devient dans ce contexte prioritaire.
Quels que soient les régimes en place, « la guerre n’est rien d’autre que la continuation de l’activité politique par d’autres moyens » (Carl von Clausewitz, extraits de guerre). Le militarisme, en revanche, mène inévitablement à un pouvoir militaire fort. Les gouvernements qui s’en réclament glorifient les héros et mettent la morale et l’éthique militaires à l’abri de toute critique.
Le militarisme, aidé par la toute puissance de la machine d’État, irrigue la société dans son ensemble. Elle finit par en adopter les mythes, les comportements et les idiomes. Des études montrent que le militarisme est largement corrélé avec le conservatisme, avec le nationalisme et l’autoritarisme ; il tend consubstantiellement à s’opposer aux libertés civiles, aux principes démocratiques ainsi qu’à la bienveillance envers les pauvres et les faibles en général. Le militarisme risque même de subordonner les intérêts de la société, y compris la santé, à ceux de l’armée.
Ces définitions sont celles d’une équipe de neuf chercheurs dont les travaux ont été récemment publiés sur le site de l’American Journal of Public Health. La conclusion est sans appel : le militarisme constitue une véritable menace pour la société, à l’image d’une maladie psycho-sociale qui nécessiterait des soins préventifs.
« Le 4 juillet (Jour de l’Indépendance, NDLR), il y aura dans toute l’Amérique des discours patriotiques autour du sacrifice des soldats tombés pour la patrie », affirme l’économiste Paul Craig Roberts. « Même le général Smedley Butler a déclaré que ses Marines avaient donné leur vie pour que la United Fruit Company contrôle l’Amérique centrale », ajouta-t-il. « Le général Butler a dit que la guerre était un racket, et que la participation des États-Unis dans la Première Guerre mondiale avait produit là-bas 21.000 nouveaux millionnaires et milliardaires ».
Lorsque le général Butler écrit son pamphlet, il analyse assez froidement les tenants et les aboutissants des conflits. « La guerre est un racket. Et l’a toujours été. Il s’agit probablement du plus ancien, de loin du plus rentable et sans aucun doute du plus vicieux des rackets. Le seul de portée internationale. Le seul dont les profits sont estimés en dollars et les pertes en vies humaines ».
Selon l’article paru sur le site de l’American Journal of Public Health, 190 millions de décès pourraient être au XXème siècle directement ou indirectement imputés aux guerres. Washington a une grande part de responsabilité dans cette tragédie qui a commencé sur le sol américain par le massacre des Indiens. Depuis, les États-Unis sont allés guerroyer de par le monde sans toutefois que leur intégrité territoriale ne soit menacée une seule fois : Cuba, Haïti, le Mexique, les Philippines, le Japon, l’Allemagne, la Corée, le Vietnam, Panama, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, et la Somalie ne sont que quelques-uns des pays qui ont subi les foudres étasuniennes.
Mais à y regarder de plus près, les États-Unis (exceptions faites des conflits fondateurs…) n’ont pourtant véritablement gagné de guerre. Les confédérés, bien qu’en infériorité numérique, ont souvent défait les généraux de l’Union. L’Allemagne a été vaincue par les Soviétiques ; l’invasion alliée en Normandie a été décidée le 6 juin 1944 au moment où l’Armée rouge taillait en pièces à l’Est ce qui restait des armées du IIIème Reich. La menace communiste céda alors la place à la menace hitlérienne avant que les peuples du tiers-monde ne contestent le leadership et le modus vivendi étasuniens.
Aujourd’hui, Washington s’emploie à réactiver la Guerre froide. Les États-Unis ont orchestré un coup d’État qui a renversé le président élu d’Ukraine pour y installer un gouvernement fantoche. Des trublions manipulés par la CIA se sont mis à proférer des menaces envers Moscou et la population russophone de l’Ukraine. Ces menaces ont alors provoqué dans les territoires autrefois russes un légitime sentiment d’émancipation qui s’est traduit dans la presse occidentale par une vision complètement faussée de la réalité : les agressés (les russophones d’Ukraine et partant, le peuple russe) devenaient les agresseurs… ce qui justifiait un vaste déploiement militaire de l’OTAN dans les pays baltes et en Europe de l’Est.
Washington a en réalité besoin de réinventer la Guerre froide pour justifier la centaine de milliards de dollars qui nourrissent chaque année le complexe militaro-industriel, dont une partie sera d’ailleurs recyclée sous forme de dons pour soutenir les campagnes électorales.
« Au XXIème siècle, les pires ennemis des Américains ne sont ni Al-Qaïda, ni l’Iran, ni la Russie, ni la Chine. Les pires ennemis de l’Amérique sont nos propres présidents qui ont déclaré à plusieurs reprises que la « guerre contre le terrorisme » leur donne le droit de limiter les libertés individuelles garanties par la Constitution des États-Unis », dit Paul Craig Roberts.
C’est au moment où le chômage atteignait des niveaux record que Laurent Fabius réaffirmait fin 2012 que « la France est un acteur clé au sein de l’Alliance (atlantique, NDLR) sur le plan militaire, politique, financier, et elle entend le rester ». Or, l’Europe et l’OTAN nous dépeignent généralement une réalité biaisée afin d’échafauder les pires stratégies impérialistes.
Le général Butler parlait de racket. La meilleure définition qu’on peut en faire se trouve dans la différence qui existe entre sa réalité et ce qu’en perçoit la majorité des gens. Seul un petit groupe d’initiés sait de quoi il retourne. Il est organisé pour le bien de quelques-uns aux dépens du plus grand nombre. En temps de guerre, d’immenses fortunes sont faites par une minorité.
Le brave général avait trouvé la solution : « un mois avant que le gouvernement n’enrôle nos jeunes, il fait qu’il enrôle le capital, l’industrie et le travail. Que les bureaucrates, les directeurs et les puissants de nos usines d’armement, nos constructeurs aéronautiques, les fabricants de toutes ces choses susceptibles d’engendrer des profits en temps de guerre, sans oublier banquiers et spéculateurs, soient enrôlés… pour 30 $ par mois, pour toucher le même salaire que celui des gars dans les tranchées ».
Avant d’envoyer les enfants des autres, des pauvres, du peuple à la mort, tous ces faucons devraient d’abord envoyer les leurs. Si George Bush avait fait la guerre du Vietnam au lieu de se planquer dans la garde nationale au Texas, il aurait peut-être compris qu’on n’engage pas un pays avec pour seule preuve une fiole de pisse et une hausse de part de marché pour Halliburton.
Contrairement à ce que laissent penser les menaces de coupes dans le budget du Pentagone ou la baisse des dépenses militaires en Europe, la production d’armement n’est en rien affectée par la crise. Les gouvernements utilisent plusieurs stratégies pour soutenir leurs industries d’armement hors de leurs marchés domestiques, notamment la promotion directe des exportations, le soutien à la réduction des coûts et l’utilisation de la rhétorique sur l’emploi dans l’industrie des armes. En revanche, les pays qui n’ont pas réduit leurs dépenses militaires voient ce dilemme comme une opportunité soit d’obtenir des conditions plus favorables aux importations d’armes, soit de développer leurs propres industries.
Le militarisme a donc le vent en poupe. Mais qu’est-ce que signifie exactement ce terme ? On peut dire que le militarisme est la mise en valeur délibérée des objectifs militaires dans les domaines de la culture, de la politique et de l’économie de telle sorte que la guerre et la préparation à la guerre sont normalisées. Le renforcement des institutions militaires devient dans ce contexte prioritaire.
Quels que soient les régimes en place, « la guerre n’est rien d’autre que la continuation de l’activité politique par d’autres moyens » (Carl von Clausewitz, extraits de guerre). Le militarisme, en revanche, mène inévitablement à un pouvoir militaire fort. Les gouvernements qui s’en réclament glorifient les héros et mettent la morale et l’éthique militaires à l’abri de toute critique.
Le militarisme, aidé par la toute puissance de la machine d’État, irrigue la société dans son ensemble. Elle finit par en adopter les mythes, les comportements et les idiomes. Des études montrent que le militarisme est largement corrélé avec le conservatisme, avec le nationalisme et l’autoritarisme ; il tend consubstantiellement à s’opposer aux libertés civiles, aux principes démocratiques ainsi qu’à la bienveillance envers les pauvres et les faibles en général. Le militarisme risque même de subordonner les intérêts de la société, y compris la santé, à ceux de l’armée.
Ces définitions sont celles d’une équipe de neuf chercheurs dont les travaux ont été récemment publiés sur le site de l’American Journal of Public Health. La conclusion est sans appel : le militarisme constitue une véritable menace pour la société, à l’image d’une maladie psycho-sociale qui nécessiterait des soins préventifs.
« Le 4 juillet (Jour de l’Indépendance, NDLR), il y aura dans toute l’Amérique des discours patriotiques autour du sacrifice des soldats tombés pour la patrie », affirme l’économiste Paul Craig Roberts. « Même le général Smedley Butler a déclaré que ses Marines avaient donné leur vie pour que la United Fruit Company contrôle l’Amérique centrale », ajouta-t-il. « Le général Butler a dit que la guerre était un racket, et que la participation des États-Unis dans la Première Guerre mondiale avait produit là-bas 21.000 nouveaux millionnaires et milliardaires ».
Lorsque le général Butler écrit son pamphlet, il analyse assez froidement les tenants et les aboutissants des conflits. « La guerre est un racket. Et l’a toujours été. Il s’agit probablement du plus ancien, de loin du plus rentable et sans aucun doute du plus vicieux des rackets. Le seul de portée internationale. Le seul dont les profits sont estimés en dollars et les pertes en vies humaines ».
Selon l’article paru sur le site de l’American Journal of Public Health, 190 millions de décès pourraient être au XXème siècle directement ou indirectement imputés aux guerres. Washington a une grande part de responsabilité dans cette tragédie qui a commencé sur le sol américain par le massacre des Indiens. Depuis, les États-Unis sont allés guerroyer de par le monde sans toutefois que leur intégrité territoriale ne soit menacée une seule fois : Cuba, Haïti, le Mexique, les Philippines, le Japon, l’Allemagne, la Corée, le Vietnam, Panama, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, et la Somalie ne sont que quelques-uns des pays qui ont subi les foudres étasuniennes.
Mais à y regarder de plus près, les États-Unis (exceptions faites des conflits fondateurs…) n’ont pourtant véritablement gagné de guerre. Les confédérés, bien qu’en infériorité numérique, ont souvent défait les généraux de l’Union. L’Allemagne a été vaincue par les Soviétiques ; l’invasion alliée en Normandie a été décidée le 6 juin 1944 au moment où l’Armée rouge taillait en pièces à l’Est ce qui restait des armées du IIIème Reich. La menace communiste céda alors la place à la menace hitlérienne avant que les peuples du tiers-monde ne contestent le leadership et le modus vivendi étasuniens.
Aujourd’hui, Washington s’emploie à réactiver la Guerre froide. Les États-Unis ont orchestré un coup d’État qui a renversé le président élu d’Ukraine pour y installer un gouvernement fantoche. Des trublions manipulés par la CIA se sont mis à proférer des menaces envers Moscou et la population russophone de l’Ukraine. Ces menaces ont alors provoqué dans les territoires autrefois russes un légitime sentiment d’émancipation qui s’est traduit dans la presse occidentale par une vision complètement faussée de la réalité : les agressés (les russophones d’Ukraine et partant, le peuple russe) devenaient les agresseurs… ce qui justifiait un vaste déploiement militaire de l’OTAN dans les pays baltes et en Europe de l’Est.
Washington a en réalité besoin de réinventer la Guerre froide pour justifier la centaine de milliards de dollars qui nourrissent chaque année le complexe militaro-industriel, dont une partie sera d’ailleurs recyclée sous forme de dons pour soutenir les campagnes électorales.
« Au XXIème siècle, les pires ennemis des Américains ne sont ni Al-Qaïda, ni l’Iran, ni la Russie, ni la Chine. Les pires ennemis de l’Amérique sont nos propres présidents qui ont déclaré à plusieurs reprises que la « guerre contre le terrorisme » leur donne le droit de limiter les libertés individuelles garanties par la Constitution des États-Unis », dit Paul Craig Roberts.
C’est au moment où le chômage atteignait des niveaux record que Laurent Fabius réaffirmait fin 2012 que « la France est un acteur clé au sein de l’Alliance (atlantique, NDLR) sur le plan militaire, politique, financier, et elle entend le rester ». Or, l’Europe et l’OTAN nous dépeignent généralement une réalité biaisée afin d’échafauder les pires stratégies impérialistes.
Le général Butler parlait de racket. La meilleure définition qu’on peut en faire se trouve dans la différence qui existe entre sa réalité et ce qu’en perçoit la majorité des gens. Seul un petit groupe d’initiés sait de quoi il retourne. Il est organisé pour le bien de quelques-uns aux dépens du plus grand nombre. En temps de guerre, d’immenses fortunes sont faites par une minorité.
Le brave général avait trouvé la solution : « un mois avant que le gouvernement n’enrôle nos jeunes, il fait qu’il enrôle le capital, l’industrie et le travail. Que les bureaucrates, les directeurs et les puissants de nos usines d’armement, nos constructeurs aéronautiques, les fabricants de toutes ces choses susceptibles d’engendrer des profits en temps de guerre, sans oublier banquiers et spéculateurs, soient enrôlés… pour 30 $ par mois, pour toucher le même salaire que celui des gars dans les tranchées ».
Avant d’envoyer les enfants des autres, des pauvres, du peuple à la mort, tous ces faucons devraient d’abord envoyer les leurs. Si George Bush avait fait la guerre du Vietnam au lieu de se planquer dans la garde nationale au Texas, il aurait peut-être compris qu’on n’engage pas un pays avec pour seule preuve une fiole de pisse et une hausse de part de marché pour Halliburton.
Capitaine Martin
http://www.resistance-politique.fr/article-la-guerre-est-un-racket-123963703.html
Re: La guerre est un racket
Mais à y regarder de plus près, les États-Unis (exceptions faites des conflits fondateurs…) n’ont pourtant véritablement gagné de guerre. Les confédérés, bien qu’en infériorité numérique, ont souvent défait les généraux de l’Union. L’Allemagne a été vaincue par les Soviétiques ; l’invasion alliée en Normandie a été décidée le 6 juin 1944 au moment où l’Armée rouge taillait en pièces à l’Est ce qui restait des armées du IIIème Reich. La menace communiste céda alors la place à la menace hitlérienne avant que les peuples du tiers-monde ne contestent le leadership et le modus vivendi étasuniens.
Aujourd’hui, Washington s’emploie à réactiver la Guerre froide. Les États-Unis ont orchestré un coup d’État qui a renversé le président élu d’Ukraine pour y installer un gouvernement fantoche. Des trublions manipulés par la CIA se sont mis à proférer des menaces envers Moscou et la population russophone de l’Ukraine. Ces menaces ont alors provoqué dans les territoires autrefois russes un légitime sentiment d’émancipation qui s’est traduit dans la presse occidentale par une vision complètement faussée de la réalité : les agressés (les russophones d’Ukraine et partant, le peuple russe) devenaient les agresseurs… ce qui justifiait un vaste déploiement militaire de l’OTAN dans les pays baltes et en Europe de l’Est.
deux alinéas d'une bêtise maximum, ce qui est dommage étant donné qu'il y a des choses interessantes sur la dangerosité de l'impérialisme et de l'impérialisme US en particulier.
Ainsi dire que l'invasion de la Normandie fut décidée le 6 Juin 1944 est une façon extrêmement débile de présenter les choses pour faire bon poids ...
Elle est factuellement juste par le fait que le commandement américain dû choisir entre 2 jours ou repousser de plusieurs semaines le débarquement avec tous les problèmes rencontrés si le débarquement devait se faire de façon encore retardée par le chaos de la machine industrielle américaine de l'armement lancée à pleine puissance et se trouvant entassée sur un territoire réduit.
Cette assertion est balancée dans le texte pour sous-entendre que les US se seraient décidés à ce moment là, ce qui est évidemment faux . La masse colossale de matériels militaires ne se fait pas ainsi du jour au lendemain, le processus est venu avant, d'abord dans l'affrontement inter-impérialiste dans l'océan pacifique, et les tentatives des peuples de cette région du monde de se débarasser des tiques (japonaises, françaises, anglaises, etc) à l'occasion de cet affrontement pour le partage du monde.
L'attaque US de l'Europe est décidée en 1942. Pas le 6 juin 1944.
Par ailleurs l'alliance de Staline avec le régime nazi s'arrête fin juin 1941 par l'attaque de l'URSS désorganisée alors par la clique dirigeant l'URSS.
L'attaque japonaise contre les USA est le 7 Décembre 1941. 6 mois après. Il faut alors ré-orienter l'appareil industriel US (comme l'a fait aussi l'URSS mais avec 2 ans de plus pour le faire, voir l'augmentation du budget de la Défense dans le PIB soviétique).
Le démarrage de la mobilisation à pleine puissance de l'appareil industriel militaire US démarre réellement en début 1942.
La croissance du budget de la défense par rapport au PIB US exprimée en milliards de dollars illustre bien cette situation le budget de la défense passe de 1.4% du PIB en 1938 à 14.1% en 1941, 51.7% en 1942, puis 84% en 1943 pour culminer à 96.1% en 1944 et s'écrouler à 19.8 du PIB en 1946.
Il n'y a pas là beaucoup de choses à dire, et pas grand chose à sous-entendre.
Les manœuvres ont eut lieu avant, de part et d'autre, des factions de l'impérialisme US faisant des fructueuses affaires avec les nazis, et en même temps la bande de traitres dirigeant l'URSS détruisant l'armée rouge (les purges de 1938) et fournissant les matières premières à l'effort de guerre nazi au travers du pacte dit germano-soviétique.
L'URSS paya cash ces manœuvres et subit le choc principal de l'appareil militaire nazi. Une fois lancée la machine de guerre de l'impérialisme US attaqua réellement l'appareil nazi avec volonté de le détruire.
Deuxième assertion :
Aujourd’hui, Washington s’emploie à réactiver la Guerre froide. Les États-Unis ont orchestré un coup d’État qui a renversé le président élu d’Ukraine pour y installer un gouvernement fantoche. Des trublions manipulés par la CIA se sont mis à proférer des menaces envers Moscou et la population russophone de l’Ukraine.
L'impérialisme US tente et tentera toujours de s’infiltrer partout où il le peut pour y faire prévaloir ses intérets. Ca ne signifie pas que les impérialistes russes sont de bonnes âmes ni que des crises ne peuvent survenir des sociétés mêmes sans qu'on sorte des conneries qui servent à ferrer les sabots des ânes.
1) Le soulèvement d'une partie du peuple ukrainien ne vient pas d'une manipulation US (et d'ailleurs ce qu'ils veulent ce n'est pas ça) mais bien d'une révolte face à une pyramide de corruption des oligarques dirigeants qui ont menés le pays à la banqueroute en se vendant tour à tour aux impérialismes russes et UE. Le magouillage de forces réactionnaires endémiques dans ce dégout légitime et ces désirs de révolte ne ressort pas d'un complot.
2) La création d'un gouvernement provisoire ne vient pas d'un coup d'état mais d'un vote très majoirtaire du parlement ukrainien pour remplacer un président enfuit en Russie. Tout régime (qui n'a d'ailleurs pas changer de nature parce qu'un oligarque corrompu et vendu s’enfuit) ne reste pas sans exécutif sous prétexte que ce n'est pas exactement dans les formes alors que le président s'est enfuit dans un pays menaçant de partition l'Ukraine (ce qui fut fait) et d'attaque militaire.
3) Les menaces contre Moscou deviennent du crétinisme appliqué : les troupes de l'état impérialiste russe occupent une partie de l'Ukraine, pas l'inverse, les menaces sur la dette et sur le gaz, les menaces militaires, les injures, relèvent de classiques menaces d'un état impérial sur un autre pour le faire plier. Rien d'autre. Et ça ne signifie pas que le gouvernement ukrainien ne soit autre chose qu'un gouvernement réactionnaire .
Là dedans, l'essentiel des problèmes extérieurs de l'Ukraine viennent de l'attaque impérialiste russe concrète, prouvée, de l'attaque sur la dette de la part de la Russie, des USA et de l'UE, et du chantage sur le gaz . Les éléments prouvés sont là, le reste ressort des enfumages.
Pour ce qui est des contradictions propres à l'Ukraine, les tentatives des peuples de l'Ukraine de se débarasser des cliques oligarques ont été largement détournées par d'autres factions oligarques avec l'utilisation de bandes fascistes pour s'imposer, à l'Ouest mais aussi à l'Est, comme cette brigade italienne venue parler brigades internationales dans l'Est de l'Ukraine alors qu'il s'agit du groupe millenium qui est mussoliniste (et on connait quel type de brigade internationale Mussolini a créé en Espagne...) .
Vouloir détourner une réflexion intéressante contre l'impérialisme US en racontant des comptes de fée (ou de diable), n'est pas très utile.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: La guerre est un racket
En ce qui concerne la seconde guerre mondiale, il est clair que l'ennemi principal de l'impérialisme américain fut l'Allemagne nazie et non l'URSS stalinienne. L'aide militaire des Etats Unis à l'URSS, sous forme de matériel, avec un pont maritime vers Mourmansk, fut très importante. D'une certaine façon on peut même dire que la population russe, même si elle n'avait guère d'autre choix que de se défendre contre un envahisseur pratiquant des massacres barbares, a servi de chair à canon aux impérialismes anglais et américains. Les rivalités entre les Etats unis et l'URSS ne sont apparues ou réapparues qu'à la fin de la guerre, lors de la course pour s'emparer de Berlin et de l'utilisation de la bombe A contre le Japon.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum