Hotellerie/restauration
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Grève des femmes de chambre du Novotel Paris les Halles
24 ème jour de grève pour les femmes de chambre du Novotel Paris les Halles
Depuis le 6 octobre toutes les femmes de chambre du Novotel Paris les Halles, salariées de la société sous-traitante
SIN&STES, sont en grève.
Les nombreuses tentatives d'intimidation de la direction du Novotel et de la société SIN&STES ainsi que les
menaces verbales et physiques n'ont pas entamé leur détermination.
Depuis 24 jours, infatiguables, armées de banderoles et de slogans rytmés, elles dénoncent leurs conditions de
travail et leurs bas salaires, dans le hall de l'hôtel...
Les femmes de chambre du Novotel Paris les Halles refusent de supporter plus longtemps une charge de travail
toujours plus lourde pour des salaires toujours plus bas.
Ellles refusent d'être les otages de Novotel, qui sous traite le nettoyage pour réduire ses coûts et SIN&STES, qui
négocie la prestation au plus bas pour emporter le marché.
Les salariées ont estimé largement insuffisantes les propositions faites par la direction en réunion de négociation
vendredi 14 octobre : La direction propose d'anticiper au 1er octobre la revalorisation de 2% du taux horaire, prévue
pour janvier 2012 et une dotation de vêtement de travail...
A l'unanimité elles ont décidé de reconduire la grève.
Elles sont soutenues par l'intersyndicale SUD/CGT qui se bat pour qu'au sein du groupe Accord, salariés des
sociétés sous traitantes et salariés de l'entreprise donneuse d'ordre, bénéficient des mêmes droits.
Depuis le 6 octobre toutes les femmes de chambre du Novotel Paris les Halles, salariées de la société sous-traitante
SIN&STES, sont en grève.
Les nombreuses tentatives d'intimidation de la direction du Novotel et de la société SIN&STES ainsi que les
menaces verbales et physiques n'ont pas entamé leur détermination.
Depuis 24 jours, infatiguables, armées de banderoles et de slogans rytmés, elles dénoncent leurs conditions de
travail et leurs bas salaires, dans le hall de l'hôtel...
Les femmes de chambre du Novotel Paris les Halles refusent de supporter plus longtemps une charge de travail
toujours plus lourde pour des salaires toujours plus bas.
Ellles refusent d'être les otages de Novotel, qui sous traite le nettoyage pour réduire ses coûts et SIN&STES, qui
négocie la prestation au plus bas pour emporter le marché.
Les salariées ont estimé largement insuffisantes les propositions faites par la direction en réunion de négociation
vendredi 14 octobre : La direction propose d'anticiper au 1er octobre la revalorisation de 2% du taux horaire, prévue
pour janvier 2012 et une dotation de vêtement de travail...
A l'unanimité elles ont décidé de reconduire la grève.
Elles sont soutenues par l'intersyndicale SUD/CGT qui se bat pour qu'au sein du groupe Accord, salariés des
sociétés sous traitantes et salariés de l'entreprise donneuse d'ordre, bénéficient des mêmes droits.
Babalu- Messages : 152
Date d'inscription : 08/09/2010
Re: Hotellerie/restauration
Aujourd’hui la direction a réussi que 7 d’entre elles signent un « protocole » pour retourner au travail, contre 200 euros d’augmentation de la prime de Noël et le respect de la convention collective par l'employeur. Les autres continuent la grève. Elles seront présentes demain à la manifestation contre les violences faites aux femmes.
https://www.youtube.com/watch?v=bNwEEoqQWCA
Babalu- Messages : 152
Date d'inscription : 08/09/2010
Re: Hotellerie/restauration
Formidables femmes de ménage à Novotel
Dans l'ordre chronologique :
Comment s'y prenaient les travailleurs de l'hotellerie aux USA pour suciter la solidarité ?
Un orchestre de LGBTQvenu dans un hotel du groupe Hyatt pour exprimer la solidarité aux travailleurs en lutte
Devant un Hilton à San Francisco
Boum boum
Les sites qui croisent les solidarités
http://www.sleepwiththerightpeople.org/
Ils ont envoyé des piquets devant tous les hotels avec à tour de role des gens , des jeunes en soldidarité, des orchestres, des pasteurs, d'autres syndicats d'autres secteurs tournant en rond devant les entrées...
Résultat garanti, les hotels aiment ce genre de pub...
Comment ça s'organise concretement
http://www.hotelworkersrising.org/
http://www.hotelworkersrising.org/actions/
http://www.hotelworkersrising.org/hyatt/
Une solidarité planifiée en quelque sorte
Solidarité envers les femmes de ménage à Novotel
Dans l'ordre chronologique :
Comment s'y prenaient les travailleurs de l'hotellerie aux USA pour suciter la solidarité ?
Un orchestre de LGBTQvenu dans un hotel du groupe Hyatt pour exprimer la solidarité aux travailleurs en lutte
Devant un Hilton à San Francisco
Boum boum
Les sites qui croisent les solidarités
http://www.sleepwiththerightpeople.org/
Ils ont envoyé des piquets devant tous les hotels avec à tour de role des gens , des jeunes en soldidarité, des orchestres, des pasteurs, d'autres syndicats d'autres secteurs tournant en rond devant les entrées...
Résultat garanti, les hotels aiment ce genre de pub...
Comment ça s'organise concretement
http://www.hotelworkersrising.org/
http://www.hotelworkersrising.org/actions/
http://www.hotelworkersrising.org/hyatt/
Une solidarité planifiée en quelque sorte
Solidarité envers les femmes de ménage à Novotel
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Hotellerie/restauration
Apparemment, les femmes de ménage en lutte ont obtenu leur CDIsation après un mois de grève, et une augmentation de 300 euros de leur prime de fin d'année. C'est une très belle victoire pour elles. En revanche, elles n'ont pas eu de remboursement des jours de grève, et elles vont devoir rembourser 300 euros par mois pendant 3 mois. Autant dire qu'avec un smic, ça va être dur. Si j'ai des infos sur les moyens de leur faire parvenir d'éventuels soutiens financiers, je vous le signalerai.
http://www.cgtparis.fr/spip.php?article50
Info UD CGT Paris
mercredi 9 novembre 2011
popularité : 65%
Une prime de fin d’année de 500 €
Passage de 9 salariés de CDD en CDI
Passage de 4 salariés d’un temps partiel à un temps complet
Embauche d’une gouvernante à temps complet.
Une augmentation moyenne de 200 € du salaire pour la préparation des petits déjeuners
Le remplacement systématique des salariés absents pour congés maladie, etc.
Le nettoyage des vêtements de travail effectué par l’entreprise
La direction s’engage à ne prendre aucune sanction, ni à effectuer de mutation envers les salariés grévistes.
Tel est le contenu de la belle victoire engrangée par les 38 salariés SIN & STES du NOVOTEL Forum des Halles, en grève depuis le 6 octobre, soit 100 % des femmes de chambre.
Cette victoire est d’autant plus belle qu’elle correspond aux exigences revendicatives exprimées par les grévistes depuis le début de leur action et sur lesquelles ils n’ont jamais rien lâché.
Si il était besoin de prouver que l’action déterminée est payante, les salariés du NOVOTEL l’ont fait – A qui le tour ?
A n’en pas douter, la solidarité interprofessionnelle a joué un rôle important dans le succès de cette action ; c’est un encouragement à renforcer encore notre soutien autour des pompiers de la gare d’Austerlitz en participant au rassemblement le jeudi 10 novembre de 12 h à 14 h à la gare d’Austerlitz, Cour Seine devant le buffet de la gare.
http://www.cgtparis.fr/spip.php?article50
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
aide
Bonjour peut tu m'aider je travaille pour sin et stes sous l'annexe 7 ,ils sont repris un marché pour une grande surface sa fais un an , moi je travaille depuis 7 ans pour cette grande surface j'ai changer 3 fois de prestataires tout allé bien sin et stes sont arrivés et c'est le bazar .
J'ai aucune info sur le ce, aucune info sur les primes, sur le 13 ème mois je sais pas les patrons ne reponde pas les conditions de travail sont limites peut tu m'aider ?
J'ai aucune info sur le ce, aucune info sur les primes, sur le 13 ème mois je sais pas les patrons ne reponde pas les conditions de travail sont limites peut tu m'aider ?
robert 38- Messages : 13
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Hotellerie/restauration
AFP le 03/02/12
Hôtellerie: le mouvement contre les conditions de travail "détestables" gagne du terrain
La protestation contre les "conditions de travail détestable" dans l'hôtellerie de luxe parisienne a gagné le Concorde Montparnasse et l'hôtel Bristol, après les mouvements qui ont touché le Concorde La Fayette et le Novotel des Halles, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.
"C'est le onzième jour de grève au Concorde Montparnasse pour dénoncer le statut et les conditions de travail détestables et nettement inférieures à celles des hôtels parisiens de luxe", a affirmé à l'AFP Claude Levy, délégué CGT de l'hotellerie de luxe à Paris.
L'hôtel quatre étoiles compte 70 salarié en CDI et 50 personnes étaient en grève vendredi à l'appel d'une intersyndicale CGT, CFDT et FO, selon lui.
"Il y a une attaque en règle dans l'hôtellerie de luxe parisienne et nous avons de grosses inquiétudes pour des établissements comme le Ritz et le Crillon, où il y a plusieurs centaines d'emplois en jeu", a ajouté le syndicaliste.
L'hôtel de prestige Le Ritz, place Vendôme, va fermer en juin pour 27 mois de travaux. Pour Didier Del Rey de la CGT, la direction "veut profiter de la situation pour dénoncer tous les accords d'entreprise et se séparer de la plupart de ses 481 salariés".
L'hôtel de Crillon, qui emploie environ 360 personnes, doit également fermer cet été pour travaux. "La direction refuse un accord sur le maintien de l'emploi", affirme un communiqué d'une intersyndicale CGT-CFDT et FO.
"Au Bristol nous avons manifesté parce que la direction veut dénoncer des accords d'entreprise. Il y a également une dégradation des conditions de travail", a assuré Costel Papescu, du syndicat CGT. Le palace parisien compte près de 500 salariés.
"Au Concorde La Fayette, ils nous ont annoncé qu'ils voulaient annualiser le temps de travail, même chose pour le Louvre-Hôtel", a déploré le syndicaliste.
Fin 2011, les femmes de chambres et gouvernantes du Novotel Les Halles ont fait grève pendant plus d'un mois. "Nous avons obtenu des avancées importantes avec une augmentation d'environ 200 euros par mois, la requalification de CDD en CDI ainsi que du temps partiel en temps complet".
L'hôtellerie-restauration française compte 800.000 salariés qui bénéficient d'une prime dite TVA, de 2% du salaire brut annuel plafonné à 500 euros pour la restauration et à 250 euros pour l'hôtellerie. Cette prime devrait être supprimée au moment du passage de la TVA de 5,5% à 7%, selon Claude Levy.
Hôtellerie: le mouvement contre les conditions de travail "détestables" gagne du terrain
La protestation contre les "conditions de travail détestable" dans l'hôtellerie de luxe parisienne a gagné le Concorde Montparnasse et l'hôtel Bristol, après les mouvements qui ont touché le Concorde La Fayette et le Novotel des Halles, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.
"C'est le onzième jour de grève au Concorde Montparnasse pour dénoncer le statut et les conditions de travail détestables et nettement inférieures à celles des hôtels parisiens de luxe", a affirmé à l'AFP Claude Levy, délégué CGT de l'hotellerie de luxe à Paris.
L'hôtel quatre étoiles compte 70 salarié en CDI et 50 personnes étaient en grève vendredi à l'appel d'une intersyndicale CGT, CFDT et FO, selon lui.
"Il y a une attaque en règle dans l'hôtellerie de luxe parisienne et nous avons de grosses inquiétudes pour des établissements comme le Ritz et le Crillon, où il y a plusieurs centaines d'emplois en jeu", a ajouté le syndicaliste.
L'hôtel de prestige Le Ritz, place Vendôme, va fermer en juin pour 27 mois de travaux. Pour Didier Del Rey de la CGT, la direction "veut profiter de la situation pour dénoncer tous les accords d'entreprise et se séparer de la plupart de ses 481 salariés".
L'hôtel de Crillon, qui emploie environ 360 personnes, doit également fermer cet été pour travaux. "La direction refuse un accord sur le maintien de l'emploi", affirme un communiqué d'une intersyndicale CGT-CFDT et FO.
"Au Bristol nous avons manifesté parce que la direction veut dénoncer des accords d'entreprise. Il y a également une dégradation des conditions de travail", a assuré Costel Papescu, du syndicat CGT. Le palace parisien compte près de 500 salariés.
"Au Concorde La Fayette, ils nous ont annoncé qu'ils voulaient annualiser le temps de travail, même chose pour le Louvre-Hôtel", a déploré le syndicaliste.
Fin 2011, les femmes de chambres et gouvernantes du Novotel Les Halles ont fait grève pendant plus d'un mois. "Nous avons obtenu des avancées importantes avec une augmentation d'environ 200 euros par mois, la requalification de CDD en CDI ainsi que du temps partiel en temps complet".
L'hôtellerie-restauration française compte 800.000 salariés qui bénéficient d'une prime dite TVA, de 2% du salaire brut annuel plafonné à 500 euros pour la restauration et à 250 euros pour l'hôtellerie. Cette prime devrait être supprimée au moment du passage de la TVA de 5,5% à 7%, selon Claude Levy.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
hôtellerie
Quelqu'un ici serait-il abilité à me renseigner sur le syndicalisme dans l'hotellerie? y a-t-il une section CGT dans le secteur?
LuX- Messages : 40
Date d'inscription : 09/03/2012
Re: Hotellerie/restauration
LuX a écrit:Quelqu'un ici serait-il abilité à me renseigner sur le syndicalisme dans l'hotellerie? y a-t-il une section CGT dans le secteur?
Oui
La CGT, FO, la CFDT, etc, existent dans l’hôtellerie.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Hotellerie/restauration
Evidemment, tu as plus de chance de les trouver dans les grosses boîtes, sinon, vas voir ton Union Locale, elle te dira quoi faire.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Hotellerie/restauration
La CGT Hotellerie
(cliquer sur CGT)
(cliquer sur CGT)
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Hotellerie/restauration
le mieux c'est d'aller dans les structures régionales (qui existent surtout dans toutes les régions "touristiques" et les grandes villes)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Hotellerie/restauration
ok merci!
je bosserai surement chez Accor d'ici peu, et vu ce que j'ai pu entendre sur cette filiale, mieux vaut être syndiquée, et pas qu'un peu
je bosserai surement chez Accor d'ici peu, et vu ce que j'ai pu entendre sur cette filiale, mieux vaut être syndiquée, et pas qu'un peu
LuX- Messages : 40
Date d'inscription : 09/03/2012
Re: Hotellerie/restauration
La CGT et FO y sont présents, au moins.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Restauration, hotellerie, etc
Sodexo remercie les salariés
Sodexo annonce 500 millions de bénéfices et propose aux salariés, lors des négociations annuelles obligatoires :
- 0% d’augmentation
- Suspension de la subrogation « employé »
- Augmentation des dividendes des actionnaires
in http://www.commerce.cgt.fr/spip.php?page=article-6Actus&id_article=1172
L'arrogance des actionnaires n'a plus de limites.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Hotellerie/restauration
La grève suspendue dans les cantines bordelaises
Appelée contre la dégradation des conditions de travail et pour avoir des effectifs supplémentaires, le mouvement a été suspendu Finalement, la CGT donnant 15 jours à la mairie de Bordeaux pour faire des propositions.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Hotellerie/restauration
Le Mans
Grève chez Sodexo
3 000 tracts ont été distribués sur le site des MMA, l’un des gros clients de Sodexo
Les manifestants se sont ensuite rendus boulevard Oyon.
Les salaires sont au menu de la bataille. Le mouvement a été mené par la CGT et aura des suites les travailleurs ayant été mis en jambes par les bénéfices indécents du groupe alors qu'ils n'ont pas été augmentés depuis plus d'un an.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Hotellerie/restauration
A ce propos quelqu'un sait-il ce que signifie SUBROGATION, quels en sont ses avantages et ses inconvénients. Dans ma boite, nous l'avons perdu ce qui n'empêche nullement de réclamer sa remise en oeuvre tous les ans.Copas a écrit:Sodexo remercie les salariés
Sodexo annonce 500 millions de bénéfices et propose aux salariés, lors des négociations annuelles obligatoires :
- 0% d’augmentation
- Suspension de la subrogation « employé »
- Augmentation des dividendes des actionnaires
in http://www.commerce.cgt.fr/spip.php?page=article-6Actus&id_article=1172
L'arrogance des actionnaires n'a plus de limites.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Hotellerie/restauration
Bien que cela concerne le pays dans lequel tu travailles pour la lutte considérée :
http://www.netpme.fr/info-conseil-2/question-entrepreneur/droit-travail/question-entrepreneur/39093-qu-estce-que-la-subrogation
La subrogation permet à l’employeur de percevoir directement, en lieu et place du salarié, les indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS) qui lui sont dues par la caisse d'assurance maladie.
Le dispositif de subrogation est valable aussi bien pour l’arrêt de travail pour maladie, l’accident du travail que pour un congé maternité ou paternité ou encore un congé d'adoption. Mais, pour en bénéficier, le salaire maintenu doit être d'un montant au moins égal au montant des indemnités journalières.
En bref cela est sensé permettre au travailleur en arrêt de continuer à toucher sa paye sans décalage dans le temps d'attente des remboursements. Son employeur de substitue à lui pour les récupérer ensuite mais ayant assuré d'abord la continuité des rentrées d'argent, sans délai.
C'est une notion qui a par ailleurs des applications plus larges que les questions qui touchent les travailleurs.
Mais je pense que tu connais ça mieux que moi.
http://www.netpme.fr/info-conseil-2/question-entrepreneur/droit-travail/question-entrepreneur/39093-qu-estce-que-la-subrogation
La subrogation permet à l’employeur de percevoir directement, en lieu et place du salarié, les indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS) qui lui sont dues par la caisse d'assurance maladie.
Le dispositif de subrogation est valable aussi bien pour l’arrêt de travail pour maladie, l’accident du travail que pour un congé maternité ou paternité ou encore un congé d'adoption. Mais, pour en bénéficier, le salaire maintenu doit être d'un montant au moins égal au montant des indemnités journalières.
En bref cela est sensé permettre au travailleur en arrêt de continuer à toucher sa paye sans décalage dans le temps d'attente des remboursements. Son employeur de substitue à lui pour les récupérer ensuite mais ayant assuré d'abord la continuité des rentrées d'argent, sans délai.
C'est une notion qui a par ailleurs des applications plus larges que les questions qui touchent les travailleurs.
Mais je pense que tu connais ça mieux que moi.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Hotellerie/restauration
Je n'en sais rien, je ne te connais pas. Mais oui je connais bien pour l'avoir eu et l'avoir perdu et pour les ravages que cela occasionne maintenant tous les jours sur la santé des travailleurs.Copas a écrit:
Mais je pense que tu connais ça mieux que moi.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Hotellerie/restauration
A Suresnes, la lutte des femmes de chambre finit par payer
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
hôtel Park Hyatt
FRANCE 24
19/09/13
Les femmes de chambre du luxueux hôtel Park Hyatt à Paris en grève
Les femmes de chambre et agents de service, en majorité des sous-traitants, de l'hôtel Park Hyatt de Paris-Vendôme ont manifesté vendredi devant l'établissement pour réclamer de meilleures conditions de travail.
C’est une manifestation qui n’est pas passée inaperçue, dans un des quartiers les plus chics de Paris. Vendredi 20 septembre, femmes de chambre, valets et équipiers ont brandi des drapeaux CGT et hurlé leurs revendications devant le bâtiment où ils travaillent, le Park Hyatt Paris-Vendôme, un élégant hôtel 5 étoiles rue de la Paix.
Qu’ils soient sous-traitants pour la plupart ou employés directement par l’hôtel pour sept d’entre eux, une soixantaine de personnes au total ont réclamé une amélioration de leurs conditions de travail sur le trottoir d’une des rues les plus huppées de la capitale. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai, puisqu’ils avaient déjà fait grève et manifesté le 12 septembre. Parmi leurs exigences, se faire embaucher par le groupe Hyatt, obtenir un treizième mois et se faire payer les heures supplémentaires. Prochaine étape : organiser un "défilé de mode alternatif" lors de la fashion week la semaine prochaine.
"La lutte des classes, c'est ici", pouvait-on notamment lire sur leurs panneaux. "La direction a voulu insister sur le fait que la grève était uniquement un problème de sous-traitance, mais ce n'est pas vrai. De nombreux collègues du groupe nous soutiennent, mais craignent des représailles", a déclaré Harold Kreyder, voiturier-bagagiste et délégué syndical CGT.
La direction veut un règlement rapide
De son côté, la direction de l'hôtel renvoie le règlement du conflit à son prestataire : "Park Hyatt Paris Vendôme n'est aucunement partie prenante au conflit en cours entre le prestataire et ses salariés", a-t-elle souligné dans un communiqué. "Nous regrettons bien évidemment cette situation et, sans chercher à nous immiscer dans ce qui relève de la stricte compétence de notre prestataire, nous lui avons indiqué notre souhait d'en voir le règlement rapide, par un accord avec ses salariés, dans l'intérêt de chacune des parties et afin qu'il soit en mesure d'assurer les prestations qu'il s'est engagé à fournir et que les clients de notre hôtel sont en droit d'attendre", a ajouté la direction.
Les salariés de la sous-traitance ont été encouragés par la récente victoire des 22 femmes de chambre et gouvernantes des hôtels Campanile et Première classe de Suresnes (Hauts-de-Seine), intégrées à compter du 1er août au sein de leur société, le groupe Louvre Hôtels.
19/09/13
Les femmes de chambre du luxueux hôtel Park Hyatt à Paris en grève
Les femmes de chambre et agents de service, en majorité des sous-traitants, de l'hôtel Park Hyatt de Paris-Vendôme ont manifesté vendredi devant l'établissement pour réclamer de meilleures conditions de travail.
C’est une manifestation qui n’est pas passée inaperçue, dans un des quartiers les plus chics de Paris. Vendredi 20 septembre, femmes de chambre, valets et équipiers ont brandi des drapeaux CGT et hurlé leurs revendications devant le bâtiment où ils travaillent, le Park Hyatt Paris-Vendôme, un élégant hôtel 5 étoiles rue de la Paix.
Qu’ils soient sous-traitants pour la plupart ou employés directement par l’hôtel pour sept d’entre eux, une soixantaine de personnes au total ont réclamé une amélioration de leurs conditions de travail sur le trottoir d’une des rues les plus huppées de la capitale. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai, puisqu’ils avaient déjà fait grève et manifesté le 12 septembre. Parmi leurs exigences, se faire embaucher par le groupe Hyatt, obtenir un treizième mois et se faire payer les heures supplémentaires. Prochaine étape : organiser un "défilé de mode alternatif" lors de la fashion week la semaine prochaine.
"La lutte des classes, c'est ici", pouvait-on notamment lire sur leurs panneaux. "La direction a voulu insister sur le fait que la grève était uniquement un problème de sous-traitance, mais ce n'est pas vrai. De nombreux collègues du groupe nous soutiennent, mais craignent des représailles", a déclaré Harold Kreyder, voiturier-bagagiste et délégué syndical CGT.
La direction veut un règlement rapide
De son côté, la direction de l'hôtel renvoie le règlement du conflit à son prestataire : "Park Hyatt Paris Vendôme n'est aucunement partie prenante au conflit en cours entre le prestataire et ses salariés", a-t-elle souligné dans un communiqué. "Nous regrettons bien évidemment cette situation et, sans chercher à nous immiscer dans ce qui relève de la stricte compétence de notre prestataire, nous lui avons indiqué notre souhait d'en voir le règlement rapide, par un accord avec ses salariés, dans l'intérêt de chacune des parties et afin qu'il soit en mesure d'assurer les prestations qu'il s'est engagé à fournir et que les clients de notre hôtel sont en droit d'attendre", a ajouté la direction.
Les salariés de la sous-traitance ont été encouragés par la récente victoire des 22 femmes de chambre et gouvernantes des hôtels Campanile et Première classe de Suresnes (Hauts-de-Seine), intégrées à compter du 1er août au sein de leur société, le groupe Louvre Hôtels.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Le défilé des femmes de chambre
En grève depuis vendredi 20 septembre pour réclamer un 13e mois de salaire,
le paiement des heures supplémentaires et le passage des temps partiels à des temps complets,
une soixantaine d'employés de la société de sous-traitance de l'hôtel Park Hyatt
ont manifesté rue de la Paix à Paris, mardi 24 septembre.
Un défilé en forme de pied de nez à la Fashion week.
http://www.mediapart.fr/portfolios/le-defile-des-femmes-de-chambre
.
le paiement des heures supplémentaires et le passage des temps partiels à des temps complets,
une soixantaine d'employés de la société de sous-traitance de l'hôtel Park Hyatt
ont manifesté rue de la Paix à Paris, mardi 24 septembre.
Un défilé en forme de pied de nez à la Fashion week.
http://www.mediapart.fr/portfolios/le-defile-des-femmes-de-chambre
.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Hotellerie/restauration
Grève des femmes de chambre du Hyatt Paris Vendôme
Quand les travailleuses surexploitées et opprimées se font entendre !
Philippe Alcoy
Source: http://www.ccr4.org/Quand-les-travailleuses-surexploitees-et-opprimees-se-font-entendre
« Les bas salaires, il y en a marre ; le mal au dos, il y en a marre » et « Nous voulons le respect ; nous voulons la dignité ! » c’était quelques unes des consignes que l’on pouvait entendre ces derniers jours au 5 Rue de la Paix à Paris, devant le luxueux hôtel Hyatt. En effet, le 20 septembre, 65 employées d’un sous-traitant de cet hôtel, dont certaines chambres peuvent coûter 16000 euros la nuit (plus que le salaire annuel d’une femme de chambre), entamaient une grève illimitée.
Leurs principales revendications étaient le paiement du 13e mois, la fin de la sous-traitance et l’embauche directe par l’hôtel, la fin des contrats à temps partiel, la fin des heures supplémentaires non payées et l’installation d’une pointeuse électronique. Les passants et encore plus les clients de l’hôtel restaient étonnés de voir ce groupe de salariées, dans une écrasante majorité des femmes immigrées, manifester devant le Hyatt, dans une rue où en général règne « la paix sociale de la consommation de luxe ». Car il s’agit de salariées qui en général sont « invisibilisées » et méprisées. Et quand la misère sur laquelle le luxe se fonde est exposée au grand jour, la « sensibilité bourgeoise » est heurtée.
Cela d’autant plus que cette grève s’est déroulée pendant la « fashion week », ce qui faisait perdre beaucoup d’argent au Hyatt. Les salariées, avec le soutien de la CGT et de la CNT, ont organisé un « défilé de mode » des grévistes, une sorte de « contre-défilé », pour démontrer que « la mode n’est pas que celle des riches ».
Finalement, les grévistes ont obtenu satisfaction de certaines de ces revendications, notamment le paiement du 13e mois et des augmentations de salaires. Malheureusement, elles n’ont pas été intégrées comme des salariées du Hyatt mais simplement ré-embauchées chez un nouveau sous-traitant, comme cela se fait régulièrement dans ce cas pour enlever toute responsabilité à l’employeur réel, le Hyatt en l’occurrence. Ce n’est pas pour rien que les salariées chantaient : « La Française [des Services –le sous-traitant] voleur, Hyatt complice ! ».
Cependant, au-delà du résultat de cette lutte, il faut saluer le courage de ces travailleuses qui sont pratiquement toutes immigrées, embauchées dans des conditions très dures, à temps partiel, souvent amenées à faire des heures supplémentaires non payées comme telles ou pas payées du tout, soumises à un mépris constant de la part de la hiérarchie et des clients de cet hôtel luxueux. C’est un très bel exemple de lutte au cœur du Paris bourgeois, du Paris où l’impérialisme français vante sa richesse, mais aussi du Paris où le grand capital montre très clairement son caractère surexploiteur, machiste et raciste. La lutte des femmes de chambre du Hyatt pourrait sans doute encourager d’autres salariés à suivre leur exemple ! Bravo !
25/9/2013.
Voici quelques photos du« défilé » des grévistes et du rassemblement devant l’hôtel : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.520500191371662.1073741837.100002350578513&type=1&l=8d9b75e80f
Quand les travailleuses surexploitées et opprimées se font entendre !
Philippe Alcoy
Source: http://www.ccr4.org/Quand-les-travailleuses-surexploitees-et-opprimees-se-font-entendre
« Les bas salaires, il y en a marre ; le mal au dos, il y en a marre » et « Nous voulons le respect ; nous voulons la dignité ! » c’était quelques unes des consignes que l’on pouvait entendre ces derniers jours au 5 Rue de la Paix à Paris, devant le luxueux hôtel Hyatt. En effet, le 20 septembre, 65 employées d’un sous-traitant de cet hôtel, dont certaines chambres peuvent coûter 16000 euros la nuit (plus que le salaire annuel d’une femme de chambre), entamaient une grève illimitée.
Leurs principales revendications étaient le paiement du 13e mois, la fin de la sous-traitance et l’embauche directe par l’hôtel, la fin des contrats à temps partiel, la fin des heures supplémentaires non payées et l’installation d’une pointeuse électronique. Les passants et encore plus les clients de l’hôtel restaient étonnés de voir ce groupe de salariées, dans une écrasante majorité des femmes immigrées, manifester devant le Hyatt, dans une rue où en général règne « la paix sociale de la consommation de luxe ». Car il s’agit de salariées qui en général sont « invisibilisées » et méprisées. Et quand la misère sur laquelle le luxe se fonde est exposée au grand jour, la « sensibilité bourgeoise » est heurtée.
Cela d’autant plus que cette grève s’est déroulée pendant la « fashion week », ce qui faisait perdre beaucoup d’argent au Hyatt. Les salariées, avec le soutien de la CGT et de la CNT, ont organisé un « défilé de mode » des grévistes, une sorte de « contre-défilé », pour démontrer que « la mode n’est pas que celle des riches ».
Finalement, les grévistes ont obtenu satisfaction de certaines de ces revendications, notamment le paiement du 13e mois et des augmentations de salaires. Malheureusement, elles n’ont pas été intégrées comme des salariées du Hyatt mais simplement ré-embauchées chez un nouveau sous-traitant, comme cela se fait régulièrement dans ce cas pour enlever toute responsabilité à l’employeur réel, le Hyatt en l’occurrence. Ce n’est pas pour rien que les salariées chantaient : « La Française [des Services –le sous-traitant] voleur, Hyatt complice ! ».
Cependant, au-delà du résultat de cette lutte, il faut saluer le courage de ces travailleuses qui sont pratiquement toutes immigrées, embauchées dans des conditions très dures, à temps partiel, souvent amenées à faire des heures supplémentaires non payées comme telles ou pas payées du tout, soumises à un mépris constant de la part de la hiérarchie et des clients de cet hôtel luxueux. C’est un très bel exemple de lutte au cœur du Paris bourgeois, du Paris où l’impérialisme français vante sa richesse, mais aussi du Paris où le grand capital montre très clairement son caractère surexploiteur, machiste et raciste. La lutte des femmes de chambre du Hyatt pourrait sans doute encourager d’autres salariés à suivre leur exemple ! Bravo !
25/9/2013.
Voici quelques photos du« défilé » des grévistes et du rassemblement devant l’hôtel : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.520500191371662.1073741837.100002350578513&type=1&l=8d9b75e80f
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Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Hotellerie/restauration
Entretien de salariées grévistes du Hyatt Paris-Vendôme
« Aujourd’hui on va travailler avec beaucoup de fierté. Parce que pour faire grève, il faut être courageux »
Source: http://www.ccr4.org/Aujourd-hui-on-va-travailler-avec-beaucoup-de-fierte-Parce-que-pour-faire-greve-il-faut-etre-courageux
Le 20 septembre, dans le très luxueux hôtel Hyatt Paris-Vendôme, 65 employées d’un sous-traitant entamaient une grève illimitée. Leurs principales revendications étaient le paiement du 13e mois, la fin de la sous-traitance et l’embauche directe par l’hôtel, la fin des contrats à temps partiel, la fin des heures supplémentaires non payées. Nous avons rencontré Marina et Carmen [1], deux femmes de chambre grévistes du Hyatt qui nous ont parlé de leur lutte et de leurs conditions de travail, entre autres.
Pouvez-vous nous raconter comment a commencé votre lutte ?
M. : La grève a commencé le 12 septembre... d’abord sur une journée. C’était juste pour faire un avertissement à l’hôtel, pour qu’il étudie nos revendications. En fait on lui proposait de négocier, avant de nous engager vraiment dans la grève. Mais personne n’a réagi, ni l’hôtel, ni la Française de Services [le sous-traitant]. Du coup, une semaine après, le 20 septembre, nous sommes parties pour une grève illimitée.
La première revendication c’était le 13e mois, puis le paiement des heures supplémentaires et l’amélioration des conditions de travail. Parce qu’au sein de l’hôtel nous ne sommes pas considérées. Que ce soient nos chefs, nos supérieurs, les employés de l’hôtel, nous ne sommes pas considérées.
Après la grève d’avertissement, nos supérieurs venaient tous les deux ou trois jours pour nous intimider en nous disant que si on faisait grève, Hyatt allait nous mettre dehors, qu’on n’aurait plus de boulot, qu’on irait aux ASSEDIC. C’était toujours les mêmes menaces : « si vous faites grève vous allez salir l’image de l’hôtel ». Mais ce n’était pas ce qu’on attendait. On voulait quelque chose de concret, qu’on nous propose quelque chose. Ils nous disaient à chaque fois « il n’y a pas d’argent », je veux dire pour payer le 13e mois... Ils n’avaient pas d’argent mais tous les jours ils venaient avec des Louis Vuitton, des costumes Cacharel ou je ne sais quoi... On a dit au DRH de la Française de Services : « la société fait des bénéfices tous les ans, comment ça vous ne pouvez pas payer ? » Dites-nous « on va payer petit-à-petit ». On voulait quelque chose de concret qui puisse nous calmer. Mais non. Ils venaient nous insulter, nous intimider.
C. : A chaque fois c’était nous qui leur donnions des idées de comment ils pouvaient faire pour nous payer et tout. La première fois le DRH de la Française a dit qu’il n’avait pas d’argent ; après il nous a dit qu’il allait nous payer en plusieurs fois. On lui a dit : ce n’est pas un crédit qu’on a pris chez vous !
Et pour ce qui est de « la fin de la sous-traitance » que vous revendiquiez, qu’en est-il ?
M. : On ne sait pas si ce sont les chiffres exacts, mais on a appris que Hyatt verse à peu près 200000 euros par mois à la Française de Services, pour 65 employés. Nous on est payées que 1200 euros… Le reste ça va où ? Si on était embauchées directement par l’hôtel, on pourrait être augmentées. Une femme de chambre devrait gagner 2000 voire 2200 euros !
Mais ils ont été catégoriques, ils ne voulaient pas... Finalement on va seulement changer d’employeur. On a été souples quand même, parce que si on avait mis la pression à fond ils auraient peut-être cédé. Mais on a compris que dans leur tête, s’ils nous embauchaient, ils allaient devoir embaucher tout le personnel de sous-traitance. En plus on va maintenant toucher le 13e mois, ce qui les obligerait à le donner aussi au personnel de l’hôtel, chose qu’ils ne veulent pas faire. Ils préfèrent négocier avec un sous-traitant comme ça même si le personnel se soulève ils diront que c’est le sous-traitant le responsable et pas Hyatt.
Mais alors, qu’est-ce que vous avez obtenu ?
M. : Comme je te le disais, le 13e mois a été accordé. Aussi, les heures supplémentaires seront payées, on aura une augmentation des salaires, pas mal de primes, et la « clause de mobilité » va être retirée de notre contrat. Actuellement on peut t’envoyer n’importe où ; si tu te plains, on t’envoie ailleurs. Il y en a une par exemple qui travaillait dans un autre hôtel. Tous les mois elle réclamait le paiement des heures supplémentaires. Ils ont fini par la muter ici, et jusqu’à aujourd’hui ils ne lui ont pas payé les heures.
Et avec les clients, comment ça se passe ?
C. : Les clients c’est des milliardaires, des stars. Malgré ça, souvent ils laissent les chambres dans un état incroyable ! Mais on n’est pas trop en contact avec eux. Tu ouvres juste la porte et tu demandes si tu peux faire la chambre, s’il dit oui tu la fais, s’il dit non tu vas en faire une autre. C’est juste « bonjour Monsieur », « bonjour Madame », c’est tout. Et s’ils restent tard dans la chambre, ça bouscule tout ton emploi du temps, et après c’est la course ! C’est comme ça qu’on fait des heures supplémentaires !
M. : Il y a autre chose que je voulais dire. A chaque fois que les clients se plaignent, c’est la femme de chambre qui est en tort. Ils sont riches mais il y en a qui, pour ne pas payer la chambre, disent qu’on leur a pris un portable, une montre, de l’argent... Et puis on travaille sous pression, il faut faire vite. Donc ça peut arriver qu’ils laissent des choses sur le lit et qu’en changeant les draps, les femmes de chambre embarquent tout.
Quand Nafissatou Diallo a été abusée sexuellement par DSK au Sofitel de New York, ça vous a impactées ?
M. : Pour tout te dire, peu avant ça, on a eu le même cas au Hyatt. Les journaux n’en ont pas beaucoup parlé parce que l’hôtel ne voulait pas que ça se sache, ils ont étouffé l’affaire. Une femme de chambre qui travaillait la nuit a subi des attouchements. Finalement, l’hôtel l’a mutée, mais elle était tellement traumatisée, dépressive, qu’elle a arrêté. La société l’a traitée de mytho, de « séduisante », on lui a dit que c’était elle qui l’avait attiré...
Vous croyez que votre lutte peut avoir une influence sur d’autres travailleuses et travailleurs qui sont dans votre cas ?
C. : Nous-mêmes ce qui nous a encouragées c’est que des femmes de chambre du Campanile de Suresnes ont fait une grève de 23 jours ; les femmes de chambre du Novotel de Châtelet ont fait une grève de 35 jours... On s’est dit « Si elles ont été courageuses, pourquoi pas nous ? » C’est ça qui nous a encouragées. Et si désormais ça se passe mal avec la nouvelle entreprise on refait grève, on est tous prêts !
Vous voulez ajouter quelque chose ?
C. : Oui. Dire qu’aujourd’hui on va travailler avec beaucoup de fierté, on est fières de nous, de ce qu’on a fait. Parce que pour faire grève il ne suffit pas de se lever un matin et de dire « allez, aujourd’hui je fais grève ». Non, il faut être courageux.
M. : Surtout dans une grande boite comme Hyatt. Ce n’est pas n’importe qui qui peut faire grève. Il faut s’unir pour réussir. Moi j’avais mes voisins qui me disaient « fais attention, on va te licencier », et ça tous les jours.
Mais moi j’aurais voulu que la grève continue car je tenais à être embauchée chez Hyatt . Parce que les sous-traitants sont tous les mêmes. Le nouveau a peut-être modifié certaines choses mais demain, est-ce qu’il va respecter tout ce qu’on a signé ? Il va peut-être nous sortir autre chose...
C. : Et nous lui sortirons une nouvelle grève, ça c’est clair...
26/09/13
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[1] Afin de préserver l’anonymat, les prénoms ont été modifiés.
« Aujourd’hui on va travailler avec beaucoup de fierté. Parce que pour faire grève, il faut être courageux »
Source: http://www.ccr4.org/Aujourd-hui-on-va-travailler-avec-beaucoup-de-fierte-Parce-que-pour-faire-greve-il-faut-etre-courageux
Le 20 septembre, dans le très luxueux hôtel Hyatt Paris-Vendôme, 65 employées d’un sous-traitant entamaient une grève illimitée. Leurs principales revendications étaient le paiement du 13e mois, la fin de la sous-traitance et l’embauche directe par l’hôtel, la fin des contrats à temps partiel, la fin des heures supplémentaires non payées. Nous avons rencontré Marina et Carmen [1], deux femmes de chambre grévistes du Hyatt qui nous ont parlé de leur lutte et de leurs conditions de travail, entre autres.
Pouvez-vous nous raconter comment a commencé votre lutte ?
M. : La grève a commencé le 12 septembre... d’abord sur une journée. C’était juste pour faire un avertissement à l’hôtel, pour qu’il étudie nos revendications. En fait on lui proposait de négocier, avant de nous engager vraiment dans la grève. Mais personne n’a réagi, ni l’hôtel, ni la Française de Services [le sous-traitant]. Du coup, une semaine après, le 20 septembre, nous sommes parties pour une grève illimitée.
La première revendication c’était le 13e mois, puis le paiement des heures supplémentaires et l’amélioration des conditions de travail. Parce qu’au sein de l’hôtel nous ne sommes pas considérées. Que ce soient nos chefs, nos supérieurs, les employés de l’hôtel, nous ne sommes pas considérées.
Après la grève d’avertissement, nos supérieurs venaient tous les deux ou trois jours pour nous intimider en nous disant que si on faisait grève, Hyatt allait nous mettre dehors, qu’on n’aurait plus de boulot, qu’on irait aux ASSEDIC. C’était toujours les mêmes menaces : « si vous faites grève vous allez salir l’image de l’hôtel ». Mais ce n’était pas ce qu’on attendait. On voulait quelque chose de concret, qu’on nous propose quelque chose. Ils nous disaient à chaque fois « il n’y a pas d’argent », je veux dire pour payer le 13e mois... Ils n’avaient pas d’argent mais tous les jours ils venaient avec des Louis Vuitton, des costumes Cacharel ou je ne sais quoi... On a dit au DRH de la Française de Services : « la société fait des bénéfices tous les ans, comment ça vous ne pouvez pas payer ? » Dites-nous « on va payer petit-à-petit ». On voulait quelque chose de concret qui puisse nous calmer. Mais non. Ils venaient nous insulter, nous intimider.
C. : A chaque fois c’était nous qui leur donnions des idées de comment ils pouvaient faire pour nous payer et tout. La première fois le DRH de la Française a dit qu’il n’avait pas d’argent ; après il nous a dit qu’il allait nous payer en plusieurs fois. On lui a dit : ce n’est pas un crédit qu’on a pris chez vous !
Et pour ce qui est de « la fin de la sous-traitance » que vous revendiquiez, qu’en est-il ?
M. : On ne sait pas si ce sont les chiffres exacts, mais on a appris que Hyatt verse à peu près 200000 euros par mois à la Française de Services, pour 65 employés. Nous on est payées que 1200 euros… Le reste ça va où ? Si on était embauchées directement par l’hôtel, on pourrait être augmentées. Une femme de chambre devrait gagner 2000 voire 2200 euros !
Mais ils ont été catégoriques, ils ne voulaient pas... Finalement on va seulement changer d’employeur. On a été souples quand même, parce que si on avait mis la pression à fond ils auraient peut-être cédé. Mais on a compris que dans leur tête, s’ils nous embauchaient, ils allaient devoir embaucher tout le personnel de sous-traitance. En plus on va maintenant toucher le 13e mois, ce qui les obligerait à le donner aussi au personnel de l’hôtel, chose qu’ils ne veulent pas faire. Ils préfèrent négocier avec un sous-traitant comme ça même si le personnel se soulève ils diront que c’est le sous-traitant le responsable et pas Hyatt.
Mais alors, qu’est-ce que vous avez obtenu ?
M. : Comme je te le disais, le 13e mois a été accordé. Aussi, les heures supplémentaires seront payées, on aura une augmentation des salaires, pas mal de primes, et la « clause de mobilité » va être retirée de notre contrat. Actuellement on peut t’envoyer n’importe où ; si tu te plains, on t’envoie ailleurs. Il y en a une par exemple qui travaillait dans un autre hôtel. Tous les mois elle réclamait le paiement des heures supplémentaires. Ils ont fini par la muter ici, et jusqu’à aujourd’hui ils ne lui ont pas payé les heures.
Et avec les clients, comment ça se passe ?
C. : Les clients c’est des milliardaires, des stars. Malgré ça, souvent ils laissent les chambres dans un état incroyable ! Mais on n’est pas trop en contact avec eux. Tu ouvres juste la porte et tu demandes si tu peux faire la chambre, s’il dit oui tu la fais, s’il dit non tu vas en faire une autre. C’est juste « bonjour Monsieur », « bonjour Madame », c’est tout. Et s’ils restent tard dans la chambre, ça bouscule tout ton emploi du temps, et après c’est la course ! C’est comme ça qu’on fait des heures supplémentaires !
M. : Il y a autre chose que je voulais dire. A chaque fois que les clients se plaignent, c’est la femme de chambre qui est en tort. Ils sont riches mais il y en a qui, pour ne pas payer la chambre, disent qu’on leur a pris un portable, une montre, de l’argent... Et puis on travaille sous pression, il faut faire vite. Donc ça peut arriver qu’ils laissent des choses sur le lit et qu’en changeant les draps, les femmes de chambre embarquent tout.
Quand Nafissatou Diallo a été abusée sexuellement par DSK au Sofitel de New York, ça vous a impactées ?
M. : Pour tout te dire, peu avant ça, on a eu le même cas au Hyatt. Les journaux n’en ont pas beaucoup parlé parce que l’hôtel ne voulait pas que ça se sache, ils ont étouffé l’affaire. Une femme de chambre qui travaillait la nuit a subi des attouchements. Finalement, l’hôtel l’a mutée, mais elle était tellement traumatisée, dépressive, qu’elle a arrêté. La société l’a traitée de mytho, de « séduisante », on lui a dit que c’était elle qui l’avait attiré...
Vous croyez que votre lutte peut avoir une influence sur d’autres travailleuses et travailleurs qui sont dans votre cas ?
C. : Nous-mêmes ce qui nous a encouragées c’est que des femmes de chambre du Campanile de Suresnes ont fait une grève de 23 jours ; les femmes de chambre du Novotel de Châtelet ont fait une grève de 35 jours... On s’est dit « Si elles ont été courageuses, pourquoi pas nous ? » C’est ça qui nous a encouragées. Et si désormais ça se passe mal avec la nouvelle entreprise on refait grève, on est tous prêts !
Vous voulez ajouter quelque chose ?
C. : Oui. Dire qu’aujourd’hui on va travailler avec beaucoup de fierté, on est fières de nous, de ce qu’on a fait. Parce que pour faire grève il ne suffit pas de se lever un matin et de dire « allez, aujourd’hui je fais grève ». Non, il faut être courageux.
M. : Surtout dans une grande boite comme Hyatt. Ce n’est pas n’importe qui qui peut faire grève. Il faut s’unir pour réussir. Moi j’avais mes voisins qui me disaient « fais attention, on va te licencier », et ça tous les jours.
Mais moi j’aurais voulu que la grève continue car je tenais à être embauchée chez Hyatt . Parce que les sous-traitants sont tous les mêmes. Le nouveau a peut-être modifié certaines choses mais demain, est-ce qu’il va respecter tout ce qu’on a signé ? Il va peut-être nous sortir autre chose...
C. : Et nous lui sortirons une nouvelle grève, ça c’est clair...
26/09/13
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[1] Afin de préserver l’anonymat, les prénoms ont été modifiés.
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Hotellerie/restauration
Monaco
La grève au Colombus à Monaco contre les licenciements et les contrats précaires
Le mot d'ordre est la lutte contre la précarité de l'emploi dans le secteur de l'hôtellerie. Pour mémoire, des employés du Columbus ont protesté pendant plus d'une semaine (à partir du lundi 28 octobre dernier) contre ce qu'ils estiment être un plan de restructuration déguisé au sein de leur établissement. Ils ont été reçus à l'inspection du travail. Depuis, statu quo.
Le mouvement a gagné de l'ampleur. Un conseil syndical s'est tenu hier, mardi 5, au siège de l'USM. C'est là qu'à été acté une manifestation le vendredi 8 à midi.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
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