Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
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Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Coordination pour une Tendance révolutionnaire du NPA
À BAS LA RÉFORME DES RETRAITES ET LA POLITIQUE XÉNOPHOBE DU GOUVERNEMENT
POUR VAINCRE LES VOYOUS SARKOZY-FILLON-WOERTH ET TOUS LEURS « PARRAINS » À LA BETTENCOURT
IMPOSONS L’UNITÉ DES TRAVAILLEURS ET LA GRÈVE GÉNÉRALE !
Le feuilleton estival à rebondissements de l’affaire Woerth/Bettencourt a le mérite de montrer aux yeux de tous la collusion entre le gouvernement et les capitalistes milliardaires. Ces gens-là sont unis par des liens structurels jusqu’à une délinquance qui en fait les principaux voyous de France, alors que la classe ouvrière subit une exploitation toujours plus grande et féroce avec des salaires de misère, pour que des Bettencourt et autres parasites sociaux empochent le pactole de la plus-value que le patronat fait cracher aux prolétaires.
La crise de légitimité de Sarkozy et de ses ministres a franchi un nouveau palier. De plus en plus impopulaire, c’est tout le gouvernement qui est déstabilisé à travers Woerth, au moment même où il veut faire passer l’une des plus importantes contre-réformes du quinquennat. Or cette crise est survenue quelques semaines après la grande journée de grève et de manifestations du 24 juin, qui a rassemblé près de 2 millions de travailleurs, prouvant que la classe ouvrière ne veut pas payer la crise mondiale du capitalisme, qu’elle est déterminée à défendre ses acquis. C’est ce que confirment les échos de la base concernant la préparation des grèves et manifestations du 7 septembre, qui promettent d’être massives. Pour la première fois depuis le printemps 2009, les conditions sont donc en train de se réunir pour une grande mobilisation des travailleurs contre un gouvernement plus haï et affaibli que jamais !
Sarkozy et ses ministres mesurent parfaitement la gravité de la situation. Ils savent qu’ils ne pourraient pas résister à la montée d’une grève générale. Ils se rendent compte que leur gigantesque propagande du printemps pour tenter de justifier la contre-réforme des retraites, malgré le soutien des principaux médias, n’a pas été assez efficace, qu’une majorité de travailleurs estiment n’avoir pas à sacrifier plusieurs années supplémentaires de leur vie au travail exploité ou au chômage. C’est pour cette raison que, après le passage de la loi de stigmatisation raciste à l’égard des Musulmans, Sarkozy a choisi de détourner l’attention par une nouvelle surenchère sécuritaire et une escalade xénophobe contre les « les gens du voyage » et les Rroms. Il a ordonné la destruction de plusieurs dizaines de campements et/ou « bidonvilles » en les accusant de ne pas vouloir « s’intégrer » alors que leurs droits les plus élémentaires sont bafoués dans la plupart des communes et qu’ils subissent déjà une forte oppression dans tous les domaines. Il a même annoncé le projet, sans précédent depuis Vichy, de supprimer la nationalité française pour les auteurs de délits qui l’ont acquise par naturalisation.
Cette campagne raciste du gouvernement vise principalement les Rroms originaires des pays de l’Est européen, notamment de Bulgarie et de Roumanie. Bien qu’ils soient aussi victimes de cette campagne et de préjugés odieux, « les gens du voyage » sont une communauté installée en France depuis plusieurs générations et qui possèdent la nationalité française, donc ils ne peuvent pas être expulsés. Éric Besson lui-même a reconnu qu’entre le 28 juillet et le 17 août on a expulsé 979 citoyens roumains et bulgares, c’est-à-dire une moyenne de 47 personnes par jour et plus de 17 000 par an ! Ces chiffres annuels dépasseraient de loin ceux, déjà scandaleux, de 2008 et 2009 (8 000 et 9 800 Rroms expulsés). À ce rythme on expulserait toute la population Rrom (estimée à 15 000 personnes)… en moins d’un an !
De nombreuses voix démocratiques se sont élevées pour dénoncer cette fuite en avant. Il va de soi que les révolutionnaires sont au premier rang pour défendre les libertés démocratiques, pour appeler les travailleurs à manifester contre leur mise en cause par Sarkozy, en avançant dans l’unité de toutes les couches du prolétariat pour défendre les plus exploités et les opprimés. Pour autant, cela ne saurait justifier une quelconque « union sacrée » avec les organisations bourgeoises de « gauche », ni le moindre soutien à l’idéologie bourgeoise des réformistes.
C’est pourquoi nous condamnons la direction de notre parti qui, sous prétexte d’« unité », s’est jointe au communiqué commun du 4 août 2010 intitulé Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité, signé par plus de cinquante organisations. Pour nous, une telle déclaration est inacceptable. En la signant, la direction du NPA confirme que sa stratégie n'est pas révolutionnaire, mais s’aligne sur celle de la gauche réformiste. À l’inverse, notre parti se doit de défendre une idéologie révolutionnaire en rupture avec l'idéologie de la bourgeoisie (fût-elle « de gauche ») : l’idéologie républicaine et citoyenne n’est pas la nôtre ! Au lieu d’y plonger notre drapeau, il fallait appeler à manifester contre la politique xénophobe et sécuritaire de Sarkozy avec nos propres mots d’ordre. Face au tollé soulevé parmi les militants, la direction essaie de se justifier en invoquant sa volonté d’une « mobilisation unitaire la plus large » (Infos CE du 31/08), mais depuis quand l’opportunité de frapper ensemble impliquerait-elle de marcher ensemble ? D’autant que les mairies PS n’hésient pas elles aussi à expulser « les gens du voyage » et les Rroms, comme celle d’Aubry à Lille.
Non à l’alliance du NPA avec les bourgeois « républicains » !
• Le texte du communiqué revendique le « nécessaire respect de l’ordre public »). Pour les travailleurs révolutionnaires, au contraire, « l’ordre public » est sous le capitalisme synonyme de l’ordre bourgeois, appuyé sur la défense de la propriété privée et sur l’exploitation des travailleurs. Nous ne respectons pas cet ordre-là, nous voulons le détruire ! Quand des travailleurs en lutte s’en prennent aux patrons (séquestrations…), à la propriété privée capitaliste (comme le contrôle ouvrier chez Philips Dreux…) ou aux bâtiments de l’État bourgeois (comme les Conti à la sous-préfecture de Compiègne), nous les soutenons ! Quand les pauvres volent dans les supermarchés, nous les soutenons ! Quant à la délinquance quotidienne, elle est due à la misère sociale et aux injustices que le système capitaliste (y compris quand il est « républicain » et « démocratique ») engendre inévitablement. Prétendre éradiquer un effet du capitalisme sans s’attaquer à sa cause relève de la pure hypocrisie.
• Il érige ensuite la « cohésion de la société » comme un objectif à défendre : c'est en effet un objectif pour la bourgeoisie et ses laquais qui ont besoin de stabilité et de consensus pour faire perdurer leur système. Notre objectif est à l'opposé. Nous savons que les classes ont des intérêts inconciliables et nous voulons clairement mettre fin à la prétendue « paix civile »… faite en réalité des attaques permanentes de la bourgeoise l Nous sommes du côté de tous les prolétaires et des jeunes qui refusent de se soumettre, qui se révoltent contre l’« ordre » bourgeois.
• Loin de s’arrêter là, on nous parle ensuite de la « sûreté républicaine » et on fait l’éloge de la « Constitution », de ses valeurs démocratiques et sociales. Comment est-il possible de vouloir la sûreté de la République alors qu’elle défend fondamentalement les intérêts de la classe dominante ? La république démocratique n'est qu'une des formes de la dictature du capital qui opprime les travailleurs. Dans le cadre de ce système, les élections ne sont que des bouffonneries où les travailleurs choisissent un jour les dirigeants qui les opprimeront les années suivantes. Une fois le bulletin déposé dans l’urne, ils n’ont plus que le droit de se taire, et s’ils osent malgré tout protester, la matraque et le gaz lacrymogène sont là pour leur rappeler « le nécessaire respect de l’ordre public ».
• Quant aux libertés démocratiques, elles restent toujours très limitées dans le cadre de ce système et sont de plus en plus remises en cause par Sarkozy, dans la lignée des gouvernements précédents. Comment parler d’une véritable liberté de presse alors que tous les grands médias sont aux mains de la bourgeoisie, qu’ils abrutissent les masses pour les maintenir dans la passivité (et ne se gênent pas pour calomnier les contestataires) ? Comment parler d’une véritable liberté d’expression quand sont punis par la loi « l’injure au chef de l'État » ou l’« outrage au drapeau » tricolore, mais que le Président peut, lui, traiter les travailleurs et les jeunes de « racailles » et de « pauvres cons » ? Comment parler d’une véritable liberté d’association quand la bourgeoisie peut se réunir dans ses luxueux hôtels particuliers, sous protection de la police, alors que les travailleurs, qui peinent déjà pour beaucoup à payer leur loyer, galèrent pour trouver une salle de réunion ? — Ce système n’offre de liberté qu’aux riches. Les droits sociaux et politiques qu’il fait mine d’avoir généreusement octroyés au prolétariat lui ont été arrachés par la lutte de classe. Et les exemples du bonapartisme et du fascisme montrent clairement qu’en cas de tensions sociales trop fortes, la bourgeoisie dévoile son vrai visage, celui de la dictature totalitaire pour préserver ses profits.
• Plus loin sont revendiqués « les principes les plus fondamentaux de la République ». Lesquels ? L’impérialisme colonisateur, le nationalisme le plus chauvin, les grandes boucheries de 14-18 et 39-45 ? L’esclavage salarial, la déshumanisation et l’aliénation des prolétaires, le triomphe de la propriété privée sur ceux qui ne possèdent que leur force de travail ?
• Le communiqué se termine par un vibrant appel à célébrer le 140e anniversaire de la République. Cette république dont l’un des premiers actes fut l’écrasement de la Commune et qui colonisa ensuite plusieurs dizaines de peuples, n’est pas la nôtre. La devise « Liberté, Égalité Fraternité » fut la grande farce des XIXe et XXe siècles. Cette mascarade n’a que trop duré ! Sachons être les dignes successeurs des communards, armés cette fois-ci d’un programme et d’un parti révolutionnaires permettant d’aider les travailleurs à détruire jusqu’au bout l’État bourgeois, fût-il « républicain », et à accomplir la révolution auto-organisée et centralisée pour construire une société qui rende enfin les hommes libres et égaux : le communisme ![1]
Nos revendications immédiates contre Sarkozy, celles sur lesquelles nous appelons les travailleurs à manifester dans l’unité, découlent de nos principes réellement démocratiques, car ouvriers, révolutionnaires et internationalistes :
• Français, étrangers : égalité des droits pour tous !
• Arrêt de toutes les attaques et des stigmatisations contre les Rroms, les Noirs, les Maghrébins, les Musulmans, les jeunes des quartiers populaires !
• Régularisation de tous les sans-papiers !
• Respect des obligations des communes et amélioration des conditions d’accueil pour tous les Gens du voyage !
• Non au projet de retrait de la nationalité ! Toutes les personnes qui vivent ici doivent pouvoir être naturalisées si elles le souhaitent ! Droit de vote pour tous les étrangers à toutes les élections ! Liberté de circulation et d’installation !
La campagne sécuritaire et xénophobe de Sarkozy vise à diviser la classe ouvrière pour entraver la maturation du combat principal de la rentrée, celui des retraites. Il est donc urgent d’imposer le front unique des organisations ouvrières. Mais l’unité victorieuse suppose des bases claires. Il ne sera pas possible de vaincre Sarkozy si les travailleurs ne parviennent pas à briser le cadre programmatique et stratégique fixé par les directions syndicales.
Après avoir négocié depuis plus de six mois avec le gouvernement en cautionnant la prétendue nécessité d’une réforme des retraites (« diagnostic partagé »), les principales directions syndicales et les partis réformistes refusent toujours d’exiger le retrait pur et simple du projet de loi, limitent leur opposition au report de l’âge légal de départ et continuent de demander une « autre réforme » et de faire des « propositions » à Sarkozy (communiqué commun du 23 août pour le 7 septembre). FO, qui n’a pas signé le communiqué commun et exige le retrait du projet actuel, n’en demande pas moins elle aussi une « autre réforme ».
La direction du NPA appelle évidemment au retrait du projet, mais elle ne se bat pas pour une plate-forme revendicative offensive, pourtant nécessaire pour entraîner un maximum de travailleurs dans la rue et de leur donner envie de se battre jusqu’au bout. C’est ainsi qu’elle a renoncé à défendre le retour aux 37,5 annuités ou la revendication d’un abaissement de l’âge légal. Mais en outre, elle se contente de critiques molles aux directions syndicales et aux partis réformistes, sans dénoncer leur politique comme l’obstacle central à la lutte, sans exiger qu’elles rompent avec le gouvernement et se battent pour le retrait. O. Besancenot, en tant que porte-parole du NPA, affirme même que « le PS a pris position pour la retraite à 60 ans [contre D. Strauss-Kahn] »[2], alors qu’en réalité M. Aubry dit clairement : « Nous ne demandons pas le retour à 60 ans pour tout le monde : nous ne l’avons jamais demandé. Nous savons qu’il va falloir travailler plus longtemps mais nous voulons que ceux qui ont commencé à travailler tôt puissent partir à 60 ans. »[3]
Nous devons au contraire dénoncer de toutes nos forces la politique des directions syndicales, du PS bourgeois et des partis réformistes et nous battre en disant :
• Il n’y a rien à négocier dans la réforme : retrait du projet de loi !
Rupture des directions syndicales avec le gouvernement !
• Retour aux 37,5 annuités pour une retraite à taux plein, intégrant les années d’études, de chômage, de précarité ! Contre le chômage et la pauvreté des vieux travailleurs, pour l’emploi des jeunes, droit à la retraite à 55 ans et dès 50 ans pour les travaux pénibles !
• Arrêt et remboursement des exonérations de cotisations patronales !
• 300 euros d’augmentation pour tous (salariés, retraités, chômeurs), le SMIC et la retraite minimale à 1500 euros nets !
Indexation des revenus salariaux sur les prix évalués par les syndicats ouvriers !
• Non aux licenciements et suppressions de postes ! Défense de l’emploi, non à la « négociation » des plans de licenciements ! Répartition du temps de travail entre toutes et tous ! Nationalisation sous contrôle ouvrier des entreprises capitalistes qui licencient !
En même temps, nous devons combattre l’impasse stratégique proposée par les directions syndicales et les partis réformistes. Après avoir appelé les travailleurs à trois journées d’action au printemps (23 mars, 27 mai, 24 juin), qui ont été chaque fois plus importantes, ils voudraient continuer à nous balader avec de nouvelles journées, le 7 septembre et sans doute une autre fois en septembre. Pourtant, l’expérience des dernières années (notamment des grands mouvements de 2003 et de 2009) montre que les journées d’action sans lendemain déboussolent et démoralisent les travailleurs, sans inquiéter le gouvernement. Seule une mobilisation allant jusqu’à la grève générale permettra de gagner.
Or la direction du NPA ne propose pas de stratégie fondamentalement alternative à celle des directions syndicales. Elle appelle simplement à une « mobilisation dans la durée ». Quand un journaliste demande à son porte-parole O. Besancenot « que faire ? » après le 07/09, celui-ci répond de manière vague en disant qu’« il faudra des suites », « il faudra que la gauche prenne ses responsabilités », que la solution c’est « la rue »[4]. Bref, il s’inscrit dans le cadre des manifestations appelées par la gauche, au lieu de mettre en avant la nécessité de la grève générale, qui suppose l’auto-organisation et la centralisation des travailleurs, et la rupture des directions syndicales avec le gouvernement. Dans une autre interview, il dit au sujet des manifestations « qu’il en faudra beaucoup et suffisamment rapprochées pour faire reculer le gouvernement » et que « chaque combat se fraye son propre chemin sur la base de sa propre expérience, il n’y a pas de recette miracle. Le principal, c’est de résister. »[5] Autrement dit, la direction du NPA n’a rien à proposer aux travailleurs et les abandonne à leur « propre expérience »… des journées d’action sans perspective ! Il a fallu l’université d’été du NPA, devant un public de militants, pour qu’O. Besancenot en vienne à évoquer la grève générale, mais sans en faire une question centrale, sans dire comment faire pour y parvenir, sans dénoncer la politique des directions syndicales et des partis de « gauche »… Il faut dire que ceux-ci étaient représentés à la tribune de ce meeting commun, scellant une sorte de « front populaire » et non un front unique ouvrier, puisque réalisé avec des partis bourgeois (PS, Verts), sans base revendicative claire (pas d’accord pour le retrait) et évidemment sans stratégie de combat contre Sarkozy. Dans ces conditions, l’appel de la direction du NPA à reconduire la grève dès le 8 ne peut être qu’un coup d’épée dans l’eau et sa revendication d’« une nouvelle journée de grève et de manifestation rapprochée du 7 (autour du 14) » (Infos CE du 31/08) ne permet en aucun cas de rompre avec la stratégie même des « journées d’action » plus ou moins nombreuses, qui finit toujours par décourager les travailleurs (on l’a vu encore en Grèce ce printemps).
À l’encontre de cette politique, que nous avons un devoir de critiquer vivement[6], nous devons nous battre et convaincre les militants du NPA et tous les militants lutte de classe de se battre pour :
• Appeler à l’auto-organisation des travailleurs, avec des AG le 7 septembre et dès lendemain pour discuter des suites et notamment mettre en débat la grève reconductible.
• Appeler les AG à élire des délégués mandatés et révocables pour une coordination des secteurs en lutte et réunir ainsi les conditions d’une grève reconductible commune.
• Exiger des directions syndicales qu’elles exigent le retrait et lancent un ultimatum au gouvernement en appelant à la grève générale illimitée et en la préparant immédiatement.
• Convaincre les AG dans les lieux de travail et les réunions de nos syndicats à tous les niveaux de se prononcer en ce sens en critiquant et en interpellant les directions.
Le NPA doit tout mettre en œuvre pour que les travailleurs reprennent cette orientation dans les entreprises et les établissements pour donner une suite au 07/09, pour donner des perspectives d’organisation sur les lieux de travail. Il doit savoir rapidement ce qui se passe dans tous les secteurs, dans le public comme dans le privé, et donner les informations en temps réel à tous les militants du NPA. Notre parti doit nous permettre de savoir où nous pouvons appeler à la reconduction et populariser dans toute la classe les initiatives qui permettront d’aller de l’avant. Pour cela, la direction du NPA doit mettre en place une cellule de grève au niveau national pour le 07/09 et organiser la suite sans attendre.
La Coordination pour une Tendance révolutionnaire du NPA s’est constituée le 3 juillet 2010.
Pour nous contacter, participer à notre plate-forme pour le congrès du NPA, nous rencontrer : construction-tr-npa@yahoo.fr
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[1] C’est cette perspective clairement communiste révolutionnaire qui manque au communiqué du « Comité d’animation provisoire » de l’ex-position B, avec le contenu duquel nous sommes par ailleurs souvent en accord. Preuve supplémentaire que nos divergences, réelles, ne justifiaient en aucun cas l’exclusion de nos représentants dudit Comité d’animation, survenue le 6 juin. C’est pourquoi nous continuons à penser qu’il faut que les discussions se poursuivent au sein de toute la gauche du parti afin de permettre le rassemblement le plus large sur un maximum de positions communes pour mettre en échec la politique droitière et capitularde de la direction et faire en sorte que le NPA ait la meilleure politique possible. En même temps, comme il y a des désaccords de fond, nous continuons évidemment de défendre nos propres propositions programmatiques et stratégiques et nous les soumettrons au congrès, car cela nous semble nécessaire pour clarifier les orientations en vue d’un NPA prolétarien et révolutionnaire.
[2] Interview à Europe 1, lundi 23 août, http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/21039
[3] http://bellaciao.org/fr/spip.php?article104208
[4] http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/21048
[5] Chat sur le site du Nouvel observateur, http://www.npa2009.org/content/chat-avec-olivier-besancenot-sur-nouvelobscom
[6] Si nous sommes en partie d’accord avec ce que dit la contribution du Comité d’animation de l’ex-position B (25/07), nous regrettons le manque d’une critique claire de la direction du NPA sur cette question décisive, l’absence d’une orientation révolutionnaire de transition (gouvernement des travailleurs, revendications transitoires mettant en cause le capitalisme…) et l’insuffisance de l’orientation concernant les directions syndicales, qui sont critiquées, mais non dénoncées de façon assez centrales et non interpellées pour qu’elles rompent avec le gouvernement et appellent à la grève générale… comme si ce n’étaient pas elles qui dirigent encore les travailleurs mobilisés, comme si l’on pouvait les déborder en les contournant ! — Là encore, une discussion approfondie était nécessaire et il est regrettable que les dirigeants de l’ex-position B l’aient empêchée.
À BAS LA RÉFORME DES RETRAITES ET LA POLITIQUE XÉNOPHOBE DU GOUVERNEMENT
POUR VAINCRE LES VOYOUS SARKOZY-FILLON-WOERTH ET TOUS LEURS « PARRAINS » À LA BETTENCOURT
IMPOSONS L’UNITÉ DES TRAVAILLEURS ET LA GRÈVE GÉNÉRALE !
Le feuilleton estival à rebondissements de l’affaire Woerth/Bettencourt a le mérite de montrer aux yeux de tous la collusion entre le gouvernement et les capitalistes milliardaires. Ces gens-là sont unis par des liens structurels jusqu’à une délinquance qui en fait les principaux voyous de France, alors que la classe ouvrière subit une exploitation toujours plus grande et féroce avec des salaires de misère, pour que des Bettencourt et autres parasites sociaux empochent le pactole de la plus-value que le patronat fait cracher aux prolétaires.
La crise de légitimité de Sarkozy et de ses ministres a franchi un nouveau palier. De plus en plus impopulaire, c’est tout le gouvernement qui est déstabilisé à travers Woerth, au moment même où il veut faire passer l’une des plus importantes contre-réformes du quinquennat. Or cette crise est survenue quelques semaines après la grande journée de grève et de manifestations du 24 juin, qui a rassemblé près de 2 millions de travailleurs, prouvant que la classe ouvrière ne veut pas payer la crise mondiale du capitalisme, qu’elle est déterminée à défendre ses acquis. C’est ce que confirment les échos de la base concernant la préparation des grèves et manifestations du 7 septembre, qui promettent d’être massives. Pour la première fois depuis le printemps 2009, les conditions sont donc en train de se réunir pour une grande mobilisation des travailleurs contre un gouvernement plus haï et affaibli que jamais !
Sarkozy et ses ministres mesurent parfaitement la gravité de la situation. Ils savent qu’ils ne pourraient pas résister à la montée d’une grève générale. Ils se rendent compte que leur gigantesque propagande du printemps pour tenter de justifier la contre-réforme des retraites, malgré le soutien des principaux médias, n’a pas été assez efficace, qu’une majorité de travailleurs estiment n’avoir pas à sacrifier plusieurs années supplémentaires de leur vie au travail exploité ou au chômage. C’est pour cette raison que, après le passage de la loi de stigmatisation raciste à l’égard des Musulmans, Sarkozy a choisi de détourner l’attention par une nouvelle surenchère sécuritaire et une escalade xénophobe contre les « les gens du voyage » et les Rroms. Il a ordonné la destruction de plusieurs dizaines de campements et/ou « bidonvilles » en les accusant de ne pas vouloir « s’intégrer » alors que leurs droits les plus élémentaires sont bafoués dans la plupart des communes et qu’ils subissent déjà une forte oppression dans tous les domaines. Il a même annoncé le projet, sans précédent depuis Vichy, de supprimer la nationalité française pour les auteurs de délits qui l’ont acquise par naturalisation.
Cette campagne raciste du gouvernement vise principalement les Rroms originaires des pays de l’Est européen, notamment de Bulgarie et de Roumanie. Bien qu’ils soient aussi victimes de cette campagne et de préjugés odieux, « les gens du voyage » sont une communauté installée en France depuis plusieurs générations et qui possèdent la nationalité française, donc ils ne peuvent pas être expulsés. Éric Besson lui-même a reconnu qu’entre le 28 juillet et le 17 août on a expulsé 979 citoyens roumains et bulgares, c’est-à-dire une moyenne de 47 personnes par jour et plus de 17 000 par an ! Ces chiffres annuels dépasseraient de loin ceux, déjà scandaleux, de 2008 et 2009 (8 000 et 9 800 Rroms expulsés). À ce rythme on expulserait toute la population Rrom (estimée à 15 000 personnes)… en moins d’un an !
De nombreuses voix démocratiques se sont élevées pour dénoncer cette fuite en avant. Il va de soi que les révolutionnaires sont au premier rang pour défendre les libertés démocratiques, pour appeler les travailleurs à manifester contre leur mise en cause par Sarkozy, en avançant dans l’unité de toutes les couches du prolétariat pour défendre les plus exploités et les opprimés. Pour autant, cela ne saurait justifier une quelconque « union sacrée » avec les organisations bourgeoises de « gauche », ni le moindre soutien à l’idéologie bourgeoise des réformistes.
C’est pourquoi nous condamnons la direction de notre parti qui, sous prétexte d’« unité », s’est jointe au communiqué commun du 4 août 2010 intitulé Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité, signé par plus de cinquante organisations. Pour nous, une telle déclaration est inacceptable. En la signant, la direction du NPA confirme que sa stratégie n'est pas révolutionnaire, mais s’aligne sur celle de la gauche réformiste. À l’inverse, notre parti se doit de défendre une idéologie révolutionnaire en rupture avec l'idéologie de la bourgeoisie (fût-elle « de gauche ») : l’idéologie républicaine et citoyenne n’est pas la nôtre ! Au lieu d’y plonger notre drapeau, il fallait appeler à manifester contre la politique xénophobe et sécuritaire de Sarkozy avec nos propres mots d’ordre. Face au tollé soulevé parmi les militants, la direction essaie de se justifier en invoquant sa volonté d’une « mobilisation unitaire la plus large » (Infos CE du 31/08), mais depuis quand l’opportunité de frapper ensemble impliquerait-elle de marcher ensemble ? D’autant que les mairies PS n’hésient pas elles aussi à expulser « les gens du voyage » et les Rroms, comme celle d’Aubry à Lille.
Non à l’alliance du NPA avec les bourgeois « républicains » !
• Le texte du communiqué revendique le « nécessaire respect de l’ordre public »). Pour les travailleurs révolutionnaires, au contraire, « l’ordre public » est sous le capitalisme synonyme de l’ordre bourgeois, appuyé sur la défense de la propriété privée et sur l’exploitation des travailleurs. Nous ne respectons pas cet ordre-là, nous voulons le détruire ! Quand des travailleurs en lutte s’en prennent aux patrons (séquestrations…), à la propriété privée capitaliste (comme le contrôle ouvrier chez Philips Dreux…) ou aux bâtiments de l’État bourgeois (comme les Conti à la sous-préfecture de Compiègne), nous les soutenons ! Quand les pauvres volent dans les supermarchés, nous les soutenons ! Quant à la délinquance quotidienne, elle est due à la misère sociale et aux injustices que le système capitaliste (y compris quand il est « républicain » et « démocratique ») engendre inévitablement. Prétendre éradiquer un effet du capitalisme sans s’attaquer à sa cause relève de la pure hypocrisie.
• Il érige ensuite la « cohésion de la société » comme un objectif à défendre : c'est en effet un objectif pour la bourgeoisie et ses laquais qui ont besoin de stabilité et de consensus pour faire perdurer leur système. Notre objectif est à l'opposé. Nous savons que les classes ont des intérêts inconciliables et nous voulons clairement mettre fin à la prétendue « paix civile »… faite en réalité des attaques permanentes de la bourgeoise l Nous sommes du côté de tous les prolétaires et des jeunes qui refusent de se soumettre, qui se révoltent contre l’« ordre » bourgeois.
• Loin de s’arrêter là, on nous parle ensuite de la « sûreté républicaine » et on fait l’éloge de la « Constitution », de ses valeurs démocratiques et sociales. Comment est-il possible de vouloir la sûreté de la République alors qu’elle défend fondamentalement les intérêts de la classe dominante ? La république démocratique n'est qu'une des formes de la dictature du capital qui opprime les travailleurs. Dans le cadre de ce système, les élections ne sont que des bouffonneries où les travailleurs choisissent un jour les dirigeants qui les opprimeront les années suivantes. Une fois le bulletin déposé dans l’urne, ils n’ont plus que le droit de se taire, et s’ils osent malgré tout protester, la matraque et le gaz lacrymogène sont là pour leur rappeler « le nécessaire respect de l’ordre public ».
• Quant aux libertés démocratiques, elles restent toujours très limitées dans le cadre de ce système et sont de plus en plus remises en cause par Sarkozy, dans la lignée des gouvernements précédents. Comment parler d’une véritable liberté de presse alors que tous les grands médias sont aux mains de la bourgeoisie, qu’ils abrutissent les masses pour les maintenir dans la passivité (et ne se gênent pas pour calomnier les contestataires) ? Comment parler d’une véritable liberté d’expression quand sont punis par la loi « l’injure au chef de l'État » ou l’« outrage au drapeau » tricolore, mais que le Président peut, lui, traiter les travailleurs et les jeunes de « racailles » et de « pauvres cons » ? Comment parler d’une véritable liberté d’association quand la bourgeoisie peut se réunir dans ses luxueux hôtels particuliers, sous protection de la police, alors que les travailleurs, qui peinent déjà pour beaucoup à payer leur loyer, galèrent pour trouver une salle de réunion ? — Ce système n’offre de liberté qu’aux riches. Les droits sociaux et politiques qu’il fait mine d’avoir généreusement octroyés au prolétariat lui ont été arrachés par la lutte de classe. Et les exemples du bonapartisme et du fascisme montrent clairement qu’en cas de tensions sociales trop fortes, la bourgeoisie dévoile son vrai visage, celui de la dictature totalitaire pour préserver ses profits.
• Plus loin sont revendiqués « les principes les plus fondamentaux de la République ». Lesquels ? L’impérialisme colonisateur, le nationalisme le plus chauvin, les grandes boucheries de 14-18 et 39-45 ? L’esclavage salarial, la déshumanisation et l’aliénation des prolétaires, le triomphe de la propriété privée sur ceux qui ne possèdent que leur force de travail ?
• Le communiqué se termine par un vibrant appel à célébrer le 140e anniversaire de la République. Cette république dont l’un des premiers actes fut l’écrasement de la Commune et qui colonisa ensuite plusieurs dizaines de peuples, n’est pas la nôtre. La devise « Liberté, Égalité Fraternité » fut la grande farce des XIXe et XXe siècles. Cette mascarade n’a que trop duré ! Sachons être les dignes successeurs des communards, armés cette fois-ci d’un programme et d’un parti révolutionnaires permettant d’aider les travailleurs à détruire jusqu’au bout l’État bourgeois, fût-il « républicain », et à accomplir la révolution auto-organisée et centralisée pour construire une société qui rende enfin les hommes libres et égaux : le communisme ![1]
Nos revendications immédiates contre Sarkozy, celles sur lesquelles nous appelons les travailleurs à manifester dans l’unité, découlent de nos principes réellement démocratiques, car ouvriers, révolutionnaires et internationalistes :
• Français, étrangers : égalité des droits pour tous !
• Arrêt de toutes les attaques et des stigmatisations contre les Rroms, les Noirs, les Maghrébins, les Musulmans, les jeunes des quartiers populaires !
• Régularisation de tous les sans-papiers !
• Respect des obligations des communes et amélioration des conditions d’accueil pour tous les Gens du voyage !
• Non au projet de retrait de la nationalité ! Toutes les personnes qui vivent ici doivent pouvoir être naturalisées si elles le souhaitent ! Droit de vote pour tous les étrangers à toutes les élections ! Liberté de circulation et d’installation !
La campagne sécuritaire et xénophobe de Sarkozy vise à diviser la classe ouvrière pour entraver la maturation du combat principal de la rentrée, celui des retraites. Il est donc urgent d’imposer le front unique des organisations ouvrières. Mais l’unité victorieuse suppose des bases claires. Il ne sera pas possible de vaincre Sarkozy si les travailleurs ne parviennent pas à briser le cadre programmatique et stratégique fixé par les directions syndicales.
Après avoir négocié depuis plus de six mois avec le gouvernement en cautionnant la prétendue nécessité d’une réforme des retraites (« diagnostic partagé »), les principales directions syndicales et les partis réformistes refusent toujours d’exiger le retrait pur et simple du projet de loi, limitent leur opposition au report de l’âge légal de départ et continuent de demander une « autre réforme » et de faire des « propositions » à Sarkozy (communiqué commun du 23 août pour le 7 septembre). FO, qui n’a pas signé le communiqué commun et exige le retrait du projet actuel, n’en demande pas moins elle aussi une « autre réforme ».
La direction du NPA appelle évidemment au retrait du projet, mais elle ne se bat pas pour une plate-forme revendicative offensive, pourtant nécessaire pour entraîner un maximum de travailleurs dans la rue et de leur donner envie de se battre jusqu’au bout. C’est ainsi qu’elle a renoncé à défendre le retour aux 37,5 annuités ou la revendication d’un abaissement de l’âge légal. Mais en outre, elle se contente de critiques molles aux directions syndicales et aux partis réformistes, sans dénoncer leur politique comme l’obstacle central à la lutte, sans exiger qu’elles rompent avec le gouvernement et se battent pour le retrait. O. Besancenot, en tant que porte-parole du NPA, affirme même que « le PS a pris position pour la retraite à 60 ans [contre D. Strauss-Kahn] »[2], alors qu’en réalité M. Aubry dit clairement : « Nous ne demandons pas le retour à 60 ans pour tout le monde : nous ne l’avons jamais demandé. Nous savons qu’il va falloir travailler plus longtemps mais nous voulons que ceux qui ont commencé à travailler tôt puissent partir à 60 ans. »[3]
Nous devons au contraire dénoncer de toutes nos forces la politique des directions syndicales, du PS bourgeois et des partis réformistes et nous battre en disant :
• Il n’y a rien à négocier dans la réforme : retrait du projet de loi !
Rupture des directions syndicales avec le gouvernement !
• Retour aux 37,5 annuités pour une retraite à taux plein, intégrant les années d’études, de chômage, de précarité ! Contre le chômage et la pauvreté des vieux travailleurs, pour l’emploi des jeunes, droit à la retraite à 55 ans et dès 50 ans pour les travaux pénibles !
• Arrêt et remboursement des exonérations de cotisations patronales !
• 300 euros d’augmentation pour tous (salariés, retraités, chômeurs), le SMIC et la retraite minimale à 1500 euros nets !
Indexation des revenus salariaux sur les prix évalués par les syndicats ouvriers !
• Non aux licenciements et suppressions de postes ! Défense de l’emploi, non à la « négociation » des plans de licenciements ! Répartition du temps de travail entre toutes et tous ! Nationalisation sous contrôle ouvrier des entreprises capitalistes qui licencient !
En même temps, nous devons combattre l’impasse stratégique proposée par les directions syndicales et les partis réformistes. Après avoir appelé les travailleurs à trois journées d’action au printemps (23 mars, 27 mai, 24 juin), qui ont été chaque fois plus importantes, ils voudraient continuer à nous balader avec de nouvelles journées, le 7 septembre et sans doute une autre fois en septembre. Pourtant, l’expérience des dernières années (notamment des grands mouvements de 2003 et de 2009) montre que les journées d’action sans lendemain déboussolent et démoralisent les travailleurs, sans inquiéter le gouvernement. Seule une mobilisation allant jusqu’à la grève générale permettra de gagner.
Or la direction du NPA ne propose pas de stratégie fondamentalement alternative à celle des directions syndicales. Elle appelle simplement à une « mobilisation dans la durée ». Quand un journaliste demande à son porte-parole O. Besancenot « que faire ? » après le 07/09, celui-ci répond de manière vague en disant qu’« il faudra des suites », « il faudra que la gauche prenne ses responsabilités », que la solution c’est « la rue »[4]. Bref, il s’inscrit dans le cadre des manifestations appelées par la gauche, au lieu de mettre en avant la nécessité de la grève générale, qui suppose l’auto-organisation et la centralisation des travailleurs, et la rupture des directions syndicales avec le gouvernement. Dans une autre interview, il dit au sujet des manifestations « qu’il en faudra beaucoup et suffisamment rapprochées pour faire reculer le gouvernement » et que « chaque combat se fraye son propre chemin sur la base de sa propre expérience, il n’y a pas de recette miracle. Le principal, c’est de résister. »[5] Autrement dit, la direction du NPA n’a rien à proposer aux travailleurs et les abandonne à leur « propre expérience »… des journées d’action sans perspective ! Il a fallu l’université d’été du NPA, devant un public de militants, pour qu’O. Besancenot en vienne à évoquer la grève générale, mais sans en faire une question centrale, sans dire comment faire pour y parvenir, sans dénoncer la politique des directions syndicales et des partis de « gauche »… Il faut dire que ceux-ci étaient représentés à la tribune de ce meeting commun, scellant une sorte de « front populaire » et non un front unique ouvrier, puisque réalisé avec des partis bourgeois (PS, Verts), sans base revendicative claire (pas d’accord pour le retrait) et évidemment sans stratégie de combat contre Sarkozy. Dans ces conditions, l’appel de la direction du NPA à reconduire la grève dès le 8 ne peut être qu’un coup d’épée dans l’eau et sa revendication d’« une nouvelle journée de grève et de manifestation rapprochée du 7 (autour du 14) » (Infos CE du 31/08) ne permet en aucun cas de rompre avec la stratégie même des « journées d’action » plus ou moins nombreuses, qui finit toujours par décourager les travailleurs (on l’a vu encore en Grèce ce printemps).
À l’encontre de cette politique, que nous avons un devoir de critiquer vivement[6], nous devons nous battre et convaincre les militants du NPA et tous les militants lutte de classe de se battre pour :
• Appeler à l’auto-organisation des travailleurs, avec des AG le 7 septembre et dès lendemain pour discuter des suites et notamment mettre en débat la grève reconductible.
• Appeler les AG à élire des délégués mandatés et révocables pour une coordination des secteurs en lutte et réunir ainsi les conditions d’une grève reconductible commune.
• Exiger des directions syndicales qu’elles exigent le retrait et lancent un ultimatum au gouvernement en appelant à la grève générale illimitée et en la préparant immédiatement.
• Convaincre les AG dans les lieux de travail et les réunions de nos syndicats à tous les niveaux de se prononcer en ce sens en critiquant et en interpellant les directions.
Le NPA doit tout mettre en œuvre pour que les travailleurs reprennent cette orientation dans les entreprises et les établissements pour donner une suite au 07/09, pour donner des perspectives d’organisation sur les lieux de travail. Il doit savoir rapidement ce qui se passe dans tous les secteurs, dans le public comme dans le privé, et donner les informations en temps réel à tous les militants du NPA. Notre parti doit nous permettre de savoir où nous pouvons appeler à la reconduction et populariser dans toute la classe les initiatives qui permettront d’aller de l’avant. Pour cela, la direction du NPA doit mettre en place une cellule de grève au niveau national pour le 07/09 et organiser la suite sans attendre.
La Coordination pour une Tendance révolutionnaire du NPA s’est constituée le 3 juillet 2010.
Pour nous contacter, participer à notre plate-forme pour le congrès du NPA, nous rencontrer : construction-tr-npa@yahoo.fr
--------------------------------------------------------------------------------
[1] C’est cette perspective clairement communiste révolutionnaire qui manque au communiqué du « Comité d’animation provisoire » de l’ex-position B, avec le contenu duquel nous sommes par ailleurs souvent en accord. Preuve supplémentaire que nos divergences, réelles, ne justifiaient en aucun cas l’exclusion de nos représentants dudit Comité d’animation, survenue le 6 juin. C’est pourquoi nous continuons à penser qu’il faut que les discussions se poursuivent au sein de toute la gauche du parti afin de permettre le rassemblement le plus large sur un maximum de positions communes pour mettre en échec la politique droitière et capitularde de la direction et faire en sorte que le NPA ait la meilleure politique possible. En même temps, comme il y a des désaccords de fond, nous continuons évidemment de défendre nos propres propositions programmatiques et stratégiques et nous les soumettrons au congrès, car cela nous semble nécessaire pour clarifier les orientations en vue d’un NPA prolétarien et révolutionnaire.
[2] Interview à Europe 1, lundi 23 août, http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/21039
[3] http://bellaciao.org/fr/spip.php?article104208
[4] http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/21048
[5] Chat sur le site du Nouvel observateur, http://www.npa2009.org/content/chat-avec-olivier-besancenot-sur-nouvelobscom
[6] Si nous sommes en partie d’accord avec ce que dit la contribution du Comité d’animation de l’ex-position B (25/07), nous regrettons le manque d’une critique claire de la direction du NPA sur cette question décisive, l’absence d’une orientation révolutionnaire de transition (gouvernement des travailleurs, revendications transitoires mettant en cause le capitalisme…) et l’insuffisance de l’orientation concernant les directions syndicales, qui sont critiquées, mais non dénoncées de façon assez centrales et non interpellées pour qu’elles rompent avec le gouvernement et appellent à la grève générale… comme si ce n’étaient pas elles qui dirigent encore les travailleurs mobilisés, comme si l’on pouvait les déborder en les contournant ! — Là encore, une discussion approfondie était nécessaire et il est regrettable que les dirigeants de l’ex-position B l’aient empêchée.
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
IMPOSONS L’UNITÉ DES TRAVAILLEURS
D'abord ce mort d'ordre on veut imposer l'unité des travailleurs . Alors pourquoi ce n'est-il pas possible déjà au sein du courant révolutionnaire du NPA .J'ai lu ce texte révélateur de la logomachie trostkiste classique: le fameux sentiment de persecution qui prouve la justesse de la ligne juste .Ouf" les centristes et leurs alliés nous empechent de nous exprimer, nous avons donc raison".
1/ Le prolo le vrai celui qui porte la bonne parole on l'écoute lui !Dans ces conditions, un camarade a demandé la parole : il s’agissait de proposer que les trois amendements présentés en séance plénière (et transmis par écrit à la tribune) soient soumis au vote (sachant qu’aucun autre amendement n’avait été proposé), d’appeler à l’abstention sur le texte s’il n’était pas amendé et de demander l’intégration dans le comité provisoire d’animation des deux représentants de la Contribution des 62. Cela aurait duré deux minutes (d’ailleurs, l’ordre du jour avait été parfaitement respecté et on n’était même pas en retard...). Pourtant, la tribune a refusé de donner la parole au camarade, en assumant que le texte était inamendable. Cet acte d’autorita-risme injustifiable a soulevé une vague de protestations et un désordre de plusieurs minutes. La tribune a donné la parole au représentant de la Fraction L’Étincelle qui voulait expliquer pourquoi celle-ci s’abstien-drait sur ce texte, comme c’est parfaitement légitime. Mais, lorsque le représentant de la Tendance CLAIRE a voulu pouvoir au moins, lui aussi, appeler à s’abstenir, la parole lui a de nouveau été refusée ! Quant à la désignation sans vote du comité provisoire d’animation, il a fallu que le camarade Manu de Dreux 1/ (l’un des signataires de la Contribution des 62) insiste pour pouvoir faire acte de candidature à condition, a-t-il dit, que toutes les sensibilités soient représen-tées dans le Comité d’animation et que l’accord avec le texte proposé ne soit pas la condition pour y participer. C’est alors que les organisateurs ont annoncé que celui-ci était ouvert à d’autres camarades que ceux dont ils avaient dressé la liste. Des camarades de la Tendance CLAIRE et de la Contribution des 62, comme les représentants de la Fraction L’Étincelle, ont donc finalement participé à la première réunion de ce comité immédiatement après la séance plénière.
Il est regrettable que les organisateurs n’aient pas voulu parvenir à un texte permettant de rassembler les différentes sensibilités et que la réunion se soit terminée par un épisode fort critiquable du point de vue de la démocratie (1). Cela a suscité un réelle colère chez un certain nombre de camarades, y compris parmi les partisans d’un texte inamendé. Entre les désaccords politiques et le mécontentement concernant les méthodes, il n’est pas étonnant que, sur 245 présents au moment de l’adoption du texte, seuls 154 aient voté pour (moins de 63%), 10 camarades votant contre, 81 s’abstenant et 2 ne prenant pas part au vote. Pour gagner la majorité dans le parti, il aurait fallu tout faire pour rassembler toute la base de l’ex-position B tant que les discussions n’ont pas permis de trancher les questions fondamen-tales. Il faut donc espérer maintenant que les dirigeants de l’ex-position B tireront les leçons du résultat limité du vote en faveur de leur texte et accepteront d’aller jusqu’au bout de la discussion en vue [b]d’une plate-forme révolutionnaire cohérente et consé-quente, tout en adoptant désormais des méthodes démocratiques pour la prise de décisions.
http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=202
Au fond dite le :vous voulez faire chier votre direction et créer un votre " parti" (groupuscule élargi) : que le monde trotskiste est merveilleux il se réunit pour se compter et se diviser mais il est pour l'unité....des autres…au fond les "ennemis" ( sous toutes ses formes) vous sont utiles au moins ils prouvent que vous ne pouvez pas faire la révolution à cause d'eux pourtant vous avez la vraie ligne. Je sens poindre une scission pourtant elles sont rares dans le mvt trostkiste .
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Camarade, ce n'est pas une façon de discuter et c'est plus dans la culture politique du stalinisme que de tenter de disqualifier ce que dit une minorité en lui prêtant des mauvaises intentions, au lieu de réellement discuter.
Ce texte est une contribution pour une autre orientation pour le NPA, notre parti. Le regroupement qui se constitue va bien au delà de la tendance CLAIRE, avec des militants de longue date de la LCR, des camarades qui viennent de culture très différentes les uns des autres, mais qui se retrouvent pour défendre une orientation communiste révolutionnaire, que nous tentons de faire partager dans le cadre de la discussion qui s'engage pour le prochain congrès national. Nous ne prétendons pas avoir "raison". D'ailleurs, ce n'est pas une question de vrai ou faux, c'est une question d'orientation politique. Ayons le débat sereinement, acceptons de discuter sur le fond, même si la discussion est polémique. C'est comme cela que nous progresserons tous, pas en cherchant à limiter les discussions en pointant du doigt les "méchants qui critiquent et qui préparent la scission". Si on procédait de cette façon là, cela n'empêcherait évidemment pas les départs (il y en a eu quand même un paquet ...). Certes des départs dans le silence ... mais en quoi cela est satisfaisant ? Chacun doit avoir sa place dans le NPA, et donc le débat doit être libre et fraternel, sans qu'on commence à prêter à certains des intentions pour faire peur et empêcher la discussion sur des bases politiques.
Ce texte est une contribution pour une autre orientation pour le NPA, notre parti. Le regroupement qui se constitue va bien au delà de la tendance CLAIRE, avec des militants de longue date de la LCR, des camarades qui viennent de culture très différentes les uns des autres, mais qui se retrouvent pour défendre une orientation communiste révolutionnaire, que nous tentons de faire partager dans le cadre de la discussion qui s'engage pour le prochain congrès national. Nous ne prétendons pas avoir "raison". D'ailleurs, ce n'est pas une question de vrai ou faux, c'est une question d'orientation politique. Ayons le débat sereinement, acceptons de discuter sur le fond, même si la discussion est polémique. C'est comme cela que nous progresserons tous, pas en cherchant à limiter les discussions en pointant du doigt les "méchants qui critiquent et qui préparent la scission". Si on procédait de cette façon là, cela n'empêcherait évidemment pas les départs (il y en a eu quand même un paquet ...). Certes des départs dans le silence ... mais en quoi cela est satisfaisant ? Chacun doit avoir sa place dans le NPA, et donc le débat doit être libre et fraternel, sans qu'on commence à prêter à certains des intentions pour faire peur et empêcher la discussion sur des bases politiques.
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
c'est plus dans la culture politique du stalinisme que de tenter de disqualifier ce que dit une minorité en lui prêtant des mauvaises intentions, au lieu de réellement discuter.
Le gros mot est lâché je suis un stal en devenir . Je ne suis pas au NPA ( je n'y ai jamais été) et mon questionnement persiste .
Je croyais que le NPA était un parti "ouvert" avec une volonté de construire un" parti nouveau" qui change du verbalisme sectaire habituel .De l’extérieur au contraire vous ne concourrez pas à son renforcement . S'il suffisait d'une tendance pour faire progresser la conscience de classe !
Je voulais soulever vos contradictions et le manque d’efficacité d'une radicalité qui cherche surtout à construire avant tout son "courant " ( je pourrais dire sa secte )
Je me rends compte que j'ai remis en cause le point G du trotskisme : le bel organe à construire, puissant, vaillant pour faire le grand soir. Le point G qui alimente votre plaisir narcissique mais qui n'a aucune efficacité dans les luttes. Si tu veux je pourrais te raconter des comptines trotskistes où l'on parle de scissions et fusions, ces belles histoires qui permettent de dénoncer les méchants "réformistes et centristes" , tu sais les traîtres en puissance qui ne veulent pas faire la révolution alors que "nous" on pourrait la faire, déjà on commence par les mots dans les réunions et dans les forums.
Mais au fond libre à vous de passer votre temps dans ce genre d'épreuve sans intérêt pour les travailleurs qui veulent lutter contre le capitalisme. Les luttes se construisent ailleurs ….
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Une chose est sur:Oxy n'est pas claire,et il ne fait pas d'étincelles.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Salut Oxy,
Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain ... Ce n'est pas parce que le fonctionnement en tendances va parfois avec le sectarisme qu'il faut rejeter le principe même qu'un parti fonctionne avec des tendances en son sein. Quand il y a des désaccords importants, la constitution de tendances est ce qui permet (ou peut permettre) d'organiser un véritable débat en interne. Pour rappel, il y avait de multiples tendances dans le parti bolchevik, des débats internes très vifs et polémiques, et cela a permis au parti de se construire sur des bases solides.
Personnellement, à la tendance CLAIRE, il me semble que nous prouvons par nos actes que nous n'avons aucun fétichisme de l'organisation. Pour ceux qui étaient au Groupe CRI, nous avons participé à la création, avec d'autres militants, de la tendance CLAIRE. Aujourd'hui, nous avançons vers la constitution d'une tendance révolutionnaire plus large que la tendance CLAIRE, avec des camarades venant de traditions différentes de la notre (tradition libertaire, etc.). Nous cherchons l'unité la plus large pour armer le NPA d'un programme révolutionnaire capable de répondre aux tâches qui nous incombent.
A ce titre, nous regrettons que les principaux dirigeants de la B aient rompu les discussions avec les camarades se retrouvant dans "l'appel des 62". Même si nous avons des désaccords avec eux, nous pensons qu'il est possible de défendre ensemble des positions communes, des textes communs, au congrès. En tout cas, c'est notre volonté.
PS : Oxy, je ne dis pas que tu es stalinien ou que tu vas devenir stalinien ... mais c'est quand même une caractéristique forte du stalinisme d'être allergique à toute tendance, au nom de l'unité .... en fait l'unité derrière les chefs. Sans tendances, il n'y a pas de vie démocratique réelle à l'intérieur du parti, et la direction du parti est de fait incontestée.
Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain ... Ce n'est pas parce que le fonctionnement en tendances va parfois avec le sectarisme qu'il faut rejeter le principe même qu'un parti fonctionne avec des tendances en son sein. Quand il y a des désaccords importants, la constitution de tendances est ce qui permet (ou peut permettre) d'organiser un véritable débat en interne. Pour rappel, il y avait de multiples tendances dans le parti bolchevik, des débats internes très vifs et polémiques, et cela a permis au parti de se construire sur des bases solides.
Personnellement, à la tendance CLAIRE, il me semble que nous prouvons par nos actes que nous n'avons aucun fétichisme de l'organisation. Pour ceux qui étaient au Groupe CRI, nous avons participé à la création, avec d'autres militants, de la tendance CLAIRE. Aujourd'hui, nous avançons vers la constitution d'une tendance révolutionnaire plus large que la tendance CLAIRE, avec des camarades venant de traditions différentes de la notre (tradition libertaire, etc.). Nous cherchons l'unité la plus large pour armer le NPA d'un programme révolutionnaire capable de répondre aux tâches qui nous incombent.
A ce titre, nous regrettons que les principaux dirigeants de la B aient rompu les discussions avec les camarades se retrouvant dans "l'appel des 62". Même si nous avons des désaccords avec eux, nous pensons qu'il est possible de défendre ensemble des positions communes, des textes communs, au congrès. En tout cas, c'est notre volonté.
PS : Oxy, je ne dis pas que tu es stalinien ou que tu vas devenir stalinien ... mais c'est quand même une caractéristique forte du stalinisme d'être allergique à toute tendance, au nom de l'unité .... en fait l'unité derrière les chefs. Sans tendances, il n'y a pas de vie démocratique réelle à l'intérieur du parti, et la direction du parti est de fait incontestée.
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Gaston :
A ce titre, nous regrettons que les principaux dirigeants de la B aient rompu les discussions avec les camarades se retrouvant dans "l'appel des 62".
ça progresse
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Que certains ne comprennent pas l'utilité de débattre des orientations,
en s'en remettent toujours à la direction n'a aucune importance, tant qu'ils ne sont pas au NPA...
L'attaque éculée sur les trotskistes qui discutent toujours, est hors sujet pour éviter le fond.
Sur le fond, la tendance Claire souligne bien la croisée des chemins pour le NPA:
paralysie et disparition dans les sables mouvants de la gauche plus rien,
ou outil pour la éviter la barbarie que creuse la crise.
Défendre l'ordre public et républicain dans la pire crise du capitalisme est une erreur
qui faute d'être corrigée d'ici le Congrès, entraine le NPA à sa perte.
Il serait temps de comprendre, entre mille exemples,
comment les centristres alignés sur les staliniens ont mené le peuple espognol au martyre et la défaite.
en s'en remettent toujours à la direction n'a aucune importance, tant qu'ils ne sont pas au NPA...
L'attaque éculée sur les trotskistes qui discutent toujours, est hors sujet pour éviter le fond.
Sur le fond, la tendance Claire souligne bien la croisée des chemins pour le NPA:
paralysie et disparition dans les sables mouvants de la gauche plus rien,
ou outil pour la éviter la barbarie que creuse la crise.
Défendre l'ordre public et républicain dans la pire crise du capitalisme est une erreur
qui faute d'être corrigée d'ici le Congrès, entraine le NPA à sa perte.
Il serait temps de comprendre, entre mille exemples,
comment les centristres alignés sur les staliniens ont mené le peuple espognol au martyre et la défaite.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Que certains ne comprennent pas l'utilité de débattre des orientations, en s'en remettent toujours à la direction n'a aucune importance, tant qu'ils ne sont pas au NPA...
Je pourrais m'étendre sur cette remarque ,on a n'en rien à cirer , l'oxy n'est pas au NPA alors passe ton chemin et laisse les adorateurs du Vieux discuter entre eux ..
Rousseau doit être un ancien enfermé dans sa carapace, il ne doute pas il fonce, il a la foi révolutionnaire (la sienne ), son intervention est éclairante avec cette façon solennelle de parler de la déclaration du NPA sur la République qui conduira à sa perte. Cette façon de s'exprimer est représentative de cette mise au pied du mur publique ( on le croirait hors du NPA). Cette forme d'échange a déjà été pratiquée et a montré son inefficacité totale dans la construction d'un "courant" alternatif aux réformistes. Bien sur signer cette déclaration est une grave erreur mais le NPA a en son sein une forme de débat qui conduira inéluctablement à sa non progression (voire à son affaiblissement) .
Je reviens à la discussion en tendance, en groupe en sous groupe, puis en fraction cela se termine souvent sous ce terme puis en ...il ne suffit pas de dénoncer les réformistes sur l’unité et cette dénonciation n’est pas fausse mais insuffisante ( d’ailleurs où commence et ou finit le réformisme) . Les trotskistes ne regardent jamais leur histoire ( à part pour dénoncer ceux qui ont commis des trahisons ) comme les courants sont divers et opposés, ils estiment qu’ils ne sont pas responsables des errements de leur "cousins".
il y en aurait à raconter des histoires de vos prédécesseurs et de vos contemporains ( je ne donne pas leur nom pour éviter : je ne suis pas d’accord avec) . Votre problème c'est que vous avez trop de nombrils et votre vue devit dans celui du voisin et jamais dans le votre.
Cette façon de regarder sa propre histoire limite les critiques que l’on peut faire aux réformistes car vous avez une crédibilité politique mais elle est limitée par votre faible ( très) implantation dans les couches populaires ou ouvrières.
Alors la tendance de 62 est un épiphénomène ans dans la lutte de classe, cette forme de regroupement a toujours existé dans le mvt trotskiste et n’a servi à rien sauf à faire discuter ses membres qui donnent des bons et des mauvais point aux AUTRES .
L’énergie militante devrait plutôt se tourner vers la jeunesse précaire et les travailleurs des quartiers défavorisés , la farandole des trotskistes n’a aucune efficacité et ceux qui se tournent vers vous sont même regardés avec méfiance comme des "mécréants" qui ne connaissent pas vos rites de communication (voir le comité populaire du 84) .
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Encore raté...Je ne me réclame pas du trotskisme, mais plus largement de la révolution socialiste,
comme les Principes Fondamentaux du NPA.
Donc encore de la polémique stérile...
Oxy devrait critiquer l'analyse de la crise par le texte de la tendance, et les propositions qui en découlent.
S'orienter le plus efficacement possible pour sauver l'humanité de la barbarie demande réflexion et discussion.
Le reste, c'est bon pour fesse bouc
comme les Principes Fondamentaux du NPA.
Donc encore de la polémique stérile...
Oxy devrait critiquer l'analyse de la crise par le texte de la tendance, et les propositions qui en découlent.
S'orienter le plus efficacement possible pour sauver l'humanité de la barbarie demande réflexion et discussion.
Le reste, c'est bon pour fesse bouc
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Encore raté...Je ne me réclame pas du trotskisme, mais plus largement de la révolution socialiste,
comme les Principes Fondamentaux du NPA.
Donc encore de la polémique stérile...
Oxy devrait critiquer l'analyse de la crise par le texte de la tendance, et les propositions qui en découlent.
S'orienter le plus efficacement possible pour sauver l'humanité de la barbarie demande réflexion et discussion.
Le reste, c'est bon pour fesse bouc
comme les Principes Fondamentaux du NPA.
Donc encore de la polémique stérile...
Oxy devrait critiquer l'analyse de la crise par le texte de la tendance, et les propositions qui en découlent.
S'orienter le plus efficacement possible pour sauver l'humanité de la barbarie demande réflexion et discussion.
Le reste, c'est bon pour fesse bouc
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Encore raté...Je ne me réclame pas du trotskisme, mais plus largement de la révolution socialiste,
comme les Principes Fondamentaux du NPA.
Donc encore de la polémique stérile...
Oxy devrait critiquer l'analyse de la crise par le texte de la tendance, et les propositions qui en découlent.
S'orienter le plus efficacement possible pour sauver l'humanité de la barbarie demande réflexion et discussion.
Le reste, c'est bon pour fesse bouc
comme les Principes Fondamentaux du NPA.
Donc encore de la polémique stérile...
Oxy devrait critiquer l'analyse de la crise par le texte de la tendance, et les propositions qui en découlent.
S'orienter le plus efficacement possible pour sauver l'humanité de la barbarie demande réflexion et discussion.
Le reste, c'est bon pour fesse bouc
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
le trotskisme n'existe plus seulement dans les sectes
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
les sectes existent uniquement dans les religions
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Au fond ce débat est sans importance qui est plus ou moins révolutionnaire ce qui est sur mieux vaut des réformistes conséquents que des révolutionnaires aboyeurs qui rêvent de donner des leçons aux autres sauf à eux même : la preuve il suffit de voir l'état du NPA .
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Que Oxy se rassure: le niveau du débat dans le NPA sur la question stratégique ne fait que commencer, mais est très largement au dessus de ce qu'il nous propose . Rien à voir avec les vieilles rancunes anti MR.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Pas glop, pas glop !
Déja, la question du "trotskysme" (tm) est assez marginale dans notre organisation, et on ne peut que s'en réjouir ! Quelques (plusieurs en fait) géniales intuitions et élaboration de Trotsky restent d'actualité (la dialectique du développement inégal et combiné par exemple, le mécanisme de dégénérescence bureaucratique d'une organisation révolutionnaire) mais le "trotskysme" a vécu !
D'autre part, la discussion ne prend pas le chemin d'une discussion "de tendance" tranchée, mais est bien plus compliquée que ça (parce que la période elle même est compliquée, contradictoire et ambiguë)
quand au fait d'aller vers un public "plus large" socialement que le public "habituel" de feue la lcr, c'est déja un acquis du npa ! On ne peut pas dire qu'on manque de travailleurs précaires dans nos rangs, oh que non !
D'autre part, la discussion ne prend pas le chemin d'une discussion "de tendance" tranchée, mais est bien plus compliquée que ça (parce que la période elle même est compliquée, contradictoire et ambiguë)
quand au fait d'aller vers un public "plus large" socialement que le public "habituel" de feue la lcr, c'est déja un acquis du npa ! On ne peut pas dire qu'on manque de travailleurs précaires dans nos rangs, oh que non !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
oxy a écrit:Au fond ce débat est sans importance qui est plus ou moins révolutionnaire ce qui est sur mieux vaut des réformistes conséquents que des révolutionnaires aboyeurs qui rêvent de donner des leçons aux autres sauf à eux même
Des " réformistes conséquents ", qu'est-ce que ça veut dire ? Des gens qui te disent de manière conséquente qu'une fois élus ils ne toucheront jamais aux mécanismes fondamentaux du capitalisme et n'apporteront par voix de conséquence aucune solution conséquente pour les travailleurs. Ta vision de l'extrême gauche est désabusée et caricaturale mais même si elle était parfaitement exacte, je préférerai infiniment cette extrême gauche aux " réformistes conséquents " qui emmènent depuis des dizaines et des dizaines d'années les travailleurs dans d'infinies impasses.
Zappa- Messages : 146
Date d'inscription : 25/07/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Gérard proclame donc, quelque peu à la légère, que le trotskysme a vécu ! Cela fait sans doute très "moderne", "très ouvert d'esprit" ... Et Gérard pense sans doute que ce genre de proclamations est susceptible de contribuer à élargir l'audience du NPA ... Moi je trouve cela lamentablement démagogique.
Je suis loin de penser que Trotsky avait raison sur tout (notamment sur l'analyse de l'URSS), mais le réduire à deux-trois intuitions est d'une incroyable légèreté. En outre, quand on voit ce que nous propose ceux qui prétendent que le trotskysme est dépassé ... cela ne peut que nous donner envie de lire Trotsky ! Et quand on lit Trotsky ou Lénine, et quand on compare avec la prose qu'on nous sert aujourd'hui, et bien en effet, cela n'a pas grand chose à voir. Et ce n'est pas en défaveur de Trotsky ...
Je suis loin de penser que Trotsky avait raison sur tout (notamment sur l'analyse de l'URSS), mais le réduire à deux-trois intuitions est d'une incroyable légèreté. En outre, quand on voit ce que nous propose ceux qui prétendent que le trotskysme est dépassé ... cela ne peut que nous donner envie de lire Trotsky ! Et quand on lit Trotsky ou Lénine, et quand on compare avec la prose qu'on nous sert aujourd'hui, et bien en effet, cela n'a pas grand chose à voir. Et ce n'est pas en défaveur de Trotsky ...
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Cela fait sans doute très "moderne", "très ouvert d'esprit"
Ca, je m'en fout un peu !
Gérard pense sans doute que ce genre de proclamations est susceptible de contribuer à élargir l'audience du NPA
Non, je ne le pense pas non plus !
Je ne le le réduit pas a "deux trois intuitions", je dit qu'il reste deux trois concepts absolument géniaux du Vieux... Mais Trotsky et le trotskysme, ce n'est pas la même chose... Et force est de constater que la quatriéme internationale "parti de la révolution moniale" a échoué...Je suis loin de penser que Trotsky avait raison sur tout (notamment sur l'analyse de l'URSS), mais le réduire à deux-trois intuitions est d'une incroyable légèreté.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Voici le site du Collectif pour une Tendance Révolutionnaire : http://collectiftrnpa.wordpress.com/
Ce week-end, notre camarade Vincent présente au CPN du NPA notre projet de plateforme pour le congrès, constituée pour le moment de deux textes principaux :
- Un texte sur la crise : "Nos réponses révolutionnaires à la crise"
- un texte d'orientation : "Pour une orientation révolutionnaire du NPA"
Ces deux textes vont bientôt être mis en ligne.
Ce week-end, notre camarade Vincent présente au CPN du NPA notre projet de plateforme pour le congrès, constituée pour le moment de deux textes principaux :
- Un texte sur la crise : "Nos réponses révolutionnaires à la crise"
- un texte d'orientation : "Pour une orientation révolutionnaire du NPA"
Ces deux textes vont bientôt être mis en ligne.
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
le week-end précédent, il y avait eu une réunion de cette tendance : il y avait du monde ?
le petit scarabée- Messages : 194
Date d'inscription : 18/09/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Une trentaine de personnes...
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
Je suis membre du collectif pour une tendance révolutionnaire et je ne suis pas Trotskyste ou plus précisément je ne suis pas Trotskyste du programme de transition et de la V internationale mais je suis Trotskyste de Terrorisme et Communisme et du grand chefs de l'armée rouge qu'il était. Personnellement je suis plutôt du côté de Bordiga et de la Gauche communiste italienne - Parti communiste Italien ( 1919-1923). Je me reconnais bien sur de Lénine et du parti Bolchevik ( 1917-1921) et enfin du parti communiste internationaliste ( 1945-1966).
Pour ce qui du CTR malgré de grosse erreur théorique ( relation entre parti et classe, tactique etc) du notamment comme Trotsky autrefois (1921) à croire qu'il était responsable du stalinisme on rejeté le Marxisme révolutionnaire authentique. Puis des erreur sur la tactique comme Trotsky à son époque voulant battre absolument le stalinisme à n'importe quel prix. Bref je ne vais pas m'étendre plus se n'est pas le sujet; Malgré c'est défaut significatif qui pourrais mener le prolétariat dans le mur le jour ou la révolution serai à l'ordre du jour le CTR remets clairement à l'autre du jour plusieurs principes Marxisme
Se qui lui permet de se placer à gauche dans le mouvement communiste et qui est une net avancer par rapport aux autre plateforme du NPA et même de l'ex LCR. C'est pourquoi je défendrai la plateforme 4 de toute mes forces au NPA malgré des lacune significatif car ces un nets avancement pour le mouvement du prolétariat vers la révolution. Mais on doit bien sur ne pas s'arrêté la.
Le parti que nous devons construire pour espérer vaincre le capitalisme et un parti de classe et non un parti de masse et faire l'erreur pour moi d'accepter des élément non Marxiste ou ne pas rejeter ou convaincre les élément non Marxiste pourrais nous être fatal dans le futur parti révolutionnaire
comme il l'a était fatal à la 4eme international pour cette raison et tant d'autre
Salutation Communiste Guillaume.G
Pour ce qui du CTR malgré de grosse erreur théorique ( relation entre parti et classe, tactique etc) du notamment comme Trotsky autrefois (1921) à croire qu'il était responsable du stalinisme on rejeté le Marxisme révolutionnaire authentique. Puis des erreur sur la tactique comme Trotsky à son époque voulant battre absolument le stalinisme à n'importe quel prix. Bref je ne vais pas m'étendre plus se n'est pas le sujet; Malgré c'est défaut significatif qui pourrais mener le prolétariat dans le mur le jour ou la révolution serai à l'ordre du jour le CTR remets clairement à l'autre du jour plusieurs principes Marxisme
- L'insurrection du prolétariat pour la prise du pouvoir.
Se qui lui permet de se placer à gauche dans le mouvement communiste et qui est une net avancer par rapport aux autre plateforme du NPA et même de l'ex LCR. C'est pourquoi je défendrai la plateforme 4 de toute mes forces au NPA malgré des lacune significatif car ces un nets avancement pour le mouvement du prolétariat vers la révolution. Mais on doit bien sur ne pas s'arrêté la.
Le parti que nous devons construire pour espérer vaincre le capitalisme et un parti de classe et non un parti de masse et faire l'erreur pour moi d'accepter des élément non Marxiste ou ne pas rejeter ou convaincre les élément non Marxiste pourrais nous être fatal dans le futur parti révolutionnaire
comme il l'a était fatal à la 4eme international pour cette raison et tant d'autre
Salutation Communiste Guillaume.G
Guillaume.G- Messages : 2
Date d'inscription : 18/11/2010
Re: Coordination pour une Tendance Révolutionnaire du NPA
j'espère que Guillaume g est un fake, sinon comme "défenseur" de la pos 4 il fait tres peur..."rejeter les élément non marxistes du npa", au secours !!
tomaz- Messages : 302
Date d'inscription : 09/07/2010
Localisation : zonvier
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