Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
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Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
Sur la lutte de l'hôpital de Carhaix, que je connais bien, elle s'est faite avec la participation active entre autre, de la LCR locale qui, contrairement à ce que peut baver Oxy, peut faire autre chose que discuter. Je n'en suis pas membre, ils n'étaient pas le seuls, mais ils y ont largement tenu leur part comme d'autres carhaisiens.
Un forum ça sert à échanger des idées, la lutte, ça se fait dans la vraie vie. Et franchement, si certains trouvent que le forum ne sert à rien, il y a d'autres forums ailleurs.
Un forum ça sert à échanger des idées, la lutte, ça se fait dans la vraie vie. Et franchement, si certains trouvent que le forum ne sert à rien, il y a d'autres forums ailleurs.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
yannalan a écrit:Sur la lutte de l'hôpital de Carhaix, que je connais bien, elle s'est faite avec la participation active entre autre, de la LCR locale qui, contrairement à ce que peut baver Oxy, peut faire autre chose que discuter. Je n'en suis pas membre, ils n'étaient pas le seuls, mais ils y ont largement tenu leur part comme d'autres carhaisiens.
Un forum ça sert à échanger des idées, la lutte, ça se fait dans la vraie vie. Et franchement, si certains trouvent que le forum ne sert à rien, il y a d'autres forums ailleurs.
Tout à fait !je suis de passage , je bave et je me marre . Petite autocritique :j'avais oublié les nostalgiques du passé, ils sont vieux et ils ne font "plus rien" mais ils rêvent à avant quand ils étaient jeunes Disons je suis vieux aussi mais la différence je milite avec des politiques dans la vraie vie et les pseudo intervenants sont des sectes à eux tout seul...ils refont le monde dans leur tête
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
Mais tu en sais quoi de la vraie vie des autres ? Pas plus que nous de la tienne, en fait. Je vois pas l'intérêt de ce genre de discours désabusés...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
Voilà des propos politiquement très clairs....frère tuck a écrit:
(...)Le problème, dans notre économie capitaliste, c'est que les fonds ne sont pas extensibles à l'infini, et qu'à trop exiger de la puissance publique des services supplémentaires, on risque de finir par assécher la source qui les font marcher.
(...)
Sur ce point nous sommes D'ACCORD, Frère Tuck.
Mais de ce constat, nous tirons des conclusions... opposées.
En effet, l'amélioration ou le simple maintien des services publics ne sont pas compatibles ave TON système capitaliste (je te le laisse volontiers).
Ils sont pourtant non seulement légitimes mais nécessaires.
Pour cette raison, ce système est en crise.
Et des causes de cette crise tu ne dis pas grand chose.
Il ne s'agit pas pour un MR de faire fonctionner le système AVEC l'argent accumulé par le Capital en faisant produire des marchandises par le TRAVAIL qui est le véritable moteur de la société, tout en laissant le système (la propriété privée des moyens de production) intact.
Ca, ce sont les charlatans réformistes et les bonimenteurs qui le ...promettent, sans, évidemment y arriver jamais et sans même tenter de le faire sauf Chavez au Vénézuela (avec l'argent du pétrole pris sur les profits des multinationales), mais l'histoire n'est pas finie.Il y a eu des tentatives de coups d'état.
Non, il s'agit de libérer le travail du pouvoir du Capital.
C'est pour ça que l'argent des capitalistes n'est pas d'une grande aide pour faire vivre la société: AU CONTRAIRE.
L'obstacle est qu'ils ont le pouvoir de s'en servir pour nuire tant que sa valeur (quasi religieuse) est reconnue par le plus grand nombre.
(Re)lis Marx, ou découvre le dans le texte autrement que dans le "Sélection du Reader's digest" ou dans Wikipédia.
Il dit des choses très différentes de celles sur lesquelles tu radotes.
Tu nous sers là des platitudes.
En tous cas une chose est sûre: tu veux, comme Sarkozy, changer la vie des travailleurs (et leur dire quoi faire!) pour ne pas changer DE système.
Tu ferais mieux de retourner chez tes...camarades.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
@Evelyne,
J'habite depuis 5 ans une petite commune de 300 habitants. Le maire, disons FdG, fonctionne de façon très classique. Il applique à la lettre un des principes de base de la démocratie représentative qui consiste à ne jamais associer réellement la population à la vie politique de sa commune. Il a une conception de la démocratie fort banale qui consiste à informer la population après coup des décisions (mêmes lourdes) qui la concerne et l'engage. En 5 ans , pas une réunion publique...J'ai bien essayé de lui parler de démocratie participative directe, et j'ai vite renoncé, son formatage étant incompatible avec ce type de fonctionnement. Attendre les prochaines élections municipales et voir ce qui est possible et avec qui.
Peut-être que tout cela ne te concerne pas, que ton fonctionnement est tout autre, mais comme aucun des commentaires n'évoque cet aspect des choses, j'ai pensé intéressant de mettre ce sujet sur la table.
J'habite depuis 5 ans une petite commune de 300 habitants. Le maire, disons FdG, fonctionne de façon très classique. Il applique à la lettre un des principes de base de la démocratie représentative qui consiste à ne jamais associer réellement la population à la vie politique de sa commune. Il a une conception de la démocratie fort banale qui consiste à informer la population après coup des décisions (mêmes lourdes) qui la concerne et l'engage. En 5 ans , pas une réunion publique...J'ai bien essayé de lui parler de démocratie participative directe, et j'ai vite renoncé, son formatage étant incompatible avec ce type de fonctionnement. Attendre les prochaines élections municipales et voir ce qui est possible et avec qui.
Peut-être que tout cela ne te concerne pas, que ton fonctionnement est tout autre, mais comme aucun des commentaires n'évoque cet aspect des choses, j'ai pensé intéressant de mettre ce sujet sur la table.
philippulus- Messages : 170
Date d'inscription : 19/01/2013
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
Chez nous (1200 hab), maire PCF du même genre, il a m^me du mal à bosser avec ses adjoints et a essayé d'en virer un. Il a parlé à un moment de réunions, mais aucune application de ça.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
J'imagine que les maires dont vous parlez sont persuadés de bien faire et qu'ils ne se reconnaîtraient pas dans vos propos...
De la même manière, il se trouve certainement des gens dans mon village pour me faire les mêmes reproches...
Mais, comme je l'ai dit plus haut, je fais ce que je peux... sans doute pas toujours très bien.
Je pense sincèrement que le tout premier rôle du maire est de permettre à chacun de s'exprimer et de participer aux décisions qui le concernent, y compris parmi ceux qui n'en n'ont pas l'habitude ou qui ne s'en sentent pas capables.
Et ça commence au sein même du conseil municipal. Je sais combien il est facile pour un maire de faire passer ses propres convictions pour des vérités universelles (comme on passe plus de temps sur les dossiers, on bénéficie d'une présomption de compétence). C'est pourquoi je m'efforce d'apporter le maximum d'info au conseil, pour que chacun puisse se prononcer en connaissance de cause. Et quand il n'y a pas d'unanimité sur une question, je prends ça comme une victoire.
Je m'efforce aussi d'associer la population au maximum. Dans un village de cette taille, ça n'est pas bien difficile, n'est-ce pas ? Même si tout le monde venait au conseil, ça serait presque encore gérable. Je ne cesse de dire partout (dans le bulletin, lors des cérémonies, aux gens que je rencontre...) que les séances du conseil municipal sont publiques et que chacun peut venir s'y exprimer. J'ai fait en sorte que tout le monde puisse participer aux travaux des commissions municipales. Et il est possible de s'inscrire sur une liste de diffusion pour recevoir les convocations et comptes rendus par mail (sans avoir besoin d'aller jusqu'au panneau d'affichage...) Je fais des réunions publiques sur les sujets qui paraissent importants aux membres du conseil (d'accord... c'est un peu subjectif, mais croyez-moi, je ne refuserais pas d'en faire sur des sujets qui paraissent importants à d'autres)
Je ne fais cependant pas de référendum, parce qu'une question à laquelle on répond par oui ou non sans débat n'est à mon sens anti-démocratique.
Il faut croire que je ne fais pas ce qu'il faudrait...
Les réunions publiques attirent en général une dizaine de personnes, les conseils et commissions deux ou trois. Sept personnes ont demandé à recevoir l'ordre du jour et le CR des réunions.
Dernièrement, on a demandé aux habitants de donner leur avis sur l'extinction de l'éclairage public la nuit. On a reçu 10 réponses...
Ceux qui sont globalement d'accord avec les mesures prises ne voient pas l'intérêt de se manifester. Ceux qui sont contre (un groupe de frontistes en particulier) prétendent qu'on ne les écoutera pas. Et... j'ai bien l'impression que la grande majorité s'en fout....
Et puis, si je suis honnête, je dois bien m'interroger sur les limites du genre.
Il y a des projets auxquels le conseil a dû renoncer parce qu'une majorité y était manifestement hostile. Par exemple, il a fallu renoncer à espacer les tontes dans certains coins du village, parce que la plupart des gens voulaient que ce soit "propre" (sic). Mes convictions personnelles sur le sujet n'ont pas changé, mais il a bien fallu se rendre à l'évidence.
Mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de solliciter l'avis des uns et des autres quand des gens du voyage viendront s'installer ici...
Je n'aurais pas dû accepter la fonction ? Peut-être. Je ferais mieux de laisser la place à un autre, qui expulsera les Roms sans états d'âme? Je ne sais pas...
De la même manière, il se trouve certainement des gens dans mon village pour me faire les mêmes reproches...
Mais, comme je l'ai dit plus haut, je fais ce que je peux... sans doute pas toujours très bien.
Je pense sincèrement que le tout premier rôle du maire est de permettre à chacun de s'exprimer et de participer aux décisions qui le concernent, y compris parmi ceux qui n'en n'ont pas l'habitude ou qui ne s'en sentent pas capables.
Et ça commence au sein même du conseil municipal. Je sais combien il est facile pour un maire de faire passer ses propres convictions pour des vérités universelles (comme on passe plus de temps sur les dossiers, on bénéficie d'une présomption de compétence). C'est pourquoi je m'efforce d'apporter le maximum d'info au conseil, pour que chacun puisse se prononcer en connaissance de cause. Et quand il n'y a pas d'unanimité sur une question, je prends ça comme une victoire.
Je m'efforce aussi d'associer la population au maximum. Dans un village de cette taille, ça n'est pas bien difficile, n'est-ce pas ? Même si tout le monde venait au conseil, ça serait presque encore gérable. Je ne cesse de dire partout (dans le bulletin, lors des cérémonies, aux gens que je rencontre...) que les séances du conseil municipal sont publiques et que chacun peut venir s'y exprimer. J'ai fait en sorte que tout le monde puisse participer aux travaux des commissions municipales. Et il est possible de s'inscrire sur une liste de diffusion pour recevoir les convocations et comptes rendus par mail (sans avoir besoin d'aller jusqu'au panneau d'affichage...) Je fais des réunions publiques sur les sujets qui paraissent importants aux membres du conseil (d'accord... c'est un peu subjectif, mais croyez-moi, je ne refuserais pas d'en faire sur des sujets qui paraissent importants à d'autres)
Je ne fais cependant pas de référendum, parce qu'une question à laquelle on répond par oui ou non sans débat n'est à mon sens anti-démocratique.
Il faut croire que je ne fais pas ce qu'il faudrait...
Les réunions publiques attirent en général une dizaine de personnes, les conseils et commissions deux ou trois. Sept personnes ont demandé à recevoir l'ordre du jour et le CR des réunions.
Dernièrement, on a demandé aux habitants de donner leur avis sur l'extinction de l'éclairage public la nuit. On a reçu 10 réponses...
Ceux qui sont globalement d'accord avec les mesures prises ne voient pas l'intérêt de se manifester. Ceux qui sont contre (un groupe de frontistes en particulier) prétendent qu'on ne les écoutera pas. Et... j'ai bien l'impression que la grande majorité s'en fout....
Et puis, si je suis honnête, je dois bien m'interroger sur les limites du genre.
Il y a des projets auxquels le conseil a dû renoncer parce qu'une majorité y était manifestement hostile. Par exemple, il a fallu renoncer à espacer les tontes dans certains coins du village, parce que la plupart des gens voulaient que ce soit "propre" (sic). Mes convictions personnelles sur le sujet n'ont pas changé, mais il a bien fallu se rendre à l'évidence.
Mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de solliciter l'avis des uns et des autres quand des gens du voyage viendront s'installer ici...
Je n'aurais pas dû accepter la fonction ? Peut-être. Je ferais mieux de laisser la place à un autre, qui expulsera les Roms sans états d'âme? Je ne sais pas...
eggissey- Messages : 7
Date d'inscription : 28/11/2012
Age : 57
Localisation : Bourgogne
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
Je suis convaincu que l'immense majorité des édiles municipaux autocrates, à laquelle tu n'appartiens pas, est persuadé de "bien faire". Ce que j'ai voulu exprimer, c'est que le conditionnement à la délégation de pouvoir est immense et qu'essayer d'agir dans ce domaine est une tâche révolutionnaire de la toute première importance. Tout le pouvoir aux soviets...
La très faible participation de la population aux réunions que tu as initiées peut t'apparaitre désespérante, mais elle est "normale". Nous avons tous été formaté à la démocratie représentative ou au "centralisme démocratique". Partout, dans les syndicats, dans les associations, dans les organisations politiques et dans les "institutions républicaines" (5 minutes pour voter, 5 ans pour se taire). Le chemin de la reconquête sera très, très long, mais il faut d'ores et déjà le défricher, même si c'est dur et souvent désespérant.
La très faible participation de la population aux réunions que tu as initiées peut t'apparaitre désespérante, mais elle est "normale". Nous avons tous été formaté à la démocratie représentative ou au "centralisme démocratique". Partout, dans les syndicats, dans les associations, dans les organisations politiques et dans les "institutions républicaines" (5 minutes pour voter, 5 ans pour se taire). Le chemin de la reconquête sera très, très long, mais il faut d'ores et déjà le défricher, même si c'est dur et souvent désespérant.
philippulus- Messages : 170
Date d'inscription : 19/01/2013
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
Toutes les révolutions l'indiquent, même si c'est à un moindre degréphilippulus a écrit:Le chemin de la reconquête sera très, très long, mais il faut d'ores et déjà le défricher, même si c'est dur et souvent désespérant.
pour celles qui empreintent la stratégie de la guerre populaire prolongée,
il n'y a pas un chemin rectiligne ou qui verrait monter la conscience de classe et populaire.
L'idéologie dominante est celle de la soumission, de la délégation, du repli sur soi.
Seuls des éléments rares, dont fait partie manifestement Eggissey,
sortent de cette "malédiction".
Ce sont dans les moments exceptionnels d'affrontement de classe
que la conscience fait des bonds qui peuvent destabiliser l'Etat, et ses serviteurs, y compris réformistes.
Toute la tâche est de rassembler ces éléments rares,
pour précipiter et être au service de ces affrontements, depuis les plus localisés,
mais surtout vers l'affrontement général.
Dans la crise en cours sans précédent, cet affrontement est proche.
Il ressemble plus que jamais à "socialisme ou barbarie".
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Après Notre Dame des Landes, une ZAD en Morvan
https://www.facebook.com/pages/Adret-Morvan/510713132287493
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
Personnellement, je vis à la campagne (dans une grosse commune rurale, avec un maire petit notable DVD, mais franchement à droite).
Il y a encore peu, j'ai vécu dans un tout petit village assez isolé pendant 15 ans.
Hé bien je trouve les messages d'Egissey un tantinet démagogique.
D'abord, parce qu'ils sont sur le ton de "vos débats sont abstraits et MOI, je vis dans le réel, qu'est-ce que je fais"?
Qui se comporte vraiment ainsi?
Le comportement individualiste et consumériste de ses concitoyens électeurs est quasiment le même que celui des citadins.
Il commence et s'exprimpe parfaitement par le dépôt d'un bout de papier dans une urne, tous les six ans.
Au bout des six ans on se déclare satisfait ou pas et on choisit éventuellement un autre "produit".
Lors de la campagne électorale, l'assistance était-elle plus fournie?
Ensuite par ce qu'elle est maire: elle a donc produit une "profession de foi", alors elle a un mandat et devrait donc savoir parfaitement ce qu'elle à faire, puisqu'elle représente ses électeurs.
Je trouve l'inventaire dans ce message de Copas bien incomplet...
Pour le saccage des terres agricoles, il ne faut pas oublier les agriculteurs eux-mêmes, qui arrachent les haies, assèchent les mares et les zones humides, épandent engrais et pesticides, éradiquent les "nuisibles"... Ils ne sont pas d'innocentes victimes et, par leurs choix politiques, participent à la création de leurs propres difficultés.
Ce que je vois (de par mon boulot, je visite de nombreuses communes rurales): construction de parkings, de ronds points, de lotissements (il y a lieu de se poser des questions sur les POS et les permis de construire, notamment dans le Sud Est, au vu des conséquences des intempéries récentes, ou des incendies l'été), beaucoup de bla-bla-bla sur le Développement durable (qui est lui-même à base de bla-bla-bla).
Comment réagissent les élus face, par exemple, à la réforme des rythmes scolaires?
En se précipitant pour avoir les 90 €/ enfant scolarisé s'ils appliquent la réforme à la rentrée 2013, en recrutant des animateurs (pour les "activités périscolaires") AVANT les communes ou SIVOS voisins.
C'est le pognon à court terme et chacun pour soi!
Alors je ne suis étonné ni du désarroi d'Egissey, ni de son isolement.
Simplement, la situation dans les communes rurales est le résultat de choix politiques faits antérieurement.
Les solutions ne peuvent être que plus radicales que ce qu'elle propose (FdG?) et ne concernent pas seulement un nouveau train-train de gestion "harmonieuse" du système.
Ce sont la conscience et les mentalités SUR PLACE qui doivent changer, pas des gens recherchés ailleurs.
Tant que ces changements n'auront pas lieu, il restera un peu vain de se plaindre.
Il y a encore peu, j'ai vécu dans un tout petit village assez isolé pendant 15 ans.
Hé bien je trouve les messages d'Egissey un tantinet démagogique.
D'abord, parce qu'ils sont sur le ton de "vos débats sont abstraits et MOI, je vis dans le réel, qu'est-ce que je fais"?
Qui se comporte vraiment ainsi?
Le comportement individualiste et consumériste de ses concitoyens électeurs est quasiment le même que celui des citadins.
Il commence et s'exprimpe parfaitement par le dépôt d'un bout de papier dans une urne, tous les six ans.
Au bout des six ans on se déclare satisfait ou pas et on choisit éventuellement un autre "produit".
Lors de la campagne électorale, l'assistance était-elle plus fournie?
Ensuite par ce qu'elle est maire: elle a donc produit une "profession de foi", alors elle a un mandat et devrait donc savoir parfaitement ce qu'elle à faire, puisqu'elle représente ses électeurs.
Je trouve l'inventaire dans ce message de Copas bien incomplet...
Copas a écrit:Bien...
Sauf à être hors du monde, il y a beaucoup de conflits dans les zones rurales.
D'abord parce que plus qu'ailleurs elles sont le lieu d’excellence des déménagements du territoire de l'ultra-libéralisme, terrain de la destruction des services publics, terrains des inégalités :
- Bureaux de poste qui ferment
- Écoles qui ferment, classes qu'on ferme
- Gares qui ferment
- Bus et arrêts de bus supprimés
- Usines qui ferment (dans pas mal de régions il y a eu des usines en zone rurale, on en trouvera par exemple dans des vallées pour des raisons très compréhensibles); Il y a des casses industrielles, des usines abandonnées dans bien des zones rurales, et des usines menacées.
- Assauts pour péter des services publics locaux.
- Retraités abandonnés dans la misère et isolés. Donc bataille pour les retraités misérables, batailles pour des aides en leur faveur, etc.
- Et depuis quelques temps saccages des hôpitaux locaux très gros employeurs dans les gros villages (7 hôpitaux locaux sont menacés par exemple dans les Alpes Maritimes, à chaque fois de 100 à 300 employés).
Le monde rural est peut-être plus vide en population mais c'est un vide dense en énergies et tensions, problèmes, ...
Sans parler des :
- Délires d'élus locaux qui ont des égos comme des montgolfières et cherchent à faire financer leurs lubies
- Entre-chocages des collectivités : communautés de commune qui souvent tournent au dépeçage, les plus puissantes faisant pression pour se débarasser sur les plus faibles de ce qui les emmerde, décharges, HLM, etc.
- Saccage des terres par une agriculture intensive et polluante. A l'inverse des inégalités de plus en plus colossales entre agriculteurs.
- Les batailles de défense des ouvriers agricoles , les questions liées à la modernisation qui jette sur les routes vers les villes les derniers ouvriers agricoles sans qualification.
- L'appareil d'état qui estime que qaund il y a peu de populations, ça ne vaut rien et on peut saccager la nature de n'importe quel délire en spoliant les agriculteurs sur place et en s'appropriant par le vol, les forces de répression, des terres pour tous les délires d'aménagement (voir NDDL), le saccage des terres agricoles, le bétonnage qui existe intensément aussi dans les zones rurales, avec des catastrophes liées (inondations, etc).
- Les zones rurales dans certaines régions deviennent refuges des plus pauvres pour trouver des logements à prix abordables (mais avec tous les problèmes liés : couts du transport dans des zones sans transports publics, fatigues dues au transports, isolements, etc).
Là comme ailleurs il y a beaucoup de raisons de combats.
La question des niveaux de collectivités ne doit pas faire illusion sur les chances d'y changer le monde, voir même arranger des choses. Comme ailleurs ce qui importe c'est la mobilisation du monde du travail, des retraités, etc, bref de la classe populaire. C'est le seul échelon de résistance qui permet de faire des choses, le reste étant des excroissances de ce rapport de force sur les élus locaux, etc.
Comment les mener ? Ca dépend du job, mais la bataille sociale est possible là comme ailleurs.
Un dernier fun : faire bataille pour le très haut débit internet gratos dans les zones rurales, revendication très importante pour l'avenir et la communication.
Pour le saccage des terres agricoles, il ne faut pas oublier les agriculteurs eux-mêmes, qui arrachent les haies, assèchent les mares et les zones humides, épandent engrais et pesticides, éradiquent les "nuisibles"... Ils ne sont pas d'innocentes victimes et, par leurs choix politiques, participent à la création de leurs propres difficultés.
Ce que je vois (de par mon boulot, je visite de nombreuses communes rurales): construction de parkings, de ronds points, de lotissements (il y a lieu de se poser des questions sur les POS et les permis de construire, notamment dans le Sud Est, au vu des conséquences des intempéries récentes, ou des incendies l'été), beaucoup de bla-bla-bla sur le Développement durable (qui est lui-même à base de bla-bla-bla).
Comment réagissent les élus face, par exemple, à la réforme des rythmes scolaires?
En se précipitant pour avoir les 90 €/ enfant scolarisé s'ils appliquent la réforme à la rentrée 2013, en recrutant des animateurs (pour les "activités périscolaires") AVANT les communes ou SIVOS voisins.
C'est le pognon à court terme et chacun pour soi!
Alors je ne suis étonné ni du désarroi d'Egissey, ni de son isolement.
Simplement, la situation dans les communes rurales est le résultat de choix politiques faits antérieurement.
Les solutions ne peuvent être que plus radicales que ce qu'elle propose (FdG?) et ne concernent pas seulement un nouveau train-train de gestion "harmonieuse" du système.
Ce sont la conscience et les mentalités SUR PLACE qui doivent changer, pas des gens recherchés ailleurs.
Tant que ces changements n'auront pas lieu, il restera un peu vain de se plaindre.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Et qu'est-ce qu'on fait à la campagne ?
Il me semble clair que les démarches qui partent de ce qu'on peut faire en tant que maire ou élu sont tordues si elles ne partent pas de démarches collectives, de tentatives d'en créer, comme bases fondamentales pour éventuellement se poser la question ensuite si il est utile ou pas, et de quelle façon, de tenter d'avoir des élus.
La démarche préalable d'être maire nécessite de retourner à ces fondamentaux collectifs.
La liste que j'ai dressé de problèmes réels et incontournables ne plait forcement pas trop par l'essentiel de ses conséquences : travail collectif, lutte collective et non hierarchiste ( le maire va essayer de bien faire), etc.
Pour RV je n'ai jamais prétendu que c'était limitatif ni que les paysans étaient des bons sauvages (comme les remarques que je t'ai déjà fait sur les différences à opérer entre agriculture, classe paysanne (exploiteurs et exploités) et enfin monde rural.
Il y a plusieurs mondes ruraux possibles à analyser suivant les compositions de classes et d'histoire qu'on y trouve et suivant l’éloignement des aglos . Mais il est sur qu'il y a du pain sur la planche dans les batailles à faire.
Mais je répète que j'estime que les batailles collectives doivent primer et quand l'appareil d'état fracasse à la masse d'armes populations rurales et environnement, détruit des écoles, des bureaux de postes, des hôpitaux locaux, ferme tout ce qui fait du collectif et du lien, faire semblant de regarder ailleurs et ne pas engager le fer là dessus ne me parait pas la meilleure des démarches.
La démarche préalable d'être maire nécessite de retourner à ces fondamentaux collectifs.
La liste que j'ai dressé de problèmes réels et incontournables ne plait forcement pas trop par l'essentiel de ses conséquences : travail collectif, lutte collective et non hierarchiste ( le maire va essayer de bien faire), etc.
Pour RV je n'ai jamais prétendu que c'était limitatif ni que les paysans étaient des bons sauvages (comme les remarques que je t'ai déjà fait sur les différences à opérer entre agriculture, classe paysanne (exploiteurs et exploités) et enfin monde rural.
Il y a plusieurs mondes ruraux possibles à analyser suivant les compositions de classes et d'histoire qu'on y trouve et suivant l’éloignement des aglos . Mais il est sur qu'il y a du pain sur la planche dans les batailles à faire.
Mais je répète que j'estime que les batailles collectives doivent primer et quand l'appareil d'état fracasse à la masse d'armes populations rurales et environnement, détruit des écoles, des bureaux de postes, des hôpitaux locaux, ferme tout ce qui fait du collectif et du lien, faire semblant de regarder ailleurs et ne pas engager le fer là dessus ne me parait pas la meilleure des démarches.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
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