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Lutte ouvrière

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Message  Vals Lun 15 Oct - 20:51

EDITO LO DU 15 OCTOBRE

LA PAIX CAPITALISTE C'EST LA GUERRE SOCIALE OU LA GUERRE TOUT COURT


Non, on ne rêve pas quand Hollande fait de la France le défenseur en titre des droits de l'Homme en Afrique. Non, l'attribution du prix Nobel de la paix à l'Union européenne n'est pas un gag.

Faut-il se glorifier que depuis soixante ans les principales puissances européennes ne se sont pas entretuées comme elles l'ont fait à deux reprises lors de la Première et de la Seconde guerres mondiales ? Quant à prétendre que l'Union Européenne a assuré la paix sur le continent depuis soixante ans, c'est avoir la mémoire courte. Oubliée la guerre qui a ensanglanté les Balkans il y quinze 15 ans ! Oublié le massacre de Srebrenica !

Et oubliées, surtout, les guerres infectes menées par ces mêmes puissances en dehors de l'Europe pour préserver leur domination en Algérie, au Vietnam, au Moyen-Orient. Oh, la guerre n'est pas sur le sol de l'Union européenne, mais des soldats français, britanniques, espagnols bombardent et tuent en Afghanistan. Si des troupes françaises sont basées en Afrique, ce n'est pas pour promouvoir les droits de l'Homme mais pour voler au secours de dictateurs mal en point.

Présenter la France, ou l'Union européenne, comme facteurs de paix, de coopération et de solidarité est une sinistre comédie.

D'autant plus sinistre en ce qui concerne l'Union européenne, qu'elle menace d'éclater. La crise et les attaques spéculatives contre la zone euro opposent les pays européens les uns aux autres, creusent les inégalités, confortent la tutelle des deux impérialismes dominants, la France et surtout l'Allemagne, sur les autres. Les réflexes égoïstes, protectionnistes et nationalistes sont autant de menaces d'affrontements pour l'avenir.

Ce prix Nobel de la paix est d'autant plus déconnecté de la réalité qu'en Europe, des millions de travailleurs perdent leur travail, leurs économies, leurs biens et voient leur existence mise en danger. Des millions de travailleurs en sont à se demander comment vivre avec un salaire en moins dans la famille. Comment surnager avec un revenu amputé d'un tiers, voire de moitié comme en Grèce ? Comment survivre avec une pension de retraite inférieure au loyer ? Où trouver de quoi manger ? Comment se loger, se chauffer ?

La crise a aggravé la guerre sociale en aggravant l'exploitation et la rapacité patronale, et aucune région au monde n'y échappe.

En Afrique, où un salaire de 100 ou 200 euros paraît un privilège à l'écrasante majorité qui est au chômage, cette guerre sociale est d'une tout autre ampleur. La colonisation d'abord, puis l'impérialisme ont condamné les pays d'Afrique au sous-développement, les transformant en réservoirs de matières premières et de bras à exploiter.

Aujourd'hui le pillage des ressources minières de l'Afrique par les multinationales françaises se poursuit : Areva pour l'uranium, Total pour le pétrole, Rougier pour les essences de bois. Bolloré et Bouygues contrôlent le commerce, les ports, les chemins de fer en Côte-d'Ivoire et au Sénégal. Tant que ces multinationales seront présentes, la Françafrique a de beaux jours devant elle.

Ce n'est pas par amour de la langue française que Hollande a participé au sommet de la francophonie à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), mais pour y défendre les intérêts des capitalistes français. Hollande peut faire son cinéma sur la démocratie et les droits de l'Homme, il peut se pincer le nez en serrant la main à Kabila, dictateur de la RDC, ou à Bongo, le maître du Gabon, il compte sur eux pour assurer l'ordre et les affaires françaises.

En dépit des grands discours sur la non-ingérence, la France intervient en permanence pour défendre son pré carré africain. Elle est intervenue militairement en avril 2011 pour aider Ouattara à accéder au pouvoir en Côte-d'Ivoire et elle veut aujourd'hui intervenir au Mali. Ces interventions se font toujours au nom de la démocratie, de la liberté contre le terrorisme, mais elles sont en réalité le moyen pour l'État français de protéger la chasse gardée des grands groupes français.

Tant que le pouvoir économique appartient au grand capital et le pouvoir politique à ses hommes de main, les classes exploitées et les peuples opprimés n'auront droit qu'à des discours doucereux des chefs d'État, des prix Nobel d'hypocrisie et l'exploitation, les coups et la misère, toujours.

Vals
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Message  nico37 Mar 16 Oct - 1:12





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nico37

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Message  Vals Mar 16 Oct - 12:34

Lutte de Classe
N°105
Mai-juin 2007

Que signifie politiquement " le camp des travailleurs " ?

Un certain nombre de militants politiques se sont sentis visés par l'affiche où nous écrivions d'Arlette Laguiller : " Qui d'autre sincèrement peut se dire dans le camp des travailleurs ".
Certains ont dit : " Mais, il y en a d'autres qui défendent les travailleurs ! " ou des candidats ont dit qu'ils étaient eux-mêmes des travailleurs.
En fait, on peut être un travailleur et bien souvent ne pas du tout défendre les travailleurs. Et on peut prétendre les défendre à la façon de Marie-George Buffet, de Ségolène Royal ou même de Sarkozy qui prétend réhabiliter le travail et faire gagner plus aux travailleurs en supprimant les impôts et les charges sociales qu'ils auraient à payer sur les heures supplémentaires.
On peut enfin défendre les travailleurs par quelques phrases noyées dans bien d'autres affirmations, écologistes, altermondialistes, anticapitalistes ou antilibéralistes qui ne défendent pas un changement réel du rapport de forces social entre le monde du travail et la classe capitaliste.
Le libéralisme, la mondialisation ou le saccage de la planète sont des produits du capitalisme, et pas des défauts indépendants.
Alors, en attendant de renverser définitivement ce système social, il faut faire en sorte que les travailleurs et la population contrôlent étroitement les actes et surtout les finances, c'est-à-dire les comptabilités et les projets, aussi bien des grandes sociétés que des petites qui dépendent souvent des premières.
C'est pourquoi nous pouvons dire que personne d'autre qu'Arlette Laguiller ne pouvait se dire sincèrement dans le camp, et uniquement dans le camp, des travailleurs contre la bourgeoisie.
Dans le même ordre d'idées, la presse et quelques autres se sont souvent moqués de l'expression : " Travailleuses, travailleurs " systématiquement utilisée par Arlette Laguiller lors de ses meetings.
Par contre, ils ne se moquent pas de toutes les femmes et les hommes politiques qui s'adressent aux " Français, Françaises ", aux " citoyens, citoyennes " ou à leurs " chers compatriotes ". Pourtant, il le pourraient car cela fait bien plus longtemps qu'Arlette qu'ils utilisent ces expressions archi-usées.
Mais ces dernières expressions ne sont pas seulement usées, elles sont mensongères.
Car tous les " Français ", tous les " citoyens " ou même leurs " chers compatriotes " ne sont égaux ni devant la loi ni dans la société. Il y a, d'un côté, les riches et, de l'autre, les pauvres. Il y a le patronat petit et grand, et il y a ceux qui l'enrichissent, les travailleurs. Les premiers profitent du travail des seconds qui ne vivent que de leur travail ou, plus précisément, que de leur salaire car ils ne profitent pas du produit de tout leur travail.
Mais parmi les travailleurs, il y a les travailleurs salariés, et il y a des patrons restaurateurs, des patrons coiffeurs, les artisans, des patrons de PME qui disent qu'ils travaillent aussi. Formellement, c'est vrai ! La différence est qu'ils ne vivent pas que de leur propre travail, ils vivent aussi du travail de quelques, voire plus, salariés qu'ils exploitent. Et, dans les grandes entreprises, c'est parfois dans des conditions abominables, que ce soit sur les chaînes automobiles, dans les mines car il en reste encore, dans le bâtiment, ou dans toutes les activités humaines qui sont des propriétés du patronat, de l'industrie chimique aux ateliers de confection.

Bien sûr, il y a des différences entre les diverses catégories de travailleurs salariés. Il y a des ouvriers, des employés, des techniciens, des cadres, des infirmières, des enseignants, des cheminots, des postiers... et la liste de ces catégories est d'ailleurs très longue. Beaucoup, malheureusement, de ces travailleurs ne veulent pas être confondus avec les autres et ils se considèrent parfois comme supérieurs. Et ceux qui sont les moins conscients ne veulent pas être payés pareil. Ceux-là sont insensibles aux revenus des plus riches, mais ne se sentent à leur place que lorsqu'il y a des travailleurs moins payés qu'eux.
Lorsqu'ils entrent en lutte, qu'ils se mettent en grève, par exemple, leurs revendications sont alors différentes les unes des autres et donc ils font grève pour des revendications catégorielles.
Bien souvent, les mouvements que l'on voit aujourd'hui sont des mouvements de travailleurs contre les licenciements ou, plus précisément, contre leur propre licenciement parce que leur patron a décidé un plan dit " social " et de jeter à la rue une partie d'entre eux. À ce moment, ils se battent le dos au mur. Leur grève ne gêne pas un patron qui veut diminuer la production. Ils se battent dans l'indifférence générale des travailleurs d'autres catégories sociales qui ne se sentent pas concernés, quand bien même, parfois, ils ne sont pas soulagés de voir que, cette fois, ce n'est pas tombé sur eux.
Dans le passé, et en particulier quand il y avait beaucoup d'ouvriers, pas seulement d'industrie, mais de gens qui travaillaient manuellement, la grande majorité des travailleurs avaient conscience d'appartenir à une même classe sociale et conscience que, dans la société, il existait deux principales classes : les patrons d'un côté et les travailleurs de l'autre. Deux principales classes sociales aux intérêts antagonistes, car se partageant très inégalement le produit social provenant de l'activité des salariés.
Aujourd'hui, cela a tendance à disparaître et on pourrait croire que cela a même complètement disparu. En fait, cela n'est pas tout à fait vrai. On le voit dans certains conflits sociaux où, même de façon limitée, cela réapparaît. On voit alors que cela existe encore dans la conscience des salariés, mais cela n'a jamais disparu dans celle du patronat. Il n'y a qu'à entendre aujourd'hui les propos des dirigeants du Medef et voir comment ils savent défendre les intérêts généraux de leur propre classe sociale.
Cette situation est due en partie à des causes qui ne dépendent pas entièrement des travailleurs eux-mêmes.

Les racines de l'unité des travailleurs

Il y a d'abord le fait que les partis politiques comme les partis socialistes à leur belle époque, au XIXème siècle, qui défendaient la classe ouvrière ne la défendent plus. Ils ne défendent ni ses intérêts moraux ni même ses intérêts matériels. Ils n'ont qu'une envie, c'est de s'intégrer à l'appareil d'État de la bourgeoisie, y avoir des députés, des sénateurs, des ministres, des conseilleurs de ceci ou de cela, pas pour changer le sort des masses, mais pour changer le leur.
Parallèlement, les syndicats de travailleurs ont changé de nature aussi. Ils sont devenus plus enclins à discuter avec les patrons qu'à organiser les travailleurs pour qu'ils soient en situation de se défendre et surtout qu'ils aient la volonté de le faire collectivement. Les syndicats ne défendent pas le fait qu'il y ait une seule classe des travailleurs, quelles que soient les catégories. Ils défendent avant tout des revendications catégorielles pour justifier leur existence. Ils estiment qu'en réclamant peu ils ont plus de chances de l'obtenir et qu'en n'étant pas offensifs ils ont plus de chances d'amadouer leur interlocuteur, le patronat, et que cela suffira à maintenir leur crédit dans le monde du travail. Ils ne préparent plus et n'organisent plus les luttes, mais considèrent qu'ils n'existent que par la négociation avec le patronat et par les lois qui protègent leur " droit syndical ".
C'est évidemment un faux calcul car, aujourd'hui, il y a très peu de travailleurs qui sont syndiqués, c'est-à-dire qui ont une carte syndicale, et infiniment moins encore qui consacrent un peu de leur temps à faire vivre les syndicats. Mais les négociations liées aux droits syndicaux les font vivre et ils n'ont pas besoin de syndiqués pour cela.
Certains, parmi les militants syndicaux et politiques qui n'ont pas abandonné leurs idées, pensent que cette situation est irréversible. Les militants de Lutte Ouvrière savent que, dans la vie sociale et politique, il y a des hauts et des bas, de longues périodes où la conscience de classe de l'ensemble des travailleurs diminue, mais qu'il y a aussi des moments où elle remonte brutalement et où les travailleurs retrouvent l'esprit de solidarité, de coopération, le dynamisme et la combativité qui caractérisent leur monde.
Dans le passé, on citait en exemple la solidarité des mineurs de charbon. Quand il y avait un accident à la mine, les sirènes retentissaient dans les corons et tous les mineurs de tous les puits avoisinants accouraient pour se porter au secours de leurs camarades, en risquant parfois leur propre vie. C'était vrai dans les mines, c'était vrai pour les marins, c'était vrai dans l'industrie ou dans le bâtiment et cela l'est encore. C'est cela, la solidarité que l'on apprend au travail. Mais cette solidarité était entretenue par les plus conscients des travailleurs organisés dans les syndicats et les partis ouvriers.
Cette solidarité, on la retrouve cependant dans des luttes où les travailleurs prennent le risque de perdre de l'argent et parfois leur emploi, mais en étant convaincus que s'ils gagnent, tout le monde en bénéficiera.
Bien sûr, on n'entre pas en lutte pour le plaisir. Pour le monde du travail, ce n'est pas un jeu. Ce n'est pas casser quelques carreaux, bloquer un péage d'autoroute, brûler quelques pneus ou saccager des bureaux.
Non, c'est une épreuve de force entre le patronat et les travailleurs. Il s'agit, en arrêtant le travail, en occupant les entreprises, de frapper le patronat au portefeuille. Chaque salarié risque de perdre de l'argent, mais les patrons en perdent encore plus quand leurs salariés arrêtent le travail. Leur richesse vient du travail, du travail des autres et leur portefeuille, ils l'ont beaucoup plus sensible que le cœur.

Les militants de Lutte Ouvrière agissent pour reconstruire de telles organisations. Tout d'abord pour reconstruire une organisation politique, mais ils militent aussi au sein des syndicats, pas pour recruter politiquement, mais pour les rendre plus combatifs et les pousser à mieux défendre les intérêts généraux des salariés.
Se présenter aux élections n'est pas un but en soi pour eux. C'est simplement mettre à profit la liberté de parole, le peu de démocratie qui existe dans cette société, pour s'exprimer, pour défendre leurs idées, pour les faire connaître, pour y gagner le maximum de travailleurs. C'est pourquoi, par exemple, nos candidats ne s'alignent pas sur les idées qui traversent momentanément la jeunesse. Le faire leur ferait peut-être gagner des suffrages. Mais au détriment de ce qu'ils veulent défendre fondamentalement. Ils ne s'appuient que sur la conscience de classe des travailleurs. Lorsque celle-ci diminue, l'audience de Lutte Ouvrière recule. Mais ses militants ne s'adapteront pas aux courants à la mode, dans la mesure où ces courants ne sont pas porteurs d'avenir pour la société. C'est recréer un parti qu'il faut au monde du travail, un parti qui défende ses intérêts sociaux et surtout politiques, et c'est possible. La démocratie électorale, on l'a souvent dit, est un piège car les travailleurs n'ont pas les moyens de se faire entendre spécifiquement. Ceux qui ont le plus la parole déforment toutes les idées, les faits sociaux, la réalité. Quand Nicolas Sarkozy prétend qu'il veut réhabiliter le travail, il ne s'agit pas du travail des salariés. Non, il veut réhabiliter, sous ce nom-là, la situation du patronat et, en particulier, du grand. Il n'est que de voir qui sont ses amis personnels.

Révoltes de la jeunesse et luttes des travailleurs

On pourrait dire qu'aujourd'hui les luttes des travailleurs, des salariés, sont en déclin mais qu'elles sont remplacées par celles de la jeunesse. De la jeunesse des quartiers populaires ou de la jeunesse lycéenne et étudiante.
Mais ce n'est pas vrai car, pour si radicales que soient ces luttes, elles n'ont aucune possibilité de changer la société dans un sens favorable. Ce n'est pas en brûlant les voitures de ses voisins qu'on change la société. On ne la changera pas non plus en saccageant les locaux de son propre lycée ou de son université.
Évidemment, les étudiants en lutte contre le CPE n'ont pas fait que cela. Ils ont participé nombreux à de grandes manifestations durant ces semaines-là. Ils ont organisé des assemblées pour coordonner leur mouvement. Ils n'ont pas parlé de " direction ", car ils étaient hostiles à tout pouvoir, mais de " coordinations ", lesquelles dirigeaient plus ou moins les mouvements, mais n'avaient pas pour objectif de changer la société et, surtout, ne gênaient absolument pas le patronat. Ils ont gêné le gouvernement au point de le faire reculer, mais ils n'étaient en rien l'embryon ou même l'ébauche d'un contre-pouvoir opposé à celui de la bourgeoisie. C'est pourquoi ce ne sont pas de telles luttes qui peuvent changer la société. De plus, dès qu'elles sont terminées, il n'en reste rien car leur acteurs, deux ou trois ans plus tard, n'ont plus, autour d'eux, à qui en parler.
Quant aux manifestations, même celles qui sont importantes, elles peuvent influencer des luttes mais ne changent rien par elles-mêmes si elles n'ont pas de suite efficace.
Bien des jeunes, intuitivement de gauche, quoique certains soient hostiles au Parti socialiste ou au PCF, voire à tout parti assimilé à un embrigadement, croient qu'il suffit de descendre dans la rue pour changer les choses. Ceux qui, en 2002, entre les deux tours de la présidentielle, ont manifesté à la Bastille avant de voter pour Chirac, donc pour Sarkozy, en étant convaincus qu'ils avaient fait reculer, voire arrêté, le fascisme, étaient à côté de la réalité. S'il y avait eu réellement une menace fasciste à l'époque, ils se seraient fait massacrer à la Bastille et n'auraient peut-être même pas eu l'occasion de voter à un deuxième tour interdit.

Mais cette puérilité n'est pas due à un manque d'intelligence, mais plus simplement à l'absence d'expérience et de culture politiques. Expérience et culture que seule permet d'acquérir la participation aux activités d'un parti conséquent et qui se consacre résolument et uniquement à la défense des intérêts politiques et sociaux du monde du travail, un parti qui défende et entretienne, au sein de cette population, la conscience d'appartenir à une même classe sociale.
Le patronat, et surtout le plus grand et le plus puissant, n'est absolument pas gêné par ce genre d'actions.
Bien sûr, cela peut permettre d'empêcher le gouvernement d'appliquer une loi qu'il a fait voter, comme ce fut le cas du CPE. Mais cela ne change rien pour le patronat. Cela ne change les choses que pour les larbins politiques du capital mais ne diminue pas la puissance économique de ce dernier et ne change en rien la société et pas même les rapports de forces sociaux.
Par ailleurs, il y a surtout le fait que les travailleurs sont une classe sociale nombreuse et stable, malgré les licenciements. Dans une entreprise d'un millier de salariés, il y en a des centaines qui restent dans la même entreprise pendant 10, 20, 30 ou 40 ans. Des centaines qui vont accumuler les mêmes expériences, des centaines qui vont se connaître les uns les autres, nouer des liens et être solidaires, et cela surtout s'ils sont nombreux à se dévouer pour faire vivre les syndicats, voire un parti politique représentant les intérêts politiques du monde du travail.
À l'opposé, les collégiens et les lycéens ne restent au collège ou au lycée que très peu d'années, surtout ceux qui ont l'âge de réfléchir, entre 15 et 18 ans. Les étudiants eux aussi ne sont des étudiants que pendant quelques années. Après ces quelques années, une minorité deviendra médecins, avocats, cadres politiques ou commerciaux, en faisant Sciences Po ou HEC, bien que leur immense majorité seront des salariés. Ils seront des travailleurs intellectuels et, comme les travailleurs manuels, leur vie dépendra de leur salaire et leur avenir dépendra aussi de leurs patrons. Si un conseil d'administration à Paris, Berlin, New York ou Tokyo, décide qu'il convient mieux pour le cours de ses actions en Bourse de licencier du personnel, il se débarrassera d'eux comme de vulgaires kleenex, même s'ils sont ingénieurs.
C'est le cas chez Airbus, par exemple, et même chez Peugeot-Citröen où, s'il y a des ouvriers, il y a aussi des cadres dont les emplois vont être supprimés. C'est là la différence entre les révoltes des jeunes et les luttes des travailleurs.
C'est pourquoi les jeunes collégiens ou étudiants, s'ils veulent contribuer à changer la société doivent, alors qu'ils sont encore jeunes et collégiens ou étudiants, s'allier aux travailleurs, partager la culture qu'ils ont reçue, transmettre les idées généreuses qu'ils ont encore parce qu'ils sont jeunes et, en fait, contribuer à créer un parti du monde du travail. Un parti pour changer la société, un parti révolutionnaire.
Voilà pourquoi, nous, militants de Lutte Ouvrière, nous nous adressons essentiellement aux travailleurs, jeunes et moins jeunes.
Nous saluons l'enthousiasme et le radicalisme de la jeunesse étudiante et lycéenne. Nous comprenons les raisons de la violence, même aveugle, de la jeunesse des quartiers défavorisés, tout en expliquant que nous ne sommes pas d'accord avec ses actes.

C'est qu'aussi bien auprès de la jeunesse des banlieues que des jeunes des lycées et des facultés, nous défendons la politique qui consiste à renforcer la conscience politique et sociale des travailleurs.
Bien sûr, la jeunesse des banlieues est au chômage et les lycéens ou les étudiants ne sont pas encore au travail. Mais ils appartiennent quand même à la classe sociale des travailleurs. Les travailleurs, les chômeurs, et même les travailleurs retraités, appartiennent à une même classe sociale et les jeunes, s'ils n'y appartiennent pas encore, en font intégralement partie. D'abord par la famille où ils sont nés et où ils vivent, et aussi par leur avenir, même s'ils refusent d'envisager cet avenir.

On peut se demander ce que signifie être révolutionnaire socialiste ou communiste, aujourd'hui

Être révolutionnaire, c'est évidemment être pour un changement radical de société. Il ne s'agit pas de révolution dans les lettres, les arts, ou les mœurs comme en 1968 et les années qui suivirent, ni d'une " rupture ", voire d'un changement de société comme le disent sans rire les dirigeants politiques des grands partis, y compris ceux de droite.
Être révolutionnaire, c'est œuvrer à un changement aussi radical que le fut la révolution française au XVIIIème siècle et plus profond encore que le fut la révolution russe de 1917 qui se limita à un seul pays et, qui plus est, arriéré à 90 % de son économie et de sa population, et même le plus arriéré d'Europe.
Un tel changement social viserait à la suppression de l'économie capitaliste et de ce qui lui est lié, l'impérialisme et son masque d'aujourd'hui, le " libéralisme " et la " mondialisation ".

Cela signifie la suppression de la propriété privée d'une classe riche de tous les grands moyens de production, de distribution, de transport. Le pire n'est pas qu'elle possède ces instruments de production, le pire est que leur fonctionnement n'est pas cohérent. Il est cohérent à l'intérieur de chaque entreprise mais dans les relations entre ces entreprises et entre les pays, la répartition, les échanges se font d'une façon anarchique. Cela se fait par la recherche du profit le plus élevé possible et la concurrence entre tous au travers du marché capitaliste où la régulation des échanges ne se fait qu'à retardement, par à-coups catastrophiques. Cela aboutit à un énorme gâchis du produit social et à des crises économiques parfois catastrophiques. Ces crises entraînent une surexploitation des travailleurs qui n'est limitée que par les réactions éventuelles de ces derniers. La classe capitaliste enchaînée à son mode de production, de répartition, de régulation par le marché, ne peut qu'exploiter au maximum le monde du travail pour en tirer le plus de profits possible.

Dans les pays économiquement développés, les réactions du monde du travail, concentré, puissant, même s'il n'utilise pas toujours cette puissance, limitent le degré des ponctions du capital sur le produit du travail. Mais même dans les pays pauvres, très pauvres, sous-développés, où le revenu moyen par habitant est souvent cent fois, voire plus, inférieur au revenu par habitant des pays industrialisés, et qui sont des pays où la misère est extrême, où l'espérance de vie est raccourcie de moitié, où la mortalité infantile est catastrophique, le capitalisme mondial est encore capable d'extraire de la plus-value du travail de ces miséreux. Bien moins par tête d'habitant que dans les autres pays, mais il se rattrape sur le nombre.
Un changement de société nécessite d'enlever des mains des conseils d'administration des grandes sociétés, et même des autres, la puissance économique qui leur permet d'exercer une dictature sociale et politique, quelles que soient les formes plus ou moins démocratiques du pays, sur l'ensemble des autres classes.

Être révolutionnaire, c'est œuvrer à la préparation d'un tel changement de société, d'une telle révolution. Pour cela, il faut des instruments, des partis qui représentent l'expérience des classes populaires, la mémoire de leurs luttes, qui en tirent les leçons, qui forment politiquement leurs membres. Il faut donc créer au moins un tel parti, dont la propagande et l'activité dans le monde du travail consisteront aussi à amener le maximum de travailleurs, jeunes ou moins jeunes, à s'organiser en commun dans le même but.

Dictature économique de la bourgeoisie sur toute la société ou démocratie sociale sans le pouvoir de la bourgeoisie

Mais les acteurs de cette transformation sociale, et surtout du régime social et politique qui en sortirait, ne peuvent être que les travailleurs salariés. En effet, pour lutter contre la dictature économique de la bourgeoisie, il faut qu'énormément d'individus intéressés à cette transformation, à cette révolution, participent aux décisions et aux actions.
Pourquoi les travailleurs salariés et pas d'autres catégories sociales qui sont parfois, elles aussi, opprimées, sans toujours en avoir conscience, par le même système économique ? C'est le cas des artisans, voire des petits entrepreneurs, des membres des classes intellectuelles et de bien d'autres encore qui, même disposant de plus d'aisance financière que les travailleurs du bas de l'échelle, vivent dans une société inhumaine et peu propice au développement humain et culturel, y compris le leur.
Les travailleurs salariés sont naturellement la catégorie sociale la plus concentrée sur les mêmes lieux de travail car ils s'y retrouvent quotidiennement par centaines ou par milliers. Quotidiennement, ils peuvent s'assembler, décider, discuter démocratiquement sans forcément s'en remettre à des dirigeants politiques éloignés d'eux. En tout cas, même s'ils doivent recourir à de telles délégations de pouvoir, ce qui est nécessaire dans un grand pays, ils ont les moyens de les contrôler, voire de les contraindre à agir dans le sens des intérêts de la population.
C'est cela le communisme, c'est cela la démocratie sociale que l'on peut opposer à la dictature du capital.

Bien sûr, par provocation ou slogan propagandiste, on peut dire comme le fit Karl Marx que ce serait une dictature aussi. Mais une dictature sociale de l'immense majorité, la classe des travailleurs, sur une infime minorité, la bourgeoisie, et n'agissant que dans les intérêts de toute la population.
C'est pour cela que des révolutionnaires socialistes et communistes, aussi bien d'hier que d'aujourd'hui ou de demain, ne peuvent compter que sur les travailleurs pour changer les bases économiques de la société et instaurer un régime de gouvernement démocratique, gouvernement qui se fondrait peu à peu dans la quasi-totalité de la population en se décentralisant au fur et à mesure que les conflits entre exploiteurs et exploités disparaîtraient.

Les choix que nous proposons à la jeunesse

C'est cela être révolutionnaire, aujourd'hui comme hier, et c'est pour cela que les révolutionnaires ne peuvent se contenter de s'appuyer sur des révoltes ou même des luttes de la jeunesse, même si la jeunesse aurait une large place dans une telle révolution.
C'est pourquoi nous cherchons à défendre auprès des jeunes les idées que nous défendons auprès du monde du travail. Nous ne voulons pas emboîter le pas à leurs actions ni aller dans le sens de leurs préoccupations immédiates et des voies dans lesquelles ils engagent leur radicalisme.

Nous ne disons pas qu'ils ont eu raison à ceux qui sont allés à la Bastille manifester contre Le Pen en 2002, et encore moins à ceux qui ont voté ou appelé à voter Chirac à l'époque. Nous ne disons pas, et nous ne dirons pas, qu'ils ont raison à ceux qui ont manifesté, minoritairement, contre l'élection de Sarkozy. C'est avant, qu'il fallait se donner les moyens de changer les choses, pas une fois que l'élection est terminée.
L'élection de Sarkozy n'est pas une catastrophe politique. Le présenter aujourd'hui de la façon dont on présentait Le Pen hier est la pire des façons de lutter contre l'oppression des puissances d'argent représentées politiquement par Sarkozy.
Le Pen n'était pas le fascisme à la porte du pouvoir. Et Sarkozy n'est pas le fascisme à la présidence de la République. C'est une homme de droite, mais pas plus que Chirac, Giscard, Pompidou ou de Gaulle, et pas moins que François Mitterrand qui était un faux homme de gauche, ayant flirté avec le gouvernement de Pétain, mené la répression en Algérie, condamné à mort des militants du FLN et des militants français pro-algériens.

Il ne faut pas voir le présent et l'avenir comme catastrophiques.

Nous ne dirons pas à la jeunesse que la mondialisation est un phénomène nouveau et cataclysmique. Elle existe sous ses pires aspects depuis plus d'un siècle. Et ceux qui font un drapeau de l'antimondialisation ou de l'antilibéralisme n'ont d'autre alternative que de revendiquer le retour à des frontières économiques fermées, à des droits de douane qui renchériraient tout ce qui se consomme à l'intérieur du pays.
Le réchauffement de la planète est une catastrophe annoncée, mais la société capitaliste engendre des catastrophes qui sont actuelles et aussi graves. Et c'est contre elles qu'il faut lutter et pas simplement essayer de convaincre les dirigeants politiques et économiques de la planète d'être plus conscients, ou encore de convaincre la population de circuler en vélo plutôt qu'en voiture. Des milliards d'habitants de la terre, à l'heure actuelle, n'ont aucun autre moyen de transport que leurs pieds. Car ils n'ont ni transports en commun ni transports individuels du tout. Et cela les oblige parfois à des dizaines de kilomètres à pied chaque jour. C'est cela qu'il faut essayer de contribuer à changer.
Et pour cela, il faut des outils. Et le premier outil, nous l'avons dit, est un parti politique puissant, défendant les intérêts politiques du monde du travail, car c'est seulement le monde du travail qui a le nombre, la puissance et le rôle social voulu pour pouvoir changer la société à la fois sur le plan économique, social, voire écologique, et en faire une véritable démocratie.
Nous nous présentons aux élections, certes, mais comme nous le disions plus haut, c'est fondamentalement pour défendre ces idées-là. Mais pas pour faire des scores avantageux. Quand nous en faisons, c'est justement sur la base de ces idées-là.
Dans les élections, notre propagande contient des revendications que nous voulons populariser pour qu'elles soient celles des luttes à venir, surtout des luttes importantes. Et les luttes importantes des travailleurs ont la caractéristique de s'en prendre à la bourgeoisie, au patronat, en touchant la production, en arrêtant l'économie et, donc, en stoppant les profits.

C'est là que réside l'épreuve de force. Et c'est alors que l'on peut imposer à la bourgeoisie des revendications essentielles.
Et si nous parlons de certaines revendications économiques en fonction de la situation sociale des classes laborieuses comme, par exemple, le rattrapage du niveau de vie, que ce soit sur les plus bas salaires ou sur tous les autres, si nous revendiquons l'arrêt de toute subvention aux entreprises capitalistes pour consacrer cet argent à créer des emplois dans les services publics, ou encore une augmentation de l'imposition sur les bénéfices des sociétés, pour pouvoir construire le nombre de logements sociaux qui manquent cruellement à toute la population, nous mettons surtout en tête de notre programme l'objectif du contrôle par les travailleurs, les associations, toute la population, des comptabilités et des projets de toutes les grandes entreprises, sans oublier les moyennes ou petites qui dépendent des grandes.
Ce n'est pas le programme d'une révolution, mais une revendication essentielle lors d'une lutte générale car ce serait un changement déterminant du rapport de forces social, voire politique, entre la population laborieuse et la bourgeoisie. Ce serait même une transition entre un programme strictement revendicatif et le programme qui conviendrait dans une crise révolutionnaire.

Par contre, nous n'irons pas dans le sens des courants dominants parmi la jeunesse ou une partie des travailleurs en défendant des objectifs vagues et non déterminants comme l'altermondialisme, l'écologie, un anticapitalisme imprécis, simplement pour gagner des suffrages. " Faire des voix " n'est pas un but en soi. D'ailleurs, même si nous étions élus, nous ne pourrions rien changer à la société sans un mouvement de masse puissant réunissant une majorité de travailleurs.
Voilà pourquoi, militants de Lutte Ouvrière, nous nous adressons avant tout aux travailleurs et à ceux, jeunes ou moins jeunes, qui le deviendront.

12 mai 2007

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Message  nico37 Ven 19 Oct - 22:35

Le 21 octobre, la fête de Lutte Ouvrière aura lieu à la Maison de Marsannay la côté à partir de 11h : Banquet, braderie, librairie (livres neufs et d’occasion), animations et débats sont au programme.

L’occasion aussi, pour toutes celles et ceux qui se demandent comment faire pour que les travailleurs ne paient pas la crise du capitalisme, de venir discuter avec les militantes et militants de Lutte Ouvrière des objectifs indispensables au monde du travail pour qu’il préserve ses conditions d’existence, des luttes nécessaires pour les imposer, ainsi que du parti, communiste et révolutionnaire, qu’il faut à la classe ouvrière.

A 15h30 : MEETING DE NATHALIE ARTHAUD, porte-parole nationale de Lutte Ouvrière.

La crise économique s'aggrave. Les annonces de plans de licenciements s'accumulent et les prix de nombreux produits de première nécessité ne cessent d'augmenter sans que le gouvernement socialiste prenne des mesures qui en protègent les salariés. Pire, le plan de réduction du déficit présenté récemment par le président de la République confirme une politique d’austérité qui ne dit pas son nom mais qui frappe avant tout les classes populaires.
Face à toutes ces attaques contre le niveau de vie des travailleurs, l'urgence est la lutte contre le chômage par la seule mesure qui protégerait réellement les salariés : l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.
C'est pour s'exprimer sur ces sujets et mettre en avant une politique pour les travailleurs face à la crise que Nathalie Arthaud prendra la parole.

Entrée gratuite au moment du meeting

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Message  nico37 Dim 21 Oct - 20:52


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Message  gérard menvussa Lun 22 Oct - 21:57

Ton dernier communiqué était parfait, nico37
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Message  Vals Mar 23 Oct - 0:54

gérard menvussa a écrit:Ton dernier communiqué était parfait, nico37

Ton commentaire aussi, brillant comme d'habitude.....
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Message  gérard menvussa Mar 23 Oct - 23:55

Et c'était sans compter ton intervention, the last but not least. Tu éclaire d'un jours nouveau cette problématique ouverte par le questionnement de nico37, sans attendre l'indipensable Billet de Roseau qui expliquera qu'une fois de plus la "base" de lo ne suit plus la direction de ce parti qui n'a pas les Principes Fondateurs pour lui servir de Boussole....
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Message  nico37 Mer 24 Oct - 0:36

Alcatel-Lucent, férocité des actionnaires et complaisance gouvernementale Nathalie Arthaud

L’annonce par Alcatel-Lucent de 5 490 suppressions d’emplois dans le monde, dont 1 430 en France, est un scandale de plus dans toute la série des plans de suppressions d’emplois des dernières semaines.
Comme les autres grands groupes qui licencient, Alcatel n’est pas aux abois. Cette multinationale a annoncé en février dernier plus de 1 milliard d’euros de bénéfices pour l’année 2011. Et, cerise sur le gâteau du cynisme patronal, les actionnaires se frottent les mains car, depuis deux jours, leurs actions sont reparties brutalement à la hausse.
Quant au gouvernement, la déclaration commune des ministres Pellerin et Montebourg est éloquente : ils annoncent qu’ils « ont décidé de se mobiliser pour favoriser le rebond [d’Alcatel-Lucent] dans les prochains mois dans le cadre d’un plan d’action pour l’ensemble de la filière ».
Leur souci, ce ne sont pas les salariés qui perdent tout, c’est encore et toujours de subventionner le patronat d’une manière ou d’une autre, même quand il licencie.
L’avalanche des plans de licenciements de ces derniers temps est l’expression d’une aggravation de la crise. La guerre entre le patronat et les travailleurs va être de plus en plus féroce. Et dans cette guerre, les travailleurs ne doivent compter que sur leur force collective. Il vaut mieux le savoir pour nous préparer aux luttes inévitables.

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Message  nico37 Sam 27 Oct - 2:55

Nathalie Arthaud (LO) : " Il faut interdire aux patrons de licencier ! " Marion Chevassus 22/10

Elle zigzague entre les tables d'un banquet organisé par Lutte ouvrière Bourgogne ce dimanche 21 octobre 2012, dans la salle des fêtes de Marsannay-la-Côte (21). Porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, prononce un discours axé sur deux thèmes économiques : l'interdiction des licenciements et le partage du travail à rémunération pleine. Plus de 300 personnes sont venues l'écouter.

(...)

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Message  nico37 Dim 28 Oct - 2:04

« Le gouvernement a choisi la rentabilité »

" Cela devait arriver. " Voilà ce que disent les habitants de Lacapelle-Marival, dans le Lot, quand ils apprennent qu’une de leurs voisines a perdu son bébé entre son domicile et la maternité située à plus d’une heure de route. Voilà ce que disent les pompiers qui ont dû procéder à plusieurs accouchements depuis que la maternité la plus proche a fermé.

Ceux qui s’opposent aux fermetures de maternités et d’hôpitaux dans les zones rurales en témoignent : les pouvoirs publics qui prennent les décisions de fermeture sont prévenus des dangers. Mais entre les risques pour la santé publique et les économies que cela représente, ils choisissent les économies. Ce sont des choix criminels.

En 1975, il y avait 1 370 maternités, aujourd’hui il n’y en a plus que 535. Les plus hypocrites justifient les fermetures par le fait que les maternités à moins de 300 accouchements par an ne seraient pas assez sûres. Mais accoucher dans une voiture, sur une aire d’autoroute, n’est certainement pas mieux ! Quant aux autres, ils le disent ouvertement : il s’agit de rationaliser et de rentabiliser le fonctionnement des hôpitaux.

Hollande et Marisol Touraine, la ministre de la Santé, ont déploré "une situation dramatique". Mais comme la droite, la gauche a une responsabilité écrasante dans cette situation. De 1997 à 2002, le gouvernement Jospin en a fermé, lui aussi, des maternités et des hôpitaux de proximité. Les franchises médicales, le forfait hospitalier, les déremboursements, les restrictions drastiques sur la santé, c’est autant de la responsabilité de la gauche que de la droite.

Et combien d’autres drames passés sous silence ? Faute de places dans les hôpitaux, les malades se font faire les poches par les cliniques privées et les médecins en secteur libre qui pratiquent les dépassements d’honoraires.

Combien de personnes renoncent à des soins ou à des médicaments parce qu’ils ne peuvent plus se payer de mutuelle ? Combien ne peuvent consulter un spécialiste, ne serait-ce qu’un dentiste, parce qu’ils n’ont pas l’argent ou parce qu’il n’y en a pas comme dans les zones rurales et dans certaines banlieues populaires transformées aussi en déserts médicaux ?

Les caisses de l’assurance maladie, de la vieillesse et des allocations familiales, comme celle du chômage, sont alimentées principalement par les cotisations sociales. Payées pour partie par les patrons et pour partie par les salariés, ces cotisations représentent du salaire différé qui doit revenir aux travailleurs.

Diminuer les cotisations patronales, comme le demande le patronat et comme l’envisage le gouvernement, serait un cadeau aux patrons mais une perte sèche pour les travailleurs. Car si les cotisations versées par le patronat ne rentrent plus, qui paiera alors pour les hôpitaux, pour les médicaments, pour les aides au logement, pour les crèches, pour les retraites ?

Il y a déjà, annuellement, plus de 30 milliards d’exonérations de cotisations, alors alléger encore de plusieurs milliards la facture des patrons et les transférer sur d’autres impôts serait un vol de plus sur les salaires et une agression contre la protection sociale. Alors si les patrons veulent être plus compétitifs dans la guerre commerciale qu’ils se mènent, qu’ils rognent sur leurs marges bénéficiaires ! Mais la santé, la retraite et les besoins vitaux des classes populaires n’ont pas à être sacrifiés sur l’autel de leur compétitivité.

Marisol Touraine prétend faire de la défense de l’hôpital public son cheval de bataille. Mais a-t-elle prévu des embauches de personnel hospitalier ? Non. Elle s’est engagée à ce "qu’aucun Français ne soit à plus 30 minutes de soins d’urgence", mais a-t-elle programmé le financement de centres de santé de proximité ? Non. Le gouvernement a, au contraire, prévu de faire 657 millions d’économies sur les hôpitaux. Et si la ministre ne parle pas de "rentabilité", elle dit vouloir "renforcer l’efficience interne des établissements". Où est la différence ?

Tout doit-il être rentable dans cette société ? L’éducation, la santé doivent-elles être rentables ? Est-ce que s’occuper des anciens atteints d’Alzheimer, cela doit être rentable ? Est-ce que soigner les malades d’un cancer, cela doit être rentable ? Bien sûr que non !

Le bon fonctionnement des services publics a été pendant longtemps un des indices les plus sûrs du degré de développement d’un pays et même du degré de civilisation. Ne laissons pas les capitalistes et leurs serviteurs au pouvoir la faire reculer.

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Message  nico37 Mar 30 Oct - 2:03

RATP : le bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de Nanterre

Non aux suppressions de poste
À Nanterre, 8 postes vont être supprimés aux ateliers.
Pour la direction, c’est la conséquence du rajeunissement du matériel et de la baisse du nombre de bus.
Mais quand les bus vieillissent on ne voit pas de postes supplémentaires se créer.

Au contraire, il faut embaucher
Pour la RATP, tous les prétextes sont bons pour supprimer des emplois alors que le chômage ne cesse de s’aggraver.
C’est la logique inverse qu’il faudrait imposer. L’État doit maintenir et créer directement les emplois nécessaires dans les services publics en cessant de financer des patrons qui licencient.

Ils nous enfument
La semaine dernière il y a eu un incendie dans la voie de retournement de Grande Arche.
Malgré la fumée envahissante, on nous a quand même demandé de faire la dépose sous la Défense au niveau de Charlebourg.
À quand la dotation de masques à gaz ?

Le dimanche, tu marcheras
Dimanche dernier, sur le 157 et le 158, il a fallu dévier dans Puteaux en milieu de journée sans que nous soyons prévenus à l’avance.
Du coup, les gens qu’on avait emmenés au marché n’avaient pas de bus pour revenir.
Il y a 2 semaines, ça avait été la même chose avec la brocante. Il n’est vraiment pas bon de prendre le bus le dimanche.

Ca commence mal
Nous sommes encore nombreux à ne pas avoir fait l’apprentissage du 272, alors que nous allons monter en roulement le 19 novembre.
Du coup, impossible de changer de service tant que nous n’avons pas la connaissance de ligne.
La ligne n’est même pas mise en route que les tracas commencent, ça promet !

Le virus de l’info
Le jour de la vaccination antigrippale, il n’y avait même plus l’affiche au dépôt pour l’annoncer.
Quant aux terminus, elle n’a pas été affichée du tout.
À la RATP les mécanismes de l’information sont grippés.


Ca nous échauffe
Alors qu’il ne fait pas encore vraiment froid, on peut déjà constater que des bus ne chauffent pas.
Pour certains bus cela va faire la troisième année que ce problème dure.
Il va vraiment falloir résoudre ce problème… avant l’arrivée de la grippe.

Question de volonté
La direction refuse de nous remettre un four micro-onde dans la salle des machinistes de Grande Arche.
Question d’hygiène nous dit-on.
Mais quand il s’agit du matériel de la direction, il y a toujours une solution pour le faire nettoyer. Alors, pourquoi pas pour nous ?

Mauvais calcul
À Grande Arche, après avoir défoncé la porte de la salle des machinistes qui étaient restée bloquée, la direction a dû faire appel à une société de gardiennage pour surveiller le local jour et nuit pendant plusieurs jours.
Faire appel à un serrurier, quitte à perdre quelques kilomètres aurait sûrement coûté moins cher.

(Dans un certain nombre d'entreprises de la région, il y a de tels bulletins Lutte Ouvrière : d'un côté l'éditorial de la semaine, commun à l'ensemble des bulletins ; de l'autre, une page de petites nouvelles de lutte de classe de l'entreprise)

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Message  Vals Mar 30 Oct - 2:44

Une belle Fête de LUTTE OUVRIERE à REIMS, rassemblant plus de deux cent personnes autour de notre camarade Nathalie Arthaud, pour dire que les travailleurs n'ont rien à attendre de Hollande et de son gouvernement, prosternés devant les exigences du patronnat... Seules nos luttes, notre solidarité ouvrière compteront pour défendre notre peau, dans cette crise dont seuls les exploiteurs, actionnaires, les spéculateurs et leur système sont responsables.
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Message  nico37 Mer 31 Oct - 2:01


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Message  nico37 Jeu 1 Nov - 21:25

Lutte Ouvrière appelle au rassemblement de protestation suite à l'agression de jeunes du PCF

Au nom de Lutte Ouvrière-Isère, je tiens à m'associer aux protestations consécutives à l'agression dont ont été victimes les Jeunes Communistes de Grenoble dans et aux abords de leur local.

Avec la crise, ressurgissent en Europe les idées réactionnaires les plus crasses. Les idées communistes représentent des idées d'avenir alors que l'extrême droite est le visage le plus hideux de la décomposition actuelle de la société.

Lutte Ouvrière appelle au rassemblement de protestation suite à l'agression de jeunes du PCF,

Mardi 30 novembre, à 18h, angle cours Berriat et Denfert-Rochereau, à Grenoble

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Message  Rougevert Jeu 1 Nov - 21:58

nico37 a écrit:
Lutte Ouvrière appelle au rassemblement de protestation suite à l'agression de jeunes du PCF

Au nom de Lutte Ouvrière-Isère, je tiens à m'associer aux protestations consécutives à l'agression dont ont été victimes les Jeunes Communistes de Grenoble dans et aux abords de leur local.

Avec la crise, ressurgissent en Europe les idées réactionnaires les plus crasses. Les idées communistes représentent des idées d'avenir alors que l'extrême droite est le visage le plus hideux de la décomposition actuelle de la société.

Lutte Ouvrière appelle au rassemblement de protestation suite à l'agression de jeunes du PCF,

Mardi 30 novembre, à 18h, angle cours Berriat et Denfert-Rochereau, à Grenoble
Je pense que "appartenance au mouvement ouvrier", "solidarité de classe" convenait mieux que "idées communistes" que le PCF n'incarne absolument pas.
Un peu d'opportunisme chez LO?
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Message  Eugene Duhring Jeu 1 Nov - 23:56

Rougevert a écrit:
nico37 a écrit:
Lutte Ouvrière appelle au rassemblement de protestation suite à l'agression de jeunes du PCF

Au nom de Lutte Ouvrière-Isère, je tiens à m'associer aux protestations consécutives à l'agression dont ont été victimes les Jeunes Communistes de Grenoble dans et aux abords de leur local.

Avec la crise, ressurgissent en Europe les idées réactionnaires les plus crasses. Les idées communistes représentent des idées d'avenir alors que l'extrême droite est le visage le plus hideux de la décomposition actuelle de la société.

Lutte Ouvrière appelle au rassemblement de protestation suite à l'agression de jeunes du PCF,

Mardi 30 novembre, à 18h, angle cours Berriat et Denfert-Rochereau, à Grenoble
Je pense que "appartenance au mouvement ouvrier", "solidarité de classe" convenait mieux que "idées communistes" que le PCF n'incarne absolument pas.
Un peu d'opportunisme chez LO?
Qu'une fraction bureaucratique ne représente plus les idées communistes certes, il n'empêche que ces jeunes n'ont fondamentalement rien de différent des jeunes du NPA ou de LO et qu'ils peuvent très aspirer au communisme indépendament des sommets du parti. Pur gauchisme que ta réflexion !

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Message  Roseau Ven 2 Nov - 0:13

Autrement dit, ces jeunes ont compris
que la 'Révolution par les urnes" est une fouthèse,
que le FdG est une écurie électorale,
que les dirigeants syndicaux partisans du FdG
se mettront en travers de toute tentative de GG,
comme lors de la bataille des retraites en 2010,
que sans parti révolutionnaire il n'y a jamais eu de révolution...
Un scoop: ils attendaient la semaine prochaine leur intégration au NPA. Laughing

PS Ce qui a déclenché leur décision de ne plus se faire entuber
par les politiciens du système, c'est le chef du FdG:
“Je ne suis pas d’extrême gauche, voyons,
je suis un ancien ministre et sénateur!” (29 oct sur France Inter)

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Message  Jonhy Ven 2 Nov - 0:47

Beaucoup de jeunes de la JC ont des idées sincères, se disent marxiste et même révolutionnaires. ( une partie en tout cas)

La force de la JC c'est d'arriver à se reproduire malgré un parti qui apparait comme vieux pour la plupart des jeunes, ils font cela avec des cadres comme l'UEC (qui avait "clandestinement" refusé de faire la campagne Mélenchon) notamment.
La seconde manière est une reproduction familiale, qui existe encore, et qui explique parfois les gros bataillons JC/UEC dans des coins où il ne mène quasi pas d'activité.

La malheur c'est que rapidement la déformation bureaucratique arrive, même pour les militants les plus sincères, qui voit rapidement tous les avantages matérielles à renforcer la bureaucratie PC.

Bref tout ça pour dire qu'appliquer le qualificatif "d'idée communistes" au jeunes du PC ne me choque pas.

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Message  Vals Ven 2 Nov - 11:57

Bref tout ça pour dire qu'appliquer le qualificatif "d'idée communistes" au jeunes du PC ne me choque pas..

Moi non plus.....il se trouve d'ailleurs que ces jeunes militent aux JC ou au PC et pas au PG ou au PS, ce quii signifie tout de même quelque chose de différent même si pour beaucoup qui sont sincères, leurs "idées communistes" sont empruntes de confusion et d'llusions.

Et ça reste vrai pour certains plus vieux du PC qui, à leur manière, veulent ou croient encore défendre "leur" communisme.

Et quand la haine ou le mépris de la droite ou l'extrême-droite se déchaine contre eux, c'est aussi cela qu'elle vise.
Solidarité sans réserve.
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Message  verié2 Ven 2 Nov - 12:22

Duhring
Qu'une fraction bureaucratique ne représente plus les idées communistes certes, il n'empêche que ces jeunes n'ont fondamentalement rien de différent des jeunes du NPA ou de LO et qu'ils peuvent très aspirer au communisme indépendament des sommets du parti. Pur gauchisme que ta réflexion !
Je n'ai pas une connaissance exhaustive des JC de France, qui sont sans doute hétérogènes. Mais je ne crois pas que la JC recrute aujourd'hui les jeunes les plus révoltés, ni qu'ils aspirent majoritairement au communisme, comme cela pouvait encore être le cas dans les années cinquante-soixante. On ne peut pas opposer de façon aussi schématique "une fraction bureaucratique" à la base. Ces jeunes se reconnaissent tout de même pour la plupart dans les campagnes républicaines et chauvines de leur parti. Leur internationalisme se limite au soutien à Cuba, Chavez etc.

Dans les milieux lycéens et étudiants, le PC a plutôt recruté des "modérés". De plus, la plupart de ceux qui restent longtemps à la JC, car le turn over est très élevé, deviennent de mini bureaucrates et aspirent à diverses sinécures (municipales, culturelles etc).

Ca n'exclut pas qu'il y ait des gens sincères parmi eux, mais bien souvent nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes. Cela-dit, nous devons bien entendu leur apporter notre solidarité quand ils sont attaqués par les médias bourgeois etc.
ces jeunes n'ont fondamentalement rien de différent des jeunes du NPA ou de LO
Un parti recrute grâce à l'action de ses militants sur le terrain, mais aussi sur son image. Celle de Besancenot, ou même de Poutou, n'est pas celle de MG Buffet. Ils apparaissent beaucoup plus révoltés, combatifs, aspirant à un changement radical de société. Celle de Arlette était différente aussi. Celle de Arthaud, si elle en a une, est encore différente...

Quant à Mélenchon, il peut représenter une alternative plus crédible que l'extrême-gauche aux yeux d'une partie des militants syndicalistes et de gens peu politisés ou qui ont oublié les expériences du passé. Mais, malgré ses rodomontades, il se situe tout de même clairement dans le cadre du système. Et, de toute façon, les jeunes qui adhèrent à la JC ne le font pas pour Mélenchon à ma connaissance, sinon ils vont au PdG...


Dernière édition par verié2 le Ven 2 Nov - 13:12, édité 1 fois

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Message  dug et klin Ven 2 Nov - 13:06

verié2 a écrit:

Dans les milieux lycéens et étudiants, le PC a plutôt recruté des "modérés". De plus, la plupart de ceux qui restent longtemps à la JC, car le turn over est très élevé, deviennent de mini bureaucrates et aspirent à diverses sinécures (municipales, culturelles etc).

Ca n'exclut pas qu'il y ait des gens sincères parmi eux, mais bien souvent nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes. Cela-dit, nous devons bien entendu leur apporter notre solidarité quand ils sont attaqués par les médias bourgeois etc.


Verié,je veut croire qu'il s'agit d'une erreur de ta part quand tu écrit"...attaqués par les médias bourgeois...".Sois serieux,il ne s'agit pas d'articles de presse qui s'en prendraient aux JC,si ce n'était que cela,ils pourraient se défendre tout seuls,comme LO,la LCR/NPA l'ont fait a d'autres époques.La il s'agit de groupes organisés,de droite et d'E.D,qui les ont agressés physiquement.Et ces agressions visaient des militant(e)s qui se présentent publiquement comme communistes,et que les ordures d'E.D.,qui ne sont pas comme toi frappés de cécité,voient dans les manifs,le soutiens aux luttes,et dont il craignent(j'espere a juste titre)la radicalisation,si notre classe releve la tete,et leur convergence avec l'ensemble des communistes et des révolutionnaires(meme ceux qui on rejetés ces termes de leur sigle).
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Message  verié2 Ven 2 Nov - 13:14

Verié,je veut croire qu'il s'agit d'une erreur de ta part quand tu écrit"...attaqués par les médias bourgeois...".Sois serieux,il ne s'agit pas d'articles de presse qui s'en prendraient aux JC,si ce n'était que cela,ils pourraient se défendre tout seuls,comme LO,la LCR/NPA l'ont fait a d'autres époques.La il s'agit de groupes organisés,de droite et d'E.D
Ca va de soi. Mais, même quand ils sont calomniés par les médias, nous devons aussi les défendre, ce qui n'implique pas de s'aligner sur leur politique...

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Message  Duzgun Ven 2 Nov - 14:16

verié2 a écrit:
Verié,je veut croire qu'il s'agit d'une erreur de ta part quand tu écrit"...attaqués par les médias bourgeois...".Sois serieux,il ne s'agit pas d'articles de presse qui s'en prendraient aux JC,si ce n'était que cela,ils pourraient se défendre tout seuls,comme LO,la LCR/NPA l'ont fait a d'autres époques.La il s'agit de groupes organisés,de droite et d'E.D
Ca va de soi. Mais, même quand ils sont calomniés par les médias, nous devons aussi les défendre, ce qui n'implique pas de s'aligner sur leur politique...
Ni de faire croire qu'ils défendent "les idées communistes", en effet!
Et ce n'est bien heureusement pas un pré-requis pour avoir notre solidarité face aux fafs.
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Message  Rougevert Ven 2 Nov - 21:37

Eugene Duhring a écrit:
Qu'une fraction bureaucratique ne représente plus les idées communistes certes, il n'empêche que ces jeunes n'ont fondamentalement rien de différent des jeunes du NPA ou de LO et qu'ils peuvent très aspirer au communisme indépendament des sommets du parti. Pur gauchisme que ta réflexion !
Absolument pas d'accord.
Le communisme est défini par des textes et un programme.
L'écart entre ces textes, le programme (pour l'essentiel écrit dans "Le Manifeste du PC" de Karl Marx est OBJECTIVEMENT très important.
Le gauchiste, c'est toi, qui opposes une base "saine" et "indépendante" avec une direction corrompue et traître.
Non, un adhérent du PCF sait à quoi il adhère: le bilan de 1997 à 2002 est accessible.
Je maintiens donc que ce communiqué de LO fait la part belle au PCF.
On pouvait défendre ces militants sans faire de compliment politique au PCF.

Entre les lambertistes suivistes du PS, et LO suiviste du PCF, où sont les révolutionnaires?
Rougevert
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