Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a défendu lundi les propositions présidentielles sur la déchéance de nationalité de certains délinquants d'origine étrangère, qui suscitent de vives réactions en France depuis dix jours. Lire la suite l'article
"Accepter nos lois ou les violer, il faut choisir. Français ou voyou, il faut choisir", a-t-il déclaré sur Europe 1, sans donner plus de précision sur le processus envisagé par Nicolas Sarkozy et le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.
"Il appartient au Parlement de définir un seuil" au-delà duquel on ne peut pas être déchu de sa nationalité, a expliqué le maire de Nice.
"Bien évidemment, quand on est Français de première génération et que cela fait trente, quarante, cinquante ans qu'on exerce des responsabilités sociales ou familiales dans notre pays, on n'est pas concerné", a-t-il assuré.
Christian Estrosi a également apporté son soutien aux propositions de l'un de ses proches, le député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui envisage des peines de prison allant jusqu'à deux ans pour les parents de délinquants mineurs.
Eric Ciotti fait preuve de "courage", a estimé le ministre. "Il ouvre un débat", a-t-il ajouté, estimant que certains parents "instrumentalisent leurs enfants et leurs familles pour commettre des actes délictueux".
Christian Estrosi a réfuté les propos de Michel Rocard, qui avait dénoncé dans les colonnes de l'hebdomadaire Marianne une "politique de guerre civile".
"La loi sur les mineurs délinquants passe de la responsabilité pénale individuelle à la responsabilité collective. On n'avait pas vu cela depuis Vichy, on n'avait pas vu cela depuis les nazis", a notamment affirmé l'ancien Premier ministre socialiste.
Pour Christian Estrosi, qui juge Michel Rocard "déconnecté" de la réalité, "c'est insupportable de faire une référence aux nazis".
Laure Bretton, édité par Véronique Tison