La bourgeoisie français et le fascisme

[sylvestre]

Une journaliste collaborant au Figaro ayant récemment loué à une heure de grande écoute les nazis grecs à la télévision française, je me suis dit qu'il pouvait être intéressant d'examiner l'attitude du Figaro durant la montée des fascismes. Première petite pépite, datant du 1er décembre 1922, au lendemain de la prise du pouvoir par Mussolini :

(...)Chez nos amis italiens, si proches de nous par l'intelligence et la sensibilité, un homme a pris le pouvoir d'assaut - et un assaut réglé de main de maître ! (...) il y aurait dans l'air, en ce moment, un appétit d'autorité, d'énergie et d'ordre ?... Ah ! puisse-t-il nous saisir aussi ! Ce n'est point que nous ayons besoin d'un dictateur, ni de tout bouleverser chez nous, bien loin de là. Pourtant, comme la vie deviendrait meilleure si quelque surministre, et qui ne badinerait pas, prescrivait en France tout simplement ceci : "A partir d'aujourd'hui, ordre à chacun d'observer la discipline det d'accomplir sa besogne exactement." (...) toutes sortes de merveilles se produiraient bientôt. On verrait les citoyens de tout rang travailler pendant la durée complète des quelques heures qu'ils veulent bien consacrer au bureau, à l'usine ou à l'atelier. (...) le rendement industriel serait doublé (...) tout le monde se montrant seulement consciencieux, il n'y aurait même pas besoin de jamais changer quoi que ce fût dans l'Etat.(...)

[verié2]

Il y a toujours eu une "branche" ou "fraction" de fachos déclarés au Figaro et en particulier au Figaro Magazine, qui est vraiment le journal de classe de la bourgeoisie de Neuilly. Je me souviens encore d'une interview de Pinochet, présenté comme un sympathique grand père, avec une page sur la façon dont Mme Pinochet avait décoré sa maison.

Néanmoins, il me semble que la droite "tradi" reste majoritaire. Et le Figaro ne représente pas toute la bourgeoisie française, qui a toujours eu plusieurs fers au feu...

[yannalan]

Si on regarde la presse bourgeoise des années 20, Mussolini avait la côte chez tout le monde, genre "il a sifflé la fin de la récré, les trains roulent normalement"

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