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Où va la crise ?

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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Ils ne savent plus que faire...

Message  Roseau Dim 29 Juil - 11:39

La BCE, éventuellement via le FESF, achète de la dette espagnole…
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/reuters-00457712-la-bce-envisage-d-acheter-des-obligations-espagnoles-presse-348507.php

… et puis non, finalement, il n’en est pas question
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00457714-espagne-schauble-dement-les-projets-d-achats-d-obligations-par-le-fesf-348514.php
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Mar 31 Juil - 11:42

Pas de sortie de crise dans le cadre national, pour un plan d’urgence européen...
Yvan Lemaitre,
dans TEAN
http://www.npa2009.org/content/pas-de-sortie-de-crise-dans-le-cadre-national-pour-un-plan-d%E2%80%99urgence-europ%C3%A9en
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Message  sylvestre Mar 31 Juil - 12:10

Roseau a écrit:Pas de sortie de crise dans le cadre national, pour un plan d’urgence européen...
Yvan Lemaitre,
dans TEAN
http://www.npa2009.org/content/pas-de-sortie-de-crise-dans-le-cadre-national-pour-un-plan-d%E2%80%99urgence-europ%C3%A9en

Un article assez symptomatique de toutes les limites liées à une approche finalement toujours "par en haut" quoi que se réclamant du marxisme révolutionnaire. Pour l'essentiel des critiques des politiques menées, et des propositions alternatives (réduire la TVA, etc.) - puis à la fin et comme un cheveu sur la soupe, la perspective des "Etats-Unis Socialistes d'Europe"

La mise en œuvre de cette politique nécessite la conquête du pouvoir par les travailleurs et les classes populaires, un gouvernement démocratique des travailleurs regroupant partis et organisations syndicales qui refusent l’austérité s’appuyant sur la mobilisation et l’organisation des travailleurs. Un tel bouleversement ne pourra rester enfermé dans le cadre des frontières nationales, il s’étendra à toute l’Europe pour mettre en œuvre un processus constituant en vue de la construction d’une Fédération des États socialistes d’Europe.

Passons sur la conquête du pouvoir par les travailleurs suivie par un processus constituant (alors qu'on a toujours répondu à mes moues de scepticisme sur le mot d'ordre d'assemblée constituante qu'il s'agissait d'une demande transitoire, la transition se faisant vers... la conquête du pouvoir par les travailleurs).
Il reste à expliquer dans quelle boule de cristal il faut regarder pour imaginer que ce "bouleversement", par définition imprévisible dans son déroulement, et qui "ne pourra rester enfermé dans le cadre des frontières nationales" devrait nécessairement "s'étendre à toute l'Europe", et quelle Europe ? De l'Atlantique à l'Oural ? Dans le contexte historique particulier, il est de plus particulièrement curieux de ne pas parler du maghreb et du moyen-orient. Pourquoi pas une fédération socialiste de la Mediterranée, l'Europe du Nord formant momentanément un bastion de la réaction ? Ou l'inverse ? En tous cas une chose est sûre, la perspective révolutionnaire est posée de façon complétement abstraite, justement parce qu'elle ne part pas dans l'article de formes de résistance et de contre-pouvoirs surgissant effectivement des luttes actuelles, mais uniquement de critiques de la politique menée par les gouvernements actuels.
sylvestre
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Message  Copas Mar 31 Juil - 13:18

sylvestre a écrit:
Roseau a écrit:Pas de sortie de crise dans le cadre national, pour un plan d’urgence européen...
Yvan Lemaitre,
dans TEAN
http://www.npa2009.org/content/pas-de-sortie-de-crise-dans-le-cadre-national-pour-un-plan-d%E2%80%99urgence-europ%C3%A9en

Un article assez symptomatique de toutes les limites liées à une approche finalement toujours "par en haut" quoi que se réclamant du marxisme révolutionnaire. Pour l'essentiel des critiques des politiques menées, et des propositions alternatives (réduire la TVA, etc.) - puis à la fin et comme un cheveu sur la soupe, la perspective des "Etats-Unis Socialistes d'Europe"

La mise en œuvre de cette politique nécessite la conquête du pouvoir par les travailleurs et les classes populaires, un gouvernement démocratique des travailleurs regroupant partis et organisations syndicales qui refusent l’austérité s’appuyant sur la mobilisation et l’organisation des travailleurs. Un tel bouleversement ne pourra rester enfermé dans le cadre des frontières nationales, il s’étendra à toute l’Europe pour mettre en œuvre un processus constituant en vue de la construction d’une Fédération des États socialistes d’Europe.

Passons sur la conquête du pouvoir par les travailleurs suivie par un processus constituant (alors qu'on a toujours répondu à mes moues de scepticisme sur le mot d'ordre d'assemblée constituante qu'il s'agissait d'une demande transitoire, la transition se faisant vers... la conquête du pouvoir par les travailleurs).
Il reste à expliquer dans quelle boule de cristal il faut regarder pour imaginer que ce "bouleversement", par définition imprévisible dans son déroulement, et qui "ne pourra rester enfermé dans le cadre des frontières nationales" devrait nécessairement "s'étendre à toute l'Europe", et quelle Europe ? De l'Atlantique à l'Oural ? Dans le contexte historique particulier, il est de plus particulièrement curieux de ne pas parler du maghreb et du moyen-orient. Pourquoi pas une fédération socialiste de la Mediterranée, l'Europe du Nord formant momentanément un bastion de la réaction ? Ou l'inverse ? En tous cas une chose est sûre, la perspective révolutionnaire est posée de façon complétement abstraite, justement parce qu'elle ne part pas dans l'article de formes de résistance et de contre-pouvoirs surgissant effectivement des luttes actuelles, mais uniquement de critiques de la politique menée par les gouvernements actuels.

Un travers caractéristique pas nouveau qui part d'une critique serrée et juste (de la bourgeoisie, des solutions bourgeoises comme celles du FdG, etc) à une panne d'essence au moment où il s'agit de construire concretement des chemins lisibles qui vont des luttes de résistance au capitalisme jusqu'au pouvoir des travailleurs.

Il y a des feuilles de route à construire, tout en laissant la place à l'imprévisible qui forcement s'invitera sur un champ comme sur plusieurs champs (si faut le développement des organes démocratiques de résistance des travailleurs se créeront dans la trans-croissance des indignés en Espagne, ou par d'autres chemins...).

Il y avait déjà un danger dans certaines déclarations du NPA qui en appelaient à l'unité de partis ne voulant pas "y aller", alors que des travailleurs non encartés politiquement "y allaient"... et que ce mouvement réel de la classe est la flamme précieuse et permanente d'une politique socialiste.

Effectivement l'union socialiste de la Méditerranée n'est pas un objectif négligeable par le fait même que les rapports de force numériques des classes se ressemble de plus en plus maintenant sur toutes les rives de la Méditerranée. Et le caractère remuant des classe ouvrières tout autant valide au sud comme au nord. Des fois même plus saillant en Afrique du Nord.

Mais effectivement l'UE crée plus de proximités et les flux de travailleurs sont constants et de plus en plus larges autour des ex-frontières des états nations de l'UE. Cela crée des solidarités à construire et des revendications à construire, une attitude de parti différente (traiter les revendications des millions de travailleurs migrants en Europe).

C'est la bourgeoisie qui a créé ce cadre là européen qui nous donne des facilités de circulations et de communication. On utilise donc cet espace (qui ne signifie nullement qu'on s'y limite).

Sur la construction d'une Europe des travailleurs, ce qui se mène en tentatives de coordinations en matière de santé et sur l'automobile sont déjà des points importantes (dont une partie du crédit revient au courant NPA-IV en Europe).

Mais il s'agit d'amener le porte-voix à proximité pour que cela ait écho de masse.

Toutefois le texte en question crée des cadres qui n'étaient pas rappelés avant avec suffisemment de force, ils sont utiles.
Il est exact qu'un des aspects les plus mauvais très FdG-compatible et saugrenu c'est :

Il faut également abandonner le Pacte de stabilité et de croissance. Le MES doit être éliminé. Au-delà, il faut remplacer les actuels traités par de nouveaux dans le cadre d’un véritable processus constituant démocratique afin d’aboutir à un pacte de solidarité des peuples pour l’emploi et l’environnement.

Complètement abstrait et FDG-compatible (qui semble être la seule fonction de ce paragraphe pour satisfaire en interne ...).

Sur les processus constituants je repasse ce que j'ai écrit il y a un et demi sur Bellaciao, dans le feu des évenements en Egypte :

A moi la constituante, deux mots !... sur un fétichisme dans l’air du temps

Il n'y a aucune solution qui passe par un processus démocratique constituant européen sans un affrontement européen préalable entre les classes, avec pouvoirs des travailleurs en construction, etc.

Ca ne se passe pas ainsi et ça ne se passera pas ainsi.

Il y a un aspect farfelu et réformiste de développer cet aspect comme si c'était une réponse dans le processus. Les conditions pour que cela ait un sens necessitent des affrontements géants préalables avec des expressions auto-organisationnelles immenses et centralisées.

C'est donc d'abord cela qu'il faut traiter. Après savoir ce qu'on en fera est une autre question. Il n'y a pas d'ailleurs d'obligation de processus constituantes dans le sens communément admis et il y a des processus constituants institués dans le torrent révolutionnaire qui furent des armes contre-révolutionnaires (la constituante de Weimar).

(Re)construire les organisations du mouvement ouvrier, leurs partis et associations dans les combats contre le capitalisme , construire l'auto-organisation centralisée (j'insiste, le modèle c'est la coordination comme élément indispensable dans les gènes des combats pour l'auto-organisation).

Il s'agit donc de passer aux travaux pratiques et quand on le fait , même de façon politique et limitée (comme sur la question de la santé et l'automobile) lui donner une dimension importante propagandiste.


Prenez-tout !
... et ensuite écrivez-le...
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Message  Roseau Mar 31 Juil - 14:19

Copas a écrit:Prenez-tout !
... et ensuite écrivez-le...
Rappel utile de Sylvestre comme de Copas:
Une constituante édicte du droit, dit constitutionnel.
Et le droit est toujours l'enregistrement d'un rapport de force.
Sous la domination des rapports de production capitalistes, une constituante,
comme l'ont souvent proposé les réformistes, dont le FdG est l'avatar franchouillard et du moment,
est toujours une constituante au service du capital, et contre notre classe.
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Mar 31 Juil - 15:08

Croissance du chômage en Europe...
http://www.boursorama.com/actualites/zone-euro-le-chomage-s-installe-a-11-2-en-juin-un-niveau-record-988546e5e1a395cfc1c6d3d44b8c7091
y compris en Allemagne, à 2,9 millions
http://www.welt.de/wirtschaft/article108424054/Zahl-der-Arbeitslosen-steigt-auf-2-876-Millionen.html
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty La crise frappe l'Asie

Message  Roseau Mer 1 Aoû - 10:14

Source: http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a19b0786-db85-11e1-a33a-00144feab49a.html#axzz22IcdZypE

Global slowdown bites across Asia

By Robert Cookson in Hong Kong, Simon Rabinovitch in Changsha and Neil Hume in Sydney

Asia’s biggest economies posted disappointing export and manufacturing figures on Wednesday in the latest sign that the region is following the US and Europe into an economic slowdown.

China reported a slight deterioration in manufacturing activity for July while South Korea saw a sharp fall in exports, just a day after Taiwan unexpectedly reported that its economy shrank in the second quarter.

“Asia is finally getting caught up in the European mess with trade finally starting to buckle,” said Frederic Neumann, regional economist at HSBC. “The latest data suggests there is much more pain to come on the export side.”

As the first Asian economy to report export data, South Korea is closely watched by investors. The 8.8 per cent decline in shipments in July from a year earlier is by far the sharpest monthly fall this year and bodes ill for economic growth.

While economists caution against reading too much into a single month’s data, they expect to see similar weakness from Taiwan and China when those countries release export figures next Tuesday and Friday, respectively.

The dismal data from Asia highlights the region’s dependence on demand from the US and Europe, whose economies have struggled since 2008 marked the bursting of a huge debt bubble.

While the eurozone sovereign debt crisis has hit growth in Europe for more than a year, the effects have only recently started to feed through into reduced demand for exports from Asia.

Making matters worse, the domestic economies of many Asian nations have also slowed in recent months – particularly China, Korea, Taiwan and Hong Kong.

Taiwan’s economy contracted 0.16 per cent year-on-year in the second quarter, according to figures released on Tuesday, compared to expectations of a 0.5 per cent expansion.

The big hope for investors is that China’s economy will pick up steam in the coming months, having slowed sharply during the first half of the year.

China’s official purchasing mangers’ index, an important gauge of industrial activity, inched down to 50.1 in July from 50.2 in June, just above the 50 line which separates expansion from contraction.

Ashley Davies, an economist at Commerzbank, said the China’s latest PMI data were “consistent with an ongoing slowdown but no hard landing”, although others are less confident.

Activity in Australia’s manufacturing sector, meanwhile, hit a three-year low in July as the Australian dollar continued to grind higher.

The Australia Industry Group PMI index dropped 6.9 points to 40.3 last month, the lowest reading since June 2009. The report will add to concerns that large parts of the Australian economy are being hollowed out by the continued strength of its currency.

AIG chief executive Innes Willox said the fall in manufacturing production and employment were the main factors behind the sharp drop and warned further falls were ahead.

“The industry is experiencing substantial pressures driven by the strong dollar, cost increases, slow growth in domestic demand and competition from lower cost sources of production”, he said.

Indonesia defied the regional trend as manufacturing activity continuing to expand last month. According to a survey released by HSBC, Indonesian PMI rose 1.2 points to 51.4 in July, a nine-month high.
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Jeu 2 Aoû - 17:23

3 films contre l’austérité : Catastroïka – On ne doit rien ! – Réunion euro-méditerranéenne des campagnes d’audit de la dette
http://cadtm.org/3-films-contre-l-austerite
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Discours Draghi encore un pétard mouillé...

Message  Roseau Jeu 2 Aoû - 22:28


L’euro a décroché un peu plus...
Dette espagnole à dix ans 7, 1%
Italie au-dessus à 6,3% .
Bourse de Madrid en baisse de 5%,
celle de Milan de 4,6%...
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty l'euro survivra parce qu'il sert aux bourgeoisies

Message  Babalu Ven 3 Aoû - 21:57

Roseau a écrit:
L’euro a décroché un peu plus...
Dette espagnole à dix ans 7, 1%
Italie au-dessus à 6,3% .
Bourse de Madrid en baisse de 5%,
celle de Milan de 4,6%...
l Sr. Draghi, el euro, el BCE y el Bundesbank

Por Vicenç Navarro (*)
Público.es 03/08/2012

Una de las frases que se han estado reproduciendo con mayor frecuencia en los medios de mayor difusión a los dos lados del Atlántico es que “el euro está en peligro de desaparecer”. Una y otra vez se subraya que el euro puede colapsarse creando un enorme problema, no sólo a los países de la Eurozona, sino a toda la economía mundial, resultado de la importancia que ha adquirido tal moneda a nivel internacional.

El euro, sin embargo, no está en peligro de desaparecer. Como bien dijo el Sr. Mario Draghi, el presidente del Banco Central Europeo, en su conferencia de prensa última (02/08/12), “el euro no ha estado ni estará en peligro”. En realidad, el Sr. Draghi podría haber hecho referencia a que el euro continúa estando por encima del dólar, habiendo descendido algo desde su momento de auge, pero permanece todavía por encima del valor que muchos sectores exportadores de la Eurozona desearían. Y el hecho de que no esté en peligro se debe a que las fuerzas dominantes que determinaron su establecimiento continúan existiendo y beneficiándose de su existencia.

Aquellos que continúan insistiendo en que el euro está en peligro ignoran o desconocen cómo y el porqué se estableció. El euro se creó como un mecanismo para integrar la (dividida) Alemania post-nazi dentro de la Europa democrática. La reunificación de las dos Alemanias, deseada por la estructura de poder de aquel país, atemorizaba a la mayoría de países aliados que habían ganado la II Guerra Mundial, temiendo que surgiera de nuevo la Alemania unida frente a los países aliados (como Francia y Gran Bretaña) que habían sufrido dos veces en un siglo las ansias expansionistas de aquel país. De ahí que el presidente Mitterrand (que había dicho que quería tanto a Alemania que quería dos de ellas, en lugar de una) propusiera que el marco alemán fuera sustituido por una moneda europea –el euro-, a fin de anclar la nueva Alemania en la Europa democrática.

La condición que puso el gobierno alemán, sin embargo, fue que el euro fuera gobernado por una institución (el Banco Central Europeo, BCE) en el que el Bundesbank (el Banco Central alemán) tuviera la mayor influencia: en realidad, el BCE estaría bajo su control. La otra condición que puso Alemania fue la aprobación del Pacto de Estabilidad, que sometía a todos los países de la Eurozona a condiciones de gran austeridad fiscal, que deberían respetarse incluso en condiciones de recesión, como ahora.

Para entender la aceptación de estas dos condiciones (que han tenido un impacto negativo en el crecimiento económico de toda la Eurozona) por parte de los países aliados, hay que entender el dominio hegemónico del neoliberalismo (iniciado por el presidente Reagan en EEUU y por Margaret Thatcher en Gran Bretaña) a los dos lados del Atlántico. Un promotor de tal ideología fue el capital financiero alemán, que estableció el control de la inflación como el objetivo central del establecimiento del sistema financiero europeo, centrado en el BCE, intentando a la vez disminuir el rol de los Estados y en su lugar, favorecer a la banca privada y al mundo empresarial exportador. Y así se hizo.

El Banco Central Europeo no es un banco central

Ahora bien, el problema mayor del BCE es que no era ni es un Banco Central. Un Banco Central digno de su nombre imprime dinero y compra la deuda pública de su Estado, regulando así los intereses de su deuda. Cuando tales intereses suben, el Banco Central compra deuda pública de su propio Estado y los intereses bajan. Con ello, el Banco Central protege a los Estados frente a la especulación de los mercados financieros con su deuda.

Pero el Banco Central Europeo no hace esto. Imprime dinero pero no compra deuda pública de los Estados, consecuencia de ello es que la deuda pública de los Estados está sujeta a la especulación de los mercados financieros. Ello explica que todos los Estados de la Eurozona sean muy vulnerables a tal especulación, pues no tienen un Banco Central que les proteja. Es cierto que el BCE ha comprado deuda pública de algunos de estos Estados (a pesar del mandato que tiene de no hacerlo) cuando la situación ha alcanzado un nivel intolerable en algún país. Pero lo hace casi clandestinamente y muy a regañadientes, y en cantidades muy insuficientes. Y los mercados financieros son conscientes de ello.

No hace, pues, lo que debe hacer un Banco Central, que es indicar a los mercados financieros que actuará con contundencia cada vez que se inicie un ataque de especulación, no permitiendo que éste tenga lugar. El grado de desprotección que un país puede alcanzar aparece claramente ahora en el caso de España. A pesar del enorme ascenso de la prima de riesgo, el Estado español no puede hacer nada (repito nada) para protegerse de tal ataque. El argumento de que hay que reducir el déficit público para recuperar la confianza de los mercados y dejar que éstos especulen es frívolo en extremo. El que marca los intereses de la deuda pública es el Banco Central, no los mercados financieros. Y el hecho que la prima de riesgo sea tan elevada en España se debe a que el BCE no ha comprado deuda pública desde hace ya casi 5 meses.

¿Qué hace, pues, el mal llamado Banco Central Europeo?

El BCE, en lugar de prestar dinero al Estado, ha prestado dinero a los bancos privados, a unos intereses bajísimos (menos de un 1%), y con este dinero, estos bancos compran deuda pública a unos intereses elevadísimos, de un 6 ò un 7% (como es el caso italiano y español). Es el negocio más redondo del año. Esta situación se justifica con el argumento de que tales préstamos a la banca privada garantizan la efectividad del sistema financiero y la oferta de crédito, aún cuando la evidencia de que tales préstamos repercutan en una mayor disponibilidad de crédito es muy limitada. El crédito, por lo general, no aparece ni se le espera. El BCE ya ha prestado casi 500.000 millones de euros desde diciembre de 2011 a la banca española e italiana, sin que el crédito aumentara a las familias o a las pequeñas y medianas empresas. La evidencia de esta realidad es robusta y convincente.

En este sistema financiero europeo, la banca alemana es la dominante y ello, no solo por diseño de los fundadores del euro, sino también por la enorme acumulación de capital financiero resultado de otro diseño político, consecuencia de una serie de decisiones tomadas por los sucesivos gobiernos alemanes. El gobierno Schröder tomó una serie de medidas, continuadas por los gobiernos Merkel, que potenciaron el sector exportador a costa de la demanda doméstica. En un enfrentamiento entre el canciller Schröder y su Ministro de Finanzas, Oskar Lafontaine, este último quería que la demanda doméstica fuera el motor de la economía alemana (y por ende, de la economía europea), para lo cual proponía una subida de salarios y aumento del gasto público, denunciando que el crecimiento de la productividad estaba beneficiando más al capital que al mundo del trabajo.

El canciller Schröder, sin embargo, se opuso a esta estrategia, favoreciendo, en cambio, que el sector exportador fuera el motor de la economía, propuesta que el sector empresarial y financiero apoyó y que se impuso, facilitando la acumulación de capital a costa de mantener una escasa demanda doméstica. Ello generó una enorme concentración de euros en el sistema financiero que, en lugar de mejorar los salarios de los trabajadores alemanes (como Oskar Lafontaine deseaba) compró deuda privada y pública en los países donde había una mayor rentabilidad de aquella inversión financiera, que era precisamente en los países periféricos de la Eurozona, incluyendo España. El origen de la burbuja inmobiliaria en España es precisamente el flujo de capital financiero del centro, incluyendo Alemania, a la periferia, flujo que fue facilitado también por la escasa capacidad adquisitiva de la población española (resultado de la disminución de las rentas del trabajo durante los últimos quince años) y consiguiente necesidad de endeudamiento.

¿Cómo aparece la crisis en España?

Cuando la banca alemana paralizó el flujo de capital financiero a la periferia (como consecuencia del pánico que le entró al verse contaminada con los productos tóxicos de la banca estadounidense) las burbujas inmobiliarias colapsaron, creando un agujero en el PIB español de un 10% (y todo ello en cuestión de meses), disparando el desempleo y los ingresos al Estado, apareciendo con toda su crudeza el enorme déficit estructural público de España (que había sido causado por las grandes rebajas de impuestos en tiempos de bonanza) y que había estado ocultado por el crecimiento del gasto público, resultado de la burbuja inmobiliaria.

El enorme crecimiento del déficit público del Estado no se debía, como decía el pensamiento neoliberal dominante de la troika (Comisión Europea, Banco Central Europeo y Fondo Monetario Internacional), al disparo del gasto público, sino al colapso de los ingresos al Estado. De ahí que las medidas de austeridad que se han estado imponiendo no tienen ninguna oportunidad de resolver el problema del déficit público, el cual sólo se puede reducir a base de incrementar los ingresos al Estado mediante el estímulo del crecimiento económico y de las reformas fiscales progresistas que faciliten el aumento de estos ingresos, aumento necesario para resolver el mayor problema, no sólo humano y social, sino también económico, que existe en la Eurozona (y en España), y que es el desempleo.

¿Cuál es el propósito de la supuesta ayuda financiera?

La narrativa oficial es que tal ayuda viene a ayudar al sistema financiero español. La realidad, sin embargo, es distinta. Su objetivo es ayudar a que los Estados (incluyendo España) y los bancos de la periferia a que paguen su deuda a los bancos del centro de la UE, y muy en especial a la banca alemana. En realidad, hubiera sido una medida más eficiente (que la transferencia de fondos a los bancos) el que tales fondos se hubieran distribuido a la población endeudada así como a las pequeñas y medianas empresas y al Estado (tanto central como autonómico) a través de agencias de crédito estatales como el Instituto de Crédito Oficial (ICO), proveyendo crédito a intereses bajos, resolviendo así el enorme problema de falta de crédito. La experiencia muestra que transferir estos fondos a los bancos no resolverá tal problema. La población está enormemente endeudada, y el Estado también.

Pero tales “ayudas” financieras no están, en contra de lo que dice el discurso oficial, orientadas a ayudar a los países sino a los bancos del centro de la Eurozona y muy en particular, los bancos alemanes, como indica Peter Böfinger (Chatterjee, Pratap, “Bailing Out Germany: The Story Behind The European Financial Crisis”, 28/5/2012), consejero económico del gobierno alemán. Un tanto igual ocurrirá con la intervención que el BCE desea que ocurra en España (puesto de manifiesto en la última conferencia de prensa del Sr. Draghi) pues, como ha ocurrido en Grecia, Portugal e Irlanda, el objetivo principal de tal intervención es que los acreedores reciban su dinero.

¿Dónde está el problema del euro?

El hecho de que el Estado español tenga dificultades en obtener liquidez, y que esté en dificultades, no quiere decir que el euro esté en dificultades. En realidad, este desequilibrio en la disponibilidad de crédito le está yendo muy, pero que muy bien a la banca alemana (receptora ahora de un enorme flujo de capitales de la periferia al centro) consecuencia de la inseguridad financiera existente en la periferia. La fuga de capitales de la periferia al centro está descapitalizando a los países periféricos y enriqueciendo a los bancos y al Estado alemanes (los bonos del Estado alemán son hoy los más seguros del mundo, junto con los estadounidenses).

La situación que se llama de crisis, no es crisis del euro. A los países de la Eurozona periférica, el sistema de gobierno del euro les está yendo fatal. Pero, repito, ello no quiere decir que el euro se colapsará. Sólo colapsaría si los países periféricos abandonasen el euro, lo cual es casi imposible, y ello por razones políticas. Las medidas que se están tomando en la periferia (en teoría para salvar el euro, el cual está en muy buena salud), están favoreciendo a las clases dominantes de aquellos países. Las burguesías de los países periféricos están utilizando la crisis para conseguir lo que siempre han deseado: reducir los salarios, eliminar la protección social y desmantelar el Estado del Bienestar. Y todo ello con el apoyo de la troika. Así, cuando Mario Draghi llamó a Zapatero antes, y a Rajoy ahora, lo que le pide es que, a condición de que les ayude, desarrollen las políticas de confrontación con el mundo del trabajo (y esto es lo que ocurrirá si España está intervenida). Y en su conferencia de prensa, Mario Draghi no podía ser más explícito. Indicó que la ayuda del BCE estaba condicionada a la desregulación de los mercados laborales y a la reducción del gasto público (del cual la mayoría es el social). Es lo que Noam Chomsky ha llamado la guerra de clases unidireccional (ver su introducción al libro Hay alternativas deVicenç Navarro, Juan Torres y Alberto Garzón). Se ha establecido así una alianza de las clases dominantes (que Jeff Faux definió en su día como la lucha de clases a nivel mundial) que ahora toma lugar a nivel europeo.

Nos encontramos, pues, en una situación en la que la troika (que representa los intereses de la burguesía financiera y exportadora alemana y de otros países del centro) coincide con las burguesías financieras y empresariales de la periferia, en que el euro permanecerá, pues está sirviendo a sus intereses. Lo último que el establishment alemán desea es que Grecia, España, Portugal, Irlanda y ahora Italia, dejasen el euro. Esto significaría el colapso de la banca alemana, que posee 700.000 millones de deuda pública y privada de estos países.

Y las burguesías periféricas tampoco desean salirse del euro porque les permite conseguir lo que siempre han deseado, externalizando la responsabilidad. Es más, salirse del euro abriría un enorme interrogante sobre su propio futuro. De ahí que de tal alianza de clases puede concluirse que tendremos euro para rato. Así de claro.

* Vicenç Navarro ha sido Catedrático de Economía Aplicada en la Universidad de Barcelona. Actualmente es Catedrático de Ciencias Políticas y Sociales, Universidad Pompeu Fabra (Barcelona, España). Es también profesor de Políticas Públicas en The Johns Hopkins University (Baltimore, EEUU) donde ha impartido docencia durante 35 años. Dirige el Programa en Políticas Públicas y Sociales patrocinado conjuntamente por la Universidad Pompeu Fabra y The Johns Hopkins University. Dirige también el Observatorio Social de Es
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Message  Roseau Ven 3 Aoû - 23:49

UNE RUSTINE SUR UNE CHAMBRE A AIR A JETER, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=40191#more-40191

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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Les armes émoussées des banques centrales

Message  Roseau Sam 4 Aoû - 9:40

Un bon point d'étape, et un peu plus...par Martine Orange, ce jour sur Médiapart



Quand les historiens revisiteront la crise financière, ils risquent de s’arrêter sur cette date du 2 août 2012. Car elle marque un tournant : ce jour-là, les banques centrales, pièces essentielles du système financier, ont fait aveu d’impuissance. En moins de vingt-quatre heures, la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne (BCE) ont indiqué, les unes après les autres, qu’elles préféraient rester l’arme au pied et renonçaient à utiliser – au moins momentanément – toute nouvelle arme monétaire.

Les circonstances pourtant semblaient appeler leur réaction. Le constat que dresse la Fed de la situation économique est inquiétant. Elle pointe l’état décevant de l’économie américaine, marquée par un taux de chômage « élevé » et un secteur immobilier « déprimé ». « L'activité économique a quelque peu ralenti depuis le début de l'année », a-t-elle résumé, prévoyant une croissance américaine « modérée dans les prochains trimestres ». Si toutefois la situation ne se dégrade pas : « Les tensions sur les marchés financiers mondiaux continuent de représenter des risques importants pour les perspectives économiques », pointe-t-elle.

Quelques heures après, la Banque centrale européenne faisait un état des lieux tout aussi déprimant : « La croissance économique dans la zone euro reste faible, tandis que les tensions sur les marchés financiers et l’incertitude grandissante pèsent sur la confiance. Une intensification des tensions sur les marchés financiers pourrait entraîner à la fois une chute de la croissance et de l’inflation. »

Le Fonds monétaire international a été encore plus alarmant, ce vendredi 3 août. Dans un rapport sur l’économie mondiale, l’institution annonce que le pire pourrait venir. Un grand choc dans la zone euro, comme un effondrement de la consommation ou une nouvelle crise des dettes souveraines – situations malheureusement connues dans la zone euro – pourrait coûter plus de 5 % de croissance en Europe, entraînant à sa suite le reste du monde dans la récession.

Dans le passé, les banques centrales sont intervenues pour soutenir l'économie dans des circonstances bien moins alarmantes qu’elles ne le sont aujourd’hui. Mais cette fois, elles temporisent, au grand dam du monde financier.

Depuis le krach d’octobre 1987, qui marque le début de l’ère d’Alan Greenspan à la tête de la Fed, la finance est habituée à voir les banques centrales voler à son secours à la moindre difficulté, sans qu’aucune contrepartie ne lui soit demandée. Pendant trente ans, elle a vécu ainsi, de bulles en krach, avec l’argent facile et quasiment gratuit des instituts monétaires. La crise actuelle vient de cet excès de création monétaire et de dettes, couvert par le laxisme des banques centrales.

Mais les financiers n’imaginent pas que la partie puisse s’arrêter. Déjà, ils spéculent qu’après la torpeur de l’été, les banques centrales reprendront leurs pratiques habituelles, aux États-Unis comme en Europe. « Cette fois-ci, les banques centrales ne peuvent pas sauver le monde », avertit toutefois Mohamed El-Erian, président du fonds Pimco, à l’adresse de ses homologues.

Des immenses munitions dépensées en pure perte

Si Lloyd Blankfein, le président de Goldman Sachs, revendique de faire « l'œuvre de Dieu », les banquiers centraux, eux, se font de plus en plus modestes. Au fil de leurs discours, la perplexité puis les hésitations ne cessent de monter au fur et à mesure que la crise s'éternise. Ceux-ci semblent de plus en plus douter de leurs moyens pour endiguer la crise. Leurs armes paraissent s’émousser.
Pourtant, ils ont employé d’immenses munitions. Depuis le début de la crise financière, la Réserve fédérale a injecté, sans conditions, plus de 2 000 milliards de dollars dans le système bancaire et financier pour tenter de le réparer. Elle a monétisé la dette, tant et plus, pratiqué Quand les historiens revisiteront la crise financière, ils risquent de s’arrêter sur cette date du 2 août 2012. Car elle marque un tournant : ce jour-là, les banques centrales, pièces essentielles du système financier, ont fait aveu d’impuissance. En moins de vingt-quatre heures, la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne (BCE) ont indiqué, les unes après les autres, qu’elles préféraient rester l’arme au pied et renonçaient à utiliser – au moins momentanément – toute nouvelle arme monétaire.
Les circonstances pourtant semblaient appeler leur réaction. Le constat que dresse la Fed de la situation économique est inquiétant. Elle pointe l’état décevant de l’économie américaine, marquée par un taux de chômage « élevé » et un secteur immobilier « déprimé ». « L'activité économique a quelque peu ralenti depuis le début de l'année », a-t-elle résumé, prévoyant une croissance américaine « modérée dans les prochains trimestres ». Si toutefois la situation ne se dégrade pas : « Les tensions sur les marchés financiers mondiaux continuent de représenter des risques importants pour les perspectives économiques », pointe-t-elle.
Quelques heures après, la Banque centrale européenne faisait un état des lieux tout aussi déprimant : « La croissance économique dans la zone euro reste faible, tandis que les tensions sur les marchés financiers et l’incertitude grandissante pèsent sur la confiance. Une intensification des tensions sur les marchés financiers pourrait entraîner à la fois une chute de la croissance et de l’inflation. »
Le Fonds monétaire international a été encore plus alarmant, ce vendredi 3 août. Dans un rapport sur l’économie mondiale, l’institution annonce que le pire pourrait venir. Un grand choc dans la zone euro, comme un effondrement de la consommation ou une nouvelle crise des dettes souveraines – situations malheureusement connues dans la zone euro – pourrait coûter plus de 5 % de croissance en Europe, entraînant à sa suite le reste du monde dans la récession.
Dans le passé, les banques centrales sont intervenues pour soutenir l'économie dans des circonstances bien moins alarmantes qu’elles ne le sont aujourd’hui. Mais cette fois, elles temporisent, au grand dam du monde financier.
Depuis le krach d’octobre 1987, qui marque le début de l’ère d’Alan Greenspan à la tête de la Fed, la finance est habituée à voir les banques centrales voler à son secours à la moindre difficulté, sans qu’aucune contrepartie ne lui soit demandée. Pendant trente ans, elle a vécu ainsi, de bulles en krach, avec l’argent facile et quasiment gratuit des instituts monétaires. La crise actuelle vient de cet excès de création monétaire et de dettes, couvert par le laxisme des banques centrales.
Mais les financiers n’imaginent pas que la partie puisse s’arrêter. Déjà, ils spéculent qu’après la torpeur de l’été, les banques centrales reprendront leurs pratiques habituelles, aux États-Unis comme en Europe. « Cette fois-ci, les banques centrales ne peuvent pas sauver le monde », avertit toutefois Mohamed El-Erian, président du fonds Pimco, à l’adresse de ses homologues.
l’économie, surtout après une période de récession. Or, rien de tel.
Après quatre années de taux proches de zéro, l’économie américaine repart mollement. Si l’activité a rebondi un peu au-dessus de 2 %, elle recommence maintenant à se tasser. Plus grave : l’emploi n’est jamais reparti. Les dernières statistiques publiées ce vendredi, font état d’un taux de chômage de 8,3 %. Un niveau toujours très élevé et qui ne décrit que partiellement la situation : des milliers de personnes, sans espoir, ont renoncé à s’inscrire comme demandeurs d’emploi et ne figurent plus dans les statistiques officielles.
La banque d’Angleterre est confrontée aux mêmes problèmes. Elle aussi a déversé des milliards de livres dans l’économie, appliqué des mesures non conventionnelles et monétisé la dette, pratiqué les taux les plus bas possibles pour faire repartir l’activité. Mais tout cela n’a pas permis de relancer la machine économique, d’autant que dans le même temps, le gouvernement de David Cameron a décidé de conduire une politique d’austérité et de désendettement rapide. Résultat : l’économie anglaise est entrée à nouveau en récession.
Placée sous la surveillance vigilante de l’Allemagne, qui entend faire respecter le strict respect des statuts et des traités, la Banque centrale européenne a tenté de mener, malgré tout, une politique de relance monétaire. Jean-Claude Trichet s’était engagé timidement sur ce chemin, en baissant un peu les taux, et en dépensant 212 milliards d’euros pour racheter, l'été dernier, de la dette espagnole et italienne. Depuis sa nomination à la présidence de la BCE, Mario Draghi a poussé les feux, en utilisant, en quelques mois, toutes les armes à sa disposition : baisse des taux directeurs, taux zéro pour l’argent déposé chez elle.
Surtout, il a mis sur la table plus de 1 000 milliards d’euros, l’équivalent de 10 % du PIB européen, en accordant aux banques des prêts à 1% sur trois ans. Ces sommes devaient servir à relancer le système interbancaire et favoriser par la suite les crédits pour soutenir l’économie européenne, à un moment où tous les gouvernements ont engagé des politiques de réduction des dépenses, d’augmentation des impôts et de taxes, et d’austérité.
Le bilan de l’expérience est décevant, à en croire le gouverneur de la Banque de France. « La modification de nos taux directeurs ne se répercute actuellement pas sur l’économie. (…) Cela signifie que la transmission de la politique monétaire ne s’opère pas. Nous avons essayé de contrer ce phénomène, qui est inacceptable pour une banque centrale dans une union monétaire », a expliqué Christian Noyer avant d’ajouter : « à l’avenir, on ne pourra pas compter indéfinitivement sur un système où la banque centrale injecte massivement des liquidités dans le système bancaire, en augmentant énormément son bilan. » En clair, la politique monétaire de la Banque centrale est sans effet, faute d’avoir exigé le nettoyage du système bancaire depuis le début de la crise : malgré la masse d’argent accordé par la Banque centrale, la distribution de crédits baisse dans l’ensemble de l’Europe et les taux de prêts aux entreprises et aux particuliers ne baissent pas. Tout est capté par les banques pour leur propres besoins et leur propre sauvegarde.
Le Japon connaît cette situation depuis dix ans. La Banque centrale a beau avoir maintenu des taux à zéro, voire négatifs, racheté de la dette, fait marcher la planche à billets…, l’argent disparaît, sans revenir dans l’économie. Car l’excès d’endettement ne résout pas par de nouvelles dettes. Pris dans la trappe à liquidités, le pays a connu une décennie perdue, sans sembler se relever.
Les banquiers de la FED ou de la BCE n’ignorent rien de l’expérience japonaise. D’où leurs interrogations. Quelles armes ont-ils encore à leur disposition pour réparer le système financier et faire repartir l’économie ? Plus beaucoup manifestement. C’est une nouvelle donne dans la crise. Les gouvernements ne vont plus pouvoir pendant longtemps se défausser sur les banques centrales. Il va bien falloir parler politique et des moyens de détruire cet excès de monnaie et de dettes.
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Sam 4 Aoû - 16:21

Décorticage utile et savoureux de Lordon sur deux points techniques du grand bordel financier:
le Liborgate et les taux négatifs des obligations de certains Etats...
http://blog.mondediplo.net/2012-07-23-Peripeties-financieres-Libor-et-taux-d-interet
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Le FMI craint le pire...

Message  Roseau Sam 4 Aoû - 18:50

Le 17 Juillet, le FMI avait prévu + de 0,9% de PIB dans la zone Euro en 2013.
Il a annoncé hier un risque de chute de 5% (pour 2013 ? Reuters ne précise pas)

WASHINGTON, 3 août (Reuters) - Le Fonds monétaire international a demandé jeudi aux dirigeants européens de mener des politiques qui "changent la donne" dans la zone euro, afin de mettre fin à l'extension de la crise de la dette.

Un rapport du FMI sur les risques de contagion des cinq économies dites systémiques - Etats-Unis, Chine, zone euro, Japon et Royaume-Uni - entre elles, et avec le reste du monde, affirme que la crise européenne est, de loin, la principale préoccupation des responsables politiques.

Le FMI a consulté 35 pays, parmi lesquels des économies émergentes comme le Brésil, la République tchèque, l'Inde, l'Afrique du Sud, la Turquie, la Russie, la Corée du Sud, la Pologne, le Mexique et l'Arabie saoudite.

"Malgré des progrès face aux contraintes, l'impression générale est qu'il n'y a pas eu assez d'actions pour arrêter l'extension des tensions", dit le FMI a propos des actions prises par les dirigeants de la zone euro.

L'institution envisage, dans le pire des cas, une baisse de 5% de la production de la zone euro, si les mesures qu'elle préconise ne sont pas prises.

En cas d'exacerbation de la crise, le FMI estime que l'impact sur les pays les plus pauvres du monde éléverait à 22 milliards d'euros leurs besoins financiers extérieurs.

Le FMI a également noté des risques de contagion ailleurs dans le monde, citant le "mur budgétaire" qui menace les Etats-Unis, où l'expiration de réductions d'impôts accompagnée de baisses automatiques des dépenses publiques doit atteindre 4.000 milliards de dollars (3.300 milliards d'euros) en 2013.

L'institution pointe également des préoccupations sur la baisse des investissements en Chine, qui pourraient avoir un effet négatif sur ses fournisseurs asiatiques, ainsi que sur le Japon et l'Allemagne.

Le haut niveau de la dette japonaise pourrait exposer le pays à une brusque détérioration de la confiance des marchés, tandis que le Royaume-Uni doit prendre plus de mesures pour renforcer son système financier, selon le FMI.
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Dim 5 Aoû - 20:39


« Les pressions qui, ces dernières années, ont affecté la zone euro portent déjà les stigmates d'une rupture psychologique de l'Europe » vient daffirmer Monti au Spiegel,
avant d'évoquer le risque de destruction des fondations du projet européen.

http://www.lesoir.be/actualite/monde/2012-08-05/mario-monti-s-inquiete-de-tensions-grandissantes-entre-europeens-930593.php
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Jeu 9 Aoû - 11:41

U d'été NPA
Dimanche 26 Août 9 h 30 à 12 h
Où en est-on de la crise du capitalisme ?
Avec Charles-André Udry
Le programme des 4 jours ici:
http://www.npa2009.org/sites/default/files/UDT%202012okl.pdf
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty BOUCHE BÉE, par François Leclerc

Message  Roseau Jeu 9 Aoû - 15:19

http://www.pauljorion.com/blog/?p=40294#more-40294
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty LE CAPITALISME D’ASSISTANCE, par François Leclerc

Message  Roseau Ven 10 Aoû - 12:11

Une bonne synthèse des tentatives desespérées des banques centrales pour retarder l'effondrement
de la pyramide des dettes privées et publiques:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=40326#more-40326


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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty De plus en plus près du bord du "gouffre"...

Message  irneh09218 Lun 13 Aoû - 15:18

http://www.invertia.com/noticias/deficit-balanza-pagos-francia-crecio-junio-2705394.htm

D'après les "Espagnols"... Shocked
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty La récession a gagné l'ensemble de la zone euro

Message  Roseau Mar 14 Aoû - 12:21

Et aussi de l'UE
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120814trib000714383/zone-euro-le-pib-s-est-contracte-de-02-au-deuxieme-trimestre.html
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Les bourgeoisies préparent la fin de l'Euro

Message  Roseau Ven 17 Aoû - 1:35

- La Finlande doit se préparer à la fin de l'Euro, vient d'annoncer le Ministre des Affaires Etrangères
http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/9480990/Finland-prepares-for-break-up-of-eurozone.html

- Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Michael Spindelegger,
a demandé que la zone euro crée un mécanisme légal permettant aux pays membres
qui ne respectent pas les critères de la zone euro d’en être exclus.

http://www.rtbf.be/info/economie/detail_l-autriche-reclame-un-mecanisme-de-sortie-de-l-euro?id=7823022
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Afrique du Sud

Message  irneh09218 Ven 17 Aoû - 9:06

http://es.euronews.com/2012/08/16/la-policia-sudafricana-dispara-a-los-mineros-en-huelga/

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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Sam 18 Aoû - 10:26

crise - Où va la crise ? - Page 9 Austerite-faute-euro-copie
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Mémo passionnant d'un conseiller de Merkel

Message  Roseau Sam 18 Aoû - 11:29

Après avoir critiqué les propositions de The Economist
proposant la sortie de l'Euro aux pays les plus en difficulté,
il propose pour ceux-ci remise massive de dette (environ 1100 milliards €...)
et flexibilisation du travail (baisse massive des salaires), y compris en France.
Beaucoup de données utiles!
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/politique-economique/221152300/memo-a-madame-merkel
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crise - Où va la crise ? - Page 9 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Gaston Lefranc Dim 19 Aoû - 12:46

LA CRISE : Après cinq ans de crise : un état des lieux sommaire par Louis Gill
http://www.carre-rouge.org/spip.php?article480

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