Crazy horse : 1re grève victorieuse sous Hollande
Crazy horse : 1re grève victorieuse sous Hollande
Les danseuses du Crazy Horse ont refusé de se faire plumer
La grève aura duré deux jours, une première dans l’histoire du célèbre cabaret parisien, et aura finalement donné raison aux danseuses qui réclamaient plus de considérations et un meilleur salaire.
La représentation a bien eu lieu in extremis hier soir après que les jeunes femmes soient parvenues à un accord. Le spectacle, « Feu », porte bien son nom, car pendant deux jours, le torchon à brûlé entre les « Crazy girls » et la direction. Depuis mardi, les danseuses avaient lancé la première grève jamais réalisée au sein du temple parisien du nu chic, afin d’obtenir une revalorisation de salaire de 15 % assortie de « flexibilité sur les opérations de promotion » a annoncé Philippe Lhomme, un des propriétaires du cabaret.
Les jeunes femmes ont tenu bon
Une première proposition de la direction avait été rejetée par les jeunes femmes, celle-ci n’aboutissant qu’à une augmentation de salaire de 5 % pour les danseuses ayant le plus d’ancienneté. Les jeunes femmes se plaignaient d’un salaire mensuel inférieur à 2000 euros nets, « le plus bas du métier à Paris », souligne leur déléguée syndicale Suzanne Durand, pour un rythme effréné de deux représentations par soir, cinq à six jours par semaine. « Notre salaire ne tient pas du tout compte de la charge de travail qui est la nôtre et de notre nudité » a-t-elle ajouté.
« Les Crazy girls ne sont pas de vulgaires danseuses »
Zonnie Rogenne, danseuse depuis trois ans, pointe la contradiction entre l’image de marque renvoyée par le temple du nu chic parisien et leurs réelles conditions de travail : « La direction aime à donner à voir dans les reportages que nous sommes des bijoux, des objets de désir sélectionnés avec rigueur. On aimerait que les salaires soient à la hauteur de cette réputation et de la noblesse de ce lieu d’exception ». Les « Crazy girls » ne veulent pas être considérées comme du « vulgaires danseuses ». Les jeunes femmes souhaitent être reconnues en tant qu’artistes : « Se produire nue tous les soirs, ce n’est pas évident du point de vue moral et physique. Être payé à ce tarif là, ça revient à de la vulgarité. Quelle différence faites-vous entre une danseuse du Crazy Horse et quelqu’un qui travaille dans un « peep show » ? », questionne la déléguée syndicale. Elle souligne aussi l’importance de la solidarité dans leurs décisions : « Dans un métier précaire, nous sommes conscientes que des danseuses il y en a à la pelle. Il fallait donc que notre démarche soit commune ». Les négociations leurs auront donné raison.
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sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Crazy horse : 1re grève victorieuse sous Hollande
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Crazy horse : 1re grève victorieuse sous Hollande
La grève et la solidarité payent au Crazy horse
Depuis de nombreuses années les artistes du « Crazy Horse Saloon » tentent de faire valoir auprès de leur direction la pleine reconnaissance de leur métier de danseuse et l’apport indéniable que leur talent offre à ce cabaret prestigieux de la Rive Droite.
Malgré une volonté jamais démentie de négocier, et sans remettre en cause ni l’équilibre de l’entreprise ni le spectacle, les danseuses du « Crazy Horse » font aujourd’hui le douloureux constat du mépris violent de la direction à leur égard.
Les artistes du spectacle, conscients du plaisir et du rêve qu’ils donnent, répugnent toujours à cesser le travail, pour quelque raison que ce soit, par souci de leur public.
Face à des salaires bien trop bas pour des conditions de travail parfois extrêmes (jusqu’à 3 représentations par jour), face au mépris de la direction qui ne cesse de reporter les réunions de négociations prévues, et devant le refus systématique de revoir les salaires à la hausse de façon significative, les artistes chorégraphiques du « Crazy Horse » ont décidé de se mettre en grève ce soir mardi 15 mai 2012 afin d’obtenir satisfaction de leurs justes revendications.
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Fin du mouvement social au « Crazy Horse » de Paris
La détermination et la solidarité des danseuses du « Crazy Horse » ont payé. Grâce au mouvement de grève qu’elles ont lancé pour la première fois dans l’histoire du célèbre cabaret parisien, des négociations sérieuses ont pu s’ouvrir avec la direction, permettant d’obtenir des augmentations de salaires de 15%, ainsi que la prise en compte de l’ancienneté et des difficultés exceptionnelles de certaines chorégraphies.
L’accord signé en fin de soirée ce 17 mai 2012 valorise l’esprit de responsabilité et le professionnalisme de ces artistes de grand talent, qui, soutenu par leur syndicat, ont arraché des avancées sociales d’une ampleur rare.
Le SFA (Syndicat Français des Artistes interprètes) considère cette lutte courageuse des artistes-interprètes comme exemplaire.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Crazy horse : 1re grève victorieuse sous Hollande
Le Crazy Horse voit rouge
Les danseuses du Crazy Horse ont mis à nu leurs conditions de travail. Elles qui travaillent six jours par semaine avec jusqu’à tard dans la nuit, avec deux représentations par soir, touchent un salaire mensuel ne dépassant pas les 2 000 euros net.
Et le patron n’a eu qu’à aller se rhabiller. Après deux jours de grève elles ont obtenu une augmentation de 15% !
Il serait bon pour nous aussi d’entrer dans la danse.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
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