Pôle emploi
+2
BouffonVert72
sylvestre
6 participants
Page 1 sur 1
Pôle emploi
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iYXtKirlMNmdGzlKXov2W6NDlHwg?docId=CNG.0f702a054a2a4a55bc9eb961fbcc67fc.a81
Les salariés de Pôle emploi en grève contre des conditions de travail dégradées
De Elahe MEREL (AFP) – Il y a 18 heures
PARIS — Pôle emploi a été une nouvelle fois secoué mardi par une grève, la plus suivie depuis sa création il y a deux ans, les salariés protestant contre les suppressions d'emploi, décidées par le gouvernement, et les conditions de travail sur lesquelles la direction se dit prête à discuter.
La grève, appelée par l'ensemble des syndicats de Pôle emploi, né fin 2008 de la fusion de l'ANPE et des Assedic, a été suivie à 36,26% des quelque 50.000 salariés, selon la direction.
Snu-FSU (premier syndicat) a annoncé 47% de grévistes, la CFE-CGC et l'Unsa 40%. 17.959 salariés ont cessé le travail selon la CFDT.
Près de la moitié des sites (400 sur un millier) étaient fermés, ont relevé à la fois la direction et les syndicats. Une manifestation nationale des salariés à Paris a rassemblé 1.300 personnes, selon la police, 2.500 selon la CGT.
Vent debout contre "des conditions de travail détériorées" et des "charges de travail qui explosent", les syndicats ont dénoncé comme "une véritable agression à l'égard des salariés", une "ultime provocation", l'annonce la semaine dernière de 1.800 suppressions de postes d'ici fin 2011.
L'établissement public, chargé des demandeurs d'emploi, a déjà connu d'autres mouvements de grèves : le 8 juin entre 19% et 25% salariés avaient cessé le travail protestant également contre les conditions de travail, le 20 octobre 2009 ils étaient entre 34,5% à 40%.
Le directeur général de Pôle emploi Christian Charpy, qui a reçu une délégation des organisations syndicales en début d'après-midi, a affirmé à l'AFP qu'il était "prêt" à des discussions sur les "conditions de travail".
Mais, a-t-il dit, "je ne peux pas répondre favorablement" à leur demande sur les effectifs, décision qui "relève du gouvernement et du parlement", les suppressions de postes de l'opérateur public étant inscrites au budget 2011.
De son côté, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a promis que les salariés auraient en 2011 "les moyens" dont "ils ont besoin".
Selon une récente consultation lancée par le gouvernement, les deux tiers des demandeurs d'emploi se disent "globalement" satisfaits de Pôle emploi, mais près de la moitié sont insatisfaits des services rendus pour leur retour à l'emploi.
Les syndicats dénoncent "la désorganisation liée à la fusion" des Assedic, organisme indemnisant les chômeurs, et l'ANPE, celui chargé de les aider à retrouver un emploi. "Des économies d'échelle au détriment du service rendu", déplore FO pour qui "le suivi mensuel personnalisé des demandeurs d'emploi n'existe plus".
M. Charpy a reconnu qu'il y a "des efforts encore à faire dans la personnalisation de l'accompagnement", alors que dans certaines régions, comme en Seine-Saint-Denis, un conseiller est chargé de 250 chômeurs, contre une moyenne de 100.
"La fusion s'est faite très rapidement. Elle a créé une souffrance en remettant en cause l'identité professionnelle des agents. Il y a un manque de moyens criant", relève Philippe Sabater de Snu-FSU. "Rien qu'au premier semestre 2010, il y a eu 2.298 agressions verbales et 63 agressions physiques d'agents répertoriées par la direction", souligne-t-il.
Stéphane Guillou (CGT) évoque "une souffrance des agents liée aux conditions matérielles, aux déplacements d'un bureau ou d'un site à l'autre".
"Nicolas Sarkozy avait vendu la fusion comme un moyen d'avoir un interlocuteur unique et plus de proximité aux demandeurs d'emploi, ces engagements ne sont pas tenus. Même ceux qui y ont cru sont bernés" , affirme ce syndicaliste.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Pôle emploi
Question de pure forme : si Pôle Emploi est toujours un organisme public, pourquoi nommer dans cet article les travailleurs en tant que "salariés" ?
Salarié, normalement, c'est juste pour le Privé, non ?
Je sais bien que les capitalistes ont entre-autres le fantasme ultime de faire du pays une immense entreprise, mais bon...
Salarié, normalement, c'est juste pour le Privé, non ?
Je sais bien que les capitalistes ont entre-autres le fantasme ultime de faire du pays une immense entreprise, mais bon...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Pôle emploi
BouffonVert72 a écrit:
Question de pure forme : si Pôle Emploi est toujours un organisme public, pourquoi nommer dans cet article les travailleurs en tant que "salariés" ?
Salarié, normalement, c'est juste pour le Privé, non ?
Non,et tu a du souvent lire des tracts,appels....ou entendu des discours,prises de parole...parlant des salariés,"du privé comme du publique",de négociations sur les salaires dans le publique.Ceci dit,moi aussi je préfere le terme de"travailleurs" a celui de"salariés".
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Pôle emploi
Parce que la rémunération de ces travailleurs est un "salaire", et non un traitement (fonctionnaires), une indemnité, des stock-options ou des (seuls) avantages en nature.BouffonVert72 a écrit:un organisme public, pourquoi nommer dans cet article les travailleurs en tant que "salariés" ?.
Oudiste- Messages : 207
Date d'inscription : 28/07/2010
Re: Pôle emploi
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gIFg8U6VqI0EmCpgtQ8yyaZ2zOkA?docId=CNG.d78ed0606171de63aba27fe8760c2280.601
Pôle emploi: une ex-CDD raconte une système "kafkaïen" source de "souffrance"
De Isabelle CORTES (AFP) – Il y a 23 heures
PARIS — Files d'attente pour les chômeurs, parfois agressifs, conseillers "débordés" et "en souffrance" confrontés à des objectifs "vides de sens", Marion Bergeron, ex-CDD pendant six mois à Pôle emploi, qu'elle qualifie de "coquille vide", dépeint un système "kafkaïen".
Embauchée en avril 2009 à Pôle emploi où elle avait postulé "par hasard" après être arrivée au bout de ses allocations chômage, cette graphiste de 25 ans titulaire d'un BTS, a raconté cette expérience dans son livre "183 jours dans la barbarie ordinaire"(Plon). Elle a été de ces "petits nouveaux recrutés en CDD pour pallier le manque d'effectifs et la déferlante de la crise" sur fond de fusion.
De sa plongée dans une ex-agence ANPE de banlieue parisienne, cette longue jeune femme aux yeux clairs a écrit son livre, pas "dans une démarche thérapeutique, mais pour témoigner d'une expérience violente et incroyable", assure-t-elle à l'AFP.
Alors qu'elle pensait pouvoir "aider et conseiller les gens", elle raconte avoir découvert qu'"on n'est pas là pour suivre les demandeurs d'emploi mais pour remplir des objectifs vides de sens et pour faire de la quantité". "C'est kafkaïen, on brasse du vent", lâche-t-elle doucement.
Du guichet d'accueil où elle est restée le plus souvent pour "soulager les agents débordés", cette ex-CDD se souvient comme d'"une ronde infernale", de la file d'attente avec "les insultes, voire les agressions de gens en difficulté ayant souvent eu un parcours du combattant avec les administrations".
Marion Bergeron évoque la "trouille" et explique que "c'est dur de se retrouver face à des gens qui vous maltraitent alors qu'on comprend pourquoi". "Les gens ne cherchent pas absolument un CDI, ne sont pas si exigeants", mais parfois il n'y a que des offres "de deux jours d'intérim" à leur proposer.
Dans le lot des chômeurs, elle cite le cas de seniors victimes de leur âge, comme un professeur de littérature arabe diplômé et expérimenté ou d'"une petite dame au chômage depuis un an, secrétaire qualifiée, super bien organisée et réactive qui ne vivait plus que dans l'espoir de trouver un emploi".
Parmi ses collègues de l'agence, qu'elle décrit "en souffrance" mais "peu solidaires" exceptée une autre jeune femme, "les arrêts maladie sont devenus une rustine" et "la magouille fréquente pour que ça tienne" vu qu'"on n'a clairement pas le temps de recevoir tout le monde".
"Mon supérieur m'avait conseillé de prendre des vacances avant la fin de mon CDD pour tenir le coup, il avait raison. On se sent impuissant, inondé de demandes de gens auxquels on n'a rien à donner. J'ai pris sur moi, je me suis murée, coupée de mes proches. Un engrenage", témoigne-t-elle.
De ces quelques mois suivant la naissance de Pôle emploi, elle garde la conviction que "Pôle emploi est une coquille vide", "une promesse impossible à tenir" notamment parce que "l'indemnisation et le placement sont deux expertises totalement différentes et compliquées". A ses yeux,"c'est comme demander au poissonnier de vendre de la pâtisserie!"
"A part quelques exceptions, j'ai le sentiment de n'avoir pas aidé grand monde", confie Marion Bergeron. Depuis la sortie de son livre, elle reçoit des mails de chômeurs qui disent avoir "mieux compris les dysfonctionnements".
Après la fin du CDD, elle a encore connu le chômage. Elle se forme depuis pour obtenir une licence web grâce à un congé individuel de formation (CIF) et "trouver plus facilement un emploi". Un dispositif découvert à Pôle emploi.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Pôle emploi
Une délégation de 100 travailleurs de pôle emploi pour dénoncer une sanction de la direction contre un travailleur de l'entreprise
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Pôle emploi Paris-Laumière: une grève victorieuse!
http://npa2009.org/actualite/pole-emploi-paris-laumiere-une-greve-victorieuse
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Sujets similaires
» Occupons pôle emploi!
» Précaires
» Colère en Bretagne
» Chômage, licenciements
» 21-12 et 18-01 : sommet de l'emploi
» Précaires
» Colère en Bretagne
» Chômage, licenciements
» 21-12 et 18-01 : sommet de l'emploi
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum