Front national
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Re: Front national
Le FN a des implantations,mais ce qui est délire, c'est que dans pas mal de cantons, ils ont un paquet de voix sans même faire campagne,juste avec quelques affiches de MLP. Ils ont un paquet de candidats qui n'ont jamais mis les pieds dans leur canton. Ce qui les booste, c'est leur image contestataire des grands partis. A l'extrême gauche, cette image, personne ne l'a, les orgas ont toujours un peu l'air des annexes de gauche du PS.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Front national
yannalan a écrit:
leur image contestataire des grands partis. A l'extrême gauche, cette image, personne ne l'a, les orgas ont toujours un peu l'air des annexes de gauche du PS.
En une phrase, l'essentiel est dit.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
Ce n'est pas seulement une question d'image. Arlette et Olivier n'avaient pas cette image. Le problème, c'est que, en raison de leur division (à laquelle s'ajoute celle, interne, du NPA) et de leur manque d'initiative, les organisations d'EG sont inaudibles en ce moment. Et, quand des gens plutôt dérangeants ne font rien pour se faire entendre, ce ne sont pas les médias qui vont aller les chercher, surtout en période de guerre et d'union nationale.Roseau a écrit:yannalan a écrit:
leur image contestataire des grands partis. A l'extrême gauche, cette image, personne ne l'a, les orgas ont toujours un peu l'air des annexes de gauche du PS.
En une phrase, l'essentiel est dit.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front national
Ils n'avaient pas cette image au début, surtout Arlette. C'est bien pour ça que ça a fonctionné un moment.Maintenant, faudra trouver un moyen d'en sortir et d'avoir l'air plus indépendant de la gauche"classique". Entre les candidatures NPA avec le PC et le FDG d'un coté et les municipales aux cotés du PC ou du PS pour LO,c'est pas évident
Enrendons-nous bien, je parle en terme d'image, je sais bien perso que ces orgas ont fait leurs alliances sans que ça les fasse dégénérer, mais pour un électeur qui en a marre, ça les met dans un grand magma de "gauche"
Enrendons-nous bien, je parle en terme d'image, je sais bien perso que ces orgas ont fait leurs alliances sans que ça les fasse dégénérer, mais pour un électeur qui en a marre, ça les met dans un grand magma de "gauche"
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Front national
Le problème, ce n'est pas les porte paroles qui seraient BCBG. On ne peut dire cela de Arlette ou d'Olivier.
C'est la politique de ces partis, que la phrase de Yannalan suffit à décrire.
Avec les conneries spécifiques au NPA qui se présente avec le FdG comme "gauche radicale".
Dans ces conditions, le jeune ou le travailleur révolté ne se sent pas de gauche et pas de ce radis(qui)cale.
Il ne voit aucune alternative ou va voir ailleurs. Comme je le comprends!
De la vieille politique, électorale, alors que le monde entre dans la pire des crises.
C'est la politique de ces partis, que la phrase de Yannalan suffit à décrire.
Avec les conneries spécifiques au NPA qui se présente avec le FdG comme "gauche radicale".
Dans ces conditions, le jeune ou le travailleur révolté ne se sent pas de gauche et pas de ce radis(qui)cale.
Il ne voit aucune alternative ou va voir ailleurs. Comme je le comprends!
De la vieille politique, électorale, alors que le monde entre dans la pire des crises.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
les orgas ont toujours un peu l'air des annexes de gauche du PS.
C'est la politique de ces partis, que la phrase de Yannalan suffit à décrire.
Avec les conneries spécifiques au NPA qui se présente avec le FdG comme "gauche radicale".
Dans ces conditions, le jeune ou le travailleur révolté ne se sent pas de gauche et pas de ce radis(qui)cale.
Il ne voit aucune alternative ou va voir ailleurs. Comme je le comprends!
De la vieille politique, électorale, alors que le monde entre dans la pire des crises.
Tout à fait d'accord... Perso, j'adore les phrases du genre "gauche de la gauche". Comme la gauche, déjà, on voit plus trop ce que c'est, quelque part entre Chevènement et Strauss-Kahn, en passant par Mitterrand et Cohn Bendit, cela donne à gauche de l'indéfini, ce qui revient à strictement n'importe quoi. Et bien sûr à l'illisibilité complète. Déjà, le 100% à gauche, je me demandais toujours de quoi cela parlait. Alors, évidemment, on peut dire, à gauche vraiment, pas comme la gauche de droite, etc... C'est clair comme de l'huile vidangée. Mais Kergoat, le père spirituel du virage centriste de la LCR, disait déjà en 91 qu'il fallait mettre de l'obscurité partout. Et la bouillie a remplacé la boussole. Tu m'étonnes que la classe ait parfois du mal à s'y retrouver, lorsque les initiés eux-mêmes sortent une charte, des principes fondateurs et derrière uen kyrielle d'amendements explicatifs qui peu ou prou reviennent à infirmer ce qui a été signé tout en ne le reniant pas...
Sinon, je suis assez d'accord pour classer le FDG comme gauche radicale. Tout dépend ce que l'on entend par là... et vlà que ça recommence. En tout cas, ce qui est clair, c'est que le FDG n'est pas un parti d'extrême gauche, quoique... Au fait, c'est quoi l'extrême de ce qui est à gauche de la droite, en terme de lutte de classe et de programme révolutionnaire, c'est à dire de destruction de l'appareil d'état bourgeois et son remplacement par le pouvoir des travailleurs? Parce que perso toujours, je persiste à considérer que c'est la ligne de démarcation entre révolutionnaires et réformistes, c'est à dire en dernière analyse, la ligne de feu, entre ceux qui feront le coup de feu aux côtés des forces de répression contre les travailleurs, et ceux qui seront parmi les insurgés. Le courant historique de Mélenchon, c'est les assassins de Rosa Luxembourg et sa référence moderne, Mitterrand, l'assassin d'Eloi Machoro, entre des dizaines de milliers d'autres au bas mot.
Je ne dis pas qu'il convient de toujours éviter de marcher ensemble, mais je pense qu'il est sage de ne pas se confondre avec ces gens. A moins de vouloir rendre imperceptible cette ligne de démarcation. Mais alors, c'est peut-être qu'on l'a soi-même subrepticement franchie?
Dernière édition par Toussaint le Lun 28 Mar - 20:42, édité 1 fois
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Front national
Sophia Aram : « Recevoir Le Pen, c'était solder son compte » Par Chloé Leprince | Rue89 | 27/03/2011 | 15H09
La chronique que Sophia Aram, humoriste sur France Inter, a consacré cette semaine aux « gros cons » d'électeurs du FN continue de faire débat. Marine Le Pen a annoncé qu'elle saisirait le CSA, on dit aussi qu'une plainte pourrait être déposée. Et Guy Carlier, ex-d'Inter, de taxer Aram de « petite conne » en mal de buzz sur Europe 1 dans la foulée.
C'est justement une de ses chroniques sur Le Pen qui m'avait décidée à la rencontrer, quatre jours avant le premier tour des cantonales.
Ou plutôt, une double chronique : Le Pen, père et fille. La fille d'abord, invitée en novembre 2010 à la matinale d'Inter. L'humoriste y sert un billet deux fois par semaine depuis la rentrée. Ce jour-là, elle tricote une chronique (trop) modérément assassine. (Voir la vidéo de sa chronique avec Marine Le Pen)
Avec du recul, elle dit : « Je savais qu'on la reverrait. » Mais je me souviens avoir moins ri qu'à l'entendre un autre matin susurrer d'une voix volontairement niaise « mon Brice, le récidiviste » à deux mètres d'Hortefeux qui venait d'être condamné pour la deuxième fois. Ou souri autant qu'à l'entendre étriller la créativité (ou pas) des pubs radio.
« Des trucs sexuels avec du cochon »
Pour Le Pen-père, changement de tessiture chez la brune. Musique de « Rocky » à l'entame sur le coup de 8h55 ce 10 janvier 2011, elle dit qu'elle a eu l'impression de solder son compte, « ambiance fin de carrière » : « On ne serait plus jamais obligés de l'inviter. » (Voir la vidéo de sa chronique avec Jean-Marie Le Pen)
Ce jour-là, Sophia Aram s'adresse à Le Pen « au nom de tous ceux qui ont eu à souffrir de vos invectives, vos insultes ».
Ça paraît tout bête, mais ça fait sursauter quand on entend cela dans le poste ; parce qu'il n'y a jamais eu un journaliste arabe, juif ou gay, pour dire un jour au Le Pen de « Durafour-crématoire » (« plaisanterie » de 1988 sur le nom du ministre radical), patron d'une extrême-droite qui appelait Anne Sinclair « la pulpeuse charcutière casher » (François Brigneau), qu'il avait grandi avec ses insultes ?
Look urbain discrètement raffiné, bague Dior à petit diamant et blouson en cuir cintré, elle dit pourtant qu'à 37 ans, elle n'a jamais été personnellement attaquée. Jusqu'à cette chronique sur Le Pen, justement : depuis, elle reçoit lettres d'insulte et menaces de mort. Et aussi « des trucs sexuels avec du cochon ».
Son fils, ado, a un prénom hébreu qui tourne en boucle sur les sites fachos. Depuis, elle évite de parler de lui en interview.
Un mémoire sur la compromission sexuelle au Maroc
Pour solder son compte à Le Pen-père, Sophia Aram a tapé au physique et à la vieillesse. Epargné ni le borgne ni ses 83 ans. Le Pen avait quitté le studio furieux. Mais Le Pen n'est pas DSK ou Besson, qui avaient valu à Stéphane Guillon d'être débarqué de la même case sur Inter.
Elle jure qu'elle ne songe jamais à la polémique née de l'éviction de son prédécesseur, rappelle qu'elle a démarré sur l'antenne au « Fou du roi ». Explique sans trop la ramener que, pour elle, écrire un truc drôle sur la catastrophe au Japon est infiniment plus difficile. Ce matin-là, la rédaction d'Inter a d'ailleurs décidé, avec elle, de trapper la case humour :
« C'était difficile d'être la première à en rire. »
Chez Stéphane Bern, les chroniques ont trait aux invités. Beaucoup moins à l'actualité. Le travail d'écriture n'est pas le même, mais Sophia Aram, qui ne décroche plus vraiment des news, y trouve son compte.
Parce qu'elle envisageait le journalisme, elle a fait une maîtrise d'anthropologie avec un mémoire sur « les lieux de compromission sexuelle au Maroc » et une licence d'arabe.
Camarade de fac de Boillon, l'ambassadeur-fils de Khadafi
En langues orientales, elle avait pour congénère Boris Boillon, le nouvel ambassadeur en Tunisie qui a récemment revendiqué une tendresse même pas coupable, quasi filiale, pour Khadafi. Mais surtout « des tas de fils d'immigrés ».
Elle qui a appelé sa société de production d'un nom exotique qui fait un peu faire la moue mais se plaint qu'on lui parle cornes de gazelles (« C'est pas un peu sec, en fait ? ») au bout de quelques phrases quand on la rencontre.
Elle a grandi en français et en darija, le dialecte marocain. A Trappes, dans une HLM, comme le rappellent tous les articles qui lui sont consacrés.
Juste après, la presse exhibe souvent la carrière de deux de ses soeurs, exemples un peu clichés de la réussite germée en banlieue. En paratexte, une petite musique qui nous indique qu'on serait censés s'étonner. Elle préfère en sourire :
« Les choses sont quand même plus simples pour les filles issues de l'immigration, que pour les garçons. On fait moins peur, on est moins stigmatisées. »
Elle a fait la Marche des beurs sur les épaules de son oncle, n'a aucun coup de griffe contre SOS Racisme contrairement à pas mal de gens de sa génération. Mais elle n'épargne pas Ni Putes Ni Soumises :
« L'association a été créée dans le contexte très précis, dramatique, de la mort de Sohane. Depuis, je ne supporte pas la victimisation. On s'en est expliqué, j'ai refusé de jouer à leur gala début 2011. »
Si Trappes est une étape décisive, c'est parce que Jamel Debbouze, avec qui, adolescente, elle s'est frottée au théâtre d'improvisation et qu'elle a perdu de vue depuis longtemps, lui a permis de rencontrer Nagui.
« Présenter des bêtisiers de bébés qui font des prouts »
Elle tente de percer à la télé, finit par prendre le bottin pour appeler Endemol. Leur dit qu'elle veut travailler avec Arthur – « Je n'étais ni complexée ni exubérante : j'avais besoin de travailler et j'avais gagné des concours en impro. »
Arthur et « Les Enfants de la télé » seront « un déclic ». On sent que ce n'est pas plus mal que « présenter des bêtisiers de bébés qui font des prouts » n'ait duré qu'un temps. Un peu loin de « La Cité des femmes », le film de Federico Fellini que sa soeur aînée lui avait fait découvrir – « Je lui dois l'ouverture à la culture, le goût du cinéma. » On comprend qu'elle a un peu arrêté Fellini, depuis. Qu'elle aime toujours Mastroianni, aussi.
C'est parce qu'elle avait eu le sentiment de « s'enfermer dans un truc » qu'elle s'est mise à écrire ses one-woman show, à près de 30 ans. Avant cela, elle dit qu'elle était « comédienne comme d'autres sont footballeurs le dimanche ». Elle ne pensait pas en faire son métier :
« Saltimbanque, ce n'était pas facile à imaginer, je n'avais pas de filet, mes parents n'allaient pas me sponsoriser. »
Chroniques ou spectacles, elle écrit ses textes avec son compagnon, Benoît Cambillard. Chez eux, en général. Le duo est devenu trio avec Gilles Marliac, « un ami qui travaille depuis longtemps à la télé et qui nous apporte le regard extérieur dont on avait besoin, Benoît et moi étant globalement d'accord ». Souvent, elle trouve l'angle et c'est Benoît qui se fend du premier jet. Viennent ensuite les allers-retours par mail, Gilles qui leur apporte « la légèreté dont on peut manquer ».
Parfois, ils empruntent une vanne croisée sur le statut Facebook d'un ami. La comparaison entre l'ambassadeur Boillon et Mickaël Vendetta a eu un grand succès sur le Net. Pas radine en Copyright, elle raconte facilement que l'idée n'est pas d'elle. Mais de Caroline Fourest. Juste avant de passer à l'antenne, elle lui avait envoyé un petit texto pour s'autoriser à lui emprunter la métaphore.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Puisqu'on parle de bombers et ricains et militants folklo vieille école...
http://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/champagne-ardenne-300/communiques-305/article/agression-de-deux-militants-de
mais mais mais voilà on a beau, depuis plus de vingt ans, en appeler inlassablement et vainement "aux pains, aux gnons aux coups d'lattes dans la chetron pour toutes les têtes de cons qu'iront voter pour le front" avec force "F comme fascisme... ", la fille prend la relève avec la ferme intention de faire du FN un partie de gouvernement.
Avec par exemple, Laurent Ozon, c'est moins facile d'agiter les heures les plus sombres de l'histoire... alors respectables?
Heureusement qu'il reste des Maillard, pour qu'on s'y retrouve...
http://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/champagne-ardenne-300/communiques-305/article/agression-de-deux-militants-de
Reims
Agression de deux militants de Lutte Ouvrière
Hier, mercredi 23 mars en fin d’après-midi, deux militants de Lutte Ouvrière ont été agressés par des nervis du Front National, avec à leur tête Thierry Maillard, responsable local et candidat sur le 9ème canton de Reims. Nos camarades étaient en train d’apposer des affiches sur les colonnes libre-expression pour annoncer la fête régionale de Lutte Ouvrière qui se tiendra dimanche 3 avril.
Mardi 22 mars, Thierry Maillard et d’autres militants du Front national s’en étaient déjà pris à des jeunes dans le quartier Maison-Blanche.
Les militants de Lutte Ouvrière ont déposé plainte pour protester contre ces menaces intolérables à la liberté d’expression.
Pour Lutte Ouvrière,
Thomas Rose
mais mais mais voilà on a beau, depuis plus de vingt ans, en appeler inlassablement et vainement "aux pains, aux gnons aux coups d'lattes dans la chetron pour toutes les têtes de cons qu'iront voter pour le front" avec force "F comme fascisme... ", la fille prend la relève avec la ferme intention de faire du FN un partie de gouvernement.
Avec par exemple, Laurent Ozon, c'est moins facile d'agiter les heures les plus sombres de l'histoire... alors respectables?
Heureusement qu'il reste des Maillard, pour qu'on s'y retrouve...
- Code:
[img]http://france-nationaliste.hautetfort.com/media/01/00/1468648727.jpg[/img]
Dernière édition par un chien ardent le Lun 4 Avr - 16:41, édité 1 fois
un chien ardent- Messages : 36
Date d'inscription : 12/07/2010
Re: Front national
Toussaint a écrit:les orgas ont toujours un peu l'air des annexes de gauche du PS.C'est la politique de ces partis, que la phrase de Yannalan suffit à décrire.
Avec les conneries spécifiques au NPA qui se présente avec le FdG comme "gauche radicale".
Dans ces conditions, le jeune ou le travailleur révolté ne se sent pas de gauche et pas de ce radis(qui)cale.
Il ne voit aucune alternative ou va voir ailleurs. Comme je le comprends!
De la vieille politique, électorale, alors que le monde entre dans la pire des crises.
Tout à fait d'accord... Perso, j'adore les phrases du genre "gauche de la gauche". Comme la gauche, déjà, on voit plus trop ce que c'est, quelque part entre Chevènement et Strauss-Kahn, en passant par Mitterrand et Cohn Bendit, cela donne à gauche de l'indéfini, ce qui revient à strictement n'importe quoi. Et bien sûr à l'illisibilité complète. Déjà, le 100% à gauche, je me demandais toujours de quoi cela parlait. Alors, évidemment, on peut dire, à gauche vraiment, pas comme la gauche de droite, etc... C'est clair comme de l'huile vidangée. Mais Kergoat, le père spirituel du virage centriste de la LCR, disait déjà en 91 qu'il fallait mettre de l'obscurité partout. Et la bouillie a remplacé la boussole. Tu m'étonnes que la classe ait parfois du mal à s'y retrouver, lorsque les initiés eux-mêmes sortent une charte, des principes fondateurs et derrière uen kyrielle d'amendements explicatifs qui peu ou prou reviennent à infirmer ce qui a été signé tout en ne le reniant pas...
Sinon, je suis assez d'accord pour classer le FDG comme gauche radicale. Tout dépend ce que l'on entend par là... et vlà que ça recommence. En tout cas, ce qui est clair, c'est que le FDG n'est pas un parti d'extrême gauche, quoique... Au fait, c'est quoi l'extrême de ce qui est à gauche de la droite, en terme de lutte de classe et de programme révolutionnaire, c'est à dire de destruction de l'appareil d'état bourgeois et son remplacement par le pouvoir des travailleurs? Parce que perso toujours, je persiste à considérer que c'est la ligne de démarcation entre révolutionnaires et réformistes, c'est à dire en dernière analyse, la ligne de feu, entre ceux qui feront le coup de feu aux côtés des forces de répression contre les travailleurs, et ceux qui seront parmi les insurgés. Le courant historique de Mélenchon, c'est les assassins de Rosa Luxembourg et sa référence moderne, Mitterrand, l'assassin d'Eloi Machoro, entre des dizaines de milliers d'autres au bas mot.
Je ne dis pas qu'il convient de toujours éviter de marcher ensemble, mais je pense qu'il est sage de ne pas se confondre avec ces gens. A moins de vouloir rendre imperceptible cette ligne de démarcation. Mais alors, c'est peut-être qu'on l'a soi-même subrepticement franchie?
Pont de vue assez étrange que de considérer que si des prolos (et pas n'importe quels prolos d'ailleurs) passent de la "gauche" à l'extréme droite, c'est parce que l'extréme gauche ne sait pas se démarquer de la gauche de l'attelage de la "gauche gouvernementale".... Et pas parce que les discours sur "les zimmigrés" et plus encore "les racailles" sans oublier "les fainéants" et autres fonctionaires n'y étaient pas un peu pour quelque chose ? Comme si l'hystérie sur "les musulmans qui mettent en péril la laicité" n'y étaient pas non plus un peu pour quelque chose aussi ?
Moi je crois qu'il y a "perte des repères". Et pas seulement chez les gros cons (et connes) qui votent front national...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front national
Exact. Perte de repères car absence de parti qui indique une direction un alternative claire.
Au départ, le NPA, avec Olivier, c'est une promesse de secouer le cocotier, de prendre parti !
Mais après les interminables négociations, déclarations à l'eau de rose, campagnes sans projet révolutionnaire ? Maintenant, comment un jeune ou travailleur peut-il encore s'intéresser à un parti qui se compromet avec les vieux appareils Flan de Gauche, dont tout le monde comprend que ces politiciens se moquent éperduement de tout sauf de leur stratégie de lutte des places dans le fromage PS.
Cela s'appelle la crise de la représentation politique.
Le NPA contribue à l'alimenter.
Le FN, dans la crise, a un boulevard et personne en face.
Au départ, le NPA, avec Olivier, c'est une promesse de secouer le cocotier, de prendre parti !
Mais après les interminables négociations, déclarations à l'eau de rose, campagnes sans projet révolutionnaire ? Maintenant, comment un jeune ou travailleur peut-il encore s'intéresser à un parti qui se compromet avec les vieux appareils Flan de Gauche, dont tout le monde comprend que ces politiciens se moquent éperduement de tout sauf de leur stratégie de lutte des places dans le fromage PS.
Cela s'appelle la crise de la représentation politique.
Le NPA contribue à l'alimenter.
Le FN, dans la crise, a un boulevard et personne en face.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
Et pas parce que les discours sur "les zimmigrés" et plus encore "les racailles" sans oublier "les fainéants" et autres fonctionaires n'y étaient pas un peu pour quelque chose ? Comme si l'hystérie sur "les musulmans qui mettent en péril la laicité" n'y étaient pas non plus un peu pour quelque chose aussi ?
Autrement dit, le FN monte parce qu'il dit des choses mobilisatrices et qu'il développe ses thèses, et que la droite le précède? Ben tiens, suffisait d'y penser. Sûr que si le FN et Sarkozy développaient plus souvent sur la nécessaire unité des travailleurs, le front de classe ouvrier et l'internationalisme prolétarien, cela aiderait. Evidemment, et je vous dis pas si les baleines avaient du poil aux pattes et qu'elles se grattaient, les tsunamis que ça ferait. Tu en as d'autres comme celle-là, GM?
La question n'est pas que des "prolos" (j'adore ce genre de termes aussi, dois-je dire...), passent au FN. C'est que des militants syndicaux, voire des adhérents d'orgas anticapitalistes comme LO et le NPA, y adhèrent sans abandonner le militantisme syndical et sans y voir la moindre contradiction mais au contraire une continuité. Cela veut dire que les frontières de classe sont singulièrement brouillées, et des termes comme "la gauche", ou "la gauche de la gauche" alors qu'on se tape depuis 30 ans une gauche gouvernementale, PCF et PS, qui trahit systématiquement et pratique des politiques néolibérales, ne font que cultiver des ambigüités. Tu as jadis longuement expliqué que feue la LCR était une orga centriste. Apparemment le NPA de ce point de vue a toujours couru d'un autre galop. Et c'est la faille de la direction révolutionnaire qui ouvvre la voie au fascisme. Encore faut-il évidemment que ce dernier existe... ce que tu fais bien de souligner et que je n'avais pas rappelé, croyant que c'était, justement assez évident.
Ensuite je n'ai pas dit que c'était la cause principale de la montée du FN, évidemment. Il est dès lors facile de polémiquer, non sur ce que j'ai dit, et pour cause, mais sur une sottise outrancière que je n'ai pas dite.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Front national
Faire un flan pour quelque militants syndicaux égarés, en extrapoler presque une règle c'est utiliser un miroir grossissant pour, d'un FN entre 5 à 8% des inscrits suivant les élections, en faire une menace imminente, un danger si grave qu'il faille appeler à le battre dans la rue et dans les urnes ... que dans les urnes il y ait une droite ou une gauche réactionnaire d'ailleurs !Toussaint a écrit:Et pas parce que les discours sur "les zimmigrés" et plus encore "les racailles" sans oublier "les fainéants" et autres fonctionaires n'y étaient pas un peu pour quelque chose ? Comme si l'hystérie sur "les musulmans qui mettent en péril la laicité" n'y étaient pas non plus un peu pour quelque chose aussi ?
Autrement dit, le FN monte parce qu'il dit des choses mobilisatrices et qu'il développe ses thèses, et que la droite le précède? Ben tiens, suffisait d'y penser. Sûr que si le FN et Sarkozy développaient plus souvent sur la nécessaire unité des travailleurs, le front de classe ouvrier et l'internationalisme prolétarien, cela aiderait. Evidemment, et je vous dis pas si les baleines avaient du poil aux pattes et qu'elles se grattaient, les tsunamis que ça ferait. Tu en as d'autres comme celle-là, GM?
La question n'est pas que des "prolos" (j'adore ce genre de termes aussi, dois-je dire...), passent au FN. C'est que des militants syndicaux, voire des adhérents d'orgas anticapitalistes comme LO et le NPA, y adhèrent sans abandonner le militantisme syndical et sans y voir la moindre contradiction mais au contraire une continuité. Cela veut dire que les frontières de classe sont singulièrement brouillées, et des termes comme "la gauche", ou "la gauche de la gauche" alors qu'on se tape depuis 30 ans une gauche gouvernementale, PCF et PS, qui trahit systématiquement et pratique des politiques néolibérales, ne font que cultiver des ambigüités. Tu as jadis longuement expliqué que feue la LCR était une orga centriste. Apparemment le NPA de ce point de vue a toujours couru d'un autre galop. Et c'est la faille de la direction révolutionnaire qui ouvvre la voie au fascisme. Encore faut-il évidemment que ce dernier existe... ce que tu fais bien de souligner et que je n'avais pas rappelé, croyant que c'était, justement assez évident.
Ensuite je n'ai pas dit que c'était la cause principale de la montée du FN, évidemment. Il est dès lors facile de polémiquer, non sur ce que j'ai dit, et pour cause, mais sur une sottise outrancière que je n'ai pas dite.
Mais bon ... c'est du Toussaint, un type égaré lui-même dans les méandres d'une réflexion nombriliste, tellement nombriliste qu'il n'adhère à aucun parti, et ne prend donc aucune part à l'organisation politique (entendons par là un outil de la classe pour soi) ! C'est tellement rassurant et permet de se dégager vite fait de toutes responsabilités en pointant les "irresponsables" ailleurs.
Invité- Invité
Re: Front national
Faire un flan pour quelque militants syndicaux égarés, en extrapoler presque une règle c'est utiliser un miroir grossissant pour, d'un FN entre 5 à 8% des inscrits suivant les élections, en faire une menace imminente, un danger si grave qu'il faille appeler à le battre dans la rue et dans les urnes ... que dans les urnes il y ait une droite ou une gauche réactionnaire d'ailleurs !
Mais bon ... c'est du Toussaint, un type égaré lui-même dans les méandres d'une réflexion nombriliste, tellement nombriliste qu'il n'adhère à aucun parti, et ne prend donc aucune part à l'organisation politique (entendons par là un outil de la classe pour soi) ! C'est tellement rassurant et permet de se dégager vite fait de toutes responsabilités en pointant les "irresponsables" ailleurs.
Comme d'hab, loriot... en tout cas, ce n'est pas en comparant les scores du FN et du mini-groupuscule qui est le tien que tu devrais te rassurer... Ensuite, les "quelques militants syndicaux" dont tu parles sont un phénomène assez nouveau. Mais bon, visiblement, tu préfères te livrer à des attaques personnelles et nier les questions posées que de débattre correctement, bien de toi et de ton parti. Quant à savoir si je suis organisé politiquement, pauvre pomme, tu parles sans savoir... en effet comme d'hab.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Front national
Loriot: Minimiser le danger de l'EXD parce qu'on a pas encore une organisation fasciste massive en face, c'est d'une bêtise sans nom.
Les scores du FN ne sont effectivement pas tout, mais il y a des éléments nouveaux qui sont inquiétants.
En particulier la facilité avec laquelle de plus en plus de personnes assument aujourd'hui sans difficulté, publiquement (suffit de discuter avec un échantillon un peu élevé de personnes pour le constater), leurs sympathies vis-à-vis du FN et de ses idées, conséquence peut-être aussi du maniement d'un discours plus "social" par le FN et de son discours sur le "dépassement des clivages droite/gauche".
Tout aussi inquiétant son embryon d'implantation syndicale, dans tous les syndicats, et les réactions de ceux qui n'y voient guère de problème. Il s'agit évidemment pas de s'inquiéter aujourd'hui, mais pour demain. L'EXD aussi a besoin d'une base sociale pour faire sa "révolution nationale", et c'est pas la paysannerie, les petits commerçants ou les anciens soldats qui vont faire l'affaire aujourd'hui... Il est évident que pour s'élargir elle va chercher à s'implanter dans les organisations les plus massives -aussi petites qu'elles soient d'ailleurs en réalité-, à commencer par les syndicats.
Sans parler de l'audience que gardent chez beaucoup de jeunes (étudiants notamment, et pas dans les bastions traditionnels de l'EXD à la fac) des groupuscules à tendances fascistes assez évidentes, et très militants, tels qu'Egalité & Reconciliation (Dieudonné, Soral) ou Solidarité & Progrès (Cheminade), qui sont en train de former des cadres pour les mouvements fachos de demain.
Les scores du FN ne sont effectivement pas tout, mais il y a des éléments nouveaux qui sont inquiétants.
En particulier la facilité avec laquelle de plus en plus de personnes assument aujourd'hui sans difficulté, publiquement (suffit de discuter avec un échantillon un peu élevé de personnes pour le constater), leurs sympathies vis-à-vis du FN et de ses idées, conséquence peut-être aussi du maniement d'un discours plus "social" par le FN et de son discours sur le "dépassement des clivages droite/gauche".
Tout aussi inquiétant son embryon d'implantation syndicale, dans tous les syndicats, et les réactions de ceux qui n'y voient guère de problème. Il s'agit évidemment pas de s'inquiéter aujourd'hui, mais pour demain. L'EXD aussi a besoin d'une base sociale pour faire sa "révolution nationale", et c'est pas la paysannerie, les petits commerçants ou les anciens soldats qui vont faire l'affaire aujourd'hui... Il est évident que pour s'élargir elle va chercher à s'implanter dans les organisations les plus massives -aussi petites qu'elles soient d'ailleurs en réalité-, à commencer par les syndicats.
Sans parler de l'audience que gardent chez beaucoup de jeunes (étudiants notamment, et pas dans les bastions traditionnels de l'EXD à la fac) des groupuscules à tendances fascistes assez évidentes, et très militants, tels qu'Egalité & Reconciliation (Dieudonné, Soral) ou Solidarité & Progrès (Cheminade), qui sont en train de former des cadres pour les mouvements fachos de demain.
Invité- Invité
Re: Front national
Campagnolo a écrit:Loriot: Minimiser le danger de l'EXD parce qu'on a pas encore une organisation fasciste massive en face, c'est d'une bêtise sans nom.
Les scores du FN ne sont effectivement pas tout, mais il y a des éléments nouveaux qui sont inquiétants.
En particulier la facilité avec laquelle de plus en plus de personnes assument aujourd'hui sans difficulté, publiquement (suffit de discuter avec un échantillon un peu élevé de personnes pour le constater), leurs sympathies vis-à-vis du FN et de ses idées, conséquence peut-être aussi du maniement d'un discours plus "social" par le FN et de son discours sur le "dépassement des clivages droite/gauche".
Tout aussi inquiétant son embryon d'implantation syndicale, dans tous les syndicats, et les réactions de ceux qui n'y voient guère de problème. Il s'agit évidemment pas de s'inquiéter aujourd'hui, mais pour demain. L'EXD aussi a besoin d'une base sociale pour faire sa "révolution nationale", et c'est pas la paysannerie, les petits commerçants ou les anciens soldats qui vont faire l'affaire aujourd'hui... Il est évident que pour s'élargir elle va chercher à s'implanter dans les organisations les plus massives -aussi petites qu'elles soient d'ailleurs en réalité-, à commencer par les syndicats.
Sans parler de l'audience que gardent chez beaucoup de jeunes (étudiants notamment, et pas dans les bastions traditionnels de l'EXD à la fac) des groupuscules à tendances fascistes assez évidentes, et très militants, tels qu'Egalité & Reconciliation (Dieudonné, Soral) ou Solidarité & Progrès (Cheminade), qui sont en train de former des cadres pour les mouvements fachos de demain.
Je ne minimise rien du tout, je tâche de mettre un peu de rigueur dans la gesticulation émotionnelle de certains qui sur-déterminent dans la situation présente le FN. Cette gesticulation ne repose sur rien et évidemment pas sur l'analyse chiffrée des résultats du FN ces 20 dernières années. L'émotion remplace la dialectique et on en voit le résultat : des appels au front républicain pour défaire dans les urnes et accessoirement dans la rue le danger imminent fasciste. L'unité des démocrates pour faire un front commun contre le FN.
Tu devrais peut-être te pencher sur le fascisme, ses racines sociales et économiques, ses relations avec les organisations ouvrières. En Allemagne, la subordination des organisations ouvrières en particulier syndicale par le nazisme, ne s'est pas faite de l'intérieur mais par l'élimination physique de ses principaux militants, c'est à dire du dehors. Le fascisme s'accorde assez mal avec la lutte syndicale car à un moment donné il faut donner des gages à ses adhérents, aux travailleurs dans les boites pour les élections ; il faut avancer des revendications économiques, organiser les travailleurs, porter les revendications. Hors, la moindre revendication aussi minime soit-elle porte en germe d'évidentes contradictions avec le programme fasciste et avec le militantisme syndical. Alors oui, quelques semi-fascistes peuvent investir nos organisations ouvrières traditionnelles mais de là à évoquer un danger, il y a un saut quantitatif que ne saurait justifier qu'une situation très particulière : un bouillonnement du prolétariat conjugué à une petite-bourgeoisie portée au rouge et face à cette situation aucun parti ouvrier à même d'ouvrir des perspectives et de se mettre à la tête de la révolution. Nous n'en sommes pas là encore et si la situation venait à se modifier brusquement, notre responsabilité ne serait pas dans un premier temps de s'agiter contre le danger fasciste mais plutôt d'organiser la classe ouvrière pour le combat contre le capital, pour un gouvernement prolétarien. Que cela échoue et alors on pourra en reparler. Toute posture émotionno-gesticulatoire n'aura qu'une conséquence : nous faire dériver de l'objectif sans pour autant régler le problème posé par le FN !
Invité- Invité
Re: Front national
La face cachée de la représentante d'extrême-droite, créditée de 35% des voix
Sandra, Angunn, Gothika, candidate Front national et escort girl
mercredi 30.03.2011, 14:00
Sous le pseudo d'Angunn, Sandra Kaz est référencée sur deux sites spécialisés pour les escort girl.
Lorsqu'on s'engage en politique, il faut être prêt à se forger une carapace et à assumer tout ce que l'on fait, dans un milieu sans pitié, où nos adversaires, qui n'auront de cesse de glisser des peaux de banane dans notre progression, se feront un malin plaisir de nous mettre des bâtons dans les roues.
En se présentant dans la sphère publique, on s'expose également au regard de la population, qui a le droit de savoir qui nous sommes pour nous écouter et nous suivre. Et en s'alignant dans une élection, on sait que nos moindres faits et gestes seront disséqués par le corps électoral qui attend de choisir ses représentants sur des idées et un programme certes, mais aussi sur une personnalité. L'exemplarité dans sa vie privée est alors fortement recommandée.
En présentant les candidats du Front national aux élections cantonales, deux semaines avant le scrutin, Philippe Eymery, leader du mouvement d'extrême-droite dans le Dunkerquois, avait mis en exergue leur appartenance à « la France qui travaille et qui prend les coups ». Dans le canton de Coudekerque-Branche, les candidats des autres partis représentaient aussi cette France qui travaille : un responsable du CCAS de Dunkerque, un cadre de l'hôpital maritime de Zuydcoote, une professionnelle de l'insertion, une chef d'entreprise, une chef de service dans une mairie, un médecin, un pré-retraité de l'amiante... Le choix était vaste. Et puis il y avait pour le Front national Sandra Kaz, une espèce d'ovni dans le cercle convenu de la politique. Officiellement, la jeune femme est présentée alors comme étudiante en littérature. Dans le document qu'elle transmet à la presse, elle ne cache pas qu'elle est également écrivain, et chanteuse dans un groupe de rock. Son parcours professionnel reprend deux métiers : traductrice en Turquie en 2008, et comptable à Paris de 2001 à 2003.
Totalement inconnue du microcosme politique avant cette élection cantonale, cette novice ne va pas tarder à se faire un nom : surfant sur la vague porteuse de Marine Le Pen, elle atteint un score de 24 % au premier tour, et plus d'un électeur sur trois a voté pour elle dimanche, à Coudekerque-Branche, Coudekerque-village, et dans les quartiers du centre de Dunkerque. Au passage, elle a perdu des amis, confiait-elle dimanche soir, d'autres sont restés à ses côtés.
Sexy et répertoriée sur deux sites
De quoi inciter à en savoir plus sur elle. Et rapidement, on découvre des traits pour le moins insolites de sa personnalité. Que Sandra Kaz soit une adepte du style gothique ne surprendra personne. Avec son long manteau de cuir noir, ses cheveux de jais sur une peau claire, et ses piercings, la candidate d'extrême-droite ne masque pas cette attirance. Et sur le net, on la retrouve sous le pseudo de Gothika, fan de Marylin Manson, chantre ténébreux de la provoc, rendu célèbre par son album "Antichrist superstar". Sur son blog, toujours actif en janvier 2011 à deux mois des élections cantonales, Sandra-Gothika s'affiche en blonde platine, avec des serpents. Sur un autre blog, Gothika évoque "Les Feux de l'amour" comme étant son feuilleton préféré, et cite Blizark (un rendez-vous gothique en Belgique) comme étant sa fête de prédilection : pas forcément glorieux, mais chacun ses goûts.
Mais sur le net, on retrouve aussi Sandra Kaz sous le pseudo d'Angunn. Angunn, blonde et sexy, qui propose ses services comme escort girl sur deux sites spécialisés, avec l'accroche suivante : "jeune femme cultivée, ayant beaucoup voyagé et parlant 6 langues couramment, vous accompagnera dans vos diverses soirées...". Identifiée sur un site qui la localise en Belgique, la candidate du Front national est aussi présente sur un autre site hébergé au Pays de Galles, pour des massages en France. Une activité pour le moins curieuse, pour quelqu'un qui prétend siéger au Département. Evidemment, ce n'est pas incompatible : une ancienne miss France célèbre a siégé au conseil régional de Picardie, alors pourquoi pas une escort girl au conseil général du Nord ? Mais la question des compétences, soulevée par les adversaires de Sandra Kaz, se pose évidemment.
Le FN et ses "candidats fantômes"
Le Front national a déjà été brocardé pour avoir présenté Roger Marin dans un canton de Meurthe-et-Moselle, alors que cet homme de 93 ans ne quitte plus sa maison de retraite de Lunéville. Voilà à Coudekerque-Branche une autre candidate pour le moins singulière. Et à l'heure où Marine Le Pen clame à tout-va que le vote FN est un vote d'adhésion, force est de constater que le parti a toujours autant de mal à présenter des candidats crédibles aux différents scrutins. D'ailleurs, à Dunkerque, la numéro 2 de la liste conduite par Philippe Eymery aux municipales de 2008 a totalement disparu de la circulation, quittant la région sans laisser d'adresse, pas même à son chef de file qui se retrouve à siéger seul depuis près de deux ans. L'avantage de Roger Marin, c'est qu'il a vite admis être un candidat par défaut, prêtant son nom pour la cause. Tandis que Sandra Kaz, auréolée de son score au premier tour, se sentait pousser des ailes et parlait de s'investir désormais dans les prochaines municipales. Tout cela ne fait quand même pas très sérieux...
Christophe BERRIER
Nous avons essayé à de multiples reprises de contacter Sandra Kaz lundi et mardi, pour la faire réagir, sans succès. Le numéro de téléphone sur lequel nous l'avions joint entre les deux tours ne semble plus attribué...
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
En Allemagne...
Mais qui a dit que le FN était le parti nazi et que la France de 2011, sa classe ouvrière, sa situation étaient celles de l'Allemagne de 1933 ou l'Italie de 1924? Personne à ma connaissance. Dont acte, loriot, tu as enfin démontré que la France de 2011 n'est pas l'Allemagne de 1938 ni l'Italie de 1923... Wow! Cela devait en effet être souligné.
Et comme chacun sait que l'histoire ne peut que se répéter à l'identique, ailleurs et à des décennies de distance, nous voici fixés. Génial en vérité.
Quant à l'analyse sérieuse des scores du FN, je me rappelle des années 80, où Stirbois avait défrisé par ses 8%. En effet, rien ne s'est passé de significatif, le FN n'a pas connu de progression. Non, s'il fait aujourd'hui près de la moitié des voix à Hénin Beaumont, ce n'est pas scientifiquement établi, seulement constaté par les derniers résultats d'élections dans lesquelles traditionnellement il se prenait une veste. Non, nous n'entendons pas autour de nous un peu partout parler en positif du FN dans des milieux où jadis on le vomissait, comme chez des jeunes travailleurs... Décidément, le meilleur moyen de regarder les choses est de refuser de les voir. De les entendre. Et d'inventer une réalité pour qu'elle ne dérange pas la ligne.
Non, le fascisme n'est pas sur le point de prendre le pouvoir en France. Oui, il gagne du terrain y compris dans la classe ouvrière. Et oui, cela pose un sacré problème.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Front national
Comme dans le reste de l'Europe...
Partout, face à la crise, les politiciens de gauche ont montré qu'ils ne sont que des rouages du système,
même plus capables de la moindre défense des acquis, du fait même de la crise.
La tâche urgente est de faire revivre un projet d'émancipation,
fondé sur la satisfaction des besoins, dans le respect de la planète.
On peut l'appeler socialisme du XXIème siècle ou autrement.
L'important, c'est d'offrir aux travailleurs et jeunes révoltés de défendre avec eux,
par tous les moyens nécessaires, une révolution de civilisation.
C'est à peu près le projet du NPA
Mais cette perspective est incompatible avec les accords proposés par la Direction du NPA aux politiciens usés,
symboles de la France d'en haut, la gauche caviar, dont le Flan de Gauche se pare de radis(cale)
pour paralyser sinon charmer la direction du NPA.
La lutte de classe pour le socialisme, y compris contre ces vieux politiciens de plus en plus hais,
depuis le PC jusqu'au PS en passant par leurs rejetons,
est la seule façon d'éviter la barbarie qui vient, avec ou sans FN.
Partout, face à la crise, les politiciens de gauche ont montré qu'ils ne sont que des rouages du système,
même plus capables de la moindre défense des acquis, du fait même de la crise.
La tâche urgente est de faire revivre un projet d'émancipation,
fondé sur la satisfaction des besoins, dans le respect de la planète.
On peut l'appeler socialisme du XXIème siècle ou autrement.
L'important, c'est d'offrir aux travailleurs et jeunes révoltés de défendre avec eux,
par tous les moyens nécessaires, une révolution de civilisation.
C'est à peu près le projet du NPA
Mais cette perspective est incompatible avec les accords proposés par la Direction du NPA aux politiciens usés,
symboles de la France d'en haut, la gauche caviar, dont le Flan de Gauche se pare de radis(cale)
pour paralyser sinon charmer la direction du NPA.
La lutte de classe pour le socialisme, y compris contre ces vieux politiciens de plus en plus hais,
depuis le PC jusqu'au PS en passant par leurs rejetons,
est la seule façon d'éviter la barbarie qui vient, avec ou sans FN.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
En fin de compte, tu es un émotionnel compulsif ! Le FN pourrait faire 100% des voix à Hénin-Beaumont ou à Plougastel ou Trifoullis les Oies que le résultat devrait tout de même s'apprécier globalement. Mon dieu ! pourrait-on s'exclamer, près de 50% des voix à Hénin ! Et Combien de voix sur l'ensemble des inscrits ? Combien de voix dans les implantations ouvrières ? Toussaint répliquerait : On s'en fout y a Hénin ! Et moi de répondre sans l'émotion dont se drape si magnifiquement un Toussaint : Le FN a fait 7% des inscrits aux cantonales et pas loin de 3% des inscrits dans les villes ouvrières. Ben oui mais ... car avec un émotionnel, il y toujours un mais ... 7% des inscrits c'est déjà de trop et ça montre que le FN progresse. Ben oui il progresse depuis 30 ans ... même qu'aux cantonales de 2004 le FN a fait plus de voix pour moins d'inscrits qu'en 2011 (en 2004 : 20 053 965 d'inscrits pour 1 490 315 voix pour le FN alors qu'en 2011 21 295 938 d'inscrits pour 1 379 902 de voix) sacré progression en effet ! Pour sur que le FN progresse ... il progresse surtout à la marge à la faveur de l'impéritie des partis sensés représenter la classe ouvrière. Mais c'est tellement commode de jouer sur le registre des émotions, pas besoin d'analyse, de réflexion.Toussaint a écrit:En Allemagne...
Mais qui a dit que le FN était le parti nazi et que la France de 2011, sa classe ouvrière, sa situation étaient celles de l'Allemagne de 1933 ou l'Italie de 1924? Personne à ma connaissance. Dont acte, loriot, tu as enfin démontré que la France de 2011 n'est pas l'Allemagne de 1938 ni l'Italie de 1923... Wow! Cela devait en effet être souligné.
Et comme chacun sait que l'histoire ne peut que se répéter à l'identique, ailleurs et à des décennies de distance, nous voici fixés. Génial en vérité.
Quant à l'analyse sérieuse des scores du FN, je me rappelle des années 80, où Stirbois avait défrisé par ses 8%. En effet, rien ne s'est passé de significatif, le FN n'a pas connu de progression. Non, s'il fait aujourd'hui près de la moitié des voix à Hénin Beaumont, ce n'est pas scientifiquement établi, seulement constaté par les derniers résultats d'élections dans lesquelles traditionnellement il se prenait une veste. Non, nous n'entendons pas autour de nous un peu partout parler en positif du FN dans des milieux où jadis on le vomissait, comme chez des jeunes travailleurs... Décidément, le meilleur moyen de regarder les choses est de refuser de les voir. De les entendre. Et d'inventer une réalité pour qu'elle ne dérange pas la ligne.
Non, le fascisme n'est pas sur le point de prendre le pouvoir en France. Oui, il gagne du terrain y compris dans la classe ouvrière. Et oui, cela pose un sacré problème.
Pour le reste que l'Allemagne, il s'agissait d'un exemple mais normalement en fin dialecticien, Toussaint doit savoir que si la forme empruntée par le fascisme est marquée par des particularités nationales, le fond surgit toujours des mêmes entrailles : le fascisme s'appuie toujours (TOUJOURS) sur une couche sociale particulière la petite-bourgeoisie et ce n'est qu'après que les partis ouvriers ont fait la preuve de leur IMPOTENCE que la classe ouvrière privée de perspectives peut soit admettre, soit rejoindre en partie, soit laisser faire le fascisme. Je conseillerai à Toussaint la lecture ou la relecture (on sait jamais) de "Fascisme et grand capital. Italie-Allemagne" de Daniel Guérin. Guérin était lui-aussi dans l'émotion mais tâchait tout de même de mettre un grain de réflexion, de dialectique dans ses pensées.
Donc avant de crier au loup sur un prétendu danger fasciste (sous-entenu un danger plus imminent car le fascisme est toujours un danger !), la seule réponse qui vaille c'est organiser la classe ouvrière sur des perspectives claires, fermement. Ou alors on considère que ce danger est vraiment trop imminent et alors on fait quoi : Toussaint pourra nous le dire ...
Invité- Invité
Re: Front national
_________________Loriot
1)]le fascisme s'appuie toujours (TOUJOURS) sur une couche sociale particulière la petite-bourgeoisie et ce n'est qu'après que les partis ouvriers ont fait la preuve de leur IMPOTENCE que la classe ouvrière privée de perspectives peut soit admettre, soit rejoindre en partie, soit laisser faire le fascisme. Je conseillerai à Toussaint la lecture ou la relecture (on sait jamais) de "Fascisme et grand capital. Italie-Allemagne" de Daniel Guérin. Guérin était lui-aussi dans l'émotion mais tâchait tout de même de mettre un grain de réflexion, de dialectique dans ses pensées.
2)Donc avant de crier au loup sur un prétendu danger fasciste (sous-entenu un danger plus imminent car le fascisme est toujours un danger !), la seule réponse qui vaille c'est organiser la classe ouvrière sur des perspectives claires, fermement.
Camarade Loriot, je pense que nous avons tous lu Guerin, et pas seulement Guerin, car bien d'autres auteurs, dont Trotsky, ont traité du fascisme. Ces leçons d'histoire sont incontournables. Il n'en reste pas moins que l'histoire peut prendre d'autres voies. Le fascisme a correspondu historiquement à la nécessité, pour le capital, de briser la classe ouvrière, de liquider ses organisations et de militariser la société pour se lancer dans une aventure guerrière.
Il faut faire preuve d'imagination. Et on peut imaginer diverses formes de régimes autoritaires et musclés, proches du fascisme par certains aspects, sans lui emprunter tous ses traits. Par exemple un gouvernement d'ultra-droite, prenant des mesures liberticides et éventuellement racistes, sans avoir besoin de s'appuyer sur des milices de supplétifs. Les forces de répression actuelles, incomparablement plus développées que celles des années trente, pourraient suffire. Elles ont l'avantage d'être mieux contrôlable par la bourgeoisie. Une coalition UMP-FN au pouvoir, ce ne serait peut-être pas le nazisme version 1933, mais ça pourrait y ressembler par certains aspects, tout en continuant à se revendiquer de la démocratie et en laissant quelques espaces de semi-liberté pour d'autres forces politiques - comme le fascisme et le nazisme au début d'ailleurs.
Sans se lancer dans la politique fiction, il peut y avoir toutes sortes de variantes, qui supposeraient toutes bien sûr de museler le prolétariat, pas nécessairement en jetant 10 000 militants dans un stade en une nuit, à la manière de Pinochet.
La banalisation d'un parti comme le FN et sa progression, qu'il ne faut pas exagérer, nous sommes d'accord, sont donc inquiétants et peuvent nous préparer toutes sortes de solutions musclées. Voici trente ou quarante ans, on n'aurait pas donné la parole sur France Inter à une heure de grande écoute à un type comme Engelmann, même si la journaliste ne lui a pas ciré les rangers.
2) Sur ce point, il me semble que nous serons d'accord aussi. Mais il me semble que le combat contre l'islamophobie et toutes les formes de racisme et de xénophobie, démasquer le pseudo discours social du FN, doivent être des points prioritaires de notre intervention dans la classe ouvrière.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front national
Doit-on s'organiser pour combattre à l'heure actuelle le capital et donc développer une stratégie donnée en direction de la classe ouvrière ou bien estime t'on que le danger Lepéniste (qu'il faudrait correctement caractériser et quantifier !) est un danger tellement important qu'il faille adapter cette stratégie à cette problématique toujours dans la situation actuelle. Visiblement nous avons une divergence majeure sur ce point !verié2 a écrit:_________________Loriot
1)]le fascisme s'appuie toujours (TOUJOURS) sur une couche sociale particulière la petite-bourgeoisie et ce n'est qu'après que les partis ouvriers ont fait la preuve de leur IMPOTENCE que la classe ouvrière privée de perspectives peut soit admettre, soit rejoindre en partie, soit laisser faire le fascisme. Je conseillerai à Toussaint la lecture ou la relecture (on sait jamais) de "Fascisme et grand capital. Italie-Allemagne" de Daniel Guérin. Guérin était lui-aussi dans l'émotion mais tâchait tout de même de mettre un grain de réflexion, de dialectique dans ses pensées.
2)Donc avant de crier au loup sur un prétendu danger fasciste (sous-entenu un danger plus imminent car le fascisme est toujours un danger !), la seule réponse qui vaille c'est organiser la classe ouvrière sur des perspectives claires, fermement.
Camarade Loriot, je pense que nous avons tous lu Guerin, et pas seulement Guerin, car bien d'autres auteurs, dont Trotsky, ont traité du fascisme. Ces leçons d'histoire sont incontournables. Il n'en reste pas moins que l'histoire peut prendre d'autres voies. Le fascisme a correspondu historiquement à la nécessité, pour le capital, de briser la classe ouvrière, de liquider ses organisations et de militariser la société pour se lancer dans une aventure guerrière.
Il faut faire preuve d'imagination. Et on peut imaginer diverses formes de régimes autoritaires et musclés, proches du fascisme par certains aspects, sans lui emprunter tous ses traits. Par exemple un gouvernement d'ultra-droite, prenant des mesures liberticides et éventuellement racistes, sans avoir besoin de s'appuyer sur des milices de supplétifs. Les forces de répression actuelles, incomparablement plus développées que celles des années trente, pourraient suffire. Elles ont l'avantage d'être mieux contrôlable par la bourgeoisie. Une coalition UMP-FN au pouvoir, ce ne serait peut-être pas le nazisme version 1933, mais ça pourrait y ressembler par certains aspects, tout en continuant à se revendiquer de la démocratie et en laissant quelques espaces de semi-liberté pour d'autres forces politiques - comme le fascisme et le nazisme au début d'ailleurs.
Sans se lancer dans la politique fiction, il peut y avoir toutes sortes de variantes, qui supposeraient toutes bien sûr de museler le prolétariat, pas nécessairement en jetant 10 000 militants dans un stade en une nuit, à la manière de Pinochet.
La banalisation d'un parti comme le FN et sa progression, qu'il ne faut pas exagérer, nous sommes d'accord, sont donc inquiétants et peuvent nous préparer toutes sortes de solutions musclées. Voici trente ou quarante ans, on n'aurait pas donné la parole sur France Inter à une heure de grande écoute à un type comme Engelmann, même si la journaliste ne lui a pas ciré les rangers.
2) Sur ce point, il me semble que nous serons d'accord aussi. Mais il me semble que le combat contre l'islamophobie et toutes les formes de racisme et de xénophobie, démasquer le pseudo discours social du FN, doivent être des points prioritaires de notre intervention dans la classe ouvrière.
La banalisation du FN est pour ma part la pire chose qu'il pourrait arriver ... au FN. Ce "parti" deviendrait donc un parti comme les autres, allant à la mangeoire comme les autres, défendant leurs propres intérêts au détriment de la classe ouvrière comme les autres, se démarquant par contre des autres dans la nuance raciste, xénophobe et antisémite.
Des types comme Engelman se sont largement exprimés depuis plus de 40 ans et pour certains sur une thématique bien pire encore . Lepen n'est pas né médiatiquement ces derniers temps, ça fait près de 40 ans qu'on se tape son discours haineux et réactionnaire. Engelman ou lui je vois pas trop la différence sinon que Engelman est plus lisse. Bah oui mais ça fait toute la différence m'objecteras-tu !
Invité- Invité
Re: Front national
Doit-on s'organiser pour combattre à l'heure actuelle le capital et
donc développer une stratégie donnée en direction de la classe ouvrière
ou bien estime t'on que le danger Lepéniste (qu'il faudrait correctement
caractériser et quantifier !) est un danger tellement important qu'il
faille adapter cette stratégie à cette problématique toujours dans la
situation actuelle. Visiblement nous avons une divergence majeure sur ce
point !
Dans ton menu, c'est fromage OU dessert. Je ne vois pas en quoi l'un (avoir une statégie donnée en direction de la CO) et l'autre (combattre le danger Lepeniste) s'opposent et sont contradictoire...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front national
Je suis loin d'être un partisan de la ligne Thibaud mais il faut reconnaitre que dans son dernier communiqué (avec des manques évidemment) il a su mettre les pendules à l'heure et replacer le FN a sa juste place : des réactionnaires, des ennemis des travailleurs en ajoutant que le FN n'était pas un parti comme les autres. Cela devrait suffire à notre peine il me semble, régulièrement si nécessaire il faudra le rappeler aux travailleurs non pas cette fois-ci sur la ligne Thibaud mais sur la ligne de parti se revendiquant de la classe ouvrière en rappelant que l'UMP et le PS ne sont pas davantage des amis des travailleurs. Développer notre programme en direction des travailleurs pour les organiser pour la lutte contre le capital, tel est doit être notre objectif. Tout le reste est annexe même si cela nécessitera par moment un rappel sur tel ou tel aspect spécifique d'une formation politique quelle qu'elle soit !gérard menvussa a écrit:
Doit-on s'organiser pour combattre à l'heure actuelle le capital et
donc développer une stratégie donnée en direction de la classe ouvrière
ou bien estime t'on que le danger Lepéniste (qu'il faudrait correctement
caractériser et quantifier !) est un danger tellement important qu'il
faille adapter cette stratégie à cette problématique toujours dans la
situation actuelle. Visiblement nous avons une divergence majeure sur ce
point !
Dans ton menu, c'est fromage OU dessert. Je ne vois pas en quoi l'un (avoir une statégie donnée en direction de la CO) et l'autre (combattre le danger Lepeniste) s'opposent et sont contradictoire...
Invité- Invité
Re: Front national
Développer notre programme en direction des travailleurs pour les
organiser pour la lutte contre le capital, tel est doit être notre
objectif. Tout le reste est annexe même si cela nécessitera par moment
un rappel sur tel ou tel aspect spécifique d'une formation politique
quelle qu'elle soit !
Mais la lutte contre le fascisme, ses avatars et ses surgissements fait partie de "notre programme en direction des travailleurs" ! Sauf qu'évidemment, cela varie selon les périodes et les phénomènes sociaux que cela intégre. Que le front national bénéficie par exemple d'une excellente côte auprés de nombres de travailleurs (ce qui est attesté, par exemple, dans le résultat électoral de nombre de bureaux de vote dans les quartiers populaires), qu'il tente de s'implanter dans les syndicats ouvriers n'a rien d'annexe, et lutter contre ce phénomène ne se fera pas au prix d'un simple rappel sur ce que sont les fascistes et l'extréme droite..
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
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Localisation : La terre
Re: Front national
Ce qui fait la différence, c'est qu'aujourd'hui l'idéologie bourgeoise ne se drape plus dans une fausse "dignité républicaine" vis à vis de discours xénophobes et fascisants, à la différence d'un passé encore récent. Elle s'en accommode tout à fait, le FN étant aujourd'hui plus que jamais sa soupape de sécurité face au mécontentement populaire qui n'a jamais été si grand depuis longtemps (il suffit de voir la "côte" de Sarko et de ses sbires). D'où la banalisation du FN. Et d'où l'intérêt pour le FN (aux ordres de cette grande bourgeoisie ça va de soi, malgré les rodomontades de façade) de lisser en apparence son discours et de le teinter d'accents hypocritement "sociaux".Des types comme Engelman se sont largement exprimés depuis plus de 40 ans et pour certains sur une thématique bien pire encore . Lepen n'est pas né médiatiquement ces derniers temps, ça fait près de 40 ans qu'on se tape son discours haineux et réactionnaire. Engelman ou lui je vois pas trop la différence sinon que Engelman est plus lisse. Bah oui mais ça fait toute la différence m'objecteras-tu !
Bien entendu la bourgeoisie n'est pas idiote et ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Il se trouvera toujours un Borloo, un Bayrou ou leur équivalent pour exprimer un refus de façade et rallier le camp social-libéral. De fait, le capitalisme français peut ainsi avoir deux fers au feu, ménageant la chèvre et le chou pour les 6 à 7 ans qui viennent, c.a.d : offrir le choix entre une droite UMP-FN "dure" représentée par Sarko et un social-libéralisme "doux" en la personne de DSK. Ainsi, au gré d'une opinion publique évanescente véhiculée par les médias de la bourgeoisie, on pourra se faire mettre soit à sec, soit avec de la vaseline. Selon les sondages successifs qui fabriquent l'opinion, la bourgeoisie fera son choix définitif.
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
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