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Caroline Fourest

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Caroline Fourest - Page 14 Empty Re: Caroline Fourest

Message  Admin Lun 4 Mai - 9:41

Caroline Fourest : le mensonge de trop


1 mai 2015

Journaliste à On n’est pas couché (#ONPC), Aymeric Caron réplique à Caroline Fourest avant la diffusion, samedi soir 2 mai sur France 2, de l’émission enregistrée lundi dernier. Insulté par l’essayiste alors qu’elle mentait en réponse à l’une de ses questions, Caron montre le peu de respect que porte Fourest à la vérité des faits.
Pour comprendre le rapport distancié que Caroline Fourest entretient avec la vérité, il suffit d’écouter et de lire le récit qu’elle livre depuis quelques jours de son passage dans l’émission On n’est pas couché, enregistrée ce lundi 27 avril, et de comparer ses propos avec la réalité de l’échange qui a eu lieu.


Une certitude : l’essayiste m’a traité de « con » en réponse à mes interrogations, insulte qu’elle a ensuite réitérée dans la presse. Mais que s’est-il réellement passé ?

Le livre que Caroline Fourest venait présenter offrait l’intérêt de pouvoir susciter un débat, non seulement sur la liberté d’expression, mais également sur la laïcité. Mais l’ouvrage posait également des questions sur la méthode utilisée par son auteure pour s’attaquer à ses cibles – et ces cibles sont nombreuses dans ce livre : de Pascal Boniface à Mediapart, en passant, entre autres, par Arrêt sur Images, le NPA, Attac, le PCF, le Front de Gauche, Geluck ou Rokhaya Diallo.

Manque de rigueur, mauvaise vérification d’informations : Caroline Fourest a déjà été épinglée par le passé. Et c’est cela qui va provoquer sa colère sur le plateau : après lui avoir rappelé que le CSA l’a récemment réprimandée pour une chronique sur l’Ukraine rédigée sans « vérifications préalables suffisantes », je fais état de sa condamnation pour diffamation à la suite d’une autre chronique.

De quoi s’agit-il ? Le 25 juin 2013, sur France Culture, Caroline Fourest avait remis en cause les propos de Rabia Bentot, une jeune musulmane voilée qui avait été agressée par deux hommes à Argenteuil le 20 mai 2013. Caroline Fourest avait laissé entendre que Rabia Bentot était une affabulatrice et que toute cette affaire n’avait sans doute rien d’une agression islamophobe.

Elle avait affirmé que « la jeune femme n’a pas déposé plainte tout de suite », et que dans une interview télévisée « le père, pourtant absent au moment des faits, passe son temps à couper la parole à sa fille, pour donner sa version. Et là aussi c’est une version qui n’a pas arrêté de changer, dont la police d’ailleurs doute. Elle n’exclut pas un règlement de comptes familial, une opération punitive destinée à faire payer à la jeune femme son style de vie, jugé trop libre, ce qui changerait évidemment tout ». Quelques instants tard, Fourest évoquait même clairement la possibilité d’agressions « bidonnées ».

La victime avait alors porté plainte et Caroline Fourest avait été condamnée en octobre dernier à verser 3000 euros de dommages et intérêts et 3000 euros de frais de justice.

On pourra s’interroger sur les suspicions sélectives de Caroline Fourest : alors qu’elle remet en cause la réalité d’une agression subie par une femme voilée, elle s’est en revanche empressée de soutenir Amina, ex-Femen, lorsque celle-ci avait affirmé avoir été agressée en plein Paris par des islamistes (« Les petits tyrans misogynes qui ont attaqué Amina en plein Paris ne l'emporteront pas au paradis », s’était-elle empressé de réagir). Sauf que dans ce cas précis, l’agression d’Amina s’avèrera… imaginaire.

Mais revenons à la chronique sur Rabia Bentot. Car c’est ici que va se dérouler sur le plateau d’On n’est pas couché un étonnant moment : Caroline Fourest rétorque avec aplomb qu’elle n’a pas été condamnée. Etonnement. L’affaire aurait-elle connu un rebondissement qui aurait échappé à tous ? Je lui demande alors si elle a gagné le procès en appel. Elle me répond que oui. Et quelques instants plus tard, excédée, elle tentera de détourner l’attention en choisissant la voie de l’invective en me traitant de « con ». Estomaqué, je choisis alors de cesser l’interview : à mes yeux, l’insulte coupe court à toute tentative de dialogue.

Dans une interview donnée le lendemain à la presse écrite, Caroline Fourest ira plus loin encore en réitérant ses injures et en affirmant, notamment, que ma méthode consiste à « faire les poubelles d’internet et en faire état sur un plateau ».

Nouvelle erreur de Caroline Fourest. Ce n’est pas dans les poubelles d’internet que je trouve mes informations. Contactés cette semaine, la Cour d’appel de Paris et Maître Hosni Maati, l’avocat de Rabia Bentot, confirment deux choses : Caroline Fourest a bien été condamnée le 22 octobre 2014 pour diffamation et l’affaire en appel n’a pas encore été jugée. Le bulletin de la Cour d’appel concernant la procédure dans le dossier BENTOT/FOUREST, qui m’a d’ailleurs été transmis, établit en effet qu’aucune date d’audience n’est encore fixée. Le dernier acte effectué dans cette procédure est une sommation de communiquer le 8 avril dernier.

Ce n’est pas dans les poubelles d’internet non plus que l’on trouve le compte-rendu du jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris, lequel dénonce le manque de sérieux de l’enquête de Caroline Fourest : « Caroline FOUREST se borne à produire quelques coupures de presse dont aucune n’évoque les faits sur lesquels elle appuie son imputation diffamatoire ». Il souligne que contrairement aux affirmations de Fourest, Rabia Bentot a porté plainte dès le lendemain de son agression, après avoir été soignée à l’hôpital d’Argenteuil et que « ses déclarations figurant dans ce procès-verbal quant aux faits dont elle a été victime, ne diffèrent pas du récit qu’elle donne lors de l’interview diffusée sur  oumma.com, au cours de laquelle son père, loin de lui couper la parole, explique qu’il n’était pas présent et que c’est à sa fille de s’exprimer pour décrire les violences qu’elle a subies ».

La justice a donc établi que Caroline Fourest a, au cours de sa chronique, déformé des propos et des faits. Exactement ce que je lui reprochais de faire au cours de notre échange sur le plateau d’On n’est pas couché. Mais en mentant délibérément pendant cette émission à propos d’une condamnation dont elle a fait l’objet, Caroline Fourest a franchi un pas supplémentaire. Aujourd’hui elle se répand, réitérant ses insultes et ses attaques personnelles à mon encontre, affirmant que je l’aurais empêché de parler du fond du livre. Cette tentative pour détourner l’attention est pathétique de la part d’une intellectuelle revendiquée, et tout particulièrement dans le contexte actuel de réflexion sur la liberté d’expression. Comme l’écrivait Hannah Arendt, « la liberté d'opinion est une farce si l'information sur les faits n'est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l'objet du débat ».

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Message  nestor Lun 4 Mai - 12:51

La réponse de CF

Relais de la propagande de Tariq Ramadan et de ses alliés, visibles ou Indivisibles, depuis des mois, la « rédaction de Mediapart » — sur la capture d’écran ci-joint — devenue « les invités de Mediapart » (après parution de ce texte), bref le blog de Mediapart vole au secours d’Aymeric Caron en cherchant à me faire passer pour malhonnête. Pour avoir refusé son accusation inexacte concernant une plainte en diffamation contre l’une de mes chroniques.

C’est un honneur, quand on est journaliste, de soulever des questions qui fâchent. Quitte à subir le risque d’être poursuivi par ces fâchés. Mediapart devrait le savoir.

Honteusement, je dois confesser avoir enduré très peu de procès, bien moins qu’eux, et n’avoir pas reçu autant de leçons de morale du CSA qu’« On n’est pas couché ». À peine quelques procès avec le FN et Frédéric Châtillon, pour avoir dénoncé leur antisémitisme. Et une plainte — en sept ans à France Culture — de la part du père d’une jeune femme voilée, qui n’est même pas nommée dans ma chronique.

L’objet de sa colère ? Une chronique où je dénonce les agressions contre les femmes voilées comme étant des attaques racistes, tout en invitant mes confrères à ne pas s’emballer (comme ils l’ont fait) à propos de deux affaires où des jeunes femmes ont fait des déclarations confuses et contradictoires.

Le père de cette jeune femme voilée, qui communique beaucoup à sa place, a estimé injuste que je l’accuse de… parler beaucoup à sa place, et d’avoir émis des doutes sur sa version.

Il a obtenu gain de cause en première instance à la très grande surprise de mes avocats, tout à fait confiants pour l’appel. L’avocat adverse doit penser la même chose. Il a délibérément laissé filer le délai de prescription pour que cet appel n’ait pas lieu, et abandonné les poursuites.

Je suis donc affranchie de cette plainte ridicule, contrairement à ce qu’affirme Aymeric Caron avec beaucoup de violence, en me faisant passer pour une menteuse, et surtout en refusant d’accepter que je puisse connaître un peu mieux le dossier que lui…

Mediapart et Edwy Plenel, en revanche, ont été condamnés pour diffamation. Cela arrive. Surtout aux meilleurs d’entre nous. Ils devraient trouver mieux pour faire diversion et éviter le débat de fond qui nous oppose : faut-il traiter d’ « islamophobe » toute personne qui critique Tariq Ramadan ou blasphème ?

Mediapart aurait pu me contacter, moi ou mes avocats, pour connaitre l’issue de cette plainte avant de me traiter de menteuse sans vérifier. Cela montre, pour reprendre leurs mots, le peu de respect qu’ils portent à la vérité des faits.

Caroline Fourest

Ps : sur le « clash » : mes explications.

PS 2 : sur Amina, l’attaque est d’autant plus vicieuse que j’ai alerté et coupé les ponts avec Amina à cause de son mensonge : « Amina enfin honnête ».

PS 3 : Quant au CSA…



https://carolinefourest.wordpress.com/


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Message  verié2 Lun 4 Mai - 13:32

Fourest
sur Amina, l’attaque est d’autant plus vicieuse que j’ai alerté et coupé les ponts avec Amina à cause de son mensonge : « Amina enfin honnête »
Très tardivement ! Son premier réflexe a été de se précipiter sur cette fausse information qui permettait de taper sur les islamistes... Elle n'a pas été la seule.
Il a obtenu gain de cause en première instance à la très grande surprise de mes avocats, tout à fait confiants pour l’appel.
Quelle façon tarabiscotée d'avouer qu'elle a été condamnée pour diffamation.

Et encore, s'il n'y avait que cette condamnation ! Fourest a été prise en flagrant délit de bidonnage et d'affabulation à diverses reprises. Toutes les précisions sont sur le fil qui lui est dédié.

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Message  hadrien Lun 4 Mai - 16:16

verié2 a écrit:
Fourest
sur Amina, l’attaque est d’autant plus vicieuse que j’ai alerté et coupé les ponts avec Amina à cause de son mensonge : « Amina enfin honnête »
Très tardivement ! Son premier réflexe a été de se précipiter sur cette fausse information qui permettait de taper sur les islamistes... Elle n'a pas été la seule.
Il a obtenu gain de cause en première instance à la très grande surprise de mes avocats, tout à fait confiants pour l’appel.
Quelle façon tarabiscotée d'avouer qu'elle a été condamnée pour diffamation.

Et encore, s'il n'y avait que cette condamnation ! Fourest a été prise en flagrant délit de  bidonnage et d'affabulation à diverses reprises. Toutes les précisions sont sur le fil qui lui est dédié.

Je complète pour cet oubli involontaire de Vérié2:

Il a obtenu gain de cause en première instance à la très grande surprise de mes avocats, tout à fait confiants pour l’appel. L’avocat adverse doit penser la même chose. Il a délibérément laissé filer le délai de prescription pour que cet appel n’ait pas lieu, et abandonné les poursuites.

Je suis donc affranchie de cette plainte ridicule

hadrien

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Message  verié2 Lun 4 Mai - 16:39

Hadrien, si tu réfléchissais cinq minutes, tu constaterais que les propos de Fourest sont ridicules. L'avocat de la partie adverse, à savoir celui d'une jeune femme d'Argenteuil que Fourest a accusée d'avoir inventé une agression, alors qu'elle n'a jamais mis les pieds à Argenteuil ! a gagné son procès en première instance. On fait rarement appel quand on a gagné, sauf pour obtenir une condamnation plus lourde. Mais, en diffamation, ce qu'on cherche, c'est avant tout à démontrer que les propos de l'adversaire sont faux. Ce qui est, dans ce cas assez facile à établir. Une condamnation symbolique suffit.

(Pour ma part, j'ai rencontré cette jeune femme au cours d'une manif à Argenteuil contre les agressions islamophobes, elle n'avait vraiment pas l'air d'avoir affabulé et il y avait pas mal de témoins...)

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Message  sylvestre Mar 5 Mai - 12:44

http://www.buzzfeed.com/davidperrotin/clash-sur-on-est-pas-couche-le-proces-pour-diffamation-contr




BuzzFeed France a en effet pu consulter le bulletin de la Cour d’appel qui retranscrit les échanges entre le Palais de justice de Paris, les avocats de Caroline Fourest et de Rabia Bentot. Dans ce document qui date du 30 avril dernier, soit deux jours après l’enregistrement de l’émission mais avant que la polémique ne se poursuivre par blogs interposés, aucun «abandon de procédure» n’est mentionné. Si l’avocat de Rabia Bentot, Hosni Maati avait effectivement «laissé filer le délai de prescription», la cour l’aurait précisé.

(...)

Sollicitée par BuzzFeed France, une source judiciaire à la cour d’appel de Paris confirme nos informations et donne raison à Aymeric Caron:

«Je peux vous indiquer que la procédure d’appel est toujours en cours. La cour d’appel de Paris n’a pas encore rendu d’arrêt dans cette affaire.»
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Message  nestor Mar 5 Mai - 18:00

Maître Richard Malka , avocat de Caroline Fourest  

: « Je confirme que ma cliente a toutes les raisons d’être sereine. Comme je l’en ai informée avant l’enregistrement de « On n’est pas couché », nous avons constaté que le délai n’ayant pas été interrompu par la partie adverse, l’action est prescrite. Ce que nous allons demander à la Cour de constater. »

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/aymeric-caron-et-caroline-fourest-au-dela-du-clash-l-affaire-rabia-bentot_1677029.html


La procédure  d'appel étant suspensive du jugement en première  instance  celui ci n'avait absolument pas a être invoqué  ,    en réalité je pense  qu' il s'agissait d 'un stratagème de la part de Caron  pour tuer le débat  ( cela n'avait rien a voir avec le bouquin sorti par fourest  )

nestor

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Message  hadrien Mar 5 Mai - 18:10

il s'agissait d 'un stratagème de la part de Caron pour tuer le débat ( cela n'avait rien a voir avec le bouquin sorti par fourest

Il a effectivement tout fait pour l'empêcher d'aborder le contenu du bouquin et les questions de fond

hadrien

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Message  verié2 Mer 6 Mai - 9:29

hadrien a écrit:
il s'agissait d 'un stratagème de la part de Caron  pour tuer le débat  ( cela n'avait rien a voir avec le bouquin sorti par fourest

Il a effectivement tout fait pour l'empêcher d'aborder le contenu du bouquin et les questions de fond
Non, il y a un lien étroit entre le mensonge de Fourest qui a entraîné sa condamnation pour diffamation et le contenu de son livre. Dans les deux cas, c'est l'islamophobie qui inspire ses affabulations.

Votre acharnement à défendre une bidonneuse qui "ment comme Cahuzac" - pour reprendre l'expression de Rue 89 dans un article de ce matin consacré au mensonge - est affligeant.

Nouvel exemple de l'incohérence et de la malhonnêteté de Fourest. Hier soir, sur Canal +, pour rejeter le terme "islamophobie", elle a employé celui de "racisme anti musulman". D'une part, dans le langage courant, ça signifie exactement la même chose ; d'autre part, si c'est la sémantique qui la préoccupe, c'est ridicule car les Musulmans ne constituent pas une "race"...

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Message  verié2 Mer 6 Mai - 11:50

LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES

Pascal Boniface
Edition de référence : Jean-Claude Gawsewitch, 2011.

Caroline Fourest : la « serial menteuse »


Jeune, pugnace, excellent débatteuse, ayant une grande force de conviction, elle est une égérie des médias dans lesquels elle a réussi à s’imposer comme incontournable, ce à quoi son bagage universitaire, constitué uniquement d’un diplôme du 3e cycle, ne la destinait pas. « La grande force de Caroline Fourest est d’enfourcher des chevaux de bataille largement majoritaires dans l’opinion et plus encore parmi les élites médiatiques (pages 106-107). Elle s’est ainsi donné un nom en s’attaquant à un Tariq Ramadan, déjà ostracisé par BHL, qui avait l’avantage à la fois d’être médiatiquement très visible tout en disposant de très peu de relais dans l’opinion en France. C’est ainsi qu’elle a pu s’attirer les bonnes grâces des élites politico-médiatiques (pages 108-109). Pour ce faire, elle n’hésite pas à travestir la vérité, y compris lorsqu’il s’agit d’un arrêt d’une cour de justice, comme celle de Lyon. Alors que celle-ci a simplement estimé que Tariq Ramadan pouvait avoir une influence sur les jeunes islamistes, Caroline Fourest se faire fort de rajouter que la Cour d’appel a affirmé que cette influence peut les conduire à la violence, ce que les magistrats n’ont jamais indiqué (page 109). De même, elle n’hésite pas, sans aucune preuve, à clamer que le prénom de Ramadan fait référence à Tariq Ibn Zyad, le premier conquérant musulman à avoir foulé la terre chrétienne. Tous les parents qui prénomment leur enfant Philippe font-il ainsi immanquablement référence à Pétain ? (page 110).

De manière générale, Caroline Fourest accuse régulièrement ceux qui ont le tort de ne pas être d’accord avec elle de non dénonciation de l’antisémitisme, de passivité devant les viols, de sexisme, d’homophobie … etc. sans jamais citer les sources qui pourraient prouver ses allégations (page 111).

En 2006, elle publie La Tentation obscurantiste. L’un des chapitres de cet ouvrage expose une théorie d’une binarité et d’un simplisme affligeant : soit l’on considère Israël comme la patrie des survivants de la Shoah, soit l’on considère cet Etat comme un œuvre de néocolonialisme (elle condamne évidemment avec force cette dernière thèse). Cette absence de nuance et ce manichéisme outrancier ne l’empêche nullement de recevoir, comme Alexandre Adler, le prix du Livre politique. Cinq universitaires (Jean Baubérot, Bruno Etienne, Franck Fregosi, Raphaël Liogier et Vincent Geisser) ont vertement critiqué ce choix en montrant comment les écrits de Caroline Fourest ne s’appuient nullement sur un argumentaire rationnel mais bien davantage sur le trafic des émotions et des peurs pour énoncer des lieux communs sur l’Islam et les musulmans (pages 114-115). Réponse (entre autres) de l’auteur : « Vincent Geisser est présenté pour être connu par ses prises de positions polémiques en faveur de l’Islam radical ». Et comme d’habitude, nulle preuve à l’appui (page 120).


Dans le Wall Street Journal du 2 février 2005, elle va encore plus loin dans l’outrance : elle s’alarme de l’incapacité des immigrants arabes à s’intégrer, ce qui fonde là une véritable menace pour l’Occident car ils en deviennent un terreau pour le terrorisme islamiste (page 121).



On pourra également se référer au dernier numéro du Monde diplomatique (septembre 2012) dont un article relève que Mme Fourest a affirmé - toujours sans preuve - que Bachar El-Assad avait construit des "fours crématoires" en se basant sur unique source : Al-Arabia, la télévision de propagande du régime saoudien ... Aussi abject soit le régime syrien, peut-on vraiment justifier de tels mensonges qui, in fine, desservent plusqu'autre chose les opposants à Bachar El-Assad ?



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Message  nestor Mer 6 Mai - 15:06

LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES

Ce que raconte Boniface ci dessus ne fait pas de Fourest une "faussaire" .....

nestor

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Message  verié2 Mer 6 Mai - 15:52

nestor a écrit:
LES INTELLECTUELS FAUSSAIRES

Ce que raconte Boniface ci dessus  ne fait pas   de Fourest une "faussaire"  .....
Les faits cités sont pourtant précis ! Il ne s'agit pas d'une estimation idéologique subjective, mais de faits ! Et encore, ils sont bien loin d'être tous énumérés dans cet extrait. Ce livre a été publié par exemple avant la condamnation de Fourest pour diffamation, avant qu'elle ait été épinglée pour un reportage bidonnée sur une cité de banlieue.

Fourest a aussi été épinglée par le CSA pour des affabulations sur l'Ukraine (elle est outrageusement pro occidentale anti-russe) :
Durant la crise ukrainienne, Caroline Fourest évoque à plusieurs reprises «trois officiers ukrainiens [dont] les paramilitaires séparatistes venaient [d'] arracher les globes oculaires avec un couteau»60,61,62, malgré des doutes exprimés sur la réalité de l'affaire63. Le CSA, estimant que l'information «n’avait pas fait l’objet de vérifications préalables suffisantes»64, rappelle à l'ordre son employeur Radio France.

Fourest et Venner ont aussi été condamnées en diffamation à propos de leur livre sur le FN :
Le 9 octobre 2012, à la suite de la publication de l'ouvrage Marine Le Pen, cette dernière fait condamner Caroline Fourest par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation66,67. L'éditeur ainsi que Fiammetta Venner (coauteur du livre) sont eux aussi condamnés. Ils décident de ne pas faire appel de cette condamnation car, poursuivis sur 14 points, ils ont perdu sur 4 passages qu'ils jugent mineurs et qui ne remettent pas en question les points importants du livre

Bien sûr ça ne prouve pas que le FN aurait raison sur le fond, mais ça démontre une fois de plus l'extrême légèreté de Fourest. Légèreté qui fait le jeu du FN, car il peut se prévaloir de cette condamnation...

On n'en finirait pas d'énumérer ses bidonnages, falsifications, approximations, erreurs etc. Alors, si ce n'est pas une faussaire, c'est quoi ?

Nestor, ton attitude à l'égard de Fourest est celle d'un croyant qui refuse de voir la vérité...

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Message  nestor Mer 6 Mai - 17:20

Les faits cités sont pourtant précis ! Il ne s'agit pas d'une estimation idéologique subjective, mais de faits

Mais je ne conteste pas les faits , je conteste leur qualification , le faux en droit est constitués par

« une altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d'expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d'établir la preuve d'un droit ou d'un fait ayant des conséquences juridiques».

la fraude est un acte

"qui a été réalisé en utilisant des moyens déloyaux destinés à surprendre un consentement, à obtenir un avantage matériel ou moral indu ou réalisé avec l'intention d'échapper à l'exécution des Lois."

Les faits rapportés ne sont donc pas constitutifs de faux ou de fraude , et les jugements prononcés sont limpides a cet égard , Boniface commet donc une lourde erreur en la qualifiant de faussaire .

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Message  verié2 Mer 6 Mai - 17:56

Nestor
une altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d'expression de la pensée
En voici deux exemples :
-L'affabulation sur l'origine du mot "islamophobie" attribuée aux Mollahs iraniens.
-L'accusation portée contre une jeune femme d'Argenteuil d'avoir imaginé une agression.
Mais il y en a bien d'autres...
Les faits rapportés ne sont donc pas constitutifs de faux ou de fraude
Je crois que tu perds le sens du ridicule, Nestor. Nous ne sommes pas devant un tribunal.


Dernière édition par verié2 le Mer 6 Mai - 20:00, édité 1 fois

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Message  nestor Mer 6 Mai - 18:19

Nous ne sommes pas devant un tribunal , certes , mais ce sont bien les tribunaux et magistrats qui sont convoqués ici dans le but de nous divertir des arguments de fond apportés par Fourest

Des divergences d'appréciation sur l'origine du terme "islamophobie" , je pense d'ailleurs qu'elle a raison sur l'origine moderne du concept , ou des allégations infondées , ne constituent en rien des faux ni au sens pénal , ni au sens commun du terme .

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Message  verié2 Mer 6 Mai - 18:47

des allégations infondées , ne constituent en rien des faux ni au sens pénal , ni au sens commun du terme .
Qu'est-ce que tu cherches à dire, Nestor ? Que Fourest n'est pas une menteuse et une bidonneuse ?

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Message  verié2 Sam 9 Mai - 10:16

Un article précis sur les affabulations, insinuations et calomnies de Caroline Fourest à propos des agressions islamophobes et sexistes 'Argenteuil. (Ce qui lui a valu sa condamnation pour diffamation.)

http://lmsi.net/Une-agression-de-Caroline-Fourest

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Message  MO2014 Dim 10 Mai - 8:30

Une bonne soirée ! Ruquier annonce qu'il n'invitera plus jamais Caroline Fourest dans ses émissions !


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Message  verié2 Jeu 14 Mai - 19:38

A noter, dans Le Monde d'aujourd'hui, un article sur Fourest, dont je ne connais pas l'auteur. Il pointe bien les amalgames et exagérations de Fourest qui voit des "idiots utiles des islamistes" partout. Néanmoins, il reste très courtois, discussion à fleuret moucheté entre gens du même monde. Il oublie en particulier les affabulations et mensonges de Fourest...

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Message  Toussaint Sam 27 Juin - 20:35


« Retour de flamme »

Quand Sainte-Caroline-de-la-Gauche-Républicaine défend le troisième âge lepéniste

par Pierre Tevanian
13 juin 2015



Trois ans après un premier Yabon Award, l’incontournable Soeur Caroline Fourest vient de réaliser le doublé, en raflant le trophée 2015 de la catégorie Ils ont bien le droit de fantasmer. Pour cette nouvelle étape dans la reconnaissance d’une carrière tout entière vouée à la légitimation en domaine progressiste des idées chauvines, xénophobes et islamophobes, nous proposons de revenir sur un grand moment fourestien. Il s’agit d’un morceau d’anthologie, à faire étudier en cours de français : un monument de rhétorique réactionnaire, riche en sophismes, mensonges, demi-mensonges, effets d’autorité, poses, postures et autres stratagèmes, qui réussit un véritable tour de force : en partant d’un sondage qui nous apprend que 61% des Français sont favorables à l’extension du droit de vote des étrangers, que cette extension est voulue par les trois quarts de l’électorat de gauche, et que même au Front National près de 40% des électeurs l’acceptent, on arrive à la conclusion qu’il est urgent de ne pas voter cette mesure car… l’opinion n’est pas prête !


« La guerre, c’est la paix. »

« La liberté, c’est l’esclavage. »

« L’ignorance, c’est la force. »

Ces trois formules sont de George Orwell, ou plutôt elles figurent, dans le 1984 d’Orwell, la manière dont un pouvoir parvient, par une propagande faite de novlangue et de matraquage, à « faire accepter l’inacceptable » [1]. C’est à ce stade ultime de la manipulation politique que nous sommes lorsqu’une éditorialiste nous explique doctement qu’une loi mettant fin à une discrimination xénophobe (l’exclusion des étrangers en dehors de toute participation politique) risque de faire le jeu de… la xénophobie !

Jugez plutôt. L’article commence de la sorte :

« Ainsi 61 % des Français se disent favorables au droit de vote des étrangers aux élections locales. C’est une nouvelle plutôt réjouissante… »

Et il finit ainsi :

« Traversons-nous une période où la mondialisation est vécue comme heureuse au point de donner l’envie de s’ouvrir et de s’adapter ? Ou, au contraire, une période où cette adaptation peut être vécue comme une trahison supplémentaire de l’Etat-nation, et donc générer plus de mal (la xénophobie) que de bien (l’ouverture) ? Tenir compte de ce contexte permet de se faire une idée. »

Etonnant, non ? Comment est-il possible de prendre acte d’une approbation très majoritaire du vote des étrangers, de s’en « réjouir », et de finalement conclure à l’urgence de ne rien faire ?

Beaucoup d’aplomb, peu de scrupules, et une vingtaine de phrases : voilà ce qu’il faut pour réussir ce tour de force. Mais regardons de plus près. Par souci d’honnêteté, voici, in extenso, la tribune de Caroline Fourest intitulée « Le citoyen et le droit de vote des étrangers » (et publiée dans Le Monde le 2 décembre 2011), découpée par nos soins en dix actes, et assortie de quelques commentaires qui s’imposent.




Acte 1 : « Aie confiance ! » (ou : Le Cœur à Gauche)


« Ainsi 61 % des Français se disent favorables au droit de vote des étrangers aux élections locales. C’est une nouvelle plutôt réjouissante dans un climat où l’instrumentalisation de ces questions atteint parfois son paroxysme. »


Tout sophiste réactionnaire qui se respecte doit, pour se faire entendre par le plus grand nombre, commencer par se rendre sympathique, au moyen de ce que George Orwell a appelé des « pétitions de principe » : il s’agit d’afficher, de manière totalement formelle et abstraite, son attachement à des principes moraux hégémoniques ou quasi-hégémoniques parmi l’auditoire auquel on s’adresse – bref : caresser le lecteur dans le sens du poil.

En l’occurrence, puisqu’on est dans Le Monde, et que c’est au sein de la gauche que Caroline Fourest a entrepris, depuis quelques années, sa tâche de commissaire politique, il faut afficher un antiracisme bon teint, une sainte horreur de la xénophobie, ou pour le dire autrement suggérer en subliminal à ses lecteurs que sous la dure cuirasse de l’éditocrate multimédia se cache un petit cœur qui ne bat que pour la gauche. D’où ce caractère « plutôt réjouissant » que, dans la novlangue des sondeurs, ladite éditocrate reconnaît à ce 61%.

Tout cela bien entendu n’est que convention littéraire, puisque, si la nouvelle réjouissait vraiment Sœur Caroline, la suite de l’article aurait été quelque chose de ce genre :

« La gauche va donc enfin pouvoir voter cette mesure de justice au lieu de se défiler comme elle l’a fait depuis trente ans, au prétexte que l’opinion n’était pas prête ».

Or, comme vous vous en doutez, ce n’est pas vraiment cela que nous dit la suite. Fidèle à son habitude, Sœur Caroline préfère nous sortir son désormais célèbre jeu du « Oui Mais » - pour mémoire, voici ce qu’en disait CPPN il y a peu, ici-même :

« La spécialité de Caroline Fourest et ce qui l’a rendue si populaire auprès de médiacrates aussi peu soupçonnables de progressisme qu’Yves Calvi ou Arlette Chabot, c’est sa maîtrise du Oui-Mais :

- Oui, certes [placer ici les arguments traditionnels des mouvements de gauche dans leur version les plus compassionnelles, pendant un paragraphe]

- Mais [placer ici les postulats conservateurs dominants sur le même sujet, en lui passant un coup de vernis de gauche]. » [2]

Acte 2 : Savoir raison garder


« On se prend à rêver des débats sereins et constructifs sur l’immigration et la nationalité, où les arguments remplaceraient les réflexes pavloviens. »


Vous l’aurez deviné : ce qui est ici dénigré sous la méchante appellation de « réflexe pavlovien », c’est ce minimum de rigueur intellectuelle et de probité morale qui aurait pu faire passer Caroline Fourest d’une « nouvelle réjouissante » (61% d’approbation pour le droit de vote des étrangers) à une exigence politique : que la gauche vote enfin la mesure de justice qu’elle promet depuis trente ans, afin que l’on puisse vraiment se « réjouir ».

Soeur Caroline voit les choses autrement : s’il y a un petit cœur de gauche sous ma cuirasse d’éditocrate, nous dit-elle, ce petit cœur a ses raisons que la raison ne connait pas. Les élans du cœur se doivent d’être tempérés par une tête bien pleine, bien faite et bien froide : il faut savoir raison garder ! N’apprend-on pas, à l’Ecole des Hautes Etudes en Clichés Editocratiques, que « l’Enfer est pavé de bonnes intentions », et que celui qui « veut faire l’ange » ne peut faire que « la bête » ?

La raison contre les élans du cœur : c’est cette partition binaire, manichéenne, stupide disons-le, mais structurante dans tout sermon éditocratique qui se respecte, que joue ici Sœur Caroline - et qui lui permet, en douceur, presque imperceptiblement, de dévier sa route et de passer l’air de rien de sa pétition de principe progressiste (ce 61% pour le vote des étrangers est « réjouissant ») à un « Mais » qui ne dit pas son nom – car enfin, vous l’avez deviné, « tout n’est pas si simple ! ».

Acte 3 : (In-)juste milieu


« Dans cette France rêvée, on pourrait se demander s’il est judicieux de déconnecter le droit de vote local de la nationalité. Sans que Claude Guéant, le ministre de l’intérieur, vienne agiter le spectre de "maires étrangers", alors qu’il s’agit - au mieux - de pouvoir devenir conseiller municipal. Sans que l’extrême droite entame son couplet sur l’invasion. Mais aussi sans qu’une certaine gauche dégaine le soupçon de racisme envers toute personne non convaincue d’avance. »


Sœur Caroline nous sort ici encore une figure imposée de la langue de bois gouvernementale ou éditocratique, sa figure de prédilection, celle qu’on retrouve, comme une marque de fabrique - que dis-je : une griffe - dans chacun de ses sermons. Il s’agit du « juste milieu », ou plutôt du « ni-nisme » tel que Roland Barthes l’a analysé dans ses Mythologies [3] :

« ce procédé rhétorique fondé sur une "mécanique de la double exclusion" qui consiste à faire le compte avec une balance dont on charge les plateaux à volonté, de façon à pouvoir apparaître soi-même comme un arbitre impondérable et juste, à l’image du fléau qui juge la pesée. »

Je me contenterai ici de reprendre les mots de Danièle Lochak :

« Le ni-nisme, comme l’ont montré Pierre Bourdieu et Luc Boltanski [4], est une des figures privilégiées de la rhétorique politique qui aime à cultiver l’idée du juste milieu. Le procédé qui consiste à poser deux contraires et à les balancer l’un par l’autre de façon à les rejeter tous les deux, en transformant les alternatives en dilemmes, est d’usage commode pour imposer la légitimité d’un choix ou accréditer le bien-fondé d’une politique. Mais le milieu n’étant jamais que la double négation des extrêmes, il est facile de produire une fausse symétrie et de dégager une position centrale en manipulant les extrêmes : on engendre ainsi une position moyenne, médiane, modérée, parée de toutes les vertus. »

On retrouve partout, dans les discours droitiers en général et dans celui de Sœur Caroline en particulier, cette espèce bien particulière de « juste milieu » : par exemple, entre « l’extrêmisme de droite » qui consiste à vouloir expulser tous les étrangers et « l’excès inverse » qui consiste à vouloir n’en expulser aucun, soyons raisonnables-donc-modérés et expulsons un étranger sur deux !

Ou encore : entre l’odieuse instrumentalisation islamophobe de la laïcité par Marine Le Pen, Riposte Laïque et les Identitaires, qui veulent interdire le voile partout, et « l’extrémisme de l’autre bord » qui consiste à n’interdire le voile nulle part, soyons de vrais laïques raisonnables-donc-modérés, et interdisons le voile sur la moitié du territoire !

Ou encore (et celle-là, Sœur Caroline l’a vraiment faite, explicitement) : entre l’excès droitier d’un Fillon qui attaque Eva Joly sur ses origines étrangères, et la tout aussi funeste « partition gauchiste » (sic) d’une Eva Joly, qui consiste à remettre en cause le militarisme envahissant des cérémonies du 14 juillet, la posture médiane-donc-juste-et-raisonnable consiste à faire chanter la Marseillaise aux enfants et aux footballeurs...

Pour ce qui concerne le droit de vote des étrangers, notre éditocrate centriste oppose l’excès de droite d’une droite véritablement extrême et raciste (Claude Guéant agitant comme un « spectre » l’hypothèse d’élus étrangers, et « l’extrême droite » entonnant le refrain de « l’invasion ») à l’excès de gauche d’une « certaine gauche » (c’est qui, au fait ?) dont le tort (le très grave, le très grand tort !) est une tendance (très fâcheuse) à (tenez-vous bien, c’est très grave, vous dis-je) :

« dégainer le soupçon de racisme envers toute personne non convaincue d’avance. ».

Vous vous demandez de qui et de quoi il s’agit ?

Vous vous demandez en quoi il est si grave de simplement soupçonner de racisme quelqu’un qui s’acharne, envers et contre tout, à refuser le droit de vote aux étrangers ?

En quoi surtout cette suspicion peut être mise en balance et en équivalence avec « l’extrême de l’autre bord » qu’est le discours de peur et de haine que diffusent, à grande échelle et à haute intensité, un ministre de l’Intérieur et une fasciste surmédiatisée ?

Moi aussi je me le demande. En attente d’une réponse, nous appellerons cela : « le mystère Caroline ».

Acte 4 : Nouveau départ


« Car, non, la déconnexion de la nationalité du droit de vote, même aux élections locales, n’est pas une évidence. »


Ici commencent les choses sérieuses. Si vous avez bien suivi, trois phrases ont enchaîné trois topiques du discours réactionnaire qui, mises ensemble, forment le moyen le plus canonique d’introduire le fond de l’affaire, à savoir : la légitimation de l’illégitime, la justification de l’injustifiable. Ce triptyque est, je le rappelle :

- 1. Pétition de principe compassionnelle voire progressiste (« moi aussi j’ai un cœur », traduit ici en : « je me réjouis de l’ouverture d’esprit de mes compatriotes ») ;

- 2. Appel à la raison contre les égarements du cœur (ici : aux « arguments sereins et constructifs » contre les « réflexes pavloviens ») ;

- 3. Glissement de la raison à la « modération » et au « juste milieu » (comme si, soit dit en passant, il n’existait pas, de l’anti-esclavagisme aux luttes anticoloniales, en passant par le féminisme radical et l’activisme homo ou trans’, de bons extrémismes, fondés en raison [5]).

C’est seulement après une telle mise en condition que le fin mot de cette histoire de droit de vote des étrangers peut s’imposer sans paraître trop brutal, et ce fin mot est un tout petit mot pourtant assez brutal : « Non » !

« Non », nous dit Sœur Caroline, le droit de vote aux étrangers « n’est pas une évidence ». Il s’agit bien entendu d’une nouvelle euphémisation de sa position réelle, puisque, nous allons le voir, toute la suite du texte converge vers un ultime paragraphe sans appel dont le résumé serait plutôt :

« L’opposition à une ouverture du droit de vote aux étrangers s’impose comme une évidence ».

Mais bien entendu, une telle affirmation, à brûle-pourpoint, sans euphémisation ni détours introductifs, serait du plus mauvais effet, surtout quand l’actualité nous apprend que ce non catégorique au droit de vote des étrangers n’est plus porté que par la moitié la plus droitière de l’électorat UMP et FN.

Marquons en effet une pause et rappelons le contexte de cette tribune soeurcarolienne. Un sondage. BVA. Qui nous dit ce que de nombreux sondages nous confirment depuis des années, à savoir : que l’acceptation d’un droit de vote des étrangers progresse de manière à peu près continue dans l’opinion, au point qu’elle devient très nettement majoritaire. Et qui nous dit, plus précisément, ceci :

- que les avis favorables à l’extension du droit de vote s’élèvent à 70% chez les 18-24 ans, à 75% chez les 25-34 ans, et que seules les personnes âgées de plus de 65 ans y sont majoritairement hostiles (51,4%) ;

- qu’ils s’élèvent également à 75% chez les électeurs de gauche, à 63% chez ceux du Modem et à 58% chez ceux du Nouveau Centre, et qu’ils ne sont minoritaires (et pas tant que ça) qu’au Front National (38%) et à l’UMP (43%).

- que l’approbation est majoritaire aussi bien chez les cadres supérieurs et les professions libérales (71%) que chez les employés (68%) et les ouvriers (60%), et que seuls les commerçants et artisans y sont majoritairement opposés (54% de « contre »).

On comprend mieux, dans un tel contexte, qu’il soit difficile à Caroline Fourest d’ouvrir sa tribune par un simple, franc et massif :

« Non, je ne veux pas qu’on ouvre le droit de vote aux étrangers ».

Ce qui se rapprocherait pourtant davantage du fond de sa pensée – jugez plutôt, en découvrant la suite !

Acte 5 : Leçon d’histoire


« Dans l’absolu, c’est même un renoncement à l’un des traits marquants du modèle hérité de la Révolution française, où l’exercice de la citoyenneté est conditionné par le désir d’appartenir à la nation. Il mérite donc qu’on en discute. »


Ici encore nous sommes dans le summum du classicisme de la rhétorique réactionnaire. Après la raison contre les sentiments et la modération contre les extrémismes, voici l’ultime stratégie d’intimidation (il ne manquait plus qu’elle) : l’érudition contre l’ignorance. Semblable en cela à son faux-frère ennemi, Eric Zemmour, Sœur Caroline se pique d’histoire de France et oppose les « leçons du passé » aux remous de l’actualité.

La référence historique n’est, au demeurant, pas anodine : là aussi nous sommes dans le schéma le plus pur et parfait de l’argument d’autorité. N’allez pas dire à Sœur Caroline que sa résistance au droit de vote des étrangers la situe objectivement (confère BVA) dans le dernier tiers sur la droite de l’échiquier politique, du côté des commerçants, des plus de 65 ans et de la frange ultra de l’électorat UMP et FN, puisque cette résistance se fonde, excusez du peu, sur un « modèle hérité de la Révolution française » !

Bien évidemment, nous sommes ici encore dans la posture et l’imposture. Tout comme la « raison » dont se réclame Sœur Caroline n’a rien de particulièrement raisonnable, tout comme son « juste milieu » n’a rien de juste et n’est même pas au « milieu » (du moins pas au milieu du champ de tous les positionnements possibles : seulement au milieu du champ des positionnements de la droite et de l’extrême droite), la posture érudite qu’elle adopte maintenant ne repose sur aucune érudition réelle, et sa « leçon de l’histoire » est aussi confuse qu’inexacte.

De manière toute zemmourienne, Sœur Caroline nous inflige un brouet de « clichés science-po » et d’anachronismes, d’où il ressort qu’il y aurait un « modèle » unique de la citoyenneté hérité de la Révolution (ce qui est inexact : plusieurs conceptions se sont opposées au fil des décennies) et que ce modèle se fonderait sur un « désir d’appartenir à la nation » (alors que le concept de nation ne s’est imposé qu’un siècle plus tard) - mais d’où il ne ressort pas, bizarrement, que la Constitution du 24 avril 1793 déclarait ceci :

« Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis, tout étranger de vingt et un ans, qui, domicilié en France depuis une année, y vit de son travail, ou acquiert une propriété, ou épouse une Française, ou adopte un enfant, ou nourrit un vieillard, tout étranger enfin qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’Humanité, est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. »


Ce que surtout l’on ne comprend pas, c’est en quoi un moment politique qui a fait primer le désir de participer à la vie publique sur les origines nationales (car cela, c’est exact !) peut être si contradictoire avec une ouverture de la citoyenneté à des étrangers qui en formuleraient… le désir !

Avant de poursuivre, conseillons une lecture à celles et ceux qui souhaiteraient un éclairage historique sur la Révolution française et sur les modèles de citoyenneté qu’elle a fait émerger. Un éclairage un peu plus rigoureux que les fiches-révision approximatives d’une Caroline Fourest ou d’un Eric Zemmour : L’impossible citoyen. L’étranger dans le discours de la Révolution française, de Sophie Wahnich, Éditions Albin Michel (1997).

Acte 6 : Ou bien, ou bien


« On peut se demander, par exemple, s’il ne vaut pas mieux faciliter l’accès à la nationalité française plutôt que de fermer cette porte tout en laissant une fenêtre ouverte : le droit de vote aux élections locales. »


La fausse alternative : de cela aussi, Sœur Caro est spécialiste ! Le procédé est habile : il s’agit, pour mettre hors-jeu une politique progressiste qu’on désapprouve mais contre laquelle on est incapable d’argumenter, de construire de toutes pièces une alternative entre ladite politique progressiste et une autre mesure progressiste, beaucoup plus largement plébiscitée que la première, en pariant sur l’inattention de l’auditoire. Charmé par le caractère réellement progressiste de la proposition alternative, ledit auditoire peut, s’il manque de vigilance, en oublier que ladite mesure alternative n’a en réalité rien d’incompatible avec celle qu’elle prétend remplacer.

Le plus bel exemple de ce tour de passe-passe est un article mémorable publié en 2003 dans lequel Sœur Caroline nous expliquait que, plutôt que d’autoriser le port du voile aux élèves musulmanes au sein des écoles publiques, il fallait redonner un sens ouvert et progressiste à la laïcité en accordant plus de place à l’enseignement de la langue arabe, de l’histoire des religions ou encore de l’histoire des mouvements sociaux. En quoi cette réforme des contenus enseignés s’opposait, comme une alternative, à l’acceptation des élèves portant un foulard, voilà en revanche ce qui ne fut jamais expliqué par notre Sœur à tous.

Et c’est à nouveau ce type de fausse alternative qui sert aujourd’hui de rempart contre l’extension du droit de vote aux étrangers : plutôt que permettre à des étrangers de voter sans se naturaliser, facilitons la naturalisation pour ceux qui la désirent. Ici comme dans le cas précédent, la mesure alternative est tout à fait légitime, pertinente et progressiste (surtout quand on connait un peu la manière dont s’exerce aujourd’hui le pouvoir discrétionnaire de l’Etat en matière de naturalisation)… sauf qu’elle n’a absolument rien d’alternatif : ce sont deux mesures progressistes parfaitement distinctes, parfaitement compatibles, parfaitement complémentaires, tout aussi urgentes l’une que l’autre, que d’ouvrir d’une part la nationalité française à celles et ceux qui la demandent, et d’ouvrir d’autre part la citoyenneté à celles et ceux qui ne désirent pas devenir français.

Acte 7 : Effet Pervers et Mise en Péril


« On peut se demander si accorder cette concession ne contribue pas à dévaluer l’un des privilèges de la nationalité. Quitte à prendre le risque d’un retour de flamme : la revendication d’une conception plus ethnique de la citoyenneté. »


Ici recommencent les choses sérieuses. Après la caution intimidante de la Révolution française, voici le top of the pops de la rhétorique anti-immigrés, le Stigmate des stigmates, le Chantage des chantages : « le jeu du Front national » ! Plus exactement, mais cela revient au même :

« le risque d’un retour de flamme : la revendication d’une conception plus ethnique de la citoyenneté. ».

J’ai, ici, une pensée émue pour Albert Otto Hirschman, l’auteur émérite du désormais classique Deux siècles de rhétorique réactionnaire [6]. Dans ce livre, Hirschman répertorie et déconstruit trois grandes figures qui ont servi, pendant tout le dix-neuvième et le vingtième siècle, à s’opposer aux réformes progressistes, aussi bien sur le plan des droits sociaux (mise en place d’un « Etat-providence ») que sur celui des droits politiques (parmi lesquels, justement, l’extension du droit de vote, aux femmes ou aux Noirs !). Ces trois figures sont :

- « La thèse de l’inanité » (futility), résumable ainsi : « votre réforme n’aura de toutes façons aucun effet, la nature humaine restant ce qu’elle est et a toujours été » ;

- « La thèse de l’effet pervers » (perversity), résumable ainsi : « votre réforme aura des effets, mais des effets diamétralement opposés à ceux que, naïvement, vous escomptez » ;

- « La thèse de la mise en péril » (jeopardy), résumable ainsi : « votre réforme atteindra peut-être les effets escomptés, mais au prix d’une chaîne d’autres effets, funestes et mêmes catastrophiques. ».

Sœur Caroline manie bien entendu les trois avec dextérité, mais c’est ici, et jusqu’à la fin de la tribune, un mélange d’effet pervers et de mise en péril qui vient porter le coup fatal à cette malséante extension du droit de vote.

Mise en péril (de notre si belle, si républicaine et si universaliste « conception de la nation ») : certes les étrangers voteront, une discrimination xénophobe aura donc été levée, mais l’extrême droite y trouvera une nouvelle jeunesse, avec sa « conception plus ethnique » !

Effet pervers (rebaptisé ici « retour de flamme ») : le but ultime de cette extension du droit de vote est de venir à bout de la xénophobie, eh bien c’est tout le contraire que vous allez provoquer - une poussée de xénophobie !

Ne demandez pas à Sœur Caroline des arguments à l’appui de ces deux thèses : Sœur Caroline se situe au-delà de tout ça. Par contre elle sait faire peur.

Acte 8 : Mayonnaise


« On peut rétorquer que, dans un monde ouvert, la fermeture de cette petite fenêtre n’a plus beaucoup de sens. Nous pouvons tous être amenés à vivre et à vouloir s’investir dans un autre pays que le nôtre, sans pour autant désirer devenir membre de cette nation. Si la nationalité doit absolument continuer à structurer le droit de vote aux échéances nationales, la vie locale, elle, relève plus de la démocratie participative que représentative. Vu ainsi, permettre à des résidents de longue date de s’investir dans la démocratie locale renforce plutôt l’appartenance citoyenne. »


Sœur Caroline marque ici une nouvelle pause, avant de porter le coup de grâce. Une nouvelle fois, elle donne des gages de gauchitude - ou a minima des gages d’ouverture à « tous les arguments sur la question ».
Cela aussi c’est un passage obligé : pour clore un débat tout en prétendant l’ouvrir et l’alimenter (car c’est bien de cela qu’il s’agit, rappelez vous, ou bien relisez le terrifiant dernier paragraphe de la tribune sœurcarolienne), il convient d’au moins donner l’impression qu’on en a « fait le tour ». « On vous a écouté » est un corollaire utile à « Maintenant taisez vous » et à « Laissez nous revenir aux choses sérieuses ».

Tel est le rôle de ce « on peut rétorquer que... », et de ces quelques phrases, au demeurant assez confuses, avec leurs concepts mayonnaise [7] (comme ce grotesque « monde ouvert ») et leurs dualismes foireux (comme cette sombre histoire de « démocratie locale », « participative plutôt que représentative » - alors qu’on est bien en train de parler, que je sache, de vote à des élections locales, et donc de démocratie locale représentative !).

Acte 9 : « Aie confiance 2 » (ou : Le retour du Petit Cœur de Gauche)


« Cette mobilité citoyenne, au coeur de la mondialisation en marche, a déjà généré des aménagements. Puisque les résidents de l’Union européenne ont le droit de voter aux élections locales en France. Dès lors, comment refuser ce droit à d’autres ? Peut-on accepter qu’un Britannique ayant acheté une maison de campagne en France puisse voter, mais pas les chibanis, ces travailleurs maghrébins ayant quitté leur pays et leur famille pour travailler dans nos usines depuis plus de quarante ans ? »


Pommade et mayonnaise, encore et toujours : un discours indirect libre argumentant (fort mal) le point de vue des partisans du vote des étrangers, avec toujours la même novlangue quasi-bénaliste - cf. cette « mobilité citoyenne, au coeur de la mondialisation en marche »... franchement !

Notons au passage le registre strictement misérabiliste que notre éditocrate se sent obligée d’adopter quand elle s’efforce de parler la gauche. Notons surtout le prix, fort élevé, que dans sa grande générosité, Sœur Caroline exige pour commencer l’esquisse d’une velléité d’octroi du droit de vote :

- être un « travailleur » ;

- « travailler quarante ans » ;

- ne pas faire venir sa famille en France !

Acte 10 : La porte ouverte (ou : le retour de l’Effet Pervers)


« Voilà qui soulève des questions passionnantes. Reste à savoir s’il est urgent d’y répondre. Traversons-nous une période où la mondialisation est vécue comme heureuse au point de donner l’envie de s’ouvrir et de s’adapter ? Ou, au contraire, une période où cette adaptation peut être vécue comme une trahison supplémentaire de l’Etat-nation, et donc générer plus de mal (la xénophobie) que de bien (l’ouverture) ? Tenir compte de ce contexte permet de se faire une idée. »


Le coup de grâce ! Bande d’abrutis, vous aviez cru, bercés par les concessions qui précèdent, que oui, bien sûr, il est peut-être temps de franchir ce pas audacieux qui mène de l’exclusion à l’inclusion des résidents étrangers ? C’est que nous n’avez pas bien suivi, car enfin, la Révolution française ? Et ce risque d’une « conception plus ethnique » ? Et ces vilains gauchistes « pavloviens » qui tyrannisent la minorité visible des éditocrates en traitant tout le monde de racistes ?

En même temps, ce n’est pas grave. Vous n’avez pas eu franchement tort en vous laissant bercer, car vous avez au moins retenu une moitié de la leçon : Sœur Caroline a un cœur, et ce cœur est à gauche. Quant à la seconde moitié, vous allez enfin pouvoir l’assimiler, grâce à un dernier paragraphe qui vient tout recadrer, à nouveau à coup d’intimidation et de terreur.

Tout est millimétré :

- d’abord une euphémisation de l’enjeu (l’urgence à inclure dans le jeu politique des étrangers qui en sont exclus, et notamment ces malheureux chibanis évoqués plus haut par notre éditocrate), réduit ici au rang de sujet de causerie pour diner en ville (cf. ce répugnant « Voilà qui soulève des questions passionnantes » !) ;

- ensuite un nouveau « Mais » qui ne dit pas son nom (« Reste à savoir s’il est urgent d’y répondre. ») ;

- ensuite une question rhétorique, taillée sur mesure pour dicter une seule et « évidente » réponse (« Traversons-nous une période où la mondialisation est vécue comme heureuse... » : évidemment que non !) ;

- ensuite une thèse implicite beaucoup moins évidente mais présentée comme telle, dans la foulée de la première, et qui passe en contrebande au détour d’une fin de phrase (« … au point de donner l’envie de s’ouvrir et de s’adapter », sous-entendu : seul un partisan optimiste de la mondialisation libérale peut être assez « ouvert » pour accepter que des étrangers votent [8]) ;

- ensuite une seconde question rhétorique, qui construit une nouvelle fausse alternative (puisqu’elle oppose, comme deux hypothèses « contraires », l’hypothèse d’une mondialisation heureuse et celle d’un « repli xénophobe » inéluctable « en temps de crise ») ;

- une ultime fourberie enfin, consistant à nous dicter une réponse unique sans le dire, et même en prétendant ne pas le faire (que chacun se fasse « son idée » nous dit en substance Soeur Caroline, mais attention : la seule « idée » digne de ce nom sera celle qui a su « tenir compte » du « contexte » - un « contexte » apocalyptique que les phrases précédentes ont construit de toutes pièces.

Cette accumulation de stratégies rhétoriques malhonnêtes et rétrogrades, cette manière d’édicter la « seule politique raisonnable » tout en simulant le « simple éclairage objectif qui laisse chacun maître de son choix », cette façon de biaiser, digresser, emprunter mille et un détours rhétoriques tout en intitulant sa chronique « Sans détour » (si, si : elle a osé !), cette façon de crier au loup et d’entonner le refrain de « l’opinion pas prête » à l’heure précise où l’opinion manifeste massivement qu’elle est prête, bref : cette manière de nous vendre sans le dire un « Caroline n’est pas prête » en se défaussant sur une pauvre populace précaire qui n’aurait pas le petit cœur de gauche de Sœur Caro, cette manière enfin de justifier un statu quo xénophobe en accusant ceux qui le combattent de « générer » de la xénophobie, tout cela fait de ces cinq dernières phrases de Caroline Fourest ce que j’ai lu de plus pervers et de plus odieux depuis assez longtemps.

Ce dernier jugement est subjectif. Ce qui en revanche est objectif, ce qui est même arithmétique si l’on met l’hallucinante conclusion fourestienne en regard avec les résultats détaillés du sondage BVA, c’est que la « jeune, belle et rebelle » Caroline Fourest, avec son petit cœur de gauche, sa grande raison éditocratique et son « film sans concession sur Marine Le Pen », défend, de facto, la cause des commerçants retraités qui votent Front National.





P.-S.


Ce texte est repris dans le livre de Pierre Tevanian, Chronique du racisme républicain, paru en 2013 aux Editions Syllepses.


Notes


[1] George Orwell, « La politique et la langue anglaise », dans Tels étaient nos plaisirs et autres essais, Éditions Ivrea, 2005


[2] CPPN, « Oui, certes… mais les Grecs sont quand même des salauds ! Soeur Caroline est de retour ».


[3] Roland Barthes, Mythologies, Rééd. Points Seuil, p. 144


[4] « La production de l’idéologie dominante », Actes de la recherche en sciences sociales, juin 1976, p. 46 et s.


[5] Cf. Martin Luther King, Lettre de la geôle de Birmingham :

« S’il ne défoule pas, par des voies non violentes, ses émotions réprimées, celles-ci s’exprimeront par la violence. Ce n’est pas une menace mais un fait historique. Je n’ai pas demandé à mon peuple :« Oublie tes sujets de mécontentement. » J’ai tenté de lui dire, tout au contraire, que son mécontentement était sain, normal, et qu’il pouvait être canalisé vers l’expression créatrice d’une action directe non violente. C’est cela qui est dénoncé aujourd’hui comme extrémiste.

Je dois admettre que j’ai tout d’abord été déçu de le voir ainsi qualifié. Mais en continuant de réfléchir à la question, j’ai progressivement ressenti une certaine satisfaction d’être considéré comme un extrémiste.

Jésus n’était-il pas un extrémiste de l’amour – « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous maltraitent » ?

Amos n’était-il pas un extrémiste de la justice – « Que le droit jaillisse comme les eaux et la justice comme un torrent intarissable » ?

(…)

Abraham Lincoln n’était-il pas un extrémiste – « Notre nation ne peut survivre mi-libre, mi-esclave » ?
Thomas Jefferson n’était-il pas un extrémiste – « Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes : tous les hommes ont été créés égaux » ?

Aussi la question n’est-elle pas de savoir si nous voulons être des extrémistes, mais de savoirquelle sorte d’extrémistes nous voulons être. Serons-nous des extrémistes pour l’amour ou pour la haine ? Serons-nous des extrémistes pour la préservation de l’injustice ou pour la cause de la justice ? »


[6] Albert O. Hirschman, Deux siècles de rhétorique réactionnaire, Fayard, 1991


[7] Oui, parfaitement : de même qu’il existe des cœurs grenadine, il existe des concepts mayonnaise.


[8] Alors qu’il est assez probable qu’on trouve, dans l’électorat UMP, de larges franges d’électeurs favorables à la mondialisation libérale, pas trop inquiétés par la crise, et farouchement opposés au droit de vote des étrangers ; et réciproquement qu’on trouve des « anti-mondialisation » ou des « inquiets » parmi les 75% d’électeurs de gauche, les 60% d’ouvriers et les 68% d’employés qui sont favorables à ce vote des étrangers.
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Message  MO2014 Jeu 17 Sep - 17:18

Jeremy Corbyn et les « extrémistes ». Fourest s’en va en guerre.
Thierry Demange, Nadine Léger / mardi 15 septembre 2015 /

L’arrivée du nouveau leader du parti travailliste britannique, ne semble pas faire plaisir à Caroline Fourest. Présenté comme « ami des intégristes », elle fait de Jeremy Corbyn, la cible de sa dernière chronique de France Culture.

Caroline Fourest s’est attaquée, dans sa dernière chronique hebdomadaire sur France Culture, « Le monde selon Caroline Fourest » http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5080839 , à l’une de ses cibles favorites : ceux qu’elle appelle les « amis des intégristes ». Cette chronique, diffusée le 14 septembre, vise Jeremy Corbyn, le nouveau leader du Parti travailliste britannique, élu à la tête de son parti avec près de 60 % des voix.
Corbyn soutient les « terroristes »…

Après avoir vaguement salué ses positions en matière économique, histoire de donner un aspect « équilibré » à sa diatribe, la polémiste pluri-médias s’attaque aux prises de positions de Corbyn « en matière de politique internationale, de liberté d’expression ou de terrorisme ». Et, comme à son habitude, elle sort la grosse artillerie :

« Des associations s’inquiètent par exemple des fréquentations complotistes et antisémites de Corbyn, comme cet écrivain niant la Shoah, qu’il a financé, ou ceux qu’il appelle “ses amis” : des cadres du Hamas et du Hezbollah, avec qui il partage de nombreuses tribunes en expliquant à chaque fois que c’est un plaisir et un honneur. »

Peu soucieuse d’informer précisément ses auditeurs, Caroline Fourest ne dit pas, dans quelles circonstances, il se serait rapproché de ses sulfureux « amis » ni dans quel cadre il aurait « financé » des antisémites, et oublie de préciser quelles sont ces « associations » qui ont organisé, cet été, ce procès en « antisémitisme » contre le candidat travailliste (une cabale qui n’est pas sans rappeler le MacCarthysme, selon Naomi Wayne , de l’organisation Jews for Justice for Palestinians ).

Au lieu d’éclaircir l’affaire et de citer rigoureusement les explications de Corbyn, comme l’a par exemple fait The Guardian à la mi-août , Fourest préfère ridiculiser l’aile gauche du Labour, qu’elle décrit comme un ramassis de purs et simples benêts :

« L’entourage de Corbyn s’est défendu en expliquant qu’il n’était pas bien au courant [sic] des convictions négationnistes de son ami écrivain et qu’il appelle un peu facilement tout le monde ses “amis”. » (1)

Et la chroniqueuse de France Culture de poursuivre :

« Il soutient l’association CAGE, créée par des islamistes ou des pro-islamistes pour soutenir les victimes de l’antiterrorisme. Oui, vous avez bien entendu, les victimes de l’anti-terrorisme et non du terrorisme ! Question de priorité. […] Il a également manifesté contre la publication des dessins de Mahomet en 2006, en compagnie d’intégristes anglais, à côté de qui nos islamistes ont l’air de soixante-huitards débridés et, bien sûr, il est tout à fait désolé pour ce qui s’est passé le 7 janvier… Reste que Corbyn est un pur produit de cette gauche radicale flirtant volontiers avec les pires extrémistes de la planète… »

Passons sur les termes jamais définis d’« islamistes », d’« intégristes », d’« extrémistes », tarte à la crème de la rhétorique islamophobe, qui permettent sans démenti possible de jeter la suspicion sur n’importe quel musulman. Passons sur les « dessins de Mahomet » que la presse britannique a refusé de publier en 2006, non pour complaire à quelque groupe extrémiste mais tout simplement parce qu’elle les trouvait gratuitement racistes et offensants. Passons enfin sur l’amalgame abject qui associe – sur un ton ironique – ceux qui critiquent les dessins islamophobes et ceux qui soutiennent l’assassinat des dessinateurs (2).

Arrêtons-nous plutôt sur un « détail », que Caroline Fourest oublie de mentionner : Jeremy Corbyn est le président de la coalition pacifiste Stop the War , constituée après le 11-Septembre pour s’opposer à la « guerre contre la terreur », menée par le président républicain George W. Bush et le Premier ministre travailliste Tony Blair. Une immense opération « antiterroriste » qui, rappelons-le, a causé la mort de centaines de milliers de victimes, en Afghanistan et en Irak, et envoyé au bagne, sans jugement, des centaines de personnes (parmi lesquelles le fondateur de l’association CAGE, qui a passé trois ans à Guantanamo).

… y compris Nelson Mandela !

Pour comprendre le positionnement de Corbyn, mieux vaut éteindre France Culture et se tourner vers de meilleures sources. On lira par exemple, sur le site du New York Times, l’article de Joseph Finlay, contributeur de la version britannique du Huffington Post et ancien rédacteur en chef-adjoint du Jewish Quarterly, publié quatre jours avant que Fourest ne distille son venin sur les ondes de France Culture :

« Parce que M. Corbyn est le président de la coalition Stop the War, il a largement été associé avec la gauche anti-impérialiste. Mais, en fait, c’est surtout un défenseur passionné de la paix et, en tant que tel, il est l’héritier d’une véritable et ancienne tradition britannique qui va de l’objection de conscience à la campagne pour le désarmement nucléaire. […]
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le mot d’“amis”. Il a passé une bonne partie de sa longue et rebelle carrière de parlementaire à parler à des gens que la plupart des députés esquivaient, car il estime que la seule solution pour éviter la guerre est d’engager un dialogue avec les groupes violents ou contestables. Et l’histoire montre que cette positon s’est révélée payante : il a invité de leader du Sinn Fein, Gerry Adams au parlement en 1984, et soutenu l’African National Congress (ANC) à une époque où le Premier ministre, Margaret Thatcher, considérait les deux groupes comme des organisations terroristes. M. Adams a joué un rôle essentiel dans l’accord du Vendredi Saint [Good Friday Agreement, qui mit fin à trente ans d’affrontements en Irlande du Nord] et l’ANC est devenu le parti gouvernemental en Afrique du Sud, sous Nelson Mandela.
En parlant avec des groupes comme le Hamas, M. Corbyn est peut-être à nouveau en avance sur son temps. Après plusieurs tentatives pour détruire le Hamas militairement, Israël est maintenant en train de discuter avec lui pour essayer de négocier une trêve durable. »

Le groupe « Jews for Jeremy », regroupement de militants juifs pro-Corbyn, partage l’analyse de Finlay :

« En matière de relations internationales, le groupe affirme que les politiques proposées par Jeremy Corbyn sont celles qui offrent le meilleur espoir pour une résolution pacifique des conflits au Moyen-Orient et dans le reste du monde. Les membres applaudissent ses efforts pour instaurer de façon constructive un dialogue entre des groupes qui s’affrontent dans de nombreux conflits et trouvent consternant que, dans certains cas, ces efforts soient utilisés contre lui. Le groupe relève que même Tony Blair et le gouvernement israélien se sont récemment engagés dans un tel dialogue, et il est regrettable que cela n’ait pas eu lieu plus tôt.
En tant que Juifs, les membres du groupe s’inquiètent qu’une partie sans scrupule des médias aient cherché à étiqueter Jeremy Corbyn comme un antisémite, ou comme un associé ou un supporteur conscient des antisémites. Ceux qui le connaissent et ont travaillé avec lui savent qu’il s’agit d’une accusation absurde. Jeremy Corbyn a un long passé d’antiraciste, et entretient des relations étroites et amicales avec la communauté juive de sa circonscription. Il a depuis longtemps des contacts amicaux avec les organisations juives, au Royaume-Uni et à l’étranger. Les membres de Jews for Jeremy estiment que ces accusations ne sont rien d’autres qu’une cynique tentative pour nuire à la campagne de Jeremy Corbyn. »
« Faire monter l’extrême droite »

Bien qu’elle relaie à longueur de journée la propagande néoconservatrice, et qu’elle milite – si on comprend bien sa chronique – pour une répression strictement militaire (et extra-judicaire) du « terrorisme » et contre toute forme de règlement politique des conflits (y compris quand ces derniers opposent un État d’apartheid à une minorité opprimée), Caroline Fourest se considère, on le sait, comme « de gauche ». C’est sur ce thème qu’elle conclut sa chronique.

En raison de ses engagements en politique étrangère, Corbyn n’a, selon Fourest, aucune chance de remporter les prochaines élections face au Parti conservateur (une analyse erronée, selon la chroniqueuse du quotidien The Independent Mary Dejevsky). Soutenir Corbyn, ou n’importe quel autre de ces mouvements de gauche « radicale » qui ont actuellement le vent en poupe en Europe, revient donc à faire le jeu de la droite. Et même, affirme la polémiste islamophobe, de l’extrême droite :

« Tant que la gauche radicale européenne ne saura pas proposer une alternative économique sans se défaire de cette forme d’indulgence, d’aveuglement envers les intégristes et les dictateurs, elle n’aura aucune chance de se salir les mains [au pouvoir]. Malgré la crise, malgré tout ce qui lui souffle dans les voiles, elle n’attirera pas la gauche qui sait douter [sic]. Dans une décennie marquée par la menace terroriste, elle travaillera uniquement à faire monter l’extrême droite… »

En résumé : puisque que la gauche fait le jeu des « extrémistes » de tout poil, il ne reste qu’une seule voie, le thatchéro-blairisme. There is no alternative !

(1) Il faut ici relever un détail curieux : l’allusion à l’écrivain antisémite a disparu de la retranscription de la chronique de Caroline Fourest sur le site Huffington Post, dans laquelle elle corrige : « Il ne connaissait pas les convictions négationnistes de deux de plusieurs de ses amis » [sic]... (Pour en savoir plus sur ce point, lire : Rowena Mason, « Jewish Chronicle accuses Corbyn of associating with Holocaust deniers », The Guardian, 13 août 2015). Pour compenser, Fourest laisse entendre, dans la version Huffington Post, que Corbyn « a ses bureaux » dans l’enceinte même de « la mosquée de Finsbury, l’une des plus radicales d’Europe »… Il faudra qu’elle nous explique où elle a pêché cette « information » ! (Sur Twitter, Caroline Fourest cite sa « source » : un article de Fiammetta Venner qui, elle, n’en cite aucune… ). Comme l’indique Arrêt sur images, les bureaux de Corbyn se trouvent en fait... à onze minutes à pied de la mosquée !
Pour mémoire, le quartier de Finsbury Park fait partie de la circonscription que Corbyn représente à la chambre des Communes depuis 1983, Islington-Nord. Symbole du « Londonistan » au tournant des années 2000, la mosquée de Finsbury Park a aujourd’hui radicalement changé. « Elle organise des journées portes-ouvertes inter-confessionnelles, accueille le football club d’Arsenal et exerce une influence positive sur la communauté musulmane de Londres, entretenant d’excellentes relations avec les élus, la police et les riverains », explique The International Business Times (Voir aussi ce que le journal local, Islington Gazette, dit de ces accusations). C’est cette ouverture que saluait le député Corbyn lors de sa visite à la mosquée en juillet dernier. (La vidéo ici)

(2) Caroline Fourest affirmait sur son compte Twitter, le 12 septembre 2015, que Corbyn avait manifesté « contre Charlie Hebdo avec des fanatiques » (sans prendre la peine de préciser la date à laquelle aurait eu lieu cet événement, laissant ainsi entendre qu’il ait pu avoir lieu après les attentats du 7 janvier) :

Or le lien auquel elle renvoie est un article publié en 2006 sur site de la BBC évoquant une manifestation de protestation, cette année-là, contre les caricatures danoises du Jyllands Posten. Charlie Hebdo n’est pas une seule fois mentionné dans l’article, qui reproduit en revanche les mots d’apaisement de Corbyn, présent à la manifestation (comme d’autres députés) : « La seule façon pour notre communauté de survivre est de se montrer respectueux les uns des autres. Nous voulons que les gens se montrent respectueux des communautés, des croyances et des religions des uns et des autres. »
http://contre-attaques.org/magazine/article/jeremy-corbyn

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Message  gérard menvussa Sam 24 Oct - 14:09

Cette nouvelle a presque un an !
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Message  verié2 Jeu 12 Nov - 11:43

Les derniers exploits de la falsificatrice Caroline Fourest. Je reproduis ici une intervention publiée sur Facebook. Le plus triste est évidemment qu'il y ait encore des gens à "la gauche de la gauche" pour la prendre au sérieux...

Caroline Fourest n'est pas la copine de Val pour rien, elle partage avec lui au moins deux points communs : 1) elle chante partout son amour de la liberté d'expression tout en faisant en sorte de faire taire ceux qui ne pensent pas comme elle ; 2) elle use contre ses adversaires des mensonges les plus éhontés et des raccourcis les plus grossiers. J'ai la plus grande méfiance pour ses admirateurs. Alors que la laïcité peut être une conception généreuse permettant de vivre ensemble malgré nos petites différences, elle est chez elle une exigence d’alignement sur sa petite personne, un narcissisme de petite bourgeoise blanche.

Cette plaie de Caroline Fourest vient de publier une recension de l’ouvrage de son ami Val dans Transfuge. On y apprend que l’on n’a pas de droit de traiter de Charlie Hebdo si on n’a pas été membre du journal (Mais Caroline, faut arrêter d’écrire des livres sur le FN alors) et que les critiques de Charlie veulent « depuis des années pousser Philippe Val au suicide. Les kalachnikovs l'ayant épargné, il faut bien finir le travail. ». Tout ça montre dans quel magma de merde nagent ses neurones.

Ce qui est bien avec Caroline c’est qu’elle réécrit l’histoire. Elle nous révèle que grâce à Val, Cavanna a mené "une vie libre très confortable, dans sa belle demeure, jusqu'au bout.". Il serait peut-être intéressant à ce stade donner des chiffres, alors que Val se salariait 13 000 euros brut Cavanna lui touchait 1 800 euros mensuel. Val a récupéré en quelques années 1 million d’euros de dividende et est parti en laissant les caisses du journal vides au point que ce dernier était sur le point de crever en 2014 et à la recherche de 200 000 euros. A l’époque, bien entendu, Val ne s’est pas proposé pour filer un coup de main.

Au lieu de discuter des arguments et des preuves de Denis Robert, elle écrit : « Comment peut-on aller jusqu'à faire parler les morts contre les vivants pour salir une histoire qui n'est même pas la sienne ? ». Petit problème pour nous, Cavanna est bien plus vivant que Philippe Val, un écrivain ne meurt jamais mais surtout si tu t’étais un petit peu renseignée, tu saurais que Denis Robert et Nina Robert ont fait parler Cavanna de son vivant dans un très beau film, Cavanna, jusqu'à l'ultime seconde, j'écrirai (ça sort en DVD en décembre) où il a eu l’occasion de dire tout ce qu’il pensait de Charlie ce qu’il avait déjà fait dans son dernier ouvrage Lune de miel (Gallimard, 2011).

Dans cet article, elle ne peut s’empêcher de dégueuler sur Siné omettant trois petits détails ; 1) il a été blanchi en première instance et en appel de l’accusation d’antisémitisme ; 2) les Prud’hommes ont considéré le licenciement de Siné injustifié et ont condamné le journal à 90 000 euros de dommages et intérêts et ; 3) il est particulièrement dégueulasse de reprocher à Siné de ne pas être mort le 7 janvier (Caroline tu es toujours vivante si je ne me trompe), il n’a aucune leçon de courage à recevoir d’une vague chroniqueuse, lui qui a aidé les Algériens pendant leur lutte d’indépendance.

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Message  verié2 Mar 17 Nov - 19:47

Fourest accuse tous ceux qui s'oppose aux guerres impérialistes d'être des complices des terroristes :

http://www.huffingtonpost.fr/caroline-fourest/guerre-en-syrie-raqqa_b_8573870.html?utm_hp_ref=france

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