Israël/Palestine
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Re: Israël/Palestine
Solidarité avec les Palestiniens: pour l’abandon des poursuites
Pétition à signer en ligne :
http://www.petitions24.net/solidarite_avec_les_palestiniens
Pétition à signer en ligne :
http://www.petitions24.net/solidarite_avec_les_palestiniens
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
Le 18 et le 22 octobre, mobilisés pour le peuple palestinien
http://npa2009.org/actualite/le-18-et-le-22-octobre-mobilises-pour-le-peuple-palestinien
http://npa2009.org/actualite/le-18-et-le-22-octobre-mobilises-pour-le-peuple-palestinien
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
Des chômeurs Palestiniens de Gaza choisissent l’émigration, même au risque de leur vie
http://oumma.com/214191/chomeurs-palestiniens-choisissent-lemigration-meme-ri
Exténués pas de piètres conditions de vie, les jeunes de Gaza prennent des risques incroyables pour fuir la Bande à la recherche du travail et de la dignité en Europe.
Rafah, Ville de Gaza – C’est à la télévision qu’Ahmed Abu Ayyad, 25 ans, a appris la nouvelle du naufrage tragique d’un bateau qui a coûté la vie à des centaines de migrants, dont les photos des corps noyés dans les eaux Maltaises ont été diffusées en boucle.
Le jeune homme a vu qu’il y avait beaucoup de disparus, y compris des Palestiniens qu’il connaissait et avec lesquels il a grandi. Il pouvait clairement sentir la panique et le désespoir qui se sont vite répandus dans son quartier, lorsque les familles ont commencé à pleurer leurs proches et leurs êtres chers, ignorant s’ils étaient encore vivants ou déjà morts.
Mais tandis que les souvenirs sont encore frais et vivaces, et alors que les gens ne se sont pas encore remis du choc et du désastre du 13 septembre, Abu Ayyad insiste sur son souhait de voyager loin de Gaza. Après avoir vécu et surtout survécu à environ sept semaines de bombardements et de combats menés récemment par Israël, il estime qu’il n’a plus rien à perdre et que rester à Gaza lui fait plus peur que de se lancer dans une aventure périlleuse à destination de l’Europe qui, affirme-t-il, lui permettra au moins d’essayer quelques libertés, aussi simples soient-elles.
« Je rêve juste d’avoir un travail ordinaire et d’être en mesure de mener une vie digne, » souligne Abu Ayyad.
« Ici, à Gaza, je ne suis pas en mesure d’en avoir non plus », ajoute-t-il avant d’expliquer que l’absence des droits humains fondamentaux nourrit constamment son rêve d’aller chercher une vie qu’il ne peut avoir sous occupation israélienne et sous siège.
L’évasion
La Suède est le premier pays qui lui vient à l’esprit. En effet, le cousin d’Abu Ayyad y a émigré en 2008. Depuis, il a trouvé un travail et vit dans son propre appartement.
La suite .../...
http://oumma.com/214191/chomeurs-palestiniens-choisissent-lemigration-meme-ri
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Israël/Palestine
Mise au point, par une militante palestinienne internationaliste emprisonnée :
>>> Pas au nom de la cause palestinienne !
>>> Pas au nom de la cause palestinienne !
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Communiqué NPA
Le pouvoir s’acharne. Au lendemain de la décision du Tribunal de Grande Instance de Paris de relaxe des poursuites engagées contre notre camarade Alain Pojolat, le Parquet, émanation directe du Ministère de la justice de Madame Taubira, a fait appel de ce jugement.
Cette décision scandaleuse, alors que le dossier est vide, confirme simplement dans quelles dispositions se trouve le gouvernement. Il ne supporte pas le désaveu de sa politique envers le mouvement de solidarité avec la Palestine, la condamnation des interdictions de manifester qu’il avait tenté d’imposer en juillet août 2014. S’il ne lâche rien aujourd’hui nous non plus. La solidarité et la mobilisation vont s’amplifier. Et au bout du compte le résultat sera le même et le camouflet plus grand
Montreuil, le 23 octobre 2014
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
Non à la criminalisation de la solidarité avec la palestine!
Communiqué du collectif national pour une paix juste et durable entre palestinien et israélien.
http://npa2009.org/communique/non-la-criminalisation-de-la-solidarite-avec-la-palestine
Communiqué du collectif national pour une paix juste et durable entre palestinien et israélien.
http://npa2009.org/communique/non-la-criminalisation-de-la-solidarite-avec-la-palestine
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
70% des pays ont reconnu l'Etat palestinien
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/10/14/quels-pays-reconnaissent-un-etat-palestinien_4505810_4355770.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
>>> « Adresse aux prolétaires et aux jeunes révolutionnaires arabes et israéliens contre la guerre et pour la révolution prolétarienne »
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Le pouvoir des pierres, les armes et les médias
C-A Udry
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/jerusalem-le-pouvoir-des-armes-les-pierres-et-les-medias.html
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/jerusalem-le-pouvoir-des-armes-les-pierres-et-les-medias.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Jihad islamique palestinien
Rencontre vec Nicolas Dot-Pouillard et Eugénie Rébillard
pour leur histoire du Jihad islamique palestinien, samedi 22 novembre dès 17h.
http://www.la-breche.com/catalog/product_info.php?products_id=3193&osCsid=3653d1aebe26f85b4a49ff3c7b7ac5f8
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
Israël-Palestine : la colère des Palestiniens
Au lendemain de l'assassinat d'un militant de l'extrême droite religieuse juive le mercredi 29 octobre, les autorités israéliennes ont fermé tout accès à l'esplanade des Mosquées, dans la partie orientale de Jérusalem. En fin de journée, l'accès était de nouveau autorisé aux hommes de plus de 50 ans, restriction en vigueur depuis le mois d'avril, après de précédentes échauffourées.
Cela fait plusieurs semaines que des affrontements opposent tous les jours des Palestiniens à la police israélienne à Jérusalem. Ils ont commencé à se multiplier après qu'un jeune Palestinien de 16 ans avait été tué dans des conditions particulièrement atroces au début du mois de juillet, enlevé puis brûlé vif par des militants de l'extrême droite sioniste. Dans les semaines qui suivirent, l'opération militaire contre Gaza et les massacres perpétrés par l'armée israélienne ont encore exacerbé la colère des Palestiniens.
Les populations arabes qui vivent à Jérusalem ont de nombreuses raisons de laisser exploser leur colère. Après la guerre des Six-Jours en 1967 et l'annexion de la partie arabe de la ville, tous les gouvernements israéliens ont eu comme politique d'y encourager le développement de colonies juives, de même que dans son pourtour oriental, créant des quartiers entiers s'étendant en Cisjordanie.
Aujourd'hui, sur les 815 000 habitants de Jérusalem, on compte 300 000 Arabes vivant dans les quartiers les plus déshérités, laissés à l'abandon par l'administration. Leurs habitants sont victimes de discriminations, se voyant refuser des permis de construire alors que l'installation de colons juifs est ouvertement favorisée.
L'organisation israélienne La Paix maintenant, a dénoncé l'autorisation donnée, lundi 3 novembre, par le ministère israélien de l'Intérieur pour construire 500 logements dans une de ces colonies installées dans la partie arabe de Jérusalem. Mais cette décision s'inscrit dans un programme de colonisation plus important, prévoyant au total 1 000 logements. Le gouvernement israélien poursuit sa politique de colonisation d'une façon particulièrement provocante, sûr de sa force. Cela ne fait que préparer de nouvelles explosions de colère et de nouvelles révoltes.
Marc Rémy
LO 7 nov
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Israël/Palestine
La Société Israélienne est malade
L’auteur de l'article remarque que le constat du président israélien selon lequel la société israélienne est malade de xénophobie, n’a eu aucun écho dans les médias US alors qu’il a été très largement commenté dans les médias israéliens. Il pointe en outre le fait que si, aux USA, un journaliste reprenait le contenu de la conférence du président israélien, il serait très probablement taxé lui-même d’anti-sémitisme.
http://www.globalresearch.ca/israeli-presidents-diagnosis-israel-is-a-sick-society-doesnt-go-viral-in-the-u-s/5409558
L’auteur de l'article remarque que le constat du président israélien selon lequel la société israélienne est malade de xénophobie, n’a eu aucun écho dans les médias US alors qu’il a été très largement commenté dans les médias israéliens. Il pointe en outre le fait que si, aux USA, un journaliste reprenait le contenu de la conférence du président israélien, il serait très probablement taxé lui-même d’anti-sémitisme.
http://www.globalresearch.ca/israeli-presidents-diagnosis-israel-is-a-sick-society-doesnt-go-viral-in-the-u-s/5409558
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Jerusalem, capitale de l'apartheid
http://www.npa2009.org/actualite/jerusalem-capitale-de-lapartheid
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
Roulements de pectoraux de Sissi,
à écouter attentivement...
à écouter attentivement...
Egypte: al-Sissi prêt à envoyer des forces pour aider un Etat palestinienLe président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est déclaré prêt à envoyer ultérieurement des forces dans un futur Etat palestinien pour l'aider à se stabiliser, en accord avec Israël et l'Autorité palestinienne, dans une interview au Corriere della Sera.
Le chef de l'Etat, qui entame lundi une tournée en Italie et en France, et rencontrera le pape François, a donné dimanche sa première interview à un journal occidental, dans lequel il revient en détail notamment sur le conflit israélo-palestinien et la Libye.
"Nous sommes prêts à envoyer des forces militaires à l'intérieur d'un Etat palestinien. Nous aiderions la police locale et rassurerions les Israéliens par notre rôle de garant. Pas pour toujours, bien sûr. Pour le temps nécessaire à rétablir la confiance. Mais d'abord doit exister un Etat palestinien où envoyer des troupes", souligne le président du plus grand pays arabe.
Il rappelle qu'il "faudra du temps pour rétablir la confiance, mais n'est-ce pas ce qui est arrivé avec Israël après que nous ayons fait la paix" (par le traité de paix de 1979, suite aux accords de Camp David).
De cette proposition d'envoi de forces, "j'ai parlé longuement avec le Premier ministre Benyamin Netanyahu" et aussi "avec Abou Mazen", le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a-t-il assuré.
Evoquant le terrorisme islamiste qui croît notamment dans le Sinaï, il affirme que l'organisation Etat islamique (EI) est "seulement une des faces d'une même médaille" d'un terrorisme "qui a tant de visages". Il appelle les Européens à "la sécurité commune, la lutte commune contre le terrorisme". "Si ce n'est pas commun, cela ne fonctionnera pas. J'en parlerai aussi avec le pape, en particulier en ce qui concerne la sécurité des minorités religieuses, chrétiens en tête", ajoute-t-il.
Concernant la Libye "où règne le chaos" et "où sont en train de se créer des bases jihadistes extrêmement dangereuses", "la communauté internationale doit faire un choix très clair et collectif en faveur de l'armée nationale libyenne et de personne d'autre".
"Aides, équipements, entraînement doivent lui parvenir à elle exclusivement", ajoute M. al-Sissi, qui assure que l'Egypte "n'a pas effectué d'intervention militaire et n'en fait pas" dans ce pays voisin.
Le numéro un égyptien, qui a destitué l'an dernier le président islamiste Mohammed Morsi et fait réprimer les Frères musulmans, avec près de 1.400 morts et plus de 15.000 arrestations, se félicite de "l'entente optimale" avec le président russe Vladimir Poutine, des "rapports de grande amitié" restaurés avec les Etats-Unis. Il annonce un voyage en Chine à la fin de l'année, mais, ajoute-t-il, "je veux plus d'Europe".
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Israël/Palestine
Entretien
Charles Enderlin : “Un Etat palestinien n’est plus possible”
La ville de Jérusalem est sous tension après l’attentat du 18 novembre 2014 contre une synagogue. Le reporter Charles Enderlin y réside depuis quarante ans. Son regard sur ce nouvel accès de violence est bien sombre.
Des voitures béliers qui foncent sur les piétons, un attentat contre un rabbin fondamentaliste, un massacre dans une synagogue... Mais aussi une colonisation incessante, des religieux messianiques qui montent sur l'Esplanade des Mosquées pour prier avec l'idée de construire un jour le troisième Temple, des débats sans fin à la Knesset pour tenter de justifier leurs agissements. Jérusalem semble au bord de l'explosion.
C'est dans ce contexte qu'en France, le groupe parlementaire socialiste a déposé ce jeudi 22 novembre 2014 une proposition de résolution visant à reconnaître un État palestinien. Qu'en pense Charles Enderlin, chef du bureau de France 2 à Jérusalem qui l'an dernier, dans son livre Au nom du Temple, décryptait « l'irrésistible ascension du messianisme juif » ?
Il en a tiré un film, achevé depuis mars dernier, que France 2 serait bien inspiré de diffuser rapidement pour nous aider à comprendre les enjeux d'un terrifiant conflit. Habitant Jérusalem depuis 40 ans, Charles Enderlin n'a jamais été aussi sombre.
Comment la presse israélienne a-t-elle rendu compte du massacre de la synagogue ?
Toutes les télés ont montré l'horreur, les obsèques, le fait qu'on se retrouve avec 25 orphelins dans une même rue d’un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. Cela suscite un choc chez les Israéliens, la peur. Mais les commentateurs de la presse écrite tentent de garder une distance. Surtout, le chef du Shin Beth, la sécurité intérieure, a contredit le premier ministre, Benyamin Netanyahou, qui ne cesse d'accuser Mahmoud Abbas d'inciter à la violence.
Cette « diabolisation » de Mahmoud Abbas par Benyamin Netanyahou fonctionne-t-elle ?
Oui, il y a un rejet complet des Palestiniens au sein de très larges secteurs du public israélien. Après l’attentat, les images de distribution de sucreries dans la rue par quelques islamistes à Gaza et surtout Bethleem, cela a fait des dégâts ! Alors qu'il y a chez beaucoup de Palestiniens de la gêne, et une crainte de la suite. Car pour eux, cela va signifier encore davantage de contrôles, de barrages, d'ennuis de toutes sortes.
Les violences auxquelles nous assistons en ce moment ne sont pas une Intifada, ne ressemblent en rien aux soulèvements palestiniens que l'on a connus dans le passé. Les auteurs d'attaques de ces dernières semaines n'appartenaient à aucune organisation, aucune cellule terroriste, n'obéissaient à aucune hiérarchie. C'est un palestinien père de famille qui le matin prend sa voiture et d'un coup décide de la transformer en véhicule-bélier, ou qui prend un tournevis et le plante dans le dos d'un juif religieux. Ils sont encouragés par la télé du Hamas et les réseaux sociaux islamistes qui lancent des appels au meurtre d'Israéliens et de juifs.
Mais l’attentat de la synagogue a été revendiqué par le FPLP, vieille organisation palestinienne de gauche qui revendiquait déjà les attentats de la seconde intifada...
Le FPLP a automatiquement revendiqué ce massacre parce que ses deux auteurs appartiennent à une famille connue comme étant proche du FPLP. Mais il n'est pas sûr du tout qu'un chef du FPLP leur ait donné des ordres. Ces chefs sont tous à la retraite, certains sont des vieillards...
Pourquoi ce nouvel accès de violence ?
C’est dû à un certain nombre de facteurs. L’agitation autour de l’Esplanade des saintes mosquées provient du sionisme religieux qui a le sentiment d'avoir gagné la partie en Cisjordanie et se tourne donc vers l'Esplanade des saintes mosquées, qui est aussi l’endroit où, selon le Judaïsme, se dressait le Temple construit par Hérode il y a 2000 ans. C'est pour cela que les musulmans commencent à s'inquiéter. Il y a eu en un an quinze débats à la commission de l’intérieur de la Knesset sur le droit des juifs à prier sur le Mont du Temple.
A l'origine, le grand rabbinat avait interdit aux juifs de monter car l'emplacement exact du Saint des Saints n'était pas connu. Seul le grand prêtre avait le droit d’y pénétrer une fois par an. Mais les rabbins nationalistes religieux ont déterminé l'endroit où il se trouvait, et décrété en 2003 que non seulement il y a un droit d’y monter, mais que c'est un devoir religieux.
On n’est plus du tout dans un conflit politico-ethnique...
Non, la grande inquiétude de l'administration américaine et de certains diplomates européens, après l'attentat de la synagogue, et avec la tension autour de l'Esplanade des mosquées-Mont du temple, c'est que le conflit religieux se durcisse encore et que cela fasse tache d'huile. Imaginez que pour venger un attentat particulièrement sanglant, des extrémistes juifs aillent porter atteinte aux mosquées de l'Esplanade, les répercussions seraient mondiales.
“Tout le monde sait en Israël que le processus de paix est mort”
La question d’un Etat palestinien n’est donc plus du tout d’actualité ?
C'est fini ! Tout le monde sait en Israël que le processus de paix est mort. A Ramallah, lorsque je rencontre des dirigeants palestiniens, je leur demande : croyez vous que vous aurez un Etat, avec 380 000 colons ? Croyez-vous que les juifs vont vous donner la souveraineté sur les quartiers arabes de Jérusalem-Est, sur l'Esplanade des mosquées, qui est le troisième lieu de l'Islam, mais le seul lieu saint juif ?
Et ils me répondent : « nous savons très bien qu'on n'aura pas d'Etat, la Cisjordanie est devenue une peau de panthère, et il n'est plus possible de créer un Etat qui ait une continuité territoriale. » Mahmoud Abbas aussi en a parfaitement conscience. Il va avoir 80 ans et pense à l’héritage politique qu’il va laisser à son peuple. Quelques résolutions de l’ONU, la reconnaissance de la Palestine par le plus de pays possibles.
Pourquoi maintient-on alors la fiction de deux Etats possibles ?
Je n'arrive pas à imaginer que les analystes des chancelleries, en Europe et même aux Etats-Unis, ne soient pas conscients qu'on n'évacuera pas 380 000 colons, et pas même 10 000. L'idée de deux Etats est morte. Dans mon film, Ouri Ariel, l'actuel ministre du Logement, un colon qui pousse à la colonisation partout où c'est possible, me dit qu'il ne peut y avoir qu'une seule souveraineté entre le Jourdain et la Méditerranée, celle d'Israël, et si « les Arabes », sous-entendu les Palestiniens, veulent davantage de droits politiques, on leur donnera le droit de vote pour la Knesset. « Nous pouvons faire face à 30 députés arabes supplémentaires au parlement. En 3000 ans d’existence, le peuple juif a surmonté des crises bien plus graves » dit-il.
C'est leur vision. Le sionisme religieux ne renoncera pas à la terre d'Israël, à Jérusalem et au Mont du Temple. Les diplomates européens en sont conscients, ceux que je rencontre me disent qu'en continuant de financer l'Autorité palestinienne, l'Europe ne fait que maintenir l'occupation.
Alors que faire ?
Je ne sais pas. Puisqu'un Etat palestinien n'est plus possible, il faut chercher d'autres solutions, une sorte de confédération, une fédération de peuples... Mais c'est problématique avec un conflit religieux. 80 % des Israéliens croient aujourd'hui en Dieu, 51 % croient en la venue du Messie. La gauche séculière ne représente plus que 17 % de la population juive. Et vous avez aussi côté palestinien des virages vers la religion, l’islamisme alors que dans la région Daesh s’implante. On va vers une lente descente en enfer. Régulièrement, on a l’impression que le fond a été atteint… puis, il y en encore un !
Comment Israël, Etat né du sionisme laïc et socialiste, en est-il arrivé là ?
Il y a eu bien sûr l'importante fécondité des religieux. L'arrivée de l'immigration de l'ancienne URSS n'a pas amélioré le désir de démocratie et d'un accord avec les Palestiniens. Et puis il y a eu un lent processus de désintégration. Netanyahou est, après Ben Gourion, le chef de gouvernement qui est resté le plus longtemps au pouvoir et qui a le plus changé le pays.
Économiquement en le libéralisant, en réduisant les charges sociales, en accroissant les inégalités. Et politiquement avec sa vision d'un Etat juif entouré d'ennemis à chaque génération : un dictateur, un peuple, veulent détruire le peuple juif, maintenant ce sont les Iraniens et les islamistes arabes.
“Netanyahou n’a pas de réel adversaire sur la scène politique israélienne”
Mais les Israéliens ont voté et revoté pour lui ?
Vous savez comment ça se passe : voter Netanyahou, c'est voter pour sa sécurité et pour l'économie. Il faut à un Israélien moyen une drôle d'analyse pour penser que sa sécurité et son bien-être économique passerait par le fait de renoncer à des territoires et à ramener des colons en Israël. Aujourd’hui, il n’a pas de réel adversaire sur la scène politique israélienne.
Et vous, dans l’Israël d’aujourd'hui ?
Je suis arrivé ici il y a un peu plus de quarante ans. J'ai connu des moments formidables, j'étais à l'aéroport de Tel Aviv lorsque l'Égyptien Anouar el-Sadate est arrivé pour un accord de paix historique, j'étais là lorsque les accords d'Oslo ont été signés, lorsqu'un traité de paix a été conclu avec la Jordanie. J'aime aller en Jordanie et en Égypte, je sais que dans ces pays les modérés, les dirigeants, veulent le plus vite possible un accord, que l'initiative de paix en 2002 de la Ligue arabe tient toujours, qu'elle a été renouvelée à plusieurs reprises, régulièrement repoussée par les gouvernements israéliens.
Mais pourquoi la ligne dure de l’Egypte sur Gaza ?
Les Égyptiens sont sensibles à la question palestinienne, mais rejettent les Frères musulmans et le Hamas. Après l'élection de Morsi, les Frères musulmans se sont crus les rois du pétrole, ont commis erreur sur erreur. Sissi est aujourd'hui très populaire en Égypte parce qu'il a destitué Morsi et les Frères musulmans, qui, malgré tout représentent peut-être 30 % de la population égyptienne.
Or, le Hamas fait partie de la confrérie déclarée « organisation terroriste » par le régime du général Sissi. Lorsque les trois chefs du Hamas dans le sud de la bande de Gaza ont été tués par des missiles israéliens, je suis persuadé que militaires égyptiens ont appelé leurs collègues israéliens pour les remercier. Il y a une coopération militaire israélo-égyptienne comme jamais il n'y a eu par le passé.
Que les Palestiniens n’aient plus de soutien à l’extérieur, est-ce que cela n’encourage pas la droite israélienne ?
La droite israélienne est avant tout pro-colonisation, et ne se soucie pas du tout du sort des Palestiniens. Elle est hostile à un Etat palestinien, et rien ne la fait dévier de sa ligne. Pour mon livre et mon film, j'ai été reçu par tous les rabbins que je voulais voir, je les ai filmés sur l'Esplanade des mosquées m'expliquant leurs projets, je n'ai eu aucun problème pour aller voir les nationalistes religieux qui, pourtant, m'ont attaqué pendant des années.
En Israël, on peut s’insulter et quand même parler...
Ça commence à disparaître, il y a une véritable campagne contre la gauche. Au début des bombardements de Gaza, on a vu sur des pages Facebook francophones la photo du journaliste de Haaretz Gideon Levi et la mienne, avec cette légende : tout bon juif doit tuer ces deux collabos.
“Le conflit au Proche-Orient, c’est un peu comme le virus Ébola”
Si un Etat palestinien n’est plus possible, comment construit-on l’avenir ?
La question est posée à la communauté internationale. Car le conflit au Proche-Orient, c'est un peu comme le virus Ébola : ces deux tribus, Juifs et Palestiniens, qui se bagarrent là-bas, c'est désagréable, on n'a pas envie de s'en occuper. Mais quand le virus commence à arriver en Europe, on fait semblant de commencer à s'en occuper, on vote des résolutions qui restent lettre morte…
Vous ne croyez pas à un Etat d’Israël plus démocratique et plus égalitaire pour tous, un Etat qui se doterait d’une Constitution ?
Un Etat binational sous une forme ou une autre ? Dans tous les cas, ça voudrait dire la fin du sionisme libéral prôné par Theodore Herzl et par la gauche sioniste des débuts. Mais on n'y est pas. Vous savez quel est le débat du moment ? Changer les Lois fondamentales pour qu'Israël ne soit plus un Etat « démocratique et juif » mais un Etat national juif, et démocratique ensuite.
De quoi parle-t-on ? D'une forme de théocratie, peut-être d'une monarchie ? Et quels éléments de valeur juive on mettrait dans les lois fondamentales ? Israël n'a pas de constitution. Pas de séparation entre la synagogue et l'Etat. Et Benyamin Netanyahou s'est déclaré en faveur de la proposition de loi la plus extrême, il exige avant toute chose des Palestiniens qu'ils reconnaissent la nation du peuple juif. En échange de quoi, il serait prêt à un Etat palestinien démilitarisé, Jérusalem restant réunifiée sous la souveraineté israélienne.
Plutôt que de courir après cette chimère de deux Etats, la communauté internationale ne devrait-elle pas imposer à Israël de se doter d'une Constitution ?
Peut-être. Mais je suis quand même journaliste, je regarde avec un profond regret ce qui s'est développé sous mes yeux, cette histoire que j'ai décrite du mieux possible. Les Palestiniens ont leur part de responsabilité dans l'échec. Bien sûr, il y a eu le terrorisme palestinien qui a fait basculer l’opinion israélienne.
A l’origine, Arafat et Abbas n'auraient pas dû se lancer dans le processus d'Oslo sans obtenir le gel total de la colonisation ; la communauté internationale a laissé croître les colonies, sans condamnation sérieuse, le département d'Etat, le Quai d'Orsay, ou la Chancellerie allemande, ont laissé faire. Alors maintenant on veut voter, on va peut-être reconnaître un Etat palestinien, même si c’est avant tout symbolique et ne change rien sur le terrain, si ce n’est renforcer le sentiment largement répandu en Israël : « Le monde est contre nous ! » Et donc… apporter de l’eau au moulin de la droite israélienne.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Israël/Palestine
Je n'arrive pas à imaginer que les analystes des chancelleries, en Europe et même aux Etats-Unis, ne soient pas conscients qu'on n'évacuera pas 380 000 colons, et pas même 10 000. L'idée de deux Etats est morte. Dans mon film, Ouri Ariel, l'actuel ministre du Logement, un colon qui pousse à la colonisation partout où c'est possible, me dit qu'il ne peut y avoir qu'une seule souveraineté entre le Jourdain et la Méditerranée, celle d'Israël, et si « les Arabes », sous-entendu les Palestiniens, veulent davantage de droits politiques, on leur donnera le droit de vote pour la Knesset. « Nous pouvons faire face à 30 députés arabes supplémentaires au parlement. En 3000 ans d’existence, le peuple juif a surmonté des crises bien plus graves » dit-il.
Un peu étonnant de la part de Charles Enderlain qui connait pourtant bien le Proche Orient :
En Israël les Arabes "israéliens" c'est 20% de la population. Moins de 2 millions d'habitants.
Un Etat unique avec les Palestiniens ? Si on ajoute aux 2 millions d'Arabes "israéliens" les 4 420 549 palestiniens on arrive à presque 6 500 000 arabes/palestiniens pour un "Etat" qui ferait alors un peu plus de douze millions d'habitants. La croissance démographique des arabes/palestiniens étant supérieure à celle des juifs/israéliens (4,4 enfants/femme pour les premiers, 3 enfants/femmes pour les seconds) ces derniers se retrouveraient en minorité en Israël dans moins de 50 ans.
Le projet du colonialisme israélien, dans ses composantes ultras en tout cas, n'est pas l'unification avec les Palestiniens, mais leur expulsion vers la Jordanie.
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Israël/Palestine
Sans doute. Mais m'a semblé significative, de la part d'un journaliste dont on salue souvent l'intégrité, cette vision d'une situation bloquée, d'une impasse totale.Carlo Rubeo a écrit:Je n'arrive pas à imaginer que les analystes des chancelleries, en Europe et même aux Etats-Unis, ne soient pas conscients qu'on n'évacuera pas 380 000 colons, et pas même 10 000. L'idée de deux Etats est morte. Dans mon film, Ouri Ariel, l'actuel ministre du Logement, un colon qui pousse à la colonisation partout où c'est possible, me dit qu'il ne peut y avoir qu'une seule souveraineté entre le Jourdain et la Méditerranée, celle d'Israël, et si « les Arabes », sous-entendu les Palestiniens, veulent davantage de droits politiques, on leur donnera le droit de vote pour la Knesset. « Nous pouvons faire face à 30 députés arabes supplémentaires au parlement. En 3000 ans d’existence, le peuple juif a surmonté des crises bien plus graves » dit-il.
Un peu étonnant de la part de Charles Enderlain qui connait pourtant bien le Proche Orient.
J'ai une connaissance trop superficielle de la situation dans cette partie du Proche-Orient pour me hasarder à quelque évaluation que ce soit, et qui plus est à des pronostics.
Que sait-on au juste de l'état des forces réelles au sein de la société civile israélienne ? La réalité y est-elle aussi sombre que le décrivait récemment une tribune de Michel Warschawski, celle d'une société bloquée et glissant irrémédiablement vers le fascisme ? Où en est la gauche israélienne ? Est-il vrai que, comme l'écrit Enderlin, Netanyahou "n’a pas de réel adversaire sur la scène politique" nationale ?
Et quelle(s) force(s) palestinienne(s) serai(en)t susceptible(s) de proposer une alternative crédible à l'inertie du Fatah et à la politique suicidaire du Hamas ?
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Israël/Palestine
Ophuls, Sivan, Mediapart et ces «vérités désagréables»
Par La rédaction de Mediapart
Par La rédaction de Mediapart
C'est un film en devenir, signé Marcel Ophuls et Eyal Sivan. Un film décidé dans l'urgence cet été, lors de l’attaque israélienne sur Gaza, déjà en partie tourné, mais qui a besoin de soutien pour être achevé et, espèrent les réalisateurs, être fin « prêt pour le Festival de Cannes 2015 ». 50 000 euros sont nécessaires. Suivant le principe du financement participatif, l'équipe du film a donc lancé une campagne de dons sur KissKissBankBank avec le soutien de Mediapart. Tous les renseignements (l'intention du film, sa genèse, la biographie des réalisateurs, à quoi servira la collecte, etc.) sont ici.
Et la vidéo ci-dessus, compilation des premières scènes tournées, permet d'apprécier le ton ce documentaire : « Interviews chocs, rencontres, confrontations, de Tel-Aviv à Paris en passant par la Cisjordanie, écrivent les réalisateurs, ce film-parcours dresse par touches imparables un état des lieux idéologiques. L’occasion de découvrir sur l’antisémitisme, sur l’islamophobie et sur l’importation, réelle ou supposée, du conflit, quelques vérités désagréables… »
Pour faire un don (et voir les contreparties proposées), aller sur la page du projet sur KissKissBankBank
http://www.kisskissbankbank.com/des-verites-desagreables?ref=popular
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
"Du déjà vu à Jérusalem ? »,
par Neve Gordon, universitaire israélien
Il y a un sentiment de déjà vu lorsqu’on observe les événements qui sont en train de se dérouler à Jérusalem. Pourtant l’intervention publique du chef des services secrets contre le gouvernement israélien est une première.
Et cependant, comme tout ce qui est déjà vu, certaines choses sont fondamentalement différentes. La toute dernière flambée de violence remonte à mercredi quand un adolescent palestinien a été grièvement blessé par un tir de police à Jérusalem-est. Mardi dernier, deux Palestiniens brandissant des couteaux de boucher, une hache et un fusil ont assassiné cinq personnes dans une synagogue –quatre d’entre elles en train de prier ainsi qu’un agent de police qui essayait de les sauver- avant qu’ils ne soient tués sur le coup par un policier israélien. Un jour plus tôt, un conducteur de bus palestinien avait été trouvé pendu dans son bus, et alors que les médecins israéliens affirmaient qu’il s’était suicidé, le médecin palestinien, en désaccord, insistait qu’il avait été victime d’un meurtre.
Alors que ce sont seulement les plus récentes victimes dans la Ville Sainte, il est crucial de se rappeler que d’autres formes planifiées de violence dirigées contre les résidents palestiniens ont été déployées sans retenue durant les dernières semaines. Les colons juifs se sont de nouveau embarqués dans une nouvelle vague d’expansionnisme immobilier dans la partie arabe de Jérusalem-est, en s’emparant des maisons palestiniennes. En même temps, les quartiers de la ville ont été bloqués, restreignant ainsi la circulation de milliers de résidents, puisque le gouvernement israélien avait décidé encore une fois de construire de nouveaux appartements sur la terre palestinienne expropriée. L’ancienne pratique du mandat britannique selon laquelle on démolissait les maisons des familles de terroristes présumés a été réinstaurée comme une forme de dissuasion. Et, peut-être plus important encore, des membres de la Knesset et des groupes de droite ont lancé une campagne concertée pour annuler le statu quo existant sur le Mont du Temple –selon laquelle les juifs prient au Mur des Lamentations tandis que les musulmans prient à Haram al-Sharif- permettant ainsi aux juifs d’affirmer leur souveraineté sur ce lieu sacré musulman.
Ce dernier point est crucial pour comprendre une des alarmantes transformations qui est en train de se mettre en place dans le conflit israélo-palestinien. Il faut se rappeler que la seconde intifada a fait éruption tout de suite après la visite-provocation d’Ariel Sharon sur le site d’Haram al-Sharif, fin septembre 2000. A cette époque les manifestants palestiniens avaient lancé des pierres sur la police israélienne qui avait aussitôt réagi avec du gaz lacrymogène et des balles de métal recouvertes de caoutchouc. Les manifestations s’étaient rapidement étendues à la Cisjordanie et à la bande de Gaza, et il avait fallu plusieurs années, des milliers de morts avant qu’Israël n’arrive à contrôler le soulèvement populaire.
Cette fois-ci, le discours nationaliste de Sharon et celui de Yasser Arafat ont été détournés avec succès par une rhétorique religieuse..
Naftali Bennet, le ministre de droite de l’économie dans le cabinet du Premier Ministre Benjamin Netanyahu, explique qu’Abbas est « un terroriste car il a dit que les juifs sont en train de contaminer le Mont du temple. » Bennet et ses alliés au gouvernement sont de cette façon en train de jouer la carte de la peur occidentale vis-à-vis de l’intégrisme musulman même si eux-mêmes présentent l’intégrisme juif comme anodin. Cette transformation est dangereuse non pas nécessairement parce que les luttes nationalistes seraient moins sanglantes que les luttes religieuses. –elles ne le sont pas- mais parce qu’elle est en train de nourrir l’extrémisme dans les deux camps.
Ceci, faut-il le souligner, est précisément ce que désire le gouvernement israélien. Il voudrait présenter le conflit comme un choc des civilisations à la manière de Samuel Hungtington, plutôt que comme une lutte des Palestiniens contre la domination coloniale. Parallèlement à la tentative du gouvernement de dresser les intégristes juifs contre les Palestiniens, la plupart des politiciens israéliens de droite, qui maintenant dominent le paysage électoral du pays, travaillent dur pour renforcer le mythe de « pas de partenaire pour la paix » comme une autre justification de leur refus actuel pour reprendre des négociations avec les dirigeants palestiniens. Les Palestiniens ne font pas seulement partie d’une civilisation différente et barbare, prétendent-ils, mais leurs leaders sont des terroristes, ou pour le moins ils soutiennent le terrorisme.
Quelques heures après le massacre dans la synagogue, Netanyahu a insisté sur le fait que l’attaque était « le résultat direct de l’incitation du Hamas et d’Abu Mazen (président Mahmoud Abbas) ». Ces mensonges ont déjà causé de lourdes pertes humaines.
Le ministre des Affaires étrangères, Abigdor Lieberman a ajouté que « Abbas avait transformé intentionnellement le conflit israélo-palestinien en un conflit religieux entre juifs et musulmans et l’incitation systématique à la haine qu’il mène contre les juifs –dont il dit qu’ils ne peuvent pas visiter le Mont du temple parce qu’ils sont ‘impurs’ –c’est le « feu vert » pour perpétrer ces attaques terroristes odieuses. Bennet a conclu que « Abbas, l’un des plus grands terroristes qui soient issus du peuple palestinien, porte directement la responsabilité du sang juif versé sur les tallit et les tefillin(*) alors que nous étions pleins d’illusions sur le processus (de paix).
C’est le moment quand le « déjà vu » devient réellement apparent. Des flèches comme celles-ci ont été tirées sur Arafat pendant des années et des mois avant sa mystérieuse mort il y a une dizaine d’années. Cette fois-ci, cependant, il y a eu une intervention inattendue qui a mis en évidence le mensonge derrière ses tactiques alarmistes et démagogiques.
Yoran Cohen, le chef des services secrets israéliens, connu également comme le « Shabak », est intervenu contre Netanyahu et les membres de son cabinet.
Le jour de l’attaque dans la synagogue, Cohen a affirmé que personne parmi les dirigeants palestiniens n’était en train d’appeler à la violence. « Abu Mazen n’est pas enclin à la terreur » a-t-il expliqué, « et il ne conduira pas son peuple au terrorisme. Il ne le fait pas en cachette non plus ». Le chef du Shabak a continué en critiquant les dirigeants israéliens pour le tour religieux que cela prenait. Il a averti que les réactions des Palestiniens à Jérusalem-est étaient exacerbées en raison d’une « série de confrontations centrées sur le Mont du Temple —qui incluent l’ascension de ce site par des membres de la Knesset- comme un projet de loi qui changerait le statu quo sur l’esplanade ».
Volontairement ou pas, l’officier de la sécurité israélien de plus haut niveau a accusé le Premier ministre et ses camarades d’inciter (à la violence) et de répandre de mensonges, en exposant comment ces dirigeants politiques nourrissent de tensions religieuses et produisent le mythe de « pas de partenaire » afin de perpétuer le conflit. Ce n’est pas un évènement mineur, puisque c’est la première fois dans l’histoire d’Israël que le chef des services secrets –pendant son mandat- a contredit le Premier Ministre et a publiquement révélé sa duplicité.
Si même le Shabak, l’organisation responsable de la torture et de l’assassinat des Palestiniens durant 47 années d’occupation pense que les dirigeants israéliens sont allés trop loin, alors la situation devient vraiment effrayante. Oui, c’est comme du déjà vu. Seulement il semble que l’entourage politique en Israël a atteint le fond.
(*) tallit : vêtement à quatre coins propre au judaïsme (pour la prière)
tefillin : deux petits boîtiers cubiques comprenant quatre passages bibliques (utilisés dans la prière)
Source : The Nation (US). Neve Gordon. 20/11/2014
(Traduit par Annie et Pedro pour CAPJPO-EuroPalestine)
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Communiqué NPA
Palestine : dans quel État ?
L’Assemblée nationale s’est donc prononcée, par 339 voix contre 151 (et 16 abstentions), pour la reconnaissance de l’État de Palestine. Ne boudons pas notre plaisir : comme lors de l’admission de la Palestine à l’ONU, comme « État non-membre », en novembre 2012, les mines déconfites des partisans de l’État d’Israël, qui constatent que ce dernier n’est pas intouchable, sont pour le moins réjouissantes.
Mais ne nous y trompons pas. Le vote des parlementaires est doublement symbolique, et n’aura aucune conséquence concrète pour les Palestiniens. Tout d’abord, les assemblées françaises n’ont pas de rôle décisionnel en matière de diplomatie, et se contentent d’ « inviter » l’exécutif à reconnaître l’État de Palestine. De plus, le texte de la résolution ne prévoit aucun mécanisme contraignant à l’égard d’Israël, quand bien même celui-ci occuperait désormais un « État » formellement reconnu.
Laurent Fabius a d’ailleurs expliqué qu’avant toute reconnaissance formelle, la France défendrait une « relance des négociations » pour aboutir, d’ici « deux ans », à une solution définitive. Mais de qui se moque-t-on ? En 1994, les accords d’Oslo promettaient une solution « dans cinq ans ». En 2003, George W. Bush envisageait une solution « en 2005 ». En 2007, il prévoyait l’établissement d’un État palestinien « dans un an ». En 2010, Obama en appelait à la création dudit État « en 2011 ». Etc.
Durant combien d’années la mascarade diplomatique va-t-elle se poursuivre ? Combien de temps l’État d’Israël va-t-il pouvoir expulser, enfermer et bombarder les Palestiniens sans s’attirer davantage de réprobation que des prises de position symboliques et des invitations à « négocier » ? Combien de lois discriminatoires et racistes vont encore être adoptées au parlement de la « seule démocratie du Moyen-Orient », sans que nos courageux gouvernants ne lèvent le sourcil ?
Le temps des mesures symboliques et de la défense de pseudo-négociations bilatérales entre l’occupant et l’occupé est largement révolu. L’urgence de l’heure n’est pas à la reconnaissance d’un État qui n’existe pas, mais bel et bien au boycott total d’Israël et aux sanctions contre un État qui jouit d’une lamentable impunité internationale. Seuls l’isolement et la mise au ban de l’État d’Israël, par le développement de la campagne BDS, pourront permettre d’envisager un avenir moins sombre pour les Palestiniens.
Montreuil, le 2 décembre 2014
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
http://www.rtl.fr/actu/international/amnesty-international-accuse-israel-de-crimes-de-guerre-7775808653
L'armée israélienne a commis des crimes de guerre au cours de son opération "Bordure Protectrice" cet été et une enquête doit être menée, a estimé ce mardi Amnesty International. La démolition de quatre bâtiments de plusieurs étages, au cours des quatre derniers jours de l'opération, constitue une violation du droit international humanitaire, a affirmé l'ONG de protection des droits de l'Homme.
"Tous les éléments dont nous disposons démontrent que ces destructions à grande échelle ont été menées de façon délibérée et sans justification militaire", a déclaré Philip Luther, directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
"Une punition collective"
Les faits et les déclarations des militaires israéliens à l'époque indiquent que les attaques étaient "une punition collective infligée aux habitants de Gaza" destinée à détruire leurs biens, a précisé Luther. La guerre a fait près de 2.200 morts Palestiniens, en majorité des civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.
"Les crimes de guerre doivent être examinés de manière indépendante et impartiale et les responsables devraient être jugés dans le cadre d'un procès équitable", a-t-il dit. Les autorités israéliennes n'ont pas réagi dans l'immédiat à ces accusations.
Israël a refusé de coopérer
Amnesty International a demandé à ce que des groupes de défense des droits de l'Homme aient le droit d'entrer à Gaza, ainsi qu'à ce qu'une commission des Nations Unies (ONU) soit autorisée à "enquêter sans entraves". Israël a refusé de coopérer avec cette commission d'enquête en raison d'une "hostilité obsessionnelle contre Israël", d'après un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
L'armée israélienne a ouvert une série d'enquêtes criminelles internes sur de possibles bavures commises par ses soldats lors de la guerre dans la bande de Gaza, notamment sur le bombardement d'une école de l'ONU servant de refuge aux Gazaouis (15 morts) ainsi que sur le bombardement sur une plage qui a coûté la vie à quatre enfants.
Une commission chargée d'enquêter
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a pour sa part créé une commission chargée d'enquêter sur "toutes les violations de la loi humanitaire internationale" dans les Territoires palestiniens, en particulier à Gaza occupée pendant la guerre.
Pendant l'opération, menée du 8 juillet au 26 août et destinée à neutraliser les capacité militaires du Hamas selon Israël, le centre commercial municipal de Rafah, qui abritait des magasins, une clinique médicale et des bureaux, et fournissait les moyens de subsistance à des centaines de familles, a notamment été détruit, a indiqué Amnesty.
Selon les autorités israéliennes, l'un des immeubles détruits abritait un centre de commandement du Hamas et un autre des "équipements liés à des militants palestiniens", a indiqué Amnesty estimant que l'armée devait toutefois "avoir recours à des méthodes qui minimisent les dommages causés aux civils et à leurs biens". Les habitants avaient été prévenus peu avant les attaques mais n'avaient pas eu le temps de sauver leurs effets personnels, a ajouté l'organisation.
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Israël/Palestine
«La solidarité avec le peuple palestinien n’a rien à voir avec l’antisémistime»
Entretien avec Julien Salingue
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/palestine-israel-la-solidarite-avec-le-peuple-palestinien-na-rien-a-voir-avec-lantisemistime.html
Entretien avec Julien Salingue
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/palestine-israel-la-solidarite-avec-le-peuple-palestinien-na-rien-a-voir-avec-lantisemistime.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Nous, Israéliens,
Nous, Israéliens, militons pour la reconnaissance par l’Europe de l’Etat de Palestine
AVRAHAM B. YEHOSHUA ECRIVAIN ISRAÉLIEN 23 DÉCEMBRE 2014 À 17:06 (MIS À JOUR : 25 DÉCEMBRE 2014 À 12:55)
TRIBUNEUne pétition, signée par près d’un millier de militants du camp de la paix israélien, rassemblant des écrivains (dont Amos Oz, David Grossman et moi-même), des artistes, des universitaires, des officiers supérieurs et d’ex-hauts fonctionnaires, a été récemment publiée en Israël. Son objectif ? Inciter les Parlements européens à adopter des résolutions reconnaissant l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967, au côté d’Israël, afin de servir de base à la reprise de la négociation de paix aujourd’hui au point mort.
La première motivation de cette initiative découle de notre volonté de signifier, à la frange modérée des Palestiniens, de ne pas désespérer du processus de paix et de ne pas recourir à la violence. Les actes terroristes cruels, perpétrés récemment par des kamikazes isolés, et le nihilisme belliqueux, redoublé, dont le Hamas nourrit la population de la Cisjordanie, ne pourront être enrayés que grâce à un nouvel espoir donné aux Palestiniens, affirmant que la voix des pourparlers est possible et qu’elle peut produire des résultats tangibles. Face à l’inertie absolue des Etats-Unis pour faire avancer le processus de paix, une nouvelle initiative plus déterminée des pays européens est nécessaire en faveur d’une reprise du processus de paix et d’une définition, certes, totalement théorique, de sa date d’aboutissement.
Une deuxième motivation a pour origine la crainte grandissante, non seulement du camp de la paix, mais aussi au sein de cercles de plus en plus larges du public israélien, devant le glissement constant vers un Etat binational et le sentiment que la solution de deux Etats se referme, à la mesure de la colonisation incessante d’Israël dans les Territoires palestiniens. La défaillance des Etats-Unis, malgré toute leur puissance et leur influence, à ne serait-ce que stopper l’établissement de colonies, transforme l’Etat binational en quasi-réalité sous nos yeux, ce qui représentera une catastrophe à la fois pour les Israéliens et pour les Palestiniens. Aussi, pour l’avenir de la démocratie, les nations démocratiques d’Europe doivent-elles tenter de s’engager de manière plus décisive dans le processus de paix.
En Israël, pour la première fois, nombre de citoyens, de gauche ou de droite, manifestent leur découragement, ce qui était inouï pendant les jours les plus difficiles à la veille de la fondation d’Israël en 1948 ou à la veille de la guerre de 1967. Ces nouvelles voix déclarent, sans hésiter, que la paix ne s’établira jamais entre nous et le monde arabe. Or, renoncer à la possibilité d’une réconciliation et d’une coexistence entre nous et les Palestiniens est gros d’une lourde menace sur l’existence de l’Etat d’Israël, et c’est la raison pour laquelle, il convient de se dresser de toutes nos forces contre cette fatalité qui anéantirait tout espoir de paix.
Certes, même si tous les Parlements européens adoptaient une date butoir à la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 (comprenant une position européenne sans équivoque contre le droit au retour des réfugiés palestiniens), cet Etat de Palestine ne pourrait pas naître grâce à l’Europe. Cet Etat verrait le jour à la suite d’une négociation directe et soutenue avec Israël. Si, depuis les accords d’Oslo de 1993, tous les gouvernements israéliens ont proclamé leur accord de principe à la solution des deux Etats, ils se sont tous dérobés à une action claire pour sa réalisation.
Les Palestiniens prétendent qu’ils ont dû payer le prix de l’antisémitisme meurtrier, qui s’est déchaîné en Europe au cours du XXe siècle, et qui a conduit les Juifs d’Europe à rechercher une solution plus radicale en créant un Etat juif souverain en Palestine. Certes, cet argument est, d’une certaine manière, justifié. C’est pourquoi, il est non seulement du devoir politique de l’Europe de se mêler de manière plus décisive de la reprise et du succès du processus de paix, mais il est aussi de son devoir moral de ne pas laisser les Palestiniens seuls dans leur lutte pour l’indépendance.
Ce soutien que nous, Israéliens, donnons aux Parlements européens aux fins de reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine au côté d’Israël ne représente pas seulement un acte moral et existentiel pour les Palestiniens et les Européens. Mais, avant tout, pour les Israéliens eux-mêmes.
Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche.
Avraham B. YEHOSHUA Ecrivain israélien
AVRAHAM B. YEHOSHUA ECRIVAIN ISRAÉLIEN 23 DÉCEMBRE 2014 À 17:06 (MIS À JOUR : 25 DÉCEMBRE 2014 À 12:55)
TRIBUNEUne pétition, signée par près d’un millier de militants du camp de la paix israélien, rassemblant des écrivains (dont Amos Oz, David Grossman et moi-même), des artistes, des universitaires, des officiers supérieurs et d’ex-hauts fonctionnaires, a été récemment publiée en Israël. Son objectif ? Inciter les Parlements européens à adopter des résolutions reconnaissant l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967, au côté d’Israël, afin de servir de base à la reprise de la négociation de paix aujourd’hui au point mort.
La première motivation de cette initiative découle de notre volonté de signifier, à la frange modérée des Palestiniens, de ne pas désespérer du processus de paix et de ne pas recourir à la violence. Les actes terroristes cruels, perpétrés récemment par des kamikazes isolés, et le nihilisme belliqueux, redoublé, dont le Hamas nourrit la population de la Cisjordanie, ne pourront être enrayés que grâce à un nouvel espoir donné aux Palestiniens, affirmant que la voix des pourparlers est possible et qu’elle peut produire des résultats tangibles. Face à l’inertie absolue des Etats-Unis pour faire avancer le processus de paix, une nouvelle initiative plus déterminée des pays européens est nécessaire en faveur d’une reprise du processus de paix et d’une définition, certes, totalement théorique, de sa date d’aboutissement.
Une deuxième motivation a pour origine la crainte grandissante, non seulement du camp de la paix, mais aussi au sein de cercles de plus en plus larges du public israélien, devant le glissement constant vers un Etat binational et le sentiment que la solution de deux Etats se referme, à la mesure de la colonisation incessante d’Israël dans les Territoires palestiniens. La défaillance des Etats-Unis, malgré toute leur puissance et leur influence, à ne serait-ce que stopper l’établissement de colonies, transforme l’Etat binational en quasi-réalité sous nos yeux, ce qui représentera une catastrophe à la fois pour les Israéliens et pour les Palestiniens. Aussi, pour l’avenir de la démocratie, les nations démocratiques d’Europe doivent-elles tenter de s’engager de manière plus décisive dans le processus de paix.
En Israël, pour la première fois, nombre de citoyens, de gauche ou de droite, manifestent leur découragement, ce qui était inouï pendant les jours les plus difficiles à la veille de la fondation d’Israël en 1948 ou à la veille de la guerre de 1967. Ces nouvelles voix déclarent, sans hésiter, que la paix ne s’établira jamais entre nous et le monde arabe. Or, renoncer à la possibilité d’une réconciliation et d’une coexistence entre nous et les Palestiniens est gros d’une lourde menace sur l’existence de l’Etat d’Israël, et c’est la raison pour laquelle, il convient de se dresser de toutes nos forces contre cette fatalité qui anéantirait tout espoir de paix.
Certes, même si tous les Parlements européens adoptaient une date butoir à la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 (comprenant une position européenne sans équivoque contre le droit au retour des réfugiés palestiniens), cet Etat de Palestine ne pourrait pas naître grâce à l’Europe. Cet Etat verrait le jour à la suite d’une négociation directe et soutenue avec Israël. Si, depuis les accords d’Oslo de 1993, tous les gouvernements israéliens ont proclamé leur accord de principe à la solution des deux Etats, ils se sont tous dérobés à une action claire pour sa réalisation.
Les Palestiniens prétendent qu’ils ont dû payer le prix de l’antisémitisme meurtrier, qui s’est déchaîné en Europe au cours du XXe siècle, et qui a conduit les Juifs d’Europe à rechercher une solution plus radicale en créant un Etat juif souverain en Palestine. Certes, cet argument est, d’une certaine manière, justifié. C’est pourquoi, il est non seulement du devoir politique de l’Europe de se mêler de manière plus décisive de la reprise et du succès du processus de paix, mais il est aussi de son devoir moral de ne pas laisser les Palestiniens seuls dans leur lutte pour l’indépendance.
Ce soutien que nous, Israéliens, donnons aux Parlements européens aux fins de reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine au côté d’Israël ne représente pas seulement un acte moral et existentiel pour les Palestiniens et les Européens. Mais, avant tout, pour les Israéliens eux-mêmes.
Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche.
Avraham B. YEHOSHUA Ecrivain israélien
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Israël/Palestine
EDITORIAL
Robert Pelletier CGT : quelle sortie de crise ? P3
ACTUALITE
Commission nationale santé-sécu-social du NPA Une « Convergence » pour combattre « l’Hostérité » P4
Philippe Batifoulier, Jean-Claude Laumonier « Quand le patient devient client » P7
Jacques Chastaing Egypte Sous le couvercle de la dictature, un pays toujours en ébullition P8
Jacques Chastaing Egypte La portée de la grève à l’aciérie géante d’Helwan P9
DOSSIER
Henri Wilno Israël Une droite qui sait où elle va P12
Yann Cézard Le sionisme, du « rêve » au cauchemar colonial P13
Yann Cézard Le Bund Un mouvement révolutionnaire contre l’oppression antisémite et le sionisme P17
Yann Cézard De 1948 à aujourd’hui La colonisation à tombeau ouvert P18
Michel Warschawski, Henri Wilno La perspective révolutionnaire d’un vivre-ensemble P21
REPERES
Mathilde Breton A 40 ans de la loi Veil Les luttes pour le droit à l’avortement P24
Virginia de la Siega La centralité de la lutte pour les droits reproductifs des femmes P27
EN DEBATS
Denis Godard Racisme Pourquoi les Rroms et les Musulmans ? P29
LECTURES
Vincent Duse Souffrance au travail et capitalisme P33
Manuel Cervera-Marzal La révolution en « commun » P34
FOCUS
François Brun En Méditerranée, des politiques migratoires toujours plus meurtrières P36
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
ISRAËL : DES MASSACREURS ARROGANTS
L’Autorité palestinienne a demandé son adhésion au tribunal pénal international de La Haye afin de pouvoir poursuivre les dirigeants israéliens pour « crimes de guerre ». Les dirigeants israéliens ne risquent pas grand-chose, tant les décisions du tribunal international sont sélectives !
En représailles, le gouvernement israélien a décidé de geler 106 millions d’euros dus aux palestiniens. Cette somme représente la moitié du budget de l’Autorité palestinienne et ce gel se traduira par une aggravation des conditions de vie de la population.
Par ailleurs le gouvernement israélien refuse que ses militaires soient traduits devant ce tribunal, quoi qu’ils aient fait. C’est clairement un permis de massacrer que s’arrogent les dirigeants israéliens. Et les États-Unis approuvent.
Les dirigeants israéliens ont massacré cet été, à Gaza, sans pitié et sans complexe. Et aujourd’hui, ils assument leur politique avec arrogance, couverts par l’impérialisme américain. Indécent !
Brève LO 5 janvier 2015
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
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