Homophobie
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Re: Homophobie
Travailleurs solidaires contre l'homophobie : un mot d'ordre qui peut être une réalité...
Lu sur le site lepetitjournal.com (média des Français et francophones à l'étranger) :
Lu sur le site lepetitjournal.com (média des Français et francophones à l'étranger) :
MANIFESTATION – Les salariés de Macdo contre l’homophobie
Ce week-end, une drôle de manifestation avait lieu dans le centre ville d’Auckland. Drôle, elle l’était en apparence, mais c’est pour des raisons sérieuses qu’une trentaine de personnes battaient le pavé. Lepetitjournal.com les a suivies !
C’est aux alentours de 22h, que le mouvement social a débuté sur Queen Street, l’artère principale du City Center. Les manifestants ne sont certes pas très nombreux mais ils se font entendre de loin. Intrigués, les passants alors sur l’avenue, se retournent pour apercevoir un groupe d’une trentaine de personnes. Armés de pancartes, banderoles et mégaphones, ils donnent de la voix. "Macdonald's on strike ! Don’t eat here. We’re not lovin it !" ("Mcdonald's en grève ! Ne mangez pas là. C’est tout ce que nous n’aimons pas !") pouvait-on lire. Les travailleurs du célèbre fastfood et leurs partisans, ont organisé un piquet de grève devant le McDonald's de Britomart. Ensemble, ils ont remonté Queen Street jusqu’au second restaurant de l’avenue, non loin d’Aotea square. Les travailleurs en grève ont été rejoints par des membres du mouvement de Mana, des étudiants universitaires, Socialist Aotearoa, le Syndicat des travailleurs de la viande de l'Australie et l’association Unite. Leurs réclamations : de meilleurs salaires, mais surtout la fin des comportement discriminatoires homophobes. Encore, récemment, les gérants du fast-food de Britomart avaient soit disant demander à un travailleur gay d’arrêter de parler "comme un homosexuel et qu’il serait plus discipliné s’il parlait comme tout le monde".
Malgré l’adoption du mariage gay en Nouvelle-Zélande, on peut encore se rendre compte qu’il y a encore du chemin à parcourir pour faire évoluer les mentalités.
Arthur Police (www.lepetitjournal.com/auckland) mardi 14 mai 2013
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Homosexualité et Afrique
http://socio-logos.revues.org/37
Un article d'un universitaire camerounais, Charles Guebogo, où il explique en gros que ça toujours existé et que ce sont les colonisateurs qui ont les premiers essayé de faire croire que ça avait été amené par les blancs chez les bons sauvages.
A méditer par les "indigènes"
Un article d'un universitaire camerounais, Charles Guebogo, où il explique en gros que ça toujours existé et que ce sont les colonisateurs qui ont les premiers essayé de faire croire que ça avait été amené par les blancs chez les bons sauvages.
A méditer par les "indigènes"
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
Dans quel but ? Car au Cameroun, justement, c'est une idée très répandue parmi les gens de gauche voire proches de l'extrême-gauche que "l'homosexualité, ce n'est pas africain".ce sont les colonisateurs qui ont les premiers essayé de faire croire que ça avait été amené par les blancs chez les bons sauvages
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
A l’époque de la colonisation, certains autres auteurs soutenaient que les quelques rares cas de «vices sexuels» observés en Afrique étaient dus à l’influence coloniale, comme le démontre ces propos : « deux vices très répandus dans les sociétés civilisées : onanisme et sodomie, étaient entièrement inconnus (en Afrique chez les Bantous) avant l’arrivée de la « civilisation ». Il n’en n’est plus malheureusement ainsi »14. C’est dire que pour ces auteurs, l’homosexualité apparaissait comme le « propre des cultures très civilisées et très policées des peuples blancs »15, ayant trouvé pendant et après la colonisation « des natures très propices sur les terrains nègres
Un extrait de l'article.Je sais bien, qu' au Cameroun, il se raconte ça, et dans pas mal d'autres endroits en Afrique ou aux Antilles entre autres. Ben, ils devraient lire ça aussi...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
Le passage en question :
C'est visiblement une théorie particulièrement confuse ! S'y mêlent l'idée que les peuples "naturels" (comme les Noirs africains d'après les colonialistes) ne sauraient être homosexuels, que l'homosexualité est un vice propre à la civilisation (comme la pollution en quelque sorte) et qu'en même temps le terrain était "très propice" (autrement dit, ces Noirs avaient quand même une propension au vice, dont seul leur état de nature les préservait).
On notera en passant que l'onanisme est mis à égalité avec la sodomie - on oublie souvent, tellement cela paraît absurde aujourd'hui à quel point la masturbation était réprimée par l'idéologie dominante jusqu'à la première moitié du vingtième siècle.
Charles Gueboguo a écrit:A l’époque de la colonisation, certains autres auteurs soutenaient que les quelques rares cas de «vices sexuels» observés en Afrique étaient dus à l’influence coloniale, comme le démontre ces propos : « deux vices très répandus dans les sociétés civilisées : onanisme et sodomie, étaient entièrement inconnus (en Afrique chez les Bantous) avant l’arrivée de la « civilisation ». Il n’en n’est plus malheureusement ainsi ». C’est dire que pour ces auteurs, l’homosexualité apparaissait comme le « propre des cultures très civilisées et très policées des peuples blancs », ayant trouvé pendant et après la colonisation « des natures très propices sur les terrains nègres ».
C'est visiblement une théorie particulièrement confuse ! S'y mêlent l'idée que les peuples "naturels" (comme les Noirs africains d'après les colonialistes) ne sauraient être homosexuels, que l'homosexualité est un vice propre à la civilisation (comme la pollution en quelque sorte) et qu'en même temps le terrain était "très propice" (autrement dit, ces Noirs avaient quand même une propension au vice, dont seul leur état de nature les préservait).
On notera en passant que l'onanisme est mis à égalité avec la sodomie - on oublie souvent, tellement cela paraît absurde aujourd'hui à quel point la masturbation était réprimée par l'idéologie dominante jusqu'à la première moitié du vingtième siècle.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Homophobie
Les théories sur les africains dans les années de la colonisation étaient de toutes façons très confuses. L'auteur les cite, mais ne les partage évidemment pas.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Tract NPA pour la marche
Marches des fiertés
ensemble contre la haine
et pour l'égalité des droits !
Avec les manifestations contre le droit au mariage pour touTEs, l'homophobie sert de ciment à tous les réactionnaires et ennemis de l'égalité, encouragés par les reculs du gouvernement et son indulgence honteuse envers les violences de haine. L'extrême-droite se croie tout permis et multiplie les violences : attaques de couples gays et lesbiens et de lieux de sociabilité LGBTI, attaques de camps de Roms, agressions racistes, agressions contre des militantEs du mouvement social... Jusqu'au pire : l'assassinat de Clément, militant syndical étudiant et antifasciste.
Plus que jamais : Les fiertés contre l'homophobie !
Chaque année, pendant le mois de juin dans toutes les grandes villes, les Marches des fiertés, indispensable antidote collectif à l'oppression, indispensable réponse aux discriminations et aux violences, sont l'occasion pour les lesbiennes, gays, transgenres, bisexuelLEs et intersexes (LGBTI) de dire « nous sommes toujours là, visibles, coloréEs, bruyantEs, et surtout déterminéEs ! » Cette année, ces marches seront plus que jamais une occasion de reprendre la rue aux homophobes et aux fascistes, de nous mobiliser dans l'unité pour changer le rapport de force.
Pour l'égalité réelle : la lutte continue !
La loi sur le mariage représente une première avancée des droits. Mais les discriminations légales subsistent. Les couples de lesbiennes et les femmes célibataires sont exclus de l'accès à la PMA (procréation médicalement assistée) parce que le gouvernement a choisi d'abandonner sa promesse d'ouvrir la PMA à toutes. Les personnes trans sont les grandes oubliées de l'égalité des droits. Le combat continue pour le droit au changement d'état civil sur simple demande.
L'égalité n'est pas seulement légale. Les seules mesures de ce gouvernement d'austérité sont celles qui ne coûtent rien. Il faut des moyens pour les associations qui sont le principal cadre d'accueil et d'écoute pour les LGBTI en détresse, des moyens pour l'éducation avec des personnels scolaires formés et en nombre suffisant, des moyens pour la prévention de l'homophobie, de la transphobie et des comportements à risques. Alors que le taux de suicide des jeunes LGBTI est de 7 à 13 fois supérieur à la moyenne le financement public des foyers d'accueil pour les LGBTI victimes de violences ou en rupture familiale est une nécessité vitale. La lutte réelle, concrète, contre l'homophobie n'est pas compatible avec les politiques d'austérité, qui touchent prioritairement les populations déjà les plus exposées.
Ensemble, contre ce système d'exploitation et d'oppression !
La droite et l'extrême droite veulent profiter du désespoir provoqué par les politiques d'austérité pour se poser en opposants au gouvernement. Ils choisissent le terrain de l'homophobie pour passer à l'offensive, en totale cohérence avec les politiques qu'ils prônent, encore plus réactionnaires et inégalitaires. Leur but est de diviser celles et ceux qui sont oppriméEs et exploitéEs, en désignant des boucs émissaires, pourtant premières victimes des discriminations et des violences : les LGBTI, les étrangerEs les musulmanEs, les femmes... TouTEs celles et ceux, homos ou hétéros qui défendent l'égalité des droits pour touTEs, qui refusent l'exploitation et l'oppression, doivent se retrouver au coude à coude dans les Marches des Fiertés.
ensemble contre la haine
et pour l'égalité des droits !
Avec les manifestations contre le droit au mariage pour touTEs, l'homophobie sert de ciment à tous les réactionnaires et ennemis de l'égalité, encouragés par les reculs du gouvernement et son indulgence honteuse envers les violences de haine. L'extrême-droite se croie tout permis et multiplie les violences : attaques de couples gays et lesbiens et de lieux de sociabilité LGBTI, attaques de camps de Roms, agressions racistes, agressions contre des militantEs du mouvement social... Jusqu'au pire : l'assassinat de Clément, militant syndical étudiant et antifasciste.
Plus que jamais : Les fiertés contre l'homophobie !
Chaque année, pendant le mois de juin dans toutes les grandes villes, les Marches des fiertés, indispensable antidote collectif à l'oppression, indispensable réponse aux discriminations et aux violences, sont l'occasion pour les lesbiennes, gays, transgenres, bisexuelLEs et intersexes (LGBTI) de dire « nous sommes toujours là, visibles, coloréEs, bruyantEs, et surtout déterminéEs ! » Cette année, ces marches seront plus que jamais une occasion de reprendre la rue aux homophobes et aux fascistes, de nous mobiliser dans l'unité pour changer le rapport de force.
Pour l'égalité réelle : la lutte continue !
La loi sur le mariage représente une première avancée des droits. Mais les discriminations légales subsistent. Les couples de lesbiennes et les femmes célibataires sont exclus de l'accès à la PMA (procréation médicalement assistée) parce que le gouvernement a choisi d'abandonner sa promesse d'ouvrir la PMA à toutes. Les personnes trans sont les grandes oubliées de l'égalité des droits. Le combat continue pour le droit au changement d'état civil sur simple demande.
L'égalité n'est pas seulement légale. Les seules mesures de ce gouvernement d'austérité sont celles qui ne coûtent rien. Il faut des moyens pour les associations qui sont le principal cadre d'accueil et d'écoute pour les LGBTI en détresse, des moyens pour l'éducation avec des personnels scolaires formés et en nombre suffisant, des moyens pour la prévention de l'homophobie, de la transphobie et des comportements à risques. Alors que le taux de suicide des jeunes LGBTI est de 7 à 13 fois supérieur à la moyenne le financement public des foyers d'accueil pour les LGBTI victimes de violences ou en rupture familiale est une nécessité vitale. La lutte réelle, concrète, contre l'homophobie n'est pas compatible avec les politiques d'austérité, qui touchent prioritairement les populations déjà les plus exposées.
Ensemble, contre ce système d'exploitation et d'oppression !
La droite et l'extrême droite veulent profiter du désespoir provoqué par les politiques d'austérité pour se poser en opposants au gouvernement. Ils choisissent le terrain de l'homophobie pour passer à l'offensive, en totale cohérence avec les politiques qu'ils prônent, encore plus réactionnaires et inégalitaires. Leur but est de diviser celles et ceux qui sont oppriméEs et exploitéEs, en désignant des boucs émissaires, pourtant premières victimes des discriminations et des violences : les LGBTI, les étrangerEs les musulmanEs, les femmes... TouTEs celles et ceux, homos ou hétéros qui défendent l'égalité des droits pour touTEs, qui refusent l'exploitation et l'oppression, doivent se retrouver au coude à coude dans les Marches des Fiertés.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Homophobie
Article paru dans la revue Tout est à nous n°44 de juin 2013 :
De l'égalité des droits à l'égalité réelle
Après plusieurs mois de débats parlementaires et d’agitation homophobe, la loi dite « mariage pour tous » a été adoptée le 23 avril. Mais ce qui fera date, ce n’est pas tant cette victoire pour les lesbiennes et les gays que les tergiversations et reculs habituels de la gauche gouvernementale, avec l’offensive exceptionnelle des réactionnaires. La lutte pour l’égalité n’est pas derrière nous, car force est de constater que l’homophobie et la transphobie restent à éliminer.
Heureux de cette opportunité de contester la politique d’un gouvernement dont il ne peuvent qu’approuver la politique pro-patronale, les milieux réactionnaires, la droite revancharde et l’extrême droite ont profité des débats sur cette loi pour se refaire une santé sur le dos des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transidentitaires et intersexuées (LGBTI). En défendant au parlement comme dans la rue leurs conceptions rétrogrades sur la sexualité, l’ordre des genres et la famille, ils sont apparus comme l’opposition légitime au gouvernement.
Solidarité de classe contre la réaction
Les homophobes ne déposent pas les armes, ils poursuivent leur mouvement qui unit personnalités de droite, cathos bien propres sur eux et nostalgiques du fascisme. Profitant du contexte de crise, ils ont développé une démagogie pseudo sociale, en opposant l’égalité des droits à la question de l’emploi : « la priorité c’est Aulnay, pas le mariage gay » ou « du boulot, pas le mariage homo », peut-on lire sur leurs pancartes. Ces réacs se moquent bien du sort des travailleurs : leurs mots d’ordre, qui présentent les mesures en faveur de l’égalité des droits comme une diversion, ont notamment pour objectif de renforcer les divisions dans les classes populaires.
Ce n’est pas en empêchant un/e collègue homo d’organiser sa vie comme il/elle l’entend qu’on sauvera nos emplois, mais en luttant tous ensemble contre le patronat et le gouvernement à son service. Le combat contre toutes les discriminations, tous les préjugés, toutes les divisions artificielles est d’ailleurs l’affaire de toutes et tous, dans la mesure où cela empoisonne l’existence d’une partie d’entre nous et représente autant d’obstacles à l’unité des jeunes et des travailleurs/ses qui est nécessaire pour organiser notre riposte. Notre unité d’action, de même que la solidarité sans faille des classes populaires, aussi bien contre l’homophobie que contre le racisme et le sexisme, sont la meilleure arme pour balayer ces réactionnaires des beaux quartiers.
Pour l’égalité des droits… jusqu’au bout
Les tergiversations du PS ont permis aux réactionnaires de s’organiser et d’installer un climat nauséabond, qui a eu pour effet de décomplexer les violences homophobes, verbales et physiques. Hollande n’a pas cessé de leur faire des concessions, en particulier avec ses reculs successifs sur la procréation médicalement assistée (PMA). Après avoir renoncé à intégrer à la loi le droit à la PMA pour toutes les femmes, puis avoir annoncé qu’il se rangerait derrière l’avis du Comité national d’éthique qui y est notoirement opposé pour les couples de lesbiennes et les femmes célibataires, le gouvernement a finalement enterré ce projet pour « donner des signes d’apaisement ».
Il n’a par ailleurs pris aucune mesure contre la transphobie. Disposer librement de son existence, c’est aussi le droit d’assumer son identité, mais la possibilité de changer son état-civil sur simple demande, sans obligation de stérilisation, n’est toujours pas reconnue. Après l’adoption de ce texte minimaliste, et alors que bien des discriminations subsistent, les revendications pour l’égalité des droits devront être imposées au gouvernement par la mobilisation.
Austérité partout, égalité nulle part ?
De l’aveu même du gouvernement, le « mariage pour tous » ne suffira pas à en finir avec ce que subissent quotidiennement les personnes LGBTI. Selon Najat Vallaud-Belkacem, sa porte-parole et ministre des droits des femmes, c’est ce qui justifiait son « programme d’actions contre les violences et les discriminations en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre ». Présenté en octobre 2012, ce plan de lutte contre l’homophobie et la transphobie est un condensé de mesures symboliques et d’annonces diverses : de la formation des animateurs/rices en accueils collectifs de mineurs contre les discriminations à celle des flics, en passant par la prévention en milieu scolaire ou encore la proposition d’ouvrir une négociation spécifique sur ces discriminations dans le monde du travail. Le plan permet « de reventiler l’action des ministères (…) sans créer de nouvelles dépenses », comme l’a expliqué la ministre. Rien d’étonnant puisque les seules mesures que ce gouvernement est prêt à prendre sont celles qui ne coûtent rien, excepté quand il s’agit de faire des cadeaux au patronat, bien sûr.
La politique d’austérité du gouvernement Hollande-Ayrault n’est pas compatible avec la mise en œuvre des mesures les plus urgentes contre l’homophobie et la transphobie. Le contexte d’attaques contre les services publics, de coupes budgétaires et de pénurie organisée dans l’éducation et le secteur social – aussi bien en termes de moyens que de personnels – rend impossible une prévention réelle de l’homophobie à l’école ou la création de foyers d’accueil pour les jeunes LGBTI en situation de rupture familiale. Les attaques contre la sécurité sociale font s’éloigner la perspective de l’extension du droit à la PMA, qui impliquerait une augmentation du nombre de remboursements. Quant au démantèlement du système de santé et de la recherche publique, il rend plus difficile encore la lutte contre des pandémies touchant particulièrement les gays et les trans, notamment le sida. Lutter pour l’égalité exige de combattre la politique du gouvernement.
Cette société, ça ne peut plus durer
Les provocations de politiciens de droite et d’extrême droite, la mobilisation des milieux réactionnaires depuis janvier, les agressions homophobes qui se multiplient depuis avril, constituent un saisissant rappel de l’oppression quotidienne que subissent les personnes LGBTI. Au-delà du droit de choisir de (ne pas) se marier, l’égalité réelle reste à gagner. Pour cela, les lois ne suffiront pas, comme elles ne suffisent déjà pas à garantir l’égalité femmes-hommes ou à mettre fin au racisme. On entend souvent dire qu’il suffirait de « changer les mentalités ». Mais ce que subissent les personnes LGBTI n’est pas qu’une somme de « méchancetés » individuelles, de préjugés anachroniques : ce sont les conséquences de tout un système.
Si la famille tient une place centrale dans cette société, ce n’est pas parce que dans la plupart des cas s’y nouent des liens affectifs. C’est parce qu’il s’agit d’un cadre qui permet que les femmes prennent en charge gratuitement les soins apportés aux enfants et les tâches domestiques, même quand elles ont par ailleurs un emploi salarié. D’un point de vue logistique, c’est très économique et très pratique pour la classe dominante. L’oppression des personnes LGBTI découle des normes qui servent à légitimer ce fonctionnement et auxquelles leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ne correspond pas. Aujourd’hui encore, tout concourt en effet à nous faire comprendre, dès le plus jeune âge, qu’il vaut mieux se conformer à une certaine image, à un rôle particulier : l’homme doit être viril et ambitieux, la femme douce et séduisante, et l’un va forcément avec l’autre.
Cette oppression ne peut être éliminée dans le cadre de la société capitaliste, qui l’utilise à son service. L’égalité réelle ne sera pas le résultat de vains appels à la tolérance, mais d’un combat global, anticapitaliste, pour la construction d’une société débarrassée de l’exploitation et de toutes les oppressions, car la bourgeoisie n’est pas capable de mettre à bas des préjugés et des formes de domination aussi profondément enracinés, et elle n’a pas d’intérêt à le faire.
Lutter, c’est ça notre fierté
Dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, comme à son habitude, la police new-yorkaise avait fait une nouvelle descente au bar gay le Stonewall Inn. Cette fois-là, les trans avaient refusé de s’y plier, imités par les gays et les lesbiennes : pendant cinq nuits, plusieurs milliers de LGBT – en premier lieu les Portoricains, les Noirs et les plus pauvres – avaient affronté la police pour stopper les brimades et contester les lois homophobes. Ils avaient lancé ensemble ce message : plus question de raser les murs ni de baisser les yeux. Chaque année, dans le monde entier, les marches des fiertés commémorent cette révolte. En France, elles ont lieu entre mai et juillet, et rassemblent régulièrement des centaines de milliers de personnes. Pour les LGBTI, revendiquer de la fierté, c’est prendre le contrepied de la place que la société leur assigne, c’est un antidote à la honte.
Au-delà du caractère festif habituel, les marches auront cette année dimension politique très forte en raison de l’offensive réactionnaire qui se poursuit et des reculs du PS, notamment sur la PMA. Elles constituent des étapes importantes pour « reprendre la rue ». Lesbienne ouvrière, gay précaire, bi étudiant/e, trans employé/e, hétéro au chômage, profitons toutes et tous ensemble de cette occasion pour montrer à nos adversaires communs que nous sommes unis, et que nous partageons la même fierté d’être dans le camp de celles et ceux qui relèvent la tête et qui luttent !
Gaël Klement
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Homophobie
Il voulait guérir les gays, il présente ses excuses
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Homophobie
A propos de l'ouvrier homo qui avait été harcelé par un collègue, aux ateliers municipaux de Poitiers (cf. mon message du 18 janvier) :
La Nouvelle République
Vienne
Harcèlement homophobe : relaxe en appel
28/06/2013 05:25
Poitiers
La cour d'appel de Poitiers vient de relaxer un employé municipal qui avait été condamné en première instance pour des faits de harcèlement et de violence à caractère homophobe sur un collègue du centre technique municipal. La cour a estimé que les violences légères qui avaient été exercées en 2009 n'avaient pas de caractère homophobe. Ces faits sont prescrits. Pour ce qui est du soupçon de harcèlement via notamment une affiche pornographique présentant des ébats masculins, la cour note que les faits sont contestés et que rien ne permet de prouver qui l'a apposée. La cour considère que ce dossier « révèle l'existence de relations tendues » entre les deux protagonistes sans caractériser du harcèlement.
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Homophobie
Lu sur la page Wikipedia consacrée aux mouchards et agents provocateurs utilisés par le patronat :
"Parfois, un travailleur n'a rien à se reprocher. Certains "consultants" ont alors recours à des mensonges. Pour abattre les syndicalistes les plus coriaces, dans les années 1970, j'ai souvent lancé des rumeurs selon lesquelles le travailleur concerné était gay ou trompait sa femme. C'était une technique très efficace..."
Ce genre de cas de figure n'existait pas qu'aux Etats-Unis. Les organisations ouvrières avaient deux solutions : bannir les homosexuels de leurs rangs (et du même coup, au risque de favoriser le chantage policier, pousser certains militants homosexuels à mentir à leur direction), ou combattre de front les préjugés homophobes parmi les travailleurs. On sait quelle solution fut choisie la plupart du temps.
Traduction :"Once in a while, a worker is impeccable. So some consultants resort to lies. To fell the sturdiest union supporters in the 1970s, I frequently launched rumors that the targeted worker was gay or was cheating on his wife. It was a very effective technique..."
(Martin Jay Levitt, 1993, Confessions of a Union Buster)
"Parfois, un travailleur n'a rien à se reprocher. Certains "consultants" ont alors recours à des mensonges. Pour abattre les syndicalistes les plus coriaces, dans les années 1970, j'ai souvent lancé des rumeurs selon lesquelles le travailleur concerné était gay ou trompait sa femme. C'était une technique très efficace..."
Ce genre de cas de figure n'existait pas qu'aux Etats-Unis. Les organisations ouvrières avaient deux solutions : bannir les homosexuels de leurs rangs (et du même coup, au risque de favoriser le chantage policier, pousser certains militants homosexuels à mentir à leur direction), ou combattre de front les préjugés homophobes parmi les travailleurs. On sait quelle solution fut choisie la plupart du temps.
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Homophobie
http://www.afrik.com/homosexualite-tariq-ramadan-pose-une-bombe-a-dakar
Homosexualité : Tariq Ramadan pose une bombe à Dakar
DIMANCHE 7 JUILLET 2013 / PAR ABUBAKR DIALLO
Tariq Ramadan a saisi l’opportunité d’un panel organisé vendredi à Dakar, en prélude au Colloque international musulman dans l’espace francophone, prévu du au 23 au 26 août prochain, dans la capitale sénégalaise, pour dire à qui veut l’entendre que « ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on n’est pas musulman ».
Le thème du panel de vendredi était « Ethique, gouvernance et citoyenneté ». Sauf que le débat sur l’homosexualité s’est invité au plateau. Et l’islamologue, théologien, par ailleurs professeur à l’université d’Oxford, a saisi l’opportunité pour donner un avis complètement à l’encontre des principes en « vigueur au Sénégal ».
« Avoir le discours de la responsabilité et éviter de juger »
En effet, dans un pays avec une population composée de 95% de musulmans radicaux quant à une quelque reconnaissance d’un statut d’homosexuel, il faut être courageux, oui, très courageux pour oser intégrer les gays dans les rangs des « adeptes à l’islam ». Et c’est que le Suisse d’origine égyptienne a fait en confiant que « ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on n’est pas musulman ». Une sortie qui continue de susciter des commentaires dans le pays. Tariq Ramadan ne s’est pars arrêté en si bon chemin. En effet, selon nos confrères de L’As, l’universitaire a attaqué les médecins qui oseraient rechigner de soigner un malade, parce qu’il serait un homosexuel. « Tous les savants sont unanimes sur la question. L’islam interdit l’homosexualité, à l’instar de toutes les religions monothéistes. Mais, être homosexuel ne veut pas dire qu’on n’est pas musulman. Il n’y a pas de chasse aux sorcières », a noté Tariq Ramadan qui va plus loin. « Il faut avoir le discours de la responsabilité et éviter de juger », note le professeur d’université.
Sortie de Tariq Ramadan dans un climat assez tendu
Cette sortie qui intervient dans un contexte assez tendu, n’est pas bien appréciée par la quasi-totalité des Sénégalais. L’on sait que le séjour au Sénégal du Président de la nation la plus puissante au monde, en l’occurrence les Etats-Unis, a failli être gâté du fait de cette question de l’homosexualité sur laquelle les Sénégalais sont, pour la plupart, réfractaires. Barack Obama avait osé soulever la question de la dépénalisation de l’homosexualité et avait vu son homologue sénégalais lui opposer un niet catégorique. Outre ce « non » ferme quant à la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal, Macky Sall a jeté dans le jardin du Président des USA un pavé capable d’abattre un mammouth en pleine forme. Le Président du Sénégal avait en effet souligné que certains Etats des USA appliquaient la peine de mort abolie au Sénégal depuis très longtemps. L’on comprend aisément que le discours de Tariq Ramadan a heurté plus d’un et perçu comme une bombe larguée dans le pays.
« On ne peut chasser les homosexuels des mosquées »
A noter que ce n’est pas la première fois que Tariq Ramadan tient ce discours. Le dimanche 26 mai dernier, il était invité de l’émission Hondelatte Dimanche, diffusée sur la Chaîne 23. Le thème « Homosexuel et bon musulman », avait été le prétexte pour l’islamologue de donner sa position ferme. « Dire que l’homosexualité n’est pas acceptée par l’islam ne veut jamais vouloir dire condamner la personne. Je respecte qui vous êtes, je ne suis pas d’accord avec ce que vous faites », déclarait Tariq Ramadan qui était sur le plateau face à Ludovic-Mohamed Zahed, fondateur des associations Homosexuels musulmans de France (HM2F) et de Musulmans Progressistes de France (MPF). Le Suisse avait enfoncé le clou en soulignant qu’il ne devrait « pas être permis à un imam ou à n’importe quelle autorité religieuse d’interdire l’entrée d’homosexuels dans les mosquées ». Trois jours après, cette sortie de Tariq Ramadan fait encore débat au Sénégal.
Homosexualité : Tariq Ramadan pose une bombe à Dakar
DIMANCHE 7 JUILLET 2013 / PAR ABUBAKR DIALLO
Tariq Ramadan a saisi l’opportunité d’un panel organisé vendredi à Dakar, en prélude au Colloque international musulman dans l’espace francophone, prévu du au 23 au 26 août prochain, dans la capitale sénégalaise, pour dire à qui veut l’entendre que « ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on n’est pas musulman ».
Le thème du panel de vendredi était « Ethique, gouvernance et citoyenneté ». Sauf que le débat sur l’homosexualité s’est invité au plateau. Et l’islamologue, théologien, par ailleurs professeur à l’université d’Oxford, a saisi l’opportunité pour donner un avis complètement à l’encontre des principes en « vigueur au Sénégal ».
« Avoir le discours de la responsabilité et éviter de juger »
En effet, dans un pays avec une population composée de 95% de musulmans radicaux quant à une quelque reconnaissance d’un statut d’homosexuel, il faut être courageux, oui, très courageux pour oser intégrer les gays dans les rangs des « adeptes à l’islam ». Et c’est que le Suisse d’origine égyptienne a fait en confiant que « ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on n’est pas musulman ». Une sortie qui continue de susciter des commentaires dans le pays. Tariq Ramadan ne s’est pars arrêté en si bon chemin. En effet, selon nos confrères de L’As, l’universitaire a attaqué les médecins qui oseraient rechigner de soigner un malade, parce qu’il serait un homosexuel. « Tous les savants sont unanimes sur la question. L’islam interdit l’homosexualité, à l’instar de toutes les religions monothéistes. Mais, être homosexuel ne veut pas dire qu’on n’est pas musulman. Il n’y a pas de chasse aux sorcières », a noté Tariq Ramadan qui va plus loin. « Il faut avoir le discours de la responsabilité et éviter de juger », note le professeur d’université.
Sortie de Tariq Ramadan dans un climat assez tendu
Cette sortie qui intervient dans un contexte assez tendu, n’est pas bien appréciée par la quasi-totalité des Sénégalais. L’on sait que le séjour au Sénégal du Président de la nation la plus puissante au monde, en l’occurrence les Etats-Unis, a failli être gâté du fait de cette question de l’homosexualité sur laquelle les Sénégalais sont, pour la plupart, réfractaires. Barack Obama avait osé soulever la question de la dépénalisation de l’homosexualité et avait vu son homologue sénégalais lui opposer un niet catégorique. Outre ce « non » ferme quant à la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal, Macky Sall a jeté dans le jardin du Président des USA un pavé capable d’abattre un mammouth en pleine forme. Le Président du Sénégal avait en effet souligné que certains Etats des USA appliquaient la peine de mort abolie au Sénégal depuis très longtemps. L’on comprend aisément que le discours de Tariq Ramadan a heurté plus d’un et perçu comme une bombe larguée dans le pays.
« On ne peut chasser les homosexuels des mosquées »
A noter que ce n’est pas la première fois que Tariq Ramadan tient ce discours. Le dimanche 26 mai dernier, il était invité de l’émission Hondelatte Dimanche, diffusée sur la Chaîne 23. Le thème « Homosexuel et bon musulman », avait été le prétexte pour l’islamologue de donner sa position ferme. « Dire que l’homosexualité n’est pas acceptée par l’islam ne veut jamais vouloir dire condamner la personne. Je respecte qui vous êtes, je ne suis pas d’accord avec ce que vous faites », déclarait Tariq Ramadan qui était sur le plateau face à Ludovic-Mohamed Zahed, fondateur des associations Homosexuels musulmans de France (HM2F) et de Musulmans Progressistes de France (MPF). Le Suisse avait enfoncé le clou en soulignant qu’il ne devrait « pas être permis à un imam ou à n’importe quelle autorité religieuse d’interdire l’entrée d’homosexuels dans les mosquées ». Trois jours après, cette sortie de Tariq Ramadan fait encore débat au Sénégal.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Homophobie
Ca représente en effet un certain courage. Après cela, Fourest continuera-t-elle à prétendre qu'il est crypto Frère Musulman et certains camarades de LO qui interviennent sur ce forum à le présenter comme un fasciste ?dans un pays avec une population composée de 95% de musulmans radicaux quant à une quelque reconnaissance d’un statut d’homosexuel, il faut être courageux, oui, très courageux pour oser intégrer les gays dans les rangs des « adeptes à l’islam
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
95% de musulemans au Sénégal, OK.
Sûrement pas 95% de "musulmans radicaux" (c'est quoi exactement, d'ailleurs ?)
Par contre une homophobie solide aussi répandue que dans pas mal de pays africains toutes religions réunies, du nord au sud.
Sûrement pas 95% de "musulmans radicaux" (c'est quoi exactement, d'ailleurs ?)
Par contre une homophobie solide aussi répandue que dans pas mal de pays africains toutes religions réunies, du nord au sud.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
La formule est très bizarre mais c'était "radicaux quant à une quelque reconnaissance d’un statut d’homosexuel". Mis juste après "musulman", ça crée une sacrée ambiguïté.yannalan a écrit:95% de musulemans au Sénégal, OK.
Sûrement pas 95% de "musulmans radicaux" (c'est quoi exactement, d'ailleurs ?)
Par contre une homophobie solide aussi répandue que dans pas mal de pays africains toutes religions réunies, du nord au sud.
Sinon oui, difficile de prétendre que Tarik Ramadan est un pur réac etc comme le fait LO.
On peut considérer que c'est un théologien plutôt progressiste, mais avec beaucoup de limites aussi. En gros son courant de pensée est un islam de gauche, sans s'approcher pour autant d'un quelconque islam de transformation sociale (donc rien à voir avec la théologie de la libération par exemple).
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Homophobie
C'était mal exprimé, parce qu'en plus je ne pense pas que les 5% de non-musuklmans soient plus ouverts à la tolérance de l'homosexualité.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
Effectivement.yannalan a écrit:C'était mal exprimé, parce qu'en plus je ne pense pas que les 5% de non-musuklmans soient plus ouverts à la tolérance de l'homosexualité.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Homophobie
Duzgun :
On peut considérer que c'est un théologien plutôt progressiste, mais avec beaucoup de limites aussi. En gros son courant de pensée est un islam de gauche, sans s'approcher pour autant d'un quelconque islam de transformation sociale (donc rien à voir avec la théologie de la libération par exemple).
Les papes ont exactement la même position ; comme chacun sait, ce sont des progressistes.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
alexi a écrit:Duzgun :
On peut considérer que c'est un théologien plutôt progressiste, mais avec beaucoup de limites aussi. En gros son courant de pensée est un islam de gauche, sans s'approcher pour autant d'un quelconque islam de transformation sociale (donc rien à voir avec la théologie de la libération par exemple).
Les papes ont exactement la même position ; comme chacun sait, ce sont des progressistes.
La position de Tariq Ramadan sur l'homosexualité est réactionnaire en France mais progressiste au Sénégal.
Je ne suis pas sûr que François 1er serait prêt, comme Tariq Ramadan, à aller à contre-courant sur ce sujet dans un pays où régnerait une grande homophobie. Ceci dit, on ne sait jamais : l'initiative qu'il vient de prendre à Lampedussa envers les «chers immigrés musulmans» doit faire grincer pas mal de dents en Italie.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Homophobie
Prado :
La position de Tariq Ramadan sur l'homosexualité est réactionnaire en France mais progressiste au Sénégal.
Ah, si maintenant les réactionnaires d'ici peuvent se transformer, à nos yeux, en progressistes en fonction de la nation où ils s'expriment, tous les espoirs leurs sont permis !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
alexi a écrit:Prado :
La position de Tariq Ramadan sur l'homosexualité est réactionnaire en France mais progressiste au Sénégal.
Ah, si maintenant les réactionnaires d'ici peuvent se transformer, à nos yeux, en progressistes en fonction de la nation où ils s'expriment, tous les espoirs leurs sont permis !
Ramadan n'a pas appelé, que l'on sache, à participer aux manifs contre le mariage pour tous. Il ne s'est jamais lancé des grandes diatribes. C'est tout de même une grosse différence avec l'Eglise qui a mis tous ses moyens pour mobiliser. Par rapport au milieu religieux auquel il s'adresse en France, on ne peut pas dire que Ramadan soit réac. Et, en effet, le discours qu'il a tenu en Afrique est courageux. Il n'est pas du tout certain que Hollande en visite, ou des ministres, se risqueraient à tenir le même. En général, ils zappent les questions qui fâchent.
Il me semble que Prado s'est mal exprimé. Cela dit, Ramadan reste un religieux humaniste et social. Le présenter comme un révolutionnaire serait aussi absurde que le dénoncer comme intégriste et fasciste...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
En France, la position de Tariq Ramadan sur l'homosexualité est à la fois :
- réactionnaire par rapport à ce qui est admis officiellement aujourd'hui (ainsi il n'aurait pas voté en faveur du "mariage pour tous"). Ses écrits n'aident pas les homosexuels musulmans qui se demandent "Suis-je normal ?", "Mes désirs sont-ils compatibles avec ma religion ?".
- progressiste par rapport aux imams qui ne veulent pas voir d'homosexuels dans leur mosquée et par rapport aux familles qui mettent à la porte et renient leurs enfants homosexuels.
- réactionnaire par rapport à ce qui est admis officiellement aujourd'hui (ainsi il n'aurait pas voté en faveur du "mariage pour tous"). Ses écrits n'aident pas les homosexuels musulmans qui se demandent "Suis-je normal ?", "Mes désirs sont-ils compatibles avec ma religion ?".
- progressiste par rapport aux imams qui ne veulent pas voir d'homosexuels dans leur mosquée et par rapport aux familles qui mettent à la porte et renient leurs enfants homosexuels.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Homophobie
Ah oui effectivement, il y a toujours plus réactionnaire que soit !Prado :
En France, la position de Tariq Ramadan sur l'homosexualité est à la fois :
- réactionnaire par rapport à ce qui est admis officiellement aujourd'hui (ainsi il n'aurait pas voté en faveur du "mariage pour tous"). Ses écrits n'aident pas les homosexuels musulmans qui se demandent "Suis-je normal ?", "Mes désirs sont-ils compatibles avec ma religion ?".
- progressiste par rapport aux imams qui ne veulent pas voir d'homosexuels dans leur mosquée et par rapport aux familles qui mettent à la porte et renient leurs enfants homosexuels.
Les moyens de Ramadan sont plus limité, ici, que ceux de la vieille église catholique. A part ça, il est fort peu connu pour ses diatribes et ses interventions, colloque après colloque.vérié :
Ramadan n'a pas appelé, que l'on sache, à participer aux manifs contre le mariage pour tous. Il ne s'est jamais lancé des grandes diatribes. C'est tout de même une grosse différence avec l'Eglise qui a mis tous ses moyens pour mobiliser. Par rapport au milieu religieux auquel il s'adresse en France, on ne peut pas dire que Ramadan soit réac. Et, en effet, le discours qu'il a tenu en Afrique est courageux. Il n'est pas du tout certain que Hollande en visite, ou des ministres, se risqueraient à tenir le même. En général, ils zappent les questions qui fâchent.
Il me semble que Prado s'est mal exprimé. Cela dit, Ramadan reste un religieux humaniste et social. Le présenter comme un révolutionnaire serait aussi absurde que le dénoncer comme intégriste et fasciste...
A chacun ses héros !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
alexi :Les moyens de Ramadan sont plus limité, ici, que ceux de la vieille église catholique. A part ça, il est fort peu connu pour ses diatribes et ses interventions, colloque après colloque.vérié :
Ramadan n'a pas appelé, que l'on sache, à participer aux manifs contre le mariage pour tous. Il ne s'est jamais lancé des grandes diatribes. C'est tout de même une grosse différence avec l'Eglise qui a mis tous ses moyens pour mobiliser. (...)
A chacun ses héros !
Non ! ce n'est pas une question de moyen. C'est une question de choix politique.
Tariq Ramadan explique que, d'un point de vue éthique, le "mariage pour tous" ne va pas dans le bon sens. Il ne cache pas sa position. Mais pour lui, il y a aujourd'hui un combat prioritaire : permettre que les homosexuels aient droit de cité dans l'islam.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
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