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Parti socialiste - Page 7 Empty Re: Parti socialiste

Message  Roseau Ven 24 Jan - 22:05

C'est le moment de rappeler la refrain qui circulait à la fin des années 90:
"si tu es patron vote socialo, car jamais la Droite ne te fera autant de cadeaux…"
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Message  Achille Mar 11 Fév - 11:07

«Il n'y a pas qu'une seule politique possible»

SIGNATAIRES :
Guillaume Balas, Frédéric Lutaud, Emmanuel Maurel
Membres du Bureau National du Parti socialiste

Et les membres du Bureau National et du Secrétariat National suivants :

Pouria Amirshahi, Tania Assouline, Marie Bidaud, Sandrine Charnoz, Pascal Cherki, Laurianne Deniaud, Stéphane Delpeyrat, Antoine Détourné, Julien Dray, Anne Ferreira, Gérard Filoche, Olivier Girardin, Jérôme Guedj, Liêm Hoang-Ngoc, Frédéric Hocquard, Régis Juanico, Marie-Noëlle Lienemann, Marianne Louis, Delphine Mayrargue, Jonathan Munoz, Nadia Pellefigue, Roberto Romero, Jean-François Thomas, Isabelle Thomas

Ainsi que :

Paul Quilès, ancien Ministre
Henri Emmanuelli, député, ancien Ministre, ancien Premier Secrétaire du Parti socialiste


La période est instable. De l’extrême droite qui se rassemble derrière des slogans racistes et antisémites à la droite radicalisée qui remet en cause la légitimité du Président de la République à gouverner, un front des conservatismes se constitue. Cette situation appelle une réaction forte. Une réaction essentielle pour reprendre la main, faire reculer le chômage et engager pleinement la transition écologique. Et ne pas donner l’impression que, malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir, les droites et leurs « valeurs » sont en dynamique.

De toutes nos forces nous voulons que la gauche réussisse. Dix ans de politique de droite ont profondément abimé notre pays. La crise a dévasté nombre de territoires, plongé des millions de familles dans l’angoisse de la précarité ou du chômage.

A l’occasion de la campagne présidentielle, François Hollande a, à juste titre, pointé la responsabilité historique du monde de la finance dans les difficultés que traversent notre pays et notre continent. Il avait porté haut et fort l’exigence d’une réorientation de la construction européenne, en dénonçant le caractère néfaste des politiques d’austérité. Pour sortir le pays du chômage de masse, il avait proposé une feuille de route qui n’oppose pas la production à la redistribution, l’offre à la demande, l’efficacité économique à la justice sociale.

Cette feuille de route, c’est toujours la nôtre.

Cinq ans après la chute de Lehman Brothers, l’Union européenne subit toujours la crise et ses conséquences. Trois pays se trouvent encore sous assistance financière, le chômage atteint 12% dans la zone euro et la croissance est en berne.

C’est pourquoi nous continuons de penser qu’il est nécessaire de faire vivre la promesse de réorientation de la politique Européenne. Plus que jamais, la France doit créer les conditions d’un rapport de force favorable aux politiques de sortie de crise. La situation impose de nous dégager de la logique trop restrictive liée aux normes budgétaires et monétaires européennes.

La réduction des déficits préconisée par la Commission européenne a provoqué des coupes sombres dans des dépenses publiques et sociales essentielles. Surtout, ces « efforts » imposés aux populations n’ont pas permis de réduction de la dette publique. Elle est passée pour l’Union européenne à 27 de 62% du PIB en 2008 à 85% quatre ans plus tard. Loin de réduire la dette, l’austérité contribue à l’augmenter davantage.

Aujourd’hui, les critiques convergent pour remettre en cause des politiques socialement dangereuses et économiquement inefficaces. Les citoyens, mais aussi de grandes institutions comme le FMI, l’OCDE, le BIT, pointent l’urgence d’une relance coordonnée en Europe.

Dans ce contexte, les élections européennes revêtent une importance particulière. Refonte de la politique commerciale, instauration d’une taxe sur les transactions financières, lutte contre les paradis fiscaux, politique monétaire au service de l’économie réelle, harmonisation sociale et fiscale, relance de l’investissement par la transition énergétique notamment, meilleure répartition du travail, smic européen : les socialistes porteront ces exigences en mai prochain.

Mais nous serons d’autant plus crédibles pour le faire si nous avons administré la preuve, en France, qu’il n’y a pas qu’une seule politique possible.

Or en dépit de la salutaire rupture avec l’ère Sarkozy, l’orientation en matière de politique économique suscite des désaccords et des inquiétudes dans nos rangs.

Nous ne nous reconnaissons pas dans le discours qui tend à faire de la baisse des « charges » et du « coût du travail » la condition d’un retour de la croissance. Il n’y a pas de « charges » mais des cotisations sociales qui sont en réalité du salaire différé.

Et nous sommes inquiets quand nous découvrons que la baisse des cotisations promise aux entreprises s’accompagne d’une réduction de 50 milliards d’euros des dépenses publiques en trois ans, sans même savoir quels sont ceux qui en supporteront les conséquences. Ce qui risque de rogner sur le modèle social français dont les grands principes ont été établis à la Libération.

La focalisation exclusive sur la baisse du « coût du travail » ne constitue pas une réponse adaptée

Comme l’ensemble de l’Union européenne, la France souffre de la crise. Les libéraux, dont le patronat se fait le porte-parole, associent cette crise à un problème global de compétitivité engendré par une explosion du « coût du travail ». Cette lecture nous semble contestable.

Depuis le début des années 90, des centaines de milliards d’aides, d’exonérations, de subventions ont été distribuées sans aucun effet sur l’emploi et la compétitivité de nos entreprises. Pire, elles ont alimenté la rente au détriment des salaires et de l’investissement. Entre 1999 et 2008, alors que les firmes allemandes ont réduit leur taux de dividendes versées de 10%, leurs homologues françaises l’ont augmenté de près de 50%. Le « coût du capital » n’a jamais été aussi élevé.

L’industrie française se délite et les politiques libérales de ces 20 dernières années n’ont fait qu’en précipiter la chute, croyant pouvoir créer une « France sans usine », renonçant à toute politique industrielle ambitieuse. Le renouveau industriel nécessite un renforcement de notre « compétitivité hors-coût » qui ne sera rendue possible que par des aides ciblées et d’une réorientation des bénéfices de la rente vers l’investissement productif.

Or, on ne peut que constater la victoire de la finance sur la production. C’est la conséquence de la concentration de la richesse entre les mains d’un nombre de plus en plus petit. Aujourd’hui, alors que 10 % de la population concentre 60 % du patrimoine, les banques imposent aux entreprises des règles qui donnent la priorité à l’accroissement systématique des marges. Dès lors, il ne faut pas s’étonner du mouvement de concentration du capital (les quatre premières banques françaises ont un bilan équivalent à 400 % du PIB) et de financiarisation de l’économie.

Enfin, ne nous voilons pas la face. La finitude des ressources naturelles, la hausse inéluctable du prix des énergies fossiles dont notre modèle de production et de consommation est dépendant, la stagnation de nos taux de croissance déconnectés du bien-être humain, nous obligent à imaginer un nouveau modèle de développement. De même, l’évolution des gains de productivité rend indispensable de réfléchir à une nouvelle répartition du travail. Mais ce nouveau modèle de développement est par définition antagoniste des logiques libérales, court-termistes, à l’œuvre de nos jours.

Pour nous, la priorité doit donc être la suivante: favoriser l’emploi et l’investissement productif aux dépens de la rente.

Les préconisations avancées jusqu’à présent sont déséquilibrées

Les socialistes se sont toujours refusés à opposer offre et demande, production et redistribution, bonne gestion des comptes publics et relance de l’économie. Les propositions contenues dans le « pacte de responsabilité » semblent s’écarter de cette position d’équilibre.

1) L’objectif de baisse accélérée des dépenses publiques comporte des risques majeurs

Le Président de la République s’est engagé à ne pas toucher au modèle social français. Néanmoins, la priorité accordée aux 50 milliards d’euros d’économies en trois ans, nous fait craindre une réduction du périmètre d’intervention de l’Etat, nuisible aux politiques sociales existantes et au fonctionnement des services publics.

Par ailleurs, elle réduit considérablement nos marges de manœuvres pour mener à bien des politiques ambitieuses dans le domaine de l’éducation, du logement ou de la culture. Comment continuer à soutenir l’effort de réinvestissement de l’Etat dans le domaine éducatif mené depuis le 6 mai, si les baisses de crédits y sont massives ? Comment soutenir l’exception culturelle si, pour la troisième année consécutive nous baissons le budget du ministère de la culture. Enfin, comment les collectivités territoriales pourront-elles continuer à être le premier investisseur public de notre pays, si elles doivent réaliser des coupes budgétaires massives ?

2) le redressement n’est pas possible sans la justice

A trop se focaliser sur « l’offre » et la « baisse des charges », le « pacte de responsabilité » risque de comprimer l’activité économique.

Notre pays doit partir de ses atouts : qualité de la main d’œuvre, de ses services et infrastructures publics. Agir pour notre compétitivité, c’est penser dès maintenant le monde de demain et notre modèle de développement.

C’est donc d’abord agir sur nos capacités productives (montée en gamme, sobriété énergétique de notre appareil productif, investissement dans les énergies renouvelables, utilité sociale) et sur nos infrastructures. Ainsi en 2011, les importations énergétiques pesaient 88% du déficit de notre balance commerciale, entamant d’autant la création d’emplois et les capacités d’investissement de nos entreprises.

L’investissement dans l’éducation, la formation, la recherche, la transition énergétique, sont autant de leviers pour une stratégie de développement durable à moyen et long terme. L’enchainement des crises ces vingt dernières années témoigne d’un système court-termiste à bout de souffle, qui ne répond plus au double impératif d’efficacité économique et de justice sociale. Cette option volontariste d’investissement que nous proposons est un moyen d’en sortir.

Mais cet effort serait vain si, faute de consommation, bon nombre d’entreprises n’avaient pas de carnets de commande remplis, si faute de « planification » les industriels n’avaient aucune vision de l’avenir, et si faute d’anticipation ils n’étaient pas au rendez-vous d’une reprise française et internationale.

Dès lors, nous pensons que, dans la mobilisation générale pour l’emploi décrétée par l’exécutif, la consommation populaire doit prendre toute sa place. Elle passe notamment par une réforme fiscale de grande ampleur, comme l’a d’ailleurs proposé le Premier ministre. Loin de s’opposer, redressement et justice vont de pair.

Obtenir un compromis social favorable au monde du travail

La social-démocratie suppose que le parti majoritaire à gauche soutienne les syndicats de salariés pour arracher un compromis au patronat.

Si le Président a été très clair sur les avantages accordés aux entreprises, les contreparties demandées restent floues. Il faudra plus qu’un « observatoire » pour imposer amélioration des conditions de travail, discussion sur les salaires, partage du travail ou multiplication des embauches. D’autant que le MEDEF, par la voix de son président, refuse de rentrer dans une logique de « donnant-donnant » qui serait pourtant la moindre des choses. En lien avec les déclarations présidentielles, nous insistons sur la double nécessité de ne pas alimenter la rente pour servir l’investissement productif et de faire bénéficier les salariés, par le biais de la rémunération notamment, d’une part de cette aide.

Il n’y aura pas de « compromis social » favorable aux salariés sans mobilisation du parti, des parlementaires, du mouvement social. Salaires, embauches, réduction et partage du temps de travail, droits des salariés, contrôle des licenciements abusifs, modalités de remboursement des aides en cas de non-respect des engagements, politique de redistribution des dividendes : dans tous ces domaines nous devons porter des exigences fortes.

Oui, nous devons les porter, et en toute liberté. Sachons nous désintoxiquer des institutions de la Vème République. Tout ne peut procéder d’un seul homme. Les débats politiques ne se règlent pas en brandissant la menace de mesures disciplinaires ou en mettant les parlementaires au pied du mur.

Le PS doit jouer pleinement son rôle. Pour la réussite de la gauche au pouvoir, il faut un Parti autonome, force de propositions, relais des aspirations mais aussi des mécontentements. C’est une des conditions de la réussite commune.

Cette réussite passe aussi par l’implication de la gauche dans toute sa diversité. Il n’y a aujourd’hui de salut pour la gauche française que dans la construction de convergences entre les forces politiques et sociales qui la composent. Au moment où une partie de la droite radicalisée fait jonction avec une extrême droite plus menaçante que jamais, le rassemblement de la gauche est une ardente obligation.

Achille

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Message  Roseau Mar 11 Fév - 14:28

Dans cette brochettes de politiciens bourgeois,
certains ont peur de la sanction proche des urnes,
et quelques autres ingénus keynésiens, tout comme dans le FdG,
croient vraiment que la bourgeoisie retournera
au vieux capitalisme de papa...
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Message  nico37 Dim 23 Fév - 22:10

Ils pourraient aller au PG s'ils étaient un tantinet cohérent, non Question

Chers camarades,

La liste de “rassemblement” aux élections municipales de Tours concoctée par Jean Germain vient d’être rendue publique. 27 noms viennent s’ajouter à ceux des 28 socialistes (16 hommes et 12 femmes...) qui avaient été divulgués le 11 février dernier (38 minutes avant d’être soumis à la ratification militante...).
En PJ, pour votre information, figure l’article 5.2.7 de notre règlement intérieur définissant la procédure d’élaboration d’une liste aux élections municipales ; chacun(e) d’entre vous pourra apprécier l’adaptation locale qui en aura été faite, à Tours en particulier où le nombre de postulants socialistes était bien supérieur aux nombre de places à pourvoir...

Au-delà des personnalités de la société civile, l’ouverture à droite de la liste de notre camarade est “ tout simplement ” d’avant garde, et je ne doute pas que les zélateurs-courtisans du sénateur-maire-président de Tour(s)plus se pâment d’admiration pour ses talents de rassembleur :

- Le Modem d'Indre-et-Loire aura 6 candidats dont Pierre Commandeur son président départemental, alors que cette organisation vient de rejoindre le bercail de la droite au plan national .

- Deux personnalités UMP, en rupture de bans plus ou moins récente avec leur famille d’origine, apportent leur pierre à l’édifice ; nul doute qu’ils en seront récompensés:

. Pascal Ménage, l’homme lige de RDDV et son suppléant d’hier à l’Assemblée nationale (en 2002, RDDV l’emportait à Tours sur Jean-Patrick Gille), fut à ce titre député UMP de 2004 à 2007 ; il était 5e sur la liste municipale de droite à Tours en 2008.
.. Laetitia Jallot, N°2 sur la liste de Donnedieu de Vabres en 2008 à Tours, s’affichait encore au début 2012 aux côtés de Serge Babary, notre adversaire UMP aux Municipales en 2014, en soutien de Nicolas Sarkozy et de Guillaume Peltier, sur la publication de l’association déjà dénommée... Tou(r)s ensemble; feuilletez le 4 pages de l’époque en cliquant http://fr.calameo.com/read/0007467888df593e9751b

La transition douce vers le retour de la droite à la mairie de Tours en 2020 et à la direction de l’agglomération est engagée...

Hier, en 2007, Nicolas Sarkozy débauchait dans son 1er gouvernement nos “ camarades ” Eric Besson, Fadela Amara, Jean-Marie Böckel (je n’oublie pas non plus Jean-Pierre Jouyet, l’ami des Présidents...). Ils nous inspirèrent tous alors, l’instigateur autant que ses faire-valoir “ de gauche ” , non pas de l’admiration pour le bon coup politique, mais notre mépris le plus profond...

Le billet joint (PJ) résume mon approche locale personnelle...

Meilleures amitiés socialistes à tous et à chacun(e),

Jacky Paris membre du Bureau fédéral animateur Maintenant la gauche 37

[Bonus]
Le texte du PDF : Les Municipales à Tours, une liste de gauche adroite…

Empêtré dans son affaire judiciaire, Jean Germain, présumé innocent et régulièrement investi, veut rebondir aux Municipales avec sa liste de mariage entre la gauche et une fraction de la droite tourangelle réunies sous sa bannière :
- Modémophile, notre camarade fait prendre place sur ses colonnes Pierre Commandeur, le Président du Mouvement Démocrate d’Indre-et-Loire (par ailleurs administrateur d’Anticor, association de lutte contre la corruption…) avec cinq de ses partisans, alors que quelques défroqués y figuraient déjà en 2008…
- Il aura réussi (quel talent…) à recruter deux UMP de choix (en récente rupture de bans pour tout alibi), eux-mêmes conseillers municipaux sortants de la droite à Tours :
- Pascal Ménage, la voix suppléante de Donnedieu de Vabres (il fut à ce titre député UMP de 2004 à 2007), l' accusateur public de l’opposition dans « l’affaire des mariages chinois ».
- Laetitia Jallot seconde sur la liste de Donnedieu de Vabres en 2008, soutien de Nicolas Sarkozy et de Guillaume Peltier aux élections présidentielles et législatives de 2012.
Devant l’arrivée de ces renforts de l’autre rive, pas plus que les communistes désormais institutionnalisés, sourds et aveugles, nos camarades candidats socialistes (dont le député Jean-Patrick Gille et le 1er Secrétaire fédéral Michaël Cortot) n’ont d’états d’âme :
- « peu importe », pour ceux d’hier qui veulent paraître encore un peu…
- « La survie est à ce prix, en attendant (pour nous-mêmes…) des jours meilleurs », selon quelques autres,
- « L’avenir ne saurait avoir d’odeur », pour le 1er secrétaire (fédéral) de Jean…

Tous cautionnent, par résignation ou par adhésion, les petits calculs d’une ambition personnelle qui nous déconsidère collectivement parce qu’elle entretient publiquement l’idée de la collusion politique entre la gauche et la droite sur laquelle prospère aujourd’hui le Front national.
Ces camarades ne nous honorent pas.

Hier la SFIO, dont Tours fut l’un des bastions, est morte du délitement de sa réflexion, de ses féodalités, de la compromission politique de ses « grands élus ».

Pour que l’histoire ne se répète pas, le temps doit venir de tourner ensemble, par delà nos différences mais forts de nos valeurs partagées, la page du socialisme tourangeau des années 90.

nico37

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Message  Roseau Ven 28 Mar - 14:50

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Message  Roseau Ven 4 Avr - 16:50

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Message  panchoa Sam 5 Avr - 8:36

Cent députés PS en colère réclament un « contrat de majorité »

Le Monde.fr | 05.04.2014 à 06h36 • Mis à jour le 05.04.2014 à 08h30 |

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Message  Roseau Sam 5 Avr - 17:49

panchoa a écrit:Cent députés PS en colère réclament un « contrat de majorité »

Le Monde.fr | 05.04.2014 à 06h36 • Mis à jour le 05.04.2014 à 08h30 |

C'est ici:
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/05/cent-deputes-ps-en-colere-reclament-un-contrat-de-majorite_4396241_823448.html
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Message  Copas Sam 5 Avr - 21:31

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Parti socialiste - Page 7 Empty PS : Schröderisation, Blairisation, ou liquidation

Message  Roseau Mar 15 Avr - 22:04

http://npa2009.org/content/ps-schroderisation-blairisation-ou-liquidation
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Message  Babel Dim 27 Avr - 10:33

Roseau a écrit:
panchoa a écrit:Cent députés PS en colère réclament un « contrat de majorité »

Le Monde.fr | 05.04.2014 à 06h36 • Mis à jour le 05.04.2014 à 08h30 |

C'est ici:
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/05/cent-deputes-ps-en-colere-reclament-un-contrat-de-majorite_4396241_823448.html

Ils étaient cent le 5 avril … trois semaines après, ils ne sont plus que trois :
Trois députés PS annoncent qu'ils ne voteront pas le programme de stabilité
Le Monde.fr avec AFP | 25.04.2014 à 05h24 • Mis à jour le 25.04.2014 à 06h53

La réplique est venue assez vite. Émanant d'abord de la direction du PS :
Exceptionnellement, le bureau national (BN) du PS se réunira lundi soir pour arrêter « une position solennelle ». Toutes les mesures d'aménagement proposées par le gouvernement devraient être annoncées lundi. « Il y aura un vote solennel du BN, a annoncé Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, qui se rendra mardi devant le groupe socialiste. Nous demanderons à ce que l'ensemble des parlementaires respectent la décision du BN. Et j'ai confiance, je pense que, très très largement, cela sera entendu. » L'avertissement est clair.

Puis se présentant sous la forme d'une tribune de soutien signée par 21 députés PS (Le Monde.fr avec AFP du 27.04.2014 à 06h01).

Levée de godillots qui met cruellement en lumière la fragilité de cette récente "fronde anti-Valls", aux effets aussi dévastateurs qu'un pétard mouillé. Ceci, du fait de l'absence dans ce parti de projet alternatif au très schrödérien "pacte de stabilité budgétaire" mis en œuvre par l'exécutif.

Un vide politique qui rend encore plus vains les espoirs de constitution d'une majorité alternative caressés par Mélenchon. Et encore plus pathétiques les illusions des membres du collectif Ensemble de former une "opposition de gauche" au gouvernement étendue aux membres de l'aile gauche du PS.

Une gauche ? Laquelle ? Où ça ?

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Parti socialiste - Page 7 Empty Les « socialistes affligés » veulent contribuer à

Message  Armenteros Mar 13 Mai - 19:59

Les « socialistes affligés » veulent contribuer à la refonte de la gauche

13 mai 2014 | Par Stéphane Alliès

L'eurodéputé socialiste Liêm Hoang-Ngoc et l'universitaire engagé Philippe Marlière lancent un nouveau think-tank, afin de « jeter des ponts » entre les gauches ne se reconnaissant plus dans le cap de l'exécutif. Dans le but d'aider à la recomposition de la gauche, et ainsi d'« éviter un nouveau 21-avril ». Une initiative qui rejoint une contestation grandissante du pouvoir à gauche.

On avait quitté l'eurodéputé sortant Liêm Hoang Ngoc, éliminé des listes du PS aux prochaines européennes sur l’autel des équilibres internes de courant. « Une vraie connerie, commentait à l'époque Christophe Borgel dans les couloirs de la convention Europe, en février dernier. Il avait acquis une vraie expertise et jouait le jeu du groupe socialiste. Le barrer, c’est prendre un risque. »

Aujourd'hui, on retrouve le parlementaire européen évincé à la tête d'un nouveau club de réflexion, au nom qui en dit long. Dans un manifeste publié par Mediapart (lire ici), « les socialistes affligés » ne mâchent pas leurs maux à l'encontre de la politique menée par François Hollande depuis deux ans. « Le PS français avait toujours déclaré vouloir se tenir à distance de la "troisième voie" promue par Tony Blair et Gerhard Schröder dans les années 90, dit le texte. À l’heure où le Parti socialiste européen (PSE), et notamment en son sein, le Labour et le SPD, explorent désormais la pertinence des "politiques de demande", il est paradoxal que les Français soient les seuls sociaux-démocrates à rester épris de TINA (There is No Alternative). »
Liêm Hoang-Ngoc, au parlement européenLiêm Hoang-Ngoc, au parlement européen © Parlement européen

L'eurodéputé a un temps discuté avec le Front de gauche, rêvant de listes allant de lui à Besancenot, mais les discussions ont tourné court, chacun souhaitant conserver voire faire fructifier ses propres positions. « Mélenchon ne voulait pas faire de place, explique un communiste. Déjà qu’il avait lutté pour en obtenir un peu plus pour le PG auprès du PCF… » Depuis, Hoang-Ngoc s'est montré dans le carré de tête de la marche contre l’austérité, le 12 avril, tout en continuant à se rendre au bureau national du parti socialiste, dont il est membre. « Ça ne me pose aucun problème, nous disait-il quelques jours après. De toute façon, c’est quand on représente un pouvoir de nuisance qu’on est respecté dans ce parti… »

Avec Philippe Marlière (blogueur émérite sur Mediapart, ancien membre du PS, compagnon de route du Front de gauche, et surtout intellectuel spécialiste du blairisme – « c’est un symbole qui n’est pas anodin en ce moment », dit Hoang-Ngoc), celui qui est aussi professeur d'économie à Paris 1 et « économiste atterré », entend créer un club de réflexion pour « fournir les ressources intellectuelles et humaines aux listes de gauche qui se présenteront aux prochaines échéances électorales ». Un think-tank avec des référents locaux, en cours de structuration sur tout le territoire.

Hoang-Ngoc dit déjà compter avec lui plusieurs cadres socialistes, comme Martine Chantecaille, conseillère nationale PS, ou Sylvain Mathieu, premier fédéral de la Nièvre, qui a récemment été candidat contre Cambadélis à la tête du PS. Aux yeux du « socialiste affligé », « la perspective du 21-avril se rapproche, ainsi qu’un cataclysme électoral aux prochaines législatives, pire encore qu’en 1993 ». Hoang-Ngoc estime « l’existence même du PS en cause » et considère que « la recomposition de la gauche ne se fera que sur une nébuleuse "rose-rouge-verte" ».

Son initiative est une pierre supplémentaire à l’édifice d'une gauche mise en ruines par l’exercice du pouvoir de François Hollande, quelques jours après l'abstention de 41 députés socialistes sur le plan d'austérité de Manuel Valls. « On le voit avec l’appel des 100 députés, qui débouche sur des abstentions. Dans la Ve République, il est impossible d’aller plus loin, dit Hoang-Ngoc. L’idée, c’est de créer un lieu pour préserver l’identité socialiste et commencer à se parler, pour préparer la suite. On veut jeter des ponts, en allant au-delà des courants qui ont une visée interne. » C'est une tentative de plus de participer à une restructuration de la gauche jugée inévitable par un nombre croissant de responsables politiques à gauche, face à l'évolution de Hollande. Même si les obstacles, divergences de fond comme incompatibilités personnelles, sont encore grands.

Un colloque est d’ores et déjà prévu par les « affligés », le 7 juin, avec des experts (économistes atterrés, chercheurs de l’OFCE, bourdieusiens), syndicalistes et politiques, des socialistes Christian Paul et Pierre-Alain Muet à Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, en passant par Pascal Durand et Eva Joly. Autant de volontaires, veulent croire Hoang-Ngoc et Marlière, prêts à tracer un autre chemin à gauche.

Comme peut l’être le député Pouria Amirshahi, qui marque une opposition croissante à la ligne socialiste (lire ici ou encore récemment sur Politis). Ou Emmanuel Maurel (en congé relatif de contestation, pour cause de candidature aux européennes) et Marie-Noëlle Lienemann, chefs de file du courant PS « Maintenant à gauche », qui bataillent régulièrement dans les arcanes du PS. Ou encore le fondateur de Nouvelle Donne, Pierre Larrouturou. Ce dernier, qui a de nouveau démissionné du PS et revendique près de 8 000 adhérents dans son nouveau parti créé en décembre dernier, dit voir « beaucoup de socialistes déçus » rejoindre « ND ». Lui aussi estime que « le prochain objectif pour tout le monde à gauche est de faire en sorte que le PS ne soit plus en tête ». Pour cela, il faut « se mettre d'accord sur le fond, dans le calme et le compromis, avec le Front de gauche, les écologistes et les socialistes qui le voudront. Il faut étouffer le PS comme Mitterrand avait étranglé les communistes ».

Bien qu'en froid avec Larrouturou, depuis que celui-ci a quitté EELV pour le PS avant de créer Nouvelle Donne, la ministre écologiste Cécile Duflot n'est pas loin de partager le même type d'analyse historique. « On est dans un moment où peut se construire un basculement à gauche, comme à la fin des années 1970 », dit en privé l'ancienne ministre, nouvelle députée, pas hostile du tout à un rapprochement avec les communistes et les socialistes “tendance Aubry”. Ne rappelle-t-elle pas que les trois cheffes de parti ayant mené campagne unitaire lors des cantonales de 2011 (Marie-George Buffet, Martine Aubry et elle) sont aujourd'hui « en désaccord profond avec l'orientation actuelle » ?

Pour elle, « le pôle de radicalité ne repose pas sur un projet commun, et c'est aujourd'hui le cœur de la gauche, de la gauche radicale au centre gauche, qui est orphelin ». Pour autant, « il n'y a pas de plan écrit, il faut attendre que la sidération se décante », tempère-t-elle illico. « Les recompositions à gauche, on ne sait jamais ce que ça va donner, dit-elle. Après 2007, tout le monde voyait émerger le NPA et le MoDem, mais finalement ce sont le Front de gauche et Europe-Écologie qui ont percé. » Pour l'ancienne secrétaire nationale d'EELV, « chacun devra être sincère, disponible, à l'écoute. Il y a nécessité à réaffirmer l'union de la gauche ». « Cécile a fait sa part de travail en démissionnant, estime l'un de ses proches. Désormais, ça va dépendre du courage d'autres. »

La perspective d'élections régionales dès l’an prochain s’éloigne avec les promesses de réforme territoriale. Du temps gagné pour cette « autre gauche » en plein questionnement ? Pas sûr. Une année 2015 sans échéance électorale, cela signifie aussi que de nombreux cadres et responsables socialistes vont concentrer leurs énergies stratégiques sur le futur congrès du PS, prévu à l'automne. Quant au reste de la gauche, « donner du temps au temps » pourrait plomber les envies de dépassement et d'aggiornamento. Ainsi que le décrypte un cadre du Front de gauche : « Avec un délai court, on aurait peut-être pu arrêter de pinailler. Là, on va avoir le temps de se parler, encore et encore, et donc d’accorder toujours plus d’importance aux détails ou aux rancœurs personnelles qui nous divisent, plutôt qu'à nos convergences profondes. »

En février dernier, Jean-Luc Mélenchon nous confiait son peu d'appétence pour ce type de discussions, alors même qu'ils sont nombreux parmi les différents responsables à juger son hostilité et sa véhémence problématiques. « Cela fait un an et demi que la démonstration est faite que ce mode de rapprochement ne marche pas, expliquait Mélenchon. On peut continuer à bavarder, à faire des goûters ou des colloques, il n'y a aucun débouché qui émerge. Tout le monde a un couteau sans lame et agite les bras en disant à Hollande : "Attention, on a un manche de couteau !" » Lui prône une « révolution citoyenne » le plus vite possible, et plaide pour la multiplication d'actions, plutôt que de réunions.

En attendant l'éventualité de celle-ci, ni le « nouveau front populaire », ni même le « nouvel Épinay », ne semblent pour tout de suite. Mais au moins, ils restent encore d'actualité…
http://www.mediapart.fr/journal/france/130514/les-socialistes-affliges-veulent-contribuer-la-refonte-de-la-gauche

Armenteros

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Message  Roseau Ven 30 Mai - 16:16

Essoré dans les urnes, le parti socialiste tremble sur sa base

(Mediapart) Le 23 mars, date du second tour des municipales, le parti de François Hollande a perdu environ 30 000 de ses 60 000 élus, selon des chiffres internes inédits. Essoré dans les urnes en ce printemps 2014, le PS a aussi perdu de précieux réseaux d'influence et de mobilisation.

Avec 13,98 %, le parti socialiste au pouvoir a enregistré dimanche 25 mai le pire résultat de son histoire aux européennes. En métropole, il n'arrive en tête que dans deux départements, la Haute-Vienne et la Corrèze. Ailleurs, il est souvent distancé par le Front national et l'UMP. Cette débâcle s'ajoute à celle des municipales, il y a deux mois, qui ont vu de vieux bastions socialistes basculer, les bases électorales du PS rétrécir, le travail militant d'années, voire de décennies partir en fumée.

Au terme de cette séquence catastrophe, un an avant son congrès prévu en 2015, le PS est déboussolé. « Le logiciel du PS doit être réinitialisé », admet son porte-parole, Olivier Faure. C'est également une organisation qui tremble sur ses bases : si le PS a perdu de nombreuses villes, il a également subi avec les municipales une hémorragie d'élus.

Selon les premières estimations de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (Fneser), la galaxie des élus PS a fondu de moitié au soir du 23 mars. « Sans trop se tromper, nous étions à un peu plus de 60 000, nous sommes tombés à peu près à 30 000 », explique à Mediapart son président, l'ancien maire de Toulouse Pierre Cohen, lui-même battu. Sont comptabilisés dans ce total : les encartés au PS, d'anciens encartés qui n'ont pas renouvelé leur carte mais restent dans la sphère socialiste, des sympathisants ou encore les maires ayant accordé leurs parrainages aux candidats socialistes à la présidentielle. Une perte « énorme », admet Pierre Cohen. De fait, le PS était devenu au fil des décennies un parti d'élus. Ceux-ci constituent sur le terrain le cœur de la base militante, un véritable réseau d'influence, et rapportent des ressources financières non négligeables.

Pour établir cette estimation, qui sera affinée dans les semaines à venir par les remontées des fédérations socialistes, la Fneser a réalisé des extrapolations sur les pertes d'élus dans les plus grandes villes. Or elles sont très importantes, à cause de la prime en sièges à la liste gagnante : selon des données inédites de Florent Gougou, post-doctorant à l'Université d'Oxford et chercheur associé au Centre d’études européennes de Sciences-Po, 365 des 1 018 villes de plus de 9 000 habitants avaient un maire socialiste (ou dissident socialiste) à leur tête à la veille des élections. Le parti n'en détient plus que 233, soit une perte de 132 villes. Dans le détail, le PS ne détient plus que 179 des villes de 9 000 à 30 000 habitants (contre 269 auparavant), 23 villes de la strate 30 000-50 000 (contre 38), 16 pour celle des 50 000 à 100 000 (contre 33) et 15 des villes de plus de 100 000 habitants (contre 25).

Après dix années fastes, qui l'ont vu gagner une série d'élections intermédiaires, emporter 21 régions sur 22, plus de la moitié des départements, faire basculer le Sénat à gauche et propulser en 2012 l'un des siens à la présidence, le PS est en train de subir une hémorragie à bas bruit, mais dévastatrice. « Les municipales ont provoqué une perte d'influence considérable, déplore un cadre socialiste. Localement, les élus animent une toile d'araignée de micro-réseaux, utile pour mobiliser et convaincre lors des campagnes électorales. Ce sont ces réseaux qui ont fait gagner François Hollande à la présidentielle. » En 2011, une étude du Cevipof démontrait que conseillers municipaux, collaborateurs d'élus et salariés des collectivités territoriales représentaient environ la moitié des adhérents socialistes.

« Même si les chiffres de la Fneser demandent à être précisés, perdre autant d'élus est un sale coup pour le PS, commente Frédéric Sawicki, professeur de sciences politiques à Paris-I. C'est d'abord une perte d'encadrement. Les élus et leurs collaborateurs jouent un rôle de permanents du parti. Ils assurent localement une bonne partie de la logistique et du travail militant. Par ailleurs, le contrôle d'une municipalité s'accompagne toujours d'une hausse du nombre d'adhérents. Ces pertes municipales vont amener des gens à ne plus cotiser. C'est aussi, évidemment, une perte financière pour le parti car ces élus reversent une partie de leurs revenus. »

Pour ce spécialiste du Parti socialiste, cette déperdition pourrait également avoir des conséquences en vue du prochain congrès de l'automne 2015, alors même que de nombreux militants sont déjà déboussolés par la ligne politique de François Hollande. « Les élus battus ont des raisons de penser que c'est la politique du gouvernement qui les a fait perdre. Ils pourraient être beaucoup moins disciplinés à l'avenir. » Dans l'histoire des congrès socialistes, et plus encore à l'époque de François Hollande premier secrétaire (1997-2008), le poids des « barons », et leur aptitude à « verrouiller » les votes, s'est toujours avéré décisif, et ceux-ci ont toujours construit leurs « baronnies » sur leur omniprésence dans les collectivités locales…

À cette hémorragie, il faut ajouter une considérable fuite des cerveaux : ces centaines de directeurs ou chefs de cabinet de collectivités locales qui se sont retrouvés sans postes du jour au lendemain.« Nous ne comptons plus que trois collaborateurs d'élus sur 30 dans notre équipe dirigeante », décompte Richard Molkou, président de Dircab, l'association des directeurs de cabinet des collectivités locales à direction socialiste et républicaine. D'après lui, au moins 600 collaborateurs chevronnés d'élus se retrouvent « sur le carreau ». « Beaucoup vont se reconvertir, et comme la demande est beaucoup plus forte que l'offre, certains vont aller vers le privé », explique Molkou. Comme lui d'ailleurs, récemment embauché par une grande entreprise d'assainissement. Pour le parti au pouvoir, il s'agit d'une perte indéniable de matière grise et de compétences.

Pour le trésorier du PS, Jean-François Debat, la casse financière est pour l'instant limitée. « Seule une minorité des élus municipaux cotisent pour le parti. Sur un budget de 64 millions d'euros, nous allons perdre entre un et deux millions d'euros à cause des municipales », estime-t-il. Mais la situation pourrait bientôt s'aggraver. Avec une nouvelle débâcle annoncée aux régionales et aux cantonales, prévues en 2015 ou en 2016, le PS pourrait perdre dans les années à venir de gros bataillons d'élus.

Si elle est menée à bien, la réforme territoriale (suppression des départements et de la moitié des régions), qui sera présentée mercredi 4 juin en conseil des ministres, affaiblira de toute façon davantage le PS que l'UMP, puisque le parti part de très haut : il détient 21 régions sur 22 et 61 conseils généraux sur 102. Une perspective qui inquiète franchement le trésorier du parti. « Perdre des élus dans les conseils généraux ou régionaux va nous coûter cher », admet Jean-François Debat. Chaque élu départemental ou régional reverse 10 % de son salaire au parti : entre 220 et 270 euros par mois et par conseiller. Cette manne risque de s'amenuiser d'ici 2017. Le PS partirait alors à la présidentielle très fragilisé.
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Message  Roseau Mer 30 Juil - 16:56

Parti Socialiste : Boycott ! Désinvestissement ! Sanctions !
http://npaherault.blogspot.com/2014/07/parti-socialiste-boycot.html
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Message  Joe Hill Jeu 31 Juil - 16:32

http://www.vp-partisan.org/article1310.html

Une vieille histoire : le PS et le soutien inconditionnel à Israël

La position de PS à l’égard du sionisme n’est pas une question tactique ou de circonstance. C’est une attitude politique qui depuis la scission du congrès de Tour en 1920, est restée une constante inséparable de l’attitude de ce Parti à l’égard du colonialisme en général.

Dans l’entre deux guerres la majorité du PS (SFIO) a une position « moyenne » sur la question coloniale. Reconnaissant les crimes commis lors de la colonisation, le PS la justifie néanmoins au nom des bienfaits apportés aux peuples « arriérés ». Ainsi en 1928, présentant un rapport au troisième congrès de l’Internationale ouvrière socialiste qui se réunit à Bruxelles pour discuter du problème colonial, le PS (SFIO) peut affirmer qu’« iI n’est pas douteux que la colonisation capitaliste, quelles que soient ses tares, voire ses crimes, a amélioré les conditions de vie des indigènes, leur hygiène lamentable auparavant [...] En même temps disparaissaient ces manifestations de la barbarie primitive, les cruautés, les tortures couramment pratiquées avant la conquête ». Donc, il y avait pire crimes que ceux du colonialisme, ceux de la barbarie primitive dans laquelle étaient, selon, une vision raciste, les peuples non européens.

L’attitude de Léon Blum face au problème colonial illustre bien les hésitations des socialistes français : « Nous n’admettons pas, déclare en 1927 le leader socialiste, qu’il existe un droit de conquête, un droit de premier occupant au profit des nations européennes sur les peuples qui n’ont pas la chance d’être de race blanche ou de religion chrétienne. Nous n’admettons pas la colonisation par la force […] Nous aurons accompli ce que vous appelez notre mission civilisatrice le jour où nous aurons pu rendre les peuples dont nous occupons les territoires à la liberté et à la souveraineté. En revanche, en présence de situations de fait dont nous ne sommes pas comptables, […] que nous avons toujours obstinément combattues, que nous combattrons encore en toute occasion, nous ne nous contenterons pas de cette solution à la fois trop simple et trop périlleuse qui consiste soit à prêcher l’insurrection et à faire appel à la guerre de races, soit à exiger l’évacuation immédiate avec tous les périls qu’elle comporterait et pour les colons et pour les indigènes eux-mêmes ».

Ainsi, le leader socialiste condamne l’expansion coloniale guerrière, mais aussi l’insurrection armée des peuples colonisés. D’autre part, comme la très grande majorité de son parti, il reste fidèle, avec certaines nuances, à la notion de mission civilisatrice. En pleine guerre du Rif, Léon Blum ne craint pas d’affirmer : « Nous avons trop l’amour de notre pays pour désavouer l’expansion de la pensée, de la civilisation française [...] Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science ou de l’industrie ». Le Populaire, journal du PS fait à l’occasion l’éloge du colon qui, « avec l’artisan, le petit fonctionnaire, postier, gendarme, ou instituteur, et tous ceux qui consent à l’exil obscur et laborieux du bled, [...] conquiert l’Afrique à la France et à la civilisation ».
Cette attitude constante faites de préjugés racistes sur la « mission civilisatrice » des « races supérieures » fondant la justification d’un colonialisme qui aurait à sortir des « peuples arrières » de la barbarie, pour les conduire vers la lumière de la civilisation, explique bien plus que les liens réels de socialistes juifs avec le mouvement sioniste, leur attitude par rapport à Israël. L’appui des socialistes au sionisme est d’abord l’appui à un mouvement européen porteur des valeurs colonialistes de l’occident bourgeois qui, du fait de sa supériorité, aurait le droit de soumettre des peuples peules arriérés et parmi eux les arabes de Palestine.
Toutefois, Léon Blum a été, tout au long de sa vie politique un sympathisant actif du sionisme, n’y voyant « aucun heurt possible dans sa triple qualité de Socialiste, de Français et de Juif ». Il se disait issu « d’une longue suite d’aïeux français, ne parlant que la langue de mon pays, nourri principalement de sa culture » mais participant « cependant à l’effort admirable miraculeusement transporté du plan du rêve au plan de la réalité historique, qui assure désormais une patrie digne, également libre à tous les Juifs qui n’ont pas eu comme moi la bonne fortune de la trouver dans leur pays natal […]. Je m’en suis toujours senti fier et j’en suis plus que jamais solidaire ». La Palestine, « pays natal des Juifs », ne l’était donc pas des palestiniens eux-mêmes.
En 1928, avec de grands dirigeants comme Arthur Rubinstein et Edouard Bernstein, il a créé le « Comité Socialiste pour la Palestine ». En 1929, il entre à l’Agence Juive pour la Palestine, comme représentant de la Gauche non sioniste et exalte, devant le congrès de Zurich de cette organisation, l’esprit de peuple juif.
Après 1945, Léon Blum est, dans ses fonctions politiques et gouvernementales, un artisan actif de la reconnaissance d’Israël sur le plan international. Il est proche de Chaim Weizmann, premier président d’Israël et participe à la construction de l’étroite alliance diplomatique, économique, militaire et technologique qui unit la France de la IVe République à Israël. En 1947, alors que la France envisageait de s’abstenir au vote sur le partage de la Palestine (Résolution 181), il intervint auprès de Président de la République pour que celui-ci donne ordre, malgré l’avis contraire du ministre des Affaires étrangères Georges Bidault, à Alexandre Parodi représentant français à la jeune ONU, de voter « pour » la partition.

En 1947, Jules Moch, Ministre socialiste de l’Intérieur, appuie l’armement des forces de conquête sionistes. Il fait autoriser les escales en Corse des avions américains alimentant clandestinement en armes la Haganah et l’Irgoun. Il facilite, par ailleurs, le transit par la France des Juifs en partance pour Israël. Combattant la tendance qu’il décèle de la part du Ministère des affaires étrangères de manager la Ligue arabe.
Le soutien des Socialistes au Sionisme se manifeste encore de manière éloquente en 1956, pendant le gouvernement dirigé par le leader socialiste Guy Mollet.
Il y a des liens intenses entre les Travaillistes israéliens et les socialistes, dont Guy Mollet. Pour la France, Israël est un allié indispensable au Proche-Orient où l’influence française décline après la fin de la tutelle sur la Syrie et le Liban. Elle y est en concurrence avec les États-Unis et le Royaume-Uni sur le contrôle des hydrocarbures. De plus, la France s’oppose à la politique panarabe de l’Égypte de Nasser qui soutiendra le FLN algérien. Elle trouve en Israël un État qui lui permettait de garder un pied dans la région.
Ainsi, en octobre 1956, Israël intervient avec la France et la Grande Bretagne contre L’Egypte qui a nationalisé le canal de Suez. Les USA et l’URSS mettront fin à cette intervention, par des pressions diplomatiques. Mais l’Armée française est intervenue en Egypte. Des avions français, prêtés par le gouvernement, mais portant alors l’Etoile de David, ont bombardé les Egyptiens. En contre partie de l’aide fournie par les sionistes à une opérations impérialiste mis en échec par d’autres impérialistes, la France, à l’initiative du gouvernement socialiste, fournit très discrètement à Israël la technologie permettant de construire un réacteur nucléaire dans la région de Dimona. Il entrera en fonction entre 1962 et 1964. Celui-ci est depuis considéré comme un site de fabrication d’armes nucléaires. Parallèlement à la construction du site de Dimona, à laquelle des ingénieurs français ont participé, des scientifiques israéliens sont soupçonnés d’avoir été conviés à participer aux essais nucléaires français dans le désert algérien.
La coopération entre les travaillistes israéliens et les socialistes français s’étend aux services de renseignements dans la lutte contre l’ennemi commun égyptien accusé par la France de soutenir les indépendantistes algériens. En 1956, Bourgès-Maunoury, ministre de la Défense dans le gouvernement de Guy Mollet élargit a coopération franco-israélienne à la fourniture d’armes dont des Mirages III de Dassault, dont certains seront fabriqués sous licence en Israël.

Depuis, le soutien des socialistes à la colonisation de la Palestine a été constant. En 2000, Lionel Jospin alors Premier ministre en visite en Israël apporte clairement un soutien aux sionistes en dénonçant en des termes très violents le Hezbollah : « La France condamne les attaques du Hezbollah et toutes les actions terroristes unilatérales, où qu’elles se mènent, contre des soldats ou des populations civiles. Oui, ces attaques sont terroristes, et la France souhaite que la réplique frappe aussi peu que possible les populations civiles. Epargner les populations civiles est une contrainte que s’efforce de respecter Israël (Jérusalem, 24 février 2000). » Ces propos avaient fait l’effet d’une bombe dans les Territoires palestiniens. Lionel Jospin avait alors affronté à sa sortie de l’université de Bir Zeit de Ramallah, les jets de pierres et les insultes de centaines de jeunes Palestiniens.

Les récentes déclarations de François Hollande sont dans la même veine. Pour lui, le droit est toujours du coté de l’occupant et la révolte de l’opprimé toujours illégitime et condamnable. De la SFIO au PS, les socialistes ont toujours pris le parti des colonialistes, de la « dite civilisation occidentale », contre la « barbarie des races inférieures » et des dominés. Les massacres de civils de femmes et d’enfants par l’armée sioniste sont toujours mis pour eux au compte des « bavures » inévitable dans une guerre, malgré « l’étique » de Tsahal. Les victimes de la révolte des opprimés toujours présentées par eux comme la manifestation de leur fanatisme, de leur barbarie.

Joe Hill

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Message  Roseau Dim 3 Aoû - 20:48

BDS France 34 et MIB34 occupent le local de la fédération du PS 34 à Montpellier
http://bdsf34.wordpress.com/2014/07/30/gaza-bds-france-34-et-mib34-occupent-le-local-de-la-federation-du-ps-34-a-montpellier/#more-1120
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Message  alexi Lun 4 Aoû - 19:25

J'ai vu dans une manif une banderole Parti Socialiste de Gauche, une scission du PS.
Quelqu'un connait ?

alexi

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Message  Prado Lun 4 Aoû - 21:06

alexi a écrit:J'ai vu dans une  manif une banderole Parti Socialiste de Gauche, une scission du PS.
Quelqu'un connait ?

Le PSG a été formé par des dissidents de Saint-Denis (93). Le congrès de fondation s'est tenu début 2013. Il y a quelques semaines, l'association Militant a fusionné avec le PSG, plusieurs de ses militants (dont, je pense, Raymond Debord et Vincent Présumey) quittant du même coup le PG.
Son site : http://www.parti-socialiste-de-gauche.fr/


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Parti socialiste - Page 7 Empty Radiographie des sympathisants socialistes

Message  Roseau Ven 29 Aoû - 15:10


http://www.csa.eu/multimedia/data/etudes/etudes/etu20140826-radiographie-des-sympathisants-socialistes.pdf
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Parti socialiste - Page 7 Empty La gauche du PS en ébullition à La Rochelle

Message  Roseau Lun 1 Sep - 11:56

http://www.regards.fr/web/la-gauche-du-ps-en-ebullition-a-la,7889
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Parti socialiste - Page 7 Empty Rude interpellation de ses "frondeurs"...

Message  Roseau Mar 2 Sep - 19:23

http://npaherault.blogspot.co.uk/2014/09/ps-adresse-enlevee-ses-frondeurs.html
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Parti socialiste - Page 7 Empty Sénat 2014-Un élu socialiste annonce qu'il ne vote

Message  delphine789 Mar 16 Sep - 5:53

Julien Baron-Fingonnet, représentant des français de l'étranger en Asie-Océanie à l'AFE, a écrit une lettre à ses électeurs pour expliquer qu'il ne soutient pas la politique du gouvernement Valls 2.

Ce représentant élu sous l'étiquette du Parti-Socialiste, il a écrit qu'il ne voulait pas voter "pour des candidats socialistes qui soutiennent la politique sociale-libérale du gouvernement".

Il justifie sa décision par le fait qu'il a été élu pour soutenir une politique de gauche et que "le respect de la parole donnée lors des élections est primordiale".
Julien Baron-Fingonnet ajoute cependant qu'il ne votera pas à droite. Cependant il "préfère voter pour des candidats communistes ou écologistes qui défendront une vraie politique de gauche".

Une pétition a été lancé sur le site change.com pour appeler les élus locaux socialistes a suivre le positionnement du représentant socialiste.


delphine789

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Message  Babel Mar 16 Sep - 9:15

Au PS, le manque de constance des frondeurs.
Visuel interactif éloquent : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/visuel/2014/08/29/les-frondeurs-du-ps-combien-de-divisions_4479064_4355770.html

Babel

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Message  Roseau Mer 17 Sep - 12:01

Laurent Mauduit publie un livre choc : À tous ceux qui ne se résignent pas à la débâcle qui vient.
Cet essai est aussi une longue enquête sur des responsables clés du pouvoir socialiste aujourd'hui
et une plongée dans leurs débuts en politique, à l'OCI trotskyste, à l'Unef et à la Mnef.
Manœuvres et affairisme dominent.
Et l'on découvre ainsi comment l'actuel premier secrétaire du PS a, en 1985, usurpé ses titres universitaires.
http://www.mediapart.fr/journal/france/170914/les-diplomes-usurpes-de-jean-christophe-cambadelis?onglet=full

Extrait savoureux:
Cambadélis a fait l'objet de deux condamnations pénales pour recel d'abus de biens sociaux ou emplois fictifs. La première date de 2000, lorsqu'il est condamné à cinq mois de prison avec sursis et 100 000 francs d'amende. La deuxième est prononcée en 2006 : six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amendes, dans le cadre du scandale de la Mnef. De ces condamnations, aucune conséquence ne sera tirée quant au parcours politique de celui qui est aujourd'hui premier secrétaire du PS. De même de ce pan caché de son CV, que Laurent Mauduit révèle ci-dessous : l'usurpation de ces diplômes universitaires

Dans le courant de l’année 1984, le choix de Jean-Christophe Cambadélis semble arrêté : son avenir, c’est au Parti socialiste qu’il le visualise. Pour cela, il lui faut mettre toutes les chances de son côté. Une chose, en effet, l’ennuie : si d’aventure il passe un jour prochain au Parti socialiste, il n’a pas la moindre légitimité intellectuelle. Il est sans diplôme, contrairement à d’autres étudiants de l’OCI qui, militants comme lui, ont pris soin de mener de front leurs études. Lui n’a pas fait cet effort. Et il sent que, dans son projet personnel de faire carrière au PS, cette lacune risque de le handicaper.

Il a alors un projet insensé : celui d’usurper un doctorat. Son idée n’est pas de fabriquer un faux diplôme de doctorat de troisième cycle. Non ! Son idée, c’est d’obtenir son doctorat, et de soutenir sa thèse devant un jury régulièrement réuni. Et cela, il va y parvenir de manière irrégulière en prétendant que, pour s’inscrire dans cette filière, il a eu les diplômes antérieurs nécessaires – ce qui n’est pas le cas.

Ce fait, je dois dire que j’ai eu beaucoup de difficultés à l’établir quand, écrivant ce livre, j’ai voulu vérifier la réalité de son parcours universitaire.

Du passé, j’avais seulement gardé le souvenir des moqueries continuelles que Jean-Christophe Cambadélis suscitait parmi les étudiants de l’OCI, à l’évocation de son cursus. Beaucoup le raillaient en observant qu’il s’était plusieurs années de suite inscrit en première année universitaire, chaque fois changeant de discipline, et qu’il avait fini par obtenir un doctorat de troisième cycle, sans que l’on sache comment. Mais longtemps je n’y ai pas pris garde car la biographie de Jean-Christophe Cambadélis est publique : il a passé en 1987 un doctorat de troisième cycle de sociologie, sous la direction du professeur Pierre Fougeyrollas (1923-2008). C’est du moins ce que laisse entendre sa biographie, telle qu’elle est présentée sur le site Internet Wikipédia 3, lequel site assure que l’intitulé de la thèse est le suivant : « Les mouvements sociaux sous la Ve République ».

Longtemps, je m’en suis tenu à cette version, d’autant que, ces dernières années, cette présentation a été reprise en boucle par de nombreux médias. De son côté, il semble que Jean-Christophe Cambadélis n’ait jamais confirmé ni infirmé cette présentation biographique, qui ne l’engage pas.

Quand j’ai commencé à procéder à des vérifications, un premier doute m’a gagné cependant. J’ai en effet observé que si Wikipédia donnait ces indications sur la biographie de Jean-Christophe Cambadélis, ce dernier n’en faisait nulle mention sur son blog personnel, où il détaille longuement son parcours 3. Oublié, ce doctorat : sur son site personnel, il n’en est même plus question. Et pour cause : j’ai découvert que le sujet de son doctorat n’avait rien à voir avec « les mouvements sociaux sous la Ve République ». En outre, l’année de soutenance n’est pas 1987. Plus généralement, comme pour brouiller les pistes, Jean-Christophe Cambadélis n’a jamais évoqué publiquement l’année de la soutenance de sa thèse ni son intitulé exact.

Au fichier national des thèses

Pour en avoir le cœur net, j’ai consulté la base de données du fichier national des thèses (FNT- Sudoc) à Nanterre. Je n’ai eu en effet aucun mal à y retrouver la thèse, dont les données sont accessibles par Internet à cette adresse : http://www.sudoc. fr/176329315 3, et dont le numéro national d’identification est le suivant : 1985PA070022. La base de données de Nanterre indiquant que la thèse a été transmise, comme c’est la règle, à l’Atelier national de reproduction des thèses (ARNT), implantée à Villeneuve-d’Ascq, j’ai consulté le site Internet de cet organisme, où j’ai retrouvé le même document sous l’identifiant « BU 85ParisVII » 3. J’y ai même découvert que je pouvais l’acquérir sous la forme de microfiches pour le prix de 20 euros – ce que je me suis empressé de faire. La documentaliste m’a même précisé que les thèses sous microfiches étaient converties en version numérique si les auteurs en donnaient l’autorisation – ce qui n’était pas le cas pour cette thèse-là. La conversion numérique, c’est donc moi qui l’ai fait réaliser.

Ces premières vérifications m’ont donné le pressentiment que tout semblait avoir été organisé pour dissuader les curieux de retrouver facilement ce travail universitaire. Car ce n’est pas en 1987 que Jean-Christophe Cambadélis passe son doctorat, c’est en juin 1985. Le sujet de son travail ne porte pas sur « les mouvements sociaux sous la Ve République » mais sur « Bonapartisme et néocorporatisme sous la Ve République ». Surtout, Cambadélis a accédé à une filière universitaire, celle du doctorat, à laquelle légalement il ne pouvait prétendre puisqu’il n’avait pas les diplômes antérieurs requis.

Ces premières découvertes m’ont incité à enquêter plus avant. Voici donc précisément l’histoire, telle que je suis parvenu à la reconstituer grâce à des investigations complémentaires.

Dans le courant de l’année 1984, Jean-Christophe Cambadélis veut à toute force décrocher un doctorat pour favoriser son plan de carrière. Comme il n’a ni licence, ni maîtrise, ni, a fortiori, DEA, il a d’abord l’idée de fabriquer un faux diplôme universitaire (DU) – il s’agit d’un diplôme d’une université mais qui n’a pas de portée nationale. Ce faux diplôme est ainsi fabriqué – je sais exactement dans quelle université parisienne, sur quelle photocopieuse et avec quelles aides. Le diplôme porte l’en-tête de la faculté du Mans qui, d’après les témoignages concordants que j’ai recueillis, a été utilisée à la même époque par plusieurs autres dirigeants de la mouvance UNEF-MNEF, qui ont voulu se fabriquer de faux diplômes. Selon mes informations, ce diplôme contrefait est grossier. Sans doute Jean-Christophe Cambadélis pense-t-il qu’il prendrait un trop grand risque en le versant dans son dossier universitaire pour s’inscrire à l’université de Paris-VII-Jussieu – où il n’a jusqu’à présent pas mis les pieds.

Comment s’y prend-il ? Il dispose d’un allié dans la place, en la personne de Pierre Fougeyrollas. Résistant et communiste, le sociologue et anthropologue a beaucoup bourlingué, jusqu’en Afrique, se liant d’amitié avec le président sénégalais Léopold Sédar Senghor avant de se brouiller avec lui. À la fin de sa vie, Fougeyrollas a jeté l’ancre de nouveau en France pour venir enseigner à Jussieu. Lui qui avait rompu avec le stalinisme en 1956, il a sur le tard, en 1974, rejoint l’OCI et s’est lié d’amitié avec Pierre Lambert (dirigeant historique de l'OCI -ndlr). Avec lui, il a même écrit en 1976 une Introduction à l’étude du marxisme, qui est devenue la brochure de formation de l’organisation trotskiste. Ce manuel, entre nous, nous l’appelions le « Foulan », abréviation de Fougeyrollas-Lambert...

Sans se soucier du conflit d’intérêts que cela induit, c’est à Pierre Fougeyrollas que Jean-Christophe Cambadélis demande d’être son directeur de thèse. Le sujet de sa thèse n’a, en réalité, strictement rien à voir avec la sociologie, mais ce n’est pas la principale difficulté. Son casse-tête, c’est de trouver un moyen de s’inscrire à la faculté de Paris-VII-Jussieu, en doctorat de troisième cycle, alors qu’il n’a aucun droit d’y accéder. Comment y parvient-il, sans aucun diplôme qui le permette ?

Je n’ai pu interroger le président de l’université de l’époque, Jean-Jacques Fol (1930-1988), décédé. Mais j’ai retrouvé des fonctionnaires, aujourd’hui à la retraite, qui travaillaient dans l’administration de Paris-VII et qui se souviennent parfaitement de l’histoire : s’étonnant que le dossier universitaire de Jean-Christophe Cambadélis ne comprenne pas les pièces nécessaires, et notamment aucune copie de ses diplômes antérieurs, ils se sont entendu répondre que Pierre Fougeyrollas avait donné l’assurance qu’il avait vu les diplômes requis pour l’inscription. Les mêmes témoins assurent que ce genre de procédé n’était jamais arrivé avant, ni depuis.

Et pour cause. S’ils ne les ont pas vus, c’est que ces diplômes, Jean-Christophe Cambadélis ne les a jamais passés : ni licence, ni maîtrise, ni DEA ! Cambadélis a-t-il abusé Pierre Fougeyrollas en lui montrant son faux diplôme du Mans sans le verser dans son dossier universitaire, ou bien le sociologue s’est-il porté garant sans avoir vu ce faux diplôme, simplement en lui faisant confiance ? Il n’est plus de ce monde et ne peut plus témoigner.

Une logorrhée interminable

Quoi qu’il en soit, c’est ni vu ni connu. En juin 1985, Cambadélis soutient sa thèse et obtient haut la main son doctorat. Le jury qui le lui accorde présente cette singularité : deux de ses membres sont des proches. Le premier est Pierre Fougeyrollas, que Jean-Christophe Cambadélis côtoie au siège de l’OCI. Le deuxième, Gérard Namer (1928-2010), est un professeur de sociologie et universitaire socialiste avec lequel Cambadélis, comme il le rapporte sur son blog, a créé peu avant des sections Force ouvrière dans l’enseignement supérieur. Étonnant jury qui entretient des liens multiples avec l’étudiant auquel il s’apprête à délivrer un doctorat.

La thèse, il faut le dire, est très médiocre. Des jours durant, les proches de Cambadélis ont vu son assistante taper frénétiquement à la machine à écrire pour saisir le travail universitaire, et reprendre des passages entiers de publications de l’OCI, et notamment de son organe théorique, La Vérité, ou de son hebdomadaire Informations ouvrières.

Dans son introduction datée du 1er mai 1985, Cambadélis exprime sa gratitude à Pierre Lambert, aux dirigeants de FO Roger Lerda et Roger Sandri (lequel est un « sous-marin » de l’OCI) et à Alexandre Hebert (1921-2010), qui a longtemps dirigé l’union départementale FO de Loire-Atlantique et se dit anarcho-syndicaliste tout en siégeant secrètement au bureau politique de l’OCI – ce qui ne l’empêche pas d’avoir des relations complaisantes avec le Front national. Cambadélis les remercie parce qu’ils « ont éclairé de nombreux développements de la lutte des classes ». Il remercie aussi « Pierre Fougeyrollas qui, par ses conseils, et sa connaissance du marxisme, a permis que ce travail soit mené à bien ».

La thèse se révèle grossière dans sa démonstration, reprenant sans distance ni nuance les analyses frustes de l’OCI sur le projet gaulliste d’association capital-travail, et les analyses caricaturales et sectaires d’Alexandre Hébert sur le corporatisme. Jean-Christophe Cambadélis la résume en quelques phrases dans son introduction : « Transformer tous les corps sociaux en rouages de l’État, cadenasser toutes formes d’organisation dans un corps unique subordonné à la compétitivité économique mondiale. Telle est la tentation néocorporatiste rampante de la fin de ce siècle confronté aux crises de toutes sortes. »

C’est une logorrhée interminable, avec des digressions pour expliquer l’analyse de la plus-value et la loi de la valeur chez Marx, ou de la force de travail. Un bavardage indigeste que l’on peine à lire jusqu’au bout tant le travail est besogneux.

Il n’empêche, la soutenance se passe bien. Il y a même foule pour y venir assister. Une bonne partie du bureau politique de l’OCI se trouve dans l’assistance, dont Pierre Lambert, ainsi que nombre de figures connues du bureau confédéral de Force ouvrière, parmi lesquelles Roger Sandri. Il y a aussi une grosse cohorte des cadres de l’UNEF. Qui sait parmi ceux-là que Cambadélis soutient cette thèse parce qu’il a le projet secret de faire carrière au PS ? Peu de monde, sans doute. Après la soutenance, une réception est organisée par l’UNEF pour fêter l’heureux récipiendaire de ce doctorat. L’atmosphère est à la liesse ; tous les participants, ou presque, ignorent que le doctorat de Cambadélis est usurpé.

Ce dernier contrevient du reste à la tradition qui veut que l’on organise un pot de thèse avec ses proches et sa famille. Lui, c’est plus de quatre cents personnes qu’il réunit, pour l’occasion, dans la salle B de la Mutualité. Et s’il y a autant de monde, c’est à l’évidence parce que le nouveau docteur en sociologie veut que le Tout-Paris socialiste sache qu’il a, en même temps que les diplômes, l’étoffe d’un intellectuel brillant.

À présent, il dispose d’un formidable sésame. Lorsqu’il publie son premier livre, en mars 1987, intitulé Pour une nouvelle stratégie démocratique, il arbore fièrement en quatrième de couverture ses nouvelles qualités : « docteur en sociologie, chercheur en sciences sociales à l’université de Paris-I ». Tous ces titres, il n’aurait pas pu en faire étalage s’il n’avait pas fraudé la loi pour s’inscrire en doctorat. Mais, son subterfuge étant passé inaperçu, le voici qui dispose d’une légitimité universitaire inespérée.
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Message  Gaston Lefranc Jeu 18 Sep - 0:44

Cambadélis n’a peur de rien et s’enfonce de plus en plus
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Gaston Lefranc

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