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Message  Gaston Lefranc Sam 11 Juin - 13:27

Contributions de la Tendance CLAIRE sur le parti socialiste

Selon le « think tank » pro-PS Terra Nova, le divorce entre le PS et les classes populaires est définitif… et le PS doit en tirer les conséquences (juin 2011)
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-250.pdf

PS : un programme de continuité avec le sarkozisme assaisonné de quelques mesurettes pour tenter de se distinguer de l'UMP (avril 2011)
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-231.pdf



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Message  BouffonVert72 Sam 11 Juin - 20:06

alors que certains, à l’extrême gauche, s’accrochent à l’idée que le PS est encore un parti ouvrier réformiste, « ouvrier bourgeois »
Qui ça ? Des noms ! Des noms ! Qu'on rigole un peu ! Laughing

Il est évident, now, que depuis le gouvernement Jospin, le PS n'est même plus réformiste, mais est un parti de la bourgeoisie...
Allez, je ne vais pas être méchant : je pense que le PS est un parti de la moyenne-Bourgeoisie, tandis que l'Ump représente, pour moi, la grosse Bourgeoisie.


Il faut rompre radicalement avec la politique catastrophique de la direction de notre parti, qui a conjugué un anticapitalisme « abstrait » et un positionnement à la « gauche de la gauche », en étant incapable d’apparaître comme réellement différent des antilibéraux du Front de gauche, perçus (à juste titre) comme une composante de ce système honni par un nombre croissant de travailleurs, malgré les gesticulations de Mélenchon.
Nous devons pour cela :

OSER affronter toutes les composantes du système, en premier lieu les bureaucraties syndicales et leurs alter ego dans le champ politique, en menant les combats de classe jusqu’au bout sur la base de revendications claires, de l’auto-organisation et du front unique ouvrier ;

OSER nous battre pour une alternative révolutionnaire, c’est-à-dire la destruction des institutions bourgeoises et la mise en place d’un gouvernement des travailleurs ;

OSER parler des premières mesures (expropriation des grands groupes du CAC 40, contrôle ouvrier, répudiation de la dette, sortie de l’UE capitaliste et de l’euro, contrôle strict par l’État ouvrier des flux marchands et financiers, planification démocratique de l’économie selon les besoins définis par les travailleurs eux-mêmes, extension internationale de la révolution, etc.) qu’un tel gouvernement devrait prendre, condition indispensable pour crédibiliser notre projet auprès des travailleurs ;


OSER parler du communisme, de la société nouvelle que nous voulons construire.

Bref, ce que devrait faire la direction du Npa ! bounce
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Message  Roseau Sam 11 Juin - 20:19

D'autant plus, que selon les statuts, la Direction devrait respecter les Principes Fondateurs qui ne disent pas autre chose, ou alors en proposer de nouveaux, compatibles avec la soif de mauvaise picquette.
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Message  BouffonVert72 Ven 24 Juin - 5:05

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-aile-gauche-du-ps-a-la-gueule-de-bois_1005479.html#xtor=AL-447

L'aile gauche du PS a la gueule de bois

Par David Doucet, publié le 23/06/2011 à 14:59

Pendant que les strauss-kahniens rallient Martine Aubry, l'aile gauche du parti grince des dents. Les proches de Benoît Hamon craignent que la synthèse de la première secrétaire se fasse à leur détriment.

Depuis trois ans, Martine Aubry a tenu Solférino grâce à l'appui de l'aile gauche du PS. Alors que la Première secrétaire s'apprête à se lancer dans la primaire du parti, elle veut apparaître comme une candidate de synthèse des différents courants. Une perspective qui effraie ses soutiens historiques.

"Nous sommes la cinquième roue du carrosse"

Les derniers ralliements des strauss-kahniens Jean-Christophe Cambadélis et François Kalfon attisent l'inquiétude de l'aile gauche du PS. "Nous sommes devenus la cinquième roue du carrosse", se plaint un député proche de Benoît Hamon.

Les proches de l'actuel porte-parole du PS craignent que les soutiens des strauss-kahniens se fassent au prix d'une inflexion programmatique. "Il y aura une forme de vigilance sur le respect du projet", prévient d'emblée un parlementaire hamoniste.

Marie-Noëlle Lienemann se veut, elle, rassurante en déclarant qu'"une certaine rupture avec la politique néolibérale a déjà été actée avec le projet" mais elle n'entend pas rester les bras croisés. "Nous ne deviendrons pas les béni-oui-oui de Martine Aubry, nous allons continuer à défendre nos idées et le programme socialiste devant les Français !", promet l'ancienne ministre de Pierre Bérégovoy.

Contacté par l'EXPRESS.fr, le secrétaire général du courant Razzy Hammadi tient un discours différent: "Qu'il y ait certaines frustrations marginales, c'est peut-être possible. Mais aujourd'hui on a bien a compris qu'il fallait que chacun se dépasse pour avancer ensemble ce que le projet socialiste fait très bien."

Un courant puissant mais muselé

Dans le champ de ruines des courants socialistes du congrès de Reims, celui défendu par Benoît Hamon et Henri Emmanuelli est l'un de ceux qui a le moins souffert de l'épreuve du temps (voir encadré).

La motion Hamon, un courant solide

Parti socialiste 734569_motions-du-ps

Les motions du PS de 2003 au congrès de Reims de 2008 (CLIQUEZ sur l'image pour la visualiser) 20 minutes

Alors que les autres motions se sont progessivement effritées ou vendues à la découpe, le courant de Benoît Hamon est resté très structuré et représente approximativement 20% du parti. Un poids suffisamment important pour espérer jouer un rôle lors de la primaire du parti.

"Le problème pour Benoît Hamon, c'est qu'aux yeux de Martine Aubry, c'est toujours son 'Petit Ben', sa créature, elle sait que le courant lui est acquis et qu'il ne présentera pas de candidat face à elle", se lamente un proche du porte-parole.

Intégrés à la direction du Parti socialiste, les proches de Benoît Hamon auraient pu menacer de se rapprocher d'Arnaud Montebourg pour faire monter les enchères. Mais la perspective d'un tel ralliement est inenvisageable tant elle leur ferait perdre leur leadership sur la gauche du PS au profit d'Arnaud Montebourg.

"Un sectarisme présent dans toutes les têtes"

Contraints de continuer à soutenir Martine Aubry, les hamonistes voient donc débouler les strauss-kahniens à l'autre bout de l'échiquier politique socialiste.

Et l'union des deux fera sans doute des étincelles. Car, ce courant effraie les strauss-kahniens encore indécis. "Leur sectarisme est présent dans toutes les têtes", peste un député strauss-kahnien qui n'a pas encore franchi le Rubicon. "Il faut que Martine Aubry comprenne que ce n'est pas sur leur ligne qu'on peut gagner un pays ou une élection présidentielle. Si ce courant est si important, qu'il se présente ou qu'il se taise."

"Sur le fond, Martine Aubry est aussi social-démocrate et européaniste que François Hollande mais la gauche du PS risque de la pénaliser sur ces questions. Un problème de cohérence risque de se présenter devant elle", analyse un parlementaire proche du Président du conseil général de la Corrèze.

"Ce que le parpaing ne comprend pas"

Conscient des risques qu'ils font peser sur les futurs ralliements à Martine Aubry, un proche de la Première secrétaire relativise l'influence de l'aile gauche du PS: "Ils ne doivent pas idéaliser leur impact, ils ne sont pas propriétaires de sa candidature" et tente une métaphore audacieuse: "Dans une maison, le parpaing pense toujours qu'il tient à lui seul l'édifice alors que c'est le ciment qui assure le liant et le succès de la maison. Aujourd'hui le ciment, c'est Martine Aubry. Elle est le point d'équilibre entre les différents courants."

Un éminent strauss-kahnien tient le même discours: "Tous les premiers secrétaires se sont appuyés sur la gauche du parti pour gouverner, ça n'empêche pas qu'ils puissent s'en émanciper lors d'une présidentielle."
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Parti socialiste Empty Aurélie Filippetti vient de trahir l'écologie !

Message  BouffonVert72 Lun 27 Juin - 23:00

Trahison totale de la part de mademoiselle Aurélie Filippetti, ex-verte, passée depuis chez les Pseudo Socialistes...

Alors qu'elle faisait mine d'être plutôt assez avancée dans la sortie du nucléaire en déclarant que le PS devait sortir d'une vision dépassée sur le nucléaire (voir le nouveau site : http://psnucleaire.org/psnucleaire.org/Accueil.html où son nom figure en bas sur la page d'accueuil), elle vient de virer à 180° ! Elle soutient désormais... François Hollande , qui, parmi les elephant du PS, est l'un de ceux qui sont les plus nucléocrates ! Evil or Very Mad

Choix incroyable d'autant plus que Martine Aubry avait pas mal évolué sur le sujet, et que Ségo avait proposé d'inverser un peu le mix énergétique...
D'après Cécile Duflot (imsemble que c'était elle), le candidat PS le plus sortie-du-nucléaire-compatible serait Martine Aubry.

BV72 ki/ Trahison ! bounce
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Message  nico37 Mer 6 Juil - 21:27

Une liste commune pour les deux partis
Publié : 6 JUILLET 2011
Un accord national a été conclu entre le Parti socialiste et le Parti Radical de Gauche. Une liste commune devrait être proposée dans les Hautes-Pyrénées.

Les sénateurs des Hautes-Pyrénées François Fortassin (PRG) et Josette Durrieu (PS) (Pyrénéesinfo Images, Archives).
Les élections sénatoriales se préparent activement dans les deux principaux partis de gauche. Ce mardi 5 juillet 2011, les instances nationales du PS et du PRG se sont retrouvés pour évoquer les élections du mois de septembre prochain. « Le principe d’un accord national avec le PRG en vue des élections sénatoriales, et de la participation aux primaires » a été annoncé par le Parti Socialiste. Un accord national qui aura des répercussions dans les Hautes-Pyrénées. Longtemps, le principe d’une candidature unique des deux sénateurs sortants était évoqué. Avec cet accord, Josette Durrieu (PS) et François Fortassin (PRG) proposeront une liste unique aux grands électeurs, qui doivent choisir deux sénateurs lors des prochaines élections. « Cet accord, en vue du rassemblement le plus large et le plus efficace de la gauche dans la perspective de l’élection présidentielle, engagera nos deux formations dans l’ensemble des départements dont les sénateurs sont renouvelables », explique la rue de Solférino.
Déjà, lors des précédentes élections sénatoriales, François Fortassin et Josette Durrieu s’étaient présentés sur une liste unique. Mais la bataille lors des élections cantonales entre les deux partis de gauche laissaient craindre une mésentente durable entre les deux partis. Une situation qui aurait pu favoriser les autres candidats, dont le maire de Tarbes, Gérard Trémège, candidat pour les différents partis de droite.
D’autres candidats déclarés, comme le maire d’Odos Dominique Lidar, ou à venir, comme le Front de gauche, vont profiter de l’été pour se lancer dans la campagne. L’enjeu pour la droite est d’avoir un parlementaire dans les Hautes-Pyrénées. Pour la gauche, il est de conserver les sièges et de faire basculer à gauche le Sénat.

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Message  nico37 Mar 12 Juil - 23:16

Ils préfèrent Aubry

Tandis que le président Rousset soutient F. Hollande, 22 élus socialistes régionaux se prononcent pour la maire de Lille.

« Sud-Ouest ». Pourquoi l'élu que vous êtes soutient-il, avec 21 autres conseillers régionaux socialistes (1), Martine Aubry ?

Stéphane Delpeyrat. Nous considérons que Martine Aubry a su remettre le parti en ordre de marche. Nous n'étions pas au mieux après l'élection présidentielle de 2007. Martine Aubry a su rassembler, au sein du Parti socialiste, pour faire travailler ensemble les différentes sensibilités. Elle a su entretenir de bonnes relations avec les autres partis de gauche et nous a remis au travail. On nous reprochait le manque d'idées. On nous disait même que nous n'étions plus qu'un parti de gouvernance locale. Martine Aubry a remis en marche la machine à idées. Elle a fait le job.

Elle est la plus à gauche des candidats à la primaire socialiste ?

Je ne sais pas si on peut le dire comme cela. J'ai travaillé avec François Hollande au bureau national du PS. Il n'est pas un homme de droite. Nous cherchons le candidat qui, tout au long de la campagne, soit le plus à même de rassembler son camp. Dans les deux derniers mois, il faut avoir tout son camp derrière soi. La maire de Lille est en dans cette position.

Les sondages penchent aujourd'hui en faveur de François Hollande…

Je le conteste. Les sympathisants de gauche et du Parti socialiste sont majoritairement en faveur de Martine Aubry. Ce sont les Français, qui, pour la primaire socialiste, votent plutôt Hollande. Cela est dû à sa position de première secrétaire. Le poste l'éloigne aujourd'hui de l'électorat de droite ou modéré. En son temps, François Hollande a aussi assumé cette charge.

Qu'est-ce qui différencie les deux candidatures ?

Notre candidate respectera le projet socialiste. Les autres candidats souhaitent s'en différencier. Sur le cœur du projet, elle joue plus collectif. François Hollande est plutôt sur un positionnement de centre gauche. C'est son droit, mais il fait, selon moi, une erreur d'analyse. Il n'a pas pris la mesure de la crise sociale que traverse notre pays et du rejet des inégalités croissantes.

François Hollande dit aussi qu'il faudra bien réduire les déficits…

Le PS a un projet financé. La dette est importante. La droite dit que c'est à cause du train de vie de l'État, mais elle a fait exploser les déficits. Les deux tiers de nos déficits viennent des cadeaux fiscaux. Avec le niveau d'imposition de la France en 1997, nous aurions 100 milliards de recettes supplémentaires. Soit on prend la dette comme une fatalité, soit on conquiert de nouvelles marges de manœuvre financières.

Les signataires sont les élus de la liste régionale d'Alain Rousset. C'est un début de fracture politique ?

Notre position traduit la réalité des sensibilités du groupe politique que je préside. Le temps de la primaire n'est pas celui de la Région. Nous soutenons Alain Rousset. Avec d'autres élus, il a fait un autre choix pour la primaire. Je le sais sincère et fidèle à ses convictions dans cet engagement. Sa proximité avec François Hollande est ancienne. C'est une demi-finale qui se joue. Mi-octobre, quel que soit le candidat désigné, nous seront tous d'accord pour nous engager ensemble dans la partie du combat la plus importante à nos yeux : battre la droite à l'élection présidentielle.

Recueilli par Jean-Bernard Gilles

(1) La liste complète des signataires sur www.sudouest.fr.

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Message  nico37 Jeu 14 Juil - 2:34

http://www.lemonde.fr/week-end/visuel/2011/06/24/primaires-a-gauche-jouez-votre-campagne_1524806_1477893.html#ens_id=1402952

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Message  nico37 Dim 17 Juil - 15:37

Baylet : " Ma candidature a l'air de gêner le PS " le 17 juillet 2011 à 09h31

"La primaire doit être ouverte à tous", dit dans le Journal du Dimanche le président du Parti radical de gauche affirmant qu'on lui a "un peu" mis des bâtons dans les roues" lors du dépôt de sa candidature.

Jean-Michel Baylet, un empêcheur de tourner en rond ? Dans une interview au Journal du Dimanche, le président du Parti radical de gauche (PRG) affirme que sa candidature à la primaire du Parti socialiste " a l'air de gêner le PS ".

" Quand mes amis sont allés déposer ma candidature, nous avons bien senti que nous étions les empêcheurs de tourner en rond dans une organisation huilée pour des courants socialistes ", déclare Jean-Michel Baylet. " Ma candidature a l'air de gêner le PS " et " ils auraient préféré rester entre eux ", poursuit-il, avant d'accuser : " On nous a mis un peu des bâtons dans les roues ". " J'entends ici et là que le Haut Comité, très indépendant je l'espère, pourrait ne pas valider ma candidature ", " tout simplement parce qu'elle n'est pas socialiste ", dit-il. " Je veux pousser un coup de gueule : la primaire doit être ouverte à tous ".

S'il ne gagne pas la primaire

" Nous entendons (...) présenter notre projet et dire nos solutions pour la France ", ajoute le président du PRG, soulignant qu' " il en est d'autres que le PS qui ont des idées et qui proposent l'alternance ". Il reproche également aux socialistes de ne pas tenir "leurs promesses quant aux accords électoraux que nous avons passés" concernant les sénatoriales. " Cela me laisse craindre pour la suite ".

Jeudi, les députés PRG ont rappelé jeudi que la participation de M. Baylet à la primaire socialiste " était conditionnée au respect de l'accord entre le PS et le PRG sur les élections sénatoriales et de la finalisation de l'accord sur les élections législatives ". Jean-Michel Baylet promet, en revanche, que s'il ne gagne pas la primaire, " nous nous rangerons sans barguigner derrière le vainqueur ". " Grâce à la présence des radicaux, la primaire n'est pas socialo-socialiste mais devient une primaire citoyenne ", relève-t-il, estimant que "le PS devrait être enchanté de tout cela ", même si " ce n'est pas ce (qu'il) ressent pour l'instant ".

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Message  nico37 Lun 18 Juil - 19:50

Parti socialiste : Bal primaire à Avignon Le Point.fr - Publié le 17/07/2011 à 18:46 - Modifié le 17/07/2011 à 18:48
Martine Aubry et François Hollande ont réussi à s'éviter lors du festival, où ils étaient présents dans la même rue pour rencontrer des artistes du off.

Dimanche, à Avignon, ciel bas, temps menaçant. Et un curieux bal dans les ruelles de la vieille ville. François Hollande et Martine Aubry sont au festival et en campagne. Les deux favoris à la primaire PS ne s'apprécient guère et n'ont pas franchement envie de jouer la comédie devant les caméras. Mais la configuration des lieux va les obliger à inventer de nouvelles règles au jeu du chat et de la souris : un peu de diplomatie, beaucoup d'improvisation et énormément de bluff.

Hollande démarre sa journée marathon dimanche à 9 heures par une visite de la maison du fondateur du festival, Jean Vilar. Au pied du grand escalier, il tire les premières salves contre sa rivale. Interrogé sur la proposition d'Aubry d'augmenter le budget de la culture de 30 à 50 %, il promet qu'il ne tombera pas "dans une échelle, comme on dit, de perroquet". Autrement dit : "Pas de surenchère." Mais il balance : "La politique, ce n'est pas un concours du plus savant, du plus culturel, du plus allant dans les choix budgétaires."

Accord sur la crise de l'euro

En sortant de la belle bâtisse, heureux hasard, il croise un autre candidat à la primaire, Manuel Valls, qui demande en riant : "Elle est où, Martine ?" Échange cordial. Valls s'arrête à la Maison de la presse. Hollande le quitte et lâche : "Et d'un !" Qu'on ne lui reproche plus d'éviter ses camarades ! Direction un marché couvert. Pour décliner une offre de gâteau, Hollande, très en forme, cite Marcel Carné : "Il faut regarder pour se nourrir. Je fais pareil." Dans son sillage, l'impressionnant acteur Jacques Weber. Après avoir soutenu Olivier Besancenot puis Jean-Luc Mélenchon, il est toujours tiraillé entre "volonté d'exprimer (sa) rage" et "pragmatisme", mais il décide qu'il est "grand temps de marquer (son) camp".

Pendant ce temps, à quelques rues de là, à l'hôtel de l'Europe, Martine Aubry est l'invitée du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France. Elle y évoque "un risque d'explosion de l'euro" et juge qu'il faut "sauver la Grèce pour sauver l'euro". Après une tribune de François Hollande dans le JDD intitulée "Sauver l'euro maintenant", celle d'Aubry sur le même thème, et dans le même ton, paraîtra lundi dans Libération...

" Nouveau printemps pour la culture "

La suite du programme de la maire de Lille : une rencontre à 11 heures à la Manufacture, avec des artistes du off. Mais dans cette petite rue des Écoles fermée à la circulation, c'est François Hollande qui arrive le premier... À peine à 50 mètres du lieu de rendez-vous d'Aubry, dans une école transformée en "village du off", lui aussi va rencontrer des artistes.

Il fait mine de découvrir que sa rivale ne va pas tarder : "On va se croiser, c'est parfait !" lâche-t-il avant de s'engouffrer dans le bâtiment. Aubry peut alors arriver. Sous une fine pluie, face aux metteurs en scène et acteurs venus l'écouter, elle fait le voeu que 2012 soit "un nouveau printemps pour la culture, comme 1936, comme 1981".

" Levée des conflits "

Dans la rue, le sénateur David Assouline, côté Aubry, et le responsable de la presse Faouzi Lamdaoui, côté Hollande, tentent vaguement d'organiser une rencontre qui passerait pour impromptue. Mais Hollande doit filer et Aubry est en plein discours. "Je lui avais fait passer le message, et on se verra tout à l'heure, parce qu'il a dû partir avant que je ne termine de parler... Voilà, mais c'était prévu, ne vous inquiétez pas", raconte-t-elle ensuite.

Finalement, une petite heure plus tard, le camp Hollande siffle la fin de la partie par un texto lapidaire aux journalistes : "Pas de rencontre." Les concurrents, qui se veulent beaux joueurs, échangent simplement quelques mots par téléphone en fin d'après-midi. Hollande a prévu de conclure son passage au festival par un spectacle de l'invité vedette du in, le chorégraphe Boris Charmatz. Une oeuvre intitulée Levée des conflits.

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Message  BouffonVert72 Mar 19 Juil - 1:33

Ségo pête complétement les plombs cette fois : après sa farouche volonté de s'allier au centre-droit modemiste lors de la Présidentielle 2007, cette fois elle veut s'allier à la droite gaulliste ! Laughing

Ok, on pourrait interprêter ça plus politiquement : on pourrait se dire qu'elle pense en fait à une tactique de l'entre-2-tours, et dans l'hypothèse où elle aurait gagné la Primaire PS, et où elle arriverait dans les 2 premières positions du 1er tour...
C'est vrai que si le centre-droit avait voté pour elle au 2nd tour 2007, l'écart entre elle et Tsarko aurait été moins grand, voire lui aurait été favorable...
Mais bon... Laughing

Ah, le final tonitruand : elle veut rassembler de l'Extrême-Gauche à la droite gaulliste ! Laughing


BV72 ki/ Laughing
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Message  BouffonVert72 Mer 20 Juil - 22:50

Officiel : les 6 candidats à la Primaire PS sont :

- François Hollande pig
- Martine Aubry elephant
- Ségolène Royal queen
- Arnaud Montebourg cat
- Manuel Valls albino
- Jean-Michel Baylet alien

Le cirque peut commencer... Very Happy

A noter que Rachid Nekkaz, faisant parti du PS depuis 2009, avait proposé de payer, par un système de prêt sans intérêt, les 1 € que veut chouraver le PS à chaque votant de la Primaire.

http://www.france24.com/fr/20110713-ps-rachid-nekkaz-deverse-10000-pieces-dun-euro-devant-le-siege-ps

13 juillet 2011 - 19H32
PS: Rachid Nekkaz déverse 10.000 pièces d'un euro devant le siège du PS
Parti socialiste Photo_1310578282191-1-0 L'homme d'affaires Rachid Nekkaz a déversé mercredi 10.000 pièces d'un euro devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino à Paris, pour dénoncer la cotisation d'un euro exigée par le parti pour participer au vote de la primaire socialiste, a constaté l'AFP.


AFP - L'homme d'affaires Rachid Nekkaz a déversé mercredi 10.000 pièces d'un euro devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino à Paris, pour dénoncer la cotisation d'un euro exigée par le parti pour participer au vote de la primaire socialiste, a constaté l'AFP.

"C'est l'argent sale de la primaire", a déclaré M. Nekkaz, en déversant les pièces, contenues dans un seau et une petite corbeille à papier, sous le regard consterné d'une poignée de salariés et militants du PS, "écoeurés de voir de l'argent jeté comme ça alors que des gens crèvent la dalle", selon les mots de l'un d'entre eux.

"Je condamne la décision du Parti socialiste de se comporter comme un proxénète. Le PS considère les électeurs comme des prostituées", a déclaré M. Nekkaz, lui-même militant socialiste du 16e arrondissement, qui avait annoncé à la fin juin sa candidature à la primaire du PS.

Brandissant devant la presse des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Non au retour du vote payant" ou encore "Retour du vote réservé aux riches", M. Nekkaz a dénoncé "la violation de la sacralité du vote gratuit".

"Le coût de la primaire est évalué à 1 million d'euros. J'ai proposé au PS de lui faire un prêt sans intérêt sur 50 ans, ils ont refusé", a-t-il regretté, affirmant avoir déposé des courriers en ce sens à la mairie de Lille et au siège du PS.
Une information que dément le directeur de cabinet de Martine Aubry, David Lebon, présent sur place.

Se disant "très choqué de voir de l'argent jeté par terre comme ça", M. Lebon a expliqué à l'AFP que le principe d'une participation des électeurs à des primaires était "retenu par tous les candidats et les partis dans le monde". "Partout, les frais d'organisation des primaires sont supportés par les votants", a-t-il assuré, précisant que ces frais étaient estimés "entre 1,5 et 2 millions d'euros" pour la primaire socialiste.

Originaire de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), M. Nekkaz, 39 ans, a adhéré au PS en juin 2009. Ce chef d'entreprise a fait fortune dans les nouvelles technologies et l'immobilier. Il n'avait pas réussi à être candidat à la présidentielle de 2007, faute de parrainages.

Adepte des coups d'éclat, M. Nekkaz, également porte-parole de l'association "Touche pas à ma constitution", a promis de payer toutes les amendes dressées à l'encontre des femmes portant le voile intégral dans la rue.

Ca va finir par couter cher aux participants des Primaires sociales-démocrates : 10€ env chez EELV + 1€ pour le PS...


BV72 ki trouve ça honteux de faire payer pour voter... Le minimum est que le vote (Primaires et votes) soit gratuit.
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Message  nico37 Ven 22 Juil - 21:54

Abécédaire critique de la primaire PS

Voici le premier opus d'une série "d'abécédaires critiques" de la politique française. Les prochains à être passés au crible seront l'UMP, Europe Écologie-les Verts, le FN, le pôle centriste et l'extrême-gauche.
Sélectionné et édité par Hélène Decommer

Des primaires déprimantes ? Tour d'horizon des points clefs liés à cette révolution politique.

A – Aubry: Première secrétaire mais dernière déclarée (avant Baylet tout de même), Martine Aubry se lance dans la course après avoir fait longtemps montre d´hésitation, encore plus depuis l´affaire du Sofitel. Elle ajoute le 3 juillet que si DSK était innocenté, personne ne s'opposerait à sa candidature à la primaire PS. Est-elle viscéralement prête à tout entreprendre afin de transformer la France ? Chez elle, l´impact du pacte semble intact.

B – Baylet : Jean-Michel Baylet, président du Parti Radical de Gauche (PRG), a décidé sur le (très) tard de participer à ces primaires annoncées comme ouvertes. Ce qui restaure leur crédibilité. D´aucuns soutiennent qu'Aubry a souhaité cette candidature pour qu´il prenne des votes à Hollande, aligné lui aussi sur une vision réformiste.

C – Chirac : après la déclaration de soutien le 11 juin de l’ancien Président au candidat corrézien, ce-dernier considère-t-il cette annonce comme un élément qui le desservira face à la vulgate socialiste ?

D – DSK : l'ombre du grand favori avant le 15 mai étouffe le peuple socialiste. Le résultat du procès new-yorkais, couplé aux avancées de l'affaire Banon, jouera dans les mois à venir un rôle assurément prépondérant sur l'image du parti de la Rue de Solférino.

E – Ensemble, tout est possible : ce pourrait bien être le slogan des deux principaux candidats à la primaire que sont Martine Aubry et François Hollande, qui ont cherché, par tous les moyens imaginables, à obtenir le plus large soutien des élus du PS.

F – Fabius : Laurent Fabius est présenté comme le garant dudit "Pacte de Marrakech", accord scellé entre DSK et Aubry selon lequel l'un n'allait pas se présenter face à l'autre lors des primaires. Mammouth parmi les éléphants, l'ancien Premier ministre a raillé Hollande et rallié Aubry.

G – Gauche: cette primaire est ouverte à l'ensemble des sympathisants de gauche. Cependant, seul le PRG a décidé d'y participer ; le MRC de Chevènement s'y est en effet refusé, au même titre que le Front de Gauche et Europe Écologie-Les Verts, deux formations ayant quant à elles aussi opté pour la tenue de propres primaires.

H – Hollande : François Hollande est parti de loin mais semble aujourd´hui endosser le costume de favori des primaires. Et de celui qui peut le plus plaire à la droite : il a le profil de technocrate passé par HEC et l'ENA qui dégage l’image d’un excellent connaisseur de la France sachant inspirer rigueur et apaisement. Mais comment peut-il rassembler un pays après avoir divisé son propre parti (1997-2008) ?

I – Inscriptions : chaque Français inscrit sur les listes électorales a le droit de participer à ces primaires moyennant le versement d´un euro symbolique et l'adhésion à un texte marquant l'appartenance aux valeurs de gauche, Or, ce texte n'a pas encore vu le jour qu’on en cerne déjà les limites. Car comment vouloir effacer et se débarrasser de millions de signatures sympathisantes alors que l'acte de signer, par définition, marque solennellement dans le temps, l'espace et la société un accord clair et assumé ?

J – Jarnac : le fantôme de l’unique Président socialiste de la Vème République rode dans cette ambiance de "petits meurtre entre amis" : les postulants seraient bien inspirés de se rappeler comment l’auteur du Coup d’Etat permanent s’était sorti, lors du Congrès de Metz en 1979, d’une situation qui ne semblait pas totalement acquise.

K – Kyrielle de déplacements à venir: les six candidats ont l'obligation de renoncer à leur pause estivale pour convaincre les Français du bien fondé de leur vision pour le pays.

L – La Rochelle : les universités d'été du PS fin août permettront de dégager une première tendance parmi les plus fidèles, les encartés socialistes.

M – Montebourg : Arnaud Montebourg, qui s'est déclaré candidat le 20 novembre 2010, fait clairement figure de challenger dont les idées audacieuses tranchent le plus avec celles des éléphants du PS. Ses thèmes favoris - démondialisation, sixième République, mouvement coopératif… - n´ont néanmoins les faveurs que d´une frange. Douce frange.

N – Niveau : cet exercice des primaires permettra de voir de quel bois le Parti socialiste, après trois lourds échecs (1995, 2002 et 2007) et dix ans dans l’opposition, se chauffe et veut réchauffer les Français, de se figurer si ses propositions font rimer assurance et espérance.

O – Octobre : les premier et second tours des primaires se tiendront respectivement les 9 et 16 octobre prochain. Avec ou sans les inclinations pour la tricherie révélées après le congrès de Reims ?

P – Projet et paradoxe: la sélection du postulant PS pour la course à l'Elysée ne se fera évidemment pas sur le projet intitulé Le changement dont le parti s'est doté (projet et non programme). Puisque 95,14% des adhérents l'ont accepté le 19 mai dernier, le résultat final ne révèlera qu'une préférence de caractère pour la personne choisie. Paradoxale décision pour la gauche qui a toujours combattu la présidentialisation du candidat.

Q – Querelles : principal défi posé aux cadors socialistes, afficher l´unité coûte que coûte face à la droite, faire – momentanément – fi des rivalités internes et ne pas tomber dans les petites (ou grandes) phrases assassines, tant à travers médias interposés que lors des futurs débats.

R – Royal : Ségolène Royal est la seule des six à avoir déjà participé à une primaire au sein de PS, celle de novembre 2006 où elle avait emporté près de 60% des suffrages face à Fabius et DSK. Elle se défend d'avoir été plébiscitée par les sondages élogieux et porteurs de l'époque et contrattaque aujourd'hui en prenant le taureau par les cornes et son rôle d'outsider très au sérieux.

S – Succession : alors qu’Harlem Désir occupe désormais le siège d’Aubry et que tous concourent pour occuper celui de Nicolas Sarkozy, on réalise que le futur des concernés prime sur le futur de la nation et que tout n’est qu’affaire de succession.

T – Terra Nova : le très influent think-tank progressiste dirigé par Olivier Ferrand a conceptualisé l'organisation de ces primaires avec Arnaud Montebourg, secrétaire national à la rénovation. Il s'appuie sur l´exemple des primaires du Parti démocrate américain ou italien, véritable dynamique électorale vers la victoire, pour en faire la promotion. Mais oublie de préciser qu'Al Gore (2000) puis John Kerry (2004) ont perdu face au même Bush, et que Walter Veltroni (2008) a été vaincu par Berlusconi.

U – UMP : le parti de la majorité a fermement critiqué, via Jean-François Copé ou Claude Guéant, le dispositif du PS, parlant de "fichage" ou de "pressions". Les socialistes lui rétorquent que l'immense base de données sera aussitôt détruite après le scrutin. A l'époque des fuites en tout genre type Wikileaks, le doute est permis.

V – Valls : Le député-maire d'Evry a changé de partenaire de valse après l'épisode du Sofitel et danse désormais en solo. Un numéro estival qui devrait lui permettre de mieux se faire (re)connaitre des Français dans l'optique de ses grandes tournées prévues en 2017 et 2022.

W – Web : l´outil internet sera plus que jamais déterminant dans cette campagne qui débute officiellement le 26 septembre, au lendemain des élections sénatoriales.

X – XXIe siècle : le culte grandissant pour la transparence en ce début de siècle met un terme au secret de l'isoloir, car participer à une primaire traduit implacablement l'appartenance à un groupe. Fichés, donc fichus.

Y – Yeux : tout le monde aura les yeux rivés sur le PS à l'occasion de ce grand et nouveau processus démocratique.

Z – Nul doute que les zigzags des uns et les zones d'ombre des autres provoqueront une zizanie chez les zélotes zélés du PS.

PS : le Parti socialiste ferait mieux d'oublier ses primaires pour se concentrer à gagner les secondaires, elles vraiment cruciales, qui auront lieu en avril et mai 2012.

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Message  nico37 Sam 23 Juil - 14:50

Caravane des primaires : le PS lyonnais en ordre de bataille Par Cléo Schweyer Posté le 22/07/2011 à 20:45 | lu 369 fois

La "caravane des primaires citoyennes" est passée par Lyon ce vendredi : une manière pour les militants socialistes et radicaux de gauche d'informer les Lyonnais sur les primaires d'octobre. Mais aussi de soigner leur unité, avant d'entrer, à partir de septembre, dans une deuxième phase de la campagne.

On ne l'attendait pas, elle s'est finalement arrêtée à Lyon : la "caravane des primaires citoyennes", pilotée par quatre membres du Mouvement des jeunes socialistes [MJS], s'est posée de 14h30 à 17h30 sur le parvis de la Part-Dieu. Tout l'après-midi, une quinzaine de militants lyonnais du Parti socialiste [PS] et du Parti radical de gauche [PRG] ont prêté main forte aux envoyés de Solférino pour informer les passants sur le déroulement des primaires. Elles doivent permettre, les 9 et 16 octobre prochains, de choisir le candidat PS aux élections présidentielles de 2012. Une première en France, nécessitant une explication de texte : beaucoup ignorent que le vote est ouvert même, et peut-être surtout, aux non-adhérents du parti socialiste.

Bonne mobilisation lyonnaise

Juliette Berchepied, 23 ans, des MJS est satisfaite : après Annecy ce matin, l'étape lyonnaise est un succès pour cette caravane qui fera, jusqu'au 25 août, un tour de France en 37 étapes. "Nous sommes partis de Paris le 14 juillet, et pour l'instant c'est ici qu'on a eu le plus de monde", estime Juliette. "Beaucoup de militants sont venus nous aider, et la collecte de coordonnées marche bien : on a récoltéenviron 100 e-mails". Car l'opération a aussi pour objectif de constituer une base de données, permettant de diffuser régulièrement, et jusqu'au scrutin, des piqûres de rappel à ceux qui se seront montrés intéressés.

Chez les passants qui se croisent à l'entrée ou la sortie de la gare, deux attitudes : certains, comme ces ados sapées qui vont au centre commercial, lancent sans s'arrêter un "Je ne suis pas socialiste !" rigolard. Jonathan Bocquet, 25 ans et délégué départemental du Parti radical de gauche, en profite pour tirer son épingle du jeu : "Je leur réponds : ça tombe bien, moi non plus !"

Pour lui, l'enjeu est de faire savoir que les primaires ne sont pas 100% socialistes, avec la présence parmi les candidats de Jean-Michel Baylet, président du PRG, représenté à Lyon par Thierry Braillard. "On fera campagne à partir de septembre, notamment avec la venue de Jean-Michel Baylet pour parler de développement économique. Mais aujourd'hui on est là avec les socialistes, c'est normal", explique l'adjoint aux sports de Lyon, présent ce vendredi.

Charte d'adhésion

D'autres passants, à l'image de Marianne, 26 ans et originaire du Sud-Ouest, s'approchent spontanément pour demander des informations. La jeune femme est chef de projet chez Renault à Saint-Priest depuis avril : "J'étais pour DSK, alors je suis un peu perdue, parce qu'on entend plus de rumeurs sur les candidats que d'explications sur leur programme. Donc aujourd'hui c'est une manière d'en savoir plus."

Max, 19 ans, n'a pas voté aux élections cantonales mais pense le faire en 2012 : "Je suis plutôt à droite, mais puisque tout le monde peut voter aux primaires, j'irai peut-être !" Une militante en profite pour rappeler que la signature d'une "charte d'adhésion aux valeurs de la gauche" est obligatoire avant le vote. Tout comme le versement de 1€, "mais vous pouvez donner plus, bien sûr !"

C'est loin l'Amérique ?

"C'est comme en Amérique alors", s'amuse Fred devant le stand. Jules Joassard, soutient de Martine Aubry, sourit : " C'est vrai, les organisateurs ont fait des voyages d'étude aux Etats-Unis. Savoir si ça prendra en France, c'est un peu le défi, mais on est optimiste !"

Jacky Darne, 1er secrétaire fédéral du PS dans le Rhône, renchérit : "C'est dans l'air du temps, et le parallèle avec les Etats-Unis fonctionne bien dans l'esprit des gens. Aujourd'hui la politique est plus personnalisée, c'est important de faire connaitre les candidats et de permettre aux gens de choisir celui ou celle qu'ils préfèrent."

Code de bonne conduite

C'est d'ailleurs un des points épineux de ces primaires. Les socialistes lyonnais doivent atteindre deux objectifs pas forcément faciles à concilier : d'un côté la mobilisation des citoyens, pour réunir "20 à 25 000 participants" dans le Rhône, où 185 bureaux de vote seront ouverts. Une sensibilisation qui passe, depuis déjà plusieurs semaines, par du porte-à-porte dans l'agglomération lyonnaise. De l'autre, le soutien à la personnalité qu'ils ont choisie, sans céder à la tentation de dénigrer les candidats adverses.

Un "code de bonne conduite" a donc été adopté après de longues discussions, comme l'explique Hélène Geoffroy, conseillère générale de Vaux-en-Velin et mandataire dans le Rhône de Ségolène Royale : "On n'en est pas à se partager le territoire, mais on essaie de ne pas passer six fois chez les gens !"

Martine Roure, conseillère municipale et soutient de François Hollande, précise : "Si les gens avec qui on discute ont déjà une préférence, on ne dit rien. S'ils n'ont pas encore d'avis, on leur parle de notre candidat. On se fait confiance !"

Entente cordiale

Cette unité, à en croire les militants, n'est pas que de façade : "En 2007, il y avait une ambiance à couper au couteau ", se souvient Alain Focachon, secrétaire de la section de Pierre-Bénite. "Cette fois, c'est différent. Ouvrir le vote à l'extérieur, ça adoucit la compétition et ça évite les histoires style congrès de Reims, puisque les voix seront comptées aussi par des non-adhérents". Une allusion aux accusations de trucages des votes portées contre Martine Aubry, au moment de sa désignation comme première secrétaire.

Unité réelle, peut-être, mais provisoire : dès septembre, déclarent tous les présents, des débats entre les candidats aux primaires seront organisés, et chacun se battra pour son champion. La compétition promet d'être chaude : le passage de la caravane des primaires à Lyon, non prévu à l'origine et finalement organisé à la dernière minute, suscite quelques rumeurs. Certains y voyant un refus des MJS, plus proches de Martine Aubry, de venir dans la ville de Gérard Collomb, soutient de François Hollande.

José Berenguer, délégué à la culture à Vaux-en-Velin, préfère parler des "cafouillages habituels à Solférino, qui décide tout sans nous consulter. Ils avaient choisi de n'aller que dans les endroits où les gens sont en vacances !" Des vacances que de certains militants lyonnais ne prendront pas cette année, pour mieux faire campagne en vue du 9 octobre.

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Message  nico37 Lun 25 Juil - 21:03

Primaire PS: Valls attaque Montebourg et son concept «ringard» et «réactionnaire» de la «démondialisation» AFP Créé le 24/07/2011 à 12h44

POLITIQUE - Les deux hommes sont aux antipodes sur l'échiquier politique socialiste...

Bon esprit entre «camarades» dans la campagne pour la primaire socialiste...Manuel Valls, candidat à la primaire PS, estime dimanche dans un entretien au JDD que la «démondialisation», thème de campagne de l'un de ses concurrents, Arnaud Montebourg, est un « concept ringard et réactionnaire, un retour aux années 80».

Le député-maire d'Evry se félicite de l'organisation de débats pour la primaire socialiste, car les candidats vont ainsi «pouvoir faire la démonstration qu'ils ont chacun un projet».

« Je ne sais pas encore quelles sont les différences entre François (Hollande) et Martine (Aubry) », poursuit-il. «Et je suis en désaccord avec Arnaud sur la démondialisation, un concept ringard et réactionnaire. C'est un retour aux années 80 », ajoute Manuel Valls.

« Sarkozy n'est pas battu »

« N'ayons pas peur de ces confrontations d'idées. A chacun d'être responsable. Si nous nous respectons, nous pourrons ensuite nous rassembler pour battre Nicolas Sarkozy et gouverner ensemble », ajoute l'élu.

Interrogé sur les sondages, qui donnent la gauche gagnante en 2012 -- malgré une remontée récente du président sortant dans certaines enquêtes -- Manuel Valls adresse une mise en garde: «attention, Nicolas Sarkozy n'est pas battu».

La crainte du 21 avril

«Partout en Europe les droites et le populisme progressent. Nous ne sommes pas à l'abri d'un "21 avril", dans un sens ou dans l'autre», estime-t-il.

Quant aux sondages organisés pour la primaire elle-même, il les juge «hasardeux puisqu'on ne connaît pas le corps électoral». «C'est certain, il y aura des surprises», promet-il.

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Parti socialiste Empty Laisse aller, c'est un Valls...

Message  BouffonVert72 Mar 26 Juil - 0:06

Manuel Vals veut supprimer les 35 heures, veut même supprimer la réduction du temps de travail tout court (comme la bourgeoisie umpiste, il réfute totalement le Partage du travail !! Tu parles d'un socialiste !! Evil or Very Mad ), et veut augmenter la Tva, l'impôt le plus injuste dixit pourtant certains au PS depuis plus de 10 ans ! En plus la Tva Sociale était l'idée umpiste de Borloo & co (idée qui avait été débusquée par Fabius sur un plateau tv y'a qq années) !

Mais pire : il est pris en flagrant délire de ségolisme : tandis que Ségolène Royaliste veut rassembler de l'Extrême Gauche aux gaullistes (Laughing), Manuel Vals fantasme sur un rassemblement PS-Villepin-Bayrou-Lepage ! Laughing

Y'a aussi une contradiction totale : à un moment il dit qu'il est pour la Décentralisation, puis après dit qu'il est pour la Centralisation... Va comprendre... Suspect


http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/25/villepin-bayrou-et-lepage-peuvent-faire-partie-d-une-majorite-de-rassemblement-selon-le-socialiste-manuel-valls_1552729_823448.html#xtor=AL-32280184


Valls rêve d'une "majorité" élargie à Villepin et Bayrou

LEMONDE.FR | 25.07.11 | 18h55 • Mis à jour le 25.07.11 | 19h16

Wissam : Si vous êtes le candidat du Parti socialiste et que vous gagnez l'élection présidentielle, modifierez-vous certains points du programme adoptés par le Parti socialiste ?

Manuel Valls : Tout candidat du Parti socialiste et donc tout président de la République devra tenir compte de la situation économique, des évolutions politiques et sociales, et de la campagne électorale elle-même. La plate-forme du candidat ne sera pas tout à fait le projet du Parti socialiste. Et si je suis désigné, c'est parce que mon discours de vérité sur l'état des finances publiques, ou sur mes priorités, aura convaincu.
Donc il y a forcément des différences.

Wissam : Etes-vous pour un rassemblement politique aussi large que celui que prône Mme Royal, vers le centre et les gaullistes sociaux ?

Manuel Valls : Le pays doit réaliser un effort pour sortir de son endettement et pour soutenir sa compétitivité, sans doute aussi important que celui qui a été réalisé après la deuxième guerre mondiale.

Cet effort exige de la pédagogie, d'où ce devoir de vérité qui est le mien, de la justice pour que chacun se sente acteur, mais aussi du rassemblement. Si nous voulons gagner – et je le souhaite –, gouverner dans la durée – c'est nécessaire pour mener des réformes –, notre rassemblement devra aller au-delà des rangs de la gauche.

C'est évident pour les électeurs, et nombreux sont les Français qui veulent tourner la page du sarkozysme. Mais cela devra aussi s'imposer dans les contours de notre majorité présidentielle. Nous devons rassembler la gauche et les écologistes, à condition d'avoir clarifié de nombreux débats. Mais je reste convaincu que des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, Français Bayrou ou Corinne Lepage, pour ne citer qu'eux, peuvent faire partie, s'ils le souhaitent, d'une majorité de large rassemblement.
C'est la présidentielle, et notamment l'entre-deux-tours, qui le décidera.

Guest6 : L'ouverture à des personnalités de droite dans un gouvernement PS est donc possible. Finalement, ne dit-on pas qu'un Juppé est assez proche d'un Hollande sur beaucoup de points ?

Manuel Valls : Parmi les dirigeants politiques français, il y a fort heureusement là aussi des points de convergence. Mais je suis contre la confusion, qui nuit à la démocratie. Je ne suis pas partisan de l'ouverture si elle est synonyme de débauchage, telle qu'elle a été pratiquée par Nicolas Sarkozy en 2007.

C'est important que la droite et la gauche se distinguent pour faire fructifier le débat démocratique. Mais l'élection présidentielle est l'occasion d'un rassemblement large si ses termes sont expliqués pendant la présidentielle. Alain Juppé est numéro 2 d'un gouvernement qui mène une politique économique et fiscale très différente de celle que nous voulons mettre en œuvre. Cela n'enlève rien à ses qualités d'homme d'Etat, mais les différences sont évidentes.

Francois P : Que pensez-vous de la "professionalisation" de M. Sarkozy au cours des derniers mois, quittant l'habit du président bling-bling ?

Manuel Valls : J'ai toujours pensé que l'élection présidentielle serait serrée. Je ne crois pas aux sondages qui nous donnent largement gagnants au deuxième tour de l'élection présidentielle. La droite et l'extrême droite sont fortes dans ce pays, et Nicolas Sarkozy est un candidat habile et redoutable.
Cependant, sa mue actuelle ne peut pas faire oublier la promesse trahie de 2007.

Guest5 : Qui choisirez-vous après le second tour des primaires ? Combien espérez-vous obtenir de voix au premier ?

Manuel Valls : Je me garderai bien de répondre à cette question. Je suis candidat pour convaincre que mes idées sont les meilleures pour gagner en 2012 et pour gouverner dans la durée. Rendez-vous donc au soir du 9 octobre, jour du premier tour de la primaire.

Canopus : Martine Aubry est-elle sincère quand elle promet une augmentation du budget de la culture tout en s'alignant sur l'objectif de 3 % de déficit en 2013 ?

Manuel Valls : Bien évidemment, elle est sincère. Parce que comme moi, elle considère que la culture doit de nouveau être une priorité. Et nous l'avons dit tous les deux à l'occasion de notre présence au Festival d'Avignon.

Mais annoncer des hausses de budget, c'est une manière de céder à la facilité. Le paysage culturel a énormément changé depuis 1981 avec la professionnalisation du secteur, la décentralisation, l'apparition d'Internet. Soyons imaginatifs, poursuivons la décentralisation, définissons le rôle de l'Etat, et trouvons de nouvelles ressources qui ne soient pas exclusivement budgétaires. Mais la culture, c'est le sel de la vie, faisons-en une priorité.

Noel : Accepteriez-vous un ministère dans un gouvernement dirigé par exemple par Martine Aubry ?

Manuel Valls : Chaque chose en son temps. Je suis candidat à la primaire pour l'élection présidentielle. Ensuite, il faudra convaincre les Français de tourner la page du sarkozysme. C'est loin d'être fait. Je suis convaincu que nous avons en notre sein des hommes et des femmes capables de fournir au pays de merveilleuses équipes. Moi, je prendrai la place que les Français et les événements voudront bien me donner.

Guest8 : La TVA réduite sur la restauration coûte cher aux finances publiques. Devra-t-elle être relevée ?

Manuel Valls : Elle coûte entre 3 et 4 milliards d'euros par an. Encore une fois, une politique fiscale devra passer par une augmentation de la TVA. C'est la TVA-protection ou sociale que je propose. Elle pourra être ciblée sur des produits qui détruisent nos emplois industriels. On peut créer des taux intermédiaires. Et il faudra une mise à plat d'un certain nombre de niches fiscales.

Mais sur ce sujet, je préconise un dialogue avec la profession, car une fois de plus, les coups de volant en matière de politique fiscale créent de l'incertitude dans de nombreux secteurs économiques de notre pays.

Robert : La "TVA-protection" n'est-ce pas du protectionnisme et donc une étape vers la démondialisation préconisée par Arnaud Montebourg ?

Manuel Valls : Face à la globalisation économique, qui est un fait, à la folie du capitalisme financier, il nous faut instaurer des règles de gouvernance au niveau mondial comme au niveau européen. Les Etats-Unis ou la Chine mènent des politiques protectionnistes.

L'Europe et la France doivent se protéger en favorisant ces règles au niveau mondial comme au niveau de l'Union européenne. L'euro, d'ailleurs, doit être un des éléments de cette protection. Et ma proposition de "TVA-protection" vise à doper notre compétitivité et à protéger nos emplois industriels.

Mais je ne sais pas ce que veut dire le concept de démondialisation dans un monde global, dans une mondialisation qui représente bien évidemment de nombreuses inégalités, voire des drames, mais qui porte aussi des atouts pour de nombreux continents, mais aussi pour le progrès collectif dont nous bénéficions également.

La démondialisation est un terme ringard, voire réactionnaire, car il apparaît comme un retour en arrière qui est impossible.

Pontifo : Martine Aubry et Francois Hollande sont partisans de l'abrogation de la loi Hadopi. Pensez-vous, comme Frédéric Mitterrand, que ce serait une erreur ?

Manuel Valls : Je suis favorable à l'abrogation, ou plutôt au dépassement, de la loi Hadopi. J'ai été l'un de ceux qui l'ont combattue avec conviction, car elle ne correspond pas aux nouveaux modes de consommation de la jeunesse. Mais nous ne pourrons abroger Hadopi que si nous sommes capables d'inventer un modèle de rémunération des auteurs et des artistes.

Je pense qu'il faut aller chercher l'argent là où il est. Par exemple, sur les entreprises qui, grâce à la pub sur des sites illégaux, gagnent beaucoup d'argent. J'étais et suis un partisan de la licence globale. Mais je reste ouvert à toute forme de rémunération, à tout dispositif qui concilie à la fois liberté et rémunération des artistes.

Guest4 : Etes-vous pour la règle d'or du déficit budgétaire ?

Manuel Valls : Par principe, je suis pour une règle d'or, ce qui n'est pas respecté par la France depuis plus de trente ans. Les collectivités locales ne peuvent pas voter des budgets en déficit. Il faudra bien un jour que l'Etat s'applique de nouveau ce principe.

Et les socialistes ont raison de se fixer comme objectif d'atteindre déjà les 3 % de déficit public prévu par les traités européens à l'échelle de 2013. Mais je ne voterai pas la réforme constitutionnelle si le Congrès est convoqué, parce que Nicolas Sarkozy a doublé la dette de la France de 900 à 1 800 milliards.
La manœuvre est un peu grossière.

Rémy : Supprimerez-vous la défiscalisation des heures sup ?

Manuel Valls : C'est dans le programme du Parti socialiste, et je partage cet objectif. Je nous invite cependant à clarifier nos priorités fiscales et à être moins dans la suppression et dans l'abrogation que dans la réforme utile pour créer de nouvelles recettes et pour asseoir la compétitivité de nos entreprises.
Je propose par exemple l'instauration d'une TVA-protection qui permette d'abaisser le coût du travail et de protéger davantage nos emplois industriels.

Joel : Vous parlez d'un discours de vérité sur le finances publiques. Cela signifie-t-il que vous reprochez aux autres candidats de camoufler la situation réelle aux Français, notamment dans un but purement politique ?
Manuel Valls : Non, bien évidemment. Mais la crise de la parole et de l'action politiques nous oblige à être très clairs. On ne peut pas, et on ne pourra pas, dépenser, si nous arrivons au pouvoir, un euro de plus. Toutes les marges de manœuvre supplémentaires devront être affectées à la réduction des déficits.

Toutes les mesures nouvelles devront être financées par la suppression d'autres mesures ou d'autres politiques publiques. Je veux concilier vérité et optimisme. Et je suis convaincu que l'on peut réformer l'école ou notre système de retraite, mener une politique culturelle, en faisant preuve d'imagination.

Grimi : Etes-vous favorable à un relèvement du smic ?

Manuel Valls : Si nous arrivons au pouvoir, avec tous les partenaires sociaux, et en fonction de la situation économique, il nous faudra bien évidemment ouvrir une grande négociation sociale sur les retraites, le niveau des pensions, la formation des salariés, le mal-vivre au travail, et aussi les salaires. Un coup de pouce qui ne favoriserait que le smic ne me paraît pas être la bonne solution.

K. : Etes-vous pour l'augmentation de la durée hebdomadaire du travail ?

Manuel Valls : J'ai déjà eu l'occasion de dire mon scepticisme sur un slogan que j'ai pourtant partagé il y a quelques années sur le partage du travail. Car je crois que le travail n'est pas un gâteau que l'on partage.

Et l'idée de travailler davantage ne me gêne pas, à condition que ce travail soit rémunéré à sa juste proportion. Mais nous ne reviendrons pas aux 35 heures, comme nous avions eu l'occasion de le proposer en 1997.

Charly : Etes-vous pour maintenir le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui partirait à la retraite ?

Manuel Valls : Non. C'est une décision imbécile qui a mis en difficulté nos services publics majeurs, l'école, l'hôpital, la police, la justice. L'application de cette règle ne résiste pas à la réalité. Je suis partisan d'une véritable réforme de l'Etat par davantage de centralisation, mais pas en affaiblissant le force de nos services publics.

Guest1 : Dans un rapport sur la famille publié la semaine dernière par Terra nova (think-tank proche du PS), il y a le projet de supprimer le quotient familial et l'unification des revenus pour la déclaration fiscale... deux éléments porteurs de la politique nataliste du pays. Qu'en pensez vous ?


Manuel Valls : Je ne l'ai pas lu. Je serai donc prudent. Je suis maire d'une ville populaire, nous venons de réformer le quotient familial de la ville d'Evry pour le rendre plus lisible et plus juste. Et je reste attaché à des politiques publiques et à des prestations sociales en fonction des revenus.

Supprimer le quotient familial, mais le remplacer par quoi ? Je ne vois pas très bien. Je suis par ailleurs favorable à une réforme profonde de la fiscalité locale, aujourd'hui inefficace et injuste. Il faut asseoir la fiscalité locale sur le revenu.

Guest2 : En tant que maire d'Evry et, peut-être futur candidat à la présidentielle, quelle est votre opinion sur le projet de "Grand Paris" porté par le président Sarkozy ? En cas de victoire socialiste, sera t-il maintenu sous sa forme actuelle ?

Manuel Valls : L'intuition était bonne : celle de faire de la région capitale une grande priorité nationale. Mais aujourd'hui, il ne reste qu'un projet de transports de long terme et très coûteux et des projets d'architectes qui ne s'inscrivent pas dans les faits.

Je suis partisan d'une clarification du mille-feuille territorial en Ile-de-France, en supprimant les départements, en créant de grandes agglomérations autour de Paris, et en créant un lien plus fort entre Paris et son agglomération. Foncier et logement, fiscalité locale, transport, université et recherche devraient être les thématiques de cette clarification.

Jean : Partagez-vous les opinions de Daniel Vaillant favorable à une légalisation du cannabis ?

Manuel Valls : Face aux ravages de la drogue dans nos quartiers et à l'échec parfois de la lutte contre les trafics, je comprends que l'on cherche à inventer d'autres solutions. Mais je suis opposé radicalement à l'idée de légalisation du cannabis et à la création d'une "Seita" du cannabis, comme le propose l'ancien ministre de l'intérieur.

Etre de gauche, pour moi, ne peut pas aller de pair avec l'idée de favoriser une dépendance, quelle qu'elle soit.

guest3 : Etes-vous favorable à une sortie du nucléaire ?

Manuel Valls : Je veux être pragmatique sur ce sujet. Et avant de parler de sortie du nucléaire – il faudra des décennies pour cela –, je fixe à la France un objectif pour 2022 : réduire la part du nucléaire dans la production électrique, à 50 %. Notre pays doit se doter par ailleurs d'une industrie de reconversion des centrales nucléaires et d'enfouissement des déchets. C'est un élément très important dans la compétition internationale sur ce terrain.

Enfin, il faut évidemment un investissement massif dans le secteur des énergies renouvelables.


Val : Que pensez-vous de l'intervention française en Libye ?

Manuel Valls : J'ai voté le principe du prolongement de l'action de nos soldats en Libye sous mandat de l'ONU et sous commandement de l'OTAN. Je l'approuve donc.

Isabelle de Marseille : Pourquoi n'avez-vous pas fait alliance avec François Hollande, qui finalement appartient à ce courant progressiste que vous défendez ?

Manuel Valls : Heureusement, j'ai plus de points communs avec tous les candidats que de différences. Et nous nous rassemblerons tous à la mi-octobre autour de celui ou de celle qui aura été désigné par les Français.

Mais après le retrait forcé de Dominique Strauss-Kahn, cette énergie du changement que je porte, une vision de la République et de la nation que j'incarne, ce devoir de vérité qui doit s'imposer à nous, j'ai considéré que j'étais le seul à pouvoir les exprimer. Et puis le renouvellement des visages et des générations doit aussi s'imposer à l'occasion de cette primaire.

Sophie : Que vous inspire le témoignage public de Naffissatou Diallo paru dans "Newsweek" ?


Manuel Valls : Je refuse dorénavant de m'exprimer ou de commenter toutes les déclarations, tous les rebondissements autour de ce que l'on appelle l'affaire DSK. Je respecte la présomption d'innocence. Je ne veux rien dire de désagréable à l'égard de la plaignante. Il appartient à la justice américaine de faire son travail.

Zorglub : Pensez-vous que les récents événements tragiques qui se sont produits en Norvège sont le marqueur d'une dérive de l'extrême droite en Europe ?

Manuel Valls : Aux Etats-Unis, comme en Europe, des discours de haine, d'exclusion, de désignation d'un ennemi intérieur, progressent sous des formes différentes. Les droites dures, les populismes, le Tea Party, gagnent en influence.

Sur fond de crise économique et politique. La France n'échappe pas à ce phénomène. Dans ce cadre-là, malheureusement, des actes comme celui que la Norvège vient de connaître peuvent se produire, surtout s'ils sont le fait d'un homme seul, mû par une idéologie de la haine et une volonté de destruction. Je suis cependant très admiratif de la dignité des Norvégiens, et je retiens surtout les paroles du premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, qui en appelle à plus de tolérance, à plus d'ouverture, à plus d'humanité pour combattre la barbarie.

Noel : Ne pensez-vous pas que cette dérive et montée en puissance de l'extrême-droite en Europe ne soit due au rejet par les citoyens des politiques d'immigration des gouvernements et d'une peur de la dissolution de leur culture ?

Manuel Valls : Oui, bien évidemment. La peur du déclassement collectif, celui d'un pays, d'une nation, et la peur d'un déclassement individuel face au chômage sont des réalités qui taraudent nos sociétés.

D'où cette recherche de boucs émissaires, de responsables : l'immigré, le musulman, le juif, le banquier, le fonctionnaire européen, selon les discours. Le seul discours qui tienne face à cela, c'est un discours qui concilie la raison face aux peurs et la justice face aux inégalités qui frappent les peuples. C'est difficile dans ce monde instable, et pourtant il n'y a pas d'autre voie.


Morgan : Le Front national fustige un système "UMPS", que pensez-vous de ces attaques ?

Manuel Valls : Les partis populistes et l'extrême droite tiennent toujours un discours antisystème, mettent toujours en cause les élites, essaient de prospérer sur le tous-pourris. C'est un discours qui divise et qui est violent, qui ne fait pas du bien à la société française.

Le rôle de la politique, à mon sens, est d'apaiser, de rassembler, de favoriser le vivre-ensemble. Nous ne devons pas laisser au Front national des mots aussi importants que République, laïcité, nation, services publics, qui ont de tout temps été combattus par l'extrême droite. Si nous sommes forts sur ces sujets, si nous concilions vérité et espérance, République et Europe, efficacité économique et justice sociale, non seulement nous serons crédibles, mais nous ferons reculer le Front national dans les couches populaires, qui ont peur du monde, et qui peuvent être séduites par la musique du Front national.

Francois P : Si Mme Le Pen se retrouve contre M. Sarkozy au second tour, l'année prochaine, vers qui ira votre vote ?

Manuel Valls : Sans aucune hésitation, je choisirai toujours le candidat du camp républicain. Au niveau local comme au niveau national, cela a toujours été mon choix.

Pierre Que pensez-vous de la candidature de J.-M. Baylet, président du Parti radical de gauche ?

Manuel Valls : Elle conforte l'idée que les primaires en cours dépassent le Parti socialiste. D'abord parce que nous nous adressons à tous les électeurs. Et ensuite, parce qu'une autre formation politique, le PRG, y participe. J'aurais souhaité pour ma part que ces primaires concernent toute la gauche.

Thomas : Selon l'infographie du Monde.fr, vous n'avez le soutien d'aucun député socialiste. Le débat porte sur le dépassement du projet socialiste. Finalement, vous sentez-vous vraiment socialiste ?

Manuel Valls : Cela fait trente ans que je milite au sein du Parti socialiste. Je suis l'un des parlementaires du Parti socialiste, un maire d'une grande ville populaire, et je suis candidat à l'élection primaire pour être le candidat du Parti socialiste.


Pol : Quels sont, ou ont été, vos principaux mentors en politique ?

Manuel Valls : J'ai eu la chance, l'honneur de travailler avec deux grands premiers ministres, Michel Rocard, pour qui je me suis engagé à 18 ans, en 1980, au sein du PS, et Lionel Jospin. Pour moi, c'était une continuité, une manière de concilier la première et la deuxième gauches, d'allier parler vrai et efficacité au pouvoir.

Mais je ne pense pas avoir eu de "mentor". Et aujourd'hui, je vole de mes propres ailes.

kurt : Quelles limites vous êtes-vous données concernant les critiques contre vos adversaires et le nécessité d'union qui suivra la primaire ?


Manuel Valls : Les débats, la confrontation des idées, la clarification des propositions portées par les différents candidats, sont des composantes essentielles, les ingrédients mêmes des primaires. Il ne faut pas avoir peur de la confrontation, du débat, des idées, de la démocratie tout simplement. Et quand vous convoquez tout le corps électoral français pour désigner votre candidat, c'est parce que vous croyez à cette formidable révolution démocratique que représentent les primaires. Chacun d'entre nous a une personnalité différente, un parcours différent, représente une autre génération, mais aussi une orientation politique qui n'est pas la même. Assumons-le en nous respectant, en favorisant le débat d'idées, et en fixant un formidable rassemblement à la mi-octobre. Ce débat et ces primaires seront une force pour l'élection présidentielle elle-même.

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Message  nico37 Mar 26 Juil - 22:43

A chaque socialiste sa démondialisation Caroline Vigoureux - leJDD.fr mardi 26 juillet 2011

Pour se démarquer de ses rivaux socialistes, Arnaud Montebourg tient son concept phare : la démondialisation. "Ringard et réactionnaire", lui a répondu Manuel Valls dans les colonnes du Journal du Dimanche. Une sortie peu appréciée par le reste de ses "camarades" qui ne se disent pas opposés à l’idée du député de Saône-et-Loire. Mais chacun a ses propres nuances, son propre vocabulaire.


Le concept de démondialisation prôné par Arnaud Montebourg ne fait pas l'unanimité au sein du PS. (Maxppp)

Sa différence, Arnaud Montebourg la cultive depuis plusieurs mois. Le candidat à la primaire socialiste orchestre sa campagne autour d’un thème majeur : la démondialisation. Un concept revendiqué haut et fort par le socialiste, qui en a même fait le titre de son livre Votez pour la démondialisation ! "C’est la seule idée neuve du PS depuis 30 ans", pense Aquilino Morelle, directeur de campagne du député de Saône-et-Loire, contacté par leJDD.fr.

Pour Manuel Valls, au contraire, ce concept est "ringard et réactionnaire". "C’est un retour aux années 1980", estime-t-il dans les colonnes du Journal du Dimanche. Mais pas question pour Arnaud Montebourg de jouer la surenchère. "On ne vas pas répondre à chacune des déclarations de Manuel Valls", balaye Aquilino Morelle. "Manuel essaye de se relancer dans la course avec une déclaration fracassante en espérant qu’elle soit reprise dans la presse. C’est légitime", analyse encore le proche de Montebourg.

"Manuel a tendance à forcer le trait"
Manuel Valls dit vouloir "savoir ce que les autres candidats en pensent". Mais personne ne semble le suivre dans sa critique, au contraire. "Ce qui est ringard aujourd’hui, c’est de considérer comme Manuel Valls que le libre échange total est moderne et avant-gardiste alors qu’il est remis en cause aux quatre coins du monde", pense Razzy Hammadi, en charge des services publics pour la campagne de Martine Aubry et membre de l'aile gauche du parti, joint par leJDD.fr. "Le propos est un peu vif pour être remarqué. Manuel a tendance à forcer le trait pour faire valoir sa position dans le débat. On est tous capable de décoder", sourit Guillaume Garot, porte-parole de Ségolène Royal. "La réaction de Manuel Valls est exagérée, comme d’habitude. Et lui, qu’est-ce qu’il propose ?", demande encore Stéphane Le Foll, en charge de l’organisation de la campagne de François Hollande.

En clair, personne n’a vraiment apprécié la sortie de leur "camarade". Ce qui ne signifie pas pour autant que le concept de démondialisation fasse l’unanimité. Chacun a en effet sa propre conception de la chose. Tout est question de sémantique. Du côté de Martine Aubry, on préfère parler de "juste échange". "Arnaud Montebourg ne dit rien d’autre que ce que ce qui est écrit dans la motion qu’il a partagé avec Martine Aubry au congrès de Reims : imposer des tarifs douaniers", explique Razzy Hammadi au JDD.fr.

"On ne vas pas démondialiser le monde à nous tout seul"
Chez Ségolène Royal, on opte pour "la solution équitable". "Il faut que la politique puisse maîtriser notre destin collectif. Les mouvements économiques donnent le sentiment que la politique n’a plus de prise sur le destin du monde", considère Guillaume Garot, proche de Ségolène Royal. Pour tempérer le phénomène de la mondialisation, la candidate malheureuse en 2007 a déjà quelques pistes : "créer un fond souverain européen, désigner un ministre de l’économie commun pour la France et l’Allemagne", rappelle le député-maire de Laval.

Des divergences de point de vue que Stéphane Le Foll, bras droit de François Hollande préfère tempérer : "Arnaud Montebourg a posé la démondialistaion comme postulat de départ de sa candidature. Ça n’est pas pour ça qu’on est tous dans des positions différentes", assure le député européen, avant d’expliquer son avis sur la question : "On ne vas pas démondialiser le monde à nous tout seul. Il faut changer les politiques conduites depuis 20 ans au niveau européen", plaide-t-il. "Il faut cesser de revoir à la baisse les tarifs douaniers sans contrepartie et imposer des normes sociales et environnementales. Il faut changer les lignes de négociations de l’Europe", demande aussi l’élu socialiste.

A chacun son concept et son vocabulaire donc. "Il ne faut pas craindre ce débat. C’est le sens même des primaires", se réjouit Guillaume Garot, qui se dit "heureux que pour une fois, les débats portent sur les questions de fond plutôt que sur les affaires périphériques". Et du débat, il y en aura, promet-il. Les premières confrontations entre les rivaux à la course socialiste devraient avoir lieu début septembre. L’occasion pour chacun de faire valoir leurs différences sur la question, au moins sémantiques.

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Message  nico37 Jeu 28 Juil - 1:55

Primaire PS : les divergences s'accumulent Par François-Xavier Bourmaud 27/07/2011 | Mise à jour : 07:52

Les postulants à l'investiture PS affichent leurs différences mais s'efforcent d'éviter d'entrer dans la polémique avant les débats.

Les échanges à distance se poursuivent entre les candidats à la primaire du PS. François Hollande et Martine Aubry avaient donné le ton lors du Festival d'Avignon en affichant leur désaccord sur le budget de la culture. C'est désormais au tour de Manuel Valls de se démarquer. Dimanche, dans le JDD, le député maire d'Évry s'en est pris au thème de la démondialisation que prône Arnaud Montebourg. Un concept «ringard et réactionnaire, un retour aux années 1980», selon lui. Dans la foulée, il assure ne pas savoir «quelles sont les différences entre François (Hollande) et Martine (Aubry)».

Ainsi va la campagne estivale de la primaire du PS. Dans l'attente des débats qui les opposeront à la rentrée, les six candidats poursuivent leur route en tentant tant bien que mal de se démarquer de leurs concurrents, au risque d'alimenter les craintes sur un débat de la primaire qui tournerait à la foire d'empoigne. «Avec la démondialisation, la gauche cultive le pessimisme social. Je revendique le droit de débattre sur ce sujet. La primaire ne sera utile que s'il y a des débats de fond», justifie aujourd'hui Valls.

«Manuel a besoin de se relancer dans le paysage, explique le porte-parole d'Arnaud Montebourg, Aquilino Morelle. Les débats permettront d'éviter ce genre de petits dérapages.» Pour l'instant, ils sont relativement contrôlés. D'autant que chacun prend grand soin de ne plus répondre à Ségolène Royal. L'ex-candidate de 2007 a pourtant relancé la question de l'ouverture au centre en proposant même de repousser les limites d'une telle alliance jusqu'aux gaullistes sociaux. En face, pas de réponse. Ses adversaires ont appris à leurs dépens qu'entrer dans une polémique avec Ségolène Royal ne ferait que contribuer à la replacer au centre du jeu socialiste. Alors ils se taisent. Seul Manuel Valls s'est prononcé sur le sujet en proposant lui aussi l'ouverture au centre droit. Sur le site lemonde.fr, il va même plus loin se disant favorable à une «majorité présidentielle» pour 2012 «de large rassemblement», qui pourrait inclure Dominique de Villepin, François Bayrou ou Corinne Lepage.

« Notre contrat commun »

Chez Royal, on regretterait presque de ne pas avoir encore réussi à provoquer le débat. «Pourquoi craindre la diversité des sensibilités et des propositions ?, s'interroge le porte-parole de la candidate, Guillaume Garot. Dans son histoire, le PS n'a jamais été un parti unanimiste. C'est cela que nous demandent les Français, de débattre.»

Les candidats le rappellent souvent : «Ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous sépare.» Mais tout de même, ce qui les rapproche mérite encore des éclaircissements.

Globalement d'accord sur le projet du PS, «notre contrat commun» disent-ils, certains candidats y ont quand même donné quelques coups de canif. À l'instar de Manuel Valls qui s'est prononcé contre les emplois-jeunes ou qui a demandé à «dépasser» les 35 heures. Sans oublier la question du retour à la retraite à 60 ans qui continue de faire débat. «Il n'y aura pas de retour (…) le dire c'est mentir aux Français !», tempête régulièrement Valls. Il y a aussi la question de la sortie du nucléaire sur laquelle les divergences sont nombreuses. François Hollande veut réduire la production d'électricité nucléaire de 75 % à 50 % en 2025. Ségolène Royal prône un abandon en quarante ans. Martine Aubry s'est engagée à en sortir.

Parfois, la ligne de clivage recoupe celle qui existe traditionnellement au PS entre les ailes gauche et droite, mais pas tout le temps. Sur la démondialisation par exemple : Manuel Valls n'est pas d'accord avec Arnaud Montebourg dont les idées sont proches de celles de Ségolène Royal. Mais sur l'ouverture au centre, Valls est sur la même ligne que Royal, une ligne que n'approuvent ni Aubry, ni Hollande, ni Montebourg. Tout cela devra être clarifié et réglé lors des débats de la primaire car après, les socialistes ont prévu de se rassembler derrière le vainqueur. Si, comme en 2006, ils rechignent à se regrouper derrière le ou la candidate, le risque est de perdre la présidentielle pour la quatrième fois consécutive. Hollande a prévenu : «En 2012, le candidat socialiste devra gagner ou bien le parti risque vraiment cette fois de disparaître.»

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Message  nico37 Sam 30 Juil - 15:38

Primaire PS : la colère de Baylet Publié le 28-07-11 à 15:40 par Le Nouvel Observateur

Candidat surprise, le président du Parti radical de gauche exige "que les règles du jeu soient loyales et impartiales."

"Il y a aujourd'hui un énorme quiproquo. Depuis le début, le PS organise ces primaires dans son coin." Le président du Parti radical de gauche (PRG) Jean-Michel Baylet n'est pas satisfait de la manière dont s'organise la primaire. Et le fait savoir dans une interview accordée au Parisien jeudi 28 juillet, jour de la première simulation de vote à La Seyne-sur-Mer dans le Var.

Respect, loyauté et impartialité

Candidat surprise, Jean-Michel Baylet réclame au PS qu'il soit "respectueux de ses alliés traditionnels" et exige "que les règles du jeu soient loyales et impartiales."

Dans le viseur du président du PRG : l'absence de son représentant lors d'une réunion préparatoire du scrutin et l'organisation de débats entre les cinq candidats et les militants socialistes à l'université d'été du parti à la fin de l'été.

"Harlem Désir ne peut pas, comme je l'ai constaté, réunir les représentants des candidats aux primaires en oubliant comme par hasard celui des radicaux, ni organiser des ateliers pour les cinq candidats PS fin août à La Rochelle. Je lui rappelle qu'on est six! (…) Il serait bon qu'il comprenne que ces primaires sont désormais celles de toute la gauche. "

La fin des illusions

Interrogé par le Nouvel Observateur, Christophe Borgel, secrétaire national PS chargé de la vie des fédérations et des élections et soutien de Martine Aubry, assure que les représentants du PRG sont désormais pleinement intégrés au comité national d'organisation des primaires.

"Une rencontre entre la direction du PRG et l'équipe d'organisation des primaires s'est tenue hier pour assurer l'égalité de traitement entre les six candidats en lice", explique-t-il avant de rappeler que le PS "se félicite que le PRG y participe."

Une satisfaction à laquelle ne croit plus Jean-Michel Baylet, qui s'appuie sur l'échec des négociations pour les prochaines élections législatives. Lui, qui en novembre estimait que "les socialistes se foutent de notre gueule", persiste et signe aujourd'hui.

Nonobstant ce revers, Jean-Michel Baylet ne retire pas sa candidature parce que, dit-il, les radicaux de gauche sont "des républicains responsables" notamment face à la montée du Front national dans les sondages et au spectre du 21 avril 2002. Mais est-il en adéquation avec le projet présidentiel adopté par les socialistes ? "Ce n'est pas le mien, reconnait-il. Mais je ne ferai pas campagne en le critiquant pour le plaisir. (…) J'ai toujours dit que la situation du pays imposait un rassemblement de toutes les bonnes volontés dans un pacte républicain."

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Message  nico37 Dim 31 Juil - 13:55

Primaire socialiste : plutôt voter Blum que Royal, la nouvelle amie d’Éric Ciotti ?

Eric Ciotti rédige un texte de loi proche d'une proposition de Ségolène Royal datant de 2007 - un encadrement militaire pour les jeunes délinquants - et la candidate PS se réjouit de l'initiative de ce membre de la Droite populaire. Bizarre, vraiment bizarre pour Bruno-Roger Petit.
Sélectionné et édité par Hélène Decommer

Heureusement que les socialistes ont adopté le même projet, sinon, qu'en serait-il lorsqu'ils affichent des divergences abyssales ?

On résume le dernier épisode en date : le jeudi 28 juillet, Harlem Désir, premier secrétaire par intérim du PS demande à son homologue de l'UMP, Jean-François Copé, de dissoudre le collectif des députés de la "Droite populaire", aux motifs que les positions de ces derniers sont de plus en plus éloignées des traditions républicaines de la droite gaulliste et libérale. Et que se passe-t-il le vendredi 29 juillet ? Ségolène Royal, membre du Parti socialiste, candidate à la Primaire organisée par le Parti socialiste approuve et applaudit une proposition de loi visant à instaurer un service civil encadré par des militaires pour mineurs délinquants, proposition de loi déposée par Eric Ciotti, député UMP et inspirée par une philosophie très "droite populaire".

Depuis hier, bien des bras sont tombés des épaules socialistes, on peut le comprendre.

Et d'une, cette mesure est inadaptée : nul besoin de rapport officiel pour savoir que les militaires français ont bien autre chose à faire que de s'occuper de gérer des mineurs délinquants. "Ces jeunes recevront une triple formation : remise à niveau scolaire, apprentissage d’une activité professionnelle, éducation citoyenne et comportementale. Il s’agit de leur inculquer à la fois un savoir être et un savoir-faire, grâce à une discipline stricte inspirée de la rigueur militaire" déclare Eric Ciotti, oubliant au passage un détail qui a son importance : l'Armée française n'est pas l’Éducation nationale. Manque plus que Guy Montagné en général Buzard et son "bande de petits salopards !" Quel archaïsme !

Et de deux, c'est une mesure qui sent le 19e siècle, le bon vieux temps des Maisons de correction, des "Colonies pénitentiaires agricoles", ces usines à fabriquer du délinquant à la chaine qui finirent par disparaitre pour cause d'échec, remplacées par des centres de rééducation soumis, autant que faire se peut, aux prescriptions de l'ordonnance de 1945 sur la délinquance de des mineurs, texte que Nicolas Sarkozy rêve de détruire depuis dix ans. Qu'on ne s'y trompe pas, cette proposition de loi Ciotti est un premier coup porté à ce texte majeur, fondé sur les valeurs de la Résistance et le programme du CNR. "Indignez-vous !", dirait qui vous savez, "Indignez-vous !", oui, mais sans Ségolène Royal.

Non seulement l'ancienne candidate de 2007 se place, de fait, en porte-à-faux d'Harlem Désir, mais elle va même jusqu'à se féliciter d'être l'initiatrice d'une proposition de loi estampillée "100% UMP sécuritaire" : "Nicolas Sarkozy se rallie à une de mes propositions de la présidentielle de 2007 et d'aujourd'hui", a-t-elle dit à Toulouse, ajoutant sur RTL : "Ce n'est pas parce qu'un député de droite reprend l'une de mes bonnes idées que je vais la critiquer. Bien au contraire, j'attends qu'il passe des discours aux actes". Et bien des militants socialistes de s’interroger depuis hier : faut-il être avec Désir contre les dérives de l'UMP ou avec Royal pour ces mêmes dérives ? Car au-delà même de la question des jeunes délinquants, la remise en question annoncée du statut pénal de tous les mineurs en dit long sur la conception de la place de la jeunesse dans notre société, conception "étroite" que semblent partager Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti et... Ségolène Royal.

Cela ressemble à s'y méprendre à une stigmatisation générationnelle, comme le dit l'ancien ministre de l'Intérieur socialiste Daniel Vaillant : "C’est une proposition électoraliste de M. Ciotti. (...) Si on veut que les gens ne soient pas délinquants, il faut mieux les éduquer, mieux les préparer à vivre leur engagement citoyen" (...) Cette proposition est purement démagogique et n’a pas pour objet de traiter les problèmes. Je voudrais qu’on traite en amont les difficultés des jeunes mineurs délinquants, pas en les 'encasernant' (...) Ce ne sont pas des réponses, ce sont des slogans."

Il y a deux jours, Harlem Désir a testé le dispositif qui sera mis en place lors des opérations de vote à la primaire socialiste. Pour ce faire, les électeurs expérimentateurs avaient le choix entre des bulletins de vote marqués des noms de Blum, Jaurès et Louise Michel. Et si on gardait les bulletins Léon Blum pour la vraie primaire ?

Ah ! Léon Blum ! Voilà un socialiste qui se préoccupait du sort de la jeunesse abandonnée et/ou meurtrie. Et de relire A l'échelle humaine, livre écrit en 1941, paru en 1945, ouvrage où le leader du Front populaire exprimait ce que devraient être les premières préoccupations des hommes de bonne volonté, lorsque viendrait le temps de reconstruire la France abimée par Vichy (qui a dit "par les ancêtres des 'faucons' de l'UMP d'aujourd'hui ?) et de préparer la jeunesse, toute la jeunesse, au monde de demain. Et de relire ces lignes, où Blum évoque les jeunes de l'époque et la manière dont il importe de s'adresser à eux : "N'ont-ils pas besoin qu'on se tourne vers eux et qu'on les assiste ? Le devoir des Hommes que la vie a obligés à amasser en eux quelque expérience n'est-il pas de réfléchir scrupuleusement pour eux, sans nulle présomption d'ainés, mais avec une tendre sollicitude, de dégager pour eux les premiers préceptes d'une sagesse, les premiers préceptes d'une action ?"

On ne trouve chez Blum nulle trace de démagogie exercée sur le dos de la jeunesse, nulle stigmatisation générationnelle, mais le souci de construire pour cette jeunesse, et par elle, à échelle humaine, un monde qui sera le sien, éclairée par la "tendre sollicitude" des ainés. Hélas, ce n'est pas la philosophie de Ségolène Royal telle qu'elle est révélée par ce soutien à une proposition réactionnaire (qui vise toute la jeunesse en fait) de la branche dure de l'UMP.

C'est bien simple, si je vais voter à la Primaire socialiste, désireux que je suis de vivre avec mon temps, je ne voterai pas Ségolène Royal, je voterai Léon Blum.

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Message  nico37 Mar 2 Aoû - 1:02

François Hollande choisit de rassembler par la ressemblance

Le candidat veut être perçu comme un homme rassurant, tranquille, sans aspérité, bien ancré dans sa relation avec les citoyens dont rien ne le distinguerait. Les lecteurs du Point.fr ont commenté le choix de l'homme "normal".

Confiance, cohérence et constance ?

"Hollande est l'indécideur ultime, caché derrière le masque du compromis", écrit ils_tb au sujet du candidat à la primaire socialiste, député et président du conseil général de Corrèze, qui se présente comme un homme "normal", car "un président normal est un président qui donne confiance, cohérence et constance", a-t-il précisé lors d'une interview à TF1.

Une sorte de Chirac qui "ne fait pas de vagues"

Cette référence à la normalité ne convainc pas tout le monde, comme en témoigne zazou : "Il pourra toujours essayer de changer d'image ou de définition, il restera à mes yeux un homme mollasson, qui n'a rien apporté lorsqu'il était secrétaire du PS." L'avis est partagé par de nombreux internautes, qui déplorent le manque de charisme et la "tiédeur" du candidat. "C'est vrai, la situation est exceptionnelle, mais les mesures que vous auriez prises, puisque vous avez contesté celles qui ont été prises, nous auraient envoyés droit dans le mur - vous n'avez jamais dirigé un ministère, pas de relations étrangères, votre seule référence est secrétaire du PS français dirigé de main molle", commente paiou66 à l'adresse du candidat. "Il n'a pas l'envergure voulue", renchérit zazou, avant danger pour qui "François Hollande, c'est un peu Chirac ; on ne fait pas de vagues, on ne se fait pas trop remarquer, on laisse faire et tout va pour le mieux".

Un travailleur bardé de diplômes

D'autres lecteurs s'agacent d'un tel jugement sur François Hollande. Ferula déclare : "Il est dommage que, pour certains, Hollande pâtisse d'une mauvaise image donnée par les Guignols de Canal+. M. Hollande n'a rien d'un ballot, bien au contraire. C'est un travailleur qui, sous des dehors d'humoriste, voire de dilettante, travaille parfaitement ses dossiers et a un excellent rapport avec ses administrés." Ardeos est plus précis dans l'éloge : "Ceux qui le mésestiment risquent d'en être pour leurs frais. Sa résurrection politique depuis trois ans montre ses qualités politiques et son obstination. Ses analyses économiques et fiscales pertinentes, ses priorités pour la jeunesse indiquent qu'il peut rassembler toute la gauche responsable."

La compétence en économie d'un candidat à l'élection présidentielle est aujourd'hui perçue comme très importante dans nos colonnes. François Hollande, soulignent ses défenseurs, a une expérience avancée : "La formation de Hollande - HEC, Sciences Po et l'Ena - lui donne une crédibilité bien supérieure à celle de beaucoup en matière économique, d'autant qu'il a ensuite intégré la Cour des comptes : il n'y a pas photo" (mémé Kamizole).

Un homme vierge de tout passé ministériel

Un bémol trouble ces éloges : François Hollande, qui n'a jamais été ministre, est-il capable d'être président de la République ? Ferula tranche : "Il n'a jamais eu un poste de ministre ? Est-ce rédhibitoire ? D'autres en ont eu un, et sont maintenant dans le pétrin." kesar balaie cette question qu'il juge sans importance : "On ne peut pas lui reprocher de c... quand il était ministre, il ne l'a jamais été." Peu importe, soulignent plusieurs lecteurs qui invitent à s'intéresser plus au programme et à la persévérance du candidat qu'à ses éventuelles lacunes. Et puis, ajoute Jane, "c'est un homme qui prépare cela depuis longtemps, qui avait dit vouloir aller jusqu'au bout malgré DSK, qui est travailleur et cultivé, et pas du tout bling-bling, lui. Et je pense surtout qu'il n'est pas clivant".

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Message  nico37 Mar 2 Aoû - 22:09

Primaires PS : les élus du Pays d'Aubagne ont déjà leur favori Publié le mardi 02 août 2011 à 11H39

Martine Aubry et François Hollande se partagent la préférence des acteurs politiques de gauche locaux

Jean-Yves Petit, conseiller régional Vert, revient sur le bilan à mi-mandat de Bernard Deflesselles.

Les primaires organisées par le Parti socialiste pour désigner son candidat à l'élection présidentielle ne sont prévues que les 9 et 16 octobre. Et pourtant, en Pays d'Aubagne, les élus socialistes, de gauche ou apparentés, y pensent déjà, ou ont même parfois fait leur choix.

Et si quelques-uns préfèrent garder cette réflexion secrète, pour ne pas froisser une partie de leur électorat, d'autres au contraire ne se privent pas de développer un argumentaire mûrement réfléchi. Daniel Fontaine, le maire PCF d'Aubagne, fait partie des élus de gauche qu'une telle démarche ne peut laisser indifférent. Le vice-président de l'Agglo et du Conseil général ne cache pas son soutien à Jean-Luc Mélenchon, qui porte à ses yeux l'espoir d'un changement radical de politique. "Nous l'avons, profitons-en", se réjouit Daniel Fontaine, qui regarde cependant déjà, vers le second tour. "Je travaille avec un certain nombre d'amis de gauche pour élaborer des propositions dont le candidat socialiste devra tenir compte", commente l'élu communiste qui compte bien participer aux primaires PS, en mettant dans l'urne un bulletin en faveur de Martine Aubry "une dame d'ouverture."

Pertinent ou pas?

Une dame qui a aussi la faveur de la présidente de l'Agglo, Magali Giovannangelli, même si cette dernière est plus perplexe, quant à la pertinence des primaires socialistes. "Elle ouvre des perspectives intéressantes", note l'élue communiste, membre de la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (Fase), qui n'est cependant pas encore sûre de participer à cette échéance. "Participer, c'est peser sur le second tour, mais en même temps c'est une démarche qui occulte un peu les questions de fond." Patrick Pin, maire sans étiquette de Belcodène, et proche du Parti communiste, est encore plus catégorique: aux yeux de cet inconditionnel de Mélenchon, les primaires socialistes ne présentent aucun intérêt. "C'est même dangereux pour la démocratie; les primaires doivent se situer au sein du parti."

La tentation féministe?

Gilles Aicardi, son homologue de Cuges, pense tout l'inverse. "Tous les progressistes doivent y participer." Cet ancien membre du PCF, qui se dit "pas encore fixé", quant au bulletin qu'il déposera dans l'urne, pour le premier tour de l'élection présidentielle, l'est en tout cas concernant le second. Pour lui aussi, ce sera Martine. "La plus apte", mais aussi parce qu'"il est temps de faire l'expérience d'une femme."

Une idée qui tente bien aussi, Suzanne Maurel, la maire PS de Gréasque. La militante participera, bien entendu, aux primaires, même si son coeur balance entre deux candidats. "François Hollande ferait un bon président", note cette élue d'expérience, qui donnerait bien, toutefois, une nouvelle chance à Ségolène Royal, dont la première campagne est un gage de compétence, à ses yeux. Patrick Arnoux, Premier adjoint PS au maire d'Aubagne, pose le problème d'une candidature féminine, autrement. "Pourquoi ce ne serait pas une femme?" interroge l'avocat, indécis lui aussi, entre Martine Aubry, et François Hollande.

Car si l'ex-premier secrétaire du PS semble pouvoir compter sur un solide réservoir de voix parmi les élus du Pays d'Aubagne, son prédécesseur a lui aussi ses soutiens. À l'instar de Vincent Martinez, maire du Plan d'Aups et proche du Parti socialiste, qui n'a pas apprécié la façon dont "Martine Aubry s'est attribuée la direction du PS". Aux yeux de l'élu varois, "François Hollande peut apporter quelque chose de nouveau, il a une capacité à rassembler."

Hélène Lunetta, adjointe radical de gauche au maire d'Aubagne, en est elle aussi convaincue, Hollande est l'homme de la situation. Un choix que l'élue aux Sports assume haut et fort, malgré l'ambiguïté de la situation. Depuis quelques jours, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, fait en effet partie des candidats déclarés pour les primaires socialistes. Mais pour Hélène Lunetta, l'essentiel n'est pas là. "L'enjeu capital de ces primaires, c'est de ne pas avoir un résultat qui ne représente pas grand chose. Il faut que les gens se mobilisent, en vue du duel face à Sarkozy."

D'ores et déjà, les sections s'organisent, de Peypin à Cuges, en passant par Aubagne, pour mettre en place des bureaux de vote. Et le taux de participation pourrait bien en effet être le chiffre le plus commenté, au soir de ce scrutin inédit…...

Marie-Cécile BERENGER mcbereger@laprovence-presse.fr

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Message  nico37 Jeu 4 Aoû - 23:15

Primaire PS : ce qu’il faut retenir du premier mois de campagne
Publié le 02-08-11 à 18:04 Modifié le 03-08-11 à 00:04 Estelle Gross - Le Nouvel Observateur

Au terme d'un premier mois de campagne, le PS commence à sortir de l'affaire DSK et les candidats à entrer dans le vif du sujet.


Les candidats

Martine Aubry, Ségolène Royal, François Hollande, Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont déposé successivement leur candidature et leurs parrainages entre le 28 juin et le 13 juillet. Surprise sur la ligne de départ : Jean-Michel Baylet, le président du Parti Radical de gauche, s'est invité dans la course à l’investiture socialiste.

Les équipes de campagne ont également été dévoilées, le strauss-kahnien Pierre Moscovici coordonnera l’équipe de François Hollande, tandis que l’ancienne plume de Lionel Jospin, Aquilino Morelle prend la direction de la campagne d’Arnaud Montebourg. Chez Martine Aubry, c’est son fidèle bras droit François Lamy qui sera aux commandes.

Manuel Valls a, quant à lui, choisi Luc Carvounas, vice-président du conseil général du Val-de-Marne.

Ségolène Royal n’a pas modifié son dispositif, elle s’appuie comme les années précédentes sur l’équipe de l’association Désirs d’avenir.

Conscients de la nécessité d’être présent sur tous les supports, les candidats ont renforcé leur présence sur le web à grands coup de comptes Twitter –Ségolène Royal organise d’ailleurs une tweet-interview hebdomadaire – pages Facebook, et nouveaux sites internet.

Les propositions

Les premiers débats se sont déroulés par presse interposée. C’est d’abord de culture dont il a été question dans les murs de la cité des Papes, en Avignon, où les candidats se sont succédés. Martine Aubry a promis "un nouveau printemps de la culture" avec une augmentation du budget de 30 à 50%. Invité à réagir à cette déclaration, François Hollande s’est montré plus réservé voulant éviter "toute surenchère". De son côté, Arnaud Montebourg a proposé "un prix unique de la culture" pour tous les établissements culturels publics ainsi qu’une taxe sur les industries pour financer la création mais pas ne prévoit pas d’augmentation du budget.

Les candidats se sont également positionnés sur la question du déficit. Tous s’engagent à le réduire à 3% en 2013 comme le demande la législation européenne, hormis Arnaud Montebourg. Chacun a cependant fixé sa priorité : Martine Aubry entend revenir sur les cadeaux fiscaux, Ségolène Royal souhaite accentuer la lutte contre la fraude fiscale. Manuel Valls et François Hollande répètent le "devoir de vérité" face aux Français .

La question des débats TV

Coté organisation, la délicate question des débats s’est posée. Sous l’impulsion des outsiders, Ségolène Royal et Manuel Valls en tête, une réunion s’est tenue le 20 juillet au siège du PS. Résultat de la consultation, il y aura bien des débats, même si, pour les modalités, il faudra encore attendre.

On devrait s’acheminer vers trois débats, deux entre l’université d’été de La Rochelle (fin août)et le premier tour le 9 octobre, et un troisième dans l’entre deux tours.

Les stratégies

Les deux favoris, Martine Aubry et François Hollande mise sur une exposition médiatique minimum en ce début de campagne tandis que les autres candidats se démarquent par certaines de leur proposition.

Ainsi Ségolène Royal occupe le terrain en ouvrant la voie à une alliance élargie: "Nous rassemblerons ensuite bien sûr les écologistes, l'extrême gauche, mais aussi les centristes humanistes, mais aussi la droite gaulliste" a-t-elle déclaré sur France 2.

La présidente de Poitou Charente s'est montrée très présente sur les questions de délinquance notamment en revendiquant l'idée d'un encadrement militaire des jeunes délinquants. Proposition reprise par le député UMP Eric Ciotti.

Par ailleurs, Manuel Valls s’en est pris à la "démondialisation" proposée par Arnaud Montebourg, qualifiant le concept de "ringard".

Les polémiques

Martine Aubry a dû faire face aux rumeurs sur son mari et sur son état de santé. L’ancienne première secrétaire a immédiatement répliqué menaçant de porter plainte contre tous ceux qui les propageraient.

François Hollande a lui aussi haussé le ton face au traitement médiatique de l’affaire Banon, dans laquelle il a été entendu comme témoin.

Si la campagne a commencé en douceur, le coup d’accélérateur devrait donc venir avec l’université d’été du parti le dernier week-end du mois d’août.

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Message  nico37 Sam 6 Aoû - 0:36

Martine Aubry, une candidate en construction Le Point.fr - Publié le 28/07/2011 à 17:24 - Modifié le 28/07/2011 à 20:32
À neuf mois de la présidentielle, les candidats des différents partis soignent leur image. Martine Aubry intrigue : une force émane d'elle, sans s'incarner dans un portrait achevé.

"Je crois qu'elle s'attachera à défendre l'intérêt général" (Chatouette)

"Voilà une femme solide, intelligente, capable de s'adapter tout en restant authentique, qui a des idées et un idéal sans pour autant tomber dans le dogmatisme. Vivement qu'elle soit présidente, nous, le peuple, nous sentirons enfin moins méprisés", écrit jeanne à propos de l'ex-première secrétaire du PS, engagée dans la primaire socialiste, face à François Hollande. Martine Aubry présidente ? Pour de nombreux internautes du Point.fr, l'idée est à considérer sérieusement. Pour certains, la candidate inspire confiance : "Je reconnais que sur les huit ans pendant lesquels j'ai habité Lille, j'ai découvert une femme très sérieuse qui va au bout de ses entreprises" (tonio5962). Après quatre ans passés à la tête du Parti socialiste, la candidate est également saluée pour son intégrité et ses valeurs : "Je crois qu'elle s'attachera plus à défendre l'intérêt général des Français que ses intérêts particuliers", confie Chatouette.

Souvent perçue comme "solide et intelligente", Martine Aubry a suivi un parcours qui semble rassurer les lecteurs : "Directrice générale adjointe du groupe Péchiney, directrice des relations du travail au ministère du Travail, professeur à l'École nationale d'administration, présidente de l'Institut Pasteur de Lille, présidente du CHRU de Lille, plusieurs fois ministre, elle est la seule à avoir réussi à combler le trou de la Sécu en 2000. Elle est à l'origine des emplois jeunes, de la couverture maladie universelle (CMU), de l'allocation pour les personnes âgées (APA). Elle a oeuvré de manière à ce que Lille soit nommée Capitale européenne de la culture", rappelle La Bulle, qui conclut : "La candidate sait oeuvrer à l'international." Quétinois met l'accent sur la fermeté de Martine Aubry (d'ailleurs surnommée souvent "la dame de fer" dans les commentaires). Selon lui, c'est notamment grâce à son attitude "sans concession avec les professionnels profiteurs du système de soins" que le redressement des comptes de la Sécurité sociale a pu avoir lieu lorsqu'elle était ministre du Travail sous le gouvernement Jospin.

Une présidente qui gérerait les budgets comme la cigale de La Fontaine ?

D'autres lecteurs s'attardent davantage sur ce qu'ils considèrent être un "fiasco" (Chevreuse) qu'ils imputent à la candidate : la mise en place des 35 heures. "Pauvre Martine, madame des 35 heures qui ont ruiné notre compétitivité par rapport aux autres pays, l'Inde, le Brésil, la Chine et notre voisin l'Allemagne. Nous ne sommes plus à la période de pleine croissance, le pays est ruiné et la dette, colossale", note Transall, dont l'avis est partagé par kikikose, qui se désole de cette diminution hebdomadaire du temps de travail : "Les 35 heures ont pour effet de rendre les Français paresseux, faites le compte depuis octobre 1999 : que de temps perdu et combien de stress pour ceux qui doivent faire en 35 heures le travail de 39 heures !" Et à ceux qui répondent que l'un des objectifs de cette réforme était la création de nouveaux emplois, myosotis objecte : "Vous en avez vu, vous ? Vous allez dire, c'est la faute des patrons ! Bien sûr, allez dire ça aux chefs d'entreprise !"

Dès lors, si elle est élue présidente, Martine Aubry saura-t-elle gérer l'économie de la France et remettre les budgets à l'équilibre ? Beaucoup s'interrogent sur ce point qu'ils jugent crucial en temps de crise. On s'insurge à la lecture des récentes déclarations de la candidate concernant l'augmentation du budget alloué à la culture, prévue dans son programme : "Les socialistes sont de drôles de personnes. Cette semaine, l'euro est au bord de l'implosion, et ces futurs potentiels présidentiables parlent budget de la culture, qui n'est quand même pas primordial pour le pays", (citoyen67). "Ne pensez-vous pas qu'en pleine période de crise, il devrait y avoir des priorités plus importantes que la culture ? Je préférerais qu'elle parle de doubler les petites retraites ou les bas salaires, ça me paraîtrait plus judicieux", renchérit dadoutexan.

Ailleurs, c'est la gestion de la dette publique qui inquiète, alors que Martine Aubry s'est engagée à respecter l'engagement de la France de ramener les déficits publics à 3 % du PIB en 2013. "3 % de déficit, cela veut dire que la dette continue d'augmenter, et cela ne va pas du tout. La France fait beaucoup trop de dépenses publiques, dans l'absolu et par rapport à ses voisins et concurrents !" commente BorisdeRome, tandis qu'inconnu s'indigne : "La proposition de Martine Aubry est inacceptable ! Comment voter pour quelqu'un qui propose un déficit ?" Bryval, lui, se demande si l'élection de la socialiste à la tête de l'État n'aggraverait pas une situation budgétaire déjà dégradée et difficile à redresser : "Aubry présidente, c'est dans les choses possibles, mais ça changera quoi ? Les agences de notation ne vont-elles pas réagir en nous déclassant ? Au lieu d'emprunter à 3 % pour survivre, l'État en sera à combien, 7 ou 9 % ? C'est-à-dire qu'en un instant, les intérêts vont doubler ou tripler ? Comment faire avec un budget en déficit de près de 100 milliards en 2011 ?"

Fadeur ou hauteur ?

Si d'autres ne remettent pas en cause les compétences supposées de la candidate pour gérer les affaires de la France, ils doutent qu'elle puisse incarner la fonction présidentielle. Martine Aubry, à leurs yeux, ne disposerait pas de "l'envergure d'un chef d'État" (dédou) capable "de guider un peuple" (Bredrame). "Piètre oratrice", "mauvaise communicante", pour petimalin, "Martine Aubry est d'une terrible "fadeur" et cela risque d'ailleurs de lui coûter gros. Un avis partagé par d'autres lecteurs, dont François, pour qui la candidate a un discours "du niveau d'une ville" et manque de "vision". "Elle est triste, pas enthousiasmante. Je ne dirai pas comme certains qu'elle n'a pas envie, c'est son incapacité à motiver un pays qui est en cause."

Et si ce supposé manque d'envergure correspondait davantage à une discrétion mesurée de la part de l'ex-première secrétaire du PS ? Certains le disent : après tout, Martine Aubry n'a-t-elle pas elle-même construit cette image anti-bling-bling, qui contraste avec celle de l'actuel président de la République ?

Une présence discrète qui, ces dernières semaines, a laissé place à un dynamisme et à une communication médiatique plus osée. "Les conseillers en communication sont à l'oeuvre, et je pense qu'ils vont avoir beaucoup de travail pour effacer l'image négative de femme revêche dont M. Aubry est affublée depuis son entrée en politique. Il faut se rendre à l'évidence, on ne gagne pas sans les médias" (Zazou). De son côté, comme d'autres, Ferula suit ce changement de stratégie avec intérêt : "Une fois sa décision prise, elle se jette dans la bataille avec beaucoup d'énergie et d'arguments. Je pense qu'elle va en étonner plus d'un, y compris dans son parti. Je n'ai de carte d'aucun parti, mais je trouve sa progression et son traitement des médias franchement intéressants."

L'efficacité discrète, voilà ce qui séduit les internautes qui soutiennent Martine Aubry. En creux, c'est l'aspiration à une autre manière de faire de la politique qui résonne dans les commentaires : "Martine n'est pas une prometteuse de bonjours. Quand elle lance un programme, elle s'exécute. C'est une femme sans bruit, mais qui peut en faire, et nous avons besoin d'elle. Elle dérange déjà, et c'est bon signe !" (Pitchoum).

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Message  gérard menvussa Sam 6 Aoû - 15:00

PS : le cannabis de la discorde
CANNABIS. La question de la dépénalisation est-elle un facteur de division supplémentaire au PS ? Même pas : les candidats à la primaire sont tous d'accord pour s'opposer à sa dépénalisation ! Tous, sauf un...
Sélectionné et édité par Maxime Bellec

Temps de lecture Temps de lecture : 3 minutes

Les socialistes, paraphrasant Jean-Paul Sartre sur le communisme, auraient pu déclarer, d'une seule et même voix : "Le cannabis est l'horizon indépassable de notre temps", tant il agite depuis des mois les débats internes au Parti socialiste. Tout ça à cause de qui ? D'un certain Pierre Kopp, économiste de formation, qui a récemment déclaré, lors d'une interview au Monde, que légaliser le cannabis rapporterait à l'État la rondelette somme d'un milliard d'euros. De quoi redonner du baume au cœur à toute la classe politique, dans un contexte de crise qui n'arrange personne.



Aubry Royal Hollande

François Hollande et Martine Aubry le 28/05/2011 (AFP)



Il n'en fallait donc pas moins pour que la sphère politique s'agite, faisant feu de tout bois, tentant de récupérer le sujet et d'affirmer des opinions qui sont pour le moins divergentes. De la légalisation totale chère aux Verts, à la "légalisation contrôlée" de Daniel Vaillant, en passant par les refus nets de Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal de dépénaliser la substance préférée de Baudelaire et Théophile Gautier (et Cocteau, et Picasso, et Apollinaire...), il semblerait bien que le débat dure longtemps, longtemps... jusqu'en 2012, où tous nos candidats vont en faire, on pourrait le croire, l'un de leurs principaux thèmes de campagne.



Mais intéressons-nous de manière plus ciblée à ce bal des déclarations de candidats aux primaires.



En premier lieu, nous retrouvons Manuel Valls et Arnaud Montebourg, ces têtes brûlées des instances du parti, refusant catégoriquement une éventuelle dépénalisation. Même avis pour Martine Aubry, mais aussi pour Ségolène Royal qui se déclarait pourtant "ouverte au débat" il y a quelques mois.



Manuel Valls et Arnaud Montebourg le 26/08/2007 à la Fête de la Rose (SIPA)

Manuel Valls et Arnaud Montebourg le 26/08/2007 à la Fête de la Rose (SIPA)



Et puis, François Hollande, qui, selon certains observateurs, incarnerait beaucoup plus cette fameuse "stature" de présidentiable. Ancien gouvernant d'un parti de socialistes "ingouvernables" (Mitterrand), élu d'une terre corrézienne où il a beaucoup œuvré pour faire oublier bon nombre d'années de Chiraquie, François Hollande, donc, a un avis plus nuancé, plus distancié, plus "présidentiel" sur le sujet, force est de le constater.



En effet, François Hollande souhaite une "réflexion européenne sur le sujet", avant de poursuivre sur France Soir, déclarant désirer "réunir une commission à l'échelle de l'Europe, comme celle qui vient d'avoir lieu aux États-Unis. Le Portugal est dans la dépénalisation, mais pas tout à fait dans la légalisation. Ça mérite qu'on regarde ce qui se passe au Portugal. Ça mérite qu'on fasse une proposition pour l'Europe entière."



François Hollande à Dijon / 2011-07-19 / JEFF PACHOUD / AFP

François Hollande à Dijon, le 19/07/2011 (AFP)



Certains ont choisi le discours radical, le refus clair, sans équivoque. Loin de vouloir la négociation ou de regarder les choses de manière distanciées, ils ont pris le parti de l'opinion. Refus de la légalisation. Une position facile, confortable, rassurante, que beaucoup de candidats ont pris, certes, mais qui aura au moins le mérite d'être franche.



Petit rappel de l'histoire. Dans l'émission "Cartes sur Table" d'Antenne 2 (l'ancêtre de France 2) en 1981, interrogé par Elkabbach et Duhamel sur sa position quant à l'abolition de la peine de mort en France, François Mitterrand, avec toute la stature presque monarchique qu'il convient d'avoir dans de telles prises de position, et malgré une opinion défavorable à cette cause, prenant le risque de jouer son élection, se prononce clairement contre la peine de mort, convoquant quelques raisons divines et sociales dont lui seul a le secret.



François Mitterrand dans l'émission

François Mitterrand dans l'émission "Cartes sur table" du 16/03/1981 (capture d'écran INA)



Sur ce coup, François Hollande sent l'Élysée à plein nez. En ce sens, il s'est prononcé de manière plus nuancée : le jeu de la solitude face à des éléphants tous d'accord sur le sujet. François Hollande fait désormais cavalier seul, les yeux embués, certain de tout faire pour réveiller le grand monarque de gauche qui, il y a des décennies, était lui aussi seul contre tous.



Il lui reste désormais à rester éloigné des odeurs nauséabondes du scandale – celui de son audience dans l'affaire Tristane Banon, qui lentement s'enfonce dans les sables mouvants de l'actualité.
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