Inégalités salariales hommes - femmes
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Inégalités salariales hommes - femmes
Et bien voilà, les inégalités vont continuer, la double peine pour les femmes va s'intensifier
L'égalité salariale hommes-femmes attendra encore
Un décret d'application de la réforme des retraites exonère les employeurs de toute véritable contrainte.
Pour l'égalité salariale hommes-femmes, il est urgent... de patienter, juge-t-on au gouvernement, encore une fois pris en flagrant délit de duplicité. L'an dernier, dans l'espoir de mieux faire accepter sa réforme des retraites, il feignait de prendre en compte la situation des femmes, abonnées aux petites pensions, en introduisant dans la loi du 9 novembre 2010 un article prévoyant une sanction financière, représentant 1 % de la masse salariale, pour les entreprises qui ne prendraient pas des mesures, d'ici au 1er janvier 2012, pour réduire l'écart de rémunération entre hommes et femmes. Les inégalités salariales (27 %) se répercutant en effet inéluctablement sur les retraites. D'emblée, cette loi du 9 novembre marquait cependant un recul au regard de la précédente, en date du 23 mars 2006, qui fixait l'obligation pour les entreprises de résorber les écarts avant la fin 2010. D'un coup, les employeurs gagnaient un répit d'un an. Mais il fallait attendre de connaître le décret d'application.
Nous y sommes, et le projet, qui vient d'être soumis au Conseil d'état, achève de discréditer les (légères) velléités de justice de nos gouvernants. Ainsi les entreprises échapperont-elles à toute sanction si, d'ici à 2012, elles ont conclu un accord sur le sujet avec les syndicats ou même, seulement, rédigé, de façon unilatérale, un « plan d'action ». Aucune obligation de résultat, en matière de réduction d'inégalités, ne leur est imposée. L'accord ou le plan d'action doit simplement établir des objectifs de progression vers l'égalité, mais le décret ne suggère rien de précis. L'employeur qui ne respecterait pas ces très modestes exigences à la date du 1er janvier 2012 aura droit à un délai supplémentaire de six mois. S'il contrevient toujours à la loi, il risquera une pénalité s'apparentant à une simple pichenette puisqu'elle pourra être modulée de 0,1 % à 1 % de la masse salariale. Encore pourra- t-il, in fine, y échapper en faisant valoir « des difficultés économiques, des restructurations ou fusions en cours, ou une procédure collective en cours ». « Avec ça, les employeurs peuvent dormir tranquilles », constate la présidente de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée, Marie-Jo Zimmermann (UMP). La patronne du Medef, Laurence Parisot, qui pousse des cris d'orfraie devant la moindre velléité de soumettre les entreprises à des mesures d'ordre public social, a encore une fois été entendue. Les syndicats, eux, ne peuvent que déplorer, à l'unisson, une « véritable régression ». La loi du 9 novembre 2010 va se solder en effet par une double peine pour les femmes : davantage sujettes à des carrières incomplètes, elles risqueront, plus que les hommes, de devoir travailler jusqu'à 67 ans, au lieu de 65 ans, pour avoir une pension à taux plein ; quant à l'égalité salariale, elle est, dans les faits, repoussée aux calendes grecques.
Yves Housson (l’Humanité)
L'égalité salariale hommes-femmes attendra encore
Un décret d'application de la réforme des retraites exonère les employeurs de toute véritable contrainte.
Pour l'égalité salariale hommes-femmes, il est urgent... de patienter, juge-t-on au gouvernement, encore une fois pris en flagrant délit de duplicité. L'an dernier, dans l'espoir de mieux faire accepter sa réforme des retraites, il feignait de prendre en compte la situation des femmes, abonnées aux petites pensions, en introduisant dans la loi du 9 novembre 2010 un article prévoyant une sanction financière, représentant 1 % de la masse salariale, pour les entreprises qui ne prendraient pas des mesures, d'ici au 1er janvier 2012, pour réduire l'écart de rémunération entre hommes et femmes. Les inégalités salariales (27 %) se répercutant en effet inéluctablement sur les retraites. D'emblée, cette loi du 9 novembre marquait cependant un recul au regard de la précédente, en date du 23 mars 2006, qui fixait l'obligation pour les entreprises de résorber les écarts avant la fin 2010. D'un coup, les employeurs gagnaient un répit d'un an. Mais il fallait attendre de connaître le décret d'application.
Nous y sommes, et le projet, qui vient d'être soumis au Conseil d'état, achève de discréditer les (légères) velléités de justice de nos gouvernants. Ainsi les entreprises échapperont-elles à toute sanction si, d'ici à 2012, elles ont conclu un accord sur le sujet avec les syndicats ou même, seulement, rédigé, de façon unilatérale, un « plan d'action ». Aucune obligation de résultat, en matière de réduction d'inégalités, ne leur est imposée. L'accord ou le plan d'action doit simplement établir des objectifs de progression vers l'égalité, mais le décret ne suggère rien de précis. L'employeur qui ne respecterait pas ces très modestes exigences à la date du 1er janvier 2012 aura droit à un délai supplémentaire de six mois. S'il contrevient toujours à la loi, il risquera une pénalité s'apparentant à une simple pichenette puisqu'elle pourra être modulée de 0,1 % à 1 % de la masse salariale. Encore pourra- t-il, in fine, y échapper en faisant valoir « des difficultés économiques, des restructurations ou fusions en cours, ou une procédure collective en cours ». « Avec ça, les employeurs peuvent dormir tranquilles », constate la présidente de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée, Marie-Jo Zimmermann (UMP). La patronne du Medef, Laurence Parisot, qui pousse des cris d'orfraie devant la moindre velléité de soumettre les entreprises à des mesures d'ordre public social, a encore une fois été entendue. Les syndicats, eux, ne peuvent que déplorer, à l'unisson, une « véritable régression ». La loi du 9 novembre 2010 va se solder en effet par une double peine pour les femmes : davantage sujettes à des carrières incomplètes, elles risqueront, plus que les hommes, de devoir travailler jusqu'à 67 ans, au lieu de 65 ans, pour avoir une pension à taux plein ; quant à l'égalité salariale, elle est, dans les faits, repoussée aux calendes grecques.
Yves Housson (l’Humanité)
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Inégalités salariales hommes - femmes
Pauvre (bio)diversité chez les environnementalistes
http://www.journaldelenvironnement.net/article/pauvre-bio-diversite-chez-les-environnementalistes,48795?xtor=EPR-9
http://www.journaldelenvironnement.net/article/pauvre-bio-diversite-chez-les-environnementalistes,48795?xtor=EPR-9
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Inégalités salariales hommes - femmes
L'Allemagne profite de l'exploitation des femmes dans l'économie
Les femmes sont désavantagées par rapport à leurs collègues masculins dans l'économie. Les salaires et les emplois ne répondent toujours pas à leurs qualifications. Une partie de la compétitivité de l'Allemagne se fait sur la base de leur exploitation. Les femmes ouest-Allemandes sont en Europe de l'Ouest le plus fortement exploitées avec le plus grand écart de rémunération par rapport aux hommes : 22 à 23%. Parmi 17 pays comparables en Allemagne, c’est avec l'Autriche que s’exprime la plus grande différence (Fig. 14224). Nombreux graphiques et statistiques
http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2014/09/07/deutschland-profitiert-von-der-ausbeutung-der-frauen-in-der-wirtschaft/
Les femmes sont désavantagées par rapport à leurs collègues masculins dans l'économie. Les salaires et les emplois ne répondent toujours pas à leurs qualifications. Une partie de la compétitivité de l'Allemagne se fait sur la base de leur exploitation. Les femmes ouest-Allemandes sont en Europe de l'Ouest le plus fortement exploitées avec le plus grand écart de rémunération par rapport aux hommes : 22 à 23%. Parmi 17 pays comparables en Allemagne, c’est avec l'Autriche que s’exprime la plus grande différence (Fig. 14224). Nombreux graphiques et statistiques
http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2014/09/07/deutschland-profitiert-von-der-ausbeutung-der-frauen-in-der-wirtschaft/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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