Parti de Gauche
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Re: Parti de Gauche
Le Front de Gauche lance sa campagne devant la Banque de France
Bourg-en-Bresse. Le FDG déjà en ordre pour 2012.
Le Front de Gauche a lancé les campagnes de la présidentielle et des législatives, mardi à Bourg, devant… la Banque de France.
« Le symbole de l’argent qui écrase, l’argent des affaires, l’argent qui manque aux salariés et qui profite aux actionnaires… » a énuméré le porte-parole Daniel Blatrix.
Face à « cette crise financière, morale, politique et démocratique », le FDG est déjà en ordre de campagne. « Nous ne voulons pas l’alternance mais une alternative. Rien n’est dit, tout va se construire et le peuple va compter ».
À l’échelon local, le Front de Gauche entend mettre en place « des assemblées citoyennes partout où sont les gens : les gares, les cages d’escaliers, les ateliers… Il faut les impliquer dans l’élaboration d’un projet, à l’heure où ils se désintéressent de la vie politique ».
Premier rendez-vous le 1 er novembre dans l’une des deux circonscriptions de Bourg.
Les candidat (e) s et suppléant (e) s FDG aux législatives.
1 re circonscription : Sébastien Boileau (Parti de Gauche), Noëlle Favier (PCF)
2 e circonscription : Katia Philippe (PCF), Guy Brulland (sans étiquette)
3 e circonscription : Yves Thoumine (SE), Ghislaine Revol (PG)
4 e circonscription : Daniel Blatrix (PCF), Catherine Groslon (SE)
5 e circonscription : Mylène Ferri (PCF), Bertrand Jacquier (PG).
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Présidentielle 2012 : Le Front de gauche affûte ses armes en Côte-d'Or par Jérémie Lorand 22/11/11
Le Parti socialiste sort d'un marathon médiatique avec un candidat à la clé : François Hollande. Un choix qui ravit Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche pour la présidentielle de 2012. À côté d'une extrême gauche qu'il juge moribonde, le leader de l'alliance électoraliste entend bien profiter du succès de ses idées auprès de l'électorat socialiste pour s'envoler lors des prochaines échéances. Ses soutiens locaux organisaient d'ailleurs une conférence de presse à Dijon, jeudi 20 octobre 2011, pour lancer la campagne en Côte-d'Or...
Un programme sous forme de petit livre
Avant même Martine Aubry, maire de Lille, et François Hollande, député de Corrèze, qui étaient encore à l'époque tout deux candidats à la primaire du Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon a répondu sur son blog à la lettre ouverte écrite par Arnaud Montebourg. Cette dernière devait permettre au président du conseil général de Saône-et-Loire et troisième homme du premier tour de la primaire socialiste (Lire notre article ici) de faire son choix quant à une éventuelle consigne de vote. Le leader du Parti de gauche l'a bien compris et ne se prive pas de le faire savoir : "Ceux qui ont aimé Montebourg dans la primaire vont adorer Mélenchon dans la présidentielle", déclare-t-il à la presse mardi 11 octobre 2011 (Lire ici l'article du JDD.fr). Pour y arriver, il a publié L'Humain d'abord (Librio, 95p., 2 euros), vendu à 180.000 exemplaires depuis sa sortie le 14 septembre 2011. Un petit livre rouge - un programme dans la réalité - de moins de cent pages, trônant à la quatrième place du classement des ventes en ligne de livres de la Fnac.
"Nous nous situions dans un contexte assez complexe et grave", souligne Isabelle de Almeida pour le Parti communiste Côte-d'Or (PCF). "Nicolas Sarkozy évoque la possibilité de mettre en place un second plan d'austérité. Un second tour de vis qui sera synonyme de restrictions budgétaires dans les dépenses publiques alors qu'il faut aller chercher du côté des recherches." Dans ce contexte, Jean-Luc Mélenchon a réitéré, jeudi 20 octobre sur le plateau de TF1, son offre publique de débat à gauche, justifiant sa requête par le succès des débats de la primaire. Celui-ci pourrait même s'étendre à Éva Joly, candidate d'Europe écologie-Les Verts, "l'écologie n'étant pas le domaine réservé d'un seul parti" selon lui.
" Faire en sorte que N. Sarkozy ne soit plus au pouvoir en 2012 "
Profitant de la dynamique des élections cantonales de mars 2011 (Lire tous nos articles ici), le Parti de gauche a souhaité intégrer les citoyens dans la construction des échéances aussi bien présidentielle que législatives. "Nous avons sollicité aussi bien des spécialistes que des précaires pour débattre de différentes thématiques", explique Delphine Helle pour la Gauche unitaire. "Ces discussions ont permis de bâtir une réflexion commune pour mettre en place un programme de législature avec un programme complet". Parmi celles-ci se retrouvent le retour aux 35 heures effectives, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, le Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) à 1.700 euros nets et un salaire maximum dans les entreprises publiques et privées.
"Les citoyens sont venus vers nous pour apporter leur pierre", poursuit Delphine Helle. "Nous pouvons considérer ce programme comme partagé car il va bien au-delà de nos formations politiques." Un texte qui n'est pas exhaustif et qui sera soumis au débat pour permettre de le peaufiner à travers des assemblées citoyennes : "Il ne faut pas gérer la crise mais transformer durablement la société", martèle Najate Haïe porte-parole de Solidarité 21. "Nous serons présents sur l'ensemble du département pour appeler les électeurs à venir échanger, critiquer autour du programme pour construire la société de demain et faire en sorte que la droite ne soit plus au pouvoir en 2012".
Une transition écologique
Le mot d'ordre sera alors d'enrichir et d'élargir. Une méthode déjà appliquée à la fondation même du Front de gauche, survenu après le référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe le 29 mai 2005. "La dynamique de Jean-Luc Mélenchon aide au rassemblement", considère pour sa part Raymond Maguet pour la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase). "Des nombreuses personnalités y compris du monde de la culture participent au Conseil national du Front", renchérit Isabelle de Almeida. "Tous ceux qui pensent que le cœur de la gauche doit vraiment battre à gauche sont invités à nous rejoindre". Le socle, définit par l'ouvrage de Jean-Luc Mélenchon se veut alors être un moyen de débattre mais aussi un "moyen de résistance aux logiques dévastatrices initiées par le capitalisme financier", selon Jean-Michel Dorlet du Parti de gauche.
Cela passe par la réponse et la reprise du pouvoir aux banques et au marché et la refondation européenne. "Nous voulons proposer un nouveau traité européen soumis au peuple", poursuit-il. "Dans ce pays qui n'a jamais été aussi riche, nous voulons partager les richesses produites par la hausse du Smic et des minimas sociaux supérieurs au seuil de pauvreté". Des mesures qui seraient alors financées par une taxation des produits financiers des entreprises du CAC 40. À travers les 90 pages de son programme, Jean-Luc Mélenchon prône une légalisation du mariage et de l'adoption homosexuelle mais réserve aussi un grand chapitre à l'écologie.
À travers ce versant du programme, Jean-Michel Dorlet veut faire part de sa volonté de "bouleverser durablement la donne", qualifiant l'engagement de "nécessité". La transition énergétique sera donc au cœur des débats avec la création d'un service public de l'eau ou l'organisation d'une consultation sur la sortie éventuelle du nucléaire. Autre combat pour les forces de la gauche, l'abrogation de la loi de révision générale des politiques publiques (RGPP), pour "Régression - au lieu de révision - générale des politiques publiques", principale source de mécontentement au sein des collectivités territoriales. Cette dernière aurait couté à la droite la majorité au Sénat... Le Front de gauche gage qu'il en sera de même en avril 2012.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Martine Billard (Parti de Gauche) propose de limiter l’exonération d’ISF sur les œuvres d’art Lundi, 24 Octobre 2011 08:07
La députée de Paris et co-présidente du Parti de Gauche Martine Billard a défendu un amendement au projet de loi de finances (PLF) pour 2012 visant à restreindre l'exonération d'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) applicable aux œuvres d'art, objets d'antiquité et objets de collection. Le texte a été rejeté.
L'amendement de Martine Billard visait à « maintenir l'exonération dans seulement trois cas : pour les biens meubles qui constituent le complément artistique des immeubles classés ou inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, pour les œuvres présentées au public - car, dans ce cas, elles participent au rayonnement de notre pays et à la diffusion du savoir - enfin, pour les œuvres des artistes contemporains encore en vie », a défendu l'élue
dans l'Hémicycle.
Choix entre évaluation forfaitaire ou selon la valeur vénale
Elle proposait que toutes les autres œuvres d'art ainsi que les objets d'antiquité et de collection ne rentrant pas dans le champ précité soient inclus dans l'assiette l'ISF. S'agissant des modalités d'évaluation des œuvres, l'amendement proposait de laisser au contribuable la possibilité d'opter entre une évaluation forfaitaire égale à 5% du patrimoine taxable à l'ISF et une évaluation selon la valeur vénale, si celle-ci s'avérait inférieure.
Martine Billard entendait ainsi distinguer les détenteurs d'œuvres d'art qui les partagent avec le public « au moins trois mois par an » de ceux qui les conservent à l'abri des regards, pour leur propre agrément. « Les propriétaires d'œuvres d'art sont les gardiens d'un patrimoine universel, qu'ils ont en général obtenu grâce à leur fortune, mais il peut très bien arriver qu'ils les gardent pour eux-mêmes. Dans ce cas, rien ne justifie qu'elles leur permettent de s'exonérer de l'impôt.
Il convient de distinguer entre ceux qui, de manière permanente ou ponctuelle, permettent que ces œuvres du patrimoine culturel national ou mondial soient accessibles, et les autres », considère-t-elle.
Le rapporteur du Budget Gilles Carrez (UMP) à l'Assemblée nationale et la ministre du Budget se sont déclarés défavorables à la mesure, d'où son rejet.
Le sujet de l'intégration des oeuvres d'art à l'ISF avait suscité un vif débat lors de l'examen de la réforme de la fiscalité du patrimoine, avant d'être également
rejetée
nico37- Messages : 7067
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nico37- Messages : 7067
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Re: Parti de Gauche
1er Forum du Parti de Gauche en Ariège: les partisans de Jean-Luc Mélenchon s'organisent
Tandis que le terrain médiatique est largement occupé par la Primaire socialiste, l’«autre alternative à gauche» est entrain de se structurer en Ariège, et tente de se faire une place dans le paysage politique local.
Ce week-end, le premier forum du Parti de Gauche (dont le candidat pour 2012 est Jean-Luc Mélanchon) a eu lieu en Ariège à Crampagna.
Il a regroupé une cinquantaine de personnes. Et il faut savoir que cinq collectifs Front de Gauche sont déjà actifs sur le territoire (à Foix, dans le Pays d’Olmes, le Couserans, le Quérigut et depuis peu en Basse-Ariège).
«L’objectif était de faire connaître le Parti de Gauche» explique Dominique Mourlane (membre du bureau), «de montrer qu’il existe dans le paysage politique local et qu’il fait un travail sur le terrain pour préparer les élections à venir»
Et ce avec un candidat unique pour le Front de Gauche en 2012: Jean-Luc Mélenchon.
Alors, entre le Parti de Gauche, le Front de Gauche, quelle différence?
Le Parti de Gauche a été fondé en 2009, lancé par les parlementaires Jean-Luc Mélenchon et Marc Dollez après leur départ du Parti Socialiste à la suite du congrès de Reims.
Allié au Parti Communiste et à la Gauche Unitaire dans le cadre du «Front de Gauche», ce Parti de Gauche entend fédérer différentes sensibilités qui se retrouvent dans le fait d’être «antilibérales» et «anticapitalistes»
Le Parti de Gauche fonctionne comme un Parti politique classique, avec des adhérents, un bureau national et des représentants locaux.
Le Front de Gauche, lui, est un mouvement «plus vaste qu’un simple Parti, où peuvent venir l’ensemble des citoyens qu’ils soient encartés ou pas, pour apporter leurs compétences» note Dominique Mourlane.
Voila pourquoi le forum du «Parti de Gauche» a accueilli ce week-end le Parti communiste ariégeois, pour travailler conjointement en vue des présidentielles et des législatives.
Sur le fond? Le Parti de Gauche a déjà présenté son programme «L’humain d’abord», résultat d’un «processus de démocratie participative, produit à partir des productions de citoyens et de groupes de citoyens»
Un programme qui appelle à une «révolution citoyenne» et qui prône le partage des richesses, le combat contre l’insécurité sociale, le fait de reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers, ou encore de convoquer une assemblée constituante pour la 6ème république.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Quand Mélenchon se frotte aux sidérurgistes de Lorraine Par Maël Thierry
Pendant que ses anciens camarades du PS désignent leur champion, le candidat du Front de gauche, lui, s'affiche aux côtés de camarades en lutte.
L'image frappe. Perché sur un caisson à la sortie de l'usine, haut parleur siglé CGT à la main, Jean-Luc Mélenchon harangue les ouvriers. S'il n'y avait son costume en velours noir et sa cravate, on croirait presque voir et entendre Olivier Besancenot : "La lutte ce n'est pas ce que croient les bourgeois, dit l'ancien sénateur socialiste, ce n'est pas une partie de plaisir !". Le message délivré en ce vendredi 14 octobre est clair : pendant que ses anciens camarades du PS sont en lutte pour désigner leur champion présidentiel, le candidat du Front de gauche, lui, est aux côtés de camarades en lutte. Il avait choisi hier un lieu symbolique pour le démontrer : les hauts fourneaux de l'aciérie Arcelor-Mittal à Florange le matin, un hôpital tout proche dont le service de chirurgie est menacé de fermeture l'après-midi. Un bout de Moselle aux allures de cocotte-minute sociale.
Une terre symbolique
Une terre symbolique aussi des promesses non tenues du sarkozysme. A Gandrange, le président était venu il y a trois ans promettre qu'il ne laisserait pas tomber l'industrie de l'acier. Des paroles en l'air, pour les sidérurgistes. En début de ce mois, un nouveau fourneau a été provisoirement fermé et les ouvriers mis au chômage technique. Tous ici craignent que ce provisoire ne devienne définitif. La raison ? Le géant de l'acier privilégie ses sites de bord de mer histoire de faire des économies sur le coût d'acheminement des minerais, expliquent les syndicalistes. "Il fait surtout des opérations de bourse pour maintenir la valeur de son action, explique Mélenchon. Il donne du sang à manger aux vampires".
Des promesses, le candidat du Front de gauche lui n'en fait pas. Ou plutôt une seule, avec son style musclé habituel. S'il est élu président de la République en mai prochain, il, mettra fin à tout ce "bazar". Si Mittal n'est pas content, il partira ! Ici, le discours résonne. Les syndicalistes ont entendu le ministre Eric Besson se contenter de dire à la radio qu'il espérait que l'activité reprendrait en janvier. "Un enfoiré. Vous avez raison, M. Mélenchon, qu'ils s'en aillent tous". Et quand le représentant de la CDFT plaide pour "retirer de la griffe de ces gens-là notre outil de production", Mélenchon boit du petit lait. "Il y a bien longtemps que je n'ai pas entendu parler comme ça, dit-il. Que le représentant d'un syndicat réputé modéré pose la question de la propriété, c'est nouveau".
Un punch qui séduit
Aux syndicalistes qui espèrent une aide financière de Bruxelles pour un projet de captage de CO2 susceptible de relancer le site, Mélenchon assure qu'ils n'ont rien à attendre de cette Europe-là. Mais, répète-t-il, il ne faut rien lâcher. Car, à la différence de Besancenot, l'eurodéputé estime que les ouvriers ont une arme, dans 6 mois : leur bulletin de vote. Oui mais six mois, c'est loin quand l'urgence c'est demain, lui répond un camarade…
A la sortie du tour de table, les syndicalistes sont séduits par le punch du candidat, accompagné pour l'occasion de l'ancien patron de la CGT cheminots, Didier Le Reste.
Mais aux grilles de l'usine, le discours porte moins, malgré le haut parleur. D'abord parce que les sidérurgistes sortent du site en voiture et ne s'arrêtent pas. Ensuite, parce qu'à la surprise des militants du Parti de gauche, tous ne connaissent pas Mélenchon. Enfin, et surtout, parce que dans ces terres où le FN réalise de forts scores, les politiques on ne les croit plus beaucoup. Mitterrand a fait des promesses en 1981, Sarkozy en 2007. "Les politiques sont venus, les usines ont fermé", dit Joseph, ancien syndicaliste. Jean-Pierre lui a une formule pour résumer ce qu'il en pense : "Si les élections pouvaient changer quelque chose pour nous les ouvriers ou pour les pauvres, elles seraient interdites depuis longtemps".
Maël Thierry - Le Nouvel Observateur
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Dans le magazine pour bobo "les Inrocks"
Mélenchon furax d'être vu avec Hortefeux
31/10/2011 | 12H46
Le candidat du Front de gauche a piqué une grosse colère dans les couloirs du Parlement européen contre deux journalistes des Inrocks. Leur faute ? L'avoir vu discuter avec Brice Hortefeux.
“Mais racontez-le donc, hein ! Jean-Luc Mélenchon et Brice Hortefeux qui discutent ensemble, ah ça vous plaît, hein, ça vous amuse !”, s’emporte Jean-Luc Mélenchon.
Mais que se passe-t-il donc ? Il y a des conversations qu’on a du mal à assumer, manifestement, surtout quand elles ont lieu en public. Ce mercredi 26 octobre, alors que se tient la session du Parlement européen à Strasbourg, deux députés sont en pleine conversation au bar des parlementaires, après le vote du budget, à 13 h 30 : Brice Hortefeux et Jean-Luc Mélenchon.
La scène pourrait s’arrêter là. S’il ne transparaît dans cette conversation ni animosité ni antipathie, plutôt une certaine camaraderie entre deux hommes politiques de bords opposés, quoi de plus normal pour des députés européens, de la même nationalité qui plus est, que de converser ensemble ? Au Parlement européen, résume un député français:
“Il y a un phénomène d’extraterritorialité qui rapproche. Comme lorsqu’on rencontre un autre Français à 10 000 kilomètres de la France. Ici, tout le monde parle à tout le monde.”
Pourtant, en nous apercevant, le photographe de Myop Guillaume Binet et moi-même, en reportage pour suivre un autre député européen et reconnaissables à nos badges et Leica, Jean-Luc Mélenchon s’est brusquement interrompu. Puis il a foncé sur nous pour nous apostropher avec véhémence.
Visiblement gêné par la réaction de son collègue, Brice Hortefeux vient nous saluer aimablement. Jean-Luc Mélenchon refuse d’en faire autant. Nous essayons de l’interrompre: “On pourrait peut-être commencer par se dire bonjour, M. Mélenchon, non ?”
Rien à faire, le député européen est monté sur ses grands chevaux. Deux élus français à nos côtés tentent de dédramatiser : “Jean-Luc, calme-toi, enfin.” Nous lui expliquons que nous n’avons pas pris de photo ni tweeté la scène. En somme, que nous passions juste à côté. Oui, nous les avons regardés. So what ? Comme nous avons vu Eva Joly qui marchait devant eux, sans les apercevoir.
Pour nous, l’information n’est pas dans cette scène, que, sans cet incident, nous n’aurions sûrement pas racontée, mais dans la violence de la réaction. Pas d’inquiétude ! On n’en était pas à faire renaître l’alliance gaullo-coco du début de la Ve République !
Jean-Luc Mélenchon serait-il donc inquiet de ce que pourrait penser son électorat s’il apprenait qu’il s’entretient amicalement avec Brice Hortefeux, quand le président du Front de gauche tire à boulets rouges sur lui dans les médias ? Comme ce 31 août 2010 sur BFM : interrogé sur les propos de Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, Jean-Luc Mélenchon estime que:
“C’est sa tête qui est un terrain vague, à cet homme-là. Il n’y a rien dedans : des mauvaises herbes, des pensées névrosées, la peur de l’étranger, la haine de tout le monde. Pour dire autant de bêtises et s’y prendre aussi mal.”
Dès lors, craindrait-il qu’une photo prise avec Brice Hortefeux lui colle à la peau dans la campagne présidentielle, comme celle de Hollande et Sarkozy à la une de Paris Match qui, en 2005, avait valu au premier secrétaire du PS tant de critiques dans son camp ?
Mélenchon furax d'être vu avec Hortefeux
31/10/2011 | 12H46
Le candidat du Front de gauche a piqué une grosse colère dans les couloirs du Parlement européen contre deux journalistes des Inrocks. Leur faute ? L'avoir vu discuter avec Brice Hortefeux.
“Mais racontez-le donc, hein ! Jean-Luc Mélenchon et Brice Hortefeux qui discutent ensemble, ah ça vous plaît, hein, ça vous amuse !”, s’emporte Jean-Luc Mélenchon.
Mais que se passe-t-il donc ? Il y a des conversations qu’on a du mal à assumer, manifestement, surtout quand elles ont lieu en public. Ce mercredi 26 octobre, alors que se tient la session du Parlement européen à Strasbourg, deux députés sont en pleine conversation au bar des parlementaires, après le vote du budget, à 13 h 30 : Brice Hortefeux et Jean-Luc Mélenchon.
La scène pourrait s’arrêter là. S’il ne transparaît dans cette conversation ni animosité ni antipathie, plutôt une certaine camaraderie entre deux hommes politiques de bords opposés, quoi de plus normal pour des députés européens, de la même nationalité qui plus est, que de converser ensemble ? Au Parlement européen, résume un député français:
“Il y a un phénomène d’extraterritorialité qui rapproche. Comme lorsqu’on rencontre un autre Français à 10 000 kilomètres de la France. Ici, tout le monde parle à tout le monde.”
Pourtant, en nous apercevant, le photographe de Myop Guillaume Binet et moi-même, en reportage pour suivre un autre député européen et reconnaissables à nos badges et Leica, Jean-Luc Mélenchon s’est brusquement interrompu. Puis il a foncé sur nous pour nous apostropher avec véhémence.
Visiblement gêné par la réaction de son collègue, Brice Hortefeux vient nous saluer aimablement. Jean-Luc Mélenchon refuse d’en faire autant. Nous essayons de l’interrompre: “On pourrait peut-être commencer par se dire bonjour, M. Mélenchon, non ?”
Rien à faire, le député européen est monté sur ses grands chevaux. Deux élus français à nos côtés tentent de dédramatiser : “Jean-Luc, calme-toi, enfin.” Nous lui expliquons que nous n’avons pas pris de photo ni tweeté la scène. En somme, que nous passions juste à côté. Oui, nous les avons regardés. So what ? Comme nous avons vu Eva Joly qui marchait devant eux, sans les apercevoir.
Pour nous, l’information n’est pas dans cette scène, que, sans cet incident, nous n’aurions sûrement pas racontée, mais dans la violence de la réaction. Pas d’inquiétude ! On n’en était pas à faire renaître l’alliance gaullo-coco du début de la Ve République !
Jean-Luc Mélenchon serait-il donc inquiet de ce que pourrait penser son électorat s’il apprenait qu’il s’entretient amicalement avec Brice Hortefeux, quand le président du Front de gauche tire à boulets rouges sur lui dans les médias ? Comme ce 31 août 2010 sur BFM : interrogé sur les propos de Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, Jean-Luc Mélenchon estime que:
“C’est sa tête qui est un terrain vague, à cet homme-là. Il n’y a rien dedans : des mauvaises herbes, des pensées névrosées, la peur de l’étranger, la haine de tout le monde. Pour dire autant de bêtises et s’y prendre aussi mal.”
Dès lors, craindrait-il qu’une photo prise avec Brice Hortefeux lui colle à la peau dans la campagne présidentielle, comme celle de Hollande et Sarkozy à la une de Paris Match qui, en 2005, avait valu au premier secrétaire du PS tant de critiques dans son camp ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Parti de Gauche
??? On est censé en penser quoi?gérard menvussa a écrit:magazine pour bobo "les Inrocks"
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Parti de Gauche
Je ne sais pas si il faut avoir quelque chose a penser du fait que les Inrock soit une sorte de Télérama athée ? Pourquoi, tu es abonné ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Parti de Gauche
Non j'ai jamais lu (mis à part des articles par hasard sur le net), mais je vois pas bien ce que cette remarque vient faire là.gérard menvussa a écrit:Je ne sais pas si il faut avoir quelque chose a penser du fait que les Inrock soit une sorte de Télérama athée ? Pourquoi, tu es abonné ?
Par contre, à la fois la connivence de Mélenchon avec l'ensemble de la classe politique professionnelle (Le Pen et Hortefeux compris), et le fait qu'il ne supporte pas l'idée que ça puisse être connu publiquement, ça me paraît significatif. Peu importe que les Inrocks soient "bobo" ou pas...
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Parti de Gauche
je vois pas bien ce que cette remarque vient faire là.
Réflexe pavlovien ! En fait c'est que j'ai beaucoup lu les inrocks autrefois. Mais je me soigne à grand coup de TEAN
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Parti de Gauche
L'extrême gauche marginalisée par Mélenchon
Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou (NPA) peinent à exister face au médiatique candidat du Front de gauche.
Pour les candidats trotskistes, la transition est difficile. Successeur d’Olivier Besancenot, Philippe Poutou (NPA) court les usines - il était samedi dans l’Eure - pendant que Nathalie Arthaud (LO) multiplie les meetings. Avec un objectif : enfin se faire connaître et décoller dans les sondages. Car 2002, où le score cumulé des deux candidats trotskistes frôlait les 10 %, semble loin. Difficile d’exister face à un Jean-Luc Mélenchon autoproclamé candidat "du bruit et de la fureur" et qui compte bien être le représentant de l’autre gauche.
Assis dans le bureau d’Alain Krivine, Philippe Poutou débriefe son passage chez Laurent Ruquier. Une émission enregistrée jeudi, diffusée hier soir et que cet inconnu du grand public a trouvé "plutôt sympa". Un peu de baume au cœur bien nécessaire. Car le candidat du NPA doit composer avec un parti "en difficulté". "Entre l’espoir qu’on avait il y a trois ans et ce qu’on est aujourd’hui, il y a une grosse déception", admet-il. Être sur la ligne de départ en 2012 serait une première victoire. "Avoir les 500 signatures, c’est notre premier tour à nous", confie cet ouvrier.
"Je ne suis pas très connue, mais cela va évoluer"
Successeur d’Arlette Laguiller, Nathalie Arthaud n’a pas de problème de signatures et mène campagne avec un parti uni. Insuffisant tout de même pour dépasser la barre des 1% dans les sondages. Cette enseignante était hier à Saint-Quentin (Aisne) pour défendre son "programme de luttes", avec en tête "l’interdiction des licenciements".
Entre le lancement de sa campagne, en septembre, et décembre prochain, une soixantaine de meetings auront eu lieu. "Je ne suis pas très connue, mais cela va évoluer", se rassure la candidate de Lutte ouvrière, "l’explosion sociale ne se mesurera peut-être pas dans les urnes".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Pourquoi je rejoins le Parti de Gauche
Il y a un an, j’ai décidé de quitter le parti socialiste pour des raisons que j’avais expliqué dans un courrier envoyé à la Fédération PS de l’Essonne. Je me suis laissé un an pour réfléchir à mon engagement politique. Mes inquiétudes d’alors n’ont pas été démenties par les faits : nouveau déni de démocratie militante lors des cantonales en Essonne, choix d’un candidat de centre gauche et aucune clarté sur les alliances. Dans le même temps, des thèses qui étaient défendues par la gauche du PS et la gauche radicale et que dénigraient le centre gauche et la droite ont progressé dans l’opinion publique et dans les discours politiques comme la taxation des revenus du capital, le protectionnisme social ou encore l’idée d’un revenu maximum. Des mouvements populaires ont vu le jour partout dans le monde (le mouvement des Indignés ou les révolutions arabes) pour dénoncer pacifiquement et avec beaucoup de courage les politiques d’austérité ou les dictatures qui sont autant d’abus de pouvoir des classes dirigeantes. Depuis quelques années, en Amérique Latine, des expériences intéressantes de la gauche au pouvoir encouragent à mener des politiques audacieuses visant à réduire les inégalités et à favoriser le mieux vivre ensemble. Pendant ce temps là, en Europe, la gauche sociale-démocrate renonce à tous ses idéaux en acceptant de mettre en place des politiques libérales qui pèsent essentiellement sur le pouvoir d’achat des personnes les plus vulnérables et qui mettent à mal les modèles sociaux, éducatifs et de service public des Etats. En France, le Parti Socialiste a depuis longtemps abandonné les cortèges et est devenu un parti d’élus qui n’a le regard tourné que vers les prochaines élections. Les alliances se font plus en fonction du poids politique de l’allié que sur la base d’une vision politique partagée (rapprochement avec le Modem suite au bon résultat de François Bayrou à l’élection présidentielle de 2007, puis avec Europe Ecologie suite aux bons résultats lors des européennes). Certes il y a des visions politiques au PS que je partage mais les idées que je défends ont réduit comme peau de chagrin (Emmanuelli, Benoit Hamon ou encore Arnaud Montebourg). Dans le même temps, l’expérience du Front de Gauche me paraît moderne et passionnante. Des partis ont accepté de se dépasser pour dessiner un avenir commun. J’y retrouve un militantisme sincère et un ancrage social et associatif qui font ailleurs défaut.
Au sein de l’équipe municipale, rien ne change. Mon engagement s’inscrit dans un mandat et je reste attaché à ce qui a uni les partis de gauche et la société civile au début du mandat : notre programme municipal, et ceci n’est possible qu’en faisant bloc autour de notre tête de liste : Christine Scelle Maury.
Matias Rodriguez 1er maire adjoint d’Epinay sous Sénart
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
hum "y a bon banania"
Off de l’Obs > INFO OBS. Quelle circonscription pour Mélenchon ?
Publié le 26-10-11 à 18:59 Modifié le 28-10-11 à 15:20 par Le Nouvel Observateur 14 réactions
Jean-Luc Mélenchon (AFP)
• REAGIR
Après le Sénat et le Parlement européen, Jean-Luc Mélenchon souhaite ardemment siéger à l'Assemblée nationale. Dans le cadre des négociations avec les partenaires de gauche avant la primaire socialiste, Martine Aubry lui avait proposé la première circonscription de la Somme, vacante depuis la démission de Maxime Gremetz. Le candidat du Front de Gauche hésite, en raison des tensions récurrentes entre communistes dans la circonscription.
Le Nouvel Observateur
Off de l’Obs > INFO OBS. Quelle circonscription pour Mélenchon ?
Publié le 26-10-11 à 18:59 Modifié le 28-10-11 à 15:20 par Le Nouvel Observateur 14 réactions
Jean-Luc Mélenchon (AFP)
• REAGIR
Après le Sénat et le Parlement européen, Jean-Luc Mélenchon souhaite ardemment siéger à l'Assemblée nationale. Dans le cadre des négociations avec les partenaires de gauche avant la primaire socialiste, Martine Aubry lui avait proposé la première circonscription de la Somme, vacante depuis la démission de Maxime Gremetz. Le candidat du Front de Gauche hésite, en raison des tensions récurrentes entre communistes dans la circonscription.
Le Nouvel Observateur
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Parti de Gauche
Voilà qui résume bien ce qu'est un passage du PS au PG...Matias Rodriguez 1er maire adjoint d’Epinay sous Sénart a écrit:Au sein de l’équipe municipale, rien ne change. Mon engagement s’inscrit dans un mandat et je reste attaché à ce qui a uni les partis de gauche et la société civile au début du mandat : notre programme municipal, et ceci n’est possible qu’en faisant bloc autour de notre tête de liste : Christine Scelle Maury.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Parti de Gauche
Aurignac. Patrick Boube candidat aux législatives
Patrick Boube veut défendre les couleurs du Front de gauche aux législatives.
Sur la lancée de la coalition entre le Parti communiste Francais et le Front de Gauche aux dernières cantonales de mars, Patrick Boube a été désigné comme candidat du Front de Gauche dans la huitième circonscription pour les élections législatives de 2012. Maire de Boussan depuis 2001, Patrick Boube a été élu conseiller général du canton d'Aurignac après le décès de Jacques Durrieu, en 2006, en devançant à l'époque le candidat du PS qui détenait depuis toujours ce canton.
Militant de longue date au Parti communiste, il permet alors à son parti d'être représenté à l'assemblée départementale. En mars dernier, cette fois avec le soutien du Parti socialiste, Patrick Boube a été réélu dès le premier tour avec 73,92 % des voix.
Soutien de Mélanchon
« Je viens d'être désigné candidat du Front de Gauche à l'élection législative dans la 8e circonscription et ce conformément à l'accord national conclu entre toutes les formations du Front de Gauche. Je suis donc le candidat du rassemblement de toutes les forces antilibérales du Comminges et du Savès, le porte-parole naturel du candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon dont j'ai le soutien. Ensemble, nous porterons les propositions de notre programme : l'humain d'abord. Je suis le candidat de la participation citoyenne, invitant chacun à s'emparer de son avenir, à enrichir nos propositions à agir pour qu'elles pèsent dans le débat politique, pour mettre en échec les libéraux de tous poils. La grippe ne se traite pas comme un petit rhume, le mal est profond, il ne peut être vaincu par des demi-mesures » déclare Patrick Boube qui prend rendez-vous pour les législatives. En 2007, le Parti communiste avait obtenu 3,22 % des voix, au premier tour, avec Corinne Marquerie comme candidate.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
En tout cas, avec nico37 la relance de la lecture des quotidiens régionaux et des tracts illisibles des petites organisation de "la gauche de la gauche" est assuré !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Parti de Gauche
nico37 a écrit:Aurignac. Patrick Boube candidat aux législatives
Patrick Boube veut défendre les couleurs du Front de gauche aux législatives...
Patrick Boube a été élu conseiller général du canton d'Aurignac après le décès de Jacques Durrieu, en 2006, en devançant à l'époque le candidat du PS qui détenait depuis toujours ce canton.
.. En mars dernier, cette fois avec le soutien du Parti socialiste, Patrick Boube a été réélu dès le premier tour avec 73,92 % des voix.
Soutien de Mélanchon
« Je viens d'être désigné candidat du Front de Gauche à l'élection législative dans la 8e circonscription et ce conformément à l'accord national conclu entre toutes les formations du Front de Gauche. Je suis donc ... le porte-parole naturel du candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon
.... La grippe ne se traite pas comme un petit rhume, le mal est profond, il ne peut être vaincu par des demi-mesures » déclare Patrick Boube qui prend rendez-vous pour les législatives....
Je je naturel RDV
Attention au rhume de cerveau
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Parti de Gauche
L´arme à gauche
Le candidat du Parti Socialiste (PS), meilleure chance de la gauche pour battre le Président sortant, Nicolas Sarkozy, en 2012, est en passe d´être désigné. Pendant ce temps-là, le Front de Gauche se fait une place à la gauche de la gauche. Portrait de son candidat hors-norme : Jean-Luc Mélenchon...
La présidentielle, le rendez-vous électoral le plus important en France, approche. Un peu moins qu´en Argentine, mais tout de même. Et, peut-être plus que jamais, elle est sur toutes les lèvres. L´importance de la crise financière tout autant que la nature du Président actuel, personnage adulé ou détesté, en font un scrutin tellement attendu que prononcer "2012" dans une discussion suffit à faire comprendre de quoi l´on parle. L´extrême-droite et sa nouvelle figure, la droite au pouvoir, le centre en ébullition, les écologistes et leurs espoirs, et la gauche. La gauche, et ses questions. La gauche française n´a pas connu de Président de la République depuis plus de quinze ans. En plus de cinquante ans, un seul homme -François Mitterrand- a réussi à l´amener au pouvoir, de 1981 à 1995. Fort de ce constat, Jean-Luc Mélenchon, jusque-là mitterrandiste et socialiste, quitte le parti fin 2008 alors qu´il animait, depuis 1977, son aile gauche. Pour lui c´en était trop : la "dérive libérale" d´un parti qui n´a plus de socialiste que le nom explique les échecs électoraux et l´impuissance des idées. Les positions du PS oscillent en effet entre acceptation du libéralisme économique et propositions dirigistes, donnant souvent l´impression d´un parti assis entre deux chaises. Mélenchon, sûr de ses assises, lui, crée ainsi en 2008 le Parti de Gauche en même temps qu´il quitte le PS.
L´homme révolté
Connu pour sa mauvaise humeur chronique, le "Schtroumpf grognon", comme certains l´appellent, fut un brillant orateur lors de ses vingt années passées au Sénat, où il était autant connu pour sa brillante verve que pour ses colères sonores. Récemment, on l´a surtout entendu qualifier David Pujadas, présentateur-vedette du Journal Télévisé de France 2, la chaîne publique, de "larbin" du pouvoir et de "salaud", tandis que ce dernier interviewait un syndicaliste. La polémique était née, et depuis, les rapports entre les journalistes et Jean-Luc Mélenchon sont pour le moins hauts en couleur : les apostrophant, les faisant réagir sur le terrain des idées politiques, les accusant de leur conservatisme ou de leur manque d´indignation devant des injustices qu´il juge criantes, le leader gauchiste est de toutes les joutes verbales.
C´est que l´homme est révolté, Camus ne pourrait pas dire le contraire. Et cette révolte n´est pas toujours vraiment comprise : hors des normes télévisuelles et médiatiques traditionnelles, la révolte s´avère souvent contreproductive, tant et si bien que Jean-Luc Mélenchon se voit accusé de tous les maux. " Populiste" dès qu´il s´emporte pour prendre la défense du peuple, "extrémiste" quand ses propositions sortent du cadre d´analyse majoritaire, "utopiste" lorsqu´il décrit la France qu´il rêve et à laquelle il croit. "Vieil aigri", aussi, quand sa rage combative embrasse les contours de la rancœur et de l´agressivité. "Réac´", amoureux du passé, enfin, quand il défend le castrisme et parle d´un communisme qui ne semble plus correspondre à quelque chose de palpable.
" L a" gauche parmi les gauches
Du côté des communistes, il y en a encore. Electoralement, ils ne représentent plus grand-chose, moins de 2% lors de la dernière présidentielle, en 2007, et pourtant leur parti -le Parti Communiste Français- reste l´un des plus grands partis de France en termes d´adhérents. Et, alors que le syndicalisme est en sérieuse perte de vigueur, notamment en raison de ses divisions, le PCF reste un pilier de l´engagement politique. Il canalise et accueille les colères, les déceptions et les attentes d´une frange de la population qui s´estime laissée pour compte par les Pouvoirs publics. Le militantisme politique, chez les jeunes ou les ouvriers à la révolte facile, notamment, passe dans ces cas-là nécessairement par le Parti Communiste, qui permet au moins de se sociabiliser, de se soutenir dans la lutte sociale, et de se sentir écouté, dans une structure sociale connue et reconnue.
Jean-Luc Mélenchon n´est pas communiste. Et quand on prétend créer un parti à la gauche du PS, c´est un sérieux défaut. C´est là que l´homme a surpris son monde. Comme attendu, le Parti de Gauche n´a pas fait disparaître l´historique PCF. C´était peine perdue. Au contraire, il s´est allié avec lui, en appelant de ses vœux puis en lançant, un an à peine après la création du parti, le Front de Gauche. Cette alliance, réunissant les déçus du PS (et des partis d´extrême-gauche) et les communistes historiques, existe toujours, deux ans après. Parallèlement, les autres partis de la gauche de la gauche faisaient du surplace. Olivier Besancenot, le facteur et porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste, figure médiatique depuis une dizaine d´années, se mettait en retrait, devant son incapacité à unifier les différentes et nombreuses mouvances de l´extrême-gauche. Arlette Laguiller, candidate à la présidentielle pour Lutte Ouvrière depuis plus de trente ans, meuble du paysage politique français, passait aussi le témoin. Mélenchon, lui, réalisait en trois ans l´impensable : représenter, mieux, incarner, la gauche de la gauche, et, surtout, être le premier non-communiste à représenter le Parti Communiste à une présidentielle depuis 1974. Quand on connaît la peur viscérale des militants communistes de perdre leur identité, "impensable" est un mot à prendre dans tout son sens.
" ¡Que se vayan todos! "
Mais derrière ce coup de pinceau modernisateur, la boutique gauchiste a-t-elle changé ? La dernière publicité mélenchoniste, son ouvrage intitulé "Qu´ils s´en aillent tous ! : Vite, la révolution citoyenne", détaille les offres du Parti de Gauche. L´ancien professeur et journaliste y prend comme référence plusieurs pays sud-américains : le Venezuela, la Bolivie, l´Équateur, le Brésil, qui ont tous réussi à installer par la voie démocratique quelque chose qui s´assimile à une révolution socialiste. Très attaché à la démocratie, Mélenchon n´est pas à proprement parler un extrémiste. Son anticapitalisme, sa volonté de lutter contre la corruption et contre ce qu´il juge comme l´incompétence de la grande majorité de la classe politique (allant jusqu´à reprendre le slogan "¡Que se vayan todos!") face à la crise financière, l´obligent à emprunter un discours populiste, qu´il assume. "Non, ce n´est pas l´immigré qui prend votre pain, c´est le financier !", l´a-t-on entendu dire. Il est toutefois très attaché à l´idée d´intérêt général et à l´unité de la République, allant même jusqu´à tenir des propos polémiques au sujet de la pratique des langues régionales (notamment le breton), dont il refuse que l´État finance l´enseignement. Quant à la laïcité, on l´entend beaucoup sur le sujet, moins dans le débat autour de l´islam que sur les accointances du Président Sarkozy avec le Pape et son électorat catholique.
Jean-Luc Mélenchon, depuis l´élection de Nicolas Sarkozy, s´est d´ailleurs aussi construit par son opposition farouche au Président, tout autant que par son caractère entier, ses discours habités, et ses prises de position marquées et audibles. Pour autant, que peut-il espérer en 2012 ? Lors de la dernière Fête de l´Humanité, le festival culturel et politique de la gauche, dont la 76ème édition a rassemblé 500 000 personnes fin septembre à Paris, la grande gueule Mélenchon a dynamisé une foule de mécontents et marqué les esprits. Et alors que le mouvement citoyen des "Indignés", lancé en Espagne et qui a bourgeonné un peu partout en Europe, s´essouffle déjà, le signe est fort. Toutefois, alors que le sarkozysme a levé devant lui une vague d´hostilité rarement atteinte et que les perspectives économiques sont loin d´être au beau fixe, il peut craindre le "vote utile" et un score élevé pour le candidat du Parti Socialiste, à son détriment. Reste qu´il pourra réellement peser sur les socialistes, qui auront besoin de ses voix au second tour, et faire entendre ses propositions : l´interdiction des licenciements boursiers, la taxation des très hauts revenus, une planification écologique, les limites à apporter à l´Europe libérale, etc. Si elles ne convainquent qu´une minorité, elles seront en tout cas à coup sûr entendues.
Pierre Guyot
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Privatisation de la ligne Paris-Granville : le Front de gauche monte au créneau mardi 08 novembre 2011
Dans un communiqué, le Front de gauche du Sud Manche répond au sénateur Bizet (UMP) qui défend l’idée d’une privatisation de la ligne ferroviaire Paris-Granville. Les responsables affirment que « proposer aujourd’hui la privatisation des trains relève de la pure provocation » et qu’une « privatisation des services publics ne répondra jamais aux besoins humains ».
Le Front de gauche, dans son « programme partagé », défend, « contre cette logique libérale, la mise en place d’un pôle national des transports publics ». Le parti appelle les usagers et les habitants « à résister et à soutenir le mouvement de grève des cheminots contre la destruction des services publics ».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Législatives: Mélenchon prêt à causer avec le PS et les Verts
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Parti de Gauche
Lettre PG au PS & EELV
Le Parti de Gauche a décidé aujourd’hui d 'écrire au Parti Socialiste et à Europe Ecologie – Les Verts pour les interpeller au sujet des législatives (voir copie du courrier ci-dessous)
Le Parti de Gauche propose une réunion à chacun de ces partis sur la question des circonscriptions où la gauche pourrait risquer d’être éliminée du second tour au profit d’un duel droite-FN.
Le Parti de Gauche observe en effet que lors des dernières cantonales et lors de précédents scrutins législatifs, la gauche s’est rassemblée derrière une candidature commune sur les quelques cantons et circonscriptions qui couraient ce danger.
« Les dernières élections cantonales ont vu des accords de l’ensemble des forces de gauche dans quelques circonscriptions pour éviter à la gauche d’être éliminée du second tour au profit d’un duel droite-FN.
Par le passé, nous notons que ce même type d’alliance localisée s’est négocié pour les législatives.
Nous savons malheureusement l’actualité ( maintenue) de ce danger. Cette situation nous préoccupe comme vous. Aussi, sans rompre avec la stratégie du Front de Gauche de candidatures indépendantes au premier tour, sommes-nous prêts à œuvrer pour limiter au maximum ces cas.
Nous pensons nécessaire de les anticiper et non de les gérer au coup par coup. Il serait déjà utile de comparer nos informations : dans quels départements, dans quelles circonscriptions ce risque existe-t-il ? Nous sommes disponibles pour travailler à la représentation proportionnelle des forces de gauche sur l’ensemble de ces circonscriptions repérées comme, nous semble-t-il, vous l’avez-vous-même déjà entrevu avec d’autres forces.
Dans l’attente de votre réponse sur cette proposition,
Fraternellement, Eric Coquerel Secrétaire national chargé des relations extérieures et des élections »
Législatives : le Parti de gauche fait un petit pas vers le PS LEMONDE.FR | 09.11.11 | 17h17
Au moment où les négociations entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts patinent sur les législatives, le Parti de gauche (PG) a envoyé, mardi 8 novembre, une lettre aux socialistes. La proposition : discuter "des circonscriptions où la gauche pourrait risquer d'être éliminée du second tour au profit d'un duel droite-FN" et d'une éventuelle "candidature commune sur les quelques cantons et circonscriptions qui courraient ce danger", notamment dans le sud-est de la France, précise Eric Coquerel, secrétaire national du PG chargé des élections.
Dans son courrier, le parti de Jean-Luc Mélenchon, qui souligne que de tels accords ont pu avoir lieu dans le passé, estime "nécessaire d'anticiper" ces situations et "non de les gérer au coup par coup". "Il serait déjà utile de comparer nos informations : dans quels départements, dans quelles circonscriptions ce risque existe-t-il ? Nous sommes disponibles pour travailler à la représentation proportionnelle des forces de gauche sur l'ensemble de ces circonscriptions repérées comme, nous semble-t-il, vous l'avez-vous-même déjà entrevu avec d'autres forces", écrit-il.
PAS D'ACCORD "PROGRAMMATIQUE"
Une proposition qui, explique M. Coquerel, "ne change en rien notre stratégie pour les législatives qui reste de présenter des candidatures indépendantes au premier tour". "Il ne s'agit pas d'un accord programmatique", tient-il à préciser.
De son côté, Christophe Borgel, chargé des élections au PS, explique que son parti avait déjà proposé à ses partenaires de gauche, dont le PG, de discuter de ces situations. Si le Parti communiste, allié du PG, avait répondu favorablement, selon M. Borgel, le PG refusait jusqu'à présent toute rencontre sur les législatives, précise le socialiste.
En réponse, Eric Coquerel, qui affirme n'avoir jamais reçu de proposition officielle du PS, souhaite qu'avec ce courrier, les choses soient claires : "Il y a eu des incompréhensions avec le PS au moment des sénatoriales. C'est pourquoi, on dit très clairement aujourd'hui qu'on est disponible sur cette question là."
Raphaëlle Besse Desmoulières
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
chejuanito a écrit:Législatives: Mélenchon prêt à causer avec le PS et les Verts
c'est typiquement la stratégie du pied dans la porte ou des petits pas pour tester le futur auprés des militants ou pour les conduires en douce aux alliances future.
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Parti de Gauche
Jacques Lestrat en mission avec le Parti de Gauche Le Proche-Orient à vif mardi 08 novembre Philippe ROBIN
Le Soissonnais Jacques Lestrat faisait partie d'une délégation du Parti de Gauche en mission en Israël et Palestine. Il témoigne.
DÈS le départ de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, avant même, donc, d'avoir franchi la frontière, le groupe a saisi combien la destination qu'il prenait était sensible, avec des fouilles à corps pour certains de ses membres.
Le Soissonnais Jacques Lestrat était là, parmi les membres d'une délégation du Parti de Gauche partie pour une mission en Israël et en Palestine de six jours, l'occasion, pour la formation que préside Jean-Luc Mélenchon, d'« évaluer la situation sur place et de rencontrer les acteurs du processus de paix » à Tel Aviv, Jérusalem, Bethléem et Ramallah. C'était juste avant la décision de l'UNESCO d'intégrer la Palestine.
Jacques Lestrat faisait partie de ce groupe de huit militants politiques, quatre femmes et quatre hommes, même si, lui, se plaçait, insiste t-il, avant tout dans une optique « humaniste ».
De grandes souffrances
Avec ce court séjour dans une des régions les plus instables de la planète, où la moindre étincelle peut compromettre tous les efforts de paix accomplis de part et d'autre, il s'agissait, pour Jacques Lestrat, de répondre à « l'envie de comprendre » la réalité quotidienne de la population, notamment dans les territoires occupés.
« A Tel Aviv, nous avons rencontré le Parti communiste israélien - pro-palestinien - et l'équivalent des Indignés. On sent que la société israélienne est très souffrante et pour assurer la cohésion des multiples communautés juives, les Palestiniens y font office de boucs émissaires, des ennemis non-juifs communs, responsables de tous les maux. La manif d'avant l'été avec 500.000 personnes dans les rues de Tel Aviv montre que les Israéliens n'en peuvent plus », analyse Jacques Lestrat, que le souvenir de la Shoah et ses 6 millions de victimes juives ne quitte jamais, pas plus que ne lui est indifférente la douleur du peuple palestinien.
Entre colère et espoir
Sur place, le groupe a aussi rencontré la coalition Women for Peace*, « des femmes impressionnantes de lucidité et d'engagement », note le Soissonnais, plusieurs hautes personnalités palestiniennes, de simples citoyens en territoires occupés mais aussi des représentants d'ONG (organisations non-gouvernementales).
« J'étais allé là-bas il y a deux ans. Je trouve que le processus de colonisation s'est aggravé, notamment avec la technique du grignotage, maison par maison, appartement par appartement. Il ne reste que 12 % de la Palestine initiale. Les résolutions de l'ONU ne sont jamais appliquées », relève Jacques Lestrat.
Pour autant, reconnaît le militant, « il y a des lueurs d'espoir. De plus en plus de pays soutiennent la reconnaissance d'un état palestinien. Sur place, il y a aussi une grande aide du Vatican au plan humanitaire. Je ne suis pas croyant, mais ça m'a touché. »
Au terme de ces six jours passés là-bas, Jacques Lestrat s'avoue partagé : « Il y a à la fois un sentiment de déception, une grande colère mais une petite flamme quand même. »
* Femmes pour la Paix.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Fralib : Il ne faut pas vendre la peau de l'Eléphant avant de l'avoir tué
JEUDI, 17 NOVEMBRE 2011 JEAN LUC MÉLENCHON
Je me réjouis de la victoire judiciaire des Fralib qui viennent d’obtenir en appel l’annulation du plan « social » de fermeture du site de Gémenos.
Une nouvelle fois Unilever est condamné pour avoir violé les lois françaises. Cette décision rappelle qu’on ne résiste jamais en vain à l’injustice.
Je salue la lutte magnifique et acharnée des fralibiens pour maintenir l’activité et la marque l’Eléphant à Gémenos.
Pendant que le pouvoir pérore sur les délocalisations, ces travailleurs défendent courageusement l’intérêt général.
Maintenant que leurs licenciements ont été annulés, tous doivent être réintégrés sans délai dans l’entreprise.
Et si Unilever persiste à vouloir fermer Gémenos, le projet de reprise en société coopérative de la marque l’Eléphant par les salariés doit être soutenu par l’Etat.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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