Parti de Gauche
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Re: Parti de Gauche
loriot2010 a écrit:J'ai parfois l'impression que tu adores t'écouter écrire ! Te prétends-tu révolutionnaire ? Qu'as-tu fait dans ta vie pour mériter ce passeport ? Des tonnes d'intervention sur ce forum ?Copas a écrit:au delà des relations inter-personnelles on rentre là au cœur des divergences entre les réformistes institutionnalistes et les révolutionnaires.
Le révolutionnaire rentre dans l'état dans une arène qui n'est pas la sienne ou le contre-poids est le centre qui est à l'extérieur de ce morceau de l'appareil d'état
Le réformiste qui a caporalisé "l'extérieur" est dans l'état sans bouclier, soumis aux copinages divers qui lui fait perdre pied par rapport aux forces sous-jacentes et leur extrème violence.
Personnellement, je ne m'estime pas révolutionnaire mais un militant communiste besogneux qui fait son job du mieux qu'il peut pour aider sa classe notamment au quotidien dans sa boite.
Le Jour J on pourra faire effectivement un tri entre révolutionnaire et "réformistes institutionnalistes" en attendant inutile de lancer à la volée des "révolutionnaires" et des "réformistes institutionnalistes" à tout bout de champ, envers et contre tous !
Je ne pense pas que l'intervention de Loriot est là une quelconque utilité sauf à chercher à agresser plutôt qu'argumenter, à essayer de provoquer pour détruire une discussion plutôt que de faire progresser la comprehension .
Après les messages personnels injurieux il passe à une autre étape.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Parti de Gauche
Pour passer à une autre étape, il faudrait déjà que je t'injurie, ce qui n'est pas le cas au moins dans ce post. Mais bon, si demander à un "révolutionnaire" son passeport politique ou lui faire remarquer des propos souvent ronflants ou les circonlocutions, j'en suis contrit. Que Mélanchon se rassure, ce n'est pas encore demain qu'il va être inquiéter sur sa gauche !Copas a écrit:loriot2010 a écrit:J'ai parfois l'impression que tu adores t'écouter écrire ! Te prétends-tu révolutionnaire ? Qu'as-tu fait dans ta vie pour mériter ce passeport ? Des tonnes d'intervention sur ce forum ?Copas a écrit:au delà des relations inter-personnelles on rentre là au cœur des divergences entre les réformistes institutionnalistes et les révolutionnaires.
Le révolutionnaire rentre dans l'état dans une arène qui n'est pas la sienne ou le contre-poids est le centre qui est à l'extérieur de ce morceau de l'appareil d'état
Le réformiste qui a caporalisé "l'extérieur" est dans l'état sans bouclier, soumis aux copinages divers qui lui fait perdre pied par rapport aux forces sous-jacentes et leur extrème violence.
Personnellement, je ne m'estime pas révolutionnaire mais un militant communiste besogneux qui fait son job du mieux qu'il peut pour aider sa classe notamment au quotidien dans sa boite.
Le Jour J on pourra faire effectivement un tri entre révolutionnaire et "réformistes institutionnalistes" en attendant inutile de lancer à la volée des "révolutionnaires" et des "réformistes institutionnalistes" à tout bout de champ, envers et contre tous !
Je ne pense pas que l'intervention de Loriot est là une quelconque utilité sauf à chercher à agresser plutôt qu'argumenter, à essayer de provoquer pour détruire une discussion plutôt que de faire progresser la comprehension .
Après les messages personnels injurieux il passe à une autre étape.
Invité- Invité
Re: Parti de Gauche
loriot2010 a écrit:Pour passer à une autre étape, il faudrait déjà que je t'injurie, ce qui n'est pas le cas au moins dans ce post. Mais bon, si demander à un "révolutionnaire" son passeport politique ou lui faire remarquer des propos souvent ronflants ou les circonlocutions, j'en suis contrit. Que Mélanchon se rassure, ce n'est pas encore demain qu'il va être inquiéter sur sa gauche !Copas a écrit:loriot2010 a écrit:J'ai parfois l'impression que tu adores t'écouter écrire ! Te prétends-tu révolutionnaire ? Qu'as-tu fait dans ta vie pour mériter ce passeport ? Des tonnes d'intervention sur ce forum ?Copas a écrit:au delà des relations inter-personnelles on rentre là au cœur des divergences entre les réformistes institutionnalistes et les révolutionnaires.
Le révolutionnaire rentre dans l'état dans une arène qui n'est pas la sienne ou le contre-poids est le centre qui est à l'extérieur de ce morceau de l'appareil d'état
Le réformiste qui a caporalisé "l'extérieur" est dans l'état sans bouclier, soumis aux copinages divers qui lui fait perdre pied par rapport aux forces sous-jacentes et leur extrème violence.
Personnellement, je ne m'estime pas révolutionnaire mais un militant communiste besogneux qui fait son job du mieux qu'il peut pour aider sa classe notamment au quotidien dans sa boite.
Le Jour J on pourra faire effectivement un tri entre révolutionnaire et "réformistes institutionnalistes" en attendant inutile de lancer à la volée des "révolutionnaires" et des "réformistes institutionnalistes" à tout bout de champ, envers et contre tous !
Je ne pense pas que l'intervention de Loriot est là une quelconque utilité sauf à chercher à agresser plutôt qu'argumenter, à essayer de provoquer pour détruire une discussion plutôt que de faire progresser la comprehension .
Après les messages personnels injurieux il passe à une autre étape.
As-tu développé un argument quelconque ?
Un raisonnement politique ?
L'injurieux c'est quant on ne démontre rien mais qu'on se fixe comme objectif d'attaquer une personne parce qu'on est incapable de répondre au fond .
Donc, on en était au fonctionnement particulier du PdG qui est soumis à son dirigeant, lequel dirigeant vit dans et par ses positions dans l'appareil d'état.
C'est de cela qu'on parle et qui permet de comprendre qu'une telle personnalité et son parti sont très peu fiables.
C'est de l'analyse pour essayer de comprendre les marges d'évolution du PGi.
Dans ce cadre les intermèdes sucrés à tu et à toi avec des dirigeants de droite et fachos sont l'univers de copinage de Melenchon et sont finalement représentatifs des dérives d'un électron sans contrôle et au milieu d'un camp qui n'est pas le camp populaire.
Comprendre la nature des différentes couches de permanents et leurs risques de cristallisation sur leurs interets est important.
Les évolutions à ce titre des couches de permanents dans le PCF au cours du temps sont instructives, et les luttes finalement entre des couches issues de places dans l'appareil d'état, sous-embranchement des instances électives, et la couche des permanents du parti sont des choses à analyser et comprendre, y compris dans le phénomène terminal qu'on voit actuellement .
Mais je suis peut être prolixe mais ça n'empêche que je débats
Sur le reste la continuité des attaques personnelles à défaut d'un raisonnement quelconque dont on attend ta science ,ça ne fait pas avancer le schmilblic.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Parti de Gauche
Jean-Luc Mélenchon rend hommage à Paul Vergès Publié : lundi 18 avril 2011 à 20:37
Le co-Président du Parti de Gauche et député européen Jean-Luc Mélenchon était l’invité du 19 heures d’Antenne Réunion. Candidat déclaré à la présidentielle de 2012, il a profité de sa visite officielle dans notre département pour rencontrer le leader de l’Alliance - PCR, avec qui il s’est longuement entretenu ce lundi.
Jean-Luc Mélenchon a profité de son intervention télévisée pour rendre hommage à Paul Vergès qu’il n’hésite pas à décrire comme une "personnalité fascinante et singulière", un homme "qui possède une vision à long terme, est capable de saisir les tendances profondes et peut faire des réponses concrètes".
Le co Président du Parti de Gauche s’est également exprimé au sujet des tractations au sein du Parti Socialiste, livrant un avis partagé sur la candidature probable de Dominique Strauss-Khan. Jean-Luc Mélenchon achèvera sa visite officielle demain. Il participera notamment à un meeting sur la révolution citoyenne.
Retrouvez dans la vidéo jointe l’intégralité de son interview sur le plateau du journal d’Antenne Réunion.
Jean-Luc Mélenchon en visite au Port Publié : lundi 18 avril 2011 à 10:57 - Modifié : 18/04/2011 à 11:19
Arrivé dimanche 17 avril à la Réunion, le député européen et co-président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélanchon est sur le terrain depuis ce matin. Prévu sur deux jours, ce déplacement politique vise avant tout à présenter son projet de révolution citoyenne pour 2012. Accueilli à la mairie du Port à 10h00, ce député européen a prévu de rencontrer les dockers et visiter les installations portuaires de la Réunion.
Le député européen et co-président du Parti de Gauche est en visite officielle sur le département jusqu’au mardi 19 avril. Jean-Luc Mélenchon est actuellement au Port afin de visiter les installations portuaires.
Accueilli par Michel Séraphine - adjoint au maire du Port -, Jean-Luc Mélenchon souhaite avant tout faire passer ses idées. En ce sens, il tient actuellement un discours face à une quarantaine de travailleurs de la CGTR, au foyer des dockers du Port. Le co-président du Parti de Gauche expose des solutions pour l’avenir, tout en affichant ses ambitions : "éradiquer l’illettrisme, développer l’enseignement professionnel ainsi que l’économie énergétique". Au coeur de son discours, Jean-Luc Mélechon insiste sur l’importance de "se battre contre la résignation".
Au cours de sa visite, ce député européen candidat pour l’élection présidentielle de 2012 a également prévu d’étudier les projets initiés pour assurer l’autonomie énergétique de l’Ile. Jean-Luc Mélenchon souhaite aussi se pencher sur les conséquences néfastes des politiques européennes de "concurrence libre et non faussée" sur la culture de la canne et sur la réforme de l’octroi de mer.
Enfin, le co-président du Parti de Gauche présentera son projet de révolution citoyenne lors d’une réunion ouverte à tous.
JEAN-LUC MÉLENCHON À LA RENCONTRE DES TRAVAILLEURS DU PORT
« Ce ne sont pas vos problèmes qui vous rendent originaux, mais vos solutions » mardi 19 avril 2011 Céline TABOU
Hier au Port, Jean-Luc Mélenchon, député européen et co-président du Parti de Gauche a rencontré des élus de la mairie du Port et des dockers au Foyer des dockers au Port. Durant une heure, l’homme politique a fait un exposé sur les enjeux de la libéralisation à La Réunion et en France.
Première étape de la visite du candidat à la présidentielle, le Foyer des dockers où Jean-Luc Mélenchon est accueilli par Michel Séraphine et de nombreux syndicalistes.
Introduit par Michel Séraphine, Henri Hippolythe, Paulette Lacpatia et Alain Dreneau, Jean-Luc Mélenchon a exposé les effets néfastes de « la concurrence libre et non faussée » édictée par l’Union européenne. Il a également salué les avancées en matière d’énergie renouvelable lors d’une visite à la Ravine à Marquet. « Ce ne sont pas vos problèmes qui vous rendent originaux, mais vos solutions », a-t-il déclaré.
Une nouvelle gouvernance pour le port
Dans son allocution, Michel Séraphine a mis en avant les différentes réformes européennes proposées pour transférer l’outillage et le personnel du public vers le privé afin de rendre plus "compétitifs" les ports de France. Face à cette réforme, les dockers avaient tenu à exprimer leur opposition en mettant en place des piquets de grève. « Ce que nous voulons concrètement est une nouvelle gouvernance, aujourd’hui le port est commandé par trois têtes, nous voulons qu’il soit un établissement public avec un conseil de surveillance, un conseil de développement et un directoire ».
Député européen, Jean-Luc Mélenchon siège dans le même groupe qu’Élie Hoarau. Et les deux parlementaires défendent les intérêts des travailleurs menacés par ce projet. Michel Séraphine a expliqué : « nous ne voulons pas que La Réunion soit une économie de comptoir, car le port est d’un intérêt général et un outil au service économique de La Réunion. » En appui, Jean-Luc Mélenchon a expliqué que « tout problème à une solution, pas seulement une, mais plusieurs pouvant servir à tout le monde ».
Fustigeant l’attitude de l’Union européenne qui veut « de manière abstraite et aveugle, sans prendre en compte les spécificités de chacun, mettre en place une concurrence libre et non faussée ». Ce dernier a indiqué que les élus européens ne devaient pas mettre en place cette concurrence « n’importe comment, n’importe où, car cela revient à dire que tout ce qui est du bien commun sera vendu au privé pour le profit ».
« La sécurité de l’emploi est primordiale »
« La sécurité de l’emploi n’est pas un privilège, mais une garantie. Aujourd’hui, ils nous font peur avec leurs contrats précaires », et la crise financière et économique, il est donc « aujourd’hui, normal de se révolter et de rappeler que derrière toute richesse, il y a un être humain ».
Mettant en avant la transmission des compétences et des savoir-faire, il a argué qu’un « ancien peut transmettre ses connaissances à un nouveau, renouvelant le travail et permettant de meilleures conditions de travail et une évolution du métier avec de nouvelles techniques et savoir-faire ». « Dans le travail, il y a une science et un savoir qui perdureront grâce à la sécurité de l’emploi qui doit être conservé ».
« Il y a-t-il une limite à l’exploitation, certains diront non, mais il y a la résistance à l’exploitation. Car à la fin, tout sera emporté par les libéraux, car l’extension sans fin du champ de la concurrence libre et non faussée aura pour résultat des catastrophes économiques, sociales et écologiques. Nous devons donc nous battre et lutter pour une qualité de vie meilleure, ce n’est pas un privilège ».
Cette qualité de vie devra passer par l’autonomie énergétique et alimentaire, « il faut trouver des solutions aux problèmes d’autonomie, car la Droite dit toujours « on va continuer comme ça », ils sont d’ailleurs prêts à vous vendre une centrale nucléaire ». Mais, pour atteindre ces autonomies, Jean-Luc Mélenchon met en avant l’importance de l’éducation tant l’enseignement supérieur que professionnel. « L’éducation ne peut pas être privatisée, il faut se battre pour récupérer les nombreux postes supprimés ». Le co-président du Parti de Gauche préconise le « savoir et l’obligation de progresser », car c’est la « révolution citoyenne qui permettra de mettre en place la solidarité, la coopération, et surtout le pouvoir au peuple ».
Céline Tabou
Réactions à la venue de Jean-Luc Mélenchon
• Jean-Hugues Savigny, organisateur de la venue de Jean-Luc Mélenchon
« Il est venu prendre le pouls économique, social et les voies de développement dans l’Outremer et notamment à La Réunion, qui est le département le plus peuplé. Le débat entre lui et les dockers au foyer a essentiellement porté sur la relocalisation, l’autonomie énergétique et alimentaire à La Réunion, mais dans toutes les îles d’Outre-mer. Nous avons tenu à organiser cette première visite au foyer des dockers car même avec un développement endogène, le port reste un passage obligé. Nous n’avons pas à La Réunion de matière première, les dockers sont en première ligne dans le développement de notre économie. »
• Henri Hippolyte, conseiller général et municipal du Port
« C’est un honneur et un plaisir, car il apporte sa vision par rapport à des problématiques majeurs pour nous notamment dans le social et l’économique. Il parle avec cœur, et dit ce que l’on a toujours prôné “Nou le kapab”, car nos propres solutions peuvent nous permettre d’avancer et de faire face à l’avenir. Demain, l’autonomie énergétique et alimentaire est une idée pour faire avancer l’intérêt général.
Jean-Luc Mélenchon a le même discours que Paul Vergès. C’est intéressant de voir que les solutions sont dans nos mains et qu’une personne venue de Paris ne nous dit pas “La France fera pour vous”. On a là un homme qui croit fermement aux capacités des Réunionnais. Paul Vergès avait raison là-dessus, car on entre dans une ère de responsabilité, ce qu’il disait n’était pas un hasard, car l’avenir de La Réunion est dans nos mains à nous de faire des propositions, mais surtout de prendre nos responsabilités pour notre pays ».
• Paulette Lacpatia, conseillère municipale
« À quelques mois de la présidentielle, la venue de Jean-Luc Mélenchon est une chance pour La Réunion surtout pour son projet, et les propositions qu’il va faire pour La Réunion. L’avenir nous dira, mais ce que nous attendons de l’homme de progrès qu’est Jean-Luc Mélenchon qui partage notre philosophie, est un projet viable pour l’Outre-mer, car nous en avons vraiment besoin. Au-delà des propositions, nous attendons que des choses soient faites pour faire face aux difficultés économiques et sociales dans l’Outre-mer. »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
JEAN-LUC MÉLENCHON, CO-PRÉSIDENT DU PARTI DE GAUCHE
« Le volcan social gronde » jeudi 21 avril 2011 Geoffroy GÉRAUD-LEGROS
Le bilan de la visite à La Réunion de la délégation du Parti de gauche au travers des réponses de Jean-Luc Mélenchon à 6 questions.
Jean-Luc Mélenchon : « Je propose le rassemblement comme moyen du renouveau et de la dynamique. Chacun restant ce qu’il veut être, néanmoins tous unis, nous sommes une force considérable. C’est ce que nous demande la société ». (photo Toniox)
La question de l’autonomie énergétique était au centre de votre voyage à La Réunion. Avez-vous tiré des enseignements ?
Ce qui compte dans l’objectif d’autonomie énergétique, c’est la dynamique qu’il engendre. D’abord chacun prend conscience de l’impact environnemental du mode de production de l’énergie. C’est la sortie de l’irresponsabilité écologique. Ensuite c’est une prise de conscience de l’état de la dépendance où se trouvent nos peuples à l’égard des matières premières du modèle actuel : gaz, pétrole, uranium. Cette dépendance est cause de violences et de guerres, que ce soit contre des fournisseurs rebelles ou des concurrents trop rudes. La guerre d’Afghanistan n’a pas d’autres causes. Enfin, la quête de l’autonomie énergétique déclenche une course à la recherche théorique ou technique, extrêmement tonique pour la société, sa jeunesse et son niveau de qualification. Des millions d’emplois socialement utiles et écologiquement urgents sont à la clef. Voilà les enjeux. L’autonomie énergétique et la relocalisation de sa production sont une locomotive du progrès humain. Cette argumentation va être au cœur de mon programme de planification écologique.
À quel sens cette question de l’énergie est-elle, selon vous, politique ?
Il y a l’enjeu de la paix et de l’orientation du progrès technique que je viens d’évoquer. Mais l’objectif de la relocalisation de la production énergétique permet aussi de construire un modèle social nouveau d’organisation de la production et de l’échange. C’est de la politique cent pour cent. Notez que mettre en chantier un changement de cet ordre crée des millions d’emplois stables et qualifiés. C’est un élément essentiel du rapport de force social.
Vous avez eu l’occasion d’échanger avec des élus et des dirigeants communistes, comme Paul Vergès, Roland Robert, Pierre Vergès, Claude Hoarau... que retirez-vous ces rencontres ?
Je connaissais plusieurs d’entre eux. J’en ai découvert plusieurs autres. Ce sont des personnalités que l’on gagne à connaître pour comprendre leur capacité à influencer la société réunionnaise. J’ai dit que Paul Vergés est une figure qui parle à toute la gauche française. Je n’ignore rien des polémiques qu’il peut susciter. Il va toujours ainsi d’un personnage au puissant charisme. Mais ce qui compte, par delà nos appréciations sur un homme, c’est ce qu’il apporte au bien de toute la société. Ceux qui ne le voient pas à propos de Paul Vergès passent à côté d’une grande source de l’identité réunionnaise.
D’autre part, mon séjour m’a permis de faire la connaissance de la très jeune génération des dirigeants de gauche. J’ai été très impressionné par le niveau et l’acuité des approches de Béatrice et Gilles Leperlier, par exemple. Enfin je crois que j’ai entamé une relation détendue et fraternelle avec Ivan Hoarau de la CGTR et j’ai l’intention de continuer à le consulter à l’avenir.
Vous avez eu un contact répété avec des acteurs du mouvement social. Quelles impressions en retirez-vous ?
Le mouvement social est à l’image de la société réunionnaise dont il constitue une aile marchante très avancée. J’y constate un sens des responsabilités qui rend plus angoissant leur appel. Tous m’ont parlé de l’impasse du modèle social actuel. Tous m’ont parlé d’une société épuisée par la pauvreté et le chômage. La discussion avec les jeunes m’a permis de prendre la mesure des frustrations immenses qui couvent. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu ! Le volcan social gronde. Fou qui l’oublie.
Lors du meeting que vous avez tenu à La Possession, vous avez affirmé que les schémas du centre ne pouvaient être plaqués sur des réalités différentes, dont la nôtre. Pouvez-vous développer cette idée ?
Je ne dis rien d’autre que ce qu’en disent les progressistes réunionnais. Mais dans le moment cette formule prend une force spéciale. Le modèle du centre, c’est celui de la Commission européenne. C’est le modèle du libre-échange et de la concurrence libre et non faussée. Pour La Réunion cela veut dire la destruction de toute production locale et le retour au modèle de l’économie de comptoir. La canne est menacée de mort par la libéralisation du marché européen du sucre. Non seulement toute l’activité économique qui va avec est menacée mais aussi les 20% de l’électricité locale produite avec la combustion de la bagasse. Et tout ça pourquoi ? Pour quelques centimes, et même moins, d’économie dans l’agroalimentaire. Mais à l’inverse, testons l’idée que les Outremers peuvent proposer un chemin de progrès que le centre est incapable de penser, parce l’illusion de sa puissance actuelle l’aveugle. Ainsi à propos de l’autonomie énergétique. Ou bien du modèle de co-développement. Ou de la nouvelle frontière de déploiement humain que sera la mer.
Vous avez évoqué la nécessité du rassemblement de l’autre gauche. Pouvez-vous en dire davantage ici ?
La gauche est en impasse dans le monde aussi longtemps qu’elle s’en remet à la social-démocratie. La cause est dans l’incapacité de son modèle affronter la réalité du capitalisme de notre époque. Voyez la situation en Grèce où le président de l’internationale socialiste, premier ministre, se charge d’appliquer les diktats des banques. Mais nous, l’autre gauche nous sommes impuissants du fait de notre éparpillement et de notre difficulté à faire de nos idées un programme gouvernemental cohérent. Du coup les petites forces s’aigrissent et se réfugient dans le témoignage impuissant. Et les grandes organisations de notre mouvance se condamnent à des arrangements déroutants, du fait de leur difficulté à trouver une majorité. Je propose le rassemblement comme moyen du renouveau et de la dynamique. Chacun restant ce qu’il veut être, néanmoins tous unis, nous sommes une force considérable. C’est ce que nous demande la société. Rien ne serait plus absurde qu’un monde condamné à l’alternance entre la droite des banques et la gauche du FMI. Ce n’est pas de cela dont la société a besoin.
Propos recueillis par Geoffroy Géraud-Legros
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
encore une petite panchoa Bellaciao
Mélenchon est allé à La Réunion...instructif !
de : Antoine (Montpellier)
vendredi 22 avril 2011 (00h24)
Mélenchon à La Réunion : une revue de presse à méditer !
21 Avril 2011 Par Antoine (Montpellier)
Pour bien saisir la portée de cette revue de presse, il conviendrait de lire avant ceci : Jean-Luc Mélenchon est à La Réunion...problème...
Revue de presse du séjour de Mélenchon à La Réunion
1/ "C’est parti ! Le bal est ouvert. La quête des voix a commencé. Les présidentiables de 2012 débarquent dans l’île. Jean-Luc Mélenchon, du Parti de Gauche, a ouvert la voie. Un ex-PS manifestement très, très encadré par les communistes. Il n’y en a eu que pour Paul Vergès. Accolades, embrassades, sourires en tranche papaye... Jean-Luc Mélenchon brieffé comme il se doit par le PCR n’a pas tarit d’éloges sur le président de l’Alliance, “le visionnaire” que Mélenchon verrait bien comme ministre si lui-même devait être élu président de la République. Mais on n’en est pas encore là. A un peu plus d’un an du scrutin, les paroles ne valent pas très chères et les promesses n’ont pas de limite. Comme d’habitude, en pareille période pré-électorale, c’est la grande braderie. Vergès est dans son beurre. S’afficher aux côtés des présidentiables, il adore ça. Aujourd’hui, c’est avec Mélenchon. Le 27 avril, il sera au “Forum de l’Outre-mer” organisé par le PS à Paris. Nul doute qu’il ne manquera pas d’inviter Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, François Hollande et Ségolène Royal. [...]
A Mélenchon, hier, à Aubry, DSK, Hollande ou Royal, à Nicolas Hulot et pourquoi pas à Jean-Louis Borloo, de Villepin, demain, le patron de l’Alliance exposera son projet d’autonomie énergétique. Sauf que, pendant ce temps, à La Possession, les travaux de la plus grosse centrale au fioul (50 Mégawatts) sont déjà en cours. Vous avez dit “autonomie énergétique”, “énergies renouvelables” ? C’est pas encore gagné !"
Clicanoo.re, le journal de l’île de La Réunion
2/ Tiré du journal proVergès Témoignages :
Mélenchon : "J’ai dit que Paul Vergés est une figure qui parle à toute la gauche française. Je n’ignore rien des polémiques qu’il peut susciter. Il va toujours ainsi d’un personnage au puissant charisme. Mais ce qui compte, par delà nos appréciations sur un homme, c’est ce qu’il apporte au bien de toute la société. Ceux qui ne le voient pas à propos de Paul Vergès passent à côté d’une grande source de l’identité réunionnaise."
A rapporter aux passages sur la nécessité d’une autre gauche : "Je propose le rassemblement comme moyen du renouveau et de la dynamique. Chacun restant ce qu’il veut être, néanmoins tous unis, nous sommes une force considérable. C’est ce que nous demande la société. Rien ne serait plus absurde qu’un monde condamné à l’alternance entre la droite des banques et la gauche du FMI. Ce n’est pas de cela dont la société a besoin."
L’article complet de Témoignages
3/ Jean-Luc Mélenchon à La Réunion (Le Partisan de gauche)
"Jean-Luc Mélenchon a profité de son intervention télévisée pour rendre hommage à Paul Vergès qu’il n’hésite pas à décrire comme une "personnalité fascinante et singulière", un homme "qui possède une vision à long terme, est capable de saisir les tendances profondes et peut faire des réponses concrètes"."
Tiré de Le Partisan de Gauche
4/ Des soupçons sur Mélenchon (courrier des lecteurs)
"Mélenchon est arrivé dans notre belle île réunionnaise et, à peine tombé de l’avion, a déclaré être venu chercher l’appui du PCR. Même s’il a obtenu l’appui du PCF, quel est son calcul ici à La Réunion ? Repartir avec l’aval du PCR et les milliers de voix qui lui permettront au minimum de ne pas être ridicule à la présidentielle ? Pour celui qui se veut le porte-parole de certaines révolutions d’Amérique Latine, jusqu’où est-il prêt à aller pour glaner les voix du PCR !
Car qui connaît le PCR ici sait très bien, et les dernières élections pour le conseil général l’ont encore montré, que ce parti s’allie avec des politicards arrivistes et affairistes (..). Mélenchon, honte à toi si tu t’allies à ces gens-là dont ton « ami » Elie Hoarau qui ne doit pas tout te raconter sur la vie politique locale et ses embrouilles. Si tu es prêt à te compromettre, c’est que tu donnes raison à Gremetz, c’est-à-dire que ta « révolution » n’a qu’un seul but : un poste ministériel !
Certes faire de la politique, c’est aussi se compromettre d’une certaine façon, mais là ça dépasse l’entendement !"
L’article sur le site du journal Le Quotidien de La Réunion et de l’Océan indien
5/ Une vidéo de JLM faisant un éloge appuyé du PCR et particulièrement de la figure de Paul Vergès. Pas l’ombre d’une réserve sur l’histoire et le présent d’un homme qui a navigué et navigue de droite à gauche et vice-versa. En métropole JLM s’ afficherait-il avec un Paul Vergès ? L’info.Re (Youtube)
6/ Et pour finir, histoire de rafraîchir la mémoire de chacun, une vidéo d’un JT de ... décembre 1994 où Paul Vergès participe, aux côtés de tous les soutiens de droite, à l’accueil amical du candidat Chirac à propos duquel il est précisé qu’il n’exclut pas de le soutenir ! C’est ici (le passage en question est en fin de vidéo)
Conclusion : comment interpréter cette revue de presse que je propose ? Colportage de ragots ? Exercice de désinformation ? Savonnage de planche ? Ou peut-être tout simplement trnasmission d’infos pour que chacun se fasse une opinion ? Promis : dès que JLM écrit ou parle sur son séjour réunionnais, je mets en ligne !
Tiré du blog d’Antoine sur Mediapart : Mélenchon à La Réunion : une revue de presse à méditer !
Mélenchon est allé à La Réunion...instructif !
de : Antoine (Montpellier)
vendredi 22 avril 2011 (00h24)
Mélenchon à La Réunion : une revue de presse à méditer !
21 Avril 2011 Par Antoine (Montpellier)
Pour bien saisir la portée de cette revue de presse, il conviendrait de lire avant ceci : Jean-Luc Mélenchon est à La Réunion...problème...
Revue de presse du séjour de Mélenchon à La Réunion
1/ "C’est parti ! Le bal est ouvert. La quête des voix a commencé. Les présidentiables de 2012 débarquent dans l’île. Jean-Luc Mélenchon, du Parti de Gauche, a ouvert la voie. Un ex-PS manifestement très, très encadré par les communistes. Il n’y en a eu que pour Paul Vergès. Accolades, embrassades, sourires en tranche papaye... Jean-Luc Mélenchon brieffé comme il se doit par le PCR n’a pas tarit d’éloges sur le président de l’Alliance, “le visionnaire” que Mélenchon verrait bien comme ministre si lui-même devait être élu président de la République. Mais on n’en est pas encore là. A un peu plus d’un an du scrutin, les paroles ne valent pas très chères et les promesses n’ont pas de limite. Comme d’habitude, en pareille période pré-électorale, c’est la grande braderie. Vergès est dans son beurre. S’afficher aux côtés des présidentiables, il adore ça. Aujourd’hui, c’est avec Mélenchon. Le 27 avril, il sera au “Forum de l’Outre-mer” organisé par le PS à Paris. Nul doute qu’il ne manquera pas d’inviter Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, François Hollande et Ségolène Royal. [...]
A Mélenchon, hier, à Aubry, DSK, Hollande ou Royal, à Nicolas Hulot et pourquoi pas à Jean-Louis Borloo, de Villepin, demain, le patron de l’Alliance exposera son projet d’autonomie énergétique. Sauf que, pendant ce temps, à La Possession, les travaux de la plus grosse centrale au fioul (50 Mégawatts) sont déjà en cours. Vous avez dit “autonomie énergétique”, “énergies renouvelables” ? C’est pas encore gagné !"
Clicanoo.re, le journal de l’île de La Réunion
2/ Tiré du journal proVergès Témoignages :
Mélenchon : "J’ai dit que Paul Vergés est une figure qui parle à toute la gauche française. Je n’ignore rien des polémiques qu’il peut susciter. Il va toujours ainsi d’un personnage au puissant charisme. Mais ce qui compte, par delà nos appréciations sur un homme, c’est ce qu’il apporte au bien de toute la société. Ceux qui ne le voient pas à propos de Paul Vergès passent à côté d’une grande source de l’identité réunionnaise."
A rapporter aux passages sur la nécessité d’une autre gauche : "Je propose le rassemblement comme moyen du renouveau et de la dynamique. Chacun restant ce qu’il veut être, néanmoins tous unis, nous sommes une force considérable. C’est ce que nous demande la société. Rien ne serait plus absurde qu’un monde condamné à l’alternance entre la droite des banques et la gauche du FMI. Ce n’est pas de cela dont la société a besoin."
L’article complet de Témoignages
3/ Jean-Luc Mélenchon à La Réunion (Le Partisan de gauche)
"Jean-Luc Mélenchon a profité de son intervention télévisée pour rendre hommage à Paul Vergès qu’il n’hésite pas à décrire comme une "personnalité fascinante et singulière", un homme "qui possède une vision à long terme, est capable de saisir les tendances profondes et peut faire des réponses concrètes"."
Tiré de Le Partisan de Gauche
4/ Des soupçons sur Mélenchon (courrier des lecteurs)
"Mélenchon est arrivé dans notre belle île réunionnaise et, à peine tombé de l’avion, a déclaré être venu chercher l’appui du PCR. Même s’il a obtenu l’appui du PCF, quel est son calcul ici à La Réunion ? Repartir avec l’aval du PCR et les milliers de voix qui lui permettront au minimum de ne pas être ridicule à la présidentielle ? Pour celui qui se veut le porte-parole de certaines révolutions d’Amérique Latine, jusqu’où est-il prêt à aller pour glaner les voix du PCR !
Car qui connaît le PCR ici sait très bien, et les dernières élections pour le conseil général l’ont encore montré, que ce parti s’allie avec des politicards arrivistes et affairistes (..). Mélenchon, honte à toi si tu t’allies à ces gens-là dont ton « ami » Elie Hoarau qui ne doit pas tout te raconter sur la vie politique locale et ses embrouilles. Si tu es prêt à te compromettre, c’est que tu donnes raison à Gremetz, c’est-à-dire que ta « révolution » n’a qu’un seul but : un poste ministériel !
Certes faire de la politique, c’est aussi se compromettre d’une certaine façon, mais là ça dépasse l’entendement !"
L’article sur le site du journal Le Quotidien de La Réunion et de l’Océan indien
5/ Une vidéo de JLM faisant un éloge appuyé du PCR et particulièrement de la figure de Paul Vergès. Pas l’ombre d’une réserve sur l’histoire et le présent d’un homme qui a navigué et navigue de droite à gauche et vice-versa. En métropole JLM s’ afficherait-il avec un Paul Vergès ? L’info.Re (Youtube)
6/ Et pour finir, histoire de rafraîchir la mémoire de chacun, une vidéo d’un JT de ... décembre 1994 où Paul Vergès participe, aux côtés de tous les soutiens de droite, à l’accueil amical du candidat Chirac à propos duquel il est précisé qu’il n’exclut pas de le soutenir ! C’est ici (le passage en question est en fin de vidéo)
Conclusion : comment interpréter cette revue de presse que je propose ? Colportage de ragots ? Exercice de désinformation ? Savonnage de planche ? Ou peut-être tout simplement trnasmission d’infos pour que chacun se fasse une opinion ? Promis : dès que JLM écrit ou parle sur son séjour réunionnais, je mets en ligne !
Tiré du blog d’Antoine sur Mediapart : Mélenchon à La Réunion : une revue de presse à méditer !
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Parti de Gauche
24 heures dans la vie de Mélenchon : Qui est vraiment le héraut de la gauche de la gauche ? Par VIOLAINE DE MONTCLOS Le Point - Publié le 14/04/2011 à 02:43 - Modifié le 22/04/2011 à 11:41
Dans une autre vie, Jean-Luc Mélenchon était enfant de choeur. L'aube blanche, les oreilles décollées, les prières en latin qu'il ânonnait gamin dans les églises catholiques de Tanger : on songe à ce Mélenchon-là en observant, sur le plateau du Grand Journal, l'homme vociférant qu'il est devenu. La famille, pied-noire et sans le sou, était viscéralement athée. Mais la mère était convertie. Alors, par amour pour elle, dans le Maroc de son enfance qui est son paradis perdu à lui, le petit Mélenchon a parfois servi les curés. Autre temps, autre messe : ce jeudi 3 mars 2011, dans ce temple de la branchitude qu'est Le Grand Journal de Canal+, l'aube blanche est au placard. Il aboie. Il mord. Dénonce "les amis libéraux de monsieur Aphatie". Mouline l'air de l'index. Joue les bouffeurs de journalistes. Au coeur de cette "machine à fabriquer des archétypes" qu'est à ses yeux le système médiatique, il s'est choisi un masque et exécute sa partition, depuis des mois, les yeux fermés. Attaques personnelles. Gesticulations. Verbe tonitruant, si possible outrancier.
Qu'il est ardu de reconnaître, sous les traits de cet homme bilieux qui s'agite sous les projecteurs, celui qui quelques heures plus tôt parlait à voix chuchotante de Jaurès, Olympe de Gouges, Louise Michel. Début d'après-midi, ce même jeudi. Dans le train qui le ramène de Nîmes, le ronronnement du TGV en sourdine et la campagne glissant en reflet sur ses iris sombres, Jean-Luc Mélenchon convoque les ombres tutélaires de la gauche historique française. Avec le regard concentré de ceux qui entendent mal - il est dur d'oreille de naissance -, se passant une main en battoir dans sa tignasse épaisse, il évoque cette gauche jacobine qu'il considère trahie, développe une pensée ample, irriguée de mille références et d'un sens tragique de l'action publique : un érudit, un politique vertébré par l'histoire, qui va pourtant dans quelques heures donner encore une fois raison à ceux qui l'affublent, nez bouché, du nom de "populiste". Il le sait. À vrai dire, il y compte." Je parle dur pour que ceux qui n'écoutaient plus prêtent à nouveau l'oreille. Ce que pense de moi la classe moyenne supérieure ne m'intéresse pas. Ce sont les miens que je veux rallier."
Provoc
Ce matin, dans le village du Gard où il est allé appuyer la candidate du Parti de gauche, le maire d'un village voisin lui a brusquement attrapé le bras et s'est mis à pleurer. Pas de caméras pour saisir l'instant : le court tête-à-tête des deux hommes, les militants qui s'écartent et une voix qui lance "Jacques, répète-le tout fort, ce que tu dis à M. Mélenchon." Jacques raconte à voix haute : ces administrés qui n'ont plus de quoi payer le chauffage, plus de quoi régler la cantine des mômes, toutes ces vies gâchées par la crise qui viennent lui demander des comptes. Et lui, le maire, qui n'a rien à répondre et n'en dort plus la nuit. "Et dire qu'on trouve que j'en fais trop, tonne à sa suite Mélenchon. Il y a pourtant une autre voie, mais il faut croire que c'est possible. Qu'ils s'en aillent tous !" Il n'est pas grand, on se pousse pour le voir. C'est drôle, au milieu de ces militants, de ces curieux en jean, en pull, il est le seul à porter un costume. Complet de velours noir, cravate cramoisie saisie dans la collection, innombrable, qu'il a héritée de son père et de son grand-père. Il n'y déroge jamais. Manière à lui de rappeler invariablement qu'il est bien de ceux qui gouvernent, pas de ceux qui allument des feux. Sauf qu'il a toujours cru aux vertus du verbe agressif. C'est d'ailleurs à ces mots fiévreux qui parfois le dépassent qu'il doit son épiphanie politique.
Printemps 2005. En campagne pour le non au référendum, il est en meeting à Soissons, devant un public populaire atone. Du haut de la tribune, il tente d'éveiller l'auditoire. Monte en puissance, montre les poings, se laisse au fond déborder par sa propre fougue. Près de lui, Marie-George Buffet pâlit. Mais il est trop tard pour baisser d'un ton. "J'en étais moi-même effrayé, mais j'ai quand même hurlé Châtiez-les ! et, là, j'ai vu la salle entière se lever d'un bond, crier avec moi, comme si j'avais d'un coup retiré un couvercle. Alors j'ai compris. J'étais de ceux qui avaient mis ce couvercle sur leur rage, qui s'étaient coupés du peuple de gauche, j'étais de ce parti parlant au nom de la classe supérieure, indifférent à la déroute des petites gens." Ce soir-là, le compte à rebours du divorce s'enclenche. Le "vieux" n'est plus là. Jospin, qu'il estime, a déserté. Entre François Hollande, dont il exècre l'humour désabusé, et Emmanuelli, qui bougonne, "mais a renoncé à se battre", Mélenchon n'est plus chez lui au PS. Depuis le début des années 2000, c'est en Amérique du Sud, qu'il connaît bien depuis son soutien au MIR - Mouvement de la gauche révolutionnaire chilienne - durant les années soixante-dix, qu'il va de plus en plus souvent "mettre les doigts dans la prise". Il y a là-bas des gens qui se battent, des révolutions citoyennes en marche. Mélenchon en revient chaque fois avec des ailes. Et une idée de plus en plus précise du rôle qu'il veut jouer dans la pièce. Être la mauvaise conscience de la gauche. Ou bien, si tout le système s'effondrait, "son homme providentiel". On suppose qu'il plaisante. Mais il a dit ça sans sourire, en faisant mine d'y croire, du haut de ces 6 % qui font tellement ricaner ses anciens amis. "Prenez-moi pour un fou, mais dans les révolutions par les urnes qui ont eu lieu en Amérique du Sud, c'est toujours un homme de l'Ancien Monde qui a fait le pont avec le nouveau. Quand la peur du déclassement est aussi forte qu'elle l'est actuellement en France, il suffit d'un rien pour que tout bascule. Alors je me mets en situation d'être cet homme-là. Si demain il fallait gouverner, je saurais comment m'y prendre."
Intimité
Depuis des mois, il vit comme un athlète. Poids surveillé au gramme près, sommeil surveillé par un médecin, journées d'enfer orchestrées à la minute près par une équipe qui connaît sa détestation de l'improvisation. "Allez, à cheval": ce soir, à Dole, le nez sur la pendule, il houspille ses troupes de crainte de rater le train. En psychorigide des horaires, il est en avance sur tous les quais de gare. Nîmes hier. Dole aujourd'hui, où il vient encore, en quelques heures, d'aimanter tant de désespoirs : agriculteurs en faillite, profs au bord de la crise de nerfs se bousculant pour prendre le bonhomme par l'épaule, attirer son regard, lui confier leurs bouts d'existence spoliée. Il a bien fallu s'habituer à cette intimité que les gens s'inventent avec lui, à cette façon qu'on a de le toucher, de l'envahir.
Son charisme, il le sait, provoque depuis longtemps des haines et des adorations souvent irrationnelles. Alors, dans les foules, qu'il commence à craindre, il est protégé par une petite bande menée par un ami, philosophe et karatéka. Et puis, pour supporter le rapt permanent qu'on fait de sa personne, il admet qu'il "verrouille les cavernes intérieures" : entendez sa vie privée, imprenable.
À Dole, après le comité d'accueil, on lui a passé le micro. La salle lui était tout acquise, mais il a quand même fait le show, électrisé son monde. Ce don oratoire, c'est sa force. Il le travaille, le perfectionne sans fin, s'imprègne des techniques de ceux dont il a admiré le verbe - Poperen, Badinter - et prépare ses discours comme des épreuves sportives, toujours une formule en stock, au cas où le temps presse, pour le "salto arrière final". Avec les années, avec la rupture, les mots se sont musclés, le visage s'est creusé. Au prix d'un régime draconien, il a évacué 12 kilos et perdu les joues rondes qu'il arborait ministre. Ministre délégué à l'Enseignement professionnel : il avait failli refuser. C'est sa mère, tempérant son orgueil, qui l'avait décidé. Deux ans à griller quatre paquets de cigarettes par jour, à se démener pour faire marcher au pas l'escadron de techniciens qu'on lui avait collé. Il avait aimé ça. Et détesté, aussi, l'erreur anecdotique qu'avait commise Jack Lang, écorchant son prénom à leur première conférence de presse commune. Jean-Pierre au lieu de Jean-Luc. C'était il y a dix ans, il n'a toujours pas pardonné...
Orgueil fou
Il y a de cela, aussi, dans l'histoire de sa rupture avec le PS, un orgueil un peu fou, un réflexe de classe viscéral d'un homme que les têtes d'affiche du parti ont souvent traité, du moins le croit-il, comme un plouc perdu parmi les énarques. "Je n'ai jamais supporté leur condescendance. Hollande faisant si peu de cas, en réunion, de mes remarques, lui qui était encore en couches-culottes à l'Ena quand je faisais évader des partisans d'Allende. Ce mépris a fini par me rappeler ce qui nous séparait." Lui, c'est une blessure qui le met à part, un exil qu'il a souvent raconté. La rudesse du pays de Caux, où il est parachuté, à 11 ans, après son enfance marocaine. Le père n'a pas fait d'études, il est télégraphiste. La mère est institutrice, et on ne roule pas sur l'or. Mais à Tanger, il y a la mer, le soleil, la compassion aussi pour une misère ambiante qui vous fait forcément mieux accepter la vôtre. Les parents divorcent, sans drame, quand Jean-Luc a 8 ans. Mais l'arrachement au pays, deux ans plus tard, est une violence dont il se remet mal.
Dans cette Normandie où le petit pied-noir a la peau un peu trop tannée, il commence, dans les couloirs des barres HLM d'Yvetot, une "carrière de bicot". "Ma soeur a bien vécu tout ça, mais, pour moi, ça a été un drame." Et l'origine de tout. Manque le détonateur. Suivant la mère et son nouvel époux, les enfants font leur scolarité à Lons-le-Saunier. C'est là, en classe de première, que Mai-68 le cueille. "Il avait déjà lu beaucoup, se souvient son ami Christian, et il avait un don pour parler en public. À 17 ans, il tenait une salle." Le trotskisme l'emporte comme une vague. Pour se payer ses études de philo - il ira jusqu'à la licence -, il fait pompiste, pion, ouvrier d'entretien. Pige, à La Voix du Jura, sous un nom d'emprunt. Et puis rencontre celui dont il refuse encore obstinément de dresser l'inventaire posthume. "Le vieux" : Mitterrand. "C'était en 1972, il était en campagne à Besançon. On m'avait envoyé lui porter la contradiction, moi, le petit trostkard chaud comme de la braise. À 20 ans, on est dans la théorie. Moi, je pensais système, mais lui, il parlait du bonheur : j'ai été retourné."
Déchirure
Le parti devient sa famille. Il en devient l'un des secrétaires de fédération l'année où son héros s'empare de l'Élysée, en gravit vite, en bon soldat, tous les échelons locaux et nationaux, est élu en 1985 plus jeune sénateur de France et se persuade longtemps qu'il peut de l'intérieur essayer d'infléchir la ligne : la conversion à cette social-démocratie qui trahit, selon lui, les racines populaires de la gauche historique. Il y croit jusqu'en 2005, jusqu'à la déchirure. "Aucun des actuels dirigeants de ce parti n'a eu d'engagement syndical", avance-t-il comme preuve évidente du divorce du parti avec "les petites gens".
Sur le plateau de Canal+, après le duel avec Aphatie, un sketch est diffusé : Mélenchon singé en syndicaliste, moustachu populeux, prolo à la "Camping". En médaillon, la tête de Mélenchon, le vrai, découvrant les images. L'atteinte personnelle, la blessure si visible sous le masque tendu. Pour une fois, il ne répondra rien. Mais le lendemain, dans le train de Dole, il comptera tranquillement les points : "Tout ce que ce pays compte de délégués syndicaux découvre comment une chaîne comme Canal+ les considère. À chaque coup que les médias me portent, je gagne un peu plus des miens."
Les citations
Alain Minc
" Il possède une vraie culture, une vraie maîtrise de la langue, mais qu'il met au service du populisme le plus éculé et d'une vision de l'économie loufoque. C'est surtout un grand cynique, qui laboure le champ de l'extrême gauche mais vendra évidemment ce champ, sans aucun état d'âme, le moment venu. "
Jack Lang
" J'aime son brin de folie et je ne peux pas oublier la façon dont il a soutenu F rançois Mitterrand. Ce fut un bon ministre, solide, en fait assez conservateur. Je réprouve les attaques personnelles et les fureurs dont il s'est fait le spécialiste, mais le comparer au Front national est inique. "
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Débat JLM/Emmanuel Todd
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Parti de Gauche
Il y a des tas de choses intéressantes dans ce débat. J'ai noté avec surprise l'articulation par JLM que le changement social devait dans sa conception être menée par les classes moyennes qui entraîneraient les couches populaires. (vers les 2/3 du débat). Ce n'est pas trop que ce soit sa conception qui m'a surpris, mais qu'il l'exprime aussi clairement.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Parti de Gauche
A noter aussi
- "je ne suis pas d'EG" ajoutant qqchose du genre suis socialiste et républicain (à vérifier cependant)
- "je suis pour une économie mixte", mais pas dans le même sens que le bon bourgeois Todd, cad avec trois secteurs de propriété des moyens de production (privé, public, coopératif).
Sinon, grande confusion de la part des deux...
- "je ne suis pas d'EG" ajoutant qqchose du genre suis socialiste et républicain (à vérifier cependant)
- "je suis pour une économie mixte", mais pas dans le même sens que le bon bourgeois Todd, cad avec trois secteurs de propriété des moyens de production (privé, public, coopératif).
Sinon, grande confusion de la part des deux...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
PARTI DE GAUCHE DU CALVADOS
« S'agissant d'un lieu privé, le propriétaire nous indique qu'il se réserve le droit de faire appel aux forces de l'ordre et d'engager les poursuites à l'encontre de toute personne qui pénétrerait dans les lieu sans y être invité. Dès lors, les responsables du comité de Caen devront assumer toutes leurs responsabilités en toute connaissance ». Ainsi débute le courriel envoyé par les responsables départementaux du Parti de Gauche aux adhérents du Parti de Gauche de Caen.
Les exactions dont menaçaient de se rendre coupables ces militants : venir demander des comptes aux dirigeants de la coordination départementale du Calvados après des semaines de « brimades » dont ils sont victimes et dont le sommet a été atteint avec l’annonce du dépeçage de leur comité, façon de contourner le vote majoritaire des militants, ce qui permettrait par exemple de faire élire secrétaires de comités par une poignée d’adhérents des personnes qui jusque là étaient largement battus lors de l’élection du secrétaire du comité de Caen.
Tout a commencé le 14 décembre dernier lorsque l’un des comités locaux du Calvados, le comité de Lisieux, a décidé de faire main basse sur le Parti de Gauche du Calvados par la ruse et la fraude lors de l’Assemblée Générale ordinaire des adhérents. La commission nationale des conflits saisie a d’abord invalidé l’Assemblée Générale qui avait donné lieu à des irrégularités. Puis un deuxième membre de cette commission ayant décidé de réconcilier tout le monde par la force, acceptant de n’entendre qu’une seule partie, une seconde Assemblée Générale a été organisée. Elle a été boycottée par les militants caennais en particulier, pour protester contre la partialité des conditions dans lesquelles cette Assemblée Générale été organisée (violation des statuts, non respect des instructions nationales et même non respect des décisions de la Commission des conflits).
Depuis, les manœuvres pour détruire le comité de Caen ne cessent plus, tel le transfert de militants d’autres comités vers le comité de Caen et la volonté affichée de priver ce comité de certains de ses militants en les transférant de force vers d’autres comités.
C’est pourquoi les militants caennais du Parti de Gauche avaient décidé de se rendre à la réunion de la coordination départementale pour exprimer leur volonté concernant le fonctionnement de leur comité et poser quelques questions simples : où est passée la caisse du comité de Caen alimentée par les reversions de cotisation de ses adhérents ? Pourquoi les responsables du comité de Caen ne sont ils plus informés lorsqu’il y a de nouvelles adhésions sur leur comité ou des demandes de contact ? Pourquoi les représentants du comité de Caen n’ont ils plus accès à la boite mail du Parti de Gauche du Calvados et ne sont ils pas non plus informés des courriels envoyés par nos partenaires et ni invités aux rencontres unitaires organisées dans le cadre départemental ? Pourquoi les représentants du comité de Caen ne sont ils pas informés de la tenue des réunions de la coordination régionale ni invités à y participer ?
Et plus globalement, pourquoi les représentants du comité de Caen ne sont ils jamais consultés sur les décisions prises au nom du Parti de Gauche du Calvados en dehors des réunions du comité, comme par exemple le soutien aux cantonales d’un candidat PCF ayant refusé l’étiquette « Front de Gauche » mais dont les affiches arborèrent à notre grande surprise le logo Parti de Gauche à côté de ceux du PS et du PRG ?
Il semblerait que Charles Marsault, co secrétaire du Parti de Gauche du Calvados, et Karinne Gualbert, co secrétaire du Parti de Gauche du Calvados, membre du bureau du conseil national du Parti de Gauche, ne sont pas pressés de répondre à ces questions.
Les dirigeants nationaux du Parti de Gauche qui jusqu’ici ont détourné le regard entendront ils enfin l’appel au secours des militants et finiront ils par donner une suite à la demande qui leur a été adressée de dissoudre une coordination départementale illégitime et malfaisante et à rendre leur autonomie aux comités locaux dans l’intérêt de tous ?
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Franchement qu'est-ce qu'on en a a péter de la tambouille interne de ce Parti réformiste ?.A part peut etre les quelques membres du NPA qui souhaitent l'unité pour les élections(warf!warf!)
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Parti de Gauche
Ah parce que revendiquer son appartenance à l'extrême-gauche est flatteuse ? La socialisation de moyens de production c'est extrême ?Roseau a écrit:A noter aussi
- "je ne suis pas d'EG" ajoutant qqchose du genre suis socialiste et républicain (à vérifier cependant)
- "je suis pour une économie mixte", mais pas dans le même sens que le bon bourgeois Todd, cad avec trois secteurs de propriété des moyens de production (privé, public, coopératif).
Sinon, grande confusion de la part des deux...
Je n'ai jamais compris cette posture qui consiste à gonfler fièrement le torse en s'auto-décernant un label "extrême-gauche". Pour le positionnement et expliquer qu'on se situe plus à gauche que la gauche ? Pour le programme ? Inepte !
Invité- Invité
Re: Parti de Gauche
revendiquer son appartenance à l'extrême-gauche est flatteuse ?
Non, ce n'est qu'une étiquette héritée de la révo française, peu pertinente, journalistique, et même contreproductive.
C'est ici seulement JLM qui parle, en voulant affirmer son appartenance à l'autre gauche dite réformiste.
Toujours d'accord, le socialisme n'est que le bon sens, l'urgence d'une révolution de civilisation.La socialisation de moyens de production c'est extrême ?
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
Oui, ce qu'il faut comprendre là, c'est que Mélenchon refuse d'être assimilé à l'extrême gauche, celle qui lutte pour le renversement du capitalisme, pour le socialisme.Roseau a écrit:revendiquer son appartenance à l'extrême-gauche est flatteuse ?
Non, ce n'est qu'une étiquette héritée de la révo française, peu pertinente, journalistique, et même contreproductive.
C'est ici seulement JLM qui parle, en voulant affirmer son appartenance à l'autre gauche dite réformiste.
Ça tombe assez bien vu que de mon côté, je refuse d'être assimilé de près ou de loin à ce type là!
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Parti de Gauche
En ce cas, inutile de lui opposer une troisième voie celle d'une extrême-gauche, il suffit simplement de lui rappeler les bases du socialisme ! Se situe t'il dans la voie du socialisme c'est à dire de l'expropriation des propriétaires des moyens de production et des spéculateurs immobiliers ? Non alors il n'a de socialiste que la vitrine. Point barre !Duzgun a écrit:Oui, ce qu'il faut comprendre là, c'est que Mélenchon refuse d'être assimilé à l'extrême gauche, celle qui lutte pour le renversement du capitalisme, pour le socialisme.Roseau a écrit:revendiquer son appartenance à l'extrême-gauche est flatteuse ?
Non, ce n'est qu'une étiquette héritée de la révo française, peu pertinente, journalistique, et même contreproductive.
C'est ici seulement JLM qui parle, en voulant affirmer son appartenance à l'autre gauche dite réformiste.
Ça tombe assez bien vu que de mon côté, je refuse d'être assimilé de près ou de loin à ce type là!
Invité- Invité
Re: Parti de Gauche
Je ne sais pas ce que c'est cette histoire de "troisième voie", mais aujourd'hui il n'y a que l'extrême gauche qui défende la perspective du socialisme. Les autres l'ont abandonné depuis longtemps.loriot2010 a écrit:En ce cas, inutile de lui opposer une troisième voie celle d'une extrême-gauche, il suffit simplement de lui rappeler les bases du socialisme !
Je ne vois même pas comment on peut se demander si Mélenchon est pour la socialisation des moyens de production, alors qu'il a toujours explicitement défendu le respect de l'ordre bourgeois, de la propriété privée des moyens de production, etc.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Parti de Gauche
Oui. Il le fait même explicitement dans le débat avec Todd. Il est pour une économie "mixte", dit-il, à trois secteurs (coopératif, public, privé).Duzgun a écrit:
Je ne vois même pas comment on peut se demander si Mélenchon est pour la socialisation des moyens de production, alors qu'il a toujours explicitement défendu le respect de l'ordre bourgeois, de la propriété privée des moyens de production, etc.
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Parti de Gauche
RÉUNION PUBLIQUE À LA POSSESSION AVEC JEAN-LUC MÉLENCHON
« Nous avons besoin d’une implication concrète et complète pour que réussisse le changement »
mercredi 20 avril 2011
Céline TABOU
Lors d’un chaleureux meeting hier soir à La Possession, Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel pour les Réunionnais et surtout les jeunes qui « ne se résigneront pas, la Révolution Citoyenne est en marche, le peuple et les jeunes doivent prendre le pouvoir ».
Au premier rang : Roland Robert, maire de La Possession, François Delapierre, secrétaire national du Parti de Gauche au programme, Marcelle Puy, suppléante de Roland Robert au Conseil général, Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche, Paul Vergès, président de l’ONERC et Jean-Hugues Savigny, secrétaire du Comité Nord du Parti de Gauche à La Réunion. Un meeting a clôturé en beauté le séjour de la délégation du Parti de Gauche. (photo (...)
Après une journée dans le Sud où elle a notamment rencontré Élie Hoarau, la délégation du Parti de Gauche conduite par Jean-Luc Mélenchon a continué sa visite par une participation à une réunion publique à La Possession. C’est au gymnase Dumesgnil, à proximité de la place rendant hommage aux victimes de l’Ordonnance Debré que le rendez-vous était donné hier soir à 18 heures.
C’est tout d’abord Jean-Hugues Savigny, responsable du Comité Nord du Parti de Gauche à La Réunion qui a ouvert le meeting. C’est ensuite Roland Robert, conseiller général et maire de La Possession, qui a souhaité la bienvenue à la délégation du Parti de Gauche. Après cet accueil chaleureux, Jean-Luc Mélenchon a fait un exposé sur le concept de "révolution citoyenne".
Devant les militants, des élus du conseil municipal de La Possession, dont Jean-Hugues Savigny, coorganisateur de la venue du candidat à la présidentielle avec Pascal Basse, et des responsables politiques tels que Paul Vergès, président de l’Alliance, le co-président du Parti de Gauche a exposé ses « cinq grands projets ».
Le peuple au pouvoir
Fondé en 2009, lors des élections européennes, le Front de Gauche est une alliance initiée par le Parti communiste français (PCF) et le Parti de gauche (PG) afin d’agir « partout où le peuple se défend et invente des alternatives ». Son représentant national Jean-Luc Mélenchon a clamé devant le public, « nous sommes un parti de partageux, nous sommes pour la répartition des richesses ».
Du même titre que son ouvrage, “Qu’ils s’en aillent tous ! Vive la Révolution citoyenne », Jean-Luc Mélenchon a proposé le « changement des valeurs : la solidarité et l’écologie, plutôt que le chacun-pour-soi de la concurrence libre et non faussée. »
Ces cinq propositions : refondation républicaine de la France, partage des richesses, planification écologique, sortie du traité de Lisbonne et politique de la paix, devraient également avoir cours à La Réunion, « terre républicaine ». Au-delà de ces objectifs, Jean-Luc Mélenchon a mis l’accent sur la solidarité et le « grand mouvement de jeunes qui couve parmi la jeunesse réunionnaise ».
« La jeunesse porteuse d’avenir et d’un futur meilleur »
« Je propose ma candidature à toutes les forces de gauche, celles qui sont aujourd’hui éparpillées, celles qui sont divisées pour de bonnes raisons, mais nous, révolutionnaires, inflexibles, nous sommes encore là, nous sommes les protagonistes porteurs d’avenir » a expliqué le candidat à la présidentielle. Ce dernier a mis en avant la jeunesse et ce qu’elle pourra apporter à La Réunion, « la cause a besoin de vous » a-t-il déclaré. Arguant le besoin qu’a la jeunesse de se mobiliser, Jean-Luc Mélenchon a également lancé son appel à tous et à toutes, « parce que la tache est dix mille fois plus grande, dans un siècle qui commence, sans la main de fer qui décide de tout et sans le pouvoir de l’argent qui accompagnent les institutions politiques à sa mesure, nous devons être à la hauteur du défi qui se présente ».
Fustigent la social-démocratie qui veut corriger et accompagner le capitalisme, Jean-Luc Mélenchon a conclu en expliquant que ce « capitalisme ne peut pas être régulé, il faut un nouveau modèle de développement », où il s’agit d’une « politique de l’intérêt général, et non du pouvoir de l’argent ».
Après le meeting, Jean-Luc Mélenchon avait rendez-vous avec les représentants du mouvement social.
Céline Tabou
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Parti de Gauche
Mouais c'est assez chiant ce débat entre deux réacs sur la manière d'appliquer le protectionnisme (avec Mélenchon qui nous explique que le protectionnisme n'est pas l'objectif mais le moyen).Gauvain a écrit:Débat JLM/Emmanuel Todd
Ceci dit, j'ai noté que le monde idéal de Mélenchon serait un monde "où l'Europe rayonnerait sur le monde" (sic), qui serait fait "d'ensembles régionaux cohérents et fermés".
On saura qu'il est "contre la nationalisation des banques" sans pour autant savoir pourquoi, et bien-sûr "pas d'extrême gauche" mais "républicain socialiste" comme ça a déjà été dit.
Aussi noté son modèle économique, qui serait une "économie mixte à trois composantes" :
- la propriété privée du moyen de production, l'intervention individuelle
- la propriété d'Etat (par ex les réseaux électriques, mais pas la production électrique) avec ce qui relève de la propriété des collectivités locales (ex : régie publique de l'eau etc)
- la propriété coopérative
Sans oublier les analyses sociologiques au ras des pâquerettes avec du beau Mélenchon ("j'ai théorisé que le précariat est transversal), qui nous explique qu'il est pour la direction des "élites sociales" (ingénieurs, ouvriers "hautement qualifiés" et architectes!?) sur la société contre les "oligarques"...
Je ne parle même pas des explications fumeuses sur la Chine. De toute façon ils sont tous les deux dans un tel délire intellectuel qu'il n'y a pas grand chose à en tirer, si ce n'est de connaître un peu mieux les âneries que prône Mélenchon...
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Parti de Gauche
Excellent résumé.
J'ai écouté tout en faisant autre chose, car entre les deux, les creux font des montagnes,
mais je n'avais pas remarqué "contre la nationalisation des banques".
Tu es sûr ? C'est pas contradictoire avec le programe du PG, dont il se fout sans doute, mais quand même...
J'ai écouté tout en faisant autre chose, car entre les deux, les creux font des montagnes,
mais je n'avais pas remarqué "contre la nationalisation des banques".
Tu es sûr ? C'est pas contradictoire avec le programe du PG, dont il se fout sans doute, mais quand même...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
Oui Todd dit qu'il est pour la nationalisation des banques, et Mélenchon lui rétorque "ça par contre je suis contre" ou un truc comme ça (je garantis pas au mot près).Roseau a écrit:Excellent résumé.
J'ai écouté tout en faisant autre chose, car entre les deux, les creux font des montagnes,
mais je n'avais pas remarqué "contre la nationalisation des banques".
Tu es sûr ? C'est pas contradictoire avec le programe du PG, dont il se fout sans doute, mais quand même...
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Parti de Gauche
Duzgun: je te fais confiance, mais suis sur le cul.
Même pas le Mitterrandisme alors ?
Ca va être D$K son gourou maintenant ?
C'est pas contradictoire avec le "programme" du PdG ?
Et pourquoi il enverrait le programme aux orties non pas pour faire face à MLP ou Sarko au deuxième tour,
mais dès maintenant, avant même d'avoir ratissé sur sa gauche au premier tour ?
Décidément, les réformistes ont même oublié jusqu'aux vieilles ficelles électorales...
Ou alors je me plante, et le programme c'est seulement un pôle public, comme les autres réformistes?
Qui se souvient ?
Même pas le Mitterrandisme alors ?
Ca va être D$K son gourou maintenant ?
C'est pas contradictoire avec le "programme" du PdG ?
Et pourquoi il enverrait le programme aux orties non pas pour faire face à MLP ou Sarko au deuxième tour,
mais dès maintenant, avant même d'avoir ratissé sur sa gauche au premier tour ?
Décidément, les réformistes ont même oublié jusqu'aux vieilles ficelles électorales...
Ou alors je me plante, et le programme c'est seulement un pôle public, comme les autres réformistes?
Qui se souvient ?
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Parti de Gauche
Je crois que le programme, c'est juste un pôle public. Mais ni monopole public, ni nationalisations.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Parti de Gauche
Duzgun a écrit:
]Oui Todd dit qu'il est pour la nationalisation des banques, et Mélenchon lui rétorque "ça par contre je suis contre" ou un truc comme ça (je garantis pas au mot près).
c'était "ah ben pas moi", je crois par contre je ne sais pas quels sont ses arguments pour être contre.
Globalement c'est assez frustrant ce débat, y a pas mal de trucs sur lesquels j'aurais bien aimé qu'ils approfondissent un peu ce qu'ils disent (enfin, surtout Mélenchon, parce que bon, Todd, heu...)
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
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