Lutte ouvrière
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Re: Lutte ouvrière
Il y a, sauf erreur, 48 vidéos sur ce site. Peux-tu... indiquer le lien exact ?Qu'en pense tu toi Verie2 de l'intervention de Mercier à Aulnay? Tu as vu la vidéo sur le site de la CGT?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Le ton c'est bon
Vexe toi si tu veux, mais à part être d'accord tu sais faire autre chose?
Heureusement qu'on est sur un forum car je suis d'accord avec toi , un âne a surement plus de conversation que toi!
Heureusement qu'on est sur un forum car je suis d'accord avec toi , un âne a surement plus de conversation que toi!
Maxence- Messages : 74
Date d'inscription : 17/01/2012
La dernière video dans la rubrique "média"
celle du 17/01/2012. Je n'ai pas l'autorisation des administrateurs de mettre un lien entier.
Maxence- Messages : 74
Date d'inscription : 17/01/2012
Re: Lutte ouvrière
tu es sacrement gonflé car nous avons repondu à la plupart des arguments et voila ce qu' on nous reponds!Critique nos arguments !
Je connais très bien LO. Lo dit tout pour un public éthéré, dans les articles de journal qui est lu par qui... et très peu de choses dans les éditos des bulletins d'entreprises qui sont lus par bien plus de travailleurs et de militants...
notre politique est claire et se trouve dans notre journal ou dans le ldc mais on le dit mais pas comme il le faut pas dans le bon support (cequi est faux par ailleurs puisque l' edito des feuilles d' entreprises sont souvent ceux de LO)! alors ça devient des insultes comme social traitre et autres debilités.
Bref, trop salé trop poivré!
Sinon Mercier lui ne se trompe pas d' enemi, il tape sur le capitalisme, vous visiblement l' enemi c' est LO.
Il serait peu etre temps de couper le cordon avec LO, non? N'empeche que si vous pensez qu' il faut se demarquez de LO pourquoi ne pas faire fonctionnez l' etincelle en organisation independante du NPA et tentez votre politique sans crachez sur ceux qui vous ont formez! et M et R meme chose, essayer de militer aupres des prolos voire revenir à la fraction .Cela serait plus utile non?
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Lutte ouvrière
L'Etincelle ne "crache" et n'a jamais "craché" sur LO. Convergences révolutionnaires ne parle que très rarement de LO. Dans le dernier numéro, qui comporte un dossier sur la Russie, LO n'est pas cité - ce que je déplore car la rigueur voudrait que la genèse des positions de la Fraction sur ce sujet soit exposé à cette occasion, en regard de celle des positions de LO.
Ulm
pourquoi ne pas faire fonctionnez l' etincelle en organisation independante du NPA et tentez votre politique sans crachez sur ceux qui vous ont formez!
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Cette intervention (celle du 17/01/2012) ne se distingue pas d'une intervention syndicale "traditionnelle". Si on ne savait pas que Mercier appartient à LO, on pourrait croire qu'il s'agit d'un responsable CGT "ordinaire". Le "aller chercher Sarkozy, il va falloir qu'il s'engage" n'est vraiment pas terrible...Qu'en pense tu toi Verie2 de l'intervention de Mercier à Aulnay? Tu as vu la vidéo sur le site de la CGT?
Le plus gênant, c'est que Mercier dit en substance "En étant nombreux, on va leur foutre la trouille et on va gagner". Ce qui est faux. Pour gagner, même très provisoirement quelque chose de significatif, il faudrait leur "foutre la trouille" à une bien plus grande échelle que celle d'une usine isolée : aucun conflit de ce genre n'a jamais été gagné, les patrons gagnent à l'usure, ils lâchent juste des indemnités plus importantes, comme à Continental. Donc, ce qui est gênant, c'est que Mercier n'avance pas la perspective de l'extension de la lutte et de la coordination avec d'autres entreprises (pourtant nombreuses en ce moment !) qui licencient.
Cela-dit, on ne peut pas juger la politique de LO sur PSA Aulnay au travers de cette unique prise de parole. Je vais essayer de me renseigner.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
LO n'est pas si moche ?
Vérié2 a écrit
Ton raisonnement selon lequel on fait avec ce que l’on a n’est pas très politique. On fait avec les idées que l’on a et pas seulement avec les organisations qui existent. Sinon, il serait facile de militer et il aurait été préférable pendant de longues années d’être stalinien que trotskyste avec ton mode de raisonnement.
Je t’ai déjà donné un exemple tout récent à l’hôpital Saint-Antoine ou à l’hôpital Tenon.
En voici un autre : la grève SNCM. Elle est assez fameuse. Elle a touché l’ensemble des travailleurs et les appareils syndicaux n’ont nullement cherché à s’appuyer sur cette sympathie pour aider la grève. La CGT a organisé, avec l’aide de la direction, un vote dans lequel les bulletins de vote disaient que voter pour la grève c’est voter pour la destruction de l’entreprise et que voter contre la grève c’est voter pour le maintien de l’entreprise !!!
Commentaire de Lutte Ouvrière présente syndicalement et politiquement dans l’entreprise :
Lutte Ouvrière n°1941 du 14 octobre 2005
Editorial
Vive les travailleurs de la SNCM!
À l'heure où nous écrivons la grève des travailleurs de la SNCM entre dans sa quatrième semaine. Ils n'acceptent pas la privatisation de leur entreprise et les 400 suppressions d'emplois qui vont avec. Leur courage et leur combativité méritent le respect de l'ensemble des travailleurs.
Au début, c'est une privatisation pure et simple qui a été annoncée, mais la détermination des grévistes a amené le gouvernement à reculer en annonçant qu'il garderait 25% du capital, puis que la participation des salariés passerait à 9%. C'est encore la détermination des grévistes qui a imposé la libération des marins du Pascal-Paoli. Le gouvernement vient de promettre qu'il n'y aura pas de licenciements secs et que l'entreprise ne sera pas démantelée.
Mais en même temps il agite la menace du dépôt de bilan et de 2200 licenciements, si le travail n'a pas repris avant vendredi soir.
Malgré tout cela, les travailleurs de la SNCM continuent. Ils ont raison de penser que même une participation de l'État à 25% n'empêchera pas des suppressions d'emplois puisque 100% de participation, comme c'est le cas jusqu'à nouvel ordre, ne les ont pas empêchées. Et chaque travailleur sait que la promesse de «pas de licenciements secs» n'empêche pas des propositions de mutation, qui reviennent au même.
Les ministres se succèdent à la télévision pour mener une campagne de propagande contre la grève et les grévistes. Des patrons pleurent sur les millions d'euros que les grèves leur font perdre. Ce qui prouve au moins que ces millions, ils ne les gagnent que grâce au travail de tous ceux qui participent à la production comme au transport de leurs marchandises. Les politiciens vitupèrent contre «la minorité violente» qui bafouerait la démocratie en tenant en «otage» l'économie.
Minorité, les grévistes? Mais, lorsque le chef du gouvernement décide d'attribuer la SNCM, dont la valeur est estimée à 450 millions d'euros, pour la somme de 35 millions d'euros au PDG d'un fonds de spéculation, son ami personnel, en promettant de surcroît que l'État prendra en charge le paiement des dettes et les frais des licenciements prévus, contre la volonté non seulement des travailleurs de la SNCM, mais de toute une région, qu'est-ce donc si ce n'est une poignée d'individus qui imposent leur diktat à tous?
Violents, les grévistes? Mais annoncer des centaines de licenciements, c'est-à-dire autant de travailleurs poussés au chômage, n'est-ce pas une violence contre ces travailleurs et contre leurs familles?
Pour la bourgeoisie, lorsqu'une grande entreprise, publique comme la SNCM ou privée comme Hewlett-Packard, décide de mettre à la rue des centaines de travailleurs, c'est normal. Mais que les travailleurs menacés se défendent, c'est une violence inadmissible.
Et combien d'autres mensonges pour essayer de dresser l'opinion publique contre les travailleurs de la SNCM? Les subventions versées à la SNCM constitueraient un «gouffre» que l'État ne peut plus supporter? Pourquoi donc le déficit de la SNCM, service public utile en direction de la Corse et du Maghreb, serait-il insupportable? Mais il n'est pas question de toucher au programme d'avions de combat Rafale, cher à Dassault... et surtout coûteux pour les contribuables, alors qu'il creuse un gouffre autrement plus important dans le budget!
Sous la pression, certaines organisations syndicales, FO et la CGC, qui comptent de nombreux officiers dans ces rangs, ont fini par appeler à la reprise du travail. Lors d'une assemblée générale des sédentaires, la reprise du travail a été demandée par le représentant de la CGT. Les marins doivent à leur tour être consultés de la même façon.
Quoique décident ceux de la SNCM, leur lutte mérite le respect de tout les travailleurs.
Le patronat et le gouvernement, auraient bien voulu avoir affaire à des travailleurs qui acceptent en silence les coups qu'on leur donne!
Eh bien, les travailleurs de la SNCM ne l'ont pas entendu ainsi! Ce sont eux qui ont raison!
Arlette LAGUILLER
C'est à l'épreuve du feu, les luttes vigoureuses de plus grande envergure, inévitables face à la guerre que le patronat et l'Etat ont lancé contre les travailleurs, que nous verrons de quoi LO est capable ou non. (…)
Cela-dit, on ne peut pas juger la politique de LO sur PSA Aulnay au travers de cette unique prise de parole. Je vais essayer de me renseigner.
Ton raisonnement selon lequel on fait avec ce que l’on a n’est pas très politique. On fait avec les idées que l’on a et pas seulement avec les organisations qui existent. Sinon, il serait facile de militer et il aurait été préférable pendant de longues années d’être stalinien que trotskyste avec ton mode de raisonnement.
Je t’ai déjà donné un exemple tout récent à l’hôpital Saint-Antoine ou à l’hôpital Tenon.
En voici un autre : la grève SNCM. Elle est assez fameuse. Elle a touché l’ensemble des travailleurs et les appareils syndicaux n’ont nullement cherché à s’appuyer sur cette sympathie pour aider la grève. La CGT a organisé, avec l’aide de la direction, un vote dans lequel les bulletins de vote disaient que voter pour la grève c’est voter pour la destruction de l’entreprise et que voter contre la grève c’est voter pour le maintien de l’entreprise !!!
Commentaire de Lutte Ouvrière présente syndicalement et politiquement dans l’entreprise :
Lutte Ouvrière n°1941 du 14 octobre 2005
Editorial
Vive les travailleurs de la SNCM!
À l'heure où nous écrivons la grève des travailleurs de la SNCM entre dans sa quatrième semaine. Ils n'acceptent pas la privatisation de leur entreprise et les 400 suppressions d'emplois qui vont avec. Leur courage et leur combativité méritent le respect de l'ensemble des travailleurs.
Au début, c'est une privatisation pure et simple qui a été annoncée, mais la détermination des grévistes a amené le gouvernement à reculer en annonçant qu'il garderait 25% du capital, puis que la participation des salariés passerait à 9%. C'est encore la détermination des grévistes qui a imposé la libération des marins du Pascal-Paoli. Le gouvernement vient de promettre qu'il n'y aura pas de licenciements secs et que l'entreprise ne sera pas démantelée.
Mais en même temps il agite la menace du dépôt de bilan et de 2200 licenciements, si le travail n'a pas repris avant vendredi soir.
Malgré tout cela, les travailleurs de la SNCM continuent. Ils ont raison de penser que même une participation de l'État à 25% n'empêchera pas des suppressions d'emplois puisque 100% de participation, comme c'est le cas jusqu'à nouvel ordre, ne les ont pas empêchées. Et chaque travailleur sait que la promesse de «pas de licenciements secs» n'empêche pas des propositions de mutation, qui reviennent au même.
Les ministres se succèdent à la télévision pour mener une campagne de propagande contre la grève et les grévistes. Des patrons pleurent sur les millions d'euros que les grèves leur font perdre. Ce qui prouve au moins que ces millions, ils ne les gagnent que grâce au travail de tous ceux qui participent à la production comme au transport de leurs marchandises. Les politiciens vitupèrent contre «la minorité violente» qui bafouerait la démocratie en tenant en «otage» l'économie.
Minorité, les grévistes? Mais, lorsque le chef du gouvernement décide d'attribuer la SNCM, dont la valeur est estimée à 450 millions d'euros, pour la somme de 35 millions d'euros au PDG d'un fonds de spéculation, son ami personnel, en promettant de surcroît que l'État prendra en charge le paiement des dettes et les frais des licenciements prévus, contre la volonté non seulement des travailleurs de la SNCM, mais de toute une région, qu'est-ce donc si ce n'est une poignée d'individus qui imposent leur diktat à tous?
Violents, les grévistes? Mais annoncer des centaines de licenciements, c'est-à-dire autant de travailleurs poussés au chômage, n'est-ce pas une violence contre ces travailleurs et contre leurs familles?
Pour la bourgeoisie, lorsqu'une grande entreprise, publique comme la SNCM ou privée comme Hewlett-Packard, décide de mettre à la rue des centaines de travailleurs, c'est normal. Mais que les travailleurs menacés se défendent, c'est une violence inadmissible.
Et combien d'autres mensonges pour essayer de dresser l'opinion publique contre les travailleurs de la SNCM? Les subventions versées à la SNCM constitueraient un «gouffre» que l'État ne peut plus supporter? Pourquoi donc le déficit de la SNCM, service public utile en direction de la Corse et du Maghreb, serait-il insupportable? Mais il n'est pas question de toucher au programme d'avions de combat Rafale, cher à Dassault... et surtout coûteux pour les contribuables, alors qu'il creuse un gouffre autrement plus important dans le budget!
Sous la pression, certaines organisations syndicales, FO et la CGC, qui comptent de nombreux officiers dans ces rangs, ont fini par appeler à la reprise du travail. Lors d'une assemblée générale des sédentaires, la reprise du travail a été demandée par le représentant de la CGT. Les marins doivent à leur tour être consultés de la même façon.
Quoique décident ceux de la SNCM, leur lutte mérite le respect de tout les travailleurs.
Le patronat et le gouvernement, auraient bien voulu avoir affaire à des travailleurs qui acceptent en silence les coups qu'on leur donne!
Eh bien, les travailleurs de la SNCM ne l'ont pas entendu ainsi! Ce sont eux qui ont raison!
Arlette LAGUILLER
Gonflé ? C'est révolutionnaire ?
ulm a écrit :
Mon camarade ulm, le concours n'est pas au plus gonflé.
La question est simple. Ton organisation a écrit qu'il faudra des conseils ouvriers en Egypte et ôter les armes à l'armée pour les remettre aux mains des ouvriers et du peuple.
C'est très très bien, mais c'est seulement dans un article de l'hebdomadaire et il cela ne se trouve pas dans les éditoriaux des bulletins d'entreprise qui ont pourtant souvent porté sur ce thème.
Voilà tout.
Tu peux te fâcher tant que tu veux et hausser le ton. Explique nous seulement pourquoi Vals nous dit qu'en 71, on pouvait parler dans la propagande électorale de conseils ouvriers et pas maintenant que le capitalisme tombe en pamoison ? 71, c'est évidemment 1971 et pas 1871....
nous avons repondu à la plupart des arguments et voila ce qu' on nous reponds!
Je connais très bien LO. Lo dit tout pour un public éthéré, dans les articles de journal qui est lu par qui... et très peu de choses dans les éditos des bulletins d'entreprises qui sont lus par bien plus de travailleurs et de militants...
Mon camarade ulm, le concours n'est pas au plus gonflé.
La question est simple. Ton organisation a écrit qu'il faudra des conseils ouvriers en Egypte et ôter les armes à l'armée pour les remettre aux mains des ouvriers et du peuple.
C'est très très bien, mais c'est seulement dans un article de l'hebdomadaire et il cela ne se trouve pas dans les éditoriaux des bulletins d'entreprise qui ont pourtant souvent porté sur ce thème.
Voilà tout.
Tu peux te fâcher tant que tu veux et hausser le ton. Explique nous seulement pourquoi Vals nous dit qu'en 71, on pouvait parler dans la propagande électorale de conseils ouvriers et pas maintenant que le capitalisme tombe en pamoison ? 71, c'est évidemment 1971 et pas 1871....
Convaincre et encore convaincre
Lénine et Trotsky disaient qu'on discute sérieusement même avec l'adversaire qui n'est pas sérieux...
Vals écrit :
Voilà de quoi convaincre le lecteur... de la force des arguments de Lutte Ouvrière.
A chaque fois qu'on leur cite un de leurs textes, ils n'ont plus rien à dire. Sinon, qu'on ne les aime vraiment pas !
Vals écrit :
On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif...
Aussi me contenterai-je de te dire que je suis en parfait accord avec la politique des camarades d'Aulnay, y compris et en particulier celui que tu cites...
Que ça te plaise ou non, c'est comme ça
Voilà de quoi convaincre le lecteur... de la force des arguments de Lutte Ouvrière.
A chaque fois qu'on leur cite un de leurs textes, ils n'ont plus rien à dire. Sinon, qu'on ne les aime vraiment pas !
ULM Le débat peine à décoller
ULM dit
"Sinon Mercier lui ne se trompe pas d' enemi, il tape sur le capitalisme, vous visiblement l' enemi c' est LO".
Mercier tape sur rien du tout: il demande aux ouvriers de faire confiance à la signature d'un patron et d'une brochette de politiciens de la bourgeoisie!
ULM , c'est ça que tu appelles "taper sur le capitalisme"?
Il faut le savoir donc : quand LO tape sur les esclavagistes, ils implorent ces derniers de nous promettre de ne pas nous tuer!
Et bien c'est pour moi un problème car les travailleurs sont plombés par ce genre de propositions qui consistent à remettre leur sort aux promesses de l'Etat ou du patronat.
Quant à ta parano sur le fait qu'on passe notre temps à taper sur LO, rassure toi , les travailleurs ne parlent pas beaucoup des organisations et donc les occasions sont limitées de mettre les points sur les I avec les pratiques des blahblahteurs du type Mercier.
Mais oui il faudrait que ma classe expérimente plus ce genre d'arnaque politique, mais en ayant les yeux ouverts et des organisations autonomes qui leur permettraient de ne pas subir les politiques défaitistes d'Extrème gauche.
"Sinon Mercier lui ne se trompe pas d' enemi, il tape sur le capitalisme, vous visiblement l' enemi c' est LO".
Mercier tape sur rien du tout: il demande aux ouvriers de faire confiance à la signature d'un patron et d'une brochette de politiciens de la bourgeoisie!
ULM , c'est ça que tu appelles "taper sur le capitalisme"?
Il faut le savoir donc : quand LO tape sur les esclavagistes, ils implorent ces derniers de nous promettre de ne pas nous tuer!
Et bien c'est pour moi un problème car les travailleurs sont plombés par ce genre de propositions qui consistent à remettre leur sort aux promesses de l'Etat ou du patronat.
Quant à ta parano sur le fait qu'on passe notre temps à taper sur LO, rassure toi , les travailleurs ne parlent pas beaucoup des organisations et donc les occasions sont limitées de mettre les points sur les I avec les pratiques des blahblahteurs du type Mercier.
Mais oui il faudrait que ma classe expérimente plus ce genre d'arnaque politique, mais en ayant les yeux ouverts et des organisations autonomes qui leur permettraient de ne pas subir les politiques défaitistes d'Extrème gauche.
Maxence- Messages : 74
Date d'inscription : 17/01/2012
Re: Lutte ouvrière
Pour nos revendications vitales, il faut un programme de lutte
« Mon ennemi, c’est le monde de la finance », a déclaré François Hollande, dimanche 22 janvier, à son meeting du Bourget. Mais depuis des années que l’économie s’enfonce dans une crise due aux spéculations des banques, il n’a pas manqué de politiciens pour dénoncer la dictature des marchés financiers et déclarer qu’ils allaient y mettre bon ordre. Sarkozy lui-même n’a pas été avare de discours pour dire qu’il « n’admettra pas » cette situation. Il a tapé du pied et dit qu’il allait régler la question. Hollande ne pouvait pas être en reste.
Mais, au-delà des mots ronflants, les mesures que propose Hollande ressemblent à celles de l’actuel président, et elles ont déjà fait la preuve de leur inefficacité. Il parle de réforme bancaire, de taxation des transactions financières à un taux ridicule, et d’interdire aux banques françaises d’être présentes dans les paradis fiscaux. Il parle même d’« interdire les produits toxiques » des banques : mais qui les empêchera de dire qu’ils sont excellents ?
Qu’ils viennent de Sarkozy ou qu’ils soient proposés par Hollande, ces remèdes ressemblent à ceux d’un médecin qui proposerait de l’aspirine contre le cancer. Pendant que ces gens-là amusent la galerie, la maladie continue ses ravages.
Les ouvrières de Lejaby viennent d’apprendre la fermeture de leur usine - dans une région où il leur sera très difficile de retrouver un emploi -, simplement parce que le patron repreneur veut faire plus de profits. Les annonces de suppressions d’emplois se succèdent, de PSA à SeaFrance, Petroplus, Cofinoga, Merck, et bien d’autres.
Pourtant, personne parmi les dirigeants politiques ne parle de retirer aux patrons ce droit exorbitant de fermer une entreprise comme on ferme sa porte le matin, en mettant leurs salariés à la rue. Pour Sarkozy – Fillon, la liberté de licencier fait partie de la liberté d’entreprendre, mais en fait pour Hollande aussi.
L’interdiction des licenciements serait la première mesure d’urgence à prendre pour stopper l’augmentation du chômage, mais Hollande n’en a rien dit, pas plus qu’il n’a promis quoi que ce soit sur les salaires. Même la promesse du retour à la retraite à 60 ans n’est destinée qu’à ceux qui auront cotisé 41 ans.
Pendant que la crise s’aggrave, on nous amuse avec des mots creux. Il n’y a rien à espérer des prochaines élections. Que Hollande ou Sarkozy gagne, le vainqueur poursuivra la même politique. Il se pliera à la logique patronale des licenciements, au nom de la compétitivité. Il continuera les suppressions d’emplois dans les services publics, et l’austérité pour payer la dette creusée au profit des banquiers. Seuls les discours seront différents, et encore.
Mais pour les chômeurs, pour les travailleurs qui craignent de se retrouver à la rue, pour tous ceux qui n’arrivent plus à finir le mois, ce ne sont pas des mots, mais des réalités. Il faut, d’urgence, arrêter cette dégradation sociale. Et pour cela, les travailleurs, les chômeurs, ne peuvent faire confiance qu’à eux-mêmes.
Contre les banquiers, contre le système financier, contre le patronat et contre les gouvernements qui leur obéissent, il faut établir un autre rapport de force. Les travailleurs ne peuvent accepter de se laisser réduire progressivement à la misère. Ce sont eux qui produisent toutes les richesses de cette société, alors ils peuvent mettre à la raison tous ces gens qui prospèrent sur leur dos ; à condition de se servir de la puissance dont ils disposent, par la grève, par les manifestations, par une puissante lutte collective.
Oui, il faut imposer nos exigences essentielles. Contre le chômage, il faut imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Contre la hausse des prix, il faut imposer l’augmentation des salaires et leur indexation sur l’inflation. Face aux grandes entreprises qui invoquent la crise pour licencier, il faut imposer le contrôle des travailleurs sur leurs comptes et prendre sur leurs profits.
Tout cela n’est pas un programme de promesses électorales, c’est un programme de lutte. Nathalie Arthaud se présente à l’élection présidentielle au nom de Lutte Ouvrière pour populariser ce programme qui est celui des revendications vitales des travailleurs et de l’ensemble des couches populaires. Car, face à ce système économique capitaliste atteint de folie, il n’y a qu’une candidate communiste qui puisse le mettre en avant.
Et ce programme, les travailleurs ont la force de le mettre en œuvre.
EDITO DU 23 JANVIER 2012
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Les travailleurs ont la force ?
LO écrit :
Mais non ! Dans l'état actuel, justement, les travailleurs n'en ont pas la force !
Ce qui leur manque pour que leur force s'exerce c'est la conscience qu'ils ne disposent pas de l'organisation autonome adéquate : des conseils ouvriers et c'est cela que LO ne veut surtout pas leur dire...
Et ce programme, les travailleurs ont la force de le mettre en œuvre.
Mais non ! Dans l'état actuel, justement, les travailleurs n'en ont pas la force !
Ce qui leur manque pour que leur force s'exerce c'est la conscience qu'ils ne disposent pas de l'organisation autonome adéquate : des conseils ouvriers et c'est cela que LO ne veut surtout pas leur dire...
Lo et le conflit de la SNCM
Voilà ce que l'on aurait voulu lire dans LO sur le conflit de la SNCM :
Un exemple des politiques syndicales : le conflit à la SNCM
Le choix de la CGT de la SNCM de cesser la grève a été assez soudain pour surprendre de nombreux grévistes, qui étaient décidés à tenir malgré le chantage au dépôt de bilan et aux licenciements, fait par le gouvernement sous le couvert de lois présentées comme inexorables.
Le lundi 10 octobre, la CGT semblait décidée à ne pas céder à l’ultimatum posé par les ministres Perben et Breton. Ceux-ci avaient présenté leurs propositions de privatisation partielle avec 400 suppressions d’emplois. Ou bien les grévistes reprenaient le travail, ou bien, le vendredi suivant, la direction déposait le bilan auprès du tribunal de commerce.
D’autres événements inquiétaient les grévistes. Le week-end précédent en effet, on avait appris l’arrêt de la grève des agents du Port Autonome de Marseille, le PAM. Surtout, on apprenait que FO, la CGC, et les syndicats d’officiers trouvaient des « avancées » dans les propositions du gouvernement et envisageaient de quitter le mouvement. En dehors de l’encadrement, ces syndicats réunis ne représentaient qu’une poignée de grévistes, mais c’était quand même une défection.
Par contre, la grève des métros et bus de la ville de Marseille (RTM) se poursuivait sans faillir. Malgré le langage de plus en plus hostile de la presse, la sympathie des travailleurs à Marseille et en Corse était chaleureuse. Enfin, une manifestation commune de la SNCM, la RTM, Nestlé, STMicroélectronics était prévue pour le samedi 15 octobre par les syndicats CGT, CFDT, CFTC, UNSA et Solidaires 13 avec le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault.
C’est ce que relevaient les dirigeants de la CGT pour renforcer les grévistes. Ils ne croyaient pas à la menace de dépôt de bilan qui, d’ailleurs, n’est jamais qu’une procédure comptable. Et finalement l’assemblée générale du lundi 10 octobre avait pris la décision de continuer la grève dans l’enthousiasme et s’était terminée par l’Internationale. Cette décision était reconduite avec la même détermination par la quasi-totalité des employés sédentaires et des marins de l’assemblée du mardi 11 octobre.
Mais mercredi 12 octobre une succession d’assemblées préparait la reprise du travail.
L’une se déroulait mercredi matin où les dirigeants de la CGT changeaient visiblement de langage. À 14 h, le secrétaire CGT des sédentaires expliquait dans une réunion de ceux-ci : « On est arrivé au bout, mieux vaut accepter cela sinon ce sera la lettre de licenciement pour tous et non un plan social ». La CFDT disait qu’il ne s’agissait pas d’arrêter la grève mais de la « mettre en pointillé, de la suspendre ». Il y eut plusieurs interventions contre l’arrêt de la grève, certains étant même en colère et pensant qu’il fallait en appeler aux autres services publics menacés de privatisation.
Mais d’autres pensaient que depuis 23 jours qu’on était en grève, on n’avait rien vu venir ; ni EDF ni les cheminots n’avaient bougé : il valait mieux ne pas en arriver au dépôt de bilan et aux plus de 2000 licenciements que la presse envisageait dans ce cas.
Au soir de ce même mercredi 12 octobre, l’assemblée très nombreuse remplissait à craquer la salle de cinéma du ferry Méditerranée. Sur l’estrade, outre les élus et dirigeants CGT, l’avocat de la CGT ouvrit l’assemblée en expliquant qu’effectivement le dépôt de bilan était en cours, que dans ce cas il n’y aurait ni plan social ni même de congés. Tout le monde serait licencié. Le premier salaire ne pourrait être versé avant quatre mois. Ayant atterré l’assistance, il s’en fut. Les dirigeants syndicaux dirent qu’ils ne pouvaient pas mener les travailleurs au dépôt de bilan, que c’était à ceux-ci de se prononcer. On sera, disaient-ils, en meilleure position pour continuer la lutte si l’on a repris le travail. En cas de dépôt de bilan, le syndicat n’aura plus aucun droit de regard, on entrerait dans une lutte hors-la-loi.
Il y eut de nombreuses questions d’ordre juridique sur les conséquences et les modalités d’un dépôt de bilan. Un marin du STC (Syndicat des travailleurs corses) voulait continuer la lutte, renforcé par un appel à la grève dans toute la Corse pour le samedi. Des grévistes s’étonnèrent du changement de cap de la CGT, alors qu’il n’y avait rien de changé depuis le lundi. Trois ou quatre autres intervinrent pour dire qu’il fallait continuer. Une militante de Lutte Ouvrière dit qu’on pouvait être fiers de notre grève, qui avait fait reculer le gouvernement dans un premier temps, et qui avait été suivie par les travailleurs au niveau national ; il ne fallait pas céder au chantage mais continuer la grève.
Le vote de la fin de la grève
C’est jeudi matin que la décision fut prise par presque 600 marins et sédentaires. Un premier vote donna une nette majorité pour que le vote s’effectue à main levée. Mais finalement le vote à bulletins secrets fut choisi afin de vérifier qu’il n’y avait pas de votant non-gréviste.
Deux piles de bulletins furent posés sur l’estrade où se tenaient les dirigeants syndicaux. Ils avaient été préparés de façon très particulière puisque l’un des bulletins portait « Oui à la reprise de l’activité. Pour éviter le dépôt de bilan » et l’autre « Non à la reprise de l’activité = dépôt de bilan » !. Ainsi celui qui votait « non » avait le sentiment qu’il votait pour le dépôt de bilan.
Chacun venait prendre le bulletin de son choix pour le mettre dans l’urne. Malgré l’avis du syndicat et le chantage du gouvernement, 73 votants se prononcèrent pour continuer la lutte, conscients qu’il fallait mettre à profit la mobilisation en cours et l’intérêt des travailleurs de tout le pays. Il y eut cependant 519 votes « oui » à la reprise du travail, même si beaucoup la votèrent en se disant prêts à reprendre la lutte.
Le gouvernement menaçait d’un dépôt de bilan. Peut-être n’était-ce là qu’un coup de bluff, mais peut-être y était-il réellement décidé et était-ce une menace réelle.
Pour le faire reculer il restait possible de continuer la grève, mais il aurait aussi fallu y rallier des travailleurs d’autres entreprises, visées elles aussi par les projets de privatisation, aller vers une extension du conflit. Beaucoup de grévistes ressentaient, plus ou moins clairement, cette nécessité de l’extension. Ils l’attendaient d’ailleurs de la direction de la CGT, et étaient de plus en plus déçus de constater que celle-ci, visiblement, n’en voulait pas.
Alors, pour continuer cette grève de déjà 23 jours, il aurait fallu aller contre l’avis de la CGT qui l’avait conduite jusque-là et la grande majorité des grévistes ne s’y sont pas sentis prêts.
Le protocole de reprise fut établi le vendredi 14 et les marins refusèrent de prendre la mer tant qu’ils n’en connaissaient pas le contenu. Finalement, les jours de grève seront tous retenus, moitié sur les salaires, moitié sur les congés ou les RTT. Ces retraits sont répartis sur trois mois. Aucune sanction ne sera prise pour les actions durant la grève.
À la manifestation de samedi 15, il n’y eut que quelques dizaines de salariés de la SNCM. Cette manifestation, avec la présence de Bernard Thibault, venait après la bataille et pour justifier la reculade.
Les dirigeants syndicaux et le conflit de la SNCM : L’art et la manière de couler une grève Depuis plusieurs années, il existe au sein de notre organisation une tendance minoritaire. Cette tendance soumet des textes différents de ceux de la majorité au vote de nos camarades lors de nos conférences nationales. Mais elle s’est exprimée aussi, à chaque fois qu’elle l’a désiré, dans les bulletins intérieurs de notre organisation. Ces camarades ont demandé à se constituer en tendance structurée ou, autrement dit, en fraction. C’est pourquoi ils s’expriment chaque semaine à cet endroit, dans les colonnes de notre hebdomadaire, parfois pour défendre des opinions identiques ou semblables à celles de la majorité, parfois pour défendre des points de vue différents.
Le conflit à la SNCM a marqué l’actualité sociale de la rentrée. On a vu, pendant 24 jours des travailleurs combatifs se mobiliser contre le coup de force que tentait de Villepin, malgré les tentatives répétées du gouvernement de mater le conflit.
Lorsque le gouvernement avait annoncé le désengagement total de l’État de la SNCM, avec un plan social où on parlait de 600 licenciements (sur 2400 salariés), la réaction du personnel ne s’était pas fait attendre : la grève démarrait le lendemain. La détermination pendant la première semaine de grève explique que le 27 septembre le gouvernement effectuait un léger recul en annonçant le maintien de l’État comme actionnaire minoritaire et 400 suppressions d’emplois sans licenciements secs. Mais déjà la CGT en rabattait sur les revendications : « Nous pourrons discuter d’une ouverture du capital au privé, très minoritaire » affirme alors Jean-Paul Israël, de la CGT-Marins. Un recul suivi par d’autres, la CGT insistant par la suite sur la demande de 51% de parts pour l’État.
Ces concessions sur les revendications s’effectuaient alors que le mouvement marquait des points. Ceux de la SNCM n’étaient plus seuls : fin septembre, le personnel du port autonome de Marseille s’était mis en grève. Certes, en même temps qu’il reculait quelque peu, de Villepin mania la trique en faisant donner le GIGN contre le Pascal Paoli, passé sous contrôle des grévistes. Mais ce mauvais coup ne les désarçonna pas, il contribua plutôt à mettre le conflit sous les feux de l’actualité et à susciter l’émotion et la solidarité parmi les travailleurs du pays.
L’affaire devenant nationale, on vit Thibault s’impliquer personnellement... en se rendant à Matignon, à sa demande, pour négocier par-dessus la tête des grévistes. Puis il adresse le dimanche 9 octobre, avant que les ministres Perben et Breton se rendent à nouveau à Marseille pour une rencontre avec les syndicats, une lettre à de Villepin soulignant que ceux-ci « ont accepté la perspective d’une présence de capitaux privés et l’hypothèse d’un plan social... ». La revendication que l’État reste présent à 51% dans le capital n’y figure pas. « L’avenir de la SNCM ne se résume pas fondamentalement à la question de la part de capital de l’État actionnaire », dira Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT.
Lors de la journée d’action du 4 octobre à Marseille, on put mesurer la réelle sympathie envers les grévistes de la SNCM. À Marseille les traminots, eux aussi menacés, ont poursuivi la grève à partir du 4. N’était-il pas possible à partir de cette journée d’action d’étendre le mouvement ? Pas possible de s’adresser aux cheminots, salariés d’EDF ou autres, sur la liste des prochaines victimes des privatisations et licenciements, qui préfèreraient faire front ensemble plutôt que se battre séparément ?
Savoir s’il y aurait eu du répondant à une telle tentative, nul ne peut certes l’affirmer. Ce qui est sûr, c’est qu’une extension aurait vraiment fait peur au gouvernement. Et ce qui l’est également, c’est que telle n’était pas la volonté des confédérations syndicales.
Les négociations chères à Thibault n’ont rien donné de très différent de ce qu’annonçait de Villepin fin septembre. La grève est demeurée forte, même si quelques fléchissements ont eu lieu les derniers jours, avec la fin de la grève du port autonome de Marseille. C’est dans cette situation que la CGT, se posant en syndicat « responsable » a décidé de consulter les grévistes.
Le jeudi 13 octobre, à l’assemblée générale, le choix proposé était entre un bulletin de vote « Non à la reprise du travail = dépôt de bilan », et « Oui à la reprise du travail pour éviter un dépôt de bilan ». Le message était sans ambiguïté : poursuivre la grève, c’est mettre l’entreprise en faillite et faire 2400 chômeurs. Ce chantage-là, on l’avait entendu depuis des semaines, de la bouche de Villepin, des autorités ou des médias alarmés par la soi-disant gravité de la santé financière de la SNCM. Il y avait urgence, nous disait-on, et une seule solution était possible : la privatisation et les licenciements. Ces arguments fallacieux, les grévistes de la SNCM les connaissaient bien, ils n’y avaient pas cédé pendant plus de trois semaines. Mais cette fois-ci, c’était la CGT elle-même qui tenait ce discours aux salariés. En affirmant que la continuation menait au dépôt de bilan, la CGT montrait qu’elle n’était plus disposée à poursuivre le combat, et elle portait ainsi un coup fatal à la grève. Même si, hypocritement, le secrétaire local du syndicat CGT des marins, refusait aux grévistes toute indication de vote.
On a certes entendu le Syndicat des travailleurs corses dénoncer l’attitude de la CGT. Mais sans offrir la moindre alternative aux travailleurs, ne voulant depuis le début se préoccuper que des intérêts prétendument spécifiques des travailleurs corses. Si sa revendication de régionalisation de la SNCM était mise en place, elle ne garantirait rien contre la privatisation ni contre des suppressions d’emplois. Dans les derniers jours de la grève, le STC n’a rien proposé. Il n’a poussé des hauts cris contre la CGT... qu’une fois la reprise votée.
Le conflit de la SNCM montre une fois de plus que les travailleurs ne peuvent pas compter sur les directions syndicales pour organiser une véritable riposte à l’offensive patronale et gouvernementale. C’est aux travailleurs eux-mêmes qu’il revient alors de pousser à l’extension la plus large possible de chacun de leurs combats. Ils ne doivent pas remettre la direction de leurs luttes aux appareils syndicaux s’ils ne veulent pas être menés en bateau, puis vaincus. La réelle démocratie dans la grève est indispensable, et elle consiste à élire et contrôler la direction de la lutte par les grévistes eux-mêmes et pendant toute la durée du conflit.
SNCM, RTM, SNCF... Quatre mois de grèves déterminées... mais défaites
Le dernier tiers de l’année 2006 aura été marqué par des grèves qui bien que localisées, ont focalisé l’attention de tout le pays. Ainsi, après les marins de la SNCM, puis les traminots de la RTM, à Marseille, celle en décembre des conducteurs du RER D en banlieue parisienne. Elle a duré 10 jours (23 à la SNCM et 46 à la RTM) mais, venant dans la foulée d’une grève générale (avortée) de la SNCF et semblant sur le point d’être imitée par d’autres secteurs cheminots (pendant quelques jours, ceux du RER B l’ont rejointe, puis d’autres en province s’y sont mis de leur côté), elle a provoqué un instant la même inquiétude des autorités et des médias. Une inquiétude qui démontre que, dans le climat social actuel, gouvernement et patrons craignent que la moindre grève un peu sérieuse serve de détonateur à un mouvement bien plus large, même quand ce n’est ni la volonté ni les préoccupations des grévistes eux-mêmes.
Là, la colère a éclaté à propos de nouveaux horaires : augmentation du nombre de week-ends travaillés, due à la décision de faire circuler plus de trains sans créer les effectifs suffisants. Apparemment un problème bien spécifique. En fait, la simple traduction chez les roulants de l’accroissement de l’exploitation dont sont victimes, sous une forme ou sous une autre (augmentation de la charge de travail, suppressions d’emplois, manipulation des horaires, abaissement du salaire réel) tous les cheminots, et en fait tous les travailleurs du privé comme du public. D’où la crainte des autorités que ce mouvement serve d’exemple et leur volonté d’y mettre fin à tout prix... sans céder autre chose que des miettes. Ce qui en fait du coup un contre-exemple... comme la SNCM ou la RTM l’ont été avant lui. L’échec inévitable ?
Qu’en conclure ? Que même dures, même menées par des travailleurs déterminés, les grèves seraient, face à la fermeté du gouvernement actuel, inefficaces, vouées à l’échec ?
La grève des conducteurs de la banlieue parisienne a échoué parce qu’elle est restée isolée, tout comme celles de la SNCM et de la RTM. Or cet isolement n’était en rien une fatalité. Les mêmes problèmes et le même mécontentement existent chez l’ensemble des cheminots qui subissent tous de plein fouet la politique de baisse des effectifs (7 000 suppressions de postes entre 2003 et 2004) et des salaires (augmentations très faibles après des années de quasi-blocage depuis 1998). Dans ce contexte, pourtant, les syndicats (la CGT et Sud, très implantés en banlieue) n’ont pas eu la moindre démarche pour s’adresser aux autres cheminots. Ils n’ont diffusé aucune information vers les autres secteurs, au point que, parfois, les conducteurs de dépôts voisins ne connaissaient même pas les raisons précises de la grève. Et ils ne se sont pas plus adressés aux voyageurs.
Paradoxe apparent même, c’est la direction SNCF et les médias mobilisés par elle qui l’ont fait. Le seul tract distribué dans les gares fut celui de la direction. Évidemment, ce brusque souci de l’usager (qui, d’habitude, sur ces lignes de banlieue est traité comme un chien : retards quotidiens, conditions difficiles aux heures de pointe) n’était pas anodin. En faisant des conducteurs d’affreux privilégiés, paraît-il très bien payés pour des journées de travail de moins de 6 heures, il s’agissait de susciter la colère des voyageurs... contre les grévistes, de contribuer à isoler la grève. Quoi de plus facile, du coup, pour la direction de jouer sur la gêne et la lassitude croissantes d’usagers tenus à l’écart d’un mouvement dont ils ne comprenaient pas les raisons... et d’attendre patiemment que la grève s’essouffle ? Ainsi, en ne faisant rien pour étendre ni même faire connaître la grève, les syndicats, qu’ils l’aient voulu ou non, l’ont condamnée à l’impasse et ont envoyé les grévistes, tout déterminés qu’ils étaient, dans le mur. De toute évidence, le même sort fut réservé aux grèves qui éclatèrent par la suite dans d’autres villes de province, à Rouen, dans le Sud-Ouest ou encore à Nice où les conducteurs de TER durent reprendre eux aussi après dix jours de grève sans résultat. La culture du catégoriel
Il est vrai que les grévistes eux-mêmes ne voyaient pas l’utilité d’élargir, pas même à l’ensemble de la catégorie des roulants. Mais comment n’en aurait-il pas été ainsi quand tout espoir de grève générale de la SNCF avait été torpillé 15 jours plus tôt !
Le 21 novembre au soir, en effet, les fédérations syndicales (CFDT exceptée) appelaient l’ensemble des cheminots à une grève reconductible... pour les inviter à reprendre le travail dès le lendemain. Le prétexte de la volte-face ? Les cheminots auraient remporté une victoire, petite certes, mais une victoire quand même, et la participation à la grève était un peu faiblarde.
Une victoire, les ridicules concessions de la direction ? 0,3 % d’augmentation, une prime de 120 euros (hiérarchisée, c’est-à-dire profitant d’abord aux plus hauts salaires), de vagues promesses de geler (et non annuler) quelques suppressions de postes : pas de quoi pourtant stopper la dégradation du niveau de vie ni la réduction continue des effectifs !
Les cheminots n’auraient pas répondu présents ? C’est ce qu’avait voulu faire croire bien sûr la direction en publiant le chiffre de 23 % de grévistes, repris en chœur par tous les médias. Un chiffre forcément bas puisqu’il englobait toutes les catégories de cheminots, cadres et maîtrises compris. Par contre elle se gardait bien d’ébruiter celui, bien plus significatif, de l’Exécution (33 %). Cette première journée, sans être un franc succès, montrait au contraire qu’une partie non négligeable des cheminots était partante pour ce qu’elle croyait vraiment une grève reconductible, c’est-à-dire peut-être longue et difficile... mais au moins générale à la SNCF.
Seulement voilà, c’était un trompe-l’œil. Trompe-l’œil qui n’avait sans doute pas échappé à la direction SNCF et au gouvernement.
Tout dans l’appel des syndicats sonnait faux en effet. Et d’abord les revendications : un catalogue fourre-tout où il était question des salaires, de l’emploi et de la privatisation, réelles préoccupations des cheminots, mais où rien n’était précisé ni chiffré. Peu motivant pour les hésitants ! Ensuite, la préparation de cette grève... ou plutôt son sabotage : l’annonce du préavis des semaines à l’avance aurait pu être l’occasion de mobiliser, prendre le temps de passer dans tous les secteurs, convaincre les indécis... bref déployer tous les efforts pour que cette première journée soit une réussite. Dans une certaine mesure, sur le terrain, les militants syndicaux l’ont fait, en organisant dans bien des endroits des tournées. Mais quelle efficacité ces initiatives pouvaient-elles avoir quand, dans le même temps, les fédérations se prêtaient au jeu de la négociation, adoptant au gré des tractations avec la direction un ton de plus en plus conciliant la semaine précédant la grève ! D’un côté, elles agitaient le mot d’ordre de grève reconductible (ce qui permettait de donner le change aux cheminots les plus combatifs), de l’autre elles multipliaient les signes rassurants en direction du gouvernement et de la direction : pas d’inquiétude, il n’est pas dans notre intention d’organiser un nouveau 95, tout au plus une grève que l’on fera cesser le plus tôt possible, au premier os que vous nous donnerez à ronger... Promesse tenue puisque, le 22 au soir, après un jour de grève, les syndicats arrêtaient tout. La peur du mouvement d’ensemble
L’appel des syndicats n’avait donc été qu’une comédie, dont les seuls dupes ont été les cheminots qui y ont vu enfin l’occasion d’engager un combat d’ampleur et de rompre avec la succession de « journées d’action » (six depuis janvier 2005 !) dont ils avaient pu amplement mesurer l’inefficacité. Et voilà que cette grève reconductible se révélait n’être qu’une « grève carrée » (grève de 24 heures dans le jargon cheminot) de plus !
L’opération avait réussi. Cette grève avortée ne pouvait manquer d’en refroidir beaucoup. Et, pour les plus déterminés, ceux qui avaient le plus la colère et n’acceptaient vraiment pas les nouveaux coups, les aiguiller vers des bagarres locales. La voie de la grève générale ne venait-elle pas de leur être fermée ? Tout les poussait donc à tenter d’obtenir localement ce qu’ils pouvaient, pour eux-mêmes, sans se préoccuper des autres, en ne comptant que sur leurs propres forces. Ce repliement sur soi n’était que la conséquence de la défaite du 21 novembre.
À la SNCF, les directions syndicales ont fait une fois de plus la démonstration que leur intention n’était pas d’aller vers le mouvement d’ensemble, seul moyen de mener à la victoire. Lorsque des mouvements locaux se déclenchent malgré tout, elles peuvent certes en prendre la tête et se montrer « radicales » (en laissant faire leurs représentants locaux qui ont moins de visées politiciennes ou sont davantage sous la pression de la base), elles peuvent même les déclencher elles-mêmes pour éviter d’être débordées, mais elles ne tenteront rien pour les étendre. Ou plutôt elles feront tout pour que ce ne soit pas.
La SNCF n’a été qu’un nouvel avatar de la politique qu’on avait vu à l’œuvre quelques semaines avant, lors des grèves de la SNCM et de la RTM. Alors qu’il aurait fallu tout faire pour tenter d’étendre (ce qui localement commençait un peu à se faire, puisqu’à Marseille les dockers s’y étaient mis aussi), les directions syndicales torpillèrent l’occasion de le faire. Là, ce fut par le biais de l’organisation d’une action de plus grande envergure, la journée interprofessionnelle du 4 octobre, mais... sans lendemain. Pourtant près d’un million de personnes étaient descendues dans la rue dire non aux privatisations et aux suppressions de postes, ce contre quoi justement les grévistes de la SNCM et de la RTM étaient en train de se battre. Le succès de cette journée ne fut pas extraordinaire (les salariés du privé, notamment, étaient encore trop peu nombreux). Il aurait pu pourtant offrir un point d’appui pour proposer une perspective aux salariés confrontés aux mêmes problèmes. Les syndicats se contentèrent de se féliciter de ce succès sans chercher à l’exploiter et à organiser l’étape suivante, avec comme objectif la généralisation des luttes. Et ils laissèrent les grévistes de la SNCM et de la RTM continuer tout seuls. Avec le résultat que l’on connaît... Mettre toutes les chances de notre côté
Le trimestre dernier, tant à la SNCF qu’à la SNCM ou à la RTM, c’est la politique des directions syndicales qui a montré son efficacité au service de nos adversaires. La grève, elle, est toujours à l’ordre du jour. Mais pas la grève isolée, parquée, atomisée. La grève dirigée par des travailleurs organisés en comités de travailleurs et fédérée à l’échelle nationale.
Un exemple des politiques syndicales : le conflit à la SNCM
Le choix de la CGT de la SNCM de cesser la grève a été assez soudain pour surprendre de nombreux grévistes, qui étaient décidés à tenir malgré le chantage au dépôt de bilan et aux licenciements, fait par le gouvernement sous le couvert de lois présentées comme inexorables.
Le lundi 10 octobre, la CGT semblait décidée à ne pas céder à l’ultimatum posé par les ministres Perben et Breton. Ceux-ci avaient présenté leurs propositions de privatisation partielle avec 400 suppressions d’emplois. Ou bien les grévistes reprenaient le travail, ou bien, le vendredi suivant, la direction déposait le bilan auprès du tribunal de commerce.
D’autres événements inquiétaient les grévistes. Le week-end précédent en effet, on avait appris l’arrêt de la grève des agents du Port Autonome de Marseille, le PAM. Surtout, on apprenait que FO, la CGC, et les syndicats d’officiers trouvaient des « avancées » dans les propositions du gouvernement et envisageaient de quitter le mouvement. En dehors de l’encadrement, ces syndicats réunis ne représentaient qu’une poignée de grévistes, mais c’était quand même une défection.
Par contre, la grève des métros et bus de la ville de Marseille (RTM) se poursuivait sans faillir. Malgré le langage de plus en plus hostile de la presse, la sympathie des travailleurs à Marseille et en Corse était chaleureuse. Enfin, une manifestation commune de la SNCM, la RTM, Nestlé, STMicroélectronics était prévue pour le samedi 15 octobre par les syndicats CGT, CFDT, CFTC, UNSA et Solidaires 13 avec le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault.
C’est ce que relevaient les dirigeants de la CGT pour renforcer les grévistes. Ils ne croyaient pas à la menace de dépôt de bilan qui, d’ailleurs, n’est jamais qu’une procédure comptable. Et finalement l’assemblée générale du lundi 10 octobre avait pris la décision de continuer la grève dans l’enthousiasme et s’était terminée par l’Internationale. Cette décision était reconduite avec la même détermination par la quasi-totalité des employés sédentaires et des marins de l’assemblée du mardi 11 octobre.
Mais mercredi 12 octobre une succession d’assemblées préparait la reprise du travail.
L’une se déroulait mercredi matin où les dirigeants de la CGT changeaient visiblement de langage. À 14 h, le secrétaire CGT des sédentaires expliquait dans une réunion de ceux-ci : « On est arrivé au bout, mieux vaut accepter cela sinon ce sera la lettre de licenciement pour tous et non un plan social ». La CFDT disait qu’il ne s’agissait pas d’arrêter la grève mais de la « mettre en pointillé, de la suspendre ». Il y eut plusieurs interventions contre l’arrêt de la grève, certains étant même en colère et pensant qu’il fallait en appeler aux autres services publics menacés de privatisation.
Mais d’autres pensaient que depuis 23 jours qu’on était en grève, on n’avait rien vu venir ; ni EDF ni les cheminots n’avaient bougé : il valait mieux ne pas en arriver au dépôt de bilan et aux plus de 2000 licenciements que la presse envisageait dans ce cas.
Au soir de ce même mercredi 12 octobre, l’assemblée très nombreuse remplissait à craquer la salle de cinéma du ferry Méditerranée. Sur l’estrade, outre les élus et dirigeants CGT, l’avocat de la CGT ouvrit l’assemblée en expliquant qu’effectivement le dépôt de bilan était en cours, que dans ce cas il n’y aurait ni plan social ni même de congés. Tout le monde serait licencié. Le premier salaire ne pourrait être versé avant quatre mois. Ayant atterré l’assistance, il s’en fut. Les dirigeants syndicaux dirent qu’ils ne pouvaient pas mener les travailleurs au dépôt de bilan, que c’était à ceux-ci de se prononcer. On sera, disaient-ils, en meilleure position pour continuer la lutte si l’on a repris le travail. En cas de dépôt de bilan, le syndicat n’aura plus aucun droit de regard, on entrerait dans une lutte hors-la-loi.
Il y eut de nombreuses questions d’ordre juridique sur les conséquences et les modalités d’un dépôt de bilan. Un marin du STC (Syndicat des travailleurs corses) voulait continuer la lutte, renforcé par un appel à la grève dans toute la Corse pour le samedi. Des grévistes s’étonnèrent du changement de cap de la CGT, alors qu’il n’y avait rien de changé depuis le lundi. Trois ou quatre autres intervinrent pour dire qu’il fallait continuer. Une militante de Lutte Ouvrière dit qu’on pouvait être fiers de notre grève, qui avait fait reculer le gouvernement dans un premier temps, et qui avait été suivie par les travailleurs au niveau national ; il ne fallait pas céder au chantage mais continuer la grève.
Le vote de la fin de la grève
C’est jeudi matin que la décision fut prise par presque 600 marins et sédentaires. Un premier vote donna une nette majorité pour que le vote s’effectue à main levée. Mais finalement le vote à bulletins secrets fut choisi afin de vérifier qu’il n’y avait pas de votant non-gréviste.
Deux piles de bulletins furent posés sur l’estrade où se tenaient les dirigeants syndicaux. Ils avaient été préparés de façon très particulière puisque l’un des bulletins portait « Oui à la reprise de l’activité. Pour éviter le dépôt de bilan » et l’autre « Non à la reprise de l’activité = dépôt de bilan » !. Ainsi celui qui votait « non » avait le sentiment qu’il votait pour le dépôt de bilan.
Chacun venait prendre le bulletin de son choix pour le mettre dans l’urne. Malgré l’avis du syndicat et le chantage du gouvernement, 73 votants se prononcèrent pour continuer la lutte, conscients qu’il fallait mettre à profit la mobilisation en cours et l’intérêt des travailleurs de tout le pays. Il y eut cependant 519 votes « oui » à la reprise du travail, même si beaucoup la votèrent en se disant prêts à reprendre la lutte.
Le gouvernement menaçait d’un dépôt de bilan. Peut-être n’était-ce là qu’un coup de bluff, mais peut-être y était-il réellement décidé et était-ce une menace réelle.
Pour le faire reculer il restait possible de continuer la grève, mais il aurait aussi fallu y rallier des travailleurs d’autres entreprises, visées elles aussi par les projets de privatisation, aller vers une extension du conflit. Beaucoup de grévistes ressentaient, plus ou moins clairement, cette nécessité de l’extension. Ils l’attendaient d’ailleurs de la direction de la CGT, et étaient de plus en plus déçus de constater que celle-ci, visiblement, n’en voulait pas.
Alors, pour continuer cette grève de déjà 23 jours, il aurait fallu aller contre l’avis de la CGT qui l’avait conduite jusque-là et la grande majorité des grévistes ne s’y sont pas sentis prêts.
Le protocole de reprise fut établi le vendredi 14 et les marins refusèrent de prendre la mer tant qu’ils n’en connaissaient pas le contenu. Finalement, les jours de grève seront tous retenus, moitié sur les salaires, moitié sur les congés ou les RTT. Ces retraits sont répartis sur trois mois. Aucune sanction ne sera prise pour les actions durant la grève.
À la manifestation de samedi 15, il n’y eut que quelques dizaines de salariés de la SNCM. Cette manifestation, avec la présence de Bernard Thibault, venait après la bataille et pour justifier la reculade.
Les dirigeants syndicaux et le conflit de la SNCM : L’art et la manière de couler une grève Depuis plusieurs années, il existe au sein de notre organisation une tendance minoritaire. Cette tendance soumet des textes différents de ceux de la majorité au vote de nos camarades lors de nos conférences nationales. Mais elle s’est exprimée aussi, à chaque fois qu’elle l’a désiré, dans les bulletins intérieurs de notre organisation. Ces camarades ont demandé à se constituer en tendance structurée ou, autrement dit, en fraction. C’est pourquoi ils s’expriment chaque semaine à cet endroit, dans les colonnes de notre hebdomadaire, parfois pour défendre des opinions identiques ou semblables à celles de la majorité, parfois pour défendre des points de vue différents.
Le conflit à la SNCM a marqué l’actualité sociale de la rentrée. On a vu, pendant 24 jours des travailleurs combatifs se mobiliser contre le coup de force que tentait de Villepin, malgré les tentatives répétées du gouvernement de mater le conflit.
Lorsque le gouvernement avait annoncé le désengagement total de l’État de la SNCM, avec un plan social où on parlait de 600 licenciements (sur 2400 salariés), la réaction du personnel ne s’était pas fait attendre : la grève démarrait le lendemain. La détermination pendant la première semaine de grève explique que le 27 septembre le gouvernement effectuait un léger recul en annonçant le maintien de l’État comme actionnaire minoritaire et 400 suppressions d’emplois sans licenciements secs. Mais déjà la CGT en rabattait sur les revendications : « Nous pourrons discuter d’une ouverture du capital au privé, très minoritaire » affirme alors Jean-Paul Israël, de la CGT-Marins. Un recul suivi par d’autres, la CGT insistant par la suite sur la demande de 51% de parts pour l’État.
Ces concessions sur les revendications s’effectuaient alors que le mouvement marquait des points. Ceux de la SNCM n’étaient plus seuls : fin septembre, le personnel du port autonome de Marseille s’était mis en grève. Certes, en même temps qu’il reculait quelque peu, de Villepin mania la trique en faisant donner le GIGN contre le Pascal Paoli, passé sous contrôle des grévistes. Mais ce mauvais coup ne les désarçonna pas, il contribua plutôt à mettre le conflit sous les feux de l’actualité et à susciter l’émotion et la solidarité parmi les travailleurs du pays.
L’affaire devenant nationale, on vit Thibault s’impliquer personnellement... en se rendant à Matignon, à sa demande, pour négocier par-dessus la tête des grévistes. Puis il adresse le dimanche 9 octobre, avant que les ministres Perben et Breton se rendent à nouveau à Marseille pour une rencontre avec les syndicats, une lettre à de Villepin soulignant que ceux-ci « ont accepté la perspective d’une présence de capitaux privés et l’hypothèse d’un plan social... ». La revendication que l’État reste présent à 51% dans le capital n’y figure pas. « L’avenir de la SNCM ne se résume pas fondamentalement à la question de la part de capital de l’État actionnaire », dira Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT.
Lors de la journée d’action du 4 octobre à Marseille, on put mesurer la réelle sympathie envers les grévistes de la SNCM. À Marseille les traminots, eux aussi menacés, ont poursuivi la grève à partir du 4. N’était-il pas possible à partir de cette journée d’action d’étendre le mouvement ? Pas possible de s’adresser aux cheminots, salariés d’EDF ou autres, sur la liste des prochaines victimes des privatisations et licenciements, qui préfèreraient faire front ensemble plutôt que se battre séparément ?
Savoir s’il y aurait eu du répondant à une telle tentative, nul ne peut certes l’affirmer. Ce qui est sûr, c’est qu’une extension aurait vraiment fait peur au gouvernement. Et ce qui l’est également, c’est que telle n’était pas la volonté des confédérations syndicales.
Les négociations chères à Thibault n’ont rien donné de très différent de ce qu’annonçait de Villepin fin septembre. La grève est demeurée forte, même si quelques fléchissements ont eu lieu les derniers jours, avec la fin de la grève du port autonome de Marseille. C’est dans cette situation que la CGT, se posant en syndicat « responsable » a décidé de consulter les grévistes.
Le jeudi 13 octobre, à l’assemblée générale, le choix proposé était entre un bulletin de vote « Non à la reprise du travail = dépôt de bilan », et « Oui à la reprise du travail pour éviter un dépôt de bilan ». Le message était sans ambiguïté : poursuivre la grève, c’est mettre l’entreprise en faillite et faire 2400 chômeurs. Ce chantage-là, on l’avait entendu depuis des semaines, de la bouche de Villepin, des autorités ou des médias alarmés par la soi-disant gravité de la santé financière de la SNCM. Il y avait urgence, nous disait-on, et une seule solution était possible : la privatisation et les licenciements. Ces arguments fallacieux, les grévistes de la SNCM les connaissaient bien, ils n’y avaient pas cédé pendant plus de trois semaines. Mais cette fois-ci, c’était la CGT elle-même qui tenait ce discours aux salariés. En affirmant que la continuation menait au dépôt de bilan, la CGT montrait qu’elle n’était plus disposée à poursuivre le combat, et elle portait ainsi un coup fatal à la grève. Même si, hypocritement, le secrétaire local du syndicat CGT des marins, refusait aux grévistes toute indication de vote.
On a certes entendu le Syndicat des travailleurs corses dénoncer l’attitude de la CGT. Mais sans offrir la moindre alternative aux travailleurs, ne voulant depuis le début se préoccuper que des intérêts prétendument spécifiques des travailleurs corses. Si sa revendication de régionalisation de la SNCM était mise en place, elle ne garantirait rien contre la privatisation ni contre des suppressions d’emplois. Dans les derniers jours de la grève, le STC n’a rien proposé. Il n’a poussé des hauts cris contre la CGT... qu’une fois la reprise votée.
Le conflit de la SNCM montre une fois de plus que les travailleurs ne peuvent pas compter sur les directions syndicales pour organiser une véritable riposte à l’offensive patronale et gouvernementale. C’est aux travailleurs eux-mêmes qu’il revient alors de pousser à l’extension la plus large possible de chacun de leurs combats. Ils ne doivent pas remettre la direction de leurs luttes aux appareils syndicaux s’ils ne veulent pas être menés en bateau, puis vaincus. La réelle démocratie dans la grève est indispensable, et elle consiste à élire et contrôler la direction de la lutte par les grévistes eux-mêmes et pendant toute la durée du conflit.
SNCM, RTM, SNCF... Quatre mois de grèves déterminées... mais défaites
Le dernier tiers de l’année 2006 aura été marqué par des grèves qui bien que localisées, ont focalisé l’attention de tout le pays. Ainsi, après les marins de la SNCM, puis les traminots de la RTM, à Marseille, celle en décembre des conducteurs du RER D en banlieue parisienne. Elle a duré 10 jours (23 à la SNCM et 46 à la RTM) mais, venant dans la foulée d’une grève générale (avortée) de la SNCF et semblant sur le point d’être imitée par d’autres secteurs cheminots (pendant quelques jours, ceux du RER B l’ont rejointe, puis d’autres en province s’y sont mis de leur côté), elle a provoqué un instant la même inquiétude des autorités et des médias. Une inquiétude qui démontre que, dans le climat social actuel, gouvernement et patrons craignent que la moindre grève un peu sérieuse serve de détonateur à un mouvement bien plus large, même quand ce n’est ni la volonté ni les préoccupations des grévistes eux-mêmes.
Là, la colère a éclaté à propos de nouveaux horaires : augmentation du nombre de week-ends travaillés, due à la décision de faire circuler plus de trains sans créer les effectifs suffisants. Apparemment un problème bien spécifique. En fait, la simple traduction chez les roulants de l’accroissement de l’exploitation dont sont victimes, sous une forme ou sous une autre (augmentation de la charge de travail, suppressions d’emplois, manipulation des horaires, abaissement du salaire réel) tous les cheminots, et en fait tous les travailleurs du privé comme du public. D’où la crainte des autorités que ce mouvement serve d’exemple et leur volonté d’y mettre fin à tout prix... sans céder autre chose que des miettes. Ce qui en fait du coup un contre-exemple... comme la SNCM ou la RTM l’ont été avant lui. L’échec inévitable ?
Qu’en conclure ? Que même dures, même menées par des travailleurs déterminés, les grèves seraient, face à la fermeté du gouvernement actuel, inefficaces, vouées à l’échec ?
La grève des conducteurs de la banlieue parisienne a échoué parce qu’elle est restée isolée, tout comme celles de la SNCM et de la RTM. Or cet isolement n’était en rien une fatalité. Les mêmes problèmes et le même mécontentement existent chez l’ensemble des cheminots qui subissent tous de plein fouet la politique de baisse des effectifs (7 000 suppressions de postes entre 2003 et 2004) et des salaires (augmentations très faibles après des années de quasi-blocage depuis 1998). Dans ce contexte, pourtant, les syndicats (la CGT et Sud, très implantés en banlieue) n’ont pas eu la moindre démarche pour s’adresser aux autres cheminots. Ils n’ont diffusé aucune information vers les autres secteurs, au point que, parfois, les conducteurs de dépôts voisins ne connaissaient même pas les raisons précises de la grève. Et ils ne se sont pas plus adressés aux voyageurs.
Paradoxe apparent même, c’est la direction SNCF et les médias mobilisés par elle qui l’ont fait. Le seul tract distribué dans les gares fut celui de la direction. Évidemment, ce brusque souci de l’usager (qui, d’habitude, sur ces lignes de banlieue est traité comme un chien : retards quotidiens, conditions difficiles aux heures de pointe) n’était pas anodin. En faisant des conducteurs d’affreux privilégiés, paraît-il très bien payés pour des journées de travail de moins de 6 heures, il s’agissait de susciter la colère des voyageurs... contre les grévistes, de contribuer à isoler la grève. Quoi de plus facile, du coup, pour la direction de jouer sur la gêne et la lassitude croissantes d’usagers tenus à l’écart d’un mouvement dont ils ne comprenaient pas les raisons... et d’attendre patiemment que la grève s’essouffle ? Ainsi, en ne faisant rien pour étendre ni même faire connaître la grève, les syndicats, qu’ils l’aient voulu ou non, l’ont condamnée à l’impasse et ont envoyé les grévistes, tout déterminés qu’ils étaient, dans le mur. De toute évidence, le même sort fut réservé aux grèves qui éclatèrent par la suite dans d’autres villes de province, à Rouen, dans le Sud-Ouest ou encore à Nice où les conducteurs de TER durent reprendre eux aussi après dix jours de grève sans résultat. La culture du catégoriel
Il est vrai que les grévistes eux-mêmes ne voyaient pas l’utilité d’élargir, pas même à l’ensemble de la catégorie des roulants. Mais comment n’en aurait-il pas été ainsi quand tout espoir de grève générale de la SNCF avait été torpillé 15 jours plus tôt !
Le 21 novembre au soir, en effet, les fédérations syndicales (CFDT exceptée) appelaient l’ensemble des cheminots à une grève reconductible... pour les inviter à reprendre le travail dès le lendemain. Le prétexte de la volte-face ? Les cheminots auraient remporté une victoire, petite certes, mais une victoire quand même, et la participation à la grève était un peu faiblarde.
Une victoire, les ridicules concessions de la direction ? 0,3 % d’augmentation, une prime de 120 euros (hiérarchisée, c’est-à-dire profitant d’abord aux plus hauts salaires), de vagues promesses de geler (et non annuler) quelques suppressions de postes : pas de quoi pourtant stopper la dégradation du niveau de vie ni la réduction continue des effectifs !
Les cheminots n’auraient pas répondu présents ? C’est ce qu’avait voulu faire croire bien sûr la direction en publiant le chiffre de 23 % de grévistes, repris en chœur par tous les médias. Un chiffre forcément bas puisqu’il englobait toutes les catégories de cheminots, cadres et maîtrises compris. Par contre elle se gardait bien d’ébruiter celui, bien plus significatif, de l’Exécution (33 %). Cette première journée, sans être un franc succès, montrait au contraire qu’une partie non négligeable des cheminots était partante pour ce qu’elle croyait vraiment une grève reconductible, c’est-à-dire peut-être longue et difficile... mais au moins générale à la SNCF.
Seulement voilà, c’était un trompe-l’œil. Trompe-l’œil qui n’avait sans doute pas échappé à la direction SNCF et au gouvernement.
Tout dans l’appel des syndicats sonnait faux en effet. Et d’abord les revendications : un catalogue fourre-tout où il était question des salaires, de l’emploi et de la privatisation, réelles préoccupations des cheminots, mais où rien n’était précisé ni chiffré. Peu motivant pour les hésitants ! Ensuite, la préparation de cette grève... ou plutôt son sabotage : l’annonce du préavis des semaines à l’avance aurait pu être l’occasion de mobiliser, prendre le temps de passer dans tous les secteurs, convaincre les indécis... bref déployer tous les efforts pour que cette première journée soit une réussite. Dans une certaine mesure, sur le terrain, les militants syndicaux l’ont fait, en organisant dans bien des endroits des tournées. Mais quelle efficacité ces initiatives pouvaient-elles avoir quand, dans le même temps, les fédérations se prêtaient au jeu de la négociation, adoptant au gré des tractations avec la direction un ton de plus en plus conciliant la semaine précédant la grève ! D’un côté, elles agitaient le mot d’ordre de grève reconductible (ce qui permettait de donner le change aux cheminots les plus combatifs), de l’autre elles multipliaient les signes rassurants en direction du gouvernement et de la direction : pas d’inquiétude, il n’est pas dans notre intention d’organiser un nouveau 95, tout au plus une grève que l’on fera cesser le plus tôt possible, au premier os que vous nous donnerez à ronger... Promesse tenue puisque, le 22 au soir, après un jour de grève, les syndicats arrêtaient tout. La peur du mouvement d’ensemble
L’appel des syndicats n’avait donc été qu’une comédie, dont les seuls dupes ont été les cheminots qui y ont vu enfin l’occasion d’engager un combat d’ampleur et de rompre avec la succession de « journées d’action » (six depuis janvier 2005 !) dont ils avaient pu amplement mesurer l’inefficacité. Et voilà que cette grève reconductible se révélait n’être qu’une « grève carrée » (grève de 24 heures dans le jargon cheminot) de plus !
L’opération avait réussi. Cette grève avortée ne pouvait manquer d’en refroidir beaucoup. Et, pour les plus déterminés, ceux qui avaient le plus la colère et n’acceptaient vraiment pas les nouveaux coups, les aiguiller vers des bagarres locales. La voie de la grève générale ne venait-elle pas de leur être fermée ? Tout les poussait donc à tenter d’obtenir localement ce qu’ils pouvaient, pour eux-mêmes, sans se préoccuper des autres, en ne comptant que sur leurs propres forces. Ce repliement sur soi n’était que la conséquence de la défaite du 21 novembre.
À la SNCF, les directions syndicales ont fait une fois de plus la démonstration que leur intention n’était pas d’aller vers le mouvement d’ensemble, seul moyen de mener à la victoire. Lorsque des mouvements locaux se déclenchent malgré tout, elles peuvent certes en prendre la tête et se montrer « radicales » (en laissant faire leurs représentants locaux qui ont moins de visées politiciennes ou sont davantage sous la pression de la base), elles peuvent même les déclencher elles-mêmes pour éviter d’être débordées, mais elles ne tenteront rien pour les étendre. Ou plutôt elles feront tout pour que ce ne soit pas.
La SNCF n’a été qu’un nouvel avatar de la politique qu’on avait vu à l’œuvre quelques semaines avant, lors des grèves de la SNCM et de la RTM. Alors qu’il aurait fallu tout faire pour tenter d’étendre (ce qui localement commençait un peu à se faire, puisqu’à Marseille les dockers s’y étaient mis aussi), les directions syndicales torpillèrent l’occasion de le faire. Là, ce fut par le biais de l’organisation d’une action de plus grande envergure, la journée interprofessionnelle du 4 octobre, mais... sans lendemain. Pourtant près d’un million de personnes étaient descendues dans la rue dire non aux privatisations et aux suppressions de postes, ce contre quoi justement les grévistes de la SNCM et de la RTM étaient en train de se battre. Le succès de cette journée ne fut pas extraordinaire (les salariés du privé, notamment, étaient encore trop peu nombreux). Il aurait pu pourtant offrir un point d’appui pour proposer une perspective aux salariés confrontés aux mêmes problèmes. Les syndicats se contentèrent de se féliciter de ce succès sans chercher à l’exploiter et à organiser l’étape suivante, avec comme objectif la généralisation des luttes. Et ils laissèrent les grévistes de la SNCM et de la RTM continuer tout seuls. Avec le résultat que l’on connaît... Mettre toutes les chances de notre côté
Le trimestre dernier, tant à la SNCF qu’à la SNCM ou à la RTM, c’est la politique des directions syndicales qui a montré son efficacité au service de nos adversaires. La grève, elle, est toujours à l’ordre du jour. Mais pas la grève isolée, parquée, atomisée. La grève dirigée par des travailleurs organisés en comités de travailleurs et fédérée à l’échelle nationale.
LO et la grève SNCM
Au lieu de cela, on pouvait lire dans Lutte Ouvrière n°1941 du 14 octobre 2005
SNCM - Marseille : après trois semaines de grève
Durant toute la première semaine d'octobre, le gouvernement a continué de mener une virulente campagne sur les risques de dépôt de bilan de la SNCM, tout en faisant mine de faire une nouvelle proposition à prendre ou à laisser. Les syndicats FO et CGC-CFE, ainsi que les syndicats d'officiers se sont retirés du mouvement sans que cela n'ait entamé le moral de la majorité qui rejette la privatisation de la compagnie. Mais bien évidemment quand la CGT a fait une proposition identique, mercredi 12 octobre à l'assemblée des sédentaires, cela a été ressenti comme un appel à l'arrêt de la grève.
Lors de leur venue à Marseille du jeudi 6 octobre, les ministres des Transports, Dominique Perben, et de l'Économie, Thierry Breton, ont refusé de négocier, réitèrant la menace de dépôt de bilan.
D'autres entreprises continuaient aussi leur grève, la Régie des Transports de Marseille (la RTM), le Port Autonome de Marseille (le PAM). Une manifestation a eu lieu devant la mairie le vendredi 7 octobre, rassemblant des centaines de traminots, des travailleurs de Nestlé, de STMicroElectronics, du PAM, et de la SNCM, dont des matelots qui arrivaient en canots sur le Vieux Port. L'ambiance était chaleureuse.
Durant le week-end, la grève des agents du PAM prenait fin.
En tout début de semaine, lundi 10 octobre donc, 200 grévistes ont distribué des tracts à la Joliette, à la Porte d'Aix, et au tunnel Prado-Carénage. Les encouragements, «courage, il faut tenir», « ne lâchez pas», étaient nombreux, prouvant aux grévistes que leur lutte est suivie avec une grande sympathie.
Les grévistes se sont à nouveau rassemblés devant la préfecture à 10 heures, tandis que les ministres, de retour à Marseille adoptaient une attitude provocante. Lors de la rencontre avec les syndicalistes, Perben et Breton ont distribué une feuille portant les propositions quasiment inchangées du gouvernement. Ils ont déclaré que c'était ça ou le dépôt de bilan, qu'ils ne discuteraient qu'après la reprise du travail et que leur avion les attendait.
Sur ce, marins et sédentaires réunis sur le Méditerranée, ont reconduit la grève avec enthousiasme, leur assemblée s'étant terminée par l'Internationale.
Une réunion du Conseil d'administration de la Compagnie s'est tenue, elle aussi, ce même lundi 10 octobre, à laquelle la CGT a décidé de ne pas participer.
Ce jour-là encore, FO a annoncé se contenter des propositions gouvernementales et s'est retirée de la grève. Le représentant de la CGC trouvait, lui aussi, qu'il y avait «des avancées» et appelait à la suspension du mouvement. Mais, mardi 11 octobre, lors de l'assemblée des sédentaires, l'écrasante majorité des 250 présents a encore voté la continuation de la grève. L'après-midi sur le Méditerranée les sédentaires retrouvaient les marins et ils reconduisaient ensemble la grève. Rendez-vous était pris pour informer la population par tract.
Des pages entières du journal La Provence et les déclarations du maire ont présenté les grèves comme une catastrophe pour Marseille. Comme si la catastrophe pour Marseille, la Provence et la Corse, ce ne serait pas plutôt les suppressions d'emplois, directes et induites, et la vente des transports publics sur mer comme sur terre, à des sociétés privées ne se préoccupant que de rentabilité au détriment du service public et de la population.
Mercredi 12 octobre, dans l'après-midi, le secrétaire CGT des sédentaires appelait ceux-ci à reprendre le travail. L'argument principal étant d'éviter le dépôt de bilan prévu pour vendredi. Dans l'assemblée générale houleuse, des grévistes ont crié leur volonté de continuer la grève. La même proposition devrait être faite mercredi soir à l'assemblée des marins, et la décision être prise, jeudi 13, après une nuit de réflexion.
Pourtant face au chantage, les grévistes avaient du poids, d'autant plus qu'ils n'étaient pas seuls et qu'ils avaient la sympathie des travailleurs de Marseille. Ils pouvaient transformer les décrets, règlements et autres articles du code du commerce en ce qu'ils sont: des chiffons de papier. Ceci, d'autant plus qu'une manifestation, prévue samedi 15, promettait d'être importante.
Correspondant LO
SNCM - Marseille : après trois semaines de grève
Durant toute la première semaine d'octobre, le gouvernement a continué de mener une virulente campagne sur les risques de dépôt de bilan de la SNCM, tout en faisant mine de faire une nouvelle proposition à prendre ou à laisser. Les syndicats FO et CGC-CFE, ainsi que les syndicats d'officiers se sont retirés du mouvement sans que cela n'ait entamé le moral de la majorité qui rejette la privatisation de la compagnie. Mais bien évidemment quand la CGT a fait une proposition identique, mercredi 12 octobre à l'assemblée des sédentaires, cela a été ressenti comme un appel à l'arrêt de la grève.
Lors de leur venue à Marseille du jeudi 6 octobre, les ministres des Transports, Dominique Perben, et de l'Économie, Thierry Breton, ont refusé de négocier, réitèrant la menace de dépôt de bilan.
D'autres entreprises continuaient aussi leur grève, la Régie des Transports de Marseille (la RTM), le Port Autonome de Marseille (le PAM). Une manifestation a eu lieu devant la mairie le vendredi 7 octobre, rassemblant des centaines de traminots, des travailleurs de Nestlé, de STMicroElectronics, du PAM, et de la SNCM, dont des matelots qui arrivaient en canots sur le Vieux Port. L'ambiance était chaleureuse.
Durant le week-end, la grève des agents du PAM prenait fin.
En tout début de semaine, lundi 10 octobre donc, 200 grévistes ont distribué des tracts à la Joliette, à la Porte d'Aix, et au tunnel Prado-Carénage. Les encouragements, «courage, il faut tenir», « ne lâchez pas», étaient nombreux, prouvant aux grévistes que leur lutte est suivie avec une grande sympathie.
Les grévistes se sont à nouveau rassemblés devant la préfecture à 10 heures, tandis que les ministres, de retour à Marseille adoptaient une attitude provocante. Lors de la rencontre avec les syndicalistes, Perben et Breton ont distribué une feuille portant les propositions quasiment inchangées du gouvernement. Ils ont déclaré que c'était ça ou le dépôt de bilan, qu'ils ne discuteraient qu'après la reprise du travail et que leur avion les attendait.
Sur ce, marins et sédentaires réunis sur le Méditerranée, ont reconduit la grève avec enthousiasme, leur assemblée s'étant terminée par l'Internationale.
Une réunion du Conseil d'administration de la Compagnie s'est tenue, elle aussi, ce même lundi 10 octobre, à laquelle la CGT a décidé de ne pas participer.
Ce jour-là encore, FO a annoncé se contenter des propositions gouvernementales et s'est retirée de la grève. Le représentant de la CGC trouvait, lui aussi, qu'il y avait «des avancées» et appelait à la suspension du mouvement. Mais, mardi 11 octobre, lors de l'assemblée des sédentaires, l'écrasante majorité des 250 présents a encore voté la continuation de la grève. L'après-midi sur le Méditerranée les sédentaires retrouvaient les marins et ils reconduisaient ensemble la grève. Rendez-vous était pris pour informer la population par tract.
Des pages entières du journal La Provence et les déclarations du maire ont présenté les grèves comme une catastrophe pour Marseille. Comme si la catastrophe pour Marseille, la Provence et la Corse, ce ne serait pas plutôt les suppressions d'emplois, directes et induites, et la vente des transports publics sur mer comme sur terre, à des sociétés privées ne se préoccupant que de rentabilité au détriment du service public et de la population.
Mercredi 12 octobre, dans l'après-midi, le secrétaire CGT des sédentaires appelait ceux-ci à reprendre le travail. L'argument principal étant d'éviter le dépôt de bilan prévu pour vendredi. Dans l'assemblée générale houleuse, des grévistes ont crié leur volonté de continuer la grève. La même proposition devrait être faite mercredi soir à l'assemblée des marins, et la décision être prise, jeudi 13, après une nuit de réflexion.
Pourtant face au chantage, les grévistes avaient du poids, d'autant plus qu'ils n'étaient pas seuls et qu'ils avaient la sympathie des travailleurs de Marseille. Ils pouvaient transformer les décrets, règlements et autres articles du code du commerce en ce qu'ils sont: des chiffons de papier. Ceci, d'autant plus qu'une manifestation, prévue samedi 15, promettait d'être importante.
Correspondant LO
Re: Lutte ouvrière
Vous pourriez d'ailleurs defendre vos positions sur le fil Matiere et revolution ou l'etincelle afin de sucister la discusion. Il serait correct de cesser de troller celui ci. merci d'avance!
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
ulm, et la contradiction dialectique ?
ulm a écrit :
Mais, mon cher camarade, tu t'es toi-même invité sur le fil Matière et révolution où tu es le bienvenu.
Je te rappelle qu'un forum c'est un endroit où on discute et pas seulement avec des gens qui sont d'accord.
C'est un bon entraînement pour toi car, même si vous n'en parlez pas dans votre propagande, un jour il y aura des soviets et tu te heurteras à des adversaires. Bon entraînement !
Il serait correct de cesser de troller celui ci.
Mais, mon cher camarade, tu t'es toi-même invité sur le fil Matière et révolution où tu es le bienvenu.
Je te rappelle qu'un forum c'est un endroit où on discute et pas seulement avec des gens qui sont d'accord.
C'est un bon entraînement pour toi car, même si vous n'en parlez pas dans votre propagande, un jour il y aura des soviets et tu te heurteras à des adversaires. Bon entraînement !
Re: Lutte ouvrière
Robert Paris, je ne sais pas si Maxence fait partie de ton groupe politique mais il serait bon de l'appeler à un peu plus de respect vis à vis des camarades ouvriers de LO. La discussion doit rester sur le terrain de la ligne générale de LO et ne peut en aucun cas déborder sur la mise en cause des camarades de LO.Maxence a écrit:"Heureux de m'instruire, de penser, de lever la tête."
Le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre c'est de dire ce que l'on pense de son organisation et de la mienne pendant 15 ans.
Est ce que Trotsky avait raison d'écrire sur l'IC, et tous les P.C. du monde entier?
Quand on entend Mercier militant de Lutte ouvrière, parler devant les ouvriers de citroen à Aulnay, à la pause d'une réunion avec le patron, en appelant à la mobilisation pour obtenir une promesse ecrite du patron s'engageant à ne pas fermer l'usine!
Comment appeler cela ? Vals répond et arrête de personnaliser comme si on attaquait ta famille quand on critique une organisation politique.
Sors tes arguments ! ou alors passe à la main à un autre militant qui peut défendre une telle politique !
Critique nos arguments !
Tu es sous équipé au niveau du cerveau ou tu as du mal à justifier ce que dit Mercier?
Que chacun tienne sa place et la discussion s'en portera que mieux !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Je ne fais aucun rappel à l'ordre à personne
Cher Eugene, je ne fais aucun rappel à l'ordre à personne. Ce n'est pas mon habitude. Chacun défend ses points de vue. Les ordres à donner aux militants ou sympathisants de tendance je les laisse à d'autres..
ulm, tes camarades ont d’ailleurs été troller sur Matière et révolution
Tu peux le constater à l’adresse :
http://www.matierevolution.org/spip.php?article2081
ulm, tes camarades ont d’ailleurs été troller sur Matière et révolution
Tu peux le constater à l’adresse :
http://www.matierevolution.org/spip.php?article2081
Re: Lutte ouvrière
Qu' est qui t'arrive, Robert, je ne te demandes pas de disparaitre, je te demande simplement de mettre tes textes sur le fil correspondant à ton orga. J'espere que cela ne merite pas la pendaison?
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Oui, oui, bien sur. Les méthodes de discussion où on en vient à insulter des camarades ouvriers quelle que soit leur formation politique et quand eux-mêmes restent corrects, sont acceptables. Un parti ou un groupe ouvrier tolère évidemment ce genre d'intervention, un parti ou un groupe ouvrier ne peut en aucun cas signaler à un intervenant qu'il dérape ; ceci est sans conteste contraire à l'éthique ouvrière. Ben voyons ...Robert Paris a écrit:Cher Eugene, je ne fais aucun rappel à l'ordre à personne. Ce n'est pas mon habitude. Chacun défend ses points de vue. Les ordres à donner aux militants ou sympathisants de tendance je les laisse à d'autres..
ulm, tes camarades ont d’ailleurs été troller sur Matière et révolution
Tu peux le constater à l’adresse :
http://www.matierevolution.org/spip.php?article2081
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Où t'es tu toi-même chargé de montrer l'erreur
Où t'es tu toi-même chargé de montrer l'erreur à Maxence ?
Ce n'est pas parce qu'un camarade est ouvrier ou pas que la critique est une insulte.
Pour le reste, je te répète que je n'ai aucune responsabilité autre que mes propres propos !
Ce n'est pas parce qu'un camarade est ouvrier ou pas que la critique est une insulte.
Pour le reste, je te répète que je n'ai aucune responsabilité autre que mes propres propos !
Les leçons de morale non merci
Je te ferais remarquer que plusieurs fois certains camarades ont eu des propos insultants à mon égard et je ne m'en suis pas particulièrement offusqué. Les noms d'oiseaux et autres dénonciations sont dans les débats mais je discute du fond. Dans ce cas comme dans les autres...
On est très loin de méthodes qui seraient à dénoncer dans une organisation comme tu le laisse entendre.
Les choses à dénoncer à mon humble avis sont les méthodes politiques de non-communistes qui se font passer pour communistes de faux radicaux qui se donnent des couleur rouges et autres faux révolutionnaires. Je n'ai pas besoin d'employer des gros mots pour le dire mais si certains s'énervent la faute en est aussi à ceux qui les énervent, non ?
On est très loin de méthodes qui seraient à dénoncer dans une organisation comme tu le laisse entendre.
Les choses à dénoncer à mon humble avis sont les méthodes politiques de non-communistes qui se font passer pour communistes de faux radicaux qui se donnent des couleur rouges et autres faux révolutionnaires. Je n'ai pas besoin d'employer des gros mots pour le dire mais si certains s'énervent la faute en est aussi à ceux qui les énervent, non ?
Re: Lutte ouvrière
Présidentielles : Meeting Lutte Ouvrière dans le Val de Marne 22 janvier 2012 par C.Dubois
« Le capitalisme est en train de s’asphyxier dans sa propre graisse ! », la nouvelle représentante de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, n’a pas l’intention de faire plus de concessions dans le discours qu’Arlette Laguillier. En meeting dans le Val de Marne samedi soir, au Moulin Brûlé de Maisons Alfort, à l’occasion du banquet de nouvelle année des militants locaux, la candidate à l’élection présidentielle a prôné sans ambages un discours de lutte.
« Ce n’est pas aux travailleurs de payer pour la crise capitaliste », martèlent les banderoles affichées un peu partout. « C’est aux possédants, aux exploitants, aux riches, aux banquiers de payer l’addition », détaille la candidate. « Et le changement passe par la lutte et le rapport de force. » Au programme : l’interdiction des licenciements ainsi que la taxation et l’expropriation des plus riches pour élever le niveau de vie des plus pauvres. Le message se concentre sur la crise du capitalisme et la condition des « travailleurs » sans détour par les autres sujets (questions de société, environnement…) Dans la salle, les 300 militants, de tous âges, applaudissent et entonnent l’Internationale avant de passer à table.
Quel est le sens de cette candidature pour les militants ?
Interrogée en marge du meeting sur le risque de dispersion des voix de gauche au premier tour, Nathalie Arthaud recadre la statistique. « Ce n’est pas notre score qui risque de déstabiliser le candidat socialiste mais plutôt ceux du Front de gauche et d’Europe Ecologie Les Verts! » Lors des présidentielles de 2007, Arlette Laguiller avait obtenu 1,34 % des suffrages mais elle en avait obtenu 5,72% en 2002. Concernant l’élection de 2012, les premiers sondages situent Nathalie Arthaud autour de 0,5% des intentions de vote.
Et pourquoi ne pas se rallier au Parti Communiste, au sein du Front du gauche, pour peser davantage ? « Nous ne partageons pas les convictions de Jean-Luc Mélenchon qui pense qu’il suffit de réformer pour changer les choses. Nous sommes convaincus que la transformation de la société passera de toutes façons par la lutte, sur le terrain, pour faire changer le rapport de force« , reprend la candidate. « Jean-Luc Mélanchon, c’est d’abord un socialiste, et il fera alliance avec les socialistes dès le second tour », pointe un militant.
Lutte ouvrière dans le Val de Marne
Le parti, qui indique environ 8000 adhérents au niveau national, en compte quelques centaines dans le Val de Marne. « Nous sommes présents dans plusieurs entreprises comme par exemple Sanofi Aventis à Vitry sur Seine, les Aéroports de Paris et Air France à Orly ou encore L’Oréal à Chevilly Larue. Nous y publions notre journal hebdomadaire. Nous participons aussi aux différentes luttes sur le terrain, comme actuellement celle des Hôpitaux de Saint Maurice ou celle des travailleurs sans papiers« , témoigne Guy Mouney, conseiller municipal à Alfortville et coordonnateur du mouvement dans le département.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Pas de pendaison, svp !
ulm a écrit :
Cher camarade ulm, je me suis contenté de mettre en vis-à-vis deux textes sur le même thème. Il est parfois facile de s'illusionner sur un texte d'une orga si on n'en lit pas un autre.
Il m'a semblé qu'un forum est autre chose qu'un lieu où des orgas mettent leur texte comme pub, non ?
Qu' est qui t'arrive, Robert, je ne te demandes pas de disparaitre, je te demande simplement de mettre tes textes sur le fil correspondant à ton orga. J'espere que cela ne merite pas la pendaison?
Cher camarade ulm, je me suis contenté de mettre en vis-à-vis deux textes sur le même thème. Il est parfois facile de s'illusionner sur un texte d'une orga si on n'en lit pas un autre.
Il m'a semblé qu'un forum est autre chose qu'un lieu où des orgas mettent leur texte comme pub, non ?
Re: Lutte ouvrière
Les choses à dénoncer à mon humble avis sont les méthodes politiques de non-communistes qui se font passer pour communistes de faux radicaux qui se donnent des couleur rouges et autres faux révolutionnaires.
Pourquoi t'acharnes-tu à venir chercher le débat avec des gens pareils ?
L'extrême-gauche est tellement minuscule et le mouvement ouvrier telle rétréci, que tu perds beaucoup de temps avec des faux-communistes, faux radicaux et faux révolutionnaires alors que tu pourrais aller t'adresser aux travailleurs avec tes slogans purs et adaptés ...
"tout le pouvoir aux soviets", "grève générale insurectionnelle !!!!" , "mort aux bureaucrates traitres", "pendons le dernier LO avec les tripes du dernier NPA!!!".......................
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
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