Les conflits pour les salaires se multiplient
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Les conflits pour les salaires se multiplient
Source Médiapart
Des corbillards défilant dans la ville (photo), les «visages décomposés» de Bordelais médusés... Frank Delbarre n'arrive toujours pas y à croire: la semaine dernière, lui et ses onze collègues d'une des agences girondines de l'enseigne de pompes funèbres Roc' Eclerc ont non seulement lancé la première grève de leur vie, mais ils ont surtout arraché une jolie augmentation, inespérée dans le contexte actuel: 120 euros de plus par mois, +7,2%! Au passage, ils ont obtenu de l'inspection du travail la fermeture des vestiaires, des toilettes et du dépôt insalubre où étaient entreposés les corbillards. «Il fallait que ça pète, le ras-le-bol était général», explique Franck Delbarre, délégué CGT syndiqué depuis un an à peine.
La faute au climat interne, détestable. Mais surtout à des «salaires de misère»: salarié depuis 15 ans, Franck Delbarre touche «1.072 euros net par mois». Tous les autres gagnent aux alentours du Smic. Cette année, la direction avait proposé 1% de hausse. Inacceptable: «Les collègues disent qu'ils n'y arrivent plus. Tout augmente mais les salaires ne bougent pas.»
Les premiers mois de l'année sont traditionnellement tendus dans les entreprises, lancement des négociations annuelles sur les salaires (les “NAO”) oblige. Sauf qu'avec la crise, nombre de salariés, d'abord focalisés sur l'emploi, avaient mis en 2009 et en 2010 leurs revendications salariales en sourdine, alors même que la progression des salaires a été historiquement faible l'an dernier. En ce début d'année, le changement de ton est perceptible. «Indiscutablement, il y a de la conflictualité, et elle se porte en majorité sur les salaires», explique Jean Bessière, directeur adjoint de la Direction générale du travail (DGT). «On n'avait pas vu autant de conflits salariaux depuis plusieurs années», note Mohamed Oussedik, secrétaire confédéral de la CGT, dont le syndicat réclame une hausse générale des salaires, dans le privé et le public. «C'est la priorité aujourd'hui», renchérit Jean-Claude Mailly (FO).
Souvent, le scénario se répète: la direction propose entre 1 et 2%, quand les salariés ou leurs représentants demandent au moins le double. «Dans un contexte de sortie de crise, les attentes sont fortes, à la mesure des efforts salariaux consentis depuis deux ans, admet Jean-Christophe Sciberras, président de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH). Les résultats médiatisés de certains grands groupes créent aussi un certain nombre d'attentes.»
Un cocktail auquel se rajoute la décélération du pouvoir d'achat, due à la hausse des tarifs de l'électricité, du gaz et de l'essence, et à l'augmentation constante des dépenses de logement – le salaire minimum, qui concerne 2,6 millions de salariés, pourrait être mécaniquement augmenté de 2% très vite, tant la hausse des prix est rapide depuis la fin de l'année dernière. «La pression autour des salaires va s'accentuer tout au long de l'année, surtout si l'emploi s'améliore un peu», prédit Pierre Ferracci, PDG du groupe de conseil aux comités d'entreprise Alpha.
«Pendant la crise, une grande distanciation est apparue entre le management et les salariés, estime Olivier Labarre, directeur général du cabinet de conseil BPI. Quand vous avez le sentiment de ne pas être entendus, c'est logiquement la question des salaires qui revient. Pour les prochains mois, c'est une situation potentiellement explosive.»
Des salariés «déterminés»
Les grands groupes, où la capacité de mobilisation est plus forte, et le dialogue social institutionnalisé, ont bien évidemment connu des mouvements (Alcatel, Thalès, DCNS, Decaux, Keolis, etc.). Mais les revendications sont aussi très fortes dans des secteurs d'habitude moins revendicatifs, comme la distribution – Carrefour, But, Ikea, Camaïeu, Système U, Intermarché, ou encore le bâtiment: les salariés d'Eiffage Construction réclament par exemple 3% de hausse, notamment sur le chantier du Grand Stade de Lille.
«Ces secteurs cumulent flexibilité, précarité et importance du temps partiel, surtout féminin, dans la distribution, note Jean-Michel Denis, sociologue à l'Université de Marne-la-Vallée. Quand ils se mobilisent, c'est incontestablement le signe de tensions.» «C'est très tendu en ce moment, confirme Christophe Le Comte, secrétaire général adjoint du commerce de la fédération FO employés et cadres. Les salariés ont des exigences, ils sont fermes et déterminés. Mais les employeurs aussi: bien souvent, ils arrivent à la table de discussion avec des propositions d'augmentation faibles, de moins de 2%, sans aucune marge de négociations.»
Un peu partout en France, des conflits parfois longs pour les salaires fleurissent, dans des entreprises qui, longtemps, n'ont pas fait parler d'elles.
Chez Souchon, il n'y avait pas eu de grève depuis le début des années 90© DR
A Toyota-Onnaing, dans le Nord, les salariés ont suspendu jeudi une grève entamée il y a quinze jours: ils réclament toujours une prime de 800 euros pour le lancement de la Yaris et un treizième mois, et menacent de reprendre le mouvement la semaine prochaine.
Chez Ferrero, à Rouen, la production de la pâte à tartiner Nutella était stoppée cette semaine par une grève après que la direction a annoncé 1,2% de hausse des salaires.
En Haute-Loire, Raymond Vacheron, un des animateurs de l'union départementale CGT, n'en revient pas: «On vient d'avoir cinq gros conflits salariaux depuis début mars, c'est la première fois que je vois ça en 37 ans de syndicalisme!» Chez Interep, un sous-traitant automobile, les salariés ont obtenu 158 euros de hausse de salaires et une prime de 650 euros après 12 jours de grève. A la fromagerie de Beauzac, qui fabrique le célèbre bleu “Saint-Agur” (groupe Bongrain), les salariés ont décroché 80 euros.
Leurs collègues de Souchon (photo), l'usine de saucissons du même groupe, ont obtenu 54 euros supplémentaires après un mouvement de cinq jours très suivi, dans une entreprise sans syndicat qui n'avait pas fait grève depuis le début des années 1990! «La détermination des salariés nous a surpris, dit Vacheron. Beaucoup sont mécontents de leur niveau de vie. Certains avaient voté Sarkozy, sensibles au “travailler plus pour gagner plus”. Ils en sont revenus...»
«Le rapport de force continue de payer»
Chez ABL Lights, usine de feux pour les véhicules de travaux publics près de Caen, on n'avait «pas fait grève depuis 30 ans», dit la déléguée CGT, Evelyne Lévêque. Le 13e mois avait été supprimé lors du passage aux 35 heures. Dans les ateliers, la plupart des salariés sont au Smic ou à peine plus. Cette année, la direction avait proposé 1,8% d'augmentation. «Mais on voulait 6%, raconte André Travert, de la CFDT. Les gens ont de plus de mal avec leurs salaires, dans les ateliers certains reviennent le samedi pour faires des heures sup. Et l'an dernier, l'entreprise a fait de gros investissements: du coup, le personnel s'est aperçu qu'il y avait pas mal d'argent. Ça a été à l'origine du ras-le-bol. Les gens se sont dit qu'eux aussi, ils pouvaient avoir une part du gâteau.» Après deux jours de grève, l'ensemble du personnel a été augmenté de 3%, 4% pour ceux des ateliers...
Preuve, selon l'économiste Thomas Amossé, chercheur au Centre d'études de l'emploi, que «le rapport de force continue de payer. La capacité de mobilisation des salariés est intacte, ce qui est une singularité française. Le plus surprenant n'est pas que les patrons accordent des hausses de salaires importantes – s'ils le font, c'est que cet argent allait ailleurs – mais qu'ils n'aient pas augmenté régulièrement leurs salariés ces dernières années.»
«Toutes les entreprises qui se montrent frileuses sur les salaires ne sont pas forcément celles qui se portent le plus mal, et elles ne sont pas forcément confrontées à la concurrence internationale», estime Pierre Ferracci, PDG du groupe Alpha spécialisé dans le conseil aux comités d'entreprise.
D'après lui, le «rééquilibrage» de la valeur ajoutée au profit des salariés, et un peu moins au profit des actionnaires et des investissements, est venu. Pendant la crise, Nicolas Sarkozy en avait fait une de ses marottes. Mais le projet est tombé en déshérence, et la négociation entre syndicats et patronat est au point mort...
Le gouvernement propose désormais une hypothétique prime exceptionnelle pour les salariés des entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires (ce qui est le cas de seulement la moitié des grandes entreprises et d'une PME sur six, selon l'Insee). Cette prime, pas attendue avant juin si elle voit le jour, pourrait atteindre «1000 euros», estime le ministre du budget François Baroin. «On est dans la communication politique, expliquait jeudi Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT sur Europe-1. M. Baroin semble fixer le prix du vote à 1000 euros!» De toutes façons, le patronat rejette fermement cette proposition, qu'il juge néfaste à la compétivité des entreprises et trop étatiste à son goût.
Des corbillards défilant dans la ville (photo), les «visages décomposés» de Bordelais médusés... Frank Delbarre n'arrive toujours pas y à croire: la semaine dernière, lui et ses onze collègues d'une des agences girondines de l'enseigne de pompes funèbres Roc' Eclerc ont non seulement lancé la première grève de leur vie, mais ils ont surtout arraché une jolie augmentation, inespérée dans le contexte actuel: 120 euros de plus par mois, +7,2%! Au passage, ils ont obtenu de l'inspection du travail la fermeture des vestiaires, des toilettes et du dépôt insalubre où étaient entreposés les corbillards. «Il fallait que ça pète, le ras-le-bol était général», explique Franck Delbarre, délégué CGT syndiqué depuis un an à peine.
La faute au climat interne, détestable. Mais surtout à des «salaires de misère»: salarié depuis 15 ans, Franck Delbarre touche «1.072 euros net par mois». Tous les autres gagnent aux alentours du Smic. Cette année, la direction avait proposé 1% de hausse. Inacceptable: «Les collègues disent qu'ils n'y arrivent plus. Tout augmente mais les salaires ne bougent pas.»
Les premiers mois de l'année sont traditionnellement tendus dans les entreprises, lancement des négociations annuelles sur les salaires (les “NAO”) oblige. Sauf qu'avec la crise, nombre de salariés, d'abord focalisés sur l'emploi, avaient mis en 2009 et en 2010 leurs revendications salariales en sourdine, alors même que la progression des salaires a été historiquement faible l'an dernier. En ce début d'année, le changement de ton est perceptible. «Indiscutablement, il y a de la conflictualité, et elle se porte en majorité sur les salaires», explique Jean Bessière, directeur adjoint de la Direction générale du travail (DGT). «On n'avait pas vu autant de conflits salariaux depuis plusieurs années», note Mohamed Oussedik, secrétaire confédéral de la CGT, dont le syndicat réclame une hausse générale des salaires, dans le privé et le public. «C'est la priorité aujourd'hui», renchérit Jean-Claude Mailly (FO).
Souvent, le scénario se répète: la direction propose entre 1 et 2%, quand les salariés ou leurs représentants demandent au moins le double. «Dans un contexte de sortie de crise, les attentes sont fortes, à la mesure des efforts salariaux consentis depuis deux ans, admet Jean-Christophe Sciberras, président de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH). Les résultats médiatisés de certains grands groupes créent aussi un certain nombre d'attentes.»
Un cocktail auquel se rajoute la décélération du pouvoir d'achat, due à la hausse des tarifs de l'électricité, du gaz et de l'essence, et à l'augmentation constante des dépenses de logement – le salaire minimum, qui concerne 2,6 millions de salariés, pourrait être mécaniquement augmenté de 2% très vite, tant la hausse des prix est rapide depuis la fin de l'année dernière. «La pression autour des salaires va s'accentuer tout au long de l'année, surtout si l'emploi s'améliore un peu», prédit Pierre Ferracci, PDG du groupe de conseil aux comités d'entreprise Alpha.
«Pendant la crise, une grande distanciation est apparue entre le management et les salariés, estime Olivier Labarre, directeur général du cabinet de conseil BPI. Quand vous avez le sentiment de ne pas être entendus, c'est logiquement la question des salaires qui revient. Pour les prochains mois, c'est une situation potentiellement explosive.»
Des salariés «déterminés»
Les grands groupes, où la capacité de mobilisation est plus forte, et le dialogue social institutionnalisé, ont bien évidemment connu des mouvements (Alcatel, Thalès, DCNS, Decaux, Keolis, etc.). Mais les revendications sont aussi très fortes dans des secteurs d'habitude moins revendicatifs, comme la distribution – Carrefour, But, Ikea, Camaïeu, Système U, Intermarché, ou encore le bâtiment: les salariés d'Eiffage Construction réclament par exemple 3% de hausse, notamment sur le chantier du Grand Stade de Lille.
«Ces secteurs cumulent flexibilité, précarité et importance du temps partiel, surtout féminin, dans la distribution, note Jean-Michel Denis, sociologue à l'Université de Marne-la-Vallée. Quand ils se mobilisent, c'est incontestablement le signe de tensions.» «C'est très tendu en ce moment, confirme Christophe Le Comte, secrétaire général adjoint du commerce de la fédération FO employés et cadres. Les salariés ont des exigences, ils sont fermes et déterminés. Mais les employeurs aussi: bien souvent, ils arrivent à la table de discussion avec des propositions d'augmentation faibles, de moins de 2%, sans aucune marge de négociations.»
Un peu partout en France, des conflits parfois longs pour les salaires fleurissent, dans des entreprises qui, longtemps, n'ont pas fait parler d'elles.
Chez Souchon, il n'y avait pas eu de grève depuis le début des années 90© DR
A Toyota-Onnaing, dans le Nord, les salariés ont suspendu jeudi une grève entamée il y a quinze jours: ils réclament toujours une prime de 800 euros pour le lancement de la Yaris et un treizième mois, et menacent de reprendre le mouvement la semaine prochaine.
Chez Ferrero, à Rouen, la production de la pâte à tartiner Nutella était stoppée cette semaine par une grève après que la direction a annoncé 1,2% de hausse des salaires.
En Haute-Loire, Raymond Vacheron, un des animateurs de l'union départementale CGT, n'en revient pas: «On vient d'avoir cinq gros conflits salariaux depuis début mars, c'est la première fois que je vois ça en 37 ans de syndicalisme!» Chez Interep, un sous-traitant automobile, les salariés ont obtenu 158 euros de hausse de salaires et une prime de 650 euros après 12 jours de grève. A la fromagerie de Beauzac, qui fabrique le célèbre bleu “Saint-Agur” (groupe Bongrain), les salariés ont décroché 80 euros.
Leurs collègues de Souchon (photo), l'usine de saucissons du même groupe, ont obtenu 54 euros supplémentaires après un mouvement de cinq jours très suivi, dans une entreprise sans syndicat qui n'avait pas fait grève depuis le début des années 1990! «La détermination des salariés nous a surpris, dit Vacheron. Beaucoup sont mécontents de leur niveau de vie. Certains avaient voté Sarkozy, sensibles au “travailler plus pour gagner plus”. Ils en sont revenus...»
«Le rapport de force continue de payer»
Chez ABL Lights, usine de feux pour les véhicules de travaux publics près de Caen, on n'avait «pas fait grève depuis 30 ans», dit la déléguée CGT, Evelyne Lévêque. Le 13e mois avait été supprimé lors du passage aux 35 heures. Dans les ateliers, la plupart des salariés sont au Smic ou à peine plus. Cette année, la direction avait proposé 1,8% d'augmentation. «Mais on voulait 6%, raconte André Travert, de la CFDT. Les gens ont de plus de mal avec leurs salaires, dans les ateliers certains reviennent le samedi pour faires des heures sup. Et l'an dernier, l'entreprise a fait de gros investissements: du coup, le personnel s'est aperçu qu'il y avait pas mal d'argent. Ça a été à l'origine du ras-le-bol. Les gens se sont dit qu'eux aussi, ils pouvaient avoir une part du gâteau.» Après deux jours de grève, l'ensemble du personnel a été augmenté de 3%, 4% pour ceux des ateliers...
Preuve, selon l'économiste Thomas Amossé, chercheur au Centre d'études de l'emploi, que «le rapport de force continue de payer. La capacité de mobilisation des salariés est intacte, ce qui est une singularité française. Le plus surprenant n'est pas que les patrons accordent des hausses de salaires importantes – s'ils le font, c'est que cet argent allait ailleurs – mais qu'ils n'aient pas augmenté régulièrement leurs salariés ces dernières années.»
«Toutes les entreprises qui se montrent frileuses sur les salaires ne sont pas forcément celles qui se portent le plus mal, et elles ne sont pas forcément confrontées à la concurrence internationale», estime Pierre Ferracci, PDG du groupe Alpha spécialisé dans le conseil aux comités d'entreprise.
D'après lui, le «rééquilibrage» de la valeur ajoutée au profit des salariés, et un peu moins au profit des actionnaires et des investissements, est venu. Pendant la crise, Nicolas Sarkozy en avait fait une de ses marottes. Mais le projet est tombé en déshérence, et la négociation entre syndicats et patronat est au point mort...
Le gouvernement propose désormais une hypothétique prime exceptionnelle pour les salariés des entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires (ce qui est le cas de seulement la moitié des grandes entreprises et d'une PME sur six, selon l'Insee). Cette prime, pas attendue avant juin si elle voit le jour, pourrait atteindre «1000 euros», estime le ministre du budget François Baroin. «On est dans la communication politique, expliquait jeudi Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT sur Europe-1. M. Baroin semble fixer le prix du vote à 1000 euros!» De toutes façons, le patronat rejette fermement cette proposition, qu'il juge néfaste à la compétivité des entreprises et trop étatiste à son goût.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Les conflits pour les salaires se multiplient
Cp du NPA 35
Cette semaine, les employés de la Ville de Rennes et de Rennes Métropole se mobilisent pour une hausse des régimes indemnitaires et contre les bas revenus, une partie d’entre eux étant en grève. Des salariés d’Equant à Cesson-Sévigné sont également en grève pour réclamer une hausse des salaires et le versement d’une prime d’intéressement. Le NPA 35 assure ces salariés de son soutien dans la lutte pour leurs revendications.
Alors que les profits d’une minorité ne cessent d’augmenter, les revenus de l’ensemble de la population stagnent et même baissent relativement à la hausse continue des prix (gaz, essence, nourriture…). Dans ce contexte, des grèves pour les salaires - parfois longues – ont lieu dans des dizaines d’entreprises : Toyota Onnaing, Miroiteries de l’Ouest à St-Brieuc, Eiffage BTP… Parfois, la détermination de la mobilisation a permis d’arracher des augmentations de salaires : à Super U ou pour les chauffeurs de bus de La Roche-sur-Yon. Mais trop souvent, les travailleurs et travailleuses restent isolés, se battant seuls dans l’ignorance générale.
Pour construire le rapport de force nécessaire, le NPA appelle de ses vœux un mouvement d’ensemble du monde du travail autour de revendications communes unifiantes (300 € d’augmentation immédiate de tous les salaires, pas un revenu en-dessous de 1500€) avec des modalités d’action collective communes.
Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise du capitalisme, nous refusons de payer pour la survie d’un système qui engraisse quelques privilégiés sur le dos de l’ensemble de la population, qui provoque misère, guerres et catastrophes écologiques.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Les conflits pour les salaires se multiplient
Appel à la grève chez Carrefour le 14 mai
La CGT et les salariés réclament
• Les mêmes avantages que les salariés des « hyper Carrefour »
Prime de 220 euros brut,
renégociation de la prime de vacance
remise de 10% sur les achats
• La mise en place des tickets restaurant.
Une augmentation de salaire nettement supérieure à celle de 2% accordée.
L’augmentation des effectifs en favorisant le passage des temps partiels à temps complets pour les salariés qui le souhaitent
Le retrait ou la modification du projet « tous commerçants
Suppression de la poly activité imposée dans les rayons
Préservation pour les salariés de leur rayon
Abandon du chronométrage des palettes et des pressions exercées sur les salariés
Arrêt des changements d’horaire imposés.
Les salariés de « Carrefour Market » ne sont pas des « sous-employés » !
RAPPEL :
La direction de carrefour avait initialement clos les négociations salariales en proposant une augmentation d’1% en mars et 1% en octobre. Devant ces propositions indécentes, la CGT et les autres syndicats avaient appelé conjointement à un mouvement de grève le 9 avril qui a fortement perturbé le fonctionnement de nombreux magasins. Sur 200 magasins, 130 ont été touchés par ces actions.
Suite à cette forte mobilisation la direction a dû ré ouvrir des négociations qui ont abouti à un accord qui prévoit :
-une augmentation de salaire de 2% au 1er mars
-une prime exceptionnelle de 220 euros brut
-le passage de 7à10% concernant la remise sur les achats
-et un engagement à renégocier d’ici fin novembre une revalorisation de la prime de vacances
Pour la CGT, c’est une victoire même si cet accord est insuffisant. Effectivement, le SMIC va surement augmenter de 2% en Juillet, l’augmentation de la direction sera donc quasiment nul car les salariés sont en majorité rémunérés au SMIC.
Négociations annuelles obligatoires (NAO) chez Carrefour Market
Les 18, 31 mai et 9 juin vont avoir lieu les négociations sur les salaires pour « Carrefour Market. »
Il est évident que pour la CGT, les salariés de « Carrefour Market » doivent bénéficier de la prime de 220 euros, de la renégociation de la prime de vacance et de la même remise sur achat.
La CGT insistera pour que la direction accepte enfin de mettre en place les tickets restaurant (les salariés des « Hypers Carrefour » en bénéficient, encore une injustice !).
L’année dernière la direction avait osé répondre que cela mettrait en péril la société. Compte tenu des énormes bénéfices réalisés cette année, que va répondre la direction ?
Enfin l’augmentation des salaires doit être importante pour répondre aux nombreuses augmentations de la vie quotidienne.
Action de mobilisation du 14 mai
La journée d’action du 14 mai est destiné a lancé le message suivant à la direction : « Les salariés de ’’Carrefour Market’’ doivent obtenir au moins les mêmes avantages que les salariés des ’’Hypers carrefour’’ et avoir des salaires leur permettant de vivre dignement »
Le 14 mai, la CGT préconise des débrayages de 2 heures le samedi matin afin d’alerter les clients et les médias sur nos salaires et nos conditions de travail.
La CGT préconise deux heures pour garder des « forces vives » pour les futures actions. Effectivement, en fonction des négociations des mouvements plus importants sont prévus et peut être que cette fois ci nous réussirons à faire une action intersyndicale comme chez carrefour.
A chacun de voir s’il veut faire moins de deux heures ou plus, mais l’important est d’être en capacité de se remobiliser massivement dans les prochaines semaines.
Projet tous commerçants
De nombreux magasins passent « tous commerçants ». D’ici la fin 2012 tous les magasins passeront « tous commerçants »
Ce projet n’apporte rien aux salariés, si ce n’est une dégradation des conditions de travail.
Effectivement on constate dans ces magasins une surcharge de travail avec une pression accrue sur les salariés.
Les salariés absents ne sont plus remplacés et ce sont leurs collègues qui effectuent leur travail d’où une augmentation de la charge de travail
L’ambiance se détériore à cause de «petits chefaillons » qui se permettent tout et n’importe quoi.
La CGT, qui des le début a critiqué ce projet, vous invite à vous mobiliser contre cette nouvelle méthode de travail.
La direction doit revenir sur ce projet en supprimant les aspects négatifs remontés par les élus CGT (polyactivité imposée dans les rayons, surcharge de travail, pressions sur les salariés, horaires changés et imposés
Alors, le 14 mai mobilisons nous pour obtenir notre dû
Rassemblement, le samedi
14 mai devant le magasin.
CET APPEL A LA GREVE CONCERNE
TOUS LES CARREFOUR-MARKET de FRANCE
La CGT et les salariés réclament
• Les mêmes avantages que les salariés des « hyper Carrefour »
Prime de 220 euros brut,
renégociation de la prime de vacance
remise de 10% sur les achats
• La mise en place des tickets restaurant.
Une augmentation de salaire nettement supérieure à celle de 2% accordée.
L’augmentation des effectifs en favorisant le passage des temps partiels à temps complets pour les salariés qui le souhaitent
Le retrait ou la modification du projet « tous commerçants
Suppression de la poly activité imposée dans les rayons
Préservation pour les salariés de leur rayon
Abandon du chronométrage des palettes et des pressions exercées sur les salariés
Arrêt des changements d’horaire imposés.
Les salariés de « Carrefour Market » ne sont pas des « sous-employés » !
RAPPEL :
La direction de carrefour avait initialement clos les négociations salariales en proposant une augmentation d’1% en mars et 1% en octobre. Devant ces propositions indécentes, la CGT et les autres syndicats avaient appelé conjointement à un mouvement de grève le 9 avril qui a fortement perturbé le fonctionnement de nombreux magasins. Sur 200 magasins, 130 ont été touchés par ces actions.
Suite à cette forte mobilisation la direction a dû ré ouvrir des négociations qui ont abouti à un accord qui prévoit :
-une augmentation de salaire de 2% au 1er mars
-une prime exceptionnelle de 220 euros brut
-le passage de 7à10% concernant la remise sur les achats
-et un engagement à renégocier d’ici fin novembre une revalorisation de la prime de vacances
Pour la CGT, c’est une victoire même si cet accord est insuffisant. Effectivement, le SMIC va surement augmenter de 2% en Juillet, l’augmentation de la direction sera donc quasiment nul car les salariés sont en majorité rémunérés au SMIC.
Négociations annuelles obligatoires (NAO) chez Carrefour Market
Les 18, 31 mai et 9 juin vont avoir lieu les négociations sur les salaires pour « Carrefour Market. »
Il est évident que pour la CGT, les salariés de « Carrefour Market » doivent bénéficier de la prime de 220 euros, de la renégociation de la prime de vacance et de la même remise sur achat.
La CGT insistera pour que la direction accepte enfin de mettre en place les tickets restaurant (les salariés des « Hypers Carrefour » en bénéficient, encore une injustice !).
L’année dernière la direction avait osé répondre que cela mettrait en péril la société. Compte tenu des énormes bénéfices réalisés cette année, que va répondre la direction ?
Enfin l’augmentation des salaires doit être importante pour répondre aux nombreuses augmentations de la vie quotidienne.
Action de mobilisation du 14 mai
La journée d’action du 14 mai est destiné a lancé le message suivant à la direction : « Les salariés de ’’Carrefour Market’’ doivent obtenir au moins les mêmes avantages que les salariés des ’’Hypers carrefour’’ et avoir des salaires leur permettant de vivre dignement »
Le 14 mai, la CGT préconise des débrayages de 2 heures le samedi matin afin d’alerter les clients et les médias sur nos salaires et nos conditions de travail.
La CGT préconise deux heures pour garder des « forces vives » pour les futures actions. Effectivement, en fonction des négociations des mouvements plus importants sont prévus et peut être que cette fois ci nous réussirons à faire une action intersyndicale comme chez carrefour.
A chacun de voir s’il veut faire moins de deux heures ou plus, mais l’important est d’être en capacité de se remobiliser massivement dans les prochaines semaines.
Projet tous commerçants
De nombreux magasins passent « tous commerçants ». D’ici la fin 2012 tous les magasins passeront « tous commerçants »
Ce projet n’apporte rien aux salariés, si ce n’est une dégradation des conditions de travail.
Effectivement on constate dans ces magasins une surcharge de travail avec une pression accrue sur les salariés.
Les salariés absents ne sont plus remplacés et ce sont leurs collègues qui effectuent leur travail d’où une augmentation de la charge de travail
L’ambiance se détériore à cause de «petits chefaillons » qui se permettent tout et n’importe quoi.
La CGT, qui des le début a critiqué ce projet, vous invite à vous mobiliser contre cette nouvelle méthode de travail.
La direction doit revenir sur ce projet en supprimant les aspects négatifs remontés par les élus CGT (polyactivité imposée dans les rayons, surcharge de travail, pressions sur les salariés, horaires changés et imposés
Alors, le 14 mai mobilisons nous pour obtenir notre dû
Rassemblement, le samedi
14 mai devant le magasin.
CET APPEL A LA GREVE CONCERNE
TOUS LES CARREFOUR-MARKET de FRANCE
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
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