Etat de MALTE
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Etat de MALTE
AFP - 16/03/2011
Référendum le 28 mai sur l'introduction du divorce à Malte
Malte, le seul pays européen où le divorce n'existe toujours pas, organisera un référendum le 28 mai sur son éventuelle introduction dans la législation nationale, a décidé mercredi le parlement à La Valette.
Au cours de ce référendum qui n'a qu'une valeur consultative et non législative, les 400.000 habitants de cette petite île sont appelés à se prononcer sur la possibilité de divorcer après une période de séparation de quatre ans au sein d'un couple.
A Malte, les catholiques représentent 95% de la population et on y compte presque une église au km2. C'est l'un des derniers pays au monde où le divorce est interdit ce dont s'était félicité le pape Benoît XVI lors de son voyage sur l'île en avril dernier.
Ce référendum a été décidé à la suite d'une défaite au Parlement du Parti National (PN, au pouvoir), opposé à sa tenue, face au Parti travailliste (PT, opposition) qui la réclamait.
Deux élus du PN ont voté en faveur de la tenue du scrutin, alors que ce parti ne dispose que d'une majorité d'un siège au Parlement. Le chef du gouvernement, Lawrence Gonzi, lui-même opposé à titre personnel au divorce, avait laissé la liberté de choix à ses élus lors de ce scrutin.
"Cette question n'a rien à voir avec un aplatissement de nos valeurs sur celles d'autres pays ou avec le fait que nous sommes le seul pays, à part les Philippines, à ne pas avoir le divorce", a déclaré le chef du PT, Joseph Muscat, devant le Parlement.
"Il y a des valeurs éthiques inspirées par d'autres choses que la religion et le divorce doit être traité de manière rationnelle et non comme un dogme religieux. Je veux vivre dans un pays européen (...) et cela signifie avoir des valeurs européennes", a-t-il ajouté.
Les Maltais devront répondre lors du référendum à la question suivante: "êtes-vous d'accord pour offrir la possibilité de divorcer pour les couples mariés qui sont séparés depuis quatre ans quand il n'y a pas de probabilité raisonnable de réconciliation et que le bien-être des enfants est assuré?".
Même si le +oui+ l'emporte avec une large majorité au référendum, le Parlement devra quand même débattre et éventuellement adopter à la fin une loi introduisant le divorce.
Référendum le 28 mai sur l'introduction du divorce à Malte
Malte, le seul pays européen où le divorce n'existe toujours pas, organisera un référendum le 28 mai sur son éventuelle introduction dans la législation nationale, a décidé mercredi le parlement à La Valette.
Au cours de ce référendum qui n'a qu'une valeur consultative et non législative, les 400.000 habitants de cette petite île sont appelés à se prononcer sur la possibilité de divorcer après une période de séparation de quatre ans au sein d'un couple.
A Malte, les catholiques représentent 95% de la population et on y compte presque une église au km2. C'est l'un des derniers pays au monde où le divorce est interdit ce dont s'était félicité le pape Benoît XVI lors de son voyage sur l'île en avril dernier.
Ce référendum a été décidé à la suite d'une défaite au Parlement du Parti National (PN, au pouvoir), opposé à sa tenue, face au Parti travailliste (PT, opposition) qui la réclamait.
Deux élus du PN ont voté en faveur de la tenue du scrutin, alors que ce parti ne dispose que d'une majorité d'un siège au Parlement. Le chef du gouvernement, Lawrence Gonzi, lui-même opposé à titre personnel au divorce, avait laissé la liberté de choix à ses élus lors de ce scrutin.
"Cette question n'a rien à voir avec un aplatissement de nos valeurs sur celles d'autres pays ou avec le fait que nous sommes le seul pays, à part les Philippines, à ne pas avoir le divorce", a déclaré le chef du PT, Joseph Muscat, devant le Parlement.
"Il y a des valeurs éthiques inspirées par d'autres choses que la religion et le divorce doit être traité de manière rationnelle et non comme un dogme religieux. Je veux vivre dans un pays européen (...) et cela signifie avoir des valeurs européennes", a-t-il ajouté.
Les Maltais devront répondre lors du référendum à la question suivante: "êtes-vous d'accord pour offrir la possibilité de divorcer pour les couples mariés qui sont séparés depuis quatre ans quand il n'y a pas de probabilité raisonnable de réconciliation et que le bien-être des enfants est assuré?".
Même si le +oui+ l'emporte avec une large majorité au référendum, le Parlement devra quand même débattre et éventuellement adopter à la fin une loi introduisant le divorce.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Etat de MALTE
Je suis allé à Malte deux dois, plus catho c'est dur... Quand on dit 95% de cathos, faut se dire qu'ils vont à peu près tous à la messe et plus de la moitié au moins trois fois la semaine ! Il y a 800 curés pour 400 000 habitants et en plus ils exportent!
Le PT est aussi catho, mais disons, moins clérical. Quand il a été au pouvoir, il avait décidé la gratuité des écoles catho et l'arrêt des subventions. Je vous dis pas le bordel. Il y eu manifs,combats de rue entre les dockers et les cathos, le PT a été battu.
Le PT est aussi catho, mais disons, moins clérical. Quand il a été au pouvoir, il avait décidé la gratuité des écoles catho et l'arrêt des subventions. Je vous dis pas le bordel. Il y eu manifs,combats de rue entre les dockers et les cathos, le PT a été battu.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Etat de MALTE
Le Figaro
30/05/2011
À Malte, il ne sera bientôt
plus interdit de divorcer
Par Stéphane Kovacs
Les Maltais ont dit «oui»… au divorce. Dans cette petite île profondément catholique, dernier pays d'Europe où le divorce est encore interdit, les électeurs se sont déclarés favorables à sa légalisation. Lors du référendum de samedi, le «iva» (oui) l'a emporté avec 52,67% des voix, selon les résultats définitifs. «C'est une nouvelle ère pour Malte», se réjouit le journal Malta Star. «Les gens n'ont pas simplement voté oui au divorce; ils ont montré qu'ils étaient heureux d'entrer dans l'époque moderne. La nouvelle Malte n'est pas condamnante et étouffante; elle est décontractée et ouverte.»
Le chef du gouvernement, le nationaliste (chrétien-démocrate et conservateur) Lawrence Gonzi, qui avait farouchement fait campagne contre cette introduction du divorce dans la législation, a reconnu dimanche la défaite du non. «Ce n'est pas le résultat que je souhaitais, mais la volonté du peuple doit être respectée», a-t-il affirmé.
«Je veux vivre dans un pays européen»
Conséquence de ce scrutin qui n'avait qu'une valeur consultative, «le Parlement doit préparer une loi» autorisant le divorce, a-t-il ajouté. C'est une hypothèse désormais envisageable, ont noté les analystes, car le Parti nationaliste au pouvoir ne dispose que d'une courte majorité - d'un siège - à la Chambre des représentants maltaise et l'un de ses parlementaires défendait le oui.
Si le Parti nationaliste s'était déclaré opposé au divorce, le Parti travailliste (opposition) avait laissé le libre choix à ses militants. «Il y a des valeurs éthiques inspirées par d'autres choses que la religion, et le divorce doit être traité de manière rationnelle et non comme un dogme religieux, avait martelé Joseph Muscat, le leader travailliste. Je veux vivre dans un pays européen. Cela signifie avoir des valeurs européennes.»
Une église au kilomètre carré
Officiellement, l'Église catholique ne faisait pas campagne, mais l'archevêché de La Valette a pesé de tout son poids dans la balance, avertissant dans une lettre aux paroissiens qu'ils devaient «choisir entre construire et détruire» les valeurs familiales. Certains prêtres ont été jusqu'à refuser la communion ou l'absolution aux partisans déclarés du oui. À Malte, les catholiques représentent 95% de la population. L'île de 400.000 âmes abrite presque une église au kilomètre carré. Avec les Philippines et le Vatican, Malte est le seul État au monde à encore interdire le divorce, tandis que le Chili l'a légalisé en 2004.
Actuellement, une séparation légale est possible, mais le remariage est très difficile car il faut annuler la première union, une procédure longue (d'environ huit ans), rarement prononcée par des tribunaux religieux catholiques. Les deux seules exceptions prévues concernent les Maltais ayant obtenu leur divorce à l'étranger et ceux ayant épousé un étranger ou une étrangère. Selon le Malta Star, 415 résidents maltais ont ainsi réussi à obtenir le divorce entre 2000 et 2010.
30/05/2011
À Malte, il ne sera bientôt
plus interdit de divorcer
Par Stéphane Kovacs
Les Maltais ont dit «oui»… au divorce. Dans cette petite île profondément catholique, dernier pays d'Europe où le divorce est encore interdit, les électeurs se sont déclarés favorables à sa légalisation. Lors du référendum de samedi, le «iva» (oui) l'a emporté avec 52,67% des voix, selon les résultats définitifs. «C'est une nouvelle ère pour Malte», se réjouit le journal Malta Star. «Les gens n'ont pas simplement voté oui au divorce; ils ont montré qu'ils étaient heureux d'entrer dans l'époque moderne. La nouvelle Malte n'est pas condamnante et étouffante; elle est décontractée et ouverte.»
Le chef du gouvernement, le nationaliste (chrétien-démocrate et conservateur) Lawrence Gonzi, qui avait farouchement fait campagne contre cette introduction du divorce dans la législation, a reconnu dimanche la défaite du non. «Ce n'est pas le résultat que je souhaitais, mais la volonté du peuple doit être respectée», a-t-il affirmé.
«Je veux vivre dans un pays européen»
Conséquence de ce scrutin qui n'avait qu'une valeur consultative, «le Parlement doit préparer une loi» autorisant le divorce, a-t-il ajouté. C'est une hypothèse désormais envisageable, ont noté les analystes, car le Parti nationaliste au pouvoir ne dispose que d'une courte majorité - d'un siège - à la Chambre des représentants maltaise et l'un de ses parlementaires défendait le oui.
Si le Parti nationaliste s'était déclaré opposé au divorce, le Parti travailliste (opposition) avait laissé le libre choix à ses militants. «Il y a des valeurs éthiques inspirées par d'autres choses que la religion, et le divorce doit être traité de manière rationnelle et non comme un dogme religieux, avait martelé Joseph Muscat, le leader travailliste. Je veux vivre dans un pays européen. Cela signifie avoir des valeurs européennes.»
Une église au kilomètre carré
Officiellement, l'Église catholique ne faisait pas campagne, mais l'archevêché de La Valette a pesé de tout son poids dans la balance, avertissant dans une lettre aux paroissiens qu'ils devaient «choisir entre construire et détruire» les valeurs familiales. Certains prêtres ont été jusqu'à refuser la communion ou l'absolution aux partisans déclarés du oui. À Malte, les catholiques représentent 95% de la population. L'île de 400.000 âmes abrite presque une église au kilomètre carré. Avec les Philippines et le Vatican, Malte est le seul État au monde à encore interdire le divorce, tandis que le Chili l'a légalisé en 2004.
Actuellement, une séparation légale est possible, mais le remariage est très difficile car il faut annuler la première union, une procédure longue (d'environ huit ans), rarement prononcée par des tribunaux religieux catholiques. Les deux seules exceptions prévues concernent les Maltais ayant obtenu leur divorce à l'étranger et ceux ayant épousé un étranger ou une étrangère. Selon le Malta Star, 415 résidents maltais ont ainsi réussi à obtenir le divorce entre 2000 et 2010.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
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