Grève du 24 juin
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Grève du 24 juin
http://www.lepoint.fr/economie/deux-francais-sur-trois-soutiennent-la-greve-du-24-juin-22-06-2010-469135_28.php
Deux Français sur trois soutiennent la grève du 24 juin
Reuters
La journée d'action du 24 juin contre la réforme des retraites est soutenue par deux Français sur trois, selon un sondage BVA paru mardi dans Les Echos. Les sondés sont 64% à la trouver justifiée, dont 30% qui jugent l'appel à manifester de cinq syndicats "tout à fait justifié". Les actifs sont ceux qui soutiennent le plus la journée de grève (70% pour les 25-64 ans), tandis que chez les Français de 65 ans et plus, moins d'un sur deux est favorable à cette action.
La réforme des retraites présentée la semaine dernière par le gouvernement inspire de la "colère" à 29% des sondés contre 27% qui sont "désabusés", 28% "rassurés" et 13% "confiants". L'enquête a été réalisée par téléphone les 18 et 19 juin auprès d'un échantillon de 1.010 Français âgés de 15 ans et plus.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Grève du 24 juin
Plus de 50% des enseignants en grève dans les écoles jeudi
(AFP) – Il y a 22 heures
PARIS — Plus d'un enseignant des écoles sur deux (52,5%) sera en grève jeudi, à l'occasion de la journée d'action contre le projet de réforme des retraites, a annoncé mardi dans un communiqué le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, à partir d'estimations de 39 départements.
Sur la base des estimations faites avant les autres grèves par ce syndicat, la grève de jeudi serait la plus suivie par les professeurs des écoles depuis la rentrée scolaire, avec celle de la journée interprofessionnelle du 23 mars.
A l'époque, le SNUipp avait annoncé 52% de grévistes et le ministère de l'Education nationale 29,8%.
Lors de la précédente journée de grève pour les retraites, le 27 mai, le syndicat avait fait état d'un tiers de grévistes et le ministère de 16%.
Pour jeudi, le SNUipp prévoit notamment 75% de grévistes dans l'Eure-et-Loir et 70% dans l'Indre, le Loir-et-Cher et la Meurthe-et-Moselle.
A Paris, un enseignant des écoles sur deux sera en grève et "80 écoles seront fermées sur 660", a affirmé le SNUipp-75 dans un communiqué.
L'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-Solidaires-FSU-Unsa mise sur une journée de grève et de manifestation très suivie jeudi contre un projet de réforme des retraites jugé "inacceptable" et "injuste", avec l'objectif de faire pencher en sa faveur le bras de fer engagé avec le gouvernement.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gLXKzzuYI9myup3nSBOBafmT_hvQ
(AFP) – Il y a 22 heures
PARIS — Plus d'un enseignant des écoles sur deux (52,5%) sera en grève jeudi, à l'occasion de la journée d'action contre le projet de réforme des retraites, a annoncé mardi dans un communiqué le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, à partir d'estimations de 39 départements.
Sur la base des estimations faites avant les autres grèves par ce syndicat, la grève de jeudi serait la plus suivie par les professeurs des écoles depuis la rentrée scolaire, avec celle de la journée interprofessionnelle du 23 mars.
A l'époque, le SNUipp avait annoncé 52% de grévistes et le ministère de l'Education nationale 29,8%.
Lors de la précédente journée de grève pour les retraites, le 27 mai, le syndicat avait fait état d'un tiers de grévistes et le ministère de 16%.
Pour jeudi, le SNUipp prévoit notamment 75% de grévistes dans l'Eure-et-Loir et 70% dans l'Indre, le Loir-et-Cher et la Meurthe-et-Moselle.
A Paris, un enseignant des écoles sur deux sera en grève et "80 écoles seront fermées sur 660", a affirmé le SNUipp-75 dans un communiqué.
L'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-Solidaires-FSU-Unsa mise sur une journée de grève et de manifestation très suivie jeudi contre un projet de réforme des retraites jugé "inacceptable" et "injuste", avec l'objectif de faire pencher en sa faveur le bras de fer engagé avec le gouvernement.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gLXKzzuYI9myup3nSBOBafmT_hvQ
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Grève du 24 juin
Nous ne sommes pas dupes, proclamons-le jeudi !
Payer plus, plus longtemps, pour avoir une retraite plus faible ? On veut nous faire croire que c’est une évidence, qu’il n’y a pas le choix...
Le déficit du régime des retraites est estimé à 100 milliards d’euros par an en 2050 "si on ne fait rien".
Pourtant, on peut aligner d’autres chiffres :
- 167 milliards d’euros par an de dividendes versés aux actionnaires.
- 135 milliards d’euros par an d’allégements fiscaux, niches diverses et réductions d’impôts destinés aux plus riches.
Ça, c’est dès aujourd’hui, un hold-up effectué chaque année sur les richesses produites.
Et si on prenait cet argent-là pour financer les retraites, la sécu, l’école ?
Manifestons massivement jeudi !
Le détail des chiffres :
1/4 de la population.
Il y a 16 millions de retraités en France actuellement, c’est près d’un quart de la population.
Ils touchent en moyenne 1 400 € mensuels.
Ces pensions sont en augmentation de 0,6 % en plus de l’inflation chaque année.
Le montant total des pensions qui leur sont versées est de 261 Mds €, soit plus de 13 % du PIB.
On observe un déficit des régimes de retraite de 32 Mds € en 2009
De plus, le nombre de retraités augmente :+ 280 000 par an depuis 2006.
Pourtant nous produisons des richesses !
La masse salariale en France s’établit en 2009 à environ 1200 milliards d’euros.
Le PIB de la France est de 1900 milliards d’euros cette même année.
Mais il y a des dépenses qu’on se garde bien d’évoquer :
-
- L’ensemble des niches fiscales en France représente 75 milliards d’euros de perte par an pour le budget de l’État.
- L’ensemble des niches sociales (dispenses de charges sociales) en France représente 30 milliards d’euros de perte par an pour la protection sociale.
- Le montant des réductions d’impôts accordées aux ménages les plus riches depuis 2000 représente également 30 milliards par an.
Les chiffres cités ont été relevés sur le site d’Attac.
On peut aussi consulter la doc de la FSU.
Le montant des dividendes versées aux actionnaires est de 167 milliards d’euros par an, pris sur les bénéfices des entreprises. Ce montant a augmenté de plus de 100 milliards d’euros depuis 1982.
http://0z.fr/EEgzF
Payer plus, plus longtemps, pour avoir une retraite plus faible ? On veut nous faire croire que c’est une évidence, qu’il n’y a pas le choix...
Le déficit du régime des retraites est estimé à 100 milliards d’euros par an en 2050 "si on ne fait rien".
Pourtant, on peut aligner d’autres chiffres :
- 167 milliards d’euros par an de dividendes versés aux actionnaires.
- 135 milliards d’euros par an d’allégements fiscaux, niches diverses et réductions d’impôts destinés aux plus riches.
Ça, c’est dès aujourd’hui, un hold-up effectué chaque année sur les richesses produites.
Et si on prenait cet argent-là pour financer les retraites, la sécu, l’école ?
Manifestons massivement jeudi !
Le détail des chiffres :
1/4 de la population.
Il y a 16 millions de retraités en France actuellement, c’est près d’un quart de la population.
Ils touchent en moyenne 1 400 € mensuels.
Ces pensions sont en augmentation de 0,6 % en plus de l’inflation chaque année.
Le montant total des pensions qui leur sont versées est de 261 Mds €, soit plus de 13 % du PIB.
On observe un déficit des régimes de retraite de 32 Mds € en 2009
De plus, le nombre de retraités augmente :+ 280 000 par an depuis 2006.
Pourtant nous produisons des richesses !
La masse salariale en France s’établit en 2009 à environ 1200 milliards d’euros.
Le PIB de la France est de 1900 milliards d’euros cette même année.
Mais il y a des dépenses qu’on se garde bien d’évoquer :
-
- L’ensemble des niches fiscales en France représente 75 milliards d’euros de perte par an pour le budget de l’État.
- L’ensemble des niches sociales (dispenses de charges sociales) en France représente 30 milliards d’euros de perte par an pour la protection sociale.
- Le montant des réductions d’impôts accordées aux ménages les plus riches depuis 2000 représente également 30 milliards par an.
Les chiffres cités ont été relevés sur le site d’Attac.
On peut aussi consulter la doc de la FSU.
Le montant des dividendes versées aux actionnaires est de 167 milliards d’euros par an, pris sur les bénéfices des entreprises. Ce montant a augmenté de plus de 100 milliards d’euros depuis 1982.
http://0z.fr/EEgzF
Marie-Georges- Messages : 51
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : Paris
manif
Très grosse manif à Toulon ce matin, autour de 15 000 personnes. Nous avons distribué 500 tracts et défilé sous nos drapeaux. La rentrée s'annonce chaude!
Manif de Paris
Une trèèèèèès grosse manif à Paris, les derniers cortèges ont mis beauuuuuucoup de temps à partir de République. Apparemment la CGT annonce 130 000, mais c'est possible qu'il y ait plus.
Présence du NPA : moins bonne que d'autre fois, le point fixe n'était pas très consistant, même si on nous voyait bien puisqu'on était dans l'axe de l'avenue ^^.
Présence du NPA : moins bonne que d'autre fois, le point fixe n'était pas très consistant, même si on nous voyait bien puisqu'on était dans l'axe de l'avenue ^^.
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Grève du 24 juin
Très grosse manif aussi chez moi (Perpignan). A la grande surprise d'ailleurs de l'intersyndicale qui n'avait prévu qu'un rassemblement sur une place "moyenne" de la ville. Vu l'afflux massif de personnes (beaucoup de boites du privé, commerce, automobile, banques, petites entreprises d'informatique, etc), on est partis en manif avec un arrêt très bruyant devant le siège du medef. Le plus gros cortège était celui de la CGT, très impressionnant même (public/privé CGT ensemble). Un flic de la préfecture a dit à un copain qu'il avait compté 10.000 manifestants. Le point noir c'est le SNUIPP qui, dans mon département (le seul en France) n'appelait pas à la grève. Les plus combattifs de ce syndicat étaient quand même en grève et présents. ils étaient presque honteux du communiqué du SNUIPP qui faisait la grève de la grève.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Grève du 24 juin
Tu sais pour quelle raison ils n'appelaient pas ?
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Grève du 24 juin
Gauvain a écrit:Tu sais pour quelle raison ils n'appelaient pas ?
D'après une copine qui est au SNUIPP, le nouveau conseil syndical qui a pris la décision et qui est nouvellement élu, est composé de personnes très jeunes et pas du tout "politisées". Le prétexte est le suivant : "en gros les journées à répétition ne servent à rien, recentrons nous pour préparer une rentrée chaude". le souci c'est qu'ils sont plutôt tiédasses et que cela laissera une marque dans ce syndicat. Les instituteurs les plus politisés ont finalement fait grève et sont venus à la manif. y'en a même une qui m'a dit avoir honte de son syndicat.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Grève du 24 juin
Grosse manif planplan à Montpeul.
Heureusement que les camions sonos déversaient des vagues de décibels pour cacher l'atonie de la manif.
Plein de monde, environ 20000 personnes, mais pourquoi faire ?!
Heureusement que les camions sonos déversaient des vagues de décibels pour cacher l'atonie de la manif.
Plein de monde, environ 20000 personnes, mais pourquoi faire ?!
vilenne- Messages : 264
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Grève du 24 juin
Très bonne manif à Dijon, avec 10000 manifestants, pour la police, 8000 pour la CGT et oui cherchez l'erreur, je n'invente rien ! En tout cas forte présence du Front De Gauche (pcf, pg, Solidarités 21), LO avec un point fixe efficace, et très peu pour le NPA, qui ici reste divisé... Il y a eu une réunion, du Front de Gauche réunissant 50 personnes le soir sur les retraites, et lundi, il y aura Krivine à Dijon à ce sujet... Il est à noter que Filoche et le PS n'a pu réunir que 60 personnes à ce même sujet, le mercredi précédent...
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 57
Localisation : En Bourgogne
Re: Grève du 24 juin
[quote="Gauvain"]
A Paris, on a eu droit aux vuvuzelas de la CFTC !
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/06/24/les-syndicats-ont-gagne-leur-pari-en-mobilisant-davantage_1378350_3224.html#ens_id=1305816
vilenne a écrit:Grosse manif planplan à Montpeul.
Heureusement que les camions sonos déversaient des vagues de décibels pour cacher l'atonie de la manif.
A Paris, on a eu droit aux vuvuzelas de la CFTC !
Les syndicats ont gagné leur pari en mobilisant davantage
LEMONDE pour Le Monde.fr | 24.06.10 | 20h08 • Mis à jour le 25.06.10 | 07h35
En organisant une nouvelle journée d'action contre la réforme des retraites juste avant la césure de l'été, les syndicats faisaient un pari risqué mais ils espéraient que la mobilisation serait dopée par la présentation, le 16 juin, de l'avant-projet de loi que doit adopter le conseil des ministres du 13 juillet.
Dans une large mesure, la CGT, la CFDT, la CFTC, l'UNSA, FSU et Solidaires ont gagné leur pari. La journée nationale de grèves et de manifestations a donné lieu à une mobilisation nettement à la hausse par rapport à la journée précédente du 27 mai. Tant au niveau des manifestations que des arrêts de travail, la participation, sans atteindre le même niveau qu'en 2009 ou qu'en 2003, lors de la réforme Fillon sur les retraites, a été nettement plus forte.
"On a une mobilisation de haut niveau", s'est réjoui Bernard Thibault. Le secrétaire général de la CGT s'est gardé de demander le retrait du projet de réforme mais il a suggéré sa réécriture, en estimant qu'il ne devait pas être "examiné dans sa version actuelle", le 13 juillet, et qu'une "véritable négociation" devait s'ouvrir.
Sur la même longueur d'onde, François Chérèque a affirmé que "le sentiment d'injustice face à cette réforme brutale monte dans le pays". Le secrétaire général de la CFDT, conforté par son récent congrès, a demandé au gouvernement de "réécrire profondément cette réforme pour qu'elle soit juste".
Deux évènements ont contribué à alourdir le climat. L'annonce d'une nouvelle hausse du chômage, fin mai, a été perçue par les syndicats comme une preuve supplémentaire que la politique économique du gouvernement face à la crise, axée sur une rigueur qui ne veut pas dire son nom, fait fausse route.
La réception à l'Elysée du footballeur Thierry Henry, au moment même où la plupart des manifestations démarraient, a été ressentie comme une provocation. Martine Aubry y a vu "un pied de nez à tous les Français dans la rue". M. Thibault s'est étonné que "23 grévistes" (les Bleus) parviennent à modifier l'agenda de Nicolas Sarkozy alors qu'il ne trouve pas le temps de recevoir les syndicats. "Le président de la République, a ironisé M. Chérèque, peut dormir tranquille, il y a plusieurs millions de personnes dans la rue aujourd'hui, il y a des millions de chômeurs, on a des problèmes de pouvoir d'achat et lui passe son temps à écouter les états d'âme d'un footballeur qui gagne 15 millions par an."
Lors de la précédente journée du 27 mai, les six syndicats avaient fait descendre dans la rue, sur toute la France, selon leurs chiffres, un million de manifestants. Selon leurs propres chiffres, ils ont réussi à doubler leur score puisque les cortèges ont réuni autour de 2 millions de personnes. M. Thibault a avancé le chiffre de 1 920 000 manifestants. La police, pour sa part, a comptabilisé un peu plus de 200 manifestations ayant rassemblé 797 000 personnes.
A Paris, la manifestation a été ample (130 000 selon la CGT et 47 000 selon la police). Mais dans beaucoup de villes moyennes, la participation était souvent deux fois plus importante que le 27 mai. Mais le record de 2009 – 3 millions – n'a pas été atteint.
Cette plus forte mobilisation s'est aussi reflétée au niveau des arrêts de travail, qui ont été beaucoup plus suivis dans les transports publics, avec de fortes perturbations à la SNCF et dans les transports urbains, alors même que les régimes spéciaux ne seront concernés par la réforme qu'à partir de 2017.
Dans la fonction publique, à la veille d'un rendez-vous salarial crucial, vendredi 25 juin - avec la perspective d'un gel des traitements des fonctionnaires, qui vont déjà subir une hausse de leurs cotisations retraite -, la participation a été aussi nettement à la hausse. Dans les écoles primaires, avec 31,9% d'enseignants grévistes, il s'agit du mouvement le plus important depuis le début de l'année scolaire. Les défilés à travers la France ont également montré que les salariés du secteur privé étaient nettement plus nombreux que le 27 mai.
Le gouvernement a pris acte de cette mobilisation syndicale plutôt réussie, même si certains élus de l'UMP ont cherché à la relativiser en relevant qu'elle était nettement en-deça du mouvement social de 1995…
Eric Woerth, le ministre du travail a parlé d'une "mobilisation assez forte" mais "légèrement plus faible qu'en 2003, au moment de la réforme des retraites qui ne touchait pas à l'âge légal". Il a ajouté que, dans la fonction publique, le taux de grève "était en 2003 de 57%, il est aujourd'hui de 20%".
Mais le gouvernement ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé. Du coup, François Fillon, qui s'est abstenu jusqu'à présent de se porter en première ligne, a annoncé qu'il tiendrait une conférence de presse vendredi sur les finances publiques mais aussi sur la réforme des retraites pour faire "un point d'étape".
Il est peu vraisemblable que le premier ministre modifie son projet d'ici au 13 juillet. Il est acquis qu'il ne reviendra pas sur le report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite. Mais Nicolas Sarkozy a déjà suggéré qu'il se montre ouvert à des amendements, notamment sur la pénibilité, les carrières longues et les polypensionnés (ceux qui ont cotisé à plusieurs régimes), lors du débat à l'Assemblée nationale, sujets sur lesquels les syndicats sont particulièrement sensibles.
Ira-t-il plus loin, notamment sur le report de 65 à 67 ans de la retraite à taux plein ? Il est trop tôt pour le dire. Forts de leur pari réussi, les syndicats, qui réunissent une nouvelle intersyndicale le 29 juin, entendent bien maintenir la pression. La CGT pourrait organiser des manifestations symboliques, sous des formes à déterminer, le 13 juillet.
Mais c'est à la rentrée de septembre que se jouera la vraie bataille, les syndicats entendant mener, si l'opinion suit, une mobilisation sur la durée en s'inspirant de ce qui avait été fait en 2006, où une action de longue haleine avait abouti au retrait du contrat première embauche (CPE).
Il n'est pas sûr que des conditions similaires se retrouvent. Mais une nouvelle journée de grèves et de manifestations pourrait être organisée dès le 7 septembre, jour de l'ouverture de la session extraordinaire du Parlement sur la réforme des retraites. FO qui a très peu participé aux manifestations du 24 juin pourrait rejoindre alors l'intersyndicale. Avec un mot d'ordre de retrait ?
Michel Noblecourt
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/06/24/les-syndicats-ont-gagne-leur-pari-en-mobilisant-davantage_1378350_3224.html#ens_id=1305816
C'est ambigu ça, ça peut être à la fois un argument gauchiste (les journées de mob ne servent à rien, n'y participons pas) ou un argument capitulard (on verra tout ça à la rentrée).
D'après une copine qui est au SNUIPP, le nouveau conseil syndical qui a pris la décision et qui est nouvellement élu, est composé de personnes très jeunes et pas du tout "politisées". Le prétexte est le suivant : "en gros les journées à répétition ne servent à rien, recentrons nous pour préparer une rentrée chaude".
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Les chiffres par département
Les chiffres de participation aux manifestations du 24 juin
Voici les éléments partiels de participation aux manifestations de la journée unitaire interprofessionnelle recueillis à 19h00.
http://www.cgt.fr/spip.php?article37532
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ixc87_qKJ9Y5fXOr7-jYILqANLfA
Voici les éléments partiels de participation aux manifestations de la journée unitaire interprofessionnelle recueillis à 19h00.
http://www.cgt.fr/spip.php?article37532
La grève dans les écoles primaires est la plus forte de l'année scolaire
(AFP) – Il y a 1 jour
PARIS — Les enseignants étaient 31,9% à faire grève jeudi dans les écoles et 10,3% dans le secondaire (dont 18,7% en collèges), selon les chiffres du ministère de l'Education nationale à la mi-journée, alors que les lycées sont peu touchés du fait de l'organisation du baccalauréat.
Il s'agit dans le primaire de la plus forte grève de l'année scolaire, alors que la précédente plus forte mobilisation, lors de la journée du 23 mars, avait atteint 29,8% de grévistes selon le ministère.
Selon une estimation du SNUipp-FSU (principal syndicat du primaire), traditionnellement supérieure à celle du ministère, il y a jeudi 52,5% des professeurs des écoles en grève.
"On ne s'attendait pas à une réaction de cette ampleur. A une dizaine de jours de la fin de l'année scolaire, c'est inédit de rencontrer une telle mobilisation, expression d'un mécontentement très fort", selon le SNUipp.
Le dossier des retraites est "d'autant plus sensible dans le premier degré que les instituteurs pouvaient historiquement partir à 55 ans", a-t-on expliqué au syndicat. La hausse prévue de la cotisation retraite correspond à une ponction de 65 euros par mois sur des salaires qui sont en moyenne de 1.800 euros, selon les calculs du SNUipp, et "le fait que les mères de trois enfants soient fortement touchées a été mal perçu dans une profession féminisée à 85% et comprenant 20% de femmes avec trois enfants".
A cela s'ajoute la divulgation, fin mai, des pistes de suppressions de postes pour 2011-2013, qui évoquent notamment dans les écoles une hausse du nombre d'élèves par classe. Cela a provoqué "la colère" des enseignants.
Pour rappel, les municipalités sont tenues d'organiser un service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles où les grévistes déclarés sont plus de 25%, mais un grand nombre, notamment en région parisienne, refusent toujours de le faire, si bien que de nombreuses écoles sont fermées jeudi.
Dans le secondaire, si la grève est aussi forte dans les collèges que le 23 mars dernier, elle est faible dans les lycées, occupés par le baccalauréat.
Selon les chiffres du ministère, il y a jeudi 1,39% de grévistes dans les lycées généraux et technologiques et 3,49% dans les lycées professionnels.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ixc87_qKJ9Y5fXOr7-jYILqANLfA
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Grève du 24 juin
Succès de la journée d’action contre la loi sur les retraites
POUPIN Christine
24 juin 2010
Les manifestations de cette journée du 24 juin marquent un tournant. Un cran a été franchi dans la mobilisation.
Malgré la date tardive, les cortèges ont été partout beaucoup plus importants que le 27 mai, de 2 à 3 fois plus nombreux, très gros dans les grandes villes, mais il faut aussi noter beaucoup de manifestations dans des villes plus petites et une forte participation des salariés du privé.
Il est clair que le projet de loi présenté par le gouvernement a provoqué un choc, un sursaut…
De manière générale, l’ambiance était plutôt chaleureuse et combative, et les manifestant-es contents de se retrouver si nombreux.
Ce succès appelle très vite un nouveau rendez vous dès le début septembre, au moment où la loi va être débattue au parlement.
Dans de nombreuses villes, les collectifs unitaires autour de l’appel Copernic – ATTAC étaient présents, distribuaient des tracts et proposaient des initiatives tout au long de l’été afin de ne pas laisser retomber la pression.
Si le gouvernement espérait passer tranquillement à la faveur des congés d’été et par surprise à la rentrée, c’est d’ores et déjà raté !
Ce n’est jamais gagné d’avance, mais nous somme de plus en plus nombreux et nombreuses à penser que ce n’est pas perdu d’avance. Les manifestant-es d’aujourd’hui n’étaient pas dans la rue pour un baroud d’honneur, un petit tour et puis s’en vont. Cette journée n’est qu’un début. Une idée gagne du terrain : il est possible de se battre et pourquoi pas de faire reculer ce gouvernement, imposer le retrait du projet de loi !
Christine Poupin
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article17857
Une question. Actuellement, la grande majorité des partis et syndicats font du refus du passage aux 62 ans une question centrale et prioritaire, au point bien souvent d'en faire l'axe quasi-exclusif de leurs revendications.
Seulement, j'ai l'impression que ce mot d'ordre, c'est du pain béni pour le gouvernement. A supposer qu'il y ait un mouvement social d'ampleur à la rentrée qui fasse reculer le gouvernement, eh bien peut-être que celui-ci reviendra sur les 62 ans et maintiendra la retraite à 60 ans... et après ? De toute façon, 60 ou 62 ans, pour la plupart des gens ça ne va pas changer grand chose. On entre tellement tard sur le marché du travail aujourd'hui, que bien peu nombreux seront ceux qui seront en mesure de prendre leur retraite à 60 ans. L'axe prioritaire de nos revendications ne devrait-il pas être simplement la durée de cotisation ? Et d'autre part le maintien à 65 ans de l'âge maximal de départ à la retraite, âge au-delà duquel il n'y a plus de décote ?
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Grève du 24 juin
A nancy, manif monstre, 11.000 personnes selon la police (donc 15.000 a 18.000 a mon avis). A savoir que les camarades présent avant moi dans cette (belle) ville n'ont pas du voir ça depuis le CPE.....
bromure- Messages : 102
Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Grève du 24 juin
Bromure a écrit:A nancy, manif monstre, 11.000 personnes selon la police (donc 15.000 a 18.000 a mon avis). A savoir que les camarades présent avant moi dans cette (belle) ville n'ont pas du voir ça depuis le CPE.....
En 2002 à l'occasion des records de Le Pen je crois qu'il y avait aussi 10 000 personnes, et c'était du jamais vu. Bravo à vous !
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
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