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Prostitution/Travail du sexe

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Message  Achille Mer 25 Sep - 11:41

verié2 a écrit:... et difficile aussi qu'on puisse les contraindre par la force, ne serait-ce qu'en raison des réactions des familles...
Les contraintes par la force précisément des menaces contre la famille ou les enfants de la personne contrainte. La principale caractérisation de la prostitution forcée c'est qu'elle est destinée précisément à détruire préventivement toutes les résistances de la victime et de son entourage. De plus en quoi les réactions des familles seraient plus forte en cas qu'en Afrique de l'ouest, en Amérique du sud ou en Asie... etc.

Achille

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Message  verié2 Mer 25 Sep - 12:40

Achille
en quoi les réactions des familles seraient plus forte en cas qu'en Afrique de l'ouest, en Amérique du sud ou en Asie... etc.
La Tunisie n'a pas la même histoire ni la même structure sociale que l'Afrique de l'Ouest (bien vaste et différenciée d'ailleurs). Le moralisme religieux n'a jamais empêché la prostitution, mais je doute tout de même qu'une fraction importante de familles tunisiennes musulmanes apprécie ce "jihad sexuel", sans parler des autres.

Mais attendons de voir si l'information se confirme dans son intégralité, car "des centaines de femmes tunisiennes", ça ferait tout de même beaucoup. Ce serait surprenant que les médias, à commencer par les médias tunisiens, ne reviennent pas sur ce sujet.

verié2

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Message  yannalan Mer 25 Sep - 12:51

Il y a parfois d'es chose surprenantes dans certains courants djihadistes, et moi, cette histoire n' m'étonne pas vraiment. Après est ce qu'elles étaient au courant en partant, on n'en sait rien. Ceci dit, se débarrasser de filles "en trop", ce sont des choses qui peuvent arriver. Il y a des gens à Tunis qui prennent des bonnes de 9 ou 10 ans en "indemnisant" les familles et ça peut être craignos pour les gamines...C'est la conséquence d'une grande pauvreté.

yannalan

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Message  gérard menvussa Ven 27 Sep - 15:24

Cela dit, la véritable question qui se pose ici n'a rien a voir avec les djihadistes et l'islam.

Pour information, je donne un point de vue argumentée pris sur le site fémiiniste "crépe georgette" qui avait tant plu a Toussain sur la question feminisme/islam Pas sur que cet article lui plaise autant
crêpe Georgette a écrit:

Pourquoi la pénalisation du client de prostituées est une mauvaise idée


La députée Maud Olivier vient de présenter un rapport où elle préconise la pénalisation du client de prostituées. Je n'entends pas ici qu'on débatte pour la 1250eme fois de l'abolitionnisme ou du non abolitionnisme mais juste de cette proposition de loi. Je vais néanmoins essayer pour celles et ceux qui ne connaissent pas le débat féministe d'expliquer ce que sont les deux positions majoritairement entendues chez les féministe françaises :

- La position abolitionniste considère que la prostitution est forcément liée au sexisme, au racisme, à la lutte des classes de manière générale ; elle pose donc un problème en tant que telle et n'est pas qu'une conséquence ou un symptôme. Elle doit donc être abolie.

- La position non-abolitionniste, voulant aligner la travail du sexe sur le régime général du travail considère que la prostitution n'est pas forcément liée au patriarcat (pour faire simple), qu'elle est à la limite un symptôme et qu'elle pourrait exister hors du contexte patriarcal, raciste. A ce titre, elle n'a pas à être abolie.

Avant toute chose, ayant lu beaucoup d'âneries autour de la prostitution, je crois qu'il est encore une fois nécessaire de préciser une chose. L'idée courante est de dire que "sans prostituées, les clients violeraient ; la prostitution sert de soupape de sécurité" : très sympa pour eux, ils vont adorer être comparés à des violeurs. La plupart des violeurs sont des hommes parfaitement insérés qui ont une vie familiale et sexuelle normale ; ils ne sont donc pas frustrés sexuellement. J'ai déjà expliqué cela sur 50 articles, donc vous faites vos recherches tout seuls avant de me demander d'où je sors cela.

Mais imaginons un peu la scène : Machin a soudain une soudaine pulsion sexuelle. Il se dit "oh non alors je ne vais pas violer, je vais prendre ma voiture, faire 15 km et aller voir une prostituée". Il les gère bien dites-donc ces pulsions !

On le sait, le viol répond avant tout à un besoin de domination et très peu à une envie de sexe (non le sexe n'est pas l'idée de voir quelqu'un qu'on force et qui pleure). À ce compte-là, si vous pensez vraiment qu'il y a un contingent de personnes à sacrifier pour les besoins des violeurs, je propose qu'on mette aussi des enfants (sacro-sainte pulsion du pédocriminel), vos comptes-chèques en livre service (sacro-sainte pulsion du vol) et vos organes sexuel à disposition des violeurs. Merci de votre solidarité.

Je rappelle au passage que les prostituées sont elles aussi victimes de viols.
- "rétablissons les maisons closes" : la plupart des syndicats de travailleurs du sexe français ont amplement expliqué pourquoi cette solution ne leur convient pas et s'oriente plus vers une autogestion. Je rappelle que les maisons closes du XIX et début XXeme ont été une horreur absolue.

Donc pourquoi cette idée de la pénalisation du client est mauvaise :

- le manque de moyens policiers : imaginons donc que cette loi ait été votée. Il était assez facile pour la police, lorsque le délit du racolage passif existait, de se faire une descente rapide dans le lieu où il y avait beaucoup de prostituées, de coller 50 PV et de repartir. Les prostituées de rue restent dans des endroits précis ; il était donc malheureusement facile de les arrêter. Un client vient uniquement pour l'acte prostitutionnel : il faut donc l'attendre (et donc planquer sans trop se faire repérer). Il faut le prendre sur le fait. Lui coller son PV. La police a clairement autre chose à foutre. On peut en revanche supposer que faire d'une pierre deux coups sera utile : on colle des PV ET on en profite pour contrôler les papiers des prostituées. Des fois que.

Qu'est ce que cela va entraîner à terme ? Pardonnez-moi la comparaison mais ce sera exactement comme les places de parking à Paris : tu calcules que l'amende que tu te prends tous les 15 jours est un moindre mal. Ce sera ici la même chose : l'amende sera rentrée dans le prix de la passe (pour les rares qui en recevront une).

Enfin ça, c'est dans le cas où la loi serait appliquée.

- Internet : non on ne va pas créer des écoutes et des planques pour arrêter les mecs qui passent par internet. Au pire, si on s'avisait de faire cela, la police planquerait devant les domiciles des prostituées, ce qui ne ferait que les emmerder elles.

Il faut comprendre une chose : le client peut parfaitement se passer de ce qu'il vient chercher chez une prostituée. La prostituée a besoin d'argent (comme tout le monde). Qui va donc accélérer la transaction pour que le client ne soit pas arrêté ? Qui va donc plus volontiers aller chez lui ou dans un lieu qui n'est pas connu comme lieu de prostitution afin qu'il ne soit pas arrêté ? Qui va donc baisser sa garde et courir plus de risque ? la prostituée. C'est tout le problème. Personnellement je n'en ai rien à taper des clients. Vraiment rien. Sauf que dans les faits, cette loi va davantage précariser les prostituées.

Évoquons maintenant ce problème de "réseaux", de "traite" et de "contrainte" : je mets ces termes entre guillemets car je pense qu'il convient de bien définir de quoi on parle. Je vais être très claire, je pense qu'aucun des deux systèmes ne peut régler le problème de la traite. Vous constaterez que je ne fais que poser les problèmes car je n'ai pas de solution (du moins il y en a mais aucun gouvernement ne les appliquera).

Je ne pense pas qu'il soit opportun de séparer les réseaux prostitutionnels des réseaux de manière générale, qui font venir des migrants en France.

Il y a 880 000 personnes en Europe victimes du travail forcé (on y inclut les prostituées : 30%). La France est très mal préparée pour punir ceux qui exploitent des gens ; pire, on n'a pas très envie de régler le problème. On les trouve dans la restauration, le textile, la construction par exemple. Je parle bien de travail forcé et pas de travail au noir.

Je cite le rapport de Olivier en ce qui concerne la traite sexuelle :

"Si les poursuites sur la base d’une incrimination de proxénétisme sont fréquentes et efficaces, celles sur la base de la traite sont moins mises en œuvre ; les condamnations pour traite sont très peu nombreuses, inférieures à une dizaine chaque année. Les magistrats font état de difficultés à caractériser la traite : difficulté de prouver les faits de recrutement, de transport ou d’hébergement, difficulté de mettre en avant la preuve de la rémunération. Réunir ces éléments de preuve exige une très bonne coopération internationale. Celle-ci est facilitée par le recours à l’incrimination de la traite, qui existe dans la plupart des États, au contraire de celle du proxénétisme, mais elle exige des moyens d’enquête importants de part et d’autre."

"Moyens importants d'enquête" : tout est dit. Pensez-vous vraiment qu'on va mettre en oeuvre des moyens importants pour 880 00 personnes sans papier ? Pour des putes sans papier ? Ne rêvons pas.
Premier problème donc ; cessez de considérer que les migrants sont "des problèmes". Je crois que cela soit mal barré pour l'instant. Se dire que si des gens viennent en Europe ca n'est pas pour le plaisir de vivre dans des bidonvilles et à ne rien faire.

La misère, plus surement que tout proxénète, pousse les gens dans ce qu'on appelle les réseaux. Quand on sait que des gens traversent une partie de l'Afrique (rappelez-vous quand Frontex filait du blé et des armes à Kadhafi pour faire notre police notre assassin) gagnent des rafiots de fortunes, se noient pour venir en Europe, on visualise un peu la nécessité vitale qui les y pousse.

Les proxénètes n'ont donc que peu à enlever, violer, battre des gens : la misère fait que des gens se jettent dans leurs bras, estimant que cette option leur convient davantage que de rester chez eux. On appelle cela l'agentivité (pour ne pas employer le terme choix). L'agentivité, c'est le fait d'exercer sa capacité à agir même si cette capacité n'empêche pas que vous soyez victime par la suite.

Ainsi, une femme chinoise décide de venir en France se prostituer parce qu'il n'y a pas de travail chez elle ou que la vie en usine est beaucoup trop insupportable. Cela ne veut pas dire qu'elle ignore forcément ce qui l'attend. Cela ne veut pas dire qu'elle arrive la fleur au fusil. Ça veut juste dire qu'elle a deux solutions et qu'elle exerce son agentivité. Nier cela (dire "ok t'as vu les choix, elle n'en avait pas") est dangereux dans la mesure où cela dit que les gens victimes (de pauvreté, de discrimination etc) sont toujours agis et n'agissent jamais.

Que pouvons-nous à l'heure actuelle proposer à ces gens ? Pouvons-nous consciemment leur dire qu'il est mieux de travailler dans une usine en Chine que de se prostituer ici ? Je me souviens d'un témoignage très fort d'une indienne qui avait été mariée de force à 3 frères (pénurie de femmes en Inde, donc on en épouse une à plusieurs) ; elle avait fui et se prostituait avec un proxénète. Personne, et surtout pas elle, n'estimait sa situation géniale. Elle disait juste que là, elle avait un peu d'argent (zéro avec ses maris), et un peu de liberté. Voilà. Ce sont des situations de ce genre qu'on ne peut balayer d'un "Elle est esclave, sortons-la de là" ou "Elle est contente, laissons-la là".

Nous n'avons pas le pouvoir d'améliorer les situations des salariés chinois (dis-je en contemplant mon iphone), nous n'avons pas la possibilité de créer une sécurité sociale dans des pays pauvres. Il me parait donc compliqué de venir leur expliquer qu'ils seront mieux là bas qu'à vendre du cul ici.

Les seules solutions à envisager sont sur le très long terme et impliquent des termes comme "mettre fin à l'exploitation économique en Afrique", mettre fin à la françafrique", "boycotter les produits fabriqués dans des conditions indignes".

Punir les clients, oui, et ? On proposera quoi aux prostituées étrangères ?

- des papiers à tour de bras : vous le savez ou pas, mais à l'heure actuelle on donne vaguement des titres de séjour aux prostituées qui balancent leur proxénète. Papiers pour lesquels il y a curieusement toujours des problèmes : on ne peut pas travailler avec ; le proxénète n'a pas été condamné donc on ne va finalement pas les donner ; la femme est retournée se prostituer, la vilaine. C'est dit ici :

"Les associations d’aide aux personnes prostituées, qui présentent fréquemment les dossiers à la préfecture, dénoncent des différences de traitement importantes en matière de délivrance de titres selon les départements. Le préfet dispose en la matière d’un pouvoir discrétionnaire, et ses services apprécient la situation de la personne en fonction d’un faisceau d’indices. L’application de cette disposition législative est complexe pour les services administratifs, à plusieurs égards. Le lien entre déroulement de l’enquête judiciaire et délivrance ou renouvellement du titre oblige les services préfectoraux à interroger le procureur pour savoir si l’enquête progresse et si les responsables du réseau ont été mis en accusation. Il impose aussi d’interroger les services enquêteurs, qui apportent des éléments au dossier et doivent empêcher les détournements de procédure. Des difficultés peuvent intervenir quand les victimes se présentent sans passeport et sans demande de passeport consulaire, ou avec de faux papiers. Enfin, il arrive que le proxénète ne puisse être condamné, ce qui empêche la victime qui a témoigné d’obtenir une carte de résident, puisque cette obtention est liée au prononcé d’une condamnation définitive."

Ollivier propose donc des recommandations un peu étranges de type "prévoir une délivrance de plein droit d’une carte de résident en cas de condamnation de l’auteur de traite ou d’exploitation sexuelle, sans lier cette délivrance à la condamnation définitive." Donc on file des papiers en cas de condamnation mais sans lier à la condamnation ? C'est censé dire quoi ? Pense-t-elle vraiment que le gouvernement socialiste va régulariser à tour de bras ? À 6 mois des municipales ?

Je rappelle au passage qu'elle a dit dans son rapport que la traite est difficile à prouver. Qui plus est, comme je l'expliquais, il n'y a pas toujours traite : par exemple, les prostituées chinoises sont peu victimes de traite ; elles ont surtout à rembourser le prix du passage, le logement prêté. Elles sont peu sous la coupe d'un proxénète (ici en revanche, l'arbitraire policier en action face à elles).

Pour régler le problème du travail forcé (au sens le plus large du terme), les solutions ne seront que sur du très long terme, et avec des coopérations entre États, ce qui s'avère difficile pour certains États comme la Chine ou le Nigeria par exemple.

On constate que les activités légales (la restauration par exemple) n'échappent pas au travail forcé ; l'alignement sur le régime général ne règlera pas les choses. Mais la pénalisation du client dans le cas de la prostitution ne règlera pas le problème dans la mesure où ce n'est pas le proxénète le problème principal (note avant de vous emballer et de me sauter dessus : je ne dis pas qu'il n'en est pas un), mais la pauvreté.

Pénaliser le client, en admettant que ce soit le cas et que ça fonctionne, produira une chose : les prostituées étrangères n'auront pas de revenu. On leur proposera un vague titre de séjour qui expirera au bout de 3 mois, puis elles seront expulsées. Personne, jamais, en Europe, ne va massivement régulariser des putes. Je le souhaiterais, vous le souhaiteriez, mais cela n'arrivera pas. Que faire face à la traite ? Je n'ai pas de solution, et je ne suis pas sûre que qui que ce soit en détienne (et surtout soit prêt à les appliquer).
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Message  Achille Dim 29 Sep - 18:45

Vous allez être déçus : le « djihad du sexe » en Syrie n’a jamais existé !

Après avoir inventé le concept d'infiltrés, pour enlever aux Syriens avides de liberté leur appartenance à la communauté nationale, et après avoir qualifié les opposants ayant pris les armes pour assurer leur légitime défense de gangs armés, de terroristes et de takfiris, la propagande du régime syrien a inventé, à la fin de l'année 2012, un nouveau concept. Rendu public pour la première fois sur la chaîne de télévision libanaise Al-Jadid - totalement inféodée à Damas comme le montre la présence à la tête de son service politique de la journaliste Maria Maalouf -, et immédiatement repris par certains médias favorables au pouvoir en place à Damas, ce nouveau concept était destiné comme les autres à heurter et paralyser les opinions publiques occidentales.

Le cheikh al-Arifi et le texte de "son" twitt

Il permettait d'imputer des comportements choquants aux combattants dont l'armée, les moukhabarat et les chabbihas de l'Armée populaire syrienne ne parvenaient pas à avoir raison. Il autorisait en effet les djihadistes en manque de relations sexuelles du fait de l'éloignement de leurs familles, à conclure des "mariages temporaires", qui devaient être de courte durée de manière à permettre à tous d'assouvir leurs besoins. Les "épouses temporaires" devaient évidemment avoir plus de 14 ans, être veuves ou répudiées. Les femmes volontaires pour ce djihad d'un genre jusqu'ici inconnu dans l'islam pourraient revendiquer le titre de moudjahidât, et si elles décédaient pour une raison ou une autre, elles auraient, comme tous les combattants de la guerre sainte, immédiatement accès au Paradis.

Pour lui donner du crédit, cette idée était imputée à un cheikh saoudien ultra-conservateur, un certain Mohammed al-Arifi dont le nom n'avait pas été choisi par hasard. L'intéressé s'était fait remarquer par la promulgation d'avis juridiques montrant un rigorisme radical et un mépris certain pour les femmes. Le cheikh a immédiatement nié ce qu'il était censé avoir diffusé sur les réseaux sociaux... mais qui ne figurait nulle part sur sa page internet. Il a expliqué qu'un imposteur avait utilisé son compte twitter, où il comptait plus de 3 millions de followers, pour lui imputer ce qu'il n'avait jamais dit. La taille du twitt, composé de plus de 180 caractères, suffisait à démontrer qu'il s'agissait d'une forgerie. Il n'aurait pu d'ailleurs formuler un tel avis, qui prenait le contre-pied de deux conditions incontournables de la chari'a concernant le mariage : la présence d'un wali, un tuteur, lors de la de conclusion du contrat, puisque la femme en islam n'est pas invitée à donner directement son consentement, qui est formulé par l'un de ses proches ; et la 'idda, le délai de viduité de 3 à 4 mois qui permet de s'assurer que la femme répudiée n'est pas enceinte, de manière à ne pas avoir de doute sur l'identité du géniteur de son futur enfant et à permettre à ce dernier d'obtenir sa part d'héritage de son père.

L'affaire a continué malgré tout à faire grand bruit, au point de contraindre le cheikh à s'expliquer à la télévision, au mois d'avril 2013, sur ce qu'il n'avait jamais dit. Sa paternité de la fatwa n'est plus aujourd'hui mise en avant et la plupart des journaux arabes qui continuent d'évoquer cette question parlent désormais d'une "fatwa d'origine inconnue". La majorité d'entre eux n'arrivent pourtant pas à accepter le fait qu'elle n'a tout simplement jamais existé. A défaut d'avoir suscité des vocations de moudjahidât, elle aura au moins fait vendre beaucoup de papier…

Deux développements ont redonné depuis peu de l'actualité à cette affaire. L'un en provenance de Tunis. L'autre depuis la Syrie.

Initié par cet avis juridique désormais anonyme, un mouvement d'importation en Syrie de candidates tunisiennes à ce genre de djihad ne se serait jamais interrompu. En mars 2013, le quotidien saoudien Al Hayat rapportait que, répondant à cet appel de leur plein gré ou sous la pression de leurs proches, au moins 13 jeunes tunisiennes s'étaient rendues en Syrie pour y fournir des "services sexuels" aux djihadistes. Une vidéo contenant un témoignage mais ne présentant aucun début d'élément de preuve venait aussitôt confirmer la chose. Repris à satiété sur les réseaux sociaux, d'autres témoignages continuaient à accréditer cette histoire. Le 20 septembre, le ministre tunisien de l'Intérieur Loutfi Ben Jeddo affirmait devant les membres de l'Assemblée constituante que des Tunisiennes continuaient de se rendre en Syrie pour y pratiquer le "djihad al-nikah". Il ne fournissait aucun chiffre, mais son silence ouvrait la porte à toutes les supputations. Certains médias parlaient aussitôt de dizaines, d'autres de centaines de femmes parties dans ces conditions. Certains utilisaient ces chiffres au conditionnel. D'autres les retenaient sans hésitation, en recourant au présent de l'indicatif…

Le problème est qu'aucun témoignage crédible n'a jamais confirmé, ni avant, ni après, les propos du ministre. Il est vrai que des Tunisiens sont partis, certains disent par centaines, d'autres affirment par milliers, prêter main forte à leurs frères Syriens, en choisissant généralement de combattre dans les rangs d'unités islamistes, si ce n'est de djihadistes, les uns par convictions personnelle, les autres par souci d'efficacité. Mais ce n'est pas parce que leur présence en Syrie est devenue un problème intérieur et extérieur pour les autorités tunisiennes, que ces dernières doivent prêter leur concours à une propagande dont on sait désormais depuis des mois qu'elle ne repose sur rien. Puisqu'elles semblent trouver du plaisir à se livrer à cette publicité qui ne sert pas précisément leur pays, elles pourraient peut-être expliquer aussi pourquoi la Tunisie serait le seul et unique pays arabe du Maghreb et du Machreq frappé par cette épidémie ?

En Syrie même, le "djihad du mariage" a régulièrement fait l'objet de campagne de dénonciation sur les chaînes officielles. Elles ont produit elles aussi, pour illustrer ce phénomène, des témoignages, tantôt de "terroristes" capturés qui avouaient avoir contraint leurs femmes à se prostituer dans ces conditions, tantôt de femmes victimes de ce genre d'esclavage sexuel. Mais, en raison du manque de crédibilité de ces témoins et de la faiblesse de leurs témoignages, leurs récits n'ont pas convaincu grand monde, y compris dans les rangs des partisans du régime auxquels ils étaient en priorité destinés. Dans l'espoir de frapper un grand coup, les autorités syriennes ont alors préparé avec plus de soin l'apparition sur les écrans de la chaîne officielle Al-Ikhbariya, le 22 septembre, d'une jeune fille de 16 ans, qui répondait au nom de Rawan Qaddah. Elles espéraient que son témoignage, appris par cœur et débité à vive allure sans épargner aux auditeurs un seul détail scabreux, ferait définitivement pencher les sceptiques de leur côté. Encore une fois, elles ont obtenu un résultat contraire.

Dans les rangs des partisans du pouvoir, qui ne sont pas moins conservateurs qu'une majorité de ses opposants, beaucoup ont été choqués de voir une si jeune fille exposée aux regards pour faire état des agissements éminemment répréhensibles dont elle avait été victime, sans que les réalisateurs de l'émission ait pris la peine de dissimuler ou de flouter son visage. Ils ont également été offusqués des détails qu'elle a donnés concernant ce que son père l'avait contrainte de faire avec un djihadiste, puis avec plusieurs, avant d'abuser d'elle à son tour au nom du "djihad du mariage". Ils ont enfin été surpris de la voir apparaître sur leurs écrans en habits d'hiver, alors que la température, à Damas, oscille encore en cette saison entre 25 et 30°.

Les activistes n'ont eu aucun mal à démontrer que la jeune fille n'avait été que la vedette involontaire d'un show scabreux, dont l'objectif était destiné à dénigrer les révolutionnaires en général, à travers les moudjahidin accusés de s'adonner à des relations sexuelles contraintes avec des jeunes femmes et des jeunes filles parfois mineures. Ils ont établi que celle qui répondait effectivement au nom de Rawan Qaddah - un nom extrêmement connu dans son gouvernorat d'origine, d'où sont issus aussi bien Souleiman Qaddah, un ancien secrétaire général adjoint du Parti Baath, que l'homme d'affaire Mouwaffaq Qaddah, enrichi à Doubaï dans le commerce des pièces détachées pour voitures - et qu'elle était native du village de Nawa. Ils ont expliqué son apparition dans des habits d'hiver par le fait qu'elle avait été enlevée sur le chemin de son école, plusieurs mois plus tôt, par des éléments de la Sécurité militaire. Sa mise en avant était destinée à porter atteinte à la réputation de son père, chef respecté d'une katiba de l'Armée Syrienne Libre active dans la région, qui avait été accusé à tort d'appartenir au Jabhat al-Nusra et à al-Qaïda.

Ils n'ont pas eu davantage de difficulté à relever les nombreux détails qui confirmaient que la jeune fille récitait l'histoire qu'elle avait été contrainte de mémoriser, sans en modifier un seul mot : elle parlait du début à la fin d'une voix monocorde et mécanique ; elle n'affichait aucun sentiment de honte, de tristesse ou de colère, même en mentionnant les humiliations et les agissements les plus dégradants qui lui avaient été imposés ; elle ne cessait, durant tout le récit de sa mésaventure, de baisser les yeux comme pour s'assurer qu'elle ne s'écartait pas de son texte ; elle paraissait vouloir accabler son père, dont elle avait a plusieurs reprises souligné le rôle et elle avait mentionné son comportement infamant à son égard sans montrer la moindre gêne ; elle se contredisait - mais la faute en revenait au rédacteur du scénario à la télévision syrienne, auquel sa volonté de charger le père avait fait perdre sa lucidité - en indiquant que celui-ci se faisait payer pour les passes qu'il contraignait sa fille à subir…

Devant le scandale provoqué par ces affaires, l'Armée syrienne libre et la Coalition nationale syrienne ont réagi. Même le Jabhat al-Nusra y est allé de son communiqué. Tous ont affirmé que le "djihad al-nikah", qui était contraire aux législations divines et humaines n'avait jamais existé en Syrie et que les prétendues victimes, tunisiennes ou syriennes, dont les témoignages avaient été colportés par les médias du régime - y compris celui de la jeune Rawan Qaddah - n'avaient été que les comparses plus ou moins consentantes d'une machination contre eux qui les dépassaient. Dans un communiqué diffusé le 25 septembre,

la Coalition Nationale Syrienne demande avec force et vigueur que ne soient pas relayés les mensonges qui ont trait à ce que la propagande du régime d’al-Assad a appelé le "djihad sexuel".

Il va sans dire que si de telles pratiques existaient, la Coalition ne manquerait pas de condamner ces actes. Mais dans le cas présent, il ne s’agit pas de dénoncer une sur-médiatisation de phénomènes qui existent, mais qui, limités et marginaux, ne rendent pas compte des initiatives et des valeurs de l’écrasante majorité des activistes syriens. Il ne s’agit pas non plus de dénoncer une mise sous silence des crimes de masses planifiés du régime pour s’attarder sur quelques actes condamnés par l’opposition elle-même.

Non, il est ici question de condamner le mensonge sur un phénomène qui n’existe tout simplement pas.

Le "djihad sexuel" est une notion inexistante et sans aucun fondement. Des propos ont été faussement attribués à un savant mais il n’existe aucune preuve, et l’intéressé a nié avoir tenu de telles paroles. Il est du devoir de chacun de vérifier les sources d’une information avant de relayer ladite information. Il est du devoir de chacun de confronter chaque information aux informations sûres en provenance du terrain.

Le manquement à ces précautions de base n’est pas sans conséquences, comme nous le rappelle le cas de Rawan Qaddah. Dans sa volonté continue de donner de la consistance aux mensonges qu’il invente lui-même, le régime syrien a forcé une fillette de 16 ans à "confesser" qu’elle s’adonnait au "djihad sexuel" malgré elle et qu’elle fut violée par son propre père. Les confessions ont été filmées dans des conditions que l’on imagine aisément, et diffusées sur une des deux chaînes nationales.

Le crédit donné par certains médias à une propagande totalement mensongère et sans fondement a encouragé le régime syrien à continuer dans le mensonge qui est le sien, avec un mépris affiché pour la protection des enfants.

Comme souvent en Syrie, cette triste affaire a fourni aux activistes l'occasion de tourner en dérision la tête du régime. L'arroseur s'est retrouvé arrosé lorsque certains d'entre eux ont mis en ligne un "tour de rôle", précisant à quelle heure les "frères moudjahidin" Abou Omar, Abou Khaled et Abou Ali pourraient épancher leurs besoins sexuels avec les "sœurs moudjahidât" Aniseh, Asma et Bouchra, en allusion respectivement à la mère, à la femme et à la sœur de Bachar al-Assad !

On signalera pour finir que la prostitution, à laquelle s'apparenterait s'il existait le "djihad du mariage", était florissante à Damas bien avant le début de la révolution et que la ville comprenait, à sa périphérie, pour rendre la chose moins voyante et provocante pour une population socialement conservatrice, de nombreux "casinos" et "établissements de loisir". Leurs propriétaires ou leurs bénéficiaires étaient d'importantes personnalités civiles et militaires du régime, qui profitaient de leur position pour faire venir du Liban les "danseuses", "chanteuses" et autres "artistes"... dont ils avaient besoin pour faire marcher leur business. Récemment, le 12 septembre 2013, le ministre de l'économie du gouvernement d'Adel Safar, d'avril 2011 à juin 2012, Mohammed Nidal al-Chaar, a d'ailleurs provoqué un mini-scandale en dénonçant sur sa page Facebook la prostitution qui s'étalait aux coins de rues, bien avant le déclenchement de la révolution, et en rappelant que "le ministère de l'Intérieur avait révélé l'existence de plus de 55 000 appartements dédiés à la prostitution" en Syrie !
http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/09/29/vous-allez-etre-decus-le-djihad-du-sexe-en-syrie-na-jamais-existe/

Achille

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Message  sylvestre Mer 9 Oct - 11:52

]Avec le PS, la préférence nationale commencera-t-elle par le tapin ?

Lilian Mathieu a écrit:Avec le PS, la préférence nationale commencera-t-elle par le tapin ?
Lilian Mathieu | Sociologue


Le récent rapport de la mission d’information sur la prostitution pilotée par la députée socialiste Maud Olivier a été abondamment commenté pour sa proposition phare : faire de l’achat de « services sexuels » un délit puni d’une amende et d’une peine de six mois de prison en cas de récidive.
Making of
Lilian Mathieu est sociologue, directeur de recherche au CNRS. Il est l’auteur de « La Condition prostituée » (éd. Textuel).

Guère de nouveauté pourtant, puisque la pénalisation des clients des prostituées figurait déjà parmi les préconisations d’un précédent rapport parlementaire sur le même sujet, celui produit au printemps 2011 par les députés Danièle Bousquet (PS) et Guy Geoffroy (UMP).

De ce point de vue, le « rapport Olivier » apparaît comme un simple copier-coller du « rapport Bousquet-Geoffroy », les députés se contentant d’auditionner les associations qui plaident de longue date pour l’instauration de ce délit tout en ignorant superbement les experts (tels ceux du Conseil national du sida) et les acteurs de terrain qui arguent qu’une telle mesure aurait surtout pour effet de renforcer la précarité et la stigmatisation de celles qu’il s’agit officiellement de secourir.
Des questions autour du « 90% d’étrangères »

Il y aurait pourtant bien des choses à dire sur ce rapport. On pourrait par exemple s’interroger sur l’estimation, de source policière, d’une population prostituée composée à 90% d’étrangères.

La chasse aux sans-papiers comptant parmi les priorités du ministère de l’Intérieur, il y a fort à parier que cette surreprésentation des migrantes est davantage le reflet de l’activité policière que de la démographie de la prostitution.

On pourrait tout autant s’étonner de l’assimilation de toutes ces prostituées étrangères à des victimes de la traite des êtres humains. Curieux féminisme, si l’on y songe, que celui dont se réclament nos députés. Ceux-ci semblent de fait présupposer que les femmes (étrangères) sont par définition des êtres trop vulnérables ou dépendants pour envisager d’elles-mêmes de s’engager dans un processus migratoire, et que c’est nécessairement sous pression ou contrainte masculines qu’elles franchissent les frontières.
La prostitution n’est pas interdite en France

On pourrait enfin discuter cette curiosité juridique que serait, en cas d’instauration de la pénalisation des clients, une activité de service qu’il serait loisible de proposer mais à laquelle il serait rigoureusement interdit d’avoir recours.

Des prostituées à Paris (BONY/WPA/SIPA)

Car la prostitution n’est pas interdite en France, et les députés n’entendent en aucun cas remettre en cause ce qui en constitue le cadre légal, à savoir les ordonnances des 28 et 30 juillet 1960. La loi française ne définit ni ne réglemente la prostitution, mais en condamne les expressions publiques sources de trouble à l’ordre public (le racolage) et l’exploitation ou l’organisation au profit d’autrui (le proxénétisme).

A ces deux importantes réserves près, la prostitution est dans notre pays une activité privée que, à l’instar de la collection de timbres ou du cyclotourisme, chacun, chacune est libre d’exercer à sa guise (mais à condition d’en déclarer les revenus à l’administration fiscale).
Les 90% d’étrangères exclues du dispositif social ?

La loi française n’est cependant pas naïve. Elle sait que les personnes en situation d’exercer cette « liberté de se prostituer » y sont généralement conduites par la détresse ou la contrainte. C’est pourquoi l’Etat est censé soutenir un secteur social spécialisé, chargé de proposer assistance, hébergement ou réinsertion aux prostituées.

C’est dans son ambition de considérablement renforcer cette politique sociale, en réalité victime depuis plusieurs années du désintérêt des pouvoirs publics, que réside le principal apport du travail des députés, et il y a tout lieu de s’en réjouir.

La lecture des propositions exposées dans le rapport réserve cependant quelques surprises. Le rapport préconise de faciliter l’accès des prostituées aux dispositifs d’aide de droit commun : RSA, CMU, Allocation adulte handicapé, Allocation parent isolé, etc.

Proposition judicieuse, mais restrictive puisque ces dispositifs sont inaccessibles aux étrangers en situation irrégulière, c’est-à-dire, à en croire les auteurs eux-mêmes… rien mois que 90% des personnes concernées !
Appliquer au marché du sexe les idées du FN

Certes, les députés ne s’intéressent pas qu’aux seuls 10% de prostituées françaises ou en situation régulière. Ils préconisent l’octroi d’un titre de séjour (temporaire, bien sûr, il ne s’agit pas de fâcher le ministère de l’Intérieur) aux étrangères qui dénonceraient leur proxénète (puisque, on l’a vu, aucune migrante ne saurait se prostituer d’elle-même) et qui accepteraient de s’engager dans un « parcours de sortie de la prostitution ».

Autrement dit, toute prostituée étrangère aurait dès lors à choisir entre deux options :

   soit persévérer dans son activité mais en retrouvant la clandestinité inhérente au statut de « sans-papière », ce qui, concrètement, signifie s’exposer aux rafles policières puis, via le centre de rétention, à l’expulsion ;
   soit se conformer aux attentes institutionnelles en obtenant protection sociale et titre de séjour mais en s’interdisant d’exercer l’activité qui lui permettait jusqu’alors de gagner sa vie — cette même activité prostitutionnelle que leurs ex-collègues françaises pourront, elles, continuer à exercer autant que bon leur semble.

Si elles étaient mises en œuvre, les propositions de la mission parlementaire reviendraient donc à appliquer sur le « marché du sexe » la revendication emblématique du Front national : la préférence nationale, réservant aux seuls nationaux une activité fermée aux étrangers.

On concèdera volontiers qu’il s’agit probablement là d’une simple bévue de députés emportés par leur enthousiasme abolitionniste. On ne s’empêchera cependant pas, dans un contexte par ailleurs marqué par de forts propos sur la supposée inaptitude d’autres migrants à s’intégrer à la société française, de la trouver hautement significative.
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Message  mykha Dim 20 Oct - 9:52

En finir avec les poncifs vieillots ?

Abolir la prostitution : un enjeu d’humanité


Par Sabine Salmon, Présidente Nationale de Femmes solidaires 
et Carine Delahaie, Rédactrice en chef de Clara magazine.

Le mythe de la prostitution est fondé sur des chimères qui, depuis des siècles, renforcent les rapports d’inégalité entre les femmes et les hommes et donc favorisent les violences. Tout un chacun-e sait, aujourd’hui, que les prétendus besoins sexuels des hommes sont basés sur une imprégnation culturelle plus que sur des faits scientifiques.

Ne nous laissons plus illusionner par ces images d’Épinal proposées par la peinture du XIXe siècle présentant les bordels parisiens comme des maisons joyeuses et festives où de jeunes filles dévergondées venaient encanailler des messieurs qui, certes, avaient l’âge de leur père mais restaient des hommes convenables aux yeux de la société puritaine. N’imaginons pas non plus que la majorité de personnes prostituées sont des escort girls, jeunes et écervelées, courant les unes des journaux people pour piéger des footballeurs argentés. Finissons-en avec ces poncifs vieillots où l’on aime à imaginer des femmes prostituées autonomes et accueillantes dans leur camping-car sur des aires d’autoroute, libérées des proxénètes.

Selon le Bureau de répression du proxénétisme, les « tradi » ne sont pas plus de 15 à 20 % des femmes prostituées en France et elles ne sont pas toutes indépendantes. Le visage de la prostitution aujourd’hui est celui d’une femme pauvre qui a quitté son pays et ne peut reprendre sa liberté sans « s’être » rachetée. 80 % d’entre elles sont passées par un réseau mafieux. Elles sont majoritairement bulgares, roumaines et chinoises dans notre capitale. Enfin, les pays qui ont réglementé la prostitution, comme l’Allemagne ou la Suisse, n’ont pas moins de viols sur leur territoire et les violences faites aux femmes sont loin d’y être en diminution. Alors qu’attendons-nous pour cesser la banalisation de la prostitution ?

Un débat s’anime, depuis quelques semaines, face à l’opportunité d’une proposition de loi et un débat au Parlement pour construire une véritable politique abolitionniste dans notre pays. Le gouvernement nous l’avait promis et semble, aujourd’hui, freiner tant il est inquiet d’un nouveau débat de société où des clivages apparaissent, y compris dans son camp.

Ne considérons pas la prostitution comme un sujet qui ne regarderait que prostitué-es et clients. Le fait prostitutionnel gangrène toute la société dans la mesure où il propose un modèle où la marchandisation du corps des femmes est possible et les rapports de domination en matière de sexualité un mal nécessaire.

Au sein de Femmes solidaires, membre d’Abolition 2012, nous faisons le pari inverse. Notre jeunesse a besoin de signes forts. Abolissons la prostitution non parce qu’elle est immorale mais parce qu’elle est inhumaine. Légiférer est une chose sérieuse en République. Une loi doit donc être présentée qui se donne l’ambition d’une éducation non sexiste et non violente dès le plus jeune âge, qui permette aux personnes prostituées de sortir réellement du système prostitutionnel.

Si la répression ne saurait être la seule voie, les discours démagogiques sur la simple « responsabilisation » des clients prostitueurs ne sont pas suffisants. Ces derniers sont la clé de voûte du système prostitutionnel. Les renvoyer à une simple responsabilisation sous-entendrait que, jusqu’alors, ils n’étaient pas conscients de leurs actes devant la société et les victimes de la traite.

Si nous considérons que la prostitution est une violence, alors pénalisons les auteurs de ces violences. Hommes politiques, anciens ministres, acteurs, chanteurs, joueurs de foot… chacun prendra alors ses responsabilités.

Sabine Salmon et Carine Delahaie
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Message  mykha Dim 20 Oct - 10:12

  le 18 Octobre 2013




Grégoire Théry
secrétaire général du Mouvement du nid.


« On obtient des avancées parlementaires rapides »


Quel constat faites-vous sur la situation sanitaire et sociale des personnes prostituées en France ?

Grégoire Théry. Les prostitué(e)s en France font partie des personnes les plus vulnérables, les plus isolées et les plus exclues de l’accès aux droits communs. Jusque dans les années 1990, 70 % des personnes que l’on rencontrait sur les lieux de prostitution étaient françaises. Aujourd’hui, plus de 80 % d’entre elles sont étrangères.



Quels sont les obstacles à cet accès aux droits ?

Grégoire Théry. Une grande partie de ces personnes sont en situation irrégulière. C’est donc très dur, pour elles, de se construire un avenir. Il faut, déjà, supprimer cette mesure qui consiste à leur accorder un titre de séjour à la seule condition qu’elles dénoncent leur réseau. Le délai pour le faire est trop court – trente jours – mais, en plus, l’État n’est pas en mesure de leur garantir cette protection. Ensuite, au-delà de l’étape administrative, il faut travailler la sortie de la prostitution. Elle commence par une phase de reconstruction personnelle car ces personnes ont subi des violences sexuelles lourdes et doivent retrouver un minimum de santé physique et psychologique. Ensuite, nous travaillons sur les questions d’accès au logement, à la formation et enfin à l’emploi. Ce parcours, en moyenne, prend deux à trois ans. Une période durant laquelle la tentation de replonger pour survivre est grande.



Soutenez-vous la proposition de loi pénalisant les clients ?

Grégoire Théry. Nous sommes favorables à cette pénalisation. On ne peut plus accepter que des hommes exploitent la précarité des femmes pour leur imposer un acte sexuel. Mais au-delà du principe, cette mesure est également protectrice pour les personnes qui demeurent dans la prostitution. Les clients qui tentent d’imposer des actes sexuels non souhaités seront sous la pression pénale et il suffira à la victime, autrefois passible du délit de racolage, de le dénoncer. Cela renverse le rapport de forces. On est en train d’obtenir des avancées parlementaires rapides, dans un contexte pas facile d’opposition de tout l’establishment français : le traitement médiatique nous est défavorable, les intellectuels sont contre, parlant de projets liberticides… Je suis assez confiant sur la suite.

Entretien réalisé par Laurent Mouloud
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Message  Copas Dim 20 Oct - 12:23

verié2 a écrit:
Achille a écrit:Dans Jeune Afrique : Le "jihad du sexe", calvaire "halal" pour Tunisiennes
La question qu'on peut se poser, c'est comment seraient-elles recrutées, si l'information est exacte et non exagérée ? Prostitution liée à la misère ? Ca parait en effet assez difficile de croire que des jeunes femmes puissent accepter ce sort par conviction, et difficile aussi qu'on puisse les contraindre par la force, ne serait-ce qu'en raison des réactions des familles...
"Ces filles viennent pour la plupart des quartiers populaires de la périphérie des grandes villes où elles ont été recrutées par des associations pseudo-caritatives ou prétendument religieuses de la mouvance islamiste pour aller satisfaire les pulsions sexuelles des djihadistes en Syrie", a déclaré, au site Assabahnews, l'avocat Badis Koubakji, président de l'Association de Secours aux Tunisiens à l'Etranger.
Mais recrutées en leur annonçant ce qui les attendait ? En les trompant sur leur rôle ?
En tout cas, dans ces articles, il n'y a ni témoignage ni citation de cas précis.
Bon, je reviens sur un point qui a pollué ce fil sur la question de la prostitution et le travail du sexe.

Cela nécessite réponse tant les actes de propagande du régime syrien pénètrent n'importe quel sujet pour promouvoir leur propagande.
Des fachos à la droite classique, des rouges-bruns aux campistes, la rumeur à été reprise avec une gourmandise teintée d’aprioris qui enverraient le moindre prévenu sous la guillotine au nom d'un probabilisme construit sur des préjugés.
Donc les histoires sur le jihad du sexe non prouvées n'ont strictement rien à voir avec ce fil mais font partie d'une opération de propagande du régime syrien s'étalant jusqu'ici.
Les 12 jeunes tunisiennes qui ont disparu officiellement sans qu'on sache où, et sans qu'un rapport soit établi entre ces disparitions et la Syrie,  deviennent des centaines de jihadistes du sexe en Syrie, puis des milliers selon Jeune Afrique , qui nous a habitué à un peu plus de sérieux dans ses analyses.

Donc, pour rectifications pour ceux qui glosent là dessus sans éléments crédibles  :



Amna Guellali, directrice du bureau tunisien de Human Rights Watch, n’a pas réussi à trouver de preuve confirmant cette pratique: «Nous avons essayé d’avoir des témoignages de femmes revenues de Syrie et qui auraient pratiqué le djihad nikah, explique-t-elle à Paris Match. Jusqu’à présent, nous n’avons pas réussi à rassembler d’informations crédibles sur cette "pratique", ni à entrer en contact avec des femmes qui l’auraient fait, de gré ou de force. Contacté sur cette question, le ministère de l’Intérieur n’a pas voulu donner de plus amples informations.»

Officials Claim Tunisian Women are Waging a 'Sexual Jihad' in Syria, But What's the Real Story?
http://www.policymic.com/articles/65041/officials-claim-tunisian-women-are-waging-a-sexual-jihad-in-syria-but-what-s-the-real-story
Tout cela sent le hoax et la manip des services syriens.

Je trouve curieux que cela soit repris alors qu'à aucun niveau il n'y ai de réelle preuve, ni de vérification de l'importance de cela si cela existe vraiment.
Après on brode et la réalité devient accéssoire. Une série d'articles ont mis en doute ces affirmations répétées en boucle, par ceux dont on se demande finalement si leurs désir que de telles choses se passent  les rassurent dans leurs obsessions.

Donc, vérifier d'abord, le tonnage de commentaires et d'articles sur un truc sans aucune source est assez extraordinaire. Et évidemment ça ne peut venir que des quartiers populaires et miséreux, la fange et populace arabe islamisée à outrance est capable du pire ...
Bien donc le soufflé est retombé et une série de réactions ont eu lieu demandant des preuves crédibles sans jamais en obtenir une seule, mais l'essentiel était finalement que le message soit passé sur la sauvagerie des opposants à Assad.. Même sur un site de MR.


Le "djihad du sexe" en Syrie n'a pas eu lieu : pourquoi il était tentant d'y croire

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/955889-le-djihad-du-sexe-en-syrie-n-a-pas-eu-lieu-pourquoi-il-etait-tentant-d-y-croire.html
LE PLUS. C'est une information qui a beaucoup circulé en septembre :
des Tunisiennes partent en Syrie pour offrir leurs "services" sexuels aux combattants salafistes s'opposant au régime de Bachar al-Assad. Sauf que l'information n'en était pas une, le "djihad du sexe" n'a pas eu lieu. Pourquoi a-t-elle été tant reprise ?  

Diffusé le 24 septembre via le "Courrier international", l’article de Soufia Ben Achour a peut-être attiré votre attention sur la pratique du "djihad-al-nikah" ou "djihad du sexe", censée être pratiquée par des Tunisiennes pour soutenir les combattants s’opposant au régime syrien.
Les djihadistes seraient autorisés à conclure des mariages temporaires pour assouvir leurs besoins sexuels avec des femmes veuves ou répudiées, volontaires et âgées de plus de 14 ans. Par ce geste, ces femmes deviendraient des combattantes de guerre sainte et accéderaient au paradis à leur mort. Cette pratique serait l’œuvre de salafistes, encouragés et approuvés par des cheikhs wahhabistes.

Vous vous êtes peut-être sentis choqués en lisant cela et pourtant, pour plusieurs contributeurs [1], cette pratique n’existe pas. Elle ferait partie de la propagande du régime de Damas souhaitant noircir leurs adversaires et leur ôter le soutien des occidentaux.

etc .../....
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/955889-le-djihad-du-sexe-en-syrie-n-a-pas-eu-lieu-pourquoi-il-etait-tentant-d-y-croire.html
Vous allez être déçus : le « djihad du sexe » en Syrie n’a jamais existé !

http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/09/29/vous-allez-etre-decus-le-djihad-du-sexe-en-syrie-na-jamais-existe/

Après avoir inventé le concept d'infiltrés, pour enlever aux Syriens avides de liberté leur appartenance à la communauté nationale, et après avoir qualifié les opposants ayant pris les armes pour assurer leur légitime défense de gangs armés, de terroristes et de takfiris, la propagande du régime syrien a inventé, à la fin de l'année 2012, un nouveau concept.
Rendu public pour la première fois sur la chaîne de télévision libanaise Al-Jadid - totalement inféodée à Damas comme le montre la présence à la tête de son service politique de la journaliste Maria Maalouf -, et immédiatement repris par certains médias favorables au pouvoir en place à Damas, ce nouveau concept était destiné comme les autres à heurter et paralyser les opinions publiques occidentales.
.../...
http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/09/29/vous-allez-etre-decus-le-djihad-du-sexe-en-syrie-na-jamais-existe/
L’arnaque du "djihad du sexe"
Depuis plusieurs semaines des médias montent en épingle le "djihad du sexe", qui aurait cour dans les zones contrôlées par les rebelles syriens. Des centaines de femmes musulmanes, venues notamment de Tunisie, se rendraient en Syrie pour s’offrir à des djihadistes en signe de leur dévotion. L’histoire est certes croustillante, mais semble complètement bidon.

La première mention du "djihad du sexe" date de décembre 2012, dans un tweet attribué du saoudien Mohamad al-Arefe. Ce cheikh salafiste est une personnalité respectée dans les milieux djihadistes, et connue pour ses prêches rigoristes.
http://observers.france24.com/fr/content/20130930-syrie-tunisie-djihad-sexe-fatwa-arnaque-phenomene-femme-djihadiste-tchetchenie
.../...

La filière du "djihad du sexe" en Syrie, une supercherie?
 

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-djihad-du-sexe-en-syrie-une-supercherie-pour-influencer-l-opinion?id=8102313
   Une exagération, cette histoire de filières de femmes musulmanes parties en Syrie pour assouvir, par pure dévotion, les désirs sexuels des djihadistes qui y combattent? C'est en tout cas ce qu'affirme un ancien diplomate français, jadis en poste à Damas. Les médias ont abondamment fait usage du terme même de "jihad al-nikah" (guerre sainte du sexe). Non seulement celui à qui on attribuait sa mention s'en est toujours défendu, mais aucun témoignage ne semble pouvoir être considéré, à ce jour, comme crédible, avance Ignace Leverrier.

   Un article sur les Blogs du Monde l'affirme sur un ton de reproche non dissimulé : "Vous allez être déçus, titre son auteur, le 'djihad du sexe' en Syrie n’a jamais existé !", y affirme-t-il.

   Ce sont essentiellement les déclarations du ministre tunisien de l'Intérieur Lotfi ben Jeddou qui avaient mis le feu aux poudres. "Elles (des Tunisiennes, ndlr) ont des relations sexuelles avec 20, 30, 100" djihadistes, avait-il martelé devant les députés à la tribune de l'Assemblée nationale constituante (ANC), en ajoutant qu'elles entretenaient ces rapports "au nom du jihad al-nikah" et qu'elles revenaient "enceintes". Nous avions fait état de ces propos sur notre site et dans notre JT.

   Le ministre "n’a toutefois apporté aucune preuve appuyant ses affirmations", relève le site de France 24.

   Ces propos ont cependant fait l'effet d'une traînée de poudre dans les médias tunisiens: certains avançaient des chiffres et décrivaient même des filières de recrutement. Des témoignages difficiles à vérifier fleurissent dans la presse et sur les réseaux sociaux.

   Mais peu de preuves tangibles: si ces pratiques existent dans l'absolu, il ne peut être démontré, à ce stade, que des dizaines de jeunes femmes empruntent des voies organisées pour rejoindre la Syrie dans le cadre de ce que d'aucuns ont appelé le "djihad du sexe". L'article de France 24 souligne, lui, que le ministre tunisien à l'origine de la déclaration, Lotfi ben Jeddou, est "en conflit avec le parti islamiste Ennahda au pouvoir". Une raison personnelle est-elle à la base de ses affirmations?

  Une "machination du régime" ?

   Pour l'auteur du blog hébergé sur le site du Monde, aucun des témoignages de ces rapports sexuels ne peut être qualifié de "crédible", le dernier en date étant diffusé par une chaîne syrienne qui soutient largement le régime.

  Il rapporte aussi l'utilisation par d'autres chaînes - essentiellement syriennes et libanaises - d'images de combattantes tchétchènes datant de 2010 pour parler de ces Tunisiennes prétendument venues en Syrie.

  Quant aux dites "djihadistes du sexe" ayant quitté la Tunisie, le Nouvel Observateur reconnaît un seul fait établi "mais qui n’est pas forcément anormal" : douze jeunes Tunisiennes sont actuellement portées disparues.

   Si cette histoire (une "propagande du régime syrien", lance même Leverrier sur son Blog du Monde) a tant fait parler d'elle, c'est aussi parce que beaucoup se sont offusqués quand, en décembre 2012, le compte Twitter d'un cheikh radical saoudien affichait un message mentionnant l'expression de "djihad du sexe".

   Dans ce tweet, le cheikh autorisait ces brefs mariages, pour que les femmes musulmanes assouvissent les désirs des combattants syriens, avant de se remarier, le temps d'un autre rapport. Mais deux éléments ont suspendu ce message entre les pincettes du doute : non seulement il dépasse la limite de 140 caractères strictement imposée par Twitter, mais Mohamad al-Arefe, le cheikh en question, n'a jamais relayé cette pensée sur son site et nie même en être l'origine. Il n'en est d'ailleurs plus considéré comme la source, ajoute France 24.

  Seulement depuis, l'expression a fait son chemin. Elle court désormais au même rythme qu'une question: s'agit-il d'une machination ou d'une supercherie? On ne peut, en tous cas, et jusqu'à preuve du contraire, considérer l'existence (ou l'inexistence) de filières du "djihad du sexe" comme avérée.
Syrie: le "jihad du sexe" serait une invention de Damas
http://www.bfmtv.com/international/syrie-jihad-sexe-nexisterait-pas-615544.html
Apparu en décembre 2012 mais relayé dans les médias occidentaux depuis quelques semaines, le phénomène de "jihad du sexe", dans le cadre duquel des musulmanes se rendraient auprès des jihadistes combattant en Syrie pour les soulager sexuellement, n'existerait finalement pas. Explications.

.../...
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Message  Achille Dim 20 Oct - 14:21

Copas se réveille 15 jours après la première rectification :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t860p480-prostitution-travail-du-sexe#75626

en s'attribuant tous les mérites d'un redresseurs de tord qui arrive hélas 3 semaines après la bataille, quel comique !

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Message  Copas Dim 20 Oct - 14:49

Achille a écrit:Copas se réveille 15 jours après la première rectification :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t860p480-prostitution-travail-du-sexe#75626

en s'attribuant tous les mérites d'un redresseurs de tord qui arrive hélas 3 semaines après la bataille, quel comique !
Si tu indiques où je m'attribue les mérites de redresseur de tords, tu cites, sinon tu vas passer une nouvelle fois pour un menteur.
Plusieurs échanges sur un sujet monté en mayonaise nécessitait un rectificatif important avec plusieurs points de vue là dessus, tant le déferlement faisant remonter des remugles peu ragoutants et repris comme du bon pain.

Faire le point sur un bidonnage ayant envahit le net s'imposait, dont acte. Mais reproduire une série de liens montrant cela a donné l'occasion à Achille de faire déborder sa haine;
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Message  Achille Dim 20 Oct - 15:57

Copas a écrit:
Achille a écrit:Copas se réveille 15 jours après la première rectification :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t860p480-prostitution-travail-du-sexe#75626

en s'attribuant tous les mérites d'un redresseurs de tord qui arrive hélas 3 semaines après la bataille, quel comique !
Si tu indiques où je m'attribue les mérites de redresseur de tords, tu cites, sinon tu vas passer une nouvelle fois pour un menteur.
Plusieurs échanges sur un sujet monté en mayonaise nécessitait un rectificatif important avec plusieurs points de vue là dessus, tant le déferlement faisant remonter des remugles peu ragoutants et repris comme du bon pain.
C'est toi le Pinocchio qui ose affirmer que "Plusieurs échanges sur un sujet monté en mayonaise nécessitait un rectificatif" car il n'y a plus eu aucun échange après l'article publié par Le Monde, reproduit ici : https://forummarxiste.forum-actif.net/t860p480-prostitution-travail-du-sexe#75626 et tu reviens tel un Zorro d'opérette pour un rectificatif "important" (rien que cela ?) alors que le débat a été clarifié par l'article du Monde il y a trois semaines. Manifestement tu préfères te faire mousser que te faire épingler (remarque cela permet de parler de la "haine" de ton interlocuteur mais il se trouve que je n'ai aucun sentiment pour l'idéologie en papier mâché, donc ni amour ni haine seulement un regard amusé)

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Message  Copas Dim 20 Oct - 16:05

Achille a écrit:
Copas a écrit:
Achille a écrit:Copas se réveille 15 jours après la première rectification :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t860p480-prostitution-travail-du-sexe#75626

en s'attribuant tous les mérites d'un redresseurs de tord qui arrive hélas 3 semaines après la bataille, quel comique !
Si tu indiques où je m'attribue les mérites de redresseur de tords, tu cites, sinon tu vas passer une nouvelle fois pour un menteur.
Plusieurs échanges sur un sujet monté en mayonaise nécessitait un rectificatif important avec plusieurs points de vue là dessus, tant le déferlement faisant remonter des remugles peu ragoutants et repris comme du bon pain.
C'est toi le Pinocchio qui ose affirmer que "Plusieurs échanges sur un sujet monté en mayonaise nécessitait un rectificatif" car il n'y a plus eu aucun échange après l'article publié par Le Monde, reproduit ici : https://forummarxiste.forum-actif.net/t860p480-prostitution-travail-du-sexe#75626 et tu reviens tel un Zorro d'opérette pour un rectificatif "important" (rien que cela ?) alors que le débat a été clarifié par l'article du Monde il y a trois semaines. Manifestement tu préfères te faire mousser que te faire épingler (remarque cela permet de parler de la "haine" de ton interlocuteur mais il se trouve que je n'ai aucun sentiment pour l'idéologie en papier mâché, donc ni amour ni haine seulement un regard amusé)
Je cite une série de réponses à l'avalanche sur le sujet qui continue sur le net même si elle a tendance à s'infléchir. Le fait que ces bouses aient atteint sans verifs préalables un sujet qui n'a rien à voir méritait plus à mon sens , dont acte.

Ton langage est par ailleurs crapuleux comme d'habitude.

Tu cherches de mauvaises querelles comme d'habitude.
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Message  mykha Mer 30 Oct - 12:07

«Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds»,
qui proteste contre la proposition de loi pour la pénalisation des clients de la prostitution, déposée le 14 octobre par la députée socialiste Maud Olivier. Selon Elisabeth Lévy, la directrice de la rédaction du magazine, la référence au «Manifeste des 343 salopes» répond surtout «à l’envie d’emmerder les féministes d’aujourd’hui». Dont celles d’Osez le féminisme ! qu’elle appelle «les brigades des plumeaux» parce qu’elles «ne s’intéressent qu’au partage des tâches ménagères». Or, Elisabeth Lévy entend défendre «le droit à la différence», «le droit de jouir» et… «la cause des hommes».


http://www.liberation.fr/societe/2013/10/29/343-salauds-clament-leur-droit-a-leur-pute_943288

L'offensive réactionnaire continue sur tous les terrains.
Les salauds, c'est comme les cons, ça ose tout....
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Message  verié2 Mer 30 Oct - 12:38

Elisabeth Lévy entend défendre «le droit à la différence», «le droit de jouir» et… «la cause des hommes».
Elisabeth Levy, qu'on classe généralement dans les "néo réacs" médiatiques aux côtés de Ménard et cie, s'est notamment signalée par son islamophobie délirante. Parmi ses perles, on peut noter récemment la proposition d'interdire à des parents d'origine chrétienne d'appeler leurs enfants Mohamed et, au cours d'un débat avec Mélenchon, une gueulante contre les musulmans qui voudraient nous priver de cochonailles. L'idéologie qu'elle défend est assez proche de celle de Riposte laique.

Ultra sexisme et islamophobie font donc bon ménage, ce sont deux facettes de la réaction. Bien entendu, ça n'empêchera pas non plus ces gens-là d'attaquer les Musulmans au nom de la défense du droit des femmes...

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Message  mykha Mer 30 Oct - 12:44

Vérié, il s'agit d'un sujet consacré à la prostitution.
Que ça ne t'iintéresse pas, on peut le comprendre. Mais sur tes habituels dadas, il y a d'autres fils ouverts ou tu peux largement t'exprimer.
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Message  Byrrh Mer 30 Oct - 12:48

mykha a écrit:Selon Elisabeth Lévy, la directrice de la rédaction du magazine, la référence au «Manifeste des 343 salopes» répond surtout «à l’envie d’emmerder les féministes d’aujourd’hui».
C'est une manie, chez les réactionnaires, de détourner le sens des symboles progressistes... Sarkozy avec Guy Môquet, Frigide Barjot avec les affiches de Mai 68... Tiens, d'ailleurs, le mari de celle-ci est l'un des 343 gros cons qui ont signé ce texte. Défense de la famille bourgeoise et chrétienne, et défense de ses corollaires, la prostitution et l'assujettissement des femmes : rien de plus logique, en somme.

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Message  verié2 Mer 30 Oct - 13:40

mykha a écrit:Vérié, il s'agit d'un sujet consacré à la prostitution.
(...)
Ca me semble intéressant de faire le lien avec d'autres aspects des nouvelles formes prises par la réaction décomplexée.

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Message  sylvestre Mer 30 Oct - 15:56

Télescopage déplorable et révélateur : en même temps que le minable texte des "343 salauds" sort un numéro du magazine à prétentions féministes Causette qui fait de l'humour putophobe raciste et transphobe pour défendre un point de vue "abolitionniste" : http://www.barbieturix.com/2013/10/29/putophobie-ordinaire-quand-causette-nous-prend-pour-des-quiches/


Dans les deux cas on parle des travailleurs-es du sexe, plutôt que de partir de leurs revendications et de leur capacité à résister.
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Message  Byrrh Mer 30 Oct - 16:53


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Message  sylvestre Mer 30 Oct - 17:48

Morgane Merteuil (STRASS) : Manifeste des 343 salauds: "Nous ne sommes pas vos putes"
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Message  mykha Mer 30 Oct - 19:28

Au moment où est envisagé une mesure de pénalisation légère de ceux qui considèrent comme un droit d'abuser sexuellement, avec du fric, des humains qui ne les désirent pas, on voit remonter du fond les vielles chansons.
Les "clients" (abuseurs), le lobby proxénète et les beaufs réacs s'en donnent à coeur joie pour banaliser l'esclavage sexuel, la marchandisation des corps, l'exploitation ignoble des plus fragiles.
Tout acte sexuel non désiré réciproquement, imposé par la violence ou par le fric est un acte de barbarie et doit être condamné comme tel.
Et si une loi ne suffira évidemment pas à résoudre cette situation dans une société de profit et d'exploitation, elle peut avoir au moins le mérite de rappeler que ceux qui abusent sans vergogne sont des délinquants ou des criminels. Ca en calmera peut-être quelques-uns, surtout si les condamnations sont publiques.
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Message  verié2 Mer 30 Oct - 19:58

si une loi ne suffira évidemment pas à résoudre cette situation dans une société de profit et d'exploitation, elle peut avoir au moins le mérite de rappeler que ceux qui abusent sans vergogne sont des délinquants ou des criminels. Ca en calmera peut-être quelques-uns, surtout si les condamnations sont publiques.
La question qu'on peut se poser, c'est : quel sera l'impact de cette loi ? Ne va-t-elle pas fragiliser davantage les prostitué(e)s ? Frapper surtout les clients les plus modestes (qui pour être modestes n'en sont pas plus sympathiques...), alors que les amateurs fortunés d'escorts et call girls, genre DSK, seront épargnés ?

Je n'ai pas de réponse, mais, avant de se prononcer, il me semble qu'il faudrait étudier l'impact de cette interdiction en Suède.

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Message  mykha Mer 30 Oct - 20:18

Frapper surtout les clients les plus modestes (qui pour être modestes n'en sont pas plus sympathiques...), alors que les amateurs fortunés d'escorts et call girls, genre DSK, seront épargnés ?
Peut-être en partie. C'est déjà le cas pour la quasi-totalité des cadres judiciaires.
Même pour le code de la route, les conséquences d'une sanction ne sont pas les mêmes pour un chauffard prolétaire ou capitaliste.
Compte-tenu de cette réalité, on pourrait donc considérer qu'il faut laisser les gens rouler bourrés ou 100 à l'heure en agglomération.

En tout cas, aujourd'hui, abuser du corps d'un être humain grâce à de l'argent n'est pas considéré comme un acte répréhensible et est même considéré comme valorisant pour certains et nécessaire pour d'autres.
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Message  verié2 Jeu 31 Oct - 10:17

C'est déjà le cas pour la quasi-totalité des cadres judiciaires.
Même pour le code de la route, les conséquences d'une sanction ne sont pas les mêmes pour un chauffard prolétaire ou capitaliste.
Compte-tenu de cette réalité, on pourrait donc considérer qu'il faut laisser les gens rouler bourrés ou 100 à l'heure en agglomération.
Pas vraiment convaincu par ta comparaison. Un propriétaire de Porsche et un propriétaire de Dacia utilisent les mêmes routes et artères urbaines. Les marchés de la prostitution populaire de rue et de la prostitution de luxe par réseau sont complètement distincts. Même le propriétaire de Porsche va se faire arrêter s'il grille un feu rouge, alors qu'il faut des circonstances exceptionnelles pour qu'un DSK se fasse coincer.

Mais surtout, au delà de ces considérations et comparaisons boiteuses, ce qui nous importe, ce n'est pas l'aspect moral de punir quelques "consommateurs" de prostitution, mais de savoir si une mesure de ce genre va faire reculer ou non la prostitution dans son ensemble, ou seulement la rendre plus risquée, pas seulement pour les clients mais pour les prostituées. Toute mesure a, ou devrait avoir, pour objectif de faire reculer le fléau qu'elle sanctionne. Or nous savons que, par exemple, la prohibition n'a pas fait reculer la consommation d'alcool aux Etats Unis mais boosté le gangstérisme. L'interdiction de consommer de la drogue, ou plus exactement de s'en procurer, n'est pas plus efficace.

Evidemment, quand on lit le manifeste ignoble des "343 salauds", on aurait envie de les voir sanctionner. Mais ce sont justement pour la plupart des gens riches ou très aisés, genre Beigbeder qui ne risquent quasiment rien dans tous les cas de figure...

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