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Présentation du CCI(T)

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Message  polo2010 Dim 17 Oct - 9:57

Pour la présentation du CCI(T) : http://www.cci-t.org


DECLARATION CONSTITUTIVE DU COMITE COMMUNISTE INTERNATIONALISTE (TROTSKYSTE) - Novembre 2005

En 1984, Stéphane Just, l’un des dirigeants « historiques » du trotskysme en France, posait avec une trentaine de militants les bases de ce qui allait constituer le Comité pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire, d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire.
Cette initiative faisait suite à l’exclusion prononcée contre lui et ces militants par l’appareil du PCI pour interdire la mise en cause de son orientation révisionniste.
Il faut en effet rappeler qu’à cette date, la classe ouvrière était internationalement dans une période de montée révolutionnaire. En 1968, en France, la grève générale réalisée spontanément avait mis au centre de toutes les questions celle du pouvoir. Aux USA, en Amérique latine, en Italie, etc… les travailleurs et la jeunesse affrontaient la bourgeoisie. A l’est de l’Europe, la bureaucratie stalinienne était ébranlée par la poussée vers la révolution politique, notamment en Pologne et Tchécoslovaquie. En 1984, malgré les revers et les obstacles, ce mouvement général n’était pas épuisé.
En France, après le rejet de De Gaulle en 1969, le « Programme commun de la Gauche » scellant l’alliance du PS et du PCF avec des partis bourgeois avait préparé les bases d’un barrage contre la puissance de la classe ouvrière, démontrée en 1981 par l’élection de Mitterrand et d’une majorité PS-PCF à l’Assemblée nationale. Le gouvernement de l’Union de la gauche - Front populaire constituait ce barrage.
Pour le renverser, la classe ouvrière avait besoin d’un parti ouvrier révolutionnaire, engageant ouvertement le combat pour un gouvernement ouvrier.
Le Parti Communiste Internationaliste (PCI), héritier en France et internationalement de la continuité du combat mené par Trotsky pour la IVème Internationale, pouvait prétendre à constituer sur ces bases, voire à devenir lui-même ce parti, celui du combat contre la trahison permanente des organisations sociales-démocrates ou gangrénées par le stalinisme.
A l’inverse, la direction du PCI, capitulant devant le Front populaire, a choisi à ce moment crucial de saborder celui-ci au bénéfice d’une organisation sans programme ni contours définis, subordonnée à la bureaucratie réformiste de Force Ouvrière, le soit-disant « Parti des Travailleurs ».

Le Comité constitué en 1984 etait issu du combat entamé par Stéphane Just contre cette trahison, pour la continuité du Trotskysme, après que la direction faillie du PCI n’eût pas hésité à s’inspirer des procès staliniens pour se débarrasser du danger que constituait ce dirigeant national et international incontesté.
En ce sens, dans ces circonstances, malgré sa faiblesse numérique, la création du Comité revêtait une importance historique dans le combat pour la construction d’un parti et d’une internationale révolutionnaires.

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Vingt ans après, nous sommes obligés de constater, malheureusement, qu’il n’a pu résister à une série de crises dislocatrices, où se sont mêlés des procédés douteux de clans, de sectarisme, d’opportunisme incompatibles avec les objectifs d’une telle organisation et de vraies divergences politiques. Nous nous bornerons ici à résumer ces dernières.
Entre 1984 et 1997, les rapports de force entre l’impérialisme et les masses ont été marqués par une offensive généralisée, puissamment aidée par les appareils staliniens et sociaux-démocrates. En l’absence de direction révolutionnaire, la puissance sociale du prolétariat n’a pu que maintenir une situation générale d’instabilité politique. Elle s’est illustrée en France à travers le mouvement de 1995, bloqué par le PCF et les appareils syndicaux, mais débouchant sur la victoire électorale contre le gouvernement en 1997, elle-même trahie par celui de Jospin, nouveau gouvernement de type Front populaire.
Surtout en URSS et à l’est de l’Europe, le mouvement vers la révolution politique n’a pu empêcher qu’après des années de répression et de misère, l’effondrement du système stalinien ne soit récupéré pou la restauration du capitalisme. La révolution russe de 1917 recevait le coup de grâce. C’était une défaite historique pour le mouvement ouvrier mondial.
Le Comité en tira en 1996 le bilan et les conséquences, en particulier quant à la dégradation dans la conscience des masses du socialisme comme objectif final. Ce fut l’objet du rapport Une nouvelle perspective, qui réaffirmait en même temps les axes, fondamentalement inchangés, de la poursuite du combat. L’apport de Stéphane Just à ce texte essentiel fut déterminant.
Immédiatement après son décès en 1997 se révéla cependant un courant défaitiste, non seulement dans l’analyse de ces nouvelles conditions politiques et pour l’orientation qui devait en découler, mais pour la continuité du Comité, à laquelle il s’opposait ouvertement. Son offensive brutale provoqua l’éclatement de celui-ci en deux groupes. Les initiateurs de cette offensive se sont par la suite désagrégés eux-mêmes en trois fragments irréconciliables.
La même tendance défaitiste s’est cependant manifestée les années suivantes à la direction du Comité maintenu, en même temps qu’un repli sectaire et bureaucratique et qu’une tentation compensatrice pour le confort du trade-unionisme.
En fait, le trait politique sous-jacent à toute cette évolution a été, malgré l’adoption de Une nouvelle perspective, le recul d’une partie de ceux qui assuraient la direction du Comité devant les tâches de construction, vers un Parti Ouvrier Révolutionnaire, sur la ligne du gouvernement ouvrier, tâches qu’ils auraient pourtant dû prendre en charge après la mort de Stéphane Just.

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Les signataires de la présente déclaration ont combattu ces dérives, d’abord en constituant à partir de 1999-2000 une tendance « Pour le redressement du Comité », puis, devant le refus par la direction de respecter démocratiquement le droit de tendance inscrit dans les statuts, en rompant avec celle-ci en 2003, pour se constituer en « Fraction publique » afin de conserver leur droit d’expression.
Quelques mois plus tard, ce qui restait du Comité initial a subi, dans la plus noire confusion, un nouvel éclatement qui parachevait la dispersion.
Cependant, ayant combattu en 1997 pour la continuité organisationnelle et politique du Comité tel qu’il avait été dirigé depuis 1984 par Stéphane Just, nous n’avons jamais considéré qu’aucune des divergences survenues n’était de nature à empêcher l’appartenance à la même organisation. C’est pourquoi nous avons appelé en 2003 à dépasser les ressentiments circonstanciels pour discuter sur le fond, à partir des références communes affirmées par tous les groupes issus de cette dispersion.
Après une première phase apparemment favorable à une réunification, la discussion politique a été brutalement rompue par nos interlocuteurs, et il est vite apparu que ceux-ci ne souhaitaient pas œuvrer pour un rassemblement.

* * **********************
Nous avons tiré le bilan de cet avortement : le « Comité pour la construction du POR, de l’IOR », fondé par Stéphane Just en 1984 n’existe plus.
Il a été disloqué, tronçonné, décomposé par ceux-là même qui prétendaient en assumer la direction, même s’ils se parent encore de son nom et du titre de son bulletin Combattre pour le Socialisme.
Nous avons toujours combattu pour la continuité du Comité, la continuité du combat de ses fondateurs. Il s’agit d’une continuité politique, qui peut selon les circonstances exiger le maintien formel de l’organisation, de son nom, de sa revue, ce que nous avons fait en 1997 ; ou au contraire exiger de s’en séparer dès lors qu’ils sont irrémédiablement détournés et dévoyés, comme l’a opéré Lénine en 1917 à l’égard de la « Sociale-démocratie ». C’est le cas aujourd’hui.
C’est pourquoi les militants de la « Fraction publique » ont décidé de s’engager dans la construction d’un
Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste)
pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire
Avec pour organe :
Combattre pour en finir avec le capitalisme
Le choix de ces dénominations indique dans quelle continuité ils se situent :
En prenant ce nouveau départ, nous entendons nous situer dans la continuité des enseignements de Marx et Engels, de la Commune, du Parti bolchevique et de la révolution russe, de l’Opposition de gauche contre le stalinisme, de la construction de la IVème Internationale et de son programme, puis sa reconstruction après la scission révisionniste de 1952, de l’OCI-PCI jusqu’à sa dégénérescence bourgeoise démocratique.
La ligne générale et les acquis de ces combats sont aux antipodes aussi bien du sectarisme prétentieux que de l’opportunisme et du repliement défaitiste. Ils se sont concrétisés entre 1984 et 1997 dans le Comité pour la construction du POR, de l’IOR, dans son maintien à cette dernière date et dans la Tendance « Pour le redressement du Comité ».
Celui-ci est arrivé au bout de son histoire. C’est sur cette ligne générale et sur la base de ces acquis que le Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste) entend prendre le relais.


polo2010

Messages : 148
Date d'inscription : 17/10/2010

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