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Message  Vals Ven 13 Juil - 16:27

Alors, certes, LO a aussi sorti une affiche sur le communisme (reproduite plus haut), qui rentre un peu en contradiction avec les discours du genre "De l'argent il y en a".

Eh bien oui, de l'argent il y en a !
Crise ou pas, les capitalistes ont engrangé ces dernières années des profits gigantesques, ont pour beaucoup fait exploser leur patrimoine...
Dire qu'ils ont du fric (volé par la spoliation des travailleurs et le pillage des caisses de l'etat et de la secu), c'est dire la vérité.
Et c'est dire qu'il faut revendiquer d'aller dans leurs comptes, ceux de leurs famlles et complices pour voir ce qu'il y a vraiment ...et mettre en perspective l'expropriation sans remboursement ni rachat, des biens des riches.
Ils doivent payer, c'est leur crise, c'est leur système...et si on a confirmation que ce sont des incapables, des inconséquents, des voleurs, battons nous pour les virer en récupérant notre dû...

Rien de contradictoire avec la propagande sur le système capitaliste lui même, sur la folie dangereuse des profiteurs qui le dirigent....et sur la nécessité de l'abattre avec comme seul horizon sérieux le socialisme, le pouvoir des travailleurs, une économie dirigée rationellement dans l'intérêt de tous et pas au service d'une ultra-minorité d'exploiteurs qui raisonnent avec leurs enrichissements personnels à court terme comme seul horizon.
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Message  verié2 Ven 13 Juil - 16:54

Vals
Crise ou pas, les capitalistes ont engrangé ces dernières années des profits gigantesques, ont pour beaucoup fait exploser leur patrimoine...
Dire qu'ils ont du fric (volé par la spoliation des travailleurs et le pillage des caisses de l'etat et de la secu), c'est dire la vérité.
Que les capitalistes se soient enrichis, sous forme de fric placé ou sous forme de biens divers, ça ne fait aucun doute et il n'y a aucune raison de se priver de faire de l'agitation là-dessus. (On peut regretter d'ailleurs que personne n'ait demandé au salopard qui représentait PSA ce matin sur France Inter des infos sur son salaire et sa fortune personnelle...)

Mais affirmer que de l'argent il y en a pour maintenir les emplois et faire tourner l'économie, donc laisser entendre que c'est la rapacité des patrons qui est la cause de la crise et des licenciements, c'est faux. Car c'est se placer sur le terrain de la bonne gestion sociale du capitalisme, tout comme d'ailleurs critiquer l'abandon du marché iranien, tel ou tel choix industriel etc. A ce jeu, nous ne sortirons pas gagnant : même si nous avions accès à tous les comptes, les experts nous démontreraient facilement qu'il n'y a pas d'autres choix pour que l'entreprise survive... dans le cadre de la compétition féroce qui l'oppose aux autres, c'est à dire dans le cadre du capitalisme.

Tu as peut-être entendu le représentant de Renault expliquer que si Peugeot s'engageait dans cette voie (licencier, réduire les coûts salariaux etc), il serait obligé de l'imiter. C'est comme dans le commerce : celui qui n'aligne pas ses prix sur ceux des concurrents peut fermer boutique. En admettant même qu'on lui saisisse ses biens immobiliers, son yatch, ses tableaux, bagnoles et objets de luxe, son compte en banque perso, ça ne suffira pas pour faire tourner longtemps la boutique à perte.

Tant qu'on reste sur leur terrain, les capitalistes ont raison. Bien sûr il y a une marge de manoeuvre, difficile à évaluer, variable selon les entreprises, mais certainement pas de quoi tourner longtemps en étant moins "compétitifs" que les concurrents.

Nous ne devons donc pas nous placer sur ce terrain, mais sur celui des besoins des travailleurs, sans prendre en considération le fait que les caisses sont vides ou pleines
(ce qui n'a d'ailleurs plus grand sens à notre époque). C'est un point de vue de classe, qui évidemment n'est pas "réaliste" du point de vue des capitalistes. Et nous devons expliquer que les moyens matériels et humains nécessaires pour satisfaire ces besoins existent (ce qui n'est pas la même chose que "l'argent") et que c'est seulement la façon dont ils sont gérés qui conduit à la situation actuelle.

Donc rompre, idéologiquement d'abord, concrètement ensuite, avec la logique capitaliste.
Si nous nous laissons enfermer dans cette logique en discutant d'argent et de gestion, nous sommes perdus d'avance.

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Message  Roseau Ven 13 Juil - 17:25

C'est l'évidence, que j'avais déjà signalée.
Toujours rappeler que le niveau des forces productives,
à commencer par les extraordinaires progrès de productivité,
liés au bond des connaissances, des techniques et des qualifications
permet de satisfaire les besoins de tous, en réduisant la semaine de travail.
Et que cela implique de planifier l'économie non plus pour les profits,
mais pour les besoins, et sans détruire l'environnement.
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Message  nico37 Sam 14 Juil - 0:44

Versez à la souscription de Lutt e Ouvrière

Il faut qu'il y ait dans ce pays des militants, un parti qui continuent à défendre les idées de lutte de classe et la perspective d'une transformation révolutionnaire de la société, en un mot les idées communistes. C'est le combat que veut mener Lutte Ouvrière, un combat qui nécessite beaucoup d'énergie militante, mais aussi bien sûr de l'argent.
Pour financer ses activités dans la période qui vient, Lutte Ouvrière ne peut compter que sur ses militants, ses sympathisants, sur tous ceux qui partagent avec nous la conviction qu'il faut mettre fin à l'organisation sociale actuelle basée sur l'exploitation, le profit privé et la concurrence. C'est à eux que nous faisons appel aujourd'hui pour verser à notre souscription.
Merci d'adresser vos dons par chèque libellé à l'ordre de : Association de financement du parti Lutte Ouvrière
LUTTE OUVRIÈRE BP 233 75865 PARIS CEDEX 18
Merci aussi de nous indiquer lisiblement vos nom, prénom et adresse, pour nous permettre l'envoi du reçu fiscal auquel ce don donnera droit.
En effet, les dons à un parti politique, plafonnés par la loi à 7 500 euros par an, donnent droit à une réduction d'impôt dans la proportion de 66 % de ce don et dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ainsi un don de 300 euros donnera droit à une réduction d'impôts de 200 euros, à condition que l'impôt sur le revenu dépasse cette somme.
L'association de financement du parti Lutte Ouvrière a été agréée le 30 novembre 2009. Elle est seule habilitée à recueillir les dons de personnes identifiées. Les dons d'une personne physique à un parti politique sont plafonnés à 7 500 euros par an. Tout don supérieur à 150 euros doit être versé par chèque. Seuls les dons versés par chèque ouvrent droit à la réduction fiscale prévue par la loi.

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Message  nico37 Sam 14 Juil - 23:37

Lutte ouvrière : « Le discours de Jean-Marc Ayrault ? Beaucoup de bruit pour rien »

La Dijonnaise Claire Rocher, représentante de Lutte ouvrière en Côte-d’Or, donne son impression sur le discours de politique générale prononcé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault devant le Parlement : « Ceux qui attendaient des surprises en ont été pour leur argent. Oh, le Premier ministre n’a pas été avare de formules lyriques et de paroles creuses, du « changement dans la durée » à l’« économie verte », en passant par « la société sobre et efficace »…

Pour le reste, cette déclaration ne contenait rien de nouveau. Après une leçon de morale contre les paradis fiscaux et autres niches fiscales, Ayrault a précisé à l’intention des patrons et des privilégiés qu’ils ne seront pas inquiétés : « Je ne suis pas l’ennemi de l’argent » et « j’estime les chefs d’entreprise et je les connais bien » ! S’il y a une réforme bancaire, elle sera négociée avec les banquiers eux-mêmes de façon à ce qu’elle soit indolore – la spéculation et ses ravages ont de beaux jours devant eux !

Quant aux classes populaires, elles ont surtout eu droit à des mots creux.

Alors qu’il y a mille chômeurs de plus chaque jour depuis des mois, alors qu’une avalanche de licenciements sont programmés dans l’automobile, la distribution et le secteur aérien pour ne citer qu’eux, le gouvernement n’y oppose que des phrases ronflantes sur le redressement productif. Et si Ayrault fait preuve de compassion à l’égard des chômeurs, il se garde de tout engagement.

Rien n’a été promis pour augmenter les salaires et enrayer la baisse du pouvoir d’achat. Quant aux effectifs et aux salaires des fonctionnaires, ils seront gelés. Le monde du travail devra se contenter d’une « conférence sociale », dont il ne sortira rien.

Et comme le gouvernement s’engage à réduire les déficits publics sans prendre chez les privilégiés plus de quelques miettes, les travailleurs savent que c’est dans leurs poches qu’on viendra chercher l’essentiel, la seule nouveauté étant que ce racket… viendra du PS et non plus de l’UMP.

Au moins les choses sont-elles claires : face aux ravages du capitalisme, face à la guerre incessante que lui mène le patronat, le monde du travail sait qu’il aura dans le gouvernement non un allié, mais un adversaire. Et que nous ne pourrons compter que sur nos propres luttes pour rendre enfin les coups ».

nico37

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Message  nico37 Dim 15 Juil - 18:39

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
quelques nouvelles de LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil :

1. Nos interventions, nos votes au Conseil Municipal d’Argenteuil du 29 juin 2012 :

Rapport N°19 – Fusion administrative des écoles élémentaires Romain Rolland 1 et 2
Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour marquer notre réserve sur cette fusion.
Une sorte de « compromis » a été effectué à propos de ces deux écoles par les autorités académiques de l’Education nationale : on ne supprime pas une classe, on établit la décharge complète de l’unique directeur de l’école fusionnée, mais en échange on opère cette fusion en supprimant le poste d’un des deux directeurs, sous prétexte qu’il n’était pas pourvu.
Le rôle des directeurs est pourtant essentiel. D’autant plus pour des groupes scolaires de quartiers d’Argenteuil tels ceux du Val Nord, où tous les moyens devraient être développés pour surmonter les difficultés de nombreux élèves.
Aujourd’hui, le rôle des directions d’école est essentiel et va bien au-delà des seules tâches administratives. Mais on comprend que lorsque les décharges sont partielles, voire ridicules, des enseignants considèrent ne pas pouvoir assurer correctement deux tâches : celle de mener une classe d’un côté, et d’assurer une direction d’école de l’autre.
On ne décide pas ce qui serait le meilleur, mais uniquement en fonction des moyens décidés par les choix de l’Etat.
Diriger deux éléments scolaires séparés par une école maternelle posera problème. Quoi que l’on en dise, c’est une régression même si la responsabilité revient à l’Education nationale.
Rapport N°20 – Consultation des Personnes et Organismes Associés sur le projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt pétrolier TOTAL RAFFINAGE MARKETING
La loi fait obligation d’élaborer un tel plan dans le cas de sites potentiellement à risques. L’avis demandé ce soir sera joint au dossier de la prochaine enquête publique.
On ne peut bien évidemment pas récuser un tel plan. Mais je tiens à souligner à cette occasion qu’il serait préférable d’envisager la disparition du risque lui-même.
Il s’agit d’un simple dépôt, et non d’un site industriel où la question des emplois pourrait se poser. Ce ne serait pas la première fois qu’une entreprise aussi florissante que Total supprimerait un tel dépôt. Ce ne sont pas les espaces qui manquent, hors de proximité de zones urbaines, où l’on pourrait « limiter le nombre de personnes exposées aux risques ».
Nous nous abstiendrons sur cette demande d’avis, d’autant plus que la délibération exprime un certain nombre de réserves.
Rapport N° 49 – Actualisation du coefficient multiplicateur applicable pour 2013 aux tarifs de référence de la taxe locale sur la consommation finale d’électricité
Nous ne sommes pas favorables à une nouvelle augmentation du coefficient multiplicateur – de 8,12 à 8,29 – applicable aux consommations non professionnelles et aux consommations professionnelles sous une puissance souscrite inférieure à 36 kW.
Les hausses du coût de la vie se multiplient, dans tous les domaines, et pèsent de plus en plus lourdement sur le budget des familles populaires alors que les salaires restent bloqués. Et ce n’est pas le minuscule coup de pouce au Smic qui permettra de me démentir. De même, tous ceux qui poursuivent une activité professionnelle comme artisans, auto-entrepreneurs ou toutes petites entreprises, n’ont pas à supporter de nouvelles augmentations de coût.
Nous voterons donc contre ce rapport.
Rapport N° 55 – Actualisation des tarifs d’adhésion à l’Ecole des sports, etc.
Nous sommes tout à fait conscients des difficultés existantes pour équilibrer le budget de la municipalité. Mais je ne peux approuver l’augmentation de 2% que monsieur le Maire nous propose d’appliquer à la tarification de l’Ecole des sports, de la restauration scolaire, des études dirigées, des centres de loisir et des accueils périscolaires.
Même si chaque augmentation apparaît modique, le cumul devient significatif pour les budgets les plus serrés.
Il s’agit là de services très importants pour les familles les plus modestes de la commune. Celles justement dont les salaires, eux, n’ont pas été actualisés – selon l’expression du rapport – depuis des années et des années. La restauration scolaire en particulier est importante pour bien des enfants des classes populaires, de même que les autres activités concernées par la discussion. Puisqu’une étude devrait être réalisée afin de permettre un calcul plus juste pour établir le prix de ces prestations en fonction des enfants et des familles qui y font appel, la municipalité qui, dans les années passées, a fait l’effort de ne pas faire suivre l’inflation au prix de ces services publics, pourrait attendre le résultat de l’étude pour voir comment il est possible éventuellement de réviser les tarifs. En attendons, laissons les inchangés !
Rapport N° 62 – Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…
Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer – c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers – les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins, quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en seront probablement les bénéficiaires ?
Au vu de la réponse qui nous a été donnée, nous avons voté pour cette délibération.
Point N°70 : Attribution exceptionnelle à l’association Drink in the water
Nous nous abstiendrons sur ce vote d’une subvention exceptionnelle de 3000 euros pour aider cette association à participer à un rallye automobile, le Trophée Roses des Sables.
3000 euros, ce n’est pas rien, à un moment où l’on nous a demandé de voter des augmentations de tarifs, en l’occurrence pour de véritables services publics. S’il y a vraiment des économies à faire dans le budget communal, autant commencer à supprimer le superflu pour mieux garder l’indispensable et les services utiles à une fraction très importante de la population.
Point N°71 : Recrutement d’agents non titulaires en raison d’un accroissement temporaire et/ou saisonnier d’activité
Nous voterons cette délibération car dans la période actuelle il vaut mieux avoir un emploi même non titulaire que pas d’emploi du tout. Mais il ne faudrait ni que cela amène à remplacer des postes permanents ni à entraver le mouvement de titularisation de nombreux employés territoriaux qui le souhaitaient et qui a été engagé depuis quatre ans.

2. « Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé, mais pas la politique du grand capital » (un extrait de l’article signé Georges Kaldi paru dans l’hebdomadaire Lutte Ouvrière n° 2290 du 22 juin 2012- à retrouver en entier sur le site du journal. (Les éléments entre parenthèses sont de nous.)
Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé,
mais pas la politique du grand capital
Avec ses 314 députés…sur un total de 577 sièges, le Parti socialiste dispose donc d’une majorité à l’Assemblée nationale sans précédent depuis 1981…
Avec le Sénat, à majorité de gauche depuis quelques mois, Hollande dispose de ce que même Mitterrand n’a jamais eu : la mainmise sur toutes les institutions centrales de l’État, la présidence, le gouvernement, le Sénat et l’Assemblée nationale, sans oublier des positions majoritaires à des niveaux intermédiaires de l’appareil d’État(conseils régionaux, généraux, etc.).
Et pourtant, malgré leur sensibilité exacerbée par les temps qui courent, la Bourse ne s’est pas effondrée, les marchés financiers ne se sont pas affolés…
C’est que le long règne de Mitterrand puis le passage de Jospin à la tête du gouvernement ont eu le temps de convaincre même les possédants les plus stupides qu’ils n’avaient rien à craindre d’un gouvernement socialiste, et peut-être même quelque chose à y gagner : la capacité d’un gouvernement de gauche à faire avaler la pilule des mesures d’austérité aux classes populaires…
…En réalité, à l’époque (1981), ce n’étaient pas ces hommes politiques qui pouvaient inquiéter la bourgeoisie, mais la sensibilité éventuelle de certains d’entre eux à la pression de ceux dont les bulletins de vote les avaient portés au pouvoir. Derrière Mitterrand, il y avait aussi le PC, avec ses dizaines de milliers de militants ouvriers présents dans les entreprises, qui pouvaient être plus sensibles à la pression de leurs camarades de travail qu’aux discours conciliants des « camarades ministres».
Eh bien, il n’y a plus rien de tel aujourd’hui !…
…Le mode de scrutin étant fait pour favoriser la bipolarisation, le deuxième tour a encore accentué ce qui ressortait déjà du premier tour : le PS continue à laminer (électoralement) le PCF. L’étiquette « Front de gauche » et l’abdication derrière Mélenchon n’ont pas arrêté le mouvement…
…Il n’y a certainement pas à s’en réjouir. La diminution constante de l’influence électorale du PC au profit du PS est l’expression du fait que la majorité de gauche à l’Assemblée n’est pas du tout le signe d’une poussée à gauche dans l’électorat mais, au contraire, d’une évolution vers la droite.
À l’autre bout de l’éventail politique, le FN tire profit du même mouvement…
…Il est déjà significatif que Marine Le Pen ait obtenu au premier tour 22 460 voix, soit 42,26 % des votes exprimés, dans une ville très populaire, Hénin-Beaumont, fief du PS pendant longtemps…
L’austérité à l’ordre du jour…
…En effet le gouvernement socialiste est désormais sommé de prendre les décisions exigées par le grand patronat et par les grandes banques.
Quelle sera la priorité dans l’enchaînement des mesures de rigueur ? Les classes populaires ne tarderont pas à le découvrir, car c’est à leur détriment que ces mesures seront prises, quelles que soient les dénominations dont on les affublera…
…Et, au-delà de la menace permanente de nouvelles convulsions financières, il y a de toute façon le marasme de l’ensemble de l’activité économique…
…La droite et l’extrême droite dans l’opposition auront pour stratégie de rejeter sur le gouvernement socialiste toutes les conséquences de la crise de l’économie capitaliste et de l’offensive du grand patronat…
…Il sera de plus en plus important dans ce contexte qu’apparaisse une force rejetant la fausse opposition entre la politique menée par la gauche au gouvernement et celle de la droite et de l’extrême droite, représentant l’une comme l’autre les intérêts de la bourgeoisie. Une force politique pour affirmer clairement les intérêts, diamétralement opposés à tous ceux-là, de la classe ouvrière. Et aussi pour montrer aux catégories laborieuses non salariées que ce ne sont pas les revendications des travailleurs qui les ruinent, mais les banques et les grands groupes capitalistes de l’industrie et de la distribution, et que l’intérêt, aussi bien matériel que politique, de tous ceux qui vivent de leur travail est de se retrouver côte à côte, dans un combat commun contre le grand capital.
À Argenteuil-Bezons, notre candidat : 359 voix, soit 1,06% des voix exprimées.
SAMEDI 8 SEPTEMBRE… retrouvez les militants… venez discuter…
- au carrefour BABOU de 10h à 12h puis de 15h à 17h
- devant SIMPLY (Val sud) de 10h à 12h
- galerie marchande de Joliot-Curie de 10h à 12h
Vendredi 22 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc
Tous les jours, nous essayons d’écrire une page pour notre blog
lo argenteuil blog
Informations politiques, sociales, rendez-vous, nos activités…
Consultez-le, abonnez-vous !
Pour tout contact avec LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil, et ses conseillers municipaux,
Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, pour être informé de nos activités
et de nos prises de position :
· Permanence durant tout l’été : → le vendredi au carrefour Péri-P V-Couturier, de 17 h 15 à 18 h 15,

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Message  Roseau Dim 15 Juil - 19:47


Rapport N° 62 – Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…
Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer – c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers – les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins, quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en seront probablement les bénéficiaires ?
Au vu de la réponse qui nous a été donnée, nous avons voté pour cette délibération.

Quelle a été la réponse ? Ce serait intéressant.
En attendant comment peut-on approuver des subventions aux patrons ?
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Message  Eugene Duhring Dim 15 Juil - 20:48

Roseau a écrit:
Rapport N° 62 – Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…
Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer – c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers – les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins, quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en seront probablement les bénéficiaires ?
Au vu de la réponse qui nous a été donnée, nous avons voté pour cette délibération.

Quelle a été la réponse ? Ce serait intéressant.
En attendant comment peut-on approuver des subventions aux patrons ?

De quoi parles-tu au juste ? Qui est à l'origine de ce rapport n°62 ? Qui a voté pour cette délibération ? On ne comprend rien !

Eugene Duhring

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Message  Copas Dim 15 Juil - 21:18

Eugene Duhring a écrit:
Roseau a écrit:
Rapport N° 62 – Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…
Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer – c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers – les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins, quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en seront probablement les bénéficiaires ?
Au vu de la réponse qui nous a été donnée, nous avons voté pour cette délibération.

Quelle a été la réponse ? Ce serait intéressant.
En attendant comment peut-on approuver des subventions aux patrons ?

De quoi parles-tu au juste ? Qui est à l'origine de ce rapport n°62 ? Qui a voté pour cette délibération ? On ne comprend rien !

C'est sur le blog des élus LO d'Argenteueil.

http://lo-argenteuil.blogspot.fr/2012/06/lutte-ouvriere-argenteuil-lettre-aux.html

Je ne comprends pas non plus la décision.
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Message  verié2 Lun 16 Juil - 11:20

Je ne comprends pas non plus la décision.
C'est d'autant moins clair que le texte pris sur le blog de LO Argenteui parle d'un vote "pour une délibération" (???) et non d'un vote "pour une décision".

En revanche, on peut remarquer que le ou les conseillers municipaux LO n'ont pas voté contre la subvention de 3000 euros à une course automobile, mais se sont contentés de s'abstenir. Pourquoi ? Pour ne pas mécontenter ou mettre en difficultés la majorité municipale ?

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Message  Roseau Lun 16 Juil - 18:48

Copas a écrit: C'est sur le blog des élus LO d'Argenteueil.

http://lo-argenteuil.blogspot.fr/2012/06/lutte-ouvriere-argenteuil-lettre-aux.html

Je ne comprends pas non plus la décision.

Merci Copas, c'est bien la source, que j'avais omise.

Voilà à quoi mènent la compromission avec les majorités de gestion bourgeoise dans les municipalités:
approuver des subventions aux entreprises privées !
A moins que le compte rendu par LO soit mal rédigé. LO le dira, car cela fait du buzz.
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Message  Roseau Lun 16 Juil - 19:24

Décidément, comme souvent écrit par les MR,
la dérive de la gestion avec le PS et le PC est dangereuse...
Même compte rendu du CM d'Argenteuil:
abstention sur une subvention pour un Rallye Auto !

Point N°70 : Attribution exceptionnelle à l’association Drink in the water
Nous nous abstiendrons sur ce vote d’une subvention exceptionnelle de 3000 euros pour aider cette association à participer à un rallye automobile, le Trophée Roses des Sables.
3000 euros, ce n’est pas rien, à un moment où l’on nous a demandé de voter des augmentations de tarifs, en l’occurrence pour de véritables services publics. S’il y a vraiment des économies à faire dans le budget communal, autant commencer à supprimer le superflu pour mieux garder l’indispensable et les services utiles à une fraction très importante de la population.
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Message  Rougevert Lun 16 Juil - 19:48

Ben oui....
Les problèmes écologiques n'existent pas.
Et puis "panem et circenses"?
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Message  nico37 Mar 17 Juil - 0:31

En France, LO et le NPA bloquent la lutte contre les suppressions d’emplois chez PSA Kumaran Ira

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et le groupe Lutte ouvrière (LO) ont réagi à l’annonce de la société automobile française PSA de supprimer 8.000 emplois en tentant de bloquer une lutte de la classe ouvrière contre cette suppression et en liant l’opposition populaire à la bureaucratie syndicale. Leur objectif est de canaliser l’opposition derrière des protestations symboliques et de créer les conditions favorables permettant à la direction de PSA d’imposer les coupes.
Jean-Pierre Mercier est le délégué de la Confédération générale du Travail (CGT) à Aulnay, l’usine de PSA qui est touchée par le projet de fermeture, et il était le porte-parole de la candidate présidentielle de LO, Nathalie Arthaud. Il a cyniquement déclaré, « Philipe Varin [le PDG de PSA] nous a déclaré la guerre, nous allons lui faire la guerre. »
Il a insisté néanmoins en disant que les travailleurs doivent « organiser la lutte » qui « démarrera en septembre. » Il n’a pas expliqué pourquoi la classe ouvrière devait attendre deux mois avant de monter une offensive contre ces coupes profondément impopulaires et planifiées lors des discussions conjointes entre les syndicats, la direction de PSA et le gouvernement du Parti socialiste du président nouvellement élu, François Hollande.
Si LO propose un délai de deux mois avant de prendre une quelconque mesure concrète contre les réductions, ce n’est pas parce qu’ils ont été pris à l’improviste. LO, le NPA et les syndicats sont au courant des suppressions depuis plus d’un an. L’année dernière, la CGT avait publié un document confidentiel de PSA qui exposait des projets de fermeture des usines d’Aulnay-sous-Bois (suppression de 3.600 emplois), de Sevelnord à Hordain dans le Nord de la France (2.800 emplois) et d’une usine à Madrid (3.100 emplois).
Les travailleurs d'Aulnay ont dit que l’usine est en train d’être progressivement fermée et son inventaire réduit en anticipation de sa fermeture. « Voir : « Rassemblement à l’usine automobile PSA d’Aulnay en France »
Dans un article du 12 juillet intitulé « CCE de PSA-Citroën : une déclaration de guerre contre les travailleurs », LO a décrit le plan de suppression d’emplois de PSA comme suit : « C’est la fin du secret de polichinelle. C’est un véritable crime, un crime social contre les travailleurs. »
En ce qui concerne le NPA, il a déclaré, « Après un an d’enfumage, la direction du groupe PSA confirme ce que tout le monde savait depuis un an : la fermeture de l’usine d’Aulnay en 2014. »
La question que soulèvent ces commentaires est la suivante: si la CGT, LO et le NPA savaient tous que ces suppressions étaient prévues, pourquoi n’ont-ils pas préparé une lutte plus tôt en en faisant un enjeu politique lors des élections présidentielles de 2012 ? La réponse est qu’ils sont hostiles à une mobilisation de la classe ouvrière dans une lutte contre la direction de PSA et contre Hollande dont tant LO que le NPA ont soutenu l’élection, le qualifiant de moindre mal par rapport au président droitier sortant, Nicolas Sarkozy.
LO et le NPA tentent de reporter à septembre une action contre les suppressions d’emplois parce qu’ils espèrent maintenir la colère des travailleurs sous le contrôle de la bureaucratie syndicale qui est en train de négocier les coupes sociales et les suppressions d’emplois avec Hollande. Représentant une couche aisée de la classe moyenne qui est coupée de la classe ouvrière et politiquement orientée vers le PS, ils s’efforcent d’aider Hollande à imposer les coupes.
LO et les syndicats cherchent à désarmer la classe ouvrière en promouvant les illusions selon lesquelles Hollande tentera d’aider les travailleurs. Arthaud a affirmé sur la chaîne de télévision publique France 2 : « le gouvernement s’est montré ‘complice’ dans l’affaire PSA car il a été ‘passif’. » Elle avait espéré que Hollande déclarerait les suppressions « nulles et non avenues. »
C’est un rêve chimérique. En fait, le PS collabore étroitement avec les grosses entreprises et les syndicats pour réduire drastiquement les emplois et les dépenses sociales en France et pour renforcer la compétitivité des entreprises françaises.
Alors même que PSA annonçait des licenciements de masse, Hollande était en train de préparer l’octroi de davantage de fonds publics aux géants de l’automobile. En parlant des licenciements, Hollande a dit : « Le gouvernement a réagi comme il convenait avec la nomination d’un expert, la volonté de revoir ce qui a été présenté et d’avoir un plan pour l’industrie automobile qui sera présenté au mois de juillet. »
Bien que le NPA et LO soient parfaitement conscients que le PS est attaché à une politique anti-ouvrière, ils ont inconditionnellement appelé à voter Hollande le 6 mai lors du deuxième tour des élections présidentielles.
A présent, ils continuent de dépeindre de façon positive Hollande et le « dialogue social » anti-ouvrier des syndicats. Dans un article du 12 juillet, le NPA écrit : « A l’opposé du sommet social et du dialogue social, c’est bien une guerre sociale qu’engage PSA. »
En fait, les licenciements de masse chez PSA forment un tout avec la récente conférence sociale organisée par Hollande avec les syndicats et les associations d’employeurs et qui a approuvé les coupes sévères, notamment dans le financement des dépenses sociales et de la « flexibilité » du marché du travail. « Voir : « France: La Conférence sociale expose les grandes lignes des attaques massives contre la classe ouvrière »
De même, les syndicats avaient à maintes reprises entamé un « dialogue social » avec l’ancien président Nicolas Sarkozy alors même que celui-ci réduisait drastiquement les droits à la retraite des travailleurs et imposait des suppressions d’emplois dans le secteur public, des fermetures d’usines et des attaques contre l’éducation nationale. Les syndicats et les groupes petits-bourgeois de « gauche » comme LO et le NPA insistaient pour dire qu’il ne pouvait y avoir de lutte politique contre Sarkozy, uniquement de brèves protestations organisées par les syndicats.
Ils restent absolument muets sur le rôle du syndicat américain des travailleurs de l’automobile (American Auto Workers, UAW) durant le renflouement en 2009 de l’industrie automobile. Il avait contribué à imposer des réductions de plus en plus dures contre les travailleurs de l’automobile à Detroit – des fermetures d’usines, une baisse de 50 pour cent des salaires des travailleurs nouvellement embauchés, des réductions des soins de santé et de la retraite. L’UAW est actuellement en train de collaborer avec les syndicats des entreprises automobiles affilées à GM de par l’Europe, dont Opel, Vauxhall et PSA.
Au moment où les syndicats sont en train de préparer une trahison chez PSA, le NPA et LO cherchent une fois de plus à subordonner les travailleurs à la bureaucratie syndicale. Dans un article du 12 juillet, le NPA écrit : « La mobilisation non seulement dans le groupe PSA ou dans la filière automobile mais à tous les salariés doit s’amplifier. L’ensemble des organisations syndicales, du mouvement social et des organisations politiques doit s’y employer. »
En d’autres termes, les travailleurs doivent rester sous le contrôle politique d’organisations déterminées à collaborer avec le gouvernement pour faire accepter des coupes dures à leur encontre.
Les travailleurs de l’automobile sont confrontés non seulement à une lutte contre PSA mais aussi contre les syndicats et leurs « défenseurs » petits-bourgeois tels le NPA et LO qui cherchent à désorienter les travailleurs et à retarder le déclenchement des luttes de classes. La tâche urgente devant laquelle se trouvent les travailleurs de l’automobile est de lutter contre les coupes en se mobilisant dans une lutte politique contre l’austérité, le gouvernement Hollande et ses partisans petits-bourgeois.

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Message  Roseau Mar 17 Juil - 2:03

Le texte ci-dessus n'est pas un pastiche, mais vient du WSWS,
site alimenté par une secte à l'origine "trotskiste"spécialisée dans le délire et l'affabulation.
Un cas intéressant de laboratoire...
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Message  verié2 Mar 17 Juil - 9:18

En France, LO et le NPA bloquent la lutte contre les suppressions d’emplois chez PSA Kumaran Ira
Franchement, ce texte montre tant d'ignorance, de bêtise et de sectarisme qu'on ne voit pas l'intérêt de le reproduire ici...

verié2

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Message  nico37 Mer 18 Juil - 2:06

verié2 a écrit:
En France, LO et le NPA bloquent la lutte contre les suppressions d’emplois chez PSA Kumaran Ira
Franchement, ce texte montre tant d'ignorance, de bêtise et de sectarisme qu'on ne voit pas l'intérêt de le reproduire ici...
A titre d'info c'est sûr que ça vaut pas le coup/coût d'y répondre...

Communiqué de Lutte Ouvrière

Après des mois de mensonges et de faux semblants, la famille Peugeot, qui cache des milliards de bénéfices en Suisse depuis des décennies, a annoncé ce matin que l’usine PSA d’Aulnay, qui emploie plus de 3 000 salariés, fermera ses portes en 2014.
A cette fermeture s’ajoutent des milliers de suppressions d’emplois dans les autres usines du groupe, notamment à Rennes et à Sevelnord. Au total, 8 000 suppressions de postes sont annoncées.
Sous prétexte que les ventes de PSA auraient chuté au premier semestre 2012, les actionnaires de PSA vont faire perdre leur gagne-pain à des milliers de travailleurs.
Il n’y a aucune raison d’accepter cela.
C’est une nécessité pour tous de faire reculer ce patronat avide, qui accumule des milliards sur le dos des travailleurs et licencie dans de nombreux secteurs. Il faut qu’il apprenne, lui et tous ceux qui le soutiendront, qu’en semant la misère, c’est la colère de tout le monde ouvrier qu’ils vont récolter.

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Message  Vals Ven 20 Juil - 16:28

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/multimedia/interventions-publiques/article/journal-de-19-heures

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Message  nico37 Dim 22 Juil - 23:35

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nico37

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Message  nico37 Lun 30 Juil - 0:51

« État PS » ? Surtout huissier du grand capital financier

Une fois l’élection de Hollande à la présidence complétée par le succès du PS aux législatives, la gauche s’est donc installée dans les ors de la République. La nouvelle majorité à l’Assemblée nationale a bruyamment fêté son élection, s’est chamaillée plus ou moins discrètement autour des postes à se partager, et les ministres étrennent maintenant leur nouvelle autorité avec l’espoir de la conserver pour les cinq ans qui viennent, du moins si la situation ne devient pas tellement agitée qu’une dissolution s’impose plus tôt.
Un des premiers gestes du gouvernement Ayrault 2 en direction de son électorat, sans doute un des derniers aussi, a été le « coup de pouce » donné au smic, 0,6 % de plus qui s’ajoute à l’évolution normale telle qu’elle est définie par la loi. Quelque six euros de plus par mois ! Au moment même où l’Insee constate une détérioration brutale du pouvoir d’achat et où sont annoncées plusieurs hausses, comme celles du gaz et de l’électricité… Et le ministre du Travail, Sapin, d’affirmer, la mine réjouie, que la hausse est « substantielle ». Les ministres socialistes ont vite fait de mettre leurs pas dans ceux de leurs prédécesseurs sarkozystes, cynisme et morgue compris.
Dans le cadre des institutions de la démocratie bourgeoise, le pouvoir exécutif, et principalement le président de la République, est toujours chargé d’exécuter la politique voulue par la bourgeoisie. Avec les multiples rebondissements de la crise financière, son rôle devient plus précis encore. La crise de l’économie capitaliste, qui exacerbe l’opposition entre la bourgeoisie et la classe ouvrière, exacerbe aussi les antagonismes à l’intérieur même de la bourgeoisie pour le partage de la plus-value extorquée à la classe ouvrière. Plus la crise s’aggrave, plus la domination de la bourgeoisie signifie surtout celle des grands groupes capitalistes et du capital financier. Par le fait même que la crise, les licenciements et les suppressions d’emplois diminuent le nombre des travailleurs directement exploités dans la production, la cagnotte à partager par la classe des exploiteurs n’augmente pas, voire diminue. Le capital financier aggrave sa pression sur toute la vie économique pour préserver et accroître sa part.
L’État a de plus en plus pour fonction de racketter toute la société au profit du capital financier.
Pour caractériser l’impérialisme, Lénine parlait, il y a presque un siècle déjà, de la mainmise du capital financier sur l’appareil d’État et de leur collaboration fusionnelle :
« Trois à cinq grosses banques de n’importe quel pays capitaliste parmi les plus avancés ont réalisé l’« union personnelle » du capital industriel et bancaire ; et elles disposent de milliards et de milliards représentant la plus grande partie des capitaux et revenus en argent de tout un pays. Oligarchie financière qui enveloppe d’un réseau serré de rapports de dépendance toutes les institutions économiques et politiques sans exception de la société bourgeoise d’aujourd’hui. » (L’impérialisme, stade suprême du capitalisme)
Ces rapports de dépendance sont plus visibles que jamais. Ce n’est même plus seulement l’influence omniprésente mais discrète dans les couloirs de l’Élysée ou de Matignon. C’est la danse de Saint-Guy de tous les chefs d’État, à commencer par ceux de la zone euro, en fonction du dernier en date des emballements spéculatifs du capital financier.
Nous ne reviendrons pas ici sur la chronologie des événements qui, depuis la crise financière dite des subprimes en 2008, ont amené les États à venir au secours du système bancaire en s’endettant de plus en plus (un autre article du présent numéro y est consacré). Disons seulement que s’est mis en place un mécanisme où les banques centrales des principaux États impérialistes prêtent quasi gratuitement aux banques des sommes que celles-ci reprêtent à des taux d’autant plus élevés que l’emprunteur apparaît peu fiable.
Au-delà de son mécanisme concret, cette évolution exprime le parasitisme croissant du grand capital. Celui-ci a un besoin impérieux de compléter sa part de la plus-value tirée de l’exploitation par les prélèvements directs des États sur leurs classes populaires.
Celui qui essaie d’expliquer la politique de Hollande à partir de son étiquette, de son langage ou même de quelques gestes symboliques, est un naïf sans espoir ou un fieffé menteur. La politique de Hollande est et sera entièrement dictée par le capital financier.
Les gouvernements d’aujourd’hui sont tous chargés à la fois du rôle d’huissier et de celui de gendarme au service du capital financier pour lui verser des sommes croissantes. Le paiement de la dette et des intérêts est leur credo universel, quand bien même l’immense parasitisme du capital financier est en train d’aggraver la crise de production.
L’exemple de la Grèce est éclairant : le capital financier a non seulement démoli les conditions d’existence de la classe ouvrière, et plus généralement des classes populaires, mais il est en train de transformer tout le pays en champ de ruines avec la chute brutale de la production et les fermetures d’entreprises.
Hollande a beau vouloir se singulariser en criant « il faut une politique de croissance », comme tous les dirigeants du monde capitaliste, il en est réduit à des incantations. Il a le droit d’en faire tant qu’il veut, à condition de faire ce que le capital financier exige : payer rubis sur l’ongle les dettes et les intérêts venant à échéance. Les problèmes budgétaires se réduisent à cela, pour l’essentiel.

Comment associer les centrales syndicales ?

Faire face aux exigences du capital financier en essayant de maintenir le calme social, voilà le rôle du gouvernement Hollande-Ayrault. Il sait qu’en remplissant ses obligations envers le capital financier, il donnera des armes à ses concurrents politiques de droite et d’extrême droite. Les deux camps servent les mêmes maîtres mais pas exactement de la même manière, et les socialistes n’ont aucun cadeau à attendre de la part de la droite.
Le principal argument du PS à l’égard de la classe capitaliste est d’être plus capable que la droite et l’extrême droite de faire avaler aux classes exploitées les sacrifices croissants que la bourgeoisie leur imposera.
Dans cette tâche, Hollande a besoin de la collaboration des appareils syndicaux. Il sait qu’il peut compter sur eux. Il a un problème immédiat sur ce terrain avec l’espèce de crise de direction que traverse la CGT avec la succession de Thibault. Il fera avec.
Un des premiers gestes de Hollande, à peine élu, a été de convoquer pour les 9 et 10 juillet une « grande conférence sociale » desdits partenaires sociaux. La nouvelle équipe au pouvoir sait qu’elle ne pourra rien lâcher aux travailleurs. Aussi s’évertuera-t-elle à donner quelque chose aux directions syndicales, ne serait-ce qu’une politique de consultations systématiques. Les confédérations syndicales sont tout à fait disposées à accepter ce donnant-donnant : des négociations, voire quelques fromages dans les institutions, en contrepartie de la paix sociale.
Cette politique de négociations, qui ne coûtera rien à la bourgeoisie, servira cependant à la droite pour présenter les gestes du gouvernement comme des concessions aux salariés. La droite et à plus forte raison l’extrême droite s’en serviront d’autant plus volontiers que leur démagogie antiouvrière leur permettra de se faire applaudir par leur clientèle électorale, la bourgeoisie petite et moyenne, qui pense que ses difficultés viennent des cadeaux faits aux salariés par un gouvernement socialiste trop mou ou irresponsable.
Même le dérisoire « coup de pouce » au smic a été précédé d’un charivari tragi-comique mobilisant les principaux responsables du patronat, de la présidente du Medef Laurence Parisot au président de la CGPME, pour crier au risque que représenterait pour l’emploi une hausse du smic même modeste. Une protestation préventive largement reprise par les ténors de la droite, histoire de souligner que l’aggravation du chômage, c’est la faute aux exigences ouvrières.
Il ne faut pas sous-estimer les conséquences de cette façon dont la droite se saisit de ce que fait la gauche au gouvernement pour la rendre responsable et, derrière le gouvernement, pour rendre responsables les salariés eux-mêmes des maux engendrés par l’économie capitaliste en crise. Tout cela favorisera les idées réactionnaires et antiouvrières, qu’il s’agisse des salariés dans leur ensemble ou de telle ou telle catégorie (d’un côté, les travailleurs immigrés, et de l’autre les catégories « privilégiées » ou présentées comme telles : cheminots, personnels des compagnies aériennes, fonctionnaires, etc., et pourquoi pas simplement des travailleurs qui ont un travail stable, contre les précaires ou les chômeurs).
L’effet délétère de ce climat pèsera sur l’opinion publique ouvrière en la divisant, en favorisant les repliements en tout genre, catégoriels, voire en fonction des origines et de la nationalité. Tout cela prépare aussi le terrain pour des politiques visant à opposer les unes aux autres les différentes catégories sociales victimes de la crise et surtout du grand capital.

Hollande et le Parti communiste

Bien au-delà de l’arithmétique parlementaire, Hollande avait un intérêt réel à associer le PC à son gouvernement. La direction du PC a rejeté l’offre, soutenue par l’écrasante majorité de ses militants, invités à participer à un vote interne pour entériner sa proposition.
Dans toutes leurs déclarations, les dirigeants ont cependant insisté sur le fait que le PC fait partie de la majorité présidentielle et que, s’il rejette la participation gouvernementale, ce n’est pas par principe mais parce que « les conditions ne sont pas réunies ». Quelles sont donc ces conditions ?
Il n’est que de peu d’intérêt de se perdre en conjectures, parce que la formulation est volontairement vague pour laisser à la direction la possibilité, lorsqu’elle le jugera bon, de déclarer que les conditions sont atteintes.
Nous discutons par ailleurs dans ce numéro de ce que signifie ce ministérialisme sans ministre que le PC a choisi. La raison en est que, manifestement, l’appareil n’a pas envie, en tout cas pas dans l’immédiat, de lier son sort à Hollande.
La victoire électorale du PS s’est traduite pour le PC par un recul important de sa représentation parlementaire (le nombre de députés du PC et apparentés est passé de 19, en 2007, à 10 pour l’ensemble du Front de gauche).
Malgré son recul électoral continu depuis des années, le PC détient encore au sein des institutions locales ou régionales un certain nombre de positions, mairies, conseils généraux, conseils régionaux, qu’il n’a pas envie de perdre. Sa direction et son appareil ont quelque raison d’estimer que, pour deux ou trois places de ministres, le jeu ne vaut pas la chandelle de perdre cette implantation locale qui n’est pas négligeable.
Mais, au fond, cette position de soutien à Hollande de l’extérieur arrange aussi les affaires de ce dernier. Vers la fin de la campagne présidentielle et pendant celle des législatives, la droite parlementaire justifiait son alignement derrière le FN en établissant un parallèle avec les liens entre le PS et ces « extrémistes » du Front de gauche et du PC. S’il y avait des ministres du PC, cela serait pire. Eh bien, la non-participation au gouvernement ôte à Hollande même cette légère gêne !
Ce soutien de l’extérieur au gouvernement donne un peu plus de latitude au PC pour afficher son appartenance à la majorité présidentielle tout en se permettant des critiques. Mais, fait significatif, ces critiques sont très orientées et ne portent pas sur le refus du gouvernement de satisfaire les revendications essentielles des travailleurs. Non, même la politique d’austérité préparée par Hollande est présentée par le PC comme résultant de la pression des institutions européennes ou, mieux ou pire, de l’Allemagne.
Cette façon de présenter les choses a en outre l’avantage de laisser aux dirigeants du PC le choix du moment où ils pourront dire : Hollande est devenu plus ferme à l’égard des exigences de Merkel, il faut le soutenir, y compris en faisant partie du gouvernement.
Avec cet axe de critique, c’est surtout à la bourgeoisie que le PC rend service en trompant une fois de plus les travailleurs, en brouillant les responsabilités. Le discours contre Merkel ou contre les institutions européennes complète, avec le discours protectionniste, la vaste panoplie des mensonges que les hommes politiques de la bourgeoisie servent aux travailleurs pour leur dissimuler le fait que, derrière tous ces chiffons rouges qu’on agite, il y a le grand patronat, les banquiers, la grande bourgeoisie de ce pays, qui est d’ailleurs de toute origine et de toute nationalité.
Les travailleurs ne parviendront à se battre avec efficacité que s’ils ont une conscience claire de qui sont leurs ennemis et quels sont leurs intérêts de classe. Tout autre discours est une façon de retarder la prise de conscience de la classe ouvrière, une façon de rendre service à la bourgeoisie. Que le PC, sous déguisement Front de gauche ou pas, soit peu récompensé pour les services rendus ne change rien à l’affaire.

Faire face à la bourgeoisie

Si, comme c’est vraisemblable, la situation économique ne s’améliore pas, la classe ouvrière sera confrontée à un patronat de plus en plus agressif. Dans ce contexte de lutte de classe intense du côté de la bourgeoisie, la classe ouvrière ne peut espérer se défendre que par la mobilisation ample, contagieuse, explosive, menée avec ses propres armes, les grèves, les occupations d’usines, les manifestations. Un mouvement suffisamment menaçant, suffisamment radical pour que la bourgeoisie craigne que les directions syndicales, même bien disposées à l’égard du gouvernement de gauche, ne parviennent pas à le contrôler, à le canaliser.
Pour le moment, l’état d’esprit des travailleurs semble loin de cela. L’ampleur du chômage pèse sur la combativité, comme pèsent les déceptions du passé. Les luttes qui se déroulent sont des luttes ponctuelles, défensives, menées en général par des travailleurs le dos au mur pour empêcher une fermeture d’usine, pour défendre leur emploi.
Mais nous pouvons, nous devons faire confiance à la classe ouvrière. Elle retrouvera sa combativité. Le grand patronat ne lui laissera pas d’autre choix que de réagir. Les explosions ouvrières ne s’annoncent pas toujours à l’avance. Elles sont peut-être plus proches que ce qu’on peut déduire de l’état d’esprit actuel du monde du travail.
Le véritable problème n’est pas la combativité.
Lutter efficacement contre la bourgeoisie ne demande pas seulement une mobilisation, mais aussi la conscience. Celle avant tout que les travailleurs ont les mêmes intérêts fondamentaux, intérêts diamétralement opposés à ceux du grand patronat. Cette conscience peut venir pendant la lutte elle-même. C’est en tout cas dans le déroulement même de la lutte que cette prise de conscience peut se généraliser et toucher une majorité de la classe ouvrière. Mais cela se fait d’autant plus facilement qu’il y a des forces politiques qui propagent cette conscience au fur et à mesure de la radicalisation des travailleurs. Pour le moment, c’est ce qui manque le plus.
Aussi déformant et peu fiable que soit le thermomètre électoral, les élections récentes témoignent de l’extrême faiblesse des forces politiques se plaçant résolument dans le camp des travailleurs.
Bien que, pour la première fois depuis trente ans, la gauche ait remporté une victoire électorale, amplifiée encore par le mode de scrutin, qui fait que la gauche parlementaire est majoritaire dans toutes les institutions nationales, sans parler des autorités régionales et locales, ces élections ne témoignent nullement d’une poussée à gauche. Elles témoignent, au contraire, de la perte de bien des références du mouvement ouvrier, y compris de celles qui avaient été maintenues, fût-ce de façon déformée, par le PC.
Celui-ci ne représente plus depuis très longtemps les intérêts politiques du prolétariat. Le stalinisme avait profondément infecté la politique du PC dans un sens réactionnaire. Malgré tout, le PC véhiculait encore l’idée que le changement social était possible, fût-ce par la voie réformiste.
Bien que l’image de l’évolution de l’opinion ouvrière donnée par les résultats électoraux soit très déformée, les élections de cette année ont montré une classe ouvrière désorientée, démoralisée, où la conscience d’appartenir à une même classe sociale a largement disparu, conséquence ou cause de la disparition des partis ouvriers, même réformistes.
La classe ouvrière, dégoûtée au fil du temps par ces partis, ne croit plus en rien, ou en pas grand-chose, et est disposée à suivre n’importe qui ou n’importe quoi.
La dispersion des votes ouvriers n’est certainement pas une nouveauté. Même à l’époque du mouvement ouvrier politique florissant, incarné surtout par le PC et jusqu’à une certaine période même par le PS, une fraction de l’électorat ouvrier votait pour les partis bourgeois classiques.
Mais aujourd’hui, le PC a perdu son pouvoir de structurer dans une large mesure l’opinion ouvrière, en particulier à l’occasion des élections. L’électorat ouvrier s’est dispersé non seulement entre Hollande, Mélenchon et les candidats d’extrême gauche, mais aussi Le Pen et l’abstention.
Or, les luttes qui attendent la classe ouvrière exigeront d’autant plus une conscience politique qu’elles ne se dérouleront pas seulement sur le terrain des revendications matérielles. Si l’aggravation de la crise entraîne la montée d’une extrême droite radicale décidée à se livrer à des provocations violentes contre telle ou telle fraction de la classe ouvrière (les travailleurs immigrés notamment, mais cela peut être aussi contre les militants ouvriers), la classe ouvrière devra pouvoir donner une réponse aussi sur le terrain politique.
Et donner une réponse sur le terrain politique, cela ne signifie pas inventer une « issue politique » pour la classe ouvrière en échafaudant de nouvelles combinaisons à partir des hommes politiques de la bourgeoisie et dans le cadre des institutions de la bourgeoisie. Cela ne signifie pas fabriquer un nouveau prophète, comme il y en a eu dans le passé, en général lorsque les chefs des grands partis réformistes étaient complètement déconsidérés. Mélenchon est le dernier en date de ces faux prophètes.
La seule issue politique pour la classe ouvrière est d’intervenir dans la vie politique par ses méthodes de classe, par ses armes de classe, en pesant sur les décisions du gouvernement de la bourgeoisie, avant d’être en situation de contester, non pas seulement l’équipe politique en place de la bourgeoisie, mais le règne de la bourgeoisie lui-même. Seul un véritable parti communiste peut défendre cette perspective. Et, surtout, seul il peut proposer une politique concrète répondant à chaque situation du point de vue des intérêts de la classe ouvrière, sans craindre que la mobilisation aille trop loin, sans craindre de perdre des places, des positions dans les institutions de la bourgeoisie, ou de compromettre des alliances susceptibles d’y mener.
La crise s’aggravant, la course de vitesse est déjà engagée entre la bourgeoisie et la classe ouvrière.
Voilà pourquoi il n’y a pas de tâche plus urgente que de gagner aux idées communistes révolutionnaires, à une politique correspondant aux intérêts du prolétariat, des travailleurs, des jeunes, que l’évolution actuelle de la société inquiète et qui ne voient d’issue que du côté de la seule classe révolutionnaire de la société, la classe ouvrière.

nico37

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Message  verié2 Lun 30 Juil - 11:12

Lutte Ouvrière - LDC
Celui qui essaie d’expliquer la politique de Hollande à partir de son étiquette, de son langage ou même de quelques gestes symboliques, est un naïf sans espoir ou un fieffé menteur. La politique de Hollande est et sera entièrement dictée par le capital financier.
Fort juste. Mais alors pourquoi demander, dans un édito des feuilles de boite, à Hollande et au PS de faire voter une loi pour interdire les licenciements ? Y aurait-il une vérité qu'on ne pourrait révéler qu'aux lecteurs de la LDC ?

Sur le reste du texte. Bonne analyse du rôle du PCF, bien que je ne crois pas que ce soit pour ne pas embarrasser Hollande qu'il ne participe pas au gouvernement. Le PCF-FdG reste en réserve...

La vision globale de la situation me semble aussi exagérément pessimiste. L'effritement/effondrement des organisations traditionnelles de la classe ouvrière, leur passage encore plus évident au service de l'ordre capitaliste a des aspects contradictoires : cela marque un certain recul mais laisse aussi la place libre à des forces neuves... à condition que celles-ci soient capables de saisir l'occasion.

En ce qui concerne la mainmise du capital financier sur l'économie et l'Etat, qui ne serait plus que son "huissier", il me semble que, face à l'approfondissement de la crise, à la haine des banksters qu'elle suscite, on ne peut pas exclure une reprise en mains de l'Etat. L'Etat représente les intérêts de l'ensemble de la bourgeoisie et pas seulement ceux de sa fraction financière, même si celle-ci a pris un poids considérable.

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Message  nico37 Mar 31 Juil - 0:36

LO craint de sombres perspectives

Tractage de Lutte Ouvrière devant l’entrée de voitures chez Liebherr.

Lutte Ouvrière a fait étape à Colmar hier lundi. Le parti politique voulait discuter avec les travailleurs de la réponse à apporter à « la dégradation de leur condition de vie et de travail, au chômage et à la pauvreté qui se répandent dans cette société capitaliste en crise ». Une pratique peu courante en été.
Une bonne vingtaine de militants de Lutte Ouvrière invitaient hier, à venir discuter de « l’interdiction nécessaire des licenciements, de la répartition du travail entre tous sans perte de salaire et du contrôle qu’il faudra exercer ensemble sur la comptabilité des entreprises ». Pour Lutte Ouvrière, « Hollande et son gouvernement s’apprêtent à mener une politique d’austérité sans précédent, pendant que les entreprises licencient impunément des milliers de travailleurs tout en empochant des bénéfices faramineux ».
Gilles Schaffar, candidat de Lutte Ouvrière lors des récentes élections législatives à Colmar, a tracté comme les autres militants et a échangé avec les personnes qui ont bien voulu s’attarder quelques instants en leur compagnie. « Nous avons rencontré des gens intéressés. Beaucoup ne partent pas en vacances car ils n’en ont pas ou plus les moyens, explique-t-il. Nous avons évoqué les luttes collectives qu’il faudra absolument mener pour empêcher de trop sombres perspectives. [...] À Lutte Ouvrière nous sommes un parti avec un programme et des idées. Nous reviendrons sur le terrain en août ».
Sur les tracts distribués aux piétons et aux automobilistes, L.O. n’a pas fait dans la demi-mesure : « PSA et la famille Peugeot qui en est l’actionnaire majoritaire, n’ont jamais été aussi riches. PSA vend aujourd’hui 3,5 millions de voitures alors qu’il n’en vendait que 2 millions il y a vingt ans ! [...]Hollande a déjà épuisé son stock de gestes symboliques. [...] À la place de l’austérité de droite, nous aurons la rigueur de gauche.
Les militants étaient présents rue des Clefs, au centre-ville et au centre commercial du quartier Europe, le matin, ainsi que l’après-midi à partir de 16 h.

nico37

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Message  Vals Mar 31 Juil - 13:54

verié2 a écrit:
Lutte Ouvrière - LDC
Celui qui essaie d’expliquer la politique de Hollande à partir de son étiquette, de son langage ou même de quelques gestes symboliques, est un naïf sans espoir ou un fieffé menteur. La politique de Hollande est et sera entièrement dictée par le capital financier.
Fort juste. Mais alors pourquoi demander, dans un édito des feuilles de boite, à Hollande et au PS de faire voter une loi pour interdire les licenciements ? Y aurait-il une vérité qu'on ne pourrait révéler qu'aux lecteurs de la LDC ?

Sur le reste du texte. Bonne analyse du rôle du PCF, bien que je ne crois pas que ce soit pour ne pas embarrasser Hollande qu'il ne participe pas au gouvernement. Le PCF-FdG reste en réserve...

La vision globale de la situation me semble aussi exagérément pessimiste. L'effritement/effondrement des organisations traditionnelles de la classe ouvrière, leur passage encore plus évident au service de l'ordre capitaliste a des aspects contradictoires : cela marque un certain recul mais laisse aussi la place libre à des forces neuves... à condition que celles-ci soient capables de saisir l'occasion.

En ce qui concerne la mainmise du capital financier sur l'économie et l'Etat, qui ne serait plus que son "huissier", il me semble que, face à l'approfondissement de la crise, à la haine des banksters qu'elle suscite, on ne peut pas exclure une reprise en mains de l'Etat. L'Etat représente les intérêts de l'ensemble de la bourgeoisie et pas seulement ceux de sa fraction financière, même si celle-ci a pris un poids considérable.

Incroyable, Vérié que tu ne puisses pas comprendre qu'il y a d'un côté l'analyse de ce que sont vraiment Hollande et sa clique pour les marxistes révolutionnaires et la nécessité pour les travailleurs de la vérifier en les mettant aux pieds du mur !

Vous, les Hollande et autres Montebourg, vous prétendez être de notre côté, du côté des travailleurs qui ont voté pour vous ?
Eh bien, montrez le sur la question fondamentale du moment pour la classe ouvrière !

Ce n'est pas créer une illusion, c'est au contraire tenter de la faire disparaitre pour montrer ce que sont ces gens là, et de quel côté ils sont.
Car malheureusement, Vérié, il se trouve que les travailleurs n'ont pas exactement la conscience politique et de classe qu'on voudrait qu'ils aient pour lutter lucidement.
Et ils ne croient pas forcemment les yeux fermés ce que nous pensons et disons (ou analysons comme dans la LDC) a propos du PS , de la gauche...
Ils faudra qu'ils constatent, vérifient dans les faits ce que sont ces crapules, et c'est à nous d'y travailler.
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Message  verié2 Mar 31 Juil - 18:56

Vals
Incroyable, Vérié que tu ne puisses pas comprendre qu'il y a d'un côté l'analyse de ce que sont vraiment Hollande et sa clique pour les marxistes révolutionnaires et la nécessité pour les travailleurs de la vérifier en les mettant aux pieds du mur !
Je ne suis pas convaincu que les travailleurs aient en Hollande et Montebourg les illusions que tu leur prêtes. Si de telles illusions se manifestaient par la volonté de nombreux travailleurs d'obtenir de Hollande, par la lutte, une loi anti-licenciement, nous devrions accompagner cette revendication, tout en expliquant que ce n'est pas de l'Etat bourgeois qu'il faut attendre notre salut, mais d'un rapport de forces, d'une interdiction que nous imposerons sur le terrain. Mais, pour le moment, non seulement il n'y a pas de lutte mais personne ne semble attendre grand chose de Hollande et Montebourg.

Nous en sommes au stade de la propagande. Et, même si nous ne sommes pas compris de tous, nous devons dire la vérité aux travailleurs et non prétendre les faire avancer d'une case à une autre avec des revendications illusoires. Nous serons d'ailleurs peut-être tous surpris par le tour que pourraient prendre les luttes et les mots d'ordre à la rentrée.

Le gouffre qui sépare les explications données par LO dans la LDC et la propagande contenue dans cet édito de boîte est caricatural.

De plus, cet édito évoque une loi anti-licenciement comme un "point d'appui", c'est à dire entre dans les détails de l'utilisation d'une législation qui n'a aucune chance d'être adoptée. Comment veux-tu être crédible avec des contorsions pareilles ?

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Message  Rougevert Mar 31 Juil - 21:26

Je pense que si le PCF ne participe pas au gouvernement, c'est d'abord et avant tout parce que le PS n'en a pas besoin: il a la majorité absolue à l'Assemblée.
Et il veut donner des gages de respectabilité aux marchés.
C'est pour éviter d'essuyer un refus que les militants ont voté contre la participation.
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