Homophobie
+49
MO2014
hadrien
Dinky
Pedrolito
Giaches_de_Wert
mykha
ulrik
Vic
Prado
ulm
sleepy
Joe Hill
chejuanito
yo
red and rude
Rougevert
le glode
tomaz
Byrrh
dug et klin
Achille
vilenne
Babel
Gayraud de Mazars
Marco Pagot
Oudiste
Aura
nico37
iztok
Zappa
BouffonVert72
louhans
fée clochette
kinane
Roseau
Toussaint
Vérosa_2
yannalan
verié2
jacquouille
Vals
gérard menvussa
Ellie
alexi
Duzgun
rougeole
Gauvain
Marie-Georges
sylvestre
53 participants
Page 9 sur 33
Page 9 sur 33 • 1 ... 6 ... 8, 9, 10 ... 21 ... 33
Re: Homophobie
Moi je suis pas un spécialiste des tendance syndical de l'éducation, ils parle ni de privé ni de public, mais de "laïcité" (encore). Et je suis pas un fana de théorie, je trouvais gros parce que je comprenait pas du tout les aboutissent.
J'ai reçue le E=mel sous cette forme
une introduction
Suivi du texte du site.
J'ai reçue le E=mel sous cette forme
une introduction
Madame, Monsieur,
Professeur de SVT, quelle ne fut pas notre surprise en découvrant les nouveaux manuels et programmes de Première avaient été détounés pour donner un vernis pseudo biologique à des opinions privées et partisanes sur l'identité sexuelle : "Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce nest pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. » Manuel Hachette
Pour la défense de l'école républicaine, notre rôle d'enseignants n'est pas de prendre position sur des questions d'intimité et d'opinions subjectives ni de relayer des modes de pensée.
Sauvons la neutralité de l'école et sa mission de former des exprits critiques !
Sauvons le rôle des maitres qui se dévouent pour former des esprits libres !
Suivi du texte du site.
Katia Lévy et Matthias Dourdessoule, professeurs des Sciences de la Vie et de la Terre en lycées publics.
contact : ecole.deboussolee@gmail.com
Déjà plus de 7000 signataires en 48 heures !
Faites la circuler, Tous ensemble nous pouvons encore réussir avant la rentrée !
Monsieur le Ministre,
Jai pris connaissance avec consternation des manuels édités par les maisons Hachette, Bordas et Hatier pour le cours de Sciences de la Vie et de la Terre de Première.
Profitant de lambiguïté de votre circulaire parue au Bulletin officiel du 30 septembre 2010 définissant des programmes qui nont été soumis à aucune consultation nationale, ces manuels dénaturent profondément ce cours, en imposant ce quil est désormais convenu dappeler la théorie du « Gender » qui est une théorie philosophique et sociologique et non scientifique. Elle affirme que lidentité sexuelle (qui est un concept non biologique) est une construction culturelle relative au contexte du sujet.
Ainsi peut on lire dans le manuel Hachette : « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce nest pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à lautre. Devenir un individu sexué fait partie intégrante de la construction identitaire. »
Ces manuels reflètent au moins 3 entorses gravissimes des valeurs de notre Ecole :
Entorse à sa mission :
Lécole doit former lesprit critique selon les exigences propres de la raison. Le lycée ne saurait dicter des comportements, mais bien former de intelligences. Il ne doit pas devenir une caisse de résonance des opinons ambiantes et versatiles de la société, sous peine de fragiliser les esprits.
Entorse à sa neutralité :
Notre code de léducation exige dailleurs le « respect de la personnalité de lenfant et de laction éducative des familles » (art. L. 111-2). Dans ce domaine extraordinairement intime quest la sexualité, à un âge où les jeunes sortent tout juste de ladolescence et se construisent, ces manuels constituent une grave intrusion dans leur vie. En tout état de cause, les élèves nont pas à être examinés par lEtat en ces domaines
Entorse à sa liberté :
On ne peut pas obliger les professeurs de SVT à relayer un discours extra-scientifique. Comment pourront-ils évaluer les élèves et les préparer aux épreuves du bac sur de telles options partisanes ?
Il est clair, au moins, que la théorie du « gender » ne peut être présentée aux élèves que comme un choix philosophique (dont on voit mal ce quil vient faire dans un cours de SVT !) et non comme une réalité indiscutable.
En conséquence, je vous prie donc, Monsieur le Ministre, de bien vouloir :
- Préciser la portée de la circulaire du 30 septembre 2010 et les programmes que vos services ont voulu définir.
- Interdire lusage des manuels incriminés.
- Garantir que le thème du « gender » ne sera pas à la session 2012 des épreuves anticipées du bac ni aux sessions suivantes.
- Transférer létude du « gender » dans le domaine du débat critique de léducation civique ou de la philosophie.
Dans cet espoir, je vous prie dagréer, Monsieur le Ministre, lexpression de ma haute considération.
Invité- Invité
Re: Homophobie
J'ai googlé les noms des deux auteurs, c'est pas très bien fréquenté a priori, maintenant si quelqu'un nous expliquait en vrai ce qu'il y a derrière ,je serais content aussi......
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
En tout cas je trouve assez drôle leurs trucs sur la «théorie du «gender»». Je sais pas s'ils sont au courant que le mot «genre» existe aussi en français. Sinon je vois pas trop en quoi apprendre que c'est pas parce que t'as un certain type de reproducteur que t'es obligé·e de porter du rose ou du bleu est dramatique...
Et je crois que ça me gave qu'on parle de «théorie» pas prouvée, etc, alors qu'à un moment donné j'ai l'impression que ce qui pose vraiment problème à ces personnes c'est ça revient surtourt à dire que tu te construis pas forcément hétéro, que t'identifies pas forcément dans le genre dans lequel t'es né·e à la naissance, et à un moment l'existence des personnes homo et trans c'est pas une théorie philosophique, c'est un fait.
Bref, pour moi c'est rien de plus qu'une croisade menée pas des homophobes et des transphobes qui sont terrorisé·e·s à l'idée qu'on va dire aux enfants que c'est pas anormal d'être homo ou trans.
Et je crois que ça me gave qu'on parle de «théorie» pas prouvée, etc, alors qu'à un moment donné j'ai l'impression que ce qui pose vraiment problème à ces personnes c'est ça revient surtourt à dire que tu te construis pas forcément hétéro, que t'identifies pas forcément dans le genre dans lequel t'es né·e à la naissance, et à un moment l'existence des personnes homo et trans c'est pas une théorie philosophique, c'est un fait.
Bref, pour moi c'est rien de plus qu'une croisade menée pas des homophobes et des transphobes qui sont terrorisé·e·s à l'idée qu'on va dire aux enfants que c'est pas anormal d'être homo ou trans.
Re: Homophobie
http://www.tetu.com/actualites/france/presidentielle-et-droits-lgbt-borloo-et-melenchon-parlent-a-ttu-19669
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
Bayrou doit postuler pour le prix de l'humour politique :
François Bayrou (MoDem) s’est abstenu, expliquant qu’il était pour l’égalité totale des droits entre hétérosexuels et homosexuels mais qu’il préférait « l’union » au « mariage » pour les couples de même sexe.
Autrement sur le vote lui-même :
2 abstentions chez le PS : qui ?
2 contre au PCF : Alain Bocquet et qui ?
François Bayrou (MoDem) s’est abstenu, expliquant qu’il était pour l’égalité totale des droits entre hétérosexuels et homosexuels mais qu’il préférait « l’union » au « mariage » pour les couples de même sexe.
Autrement sur le vote lui-même :
2 abstentions chez le PS : qui ?
2 contre au PCF : Alain Bocquet et qui ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
[quote="alexi"]Bayrou doit postuler pour le prix de l'humour politique :
François Bayrou (MoDem) s’est abstenu, expliquant qu’il était pour l’égalité totale des droits entre hétérosexuels et homosexuels mais qu’il préférait « l’union » au « mariage » pour les couples de même sexe.
André Gerin ? je ne sais pas s'il est député...
François Bayrou (MoDem) s’est abstenu, expliquant qu’il était pour l’égalité totale des droits entre hétérosexuels et homosexuels mais qu’il préférait « l’union » au « mariage » pour les couples de même sexe.
Victorin Lurel ?
2 abstentions chez le PS : qui ?
2 contre au PCF : Alain Bocquet et qui ?
André Gerin ? je ne sais pas s'il est député...
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Homophobie
Gerin est député du Rhône. Il semble qu'il ait voté tous les textes contre l'homophobie, sans intervenir particulièrement sur la question à ma connaissance.André Gerin ? je ne sais pas s'il est député...
En revanche, sa campagne contre la burqa a été saluée par diverses organisations et individus comme une forme de participation à la lutte contre les intégristes machistes et homophobes. Le thème de l'homophobie des Musulmans a en effet été assez largement utilisé par les islamophobes pour ratisser parmi les gays, les gens de gauche etc, à l'instar de ce qui s'est passé aux Pays Bas avec Geert Wilders.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
Abstention au PS Albert Likuvalu (Wallis) et Jeanny Marc (guadeloupe)
Au gdr Alian Bocquet (Nord) et Jacques Desallangre (PG Aisne)
Lurel, il n'est pas sur la liste, il a du se défiler...
liste
Au gdr Alian Bocquet (Nord) et Jacques Desallangre (PG Aisne)
Lurel, il n'est pas sur la liste, il a du se défiler...
liste
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
alexi a écrit:Bayrou doit postuler pour le prix de l'humour politique :
François Bayrou (MoDem) s’est abstenu, expliquant qu’il était pour l’égalité totale des droits entre hétérosexuels et homosexuels mais qu’il préférait « l’union » au « mariage » pour les couples de même sexe.
Autrement sur le vote lui-même :
2 abstentions chez le PS : qui ?
2 contre au PCF : Alain Bocquet et qui ?
Pas de contre au PCF, mais une abstention (Bocquet). S'abstient aussi Desallangre (PG). Deux abstentions au PS et apparentés : Albert Likuvalu et Jeanny Marc.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Homophobie
Gay Pride : des traditionalistes scandent des slogans homophobes (AFP / 25 juin 2011 19h53)
PARIS - Des catholiques traditionalistes ont scandé des slogans homophobes au passage de la Gay Pride à proximité de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet samedi à Paris (Vème arrondissement), a constaté une journaliste de l'AFP.
Le Sida, pour les pédés!, Gay Pride, hors d'Europe!, Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d'hétéros, sont quelques-uns des slogans adressés aux membres de la communauté homosexuelle qui, partis de Montparnasse, rejoignaient Bastille pour une soirée festive.
Au passage du cortège, boulevard Saint-Germain, une quarantaine de catholiques traditionalistes, réfugiés derrière les grilles de la paroisse, ont invectivé les manifestants en brandissant des drapeaux tricolores.
La religion catholique est attaquée de tous les côtés, on est là pour défendre l'honneur de l'Eglise, a dit à l'AFP Colin-Pierre Colinge, 24 ans, qui s'est présenté comme un membre du GUD, mouvement d'extrême droite.
A ses côtés, se trouvaient des paroissiens, quelques membres du Renouveau français et de l'Action française, a-t-il détaillé. Certains avaient le visage masqué par des foulards.
L'an dernier, ils étaient venus uriner sur l'église, a ajouté Julien Billardon, 21 ans, également membre du GUD. Ca a chauffé plusieurs fois au cours de l'après-midi, a-t-il ajouté.
Chaque année, il y a quelques manifestants en marge du défilé mais qui ne sont pas représentatifs de l'opinion de la population, c'est très marginal, a relativisé Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, un des organisateurs de la Gay Pride.
Ce sont des gens qui n'ont pas compris l'évolution de la société. Une majorité de Français est favorable au mariage des couples de même sexe. Nous n'enlevons rien aux droits des hétérosexuels, nous demandons les mêmes droits pour tous, a-t-il poursuivi.
Un cordon policier avait été mis en place samedi après-midi pour séparer les deux groupes.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
L'Etat de New York légalise le mariage homo: http://www.tetu.com/actualites/international/letat-de-new-york-legalise-le-mariage-homo-nous-sommes-submerges-par-la-joie-19692
Invité- Invité
Re: Homophobie
Echo des bulletins de L'Etincelle :
Un penchant pour la connerie
L'Union des médecins généralistes catholiques allemands propose l'homéopathie pour « soigner » l'homosexualité. Pour soigner la bêtise de ces réacs, il faudra autre chose que l'homéopathie !
Un penchant pour la connerie
L'Union des médecins généralistes catholiques allemands propose l'homéopathie pour « soigner » l'homosexualité. Pour soigner la bêtise de ces réacs, il faudra autre chose que l'homéopathie !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
http://www.tetu.com/actualites/france/homosexualite-et-viol-des-associations-reagissent-au-derapage-du-depute-ump-19719
En dehors du truc homophobe, c'est bien de mettre le viol au même niveau qu'un excès de vitesse ou que le téléchargement sur Internet...
Sinon, le monsieur est pas très bien renseigné : vu que le viol conjugal n'est reconnu en France que depuis 1992, c'est, historiquement, plutôt le mariage hétérosexuel qui légalisait le viol...
Sur LCP la semaine dernière, le député UMP Jacques-Alain Bénisti avait lancé: «Après le mariage homosexuel, bientôt l’adoption! (…) À quand la dépénalisation du viol?» En l'absence de sanction de ces propos, les associations s'inquiètent.
Hier, l'association Tjenbé Rèd a annoncé la saisine du Conseil d'harmonisation et d'arbitrage de La Chaîne Parlementaire au regard de l'article de la loi de 1986 sur la liberté de communication qui permet au CSA de sanctionner un média qui mettrait à disposition du public une «incitation à la haine». Jeudi, l'association Homosexualités et socialisme (HES) avait déjà exigé de l'UMP qu'elle «dénonce immédiatement» les «propos indignes» de Jacques-Alain Bénisti.
La raison de cet émoi? Les rapprochements oiseux du député du Val-de-Marne, sur LCP, jeudi 23 juin. Dans un débat sur la dépénalisation du cannabis, l'élu UMP avait lancé: «Ma position, elle est simple. Quelle société veut-on donner pour nos nouvelles générations, pour les jeunes d'aujourd'hui? Est-ce qu'on veut laisser cette société (…) d'impunité, liberticide, une société du laisser-aller… Alors on a vu, après le mariage homosexuel, bientôt l'adoption! Après l'autorisation du piratage, des vols de DVD! Après la demande d’arrêt des contrôles de vitesse, après la dépénalisation de la prostitution, après la non-incarcération des délinquants mineurs! Je dirais, à la limite, à quand la dépénalisation du viol? Ou la légalisation du viol?» «Quel amalgame, c'est scandaleux ce que vous dites!» a aussitôt réagi Annick Lepetit, députée PS de Paris, présente sur le plateau.
«En comparant l'ouverture du mariage à la légalisation d'un crime, la droite montre le visage qu'elle avait déjà il y a trente ans, lorsqu'elle s'est opposée à la dépénalisation de l'homosexualité», estime HES, qui note que «après les amalgames insultants de la députée UMP Brigitte Barèges, les propos tenus aujourd'hui par le député UMP Jacques-Alain Benisti rappellent douloureusement la profondeur du gouffre dans lequel le parti de Nicolas Sarkozy a laissé s'effondrer sa parole. Les haines et les violences dont sont victimes les personnes LGBT se nourrissent de telles assimilations.»
Tjenbé Rèd note pour sa part que «LCP ne relève pas de l'autorité du CSA» et cherche donc à trouver un autre levier de sanction possible. En tout cas, près d'une semaine après les propos de Jacques-Alain Bénisti, aucune voix ne s'est levée, ni à La Chaîne Parlementaire ni dans le camp de la majorité présidentielle, pour sanctionner l'amalgame du député ou s'excuser.
En dehors du truc homophobe, c'est bien de mettre le viol au même niveau qu'un excès de vitesse ou que le téléchargement sur Internet...
Sinon, le monsieur est pas très bien renseigné : vu que le viol conjugal n'est reconnu en France que depuis 1992, c'est, historiquement, plutôt le mariage hétérosexuel qui légalisait le viol...
Re: Homophobie
http://yagg.com/2011/07/15/la-%C2%ABcriminalisation-croissante-du-militantisme%C2%BB-inquiete-lassociation-tapages-et-le-npa/
La «criminalisation croissante du militantisme» inquiète l’association TaPaGeS et le NPA
Publié par Judith Silberfeld | Dans Société
Il y a quelques jours, Act Up-Paris appelaient les «ONG, élu-e-s, citoyen-ne-s» à condamner l’arrestation de 2 de ses militant-e-s et de 3 autres activistes lors d’une tentative de remise de pétition à l’ambassade de Russie le 8 juillet à Paris (lire Arrestations devant l’ambassade de Russie à Paris: Act Up-Paris demande des explications au gouvernement).
Si l’on peut effectivement s’étonner que le simple fait de vouloir remettre une lettre à une ambassade conduise à des arrestations, l’absence quasi totale de réaction à ces arrestations a également de quoi surprendre. Les voix de l’association strasbourgeoise TaPaGeS et du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) viennent de rejoindre celle d’Act Up-Paris.
«Nous sommes inquiet-e-s de constater la criminalisation croissante du militantisme et furieux/ses de voir l’hypocrisie de ce gouvernement qui dit «lutter contre l’homophobie» tout en réprimant avec brutalité les véritables acteurs et actrices de cette lutte, souligne TaPaGeS. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur cette affaire.»
«Le simple dépôt d’une pétition semble désormais une raison pour mobiliser les forces policières, renchérit le NPA. Cette pétition demandait la légalisation d’une Marche des fiertés à Moscou, régulièrement interdite dans cette ville, mais qui reste un mobilisation essentielle dans les luttes pour les droits et la visibilité des LGBT. Cette année encore, la tentative de manifestation a été marquée par des violences policières et des contre-manifestations de groupe néo-nazis et d’extrémistes religieux. (…) Le NPA condamne l’arrestation de militant-e-s cherchant à alerter et mobiliser l’opinion internationale, ainsi que le silence des autorité françaises face aux agissements homophobes de certains États.»
Re: Homophobie
La petite musique homophobe de Christine Boutin sur Europe 1 Publié par Paul Denton
La présidente du Parti chrétien démocrate et candidate déclarée à l’élection présidentielle était l’invitée de l’émission de Laurent Guimier, David Abiker et Guy Birenbaum, Des cliques et des claques sur Europe 1, hier soir. Il a beaucoup été question d’économie et d’internet mais aussi d’homosexualité.
«CECI PERMET TOUT UN TAS DE COMPORTEMENT»
Interrogée par une auditrice sur son opposition à la théorie du genre (vers la 29e minute), Christine Boutin a resservi aux auditeurs son couplet réchauffé sur la différence des sexes. «La théorie du gender, déclare-t-elle, c’est une théorie qui affirme que si Laurent Guimier [l'un des journalistes de l'émission, ndlr] est jusqu’à présent un homme et moi une femme, ce n’est pas pour une raison de nature ou de biologie ou de différence entre nos corps, mais c’est une distinction culturelle et sociale. Ceci permet donc tout un tas de comportements.»
À ce moment de l’émission, aucun des trois journalistes ne prend la peine de demander à Christine Boutin à quels types de «comportements» elle fait référence. Ce qui lui permet d’enchaîner en minaudant: «Quand on regarde la liste, c’est une théorie qui vient des États-Unis, plus de 30 comportements sont possibles. Je pense qu’aucun d’entre nous ne les a expérimentés, même si nous sommes très actifs».
«COMPLÈTEMENT TARTUFFE»
Lorsque Guy Birenbaum l’interroge sur la discrétion dont Luc Chatel, le ministre de l’Éducation nationale, a fait preuve sur le sujet, la madonne des catholiques-conservateurs du web n’est pas tendre avec son ancien collègue: «Je lui ai écrit une lettre, il m’a répondu quelque chose, c’est complètement tartuffe». «Il faut parler de ce sujet car c’est très important», affirme-t-elle, au point de déclarer qu’il sera «l’un des thèmes» de sa campagne.
HISTORIENNE DE L’HOMOSEXUALITÉ
Au cours de l’émission, Christine Boutin n’hésite pas à réécrire l’Histoire: «Depuis que le monde est monde, que ce soit des régimes démocratiques, totalitaires, de tribus… toutes les organisations de société ont été fondées sur la différence sexuelle hommes-femmes, assène-t-elle doctement. Or aujourd’hui, on veut établir une société dans laquelle il n’y aurait pas de différence sexuelle».
Lorsqu’une autre intervenante lui rappelle qu’on l’accuse «souvent d’homophobie» puis lui demande, sur le ton de la blague, quel conseil elle pourrait «donner aux hétéros qui n’arrêtent pas de faire des bébés gays», l’intéressée répond sur un ton qui se veut compatissant: «Je leur conseillerais de faire comme moi, c’est de les recevoir quand ils sont devenus adultes pour passer des vacances, ce qui a été mon cas cet été». L’historienne se fait dame patronesse. Son meilleur rôle, assurément.
COMPARÉE À ALESSANDRA MUSSOLINI
Sur une note plus sérieuse, Emery Doligé, chroniqueur-web, revient sur les propos de Christine Boutin en 1998. «Les civilisations qui ont reconnu l’homosexualité ont connu la décadence», avait-elle déclaré à l’époque pour justifier sa croisade anti-pacs. Des propos qui ont franchi l’Atlantique et lui ont valu d’être comparée à Alessandra Mussolini par les associations LGBT lors de la dernière Fierté gay de Montréal, souligne le chroniqueur.
«Groupuscules!», l’interrompt Christine Boutin, pour mieux minorer les groupes LGBT. Sans paraître s’offusquer d’être comparée à Alessandra Mussolini. Petite-fille de l’ex-dictateur fasciste italien Benito Mussolini (1883-1945), Alessandra Mussolini est connue pour ses dérapages racistes et homophobes. Elle a notamment déclaré à plusieurs reprises «Il vaut mieux être fasciste que pédé!».
Emery Doligé cuisine Christine Boutin sur sa déclaration de 1998: «Les civilisations qui ont reconnu l’homosexualité ont connu la décadence, est-ce que vous l’avez dit?». L’intéressée botte en touche: «Je ne me rappelle pas quand je l’ai dit mais c’est possible que je l’ai dit». «Mais vous le pensez», insiste-t-il. «Je le pense assez, oui», répond finalement Christine Boutin. La boucle est bouclée.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
Une contribution trés intéressante d'Eric Fassin sur le thème "homosexualité et lutte des classes"
Une affaire de classes ?
L’approche sociologique de l’homophobie, entre misérabilisme et populisme
par Eric Fassin, 19 août
Un bas peuple embourbé dans le préjugé et la violence homophobe, et une élite éclairée qui lui fait face : tel est le tableau qu’assez logiquement nous imposent, de manière récurrente, les représentants de ladite élite. C’est cette vision que déconstruit Éric Fassin, d’abord en relativisant « l’avance » que les classes supérieures prétendent avoir sur un peuple forcément « rétrograde », ensuite, plus profondément, en remettant en cause l’idée même d’une homophobie unidimensionnelle, homogène et quantifiable : il n’y a pas plus ou moins d’homophobie dans les différentes classes sociales, mais des formes différentes d’homophobie.
Le sociologue est payé pour le croire, mais, faute d’enquêtes, qu’en savons-nous vraiment ? Sans doute connaît-on l’inégale distribution sociale de l’homosexualité : parmi les gais, les classes aisées sont deux fois plus représentées et les bacheliers deux fois plus nombreux que chez les hétérosexuels. En outre, on ne s’en étonnera pas, l’homosexualité est beaucoup plus répandue dans les grands centres urbains. Ces tendances ne concernent pas seulement la France : les enquêtes les confirment aussi en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Dans ce dernier pays, on a même pu montrer qu’elles étaient encore plus affirmées chez les femmes.
Peut-on en déduire l’inégale distribution sociale de l’homophobie ? On voit le raisonnement : tout naturellement, gais et lesbiennes s’épanouiraient ou se concentreraient dans un milieu moins hostile, d’où leur sur-représentation parmi les élites économiques et culturelles. Et quand bien même on expliquerait les écarts par quelque biais dans les réponses, il faudrait bien admettre qu’une plus grande réticence à déclarer son orientation sexuelle dans les classes populaires y serait à l’inverse l’indice d’une hostilité plus forte. Autrement dit : à rebours du raisonnement homophobe qui interprète la prévalence de l’homosexualité dans les élites sociales comme un symptôme de leur décadence, faut-il y voir le signe d’une tolérance toute libérale ?
L’idéologie qui sous-tend cette hypothèse sociologique est familière : elle repose sur la philosophie des Lumières et s’inspire de sa critique des préjugés. L’apologie de la Raison s’incarne en effet dans une représentation de la société : les élites éclairées montrent le chemin et devancent le peuple. On sait qu’une pareille perspective ne s’applique pas seulement à l’homophobie, puisqu’au nom des Lumières on dénonce aussi bien le racisme et le sexisme populaires. S’affranchir de pareils préjugés, c’est donc s’afficher résolument moderne en se démarquant par son libéralisme des classes populaires, d’un esprit qu’on suppose volontiers plus rétrograde.
Une élite pas si éclairée
On pourrait être tenté de renverser l’hypothèse, pour proposer un autre modèle sociologique, mais aussi, bien entendu, politique. En France, les débats récents sur l’homosexualité ne montrent-ils pas une résistance à l’extension des droits, qu’il s’agisse de mariage ou de filiation, paradoxalement plus forte parmi les élites que dans les classes populaires ? Les argumentaires sophistiqués sur la menace d’effacement de la différence des sexes, nourris de savoirs psychanalytiques ou anthropologiques, n’ont-ils pas connu un succès plus grand, précisément, dans les milieux plus sophistiqués ?
Sans doute est-il difficile de mesurer pareille hypothèse. Prenons toutefois un indice : entre 1997 et 1999, dans l’ensemble, le ralliement au Pacs, voire à l’homoparentalité, semble avoir touché les médias de masse avant les médias d’élite. Les résistances étaient plus fortes sur France-Culture ou même dans Libération que dans les émissions de télévision d’un Marc-Olivier Fogiel et même d’un Jean-Luc Delarue. Gageons que ces animateurs « grand public » ont plus tôt senti le frémissement d’une opinion qu’ils s’attachent à accompagner, tandis que les médias moins populaires, qui se donnent pour vocation d’éclairer le public, ont plus tardivement continué de faire écho aux croyances que les journalistes y partageaient avec leurs intellectuels de référence.
De manière plus générale, on pourrait supposer que l’idéologie dominante résiste mieux chez les dominants – culturellement plus armés pour combattre l’évolution des mœurs. À l’inverse, une homophobie populaire moins réfléchie, et moins autorisée, n’oppose sans doute pas la même résistance dans un climat politique qui remet en cause sa légitimité. Bref, c’est renverser la première hypothèse sociologique : loin de s’incarner de manière privilégiée dans le peuple, l’homophobie serait ancrée plus profondément ou en tout cas plus solidement dans les élites.
Faut-il préférer l’une ou l’autre de ces deux hypothèses ? La première, qui s’inscrit dans la logique d’une modernisation libérale, ou la seconde, qui ressortit à une critique radicale des élites ? Passer de l’une à l’autre, n’est-ce pas pourtant basculer du misérabilisme au populisme ? Dans le premier cas en effet, on suppose des classes populaires plongées dans l’obscurité de leurs préjugés ; dans le second, on imagine les élites enfermées dans l’arrogance de leur idéologie, par contraste avec un peuple plus ouvert. Ne comptons pas sur l’enquête pour trancher l’alternative : la recherche empirique suppose un questionnaire, qu’inspireront différemment l’une et l’autre options théoriques.
Du quantitatif au qualitatif
Plutôt que d’opposer ainsi le haut et le bas de la société, pour les valoriser ou les dénoncer tour à tour en désignant une homophobie plus ou moins forte dans les élites ou les classes populaires, on fera une hypothèse, différente des deux premières, qui fait reposer la difficulté sur la définition. Si l’homophobie est le nom que nous donnons à l’ensemble des discours et des pratiques qui contribuent à l’exclusion ou à l’infériorisation des homosexualités, rien ne permet en effet de supposer que l’homophobie est une – et qu’il suffirait en conséquence d’en mesurer le degré, plus ou moins grand, dans tel ou tel milieu social.
Au contraire, si l’on accepte l’idée d’une hétérogénéité de l’homophobie qui se métamorphose dans le temps et dans l’espace, il devient possible d’établir des corrélations entre homophobie et classes sociales non pas en termes de degrés, mais de nature. Dans des configurations historiques variables, c’est-à-dire des situations sociales et des contextes politiques différents, ce n’est pas la même homophobie que l’on rencontre. Sa nature protéiforme tient au fait qu’elle n’exprime pas une idéologie constante, noyau dur résistant aux avatars historiques. En réalité, l’homophobie n’est que l’ensemble des stratégies opposées à la légitimation de l’homosexualité, c’est-à-dire à la remise en cause de la norme hétérosexuelle.
Avec cette hypothèse, il nous faut renoncer à mesurer le poids de l’homophobie, plus ou moins grand selon qu’on monte ou qu’on descend l’échelle sociale. Si la sociologie devait nous fournir le questionnaire d’un sondage sur l’homophobie, en conséquence il ne faudrait pas attendre d’elle qu’elle détermine un indice unique permettant la comparaison entre des groupes selon un mode hiérarchique : « Êtes-vous plus ou moins homophobe ? ». En revanche, faute de pouvoir décerner les bons et les mauvais points, les enquêtes pourraient établir plus précisément les formes que prend l’homophobie selon les milieux – autrement dit, les diverses stratégies mises en œuvre au service de l’hétéronormativité.
P.-S.
Ce texte est extrait du Dictionnaire de l’homophobie, paru en 2003 sous la direction de Louis-Georges Tin aux Presses Universitaires de France. Nous le reproduisons avec l’amicale autorisation de l’auteur et des éditeurs.
Éléments bibliographiques
Bourdieu Pierre, La Distinction, Paris, Minuit, 1970
Chauncey George, Gay New York. Gender, Urban Culture and the Making of the Gay Male World, 1890-1940, New York, Basic Books, 1994.
D’Emilio John, « Capitalism and Gay Identity », in Abelove Henri, Barale Michèle Aina, Halperin David (dir.), The Lesbian and Gay Reader, New York, Routledge, 1993
Grignon Claude, Passeron Jean-Claude, Le Savant et le populaire. Misérabilisme et populisme en sociologie et en littérature, Paris, Gallimard - Le Seuil, Hautes Études, 1989.
Hoggart Richard, La Culture du pauvre, Paris, Minuit, 1970
Pollak Michael, « L’Homosexualité masculine, ou : le bonheur dans le ghetto ? », Communication, no 35, 1982
Raffo Susan (dir.), Queerly Classed : Gay Men and Lesbians Write About Class, Boston, South & Press, 1997
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Homophobie
http://www.liberation.fr/societe/01012356982-orientation-sexuelle-80-deputes-ump-reclament-le-retrait-de-manuels-scolaires
Orientation sexuelle: 80 députés UMP réclament le retrait de manuels scolaires
80 députés UMP ont demandé mardi au ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, le retrait de manuels scolaires qui expliquent «l’identité sexuelle» des individus autant par le contexte socio-culturel que par leur sexe biologique.
Ces parlementaires, conduits par Richard Maillé, député des Bouches-du-Rhône, font ainsi écho aux critiques exprimées sur le même sujet au printemps par la direction de l’enseignement catholique.
Dans une lettre au ministre, ils estiment que ces manuels de SVT (Sciences et vie de la terre) de classe de première font référence à «la théorie du genre sexuel».
«Selon cette théorie, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités: homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels», écrivent-ils. Il s’agit selon eux d’une «théorie philosophique et sociologique qui n’est pas scientifique, qui affirme que l’identité sexuelle est une construction culturelle».
Les signataires citent un passage d’un manuel publié par Hachette: «Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre».
Jugeant «du devoir de l’Etat de mieux contrôler le contenu des manuels scolaires» et ajoutant que «la "théorie du genre sexuel" n’apparaît pas stricto sensu dans les programmes d’enseignement de SVT» définis par le ministère, les députés concluent à l’adresse de Luc Chatel: «Nous comptons sur votre action afin de retirer des lycées les manuels qui présentent cette théorie».
Dans une circulaire du 30 septembre 2010, le ministère indiquait que les programmes de SVT de première devaient comporter un chapitre intitulé «devenir homme ou femme». «Si l’identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l’orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée», précisait la circulaire.
La lettre est notamment signée par Christian Vanneste, Lionnel Luca et Jacques Myard, fondateurs du collectif de la Droite populaire, Bernard Debré, Eric Raoult et Hervé Mariton.
(Source AFP)
Re: Homophobie
Cela dit, en même temps qu'on s'oppose à la réaction homophobe et transphobe, il faudrait aussi peut-être faire une critique de gauche des manuels scolaires en question, parce que si j'en crois cet article http://www.liberation.fr/societe/01012353222-l-homosexualite-enseignee-a-l-ecole-une-pilule-qui-passe-mal leur contenu n'est pas impeccable non plus.
Par exemple l'idée que l'identité sexuelle relèverait de la sphère publique et l'orientation sexuelle de la sphère privée et de l'intime est une idée curieuse, qui suppose déjà qu'on puisse faire un départ net entre sphère publique et sphère privée, et qui ne tient pas compte du fait que la construction de l'identité de genre est aussi un phénomène intime (et pas seulement social) ; et qu'inversement il y a des tas de façon de faire de son orientation sexuelle quelque chose de public (par exemple, en faisant un coming-out). Il y a quelque chose de vaguement réactionnaire dans le fait de décréter que l'orientation sexuelle relève de l'intime.
Sur les trans, c'est encore pire dans le genre "cliché". Bordas nous apprend ainsi que la "conviction transsexuelle (sic) se manifeste par le travestissement, puis par la volonté de changer de sexe physiquement par recours à des traitements hormonaux et chirurgicaux, puis finalement par un changement d'état civil". C'est un peu simpliste...
Bref, la seule ligne juste : soutien inconditionnel critique aux manuels scolaires attaqués !
Par exemple l'idée que l'identité sexuelle relèverait de la sphère publique et l'orientation sexuelle de la sphère privée et de l'intime est une idée curieuse, qui suppose déjà qu'on puisse faire un départ net entre sphère publique et sphère privée, et qui ne tient pas compte du fait que la construction de l'identité de genre est aussi un phénomène intime (et pas seulement social) ; et qu'inversement il y a des tas de façon de faire de son orientation sexuelle quelque chose de public (par exemple, en faisant un coming-out). Il y a quelque chose de vaguement réactionnaire dans le fait de décréter que l'orientation sexuelle relève de l'intime.
Sur les trans, c'est encore pire dans le genre "cliché". Bordas nous apprend ainsi que la "conviction transsexuelle (sic) se manifeste par le travestissement, puis par la volonté de changer de sexe physiquement par recours à des traitements hormonaux et chirurgicaux, puis finalement par un changement d'état civil". C'est un peu simpliste...
Bref, la seule ligne juste : soutien inconditionnel critique aux manuels scolaires attaqués !
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Homophobie
http://www.terrafemina.com/societe/labo-didee/articles/7160-serbie-la-belgrade-pride-interdite.html
http://www.fugues.com/main.cfm?l=fr&p=100_article&Article_ID=19156&rubrique_ID=75
http://www.fugues.com/main.cfm?l=fr&p=100_article&Article_ID=19156&rubrique_ID=75
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Les cons-signes de Dieu
A tous les homophobes citant la bible …
7 août
Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. “C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : “Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination”. La Bible le dit. Un point c’est tout”, affirma-t-elle.
Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :
“Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.
Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?
Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?
J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?
Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?
Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?
La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?
Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est : comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…
Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?
Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?
Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.
Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
“Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination”.
Ben quoi c'est vrai. Les hommes c'est par derrière, les femmes c'est par devant... tu peux pas le faire par devant avec un homme, tu peux pas rentrer un pénis dans un autre pénis ! Tout ce que tu peux faire c'est des combats de sabres lasers.
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Homophobie
Il n'y a rien à redire Vals, la Bible c'est joyeux, et hop, "en avant le Moyen - Age" !
A quand le retour des procès en sorcellerie en France ? Tu imagines à la télévision à "faîtes entrer l'accusé", euh ma voisine m'a envouté, elle a fait commerce avec satan, chouette un bûcher...
Une sahoudienne de 60 ans a été décapité le 12 décembre, pour sorcellerie, "elle aurait trompé les gens en leur faisant croire qu'elle pourrait soigner les malades"...
Mais bon c'est rien, lu aussi, dans cactus, supplément à l'Humanité d'hier, une femme afghane est incarcérée pour "adultère" après avoir été violée. Elle élève seule dans sa cellule, l'enfant né du viol. En passe dêtre libérée, la justice lui a conseillé d'épouser son violeur, "pour lui éviter d'être en danger après sa libération"...
Bien alors, c'est généreux ça, le pardon, tenter de reconcilier, victime et bourreau...
A quand le retour des procès en sorcellerie en France ? Tu imagines à la télévision à "faîtes entrer l'accusé", euh ma voisine m'a envouté, elle a fait commerce avec satan, chouette un bûcher...
Une sahoudienne de 60 ans a été décapité le 12 décembre, pour sorcellerie, "elle aurait trompé les gens en leur faisant croire qu'elle pourrait soigner les malades"...
Mais bon c'est rien, lu aussi, dans cactus, supplément à l'Humanité d'hier, une femme afghane est incarcérée pour "adultère" après avoir été violée. Elle élève seule dans sa cellule, l'enfant né du viol. En passe dêtre libérée, la justice lui a conseillé d'épouser son violeur, "pour lui éviter d'être en danger après sa libération"...
Bien alors, c'est généreux ça, le pardon, tenter de reconcilier, victime et bourreau...
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 57
Localisation : En Bourgogne
Re: Homophobie
Mais il n'est pas besoin d'aller en Arabie saoudite ou en Afghanistan pour découvrir des pratiques dignes du moyen age. Sous nos contrées, tu en trouvera également, et qu'aucune vision "religieuse" ne vient solliciter....
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Homophobie
gérard menvussa a écrit:Mais il n'est pas besoin d'aller en Arabie saoudite ou en Afghanistan pour découvrir des pratiques dignes du moyen age. Sous nos contrées, tu en trouvera également, et qu'aucune vision "religieuse" ne vient solliciter....
Ouais, la décapitation ou la lapidation des femmes adultères ?
L'emprisonnement et la bastonnade des homosexuels ?
L'interdiction légale des rapports sexuels hors mariage religieux ?
Le droit de répudier une femme en lieu et place du droit au divorce?
L'amputation ou la torture pour les voleurs?
L'interdiction de changer de religion ou de se proclamer athée ou adorateur de la lune ?
L'interdiction pour les femmes d'aller à l'école et de choisir leur métier sans l'accord de leur mari et maitre ?
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
Plate-forme revendicative pour lutter contre les discriminations lesbophobes, homophobes, biphobes, transphobes en milieu scolaire
Préambule
Le Collectif contre les LGBTphobies en milieu scolaire s’est créé en 2004 suite à une table ronde lors du Printemps des associations organisé par l’InterLGBT sur le thème de l’éducation à laquelle participait une partie de ses membres actuels. Fortes des conclusions de cette rencontre, et faisant le constat collectif du manque de prise en compte des questions de discriminations LGBT dans le milieu de l’Éducation nationale, certaines des organisations ont décidé de poursuivre la réflexion ensemble et de conjuguer leur force et leur représentativité au service de ces thématiques sociétales.
Le Collectif éducation LGBT est aujourd’hui constitué de 9 organisations et syndicats représentant l’ensemble de la communauté éducative : parents d’élèves – personnels – lycéens – étudiant-es (FCPE, Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT et Fep-CFDT, UNSA éducation, FIDL, UNL, UNEF).
Si, ces dernières années, grâce à la diversité des engagements revendicatifs, les questions LGBT ont une meilleure visibilité sociétale en France, le monde de l’éducation, lui, est resté en marge de ce phénomène et n’a connu que de timides avancées sur le sujet. C’est pourquoi, dans le cadre de leur engagement contre l’ensemble des discriminations, toutes les organisations signataires de ce texte ont souhaité unir leurs forces. Elles s’attachent depuis presque une décennie à lutter contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre et pour l’égalité de traitement dans le système éducatif et ce, autant pour ou en direction des jeunes, des membres du personnel, des parents d’élèves.
Si son action s'exerce pour l'instant principalement auprès du Ministère de l’Éducation Nationale, le collectif entend sensibiliser tous les acteurs du service public de l’Éducation notamment ceux qui dépendent du Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire (MAAPRAT).
Le Collectif éducation LGBT réaffirme que le service public d’éducation ne peut pas se cantonner aux simples savoirs disciplinaires. Il doit aborder des domaines plus larges, notamment celui de l’apprentissage du vivre ensemble et de la découverte de la diversité des formes d’attirances affectives ou amoureuses, de revendications d’être et de genres par les élèves, et ce de l’école primaire à l’université. C’est cette éducation qui débouchera sur l’acceptation de toutes et tous sans discriminations ni stéréotypes.
L’éducation à la sexualité ne saurait être ni restreinte à la simple « mécanique » de l’acte sexuel, ni à la seule hétérosexualité. Elle doit être étendue à l’éducation à l’identité, sortant des schémas binaires stricts de genre, et ouverte sur l’ensemble des questionnements que peuvent se poser les jeunes : les sentiments, le genre, les orientations sexuelles ou l’identité de genre. Elle ne doit pas être l’apanage des seul-es infirmièr-es scolaires qui entre autres choses, manquent souvent de temps pour la mettre réellement en œuvre. L’adolescence est une période charnière dans la vie et la construction d’un jeune et peut dans certains cas s’avérer difficile. Le mal-être qui en découle alors peut parfois entraîner certains adolescents et jeunes adultes jusqu’au suicide. Différentes études statistiques montrent que ce phénomène est amplifié chez les jeunes LGBT (dont le plus fort taux est constaté en collège) lorsqu’ils ne se sentent pas acceptés par leur famille ou par leur entourage direct, dans la vie de tous les jours.
Les personnes en questionnement sur leur identité de genre sont les plus à l’étroit dans les normes établies classiquement. Leur revendication personnelle peut alors s’étendre d’un simple emprunt au sexe opposé des codes d’apparences, comportementaux ou vestimentaires jusqu’à l’abandon total du sexe assigné civilement à la naissance.
L’absence de données statistiques, due au manque d’enquêtes et d’études réelles, participe vraisemblablement à la méconnaissance de nos institutions en ce domaine et freine de fait une réelle réflexion et la prise en compte du vécu des personnes concernées. Pourtant, pour le Collectif éducation LGBT, la transphobie doit être intégrée en tant que telle à la liste des discriminations déjà établie et faire l’objet d’attention particulière de la part des institutions pour éviter la souffrance des individus, aussi bien par les jeunes en questionnement que par les adultes concernés.
Dans cette plate-forme seront exposés différents thèmes revendicatifs :
- La nécessité pour le Collectif éducation LGBT de s’appuyer sur des études déjà réalisées et la demande que d’autres, plus spécifiques au milieu scolaire, soient mises en place sur le problème des discriminations LGBT ;
- La participation à l’élaboration et à la diffusion d’études thématiques inexistantes ;
- La volonté qu’une très large information soit faite auprès de tous les élèves, de leurs parents et des personnels ;
- L’affirmation du réel besoin d’une formation sur l’ensemble des discriminations mais en particulier sur l’homophobie et la transphobie pour les élèves comme pour l’ensemble des personnels, y compris l’encadrement et l’administratif ;
- La nécessité de défendre les personnes touchées par ces discriminations tant individuellement que collectivement ;
- Le besoin de travail en partenariat aussi bien dans le milieu institutionnel que dans celui associatif.
1. Étude de la situation réelle des LGBT dans le milieu scolaire : une nécessité !
A. Participation au groupe de travail du MEN sur les discriminations.
La création de ce groupe de travail, piloté par la DGESCO, a été possible grâce aux interventions, demandes réitérées auprès des Ministres successifs, et aux travaux conjugués du Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire et de l’InterLGBT. La thématique des LGBTphobies en milieu scolaire doit être travaillée dans un groupe spécifique à l’instar des autres discriminations.
Revendication :
- Le Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire demande que ce groupe de réflexion devienne pérenne (type comité de suivi) afin de parvenir à un véritable travail sur les discriminations auprès de l’ensemble de la communauté éducative (personnels, parents, élèves), en particulier celles LGBTphobes, dans l’ensemble du système éducatif français public et privé, de l’école primaire à la fin du secondaire. Il souhaite qu’il ne soit pas un simple effet de manches du ministère.
- Le collectif est légitime pour travailler avec le MEN et a qualité pour apporter son expertise sur le sujet. C’est pourquoi il doit être invité en tant que tel à ce groupe de suivi.
- Dans la même logique, un dispositif similaire doit être initié au sein du MESR et du MAAPRAT.
B. Etudes sur les questions de discrimination en milieu scolaire et universitaire.
La lutte contre les discriminations est devenue une préoccupation dans notre société : elle n’est plus un sujet tabou. Toutefois, les institutions sont en difficulté pour rendre compte de la réalité des actes ou propos discriminatoires qui existent dans le milieu éducatif. Dans nos champs d’intervention sur les thématiques de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, les ministères n’ont commis aucune étude. Les rares existantes ont été menées par des associations telles Le Mag ou SOS homophobie ou encore par le Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire, mais elles n’ont pas forcément une portée nationale sur l’ensemble de l’Institution.
Il est donc impératif que les ministères réalisent une étude à l’échelon national afin d’établir un diagnostic sur ces situations discriminatoires tant au niveau institutionnel que dans le ressenti et le vécu des personnes. Ce diagnostic devra aussi porter sur le traitement qui en est fait et sur les conséquences qui en résultent.
Il est aussi nécessaire de mener une étude particulière sur les conduites à risque chez les adolescents LGBT et la sursuicidalité dont ils sont victimes.
Revendications :
- Le Collectif demande que les ministères (MEN, MESR et MAAPRAT) se dotent de réels outils permettant la mise en place d’études sérieuses sur le sujet pour la mise en œuvre d’une lutte efficace contre les discriminations LGBT, sans occulter la question de l’identité de genre.
C. Remontée et suivi des actes discriminatoires
Malgré quelques rares outils qui ne sont de toute façon pas exhaustifs, tels CIVIS, nombre de chefs d’établissements ne font pas remonter l’ensemble des actes de violence qu’ils rencontrent et encore moins les actes à caractère discriminatoire, entre autre par crainte de voir apparaître le nom de leur établissement dans un palmarès des plus mauvais collèges ou lycées de France. De plus, les actes délictueux répertoriés, liés aux discriminations, ne sont pas forcément distincts des autres.
Les personnes victimes de discrimination, qu’elles fassent partie des personnels ou des usagers (parents, élèves ou étudiants) ne reçoivent pas toujours l’appui de l’administration.
Revendications :
- Le Collectif exige que les actes discriminatoires soient réellement répertoriés, fassent l’objet de remontées exhaustives à l’Institution et donne lieu à une communication annuelle.
- Le Collectif demande que l’ensemble des personnes concernées par des actes discriminatoires soit soutenu par l’administration et soit encouragé à porter plainte.
- Aucune situation discriminatoire ne doit être laissée sans réponse et sans traitement de la part de l’administration.
2. L’information de la communauté éducative
A. Rappel de la loi.
En 2008 et 2009, la lutte contre les discriminations a été évoquée dans la circulaire de rentrée de l’éducation nationale. En 2009, cette circulaire n° 2009-068 du 20-05-2009, parue au BO n° 21, stipule que : « les règlements intérieurs doivent impérativement mentionner le refus de toutes les formes de discriminations et les nommer clairement ».
Toutefois, il n’y a aucune remontée des académies vers le ministère afin de dire si cette obligation est réellement tenue.
Revendication :
- Nous demandons que la lutte contre les discriminations, ainsi que leur mention de manière anexhaustive dans les règlements intérieurs des établissements scolaires, soient inscrites dans chaque circulaire de rentrée. Il appartient au ministère de vérifier que ces dispositions sont bien appliquées dans les établissements et d'en faire le bilan.
B. Promouvoir les campagnes institutionnelles.
Le MEN et le MESR commencent à initier des campagnes d’information et de sensibilisation à la lutte contre les discriminations à l’encontre des personnes LGBT, notamment par des campagnes d’affichage dans les collèges, les lycées et les universités.
Revendications :
- Nous demandons que ces campagnes se mettent en place dès le premier niveau du collège et dès le 1er trimestre de l’année scolaire.
- Nous demandons l’extension de ces campagnes dans les établissements dépendant du ministère de l'agriculture.
- Nous demandons la distribution à l’ensemble des élèves et étudiant-es d’un outil de sensibilisation (de type brochure ou dépliant) visant à combattre les discriminations lesbophobes, homophobes, transphobes, biphobes.
- Nous demandons un suivi par les ministères (analyse et évaluation) des campagnes qu’ils initient.
C. Promouvoir les initiatives liées à la lutte contre les discriminations LGBT.
Diffuser auprès des écoles et des établissements scolaires les initiatives qui visent à lutter contre l'homophobie, biphobie et la transphobie en milieu scolaire (affiches, mallettes pédagogiques, brochures, films/vidéo, modules déjà expérimentés) ; sensibiliser et donner des informations sur les fondements, sur comment déceler les mécanismes de discrimination, sur ce qu'il est possible de faire dans les établissements scolaires auprès des jeunes, des parents et des personnels.
Favoriser les interventions des associations en milieu scolaire
Sensibiliser les personnels, les écolier-es, les collégien-nes, les lycéen-nes, les étudiant-es et les parents à ces formes de discrimination pour :
- faire reculer les idées rétrogrades et dangereuses qui fondent l’ignorance, la stigmatisation, la peur, l'intolérance à l'égard de l'Autre
- permettre l’acceptation de la diversité.
Fournir les outils permettant l’accompagnement des personnes discriminées.
Revendication :
- Nous demandons que les ministères développent les interventions des associations en milieu scolaire.
D. Affichage numéros verts.
Permettre que les élèves et les étudiant-es qui s'interrogent sur leur orientation ou leur identité sexuelles puissent disposer d'informations accessibles facilement.
Donner la possibilité à toute personnes d’obtenir des renseignements sur les questions d’orientation sexuelle ou d’identité de genre.
Revendications :
- Nous exigeons que l'affichage des numéros verts indiqués dans la circulaire 2001-245 du 21 novembre 2001 parue au BO n° 44 du 29 novembre 2001 et dans la circulaire 2003-027 du 17 février 2003 parue au BOEN n° 9 du 27 février 2003 devienne obligatoire et effectif dans tous les établissements scolaires publics et privés sous contrat, et dans les établissements publics d'enseignement supérieur.
- Nous demandons que les dépliants portant sur le numéros verts soient mis à la disposition de la communauté éducative.
E. Partenariat avec les CDI et les BCD
Les fonds documentaires comportent rarement des ouvrages, notamment en littérature jeunesse, qui seraient susceptibles :
- d'amener tous les élèves à envisager l'homosexualité, la transsexualité et l’homo-transparentalité sans les préjugés habituels et à considérer l’homosexualité comme une sexualité parmi d’autres,
- d'aider les élèves en interrogation sur eux-mêmes à envisager sereinement leur identité et leur orientation sexuelles en les déculpabilisant et en leur permettant de s'accepter.
Le collectif se propose de travailler en partenariat avec l’administration et les associations afin de créer des bibliographies, filmographies, webographies adaptées aux différents niveaux d’enseignement.
Revendication :
- Le collectif revendique que les ministères fournissent les bibliographies, filmographies, webographies aux enseignant-es responsables des BCD et aux documentalistes et les incitent à en doter leur école ou établissement. En effet, les élèves doivent pouvoir trouver ces ouvrages en accès libre.
F. Assises nationales de la lutte contre les discriminations en milieu scolaire.
Revendication :
- Nous demandons que les ministères soient à l’initiative d’Assises nationales de la lutte contre les discriminations en milieu scolaire et universitaire, ouvertes à l’ensemble des représentant-es des acteurs et des usagers de la communauté éducative, où les questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre auraient leur place, au même titre que toutes les discriminations, a minima celles définies par la loi. Des propositions y seraient faites pour mettre en place des actions préventives et ainsi contribuer à améliorer le climat parfois discriminatoire des établissements d'enseignement.
G. Temps forts
Revendication : Tout en affirmant que l'intérêt d'une telle démarche réside dans la volonté de la rendre permanente et quotidienne, nous demandons que cette démarche puisse s'appuyer sur des temps forts : journée internationale de lutte contre l’homophobie du 17 mai, proposition d'une semaine de lutte contre les LGBTphobies ou que la semaine d’éducation contre le racisme qui se tient dans nos établissements, devienne une semaine d'éducation contre toutes les discriminations. Ces temps forts seraient des moments de réflexion organisés pour déconstruire les schémas sexistes, transphobes et homophobes.
3. La formation des jeunes
Elle ne doit pas se limiter à des apprentissages disciplinaires, ni aux seuls moments passés en classe. C'est l’ensemble de la communauté éducative qui doit s’impliquer dans l’éducation à la citoyenneté des élèves. Tous les personnels doivent y contribuer, dans tous les lieux, pour les activités scolaires et péri-scolaires.
A. Les manuels scolaires.
Les programmes scolaires doivent intégrer une dimension critique quant à la représentation des modèles sexués. Pour cela, les contenus des programmes et des manuels scolaires doivent évoluer pour mieux représenter la société réelle et mieux prendre en compte la diversité des orientations et des identités sexuelles, cette diversité étant pensée comme normale en soi et non plus en référence à l'hétérosexualité.
Les programmes scolaires et les choix éditoriaux qui en découlent nécessitent une adaptation aux évolutions sociétales et aux avancées de la recherche, et ne doivent pas être tributaires des pressions politiques, religieuses, économiques...
Revendication :
- Le collectif demande le respect des préconisations de la HALDE dans sa délibération n° 2008-218 du 27 octobre 2008 : les programmes doivent devenir « un moteur déterminant du changement » ; en conséquence, les manuels scolaires doivent favoriser la prévention des discriminations et la promotion de l’égalité, notamment les manuels d'éducation civique.
- Il revendique l’implication du MEN et du MAAPRAT auprès des éditeurs afin de combattre les stéréotypes : éviter les représentations dévalorisantes ou stigmatisantes ; veiller à la féminisation des fonctions, des métiers et des activités sociales ; s’assurer d’une réelle représentation de la société. A cette fin, les ministères doivent veiller à ce que les éditeurs mettent en place une grille d’analyse, comme le recommandait la HALDE.
B. Promotion de l’éducation à la sexualité et à la question du genre
Promouvoir une éducation à la sexualité qui prenne en compte les diversités, qui ne se limite pas à l'aspect sanitaire de prévention des risques, et qui n'envisage pas la sexualité à travers la seule visée reproductive, mais également en termes de relation affective, de désir et de plaisir.
Promouvoir une éducation aux questions de genre qui prenne en compte les diversités : notions de masculin/féminin, de femmes/hommes, relations filles/garçons et égalité des sexes, le respect de l’autre et de sa volonté, et le droit des femmes à disposer de leur corps, la déconstruction des stéréotypes de genre et des rôles sexués, identité et transgressions des normes de genre.
Déconnecter les questions d'identité et celles de l'orientation sexuelles.
Revendications :
veiller à ce que les heures « d'éducation à la sexualité » soient effectivement assurées ;
aborder les questions de genre ;
réviser le livret « éducation à la sexualité » pour :
qu’il prenne en compte les questions de l'identité de genre et de la bisexualité ;
qu’il soit expurgé d'un certain nombre de stéréotypes concernant l'orientation sexuelle (sphères publique / privée, « enfermer dans une identité sexuelle »).
C. Application au niveau primaire.
L’école primaire, un des principaux vecteurs d’intégration sociale, a un rôle déterminant à jouer pour éduquer contre les LGBTphobies, sensibiliser et prévenir, en utilisant différentes entrées dans les apprentissages :
• Le questionnement des stéréotypes, la déconstruction des représentations
• L’éducation à la sexualité et aux notions de genre
• La lutte pour l’égalité et contre les discriminations, via les programmes (éducation civique, histoire, littérature, arts...), et les moments de débats.
S'il n'est bien sûr pas question de demander que soient effectuées à l'école primaire des séquences systématiques sur l'homosexualité ou la transidentité, il est important de répondre à un certain nombre de situations interpelant ou touchant les élèves et d'effectuer un travail d'éducation, de sensibilisation et de prévention auprès d’eux : le traitement de l'injure, la prise en compte de la réalité des familles des élèves, les questions d'actualité ou familiales abordées par les élèves, etc. Il est important de lutter contre les stéréotypes le plus tôt possible, c'est-à-dire dès l'école maternelle. La littérature de jeunesse propose des supports variés, notamment pour aborder les questions d’égalité/d’inégalité, les rapports au genre, ainsi que toutes les formes de parentalité.
Revendications :
- Les règlements-types départementaux, et donc les règlements intérieurs des écoles, doivent aborder la question de la lutte contre toutes les discriminations en mentionnant explicitement le sexisme et les LGBTphobies. Sur ces questions la vigilance doit être permanente, non seulement sur le temps scolaire proprement dit (classe, activités sportives, récréations…), mais aussi sur ce qui relève du péri-scolaire.
- Le MEN doit :
favoriser les actions pédagogiques permettant aux enfants de se construire dans le respect des différences et la richesse des diversités, apprenant ainsi à mieux vivre ensemble (à l'instar par exemple des programmes belges ou québécois),
inscrire explicitement la lutte contre les LGBTphobies dans les programmes scolaires,
promouvoir une réelle éducation à la sexualité et aux notions de genre dès l'école primaire,
veiller à la formation de tous les personnels (cf § 4), y compris celle des personnels d'encadrement (IEN, IA, personnels administratifs...) et des personnels amenés à travailler dans les écoles auprès des enfants (EVS et AVS, agents territoriaux des écoles maternelles, personnels municipaux, ...). En plus des formations initiale et continue, cela doit aussi s'inscrire dans le cadre des animations pédagogiques, à raison de 3h minimum par an, non facultatives.
D. Le second degré
La sensibilisation à la diversité, la formation des élèves à l’égalité et à la lutte contre les discriminations doivent se poursuivre au niveau du second degré et évoluer en s'adaptant aux publics et à l’âge des enfants/adolescent-es.
Ainsi, de manière générale, il est nécessaire de faire en sorte que les questions d’identité et d’orientation sexuelles ne soient pas traitées uniquement dans certaines disciplines, filières ou niveaux mais que leur étude soit généralisée à l’ensemble des classes, de manière transversale, pour que l’ensemble des élèves soit concerné et sensibilisé.
Le rapport de la DGESCO sur les discriminations en milieu scolaire, rendu public à l'automne 2010, a démontré l’augmentation des propos et des actes discriminatoires entre élèves, notamment sexistes et/ou LGBTphobes. Selon l'INPES, le taux de suicide des jeunes LGBT est beaucoup plus important que la moyenne de la classe d'âge. Plus largement, les rapports de SOS-Homophobie mettent en évidence un mal-être profond chez de nombreux adolescent-es LGBT.
Il est donc essentiel de rappeler aux élèves de manière systématique que ces comportements sont contraires à la loi et de veiller à ce que certains lieux « plus sensibles » ne deviennent pas des endroits vecteurs de discrimination quand les élèvent se sentent moins surveillé-es, notamment les cours de récréation, les couloirs, les vestiaires des gymnases, les lieux de restauration et les internats.
Les campagnes institutionnelles (affichage, etc.) doivent être renouvelées tous les ans, tant au collège qu’au lycée, et servir de base à l'éducation à la lutte contre les discriminations.
o Le collège
Les derniers questionnaires ou enquêtes, notamment ceux de la Ligue Azur ainsi que les rapports de SOS homophobie dans leurs parties « éducation », démontrent qu’un nombre conséquent de collégien-nes prennent contact avec ces associations. Cela renforce notre revendication de ne pas laisser les questions d’orientation et d’identité sexuelles au seul niveau du lycée.
Les « années collège », période charnière qui précède l’entrée dans le monde adulte, sont celles pendant lesquelles les adolescent-es affirment ou consolident leur identité genrée et découvrent la et/ou leur sexualité. L'éducation à la sexualité doit être dispensée durant ces quatre années et aborder les différents types de relations amoureuses et d'attirances affectives, sans se restreindre à la vision unique de l'hétérocentrisme (hétérosexualité) qui ne peut plus être la seule référence dans notre société. Ainsi, des interventions doivent être réalisées par les équipes éducatives, éventuellement en partenariat avec des associations, pour aborder et expliquer les différentes façons de vivre sa sexualité (homosexualité, bisexualité, hétérosexualité et asexualité), sans hiérarchiser et sans qu’aucune ne soit stigmatisée. Il est important aussi de revenir sur la dimension affective de la relation amoureuse et/ou sexuelle et sur la notion de consentement mutuel de la relation, notamment du droit des personnes à disposer de leur corps et à se protéger (tant au niveau de la contraception, de la relation sexuelle, de l’IVG, etc.).
La prévention des risques liés à la sexualité (risques de maladies, de grossesse, mais aussi de contrainte ou d'abus pouvant aller jusqu’au viol) doit être abordée, sans être l’apanage des professeur-e-s de SVT ou des infirmières scolaires.
o Les lycées
L’ensemble des lycées, qu’ils soient généraux, techniques, professionnels, agricoles, publics ou privés, doit poursuivre les actions entamées au collège concernant la lutte contre les discriminations, l’égalité femme/homme, les sexualités, notamment en ce qui concerne le règlement intérieur et son application, le CESC, la formation des délégué-es, les campagnes institutionnelles, etc.
Toutefois, une nouvelle instance apparaît à ce niveau d’étude qui doit être vecteur de la lutte contre les discriminations. Il s’agit du Conseil des délégués pour la Vie Lycéenne (CVL), composé de représentant-es des élèves et des parents d’élèves, et qui se décline aux niveaux académique (CAVL) et national (CNVL). Ce conseil, présidé par le chef d’établissement, peut être force de proposition sur l’ensemble des sujets de la vie quotidienne du lycée et doit en améliorer les conditions de vie. Le CVL/CAVL doit être un des acteurs de la lutte contre les discriminations, y compris les LGBTphobies. C’est d’ailleurs devant le CNVL que le ministre a annoncé la création du Conseil Scientifique sur les discriminations à l’École en avril 2011.
Les adolescent-es pouvant entrer dans une sexualité active durant les « années lycées », il est nécessaire de rappeler, lors de séances, les dimensions affectives, de plaisir et de bien-être de la relation, qui sont souvent laissées de côté, sans négliger les risques liés à la sexualité (même si tous ces points devraient avoir été déjà abordés au collège).
Revendications :
- Nous demandons que les programmes du second degré abordent ces thématiques, de façon disciplinaire et transdisciplinaire, à chaque niveau de classe et dans toutes les sections.
- Ainsi que le préconisaient les circulaires de rentrée de 2008 et 2009, les règlements intérieurs des établissements du second degré, publics, privés (sous contrat ou non), agricoles, doivent faire référence explicitement à la lutte contre les discriminations en listant de manière exhaustive les critères de discrimination établis par la loi.
- Les représentant-es des élèves doivent être systématiquement formé-es à la loi concernant les discriminations et au repérage des propos, des comportements et des actes discriminatoires, afin d’avoir notamment la capacité d’alerter un adulte sur des situations critiques.
- Les Comités d’Éducation à la Santé et la Citoyenneté (CESC) doivent être effectifs dans l’ensemble des établissements du second degré. Il est impératif qu'ils comportent un volet concernant la lutte contre les discriminations décliné sur les différents niveaux, de la 6e à la Terminale, et comprenant des actions spécifiques sur l’égalité femmes-hommes, le genre et les LGBTphobies.
- Nous demandons que l'éducation à la sexualité comprenne aussi les dimensions affectives, de plaisir et de bien-être, et ne se cantonne pas aux aspects biologique et sanitaire de la relation, conformément aux textes en vigueur.
Au lycée :
- Donner toute leur place aux CVL/CAVL dans la lutte contre les discriminations et l'égalité de toutes et tous.
- Mettre en place des distributeurs de matériel complet de prévention (préservatifs masculins et féminins, gel, digue dentaire, ...) dans l’ensemble des lycées, et en assurer l'approvisionnement.
4. La formation des personnels
Comment va-t-il intervenir sur les cursus des masters (voir Têtu) ?
Recommandations de la HALDE 2008 : généraliser la formation de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale sur la question de la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité afin de passer d’une pratique intuitive reposant sur le bon sens de certains ou certaines face aux discriminations, au développement d’une compétence individuelle et collective
A. La formation initiale.
Inclure la lutte contre toutes les formes de discriminations, y compris les discriminations en raison de l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les objectifs et dans les programmes de la formation initiale de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale. Afin que chaque enseignant, au début ou au cours de sa carrière, soit à même de répondre à tout jeune qui aurait besoin de parler de ces questions.
Revendication :
- Le collectif exige qu’un module de formation obligatoire soit inclus dans la nouvelle formule de formation des maîtres.
- Le collectif demande le renforcement du module sur les discriminations dans le cadre de la formation ESEN. Sensibilisation des cadres de l'EN (production de directives et injonctions) – Connaissance des lois – Harcèlement en direction de la hiérarchie (ils l'ont déjà fait sur d'autres thématiques)
B. La formation continue.
Dans le cadre de la formation tout au long de la vie, les personnels de l’EN doivent pourvoir suivre des stages sur le thème des discriminations, en particulier sur le LGBTphobies.
Revendication :
- Le collectif revendique que des stages sur ce sujet soient mis en place par l’administration tous les ans, notamment dans les PAF.
C. Relation avec les administrations.
Question des personnels décentralisés. Relation avec conseils généraux et régionaux.
Relation avec les IA et les rectorats.
D. La formation des militants syndicaux.
Promotion de la formation syndicale faite par le collectif.
5. La défense collective
5. JURIDIQUE
Assurer une veille juridique et judiciaire sur toutes les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.
Suivre les textes nationaux et internationaux, mise en place d’un recueil de jurisprudences concernant ces discriminations
Rédiger des notes d’information
Prévoir d’introduire des thématiques : harcèlement, agression, insultes, suicides.
A. Les droits à conquérir.
Prévoir d’introduire les thématiques : harcèlement – agression – insultes –suicides
Faire évoluer l'institution, les règlementations sur : l'homoparentalité : congé de paternité, congé d'adoption, supplément familial, ... prise en compte du mariage effectué à l'étranger
B. La charte égalité.
Rappel de ce qu’est la charte égalité dans la FP.
Revendication :
- Le collectif entend faire évoluer les institutions de l’Education nationale, les réglementations notamment sur l’homoparentalité, le congé de paternité, d’adoption, le supplément familial, la prise en compte du mariage effectué à l’étranger,
- Nous demandons que la charte soit signée et appliquée par le MEN, le MESR et le MAAPRAT. Le collectif demande que la Charte égalité dans la FP soit signée et appliquée par le MEN, le MESR et le MAAPRAT.
- Le collectif demande que l’Éducation nationale suive les recommandations du Conseil de l’Europe.
- Aide individuelle
Recenser les organismes, associations, avocats, œuvrant pour la lutte contre ces discriminations
6. La défense individuelle
Revendications :
Soutenir et aider tous les membres de la communauté éducative qui , en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discrimination, d’où qu’elles viennent (élèves, administration, collègues, parents)
Accompagner ces membres dans leur action, notamment dans le cadre d’un changement de genre
Soutenir et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations, d’où qu’elles viennent (élèves, administration, collègues, parents).
A. Reconnaissance du collectif par la communauté éducative. A voir. Est-ce nécessaire.
B. Défense des personnels. Ne pas oublier l’accompagnement des personnels dans le cadre d’un changement de genre
C. Défense des usagers terme usager à revoir.
7. Relation avec la communauté scolaire : est-elle vraiment nécessaire ?
Accompagnement des élèves en questionnement.
A. Généralités.
B. Ecole primaire.
C. Collège.
Formation des délégué-e-s
D. Lycées.
(CVL)
E. Classes supérieures.
8. Partenariats extérieurs
A. Associations LGBT et l’interLGBT. Ou autres qui ne seraient pas estampillées LGBT mais qui font des formations sur ce thème.Partenariats : IMS, formation, juridique
B. Le Défenseur des Droits.
C. Dans les pays étrangers.
Intégrer la directive européenne Éducation.
Préambule
Le Collectif contre les LGBTphobies en milieu scolaire s’est créé en 2004 suite à une table ronde lors du Printemps des associations organisé par l’InterLGBT sur le thème de l’éducation à laquelle participait une partie de ses membres actuels. Fortes des conclusions de cette rencontre, et faisant le constat collectif du manque de prise en compte des questions de discriminations LGBT dans le milieu de l’Éducation nationale, certaines des organisations ont décidé de poursuivre la réflexion ensemble et de conjuguer leur force et leur représentativité au service de ces thématiques sociétales.
Le Collectif éducation LGBT est aujourd’hui constitué de 9 organisations et syndicats représentant l’ensemble de la communauté éducative : parents d’élèves – personnels – lycéens – étudiant-es (FCPE, Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT et Fep-CFDT, UNSA éducation, FIDL, UNL, UNEF).
Si, ces dernières années, grâce à la diversité des engagements revendicatifs, les questions LGBT ont une meilleure visibilité sociétale en France, le monde de l’éducation, lui, est resté en marge de ce phénomène et n’a connu que de timides avancées sur le sujet. C’est pourquoi, dans le cadre de leur engagement contre l’ensemble des discriminations, toutes les organisations signataires de ce texte ont souhaité unir leurs forces. Elles s’attachent depuis presque une décennie à lutter contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre et pour l’égalité de traitement dans le système éducatif et ce, autant pour ou en direction des jeunes, des membres du personnel, des parents d’élèves.
Si son action s'exerce pour l'instant principalement auprès du Ministère de l’Éducation Nationale, le collectif entend sensibiliser tous les acteurs du service public de l’Éducation notamment ceux qui dépendent du Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire (MAAPRAT).
Le Collectif éducation LGBT réaffirme que le service public d’éducation ne peut pas se cantonner aux simples savoirs disciplinaires. Il doit aborder des domaines plus larges, notamment celui de l’apprentissage du vivre ensemble et de la découverte de la diversité des formes d’attirances affectives ou amoureuses, de revendications d’être et de genres par les élèves, et ce de l’école primaire à l’université. C’est cette éducation qui débouchera sur l’acceptation de toutes et tous sans discriminations ni stéréotypes.
L’éducation à la sexualité ne saurait être ni restreinte à la simple « mécanique » de l’acte sexuel, ni à la seule hétérosexualité. Elle doit être étendue à l’éducation à l’identité, sortant des schémas binaires stricts de genre, et ouverte sur l’ensemble des questionnements que peuvent se poser les jeunes : les sentiments, le genre, les orientations sexuelles ou l’identité de genre. Elle ne doit pas être l’apanage des seul-es infirmièr-es scolaires qui entre autres choses, manquent souvent de temps pour la mettre réellement en œuvre. L’adolescence est une période charnière dans la vie et la construction d’un jeune et peut dans certains cas s’avérer difficile. Le mal-être qui en découle alors peut parfois entraîner certains adolescents et jeunes adultes jusqu’au suicide. Différentes études statistiques montrent que ce phénomène est amplifié chez les jeunes LGBT (dont le plus fort taux est constaté en collège) lorsqu’ils ne se sentent pas acceptés par leur famille ou par leur entourage direct, dans la vie de tous les jours.
Les personnes en questionnement sur leur identité de genre sont les plus à l’étroit dans les normes établies classiquement. Leur revendication personnelle peut alors s’étendre d’un simple emprunt au sexe opposé des codes d’apparences, comportementaux ou vestimentaires jusqu’à l’abandon total du sexe assigné civilement à la naissance.
L’absence de données statistiques, due au manque d’enquêtes et d’études réelles, participe vraisemblablement à la méconnaissance de nos institutions en ce domaine et freine de fait une réelle réflexion et la prise en compte du vécu des personnes concernées. Pourtant, pour le Collectif éducation LGBT, la transphobie doit être intégrée en tant que telle à la liste des discriminations déjà établie et faire l’objet d’attention particulière de la part des institutions pour éviter la souffrance des individus, aussi bien par les jeunes en questionnement que par les adultes concernés.
Dans cette plate-forme seront exposés différents thèmes revendicatifs :
- La nécessité pour le Collectif éducation LGBT de s’appuyer sur des études déjà réalisées et la demande que d’autres, plus spécifiques au milieu scolaire, soient mises en place sur le problème des discriminations LGBT ;
- La participation à l’élaboration et à la diffusion d’études thématiques inexistantes ;
- La volonté qu’une très large information soit faite auprès de tous les élèves, de leurs parents et des personnels ;
- L’affirmation du réel besoin d’une formation sur l’ensemble des discriminations mais en particulier sur l’homophobie et la transphobie pour les élèves comme pour l’ensemble des personnels, y compris l’encadrement et l’administratif ;
- La nécessité de défendre les personnes touchées par ces discriminations tant individuellement que collectivement ;
- Le besoin de travail en partenariat aussi bien dans le milieu institutionnel que dans celui associatif.
1. Étude de la situation réelle des LGBT dans le milieu scolaire : une nécessité !
A. Participation au groupe de travail du MEN sur les discriminations.
La création de ce groupe de travail, piloté par la DGESCO, a été possible grâce aux interventions, demandes réitérées auprès des Ministres successifs, et aux travaux conjugués du Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire et de l’InterLGBT. La thématique des LGBTphobies en milieu scolaire doit être travaillée dans un groupe spécifique à l’instar des autres discriminations.
Revendication :
- Le Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire demande que ce groupe de réflexion devienne pérenne (type comité de suivi) afin de parvenir à un véritable travail sur les discriminations auprès de l’ensemble de la communauté éducative (personnels, parents, élèves), en particulier celles LGBTphobes, dans l’ensemble du système éducatif français public et privé, de l’école primaire à la fin du secondaire. Il souhaite qu’il ne soit pas un simple effet de manches du ministère.
- Le collectif est légitime pour travailler avec le MEN et a qualité pour apporter son expertise sur le sujet. C’est pourquoi il doit être invité en tant que tel à ce groupe de suivi.
- Dans la même logique, un dispositif similaire doit être initié au sein du MESR et du MAAPRAT.
B. Etudes sur les questions de discrimination en milieu scolaire et universitaire.
La lutte contre les discriminations est devenue une préoccupation dans notre société : elle n’est plus un sujet tabou. Toutefois, les institutions sont en difficulté pour rendre compte de la réalité des actes ou propos discriminatoires qui existent dans le milieu éducatif. Dans nos champs d’intervention sur les thématiques de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, les ministères n’ont commis aucune étude. Les rares existantes ont été menées par des associations telles Le Mag ou SOS homophobie ou encore par le Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire, mais elles n’ont pas forcément une portée nationale sur l’ensemble de l’Institution.
Il est donc impératif que les ministères réalisent une étude à l’échelon national afin d’établir un diagnostic sur ces situations discriminatoires tant au niveau institutionnel que dans le ressenti et le vécu des personnes. Ce diagnostic devra aussi porter sur le traitement qui en est fait et sur les conséquences qui en résultent.
Il est aussi nécessaire de mener une étude particulière sur les conduites à risque chez les adolescents LGBT et la sursuicidalité dont ils sont victimes.
Revendications :
- Le Collectif demande que les ministères (MEN, MESR et MAAPRAT) se dotent de réels outils permettant la mise en place d’études sérieuses sur le sujet pour la mise en œuvre d’une lutte efficace contre les discriminations LGBT, sans occulter la question de l’identité de genre.
C. Remontée et suivi des actes discriminatoires
Malgré quelques rares outils qui ne sont de toute façon pas exhaustifs, tels CIVIS, nombre de chefs d’établissements ne font pas remonter l’ensemble des actes de violence qu’ils rencontrent et encore moins les actes à caractère discriminatoire, entre autre par crainte de voir apparaître le nom de leur établissement dans un palmarès des plus mauvais collèges ou lycées de France. De plus, les actes délictueux répertoriés, liés aux discriminations, ne sont pas forcément distincts des autres.
Les personnes victimes de discrimination, qu’elles fassent partie des personnels ou des usagers (parents, élèves ou étudiants) ne reçoivent pas toujours l’appui de l’administration.
Revendications :
- Le Collectif exige que les actes discriminatoires soient réellement répertoriés, fassent l’objet de remontées exhaustives à l’Institution et donne lieu à une communication annuelle.
- Le Collectif demande que l’ensemble des personnes concernées par des actes discriminatoires soit soutenu par l’administration et soit encouragé à porter plainte.
- Aucune situation discriminatoire ne doit être laissée sans réponse et sans traitement de la part de l’administration.
2. L’information de la communauté éducative
A. Rappel de la loi.
En 2008 et 2009, la lutte contre les discriminations a été évoquée dans la circulaire de rentrée de l’éducation nationale. En 2009, cette circulaire n° 2009-068 du 20-05-2009, parue au BO n° 21, stipule que : « les règlements intérieurs doivent impérativement mentionner le refus de toutes les formes de discriminations et les nommer clairement ».
Toutefois, il n’y a aucune remontée des académies vers le ministère afin de dire si cette obligation est réellement tenue.
Revendication :
- Nous demandons que la lutte contre les discriminations, ainsi que leur mention de manière anexhaustive dans les règlements intérieurs des établissements scolaires, soient inscrites dans chaque circulaire de rentrée. Il appartient au ministère de vérifier que ces dispositions sont bien appliquées dans les établissements et d'en faire le bilan.
B. Promouvoir les campagnes institutionnelles.
Le MEN et le MESR commencent à initier des campagnes d’information et de sensibilisation à la lutte contre les discriminations à l’encontre des personnes LGBT, notamment par des campagnes d’affichage dans les collèges, les lycées et les universités.
Revendications :
- Nous demandons que ces campagnes se mettent en place dès le premier niveau du collège et dès le 1er trimestre de l’année scolaire.
- Nous demandons l’extension de ces campagnes dans les établissements dépendant du ministère de l'agriculture.
- Nous demandons la distribution à l’ensemble des élèves et étudiant-es d’un outil de sensibilisation (de type brochure ou dépliant) visant à combattre les discriminations lesbophobes, homophobes, transphobes, biphobes.
- Nous demandons un suivi par les ministères (analyse et évaluation) des campagnes qu’ils initient.
C. Promouvoir les initiatives liées à la lutte contre les discriminations LGBT.
Diffuser auprès des écoles et des établissements scolaires les initiatives qui visent à lutter contre l'homophobie, biphobie et la transphobie en milieu scolaire (affiches, mallettes pédagogiques, brochures, films/vidéo, modules déjà expérimentés) ; sensibiliser et donner des informations sur les fondements, sur comment déceler les mécanismes de discrimination, sur ce qu'il est possible de faire dans les établissements scolaires auprès des jeunes, des parents et des personnels.
Favoriser les interventions des associations en milieu scolaire
Sensibiliser les personnels, les écolier-es, les collégien-nes, les lycéen-nes, les étudiant-es et les parents à ces formes de discrimination pour :
- faire reculer les idées rétrogrades et dangereuses qui fondent l’ignorance, la stigmatisation, la peur, l'intolérance à l'égard de l'Autre
- permettre l’acceptation de la diversité.
Fournir les outils permettant l’accompagnement des personnes discriminées.
Revendication :
- Nous demandons que les ministères développent les interventions des associations en milieu scolaire.
D. Affichage numéros verts.
Permettre que les élèves et les étudiant-es qui s'interrogent sur leur orientation ou leur identité sexuelles puissent disposer d'informations accessibles facilement.
Donner la possibilité à toute personnes d’obtenir des renseignements sur les questions d’orientation sexuelle ou d’identité de genre.
Revendications :
- Nous exigeons que l'affichage des numéros verts indiqués dans la circulaire 2001-245 du 21 novembre 2001 parue au BO n° 44 du 29 novembre 2001 et dans la circulaire 2003-027 du 17 février 2003 parue au BOEN n° 9 du 27 février 2003 devienne obligatoire et effectif dans tous les établissements scolaires publics et privés sous contrat, et dans les établissements publics d'enseignement supérieur.
- Nous demandons que les dépliants portant sur le numéros verts soient mis à la disposition de la communauté éducative.
E. Partenariat avec les CDI et les BCD
Les fonds documentaires comportent rarement des ouvrages, notamment en littérature jeunesse, qui seraient susceptibles :
- d'amener tous les élèves à envisager l'homosexualité, la transsexualité et l’homo-transparentalité sans les préjugés habituels et à considérer l’homosexualité comme une sexualité parmi d’autres,
- d'aider les élèves en interrogation sur eux-mêmes à envisager sereinement leur identité et leur orientation sexuelles en les déculpabilisant et en leur permettant de s'accepter.
Le collectif se propose de travailler en partenariat avec l’administration et les associations afin de créer des bibliographies, filmographies, webographies adaptées aux différents niveaux d’enseignement.
Revendication :
- Le collectif revendique que les ministères fournissent les bibliographies, filmographies, webographies aux enseignant-es responsables des BCD et aux documentalistes et les incitent à en doter leur école ou établissement. En effet, les élèves doivent pouvoir trouver ces ouvrages en accès libre.
F. Assises nationales de la lutte contre les discriminations en milieu scolaire.
Revendication :
- Nous demandons que les ministères soient à l’initiative d’Assises nationales de la lutte contre les discriminations en milieu scolaire et universitaire, ouvertes à l’ensemble des représentant-es des acteurs et des usagers de la communauté éducative, où les questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre auraient leur place, au même titre que toutes les discriminations, a minima celles définies par la loi. Des propositions y seraient faites pour mettre en place des actions préventives et ainsi contribuer à améliorer le climat parfois discriminatoire des établissements d'enseignement.
G. Temps forts
Revendication : Tout en affirmant que l'intérêt d'une telle démarche réside dans la volonté de la rendre permanente et quotidienne, nous demandons que cette démarche puisse s'appuyer sur des temps forts : journée internationale de lutte contre l’homophobie du 17 mai, proposition d'une semaine de lutte contre les LGBTphobies ou que la semaine d’éducation contre le racisme qui se tient dans nos établissements, devienne une semaine d'éducation contre toutes les discriminations. Ces temps forts seraient des moments de réflexion organisés pour déconstruire les schémas sexistes, transphobes et homophobes.
3. La formation des jeunes
Elle ne doit pas se limiter à des apprentissages disciplinaires, ni aux seuls moments passés en classe. C'est l’ensemble de la communauté éducative qui doit s’impliquer dans l’éducation à la citoyenneté des élèves. Tous les personnels doivent y contribuer, dans tous les lieux, pour les activités scolaires et péri-scolaires.
A. Les manuels scolaires.
Les programmes scolaires doivent intégrer une dimension critique quant à la représentation des modèles sexués. Pour cela, les contenus des programmes et des manuels scolaires doivent évoluer pour mieux représenter la société réelle et mieux prendre en compte la diversité des orientations et des identités sexuelles, cette diversité étant pensée comme normale en soi et non plus en référence à l'hétérosexualité.
Les programmes scolaires et les choix éditoriaux qui en découlent nécessitent une adaptation aux évolutions sociétales et aux avancées de la recherche, et ne doivent pas être tributaires des pressions politiques, religieuses, économiques...
Revendication :
- Le collectif demande le respect des préconisations de la HALDE dans sa délibération n° 2008-218 du 27 octobre 2008 : les programmes doivent devenir « un moteur déterminant du changement » ; en conséquence, les manuels scolaires doivent favoriser la prévention des discriminations et la promotion de l’égalité, notamment les manuels d'éducation civique.
- Il revendique l’implication du MEN et du MAAPRAT auprès des éditeurs afin de combattre les stéréotypes : éviter les représentations dévalorisantes ou stigmatisantes ; veiller à la féminisation des fonctions, des métiers et des activités sociales ; s’assurer d’une réelle représentation de la société. A cette fin, les ministères doivent veiller à ce que les éditeurs mettent en place une grille d’analyse, comme le recommandait la HALDE.
B. Promotion de l’éducation à la sexualité et à la question du genre
Promouvoir une éducation à la sexualité qui prenne en compte les diversités, qui ne se limite pas à l'aspect sanitaire de prévention des risques, et qui n'envisage pas la sexualité à travers la seule visée reproductive, mais également en termes de relation affective, de désir et de plaisir.
Promouvoir une éducation aux questions de genre qui prenne en compte les diversités : notions de masculin/féminin, de femmes/hommes, relations filles/garçons et égalité des sexes, le respect de l’autre et de sa volonté, et le droit des femmes à disposer de leur corps, la déconstruction des stéréotypes de genre et des rôles sexués, identité et transgressions des normes de genre.
Déconnecter les questions d'identité et celles de l'orientation sexuelles.
Revendications :
veiller à ce que les heures « d'éducation à la sexualité » soient effectivement assurées ;
aborder les questions de genre ;
réviser le livret « éducation à la sexualité » pour :
qu’il prenne en compte les questions de l'identité de genre et de la bisexualité ;
qu’il soit expurgé d'un certain nombre de stéréotypes concernant l'orientation sexuelle (sphères publique / privée, « enfermer dans une identité sexuelle »).
C. Application au niveau primaire.
L’école primaire, un des principaux vecteurs d’intégration sociale, a un rôle déterminant à jouer pour éduquer contre les LGBTphobies, sensibiliser et prévenir, en utilisant différentes entrées dans les apprentissages :
• Le questionnement des stéréotypes, la déconstruction des représentations
• L’éducation à la sexualité et aux notions de genre
• La lutte pour l’égalité et contre les discriminations, via les programmes (éducation civique, histoire, littérature, arts...), et les moments de débats.
S'il n'est bien sûr pas question de demander que soient effectuées à l'école primaire des séquences systématiques sur l'homosexualité ou la transidentité, il est important de répondre à un certain nombre de situations interpelant ou touchant les élèves et d'effectuer un travail d'éducation, de sensibilisation et de prévention auprès d’eux : le traitement de l'injure, la prise en compte de la réalité des familles des élèves, les questions d'actualité ou familiales abordées par les élèves, etc. Il est important de lutter contre les stéréotypes le plus tôt possible, c'est-à-dire dès l'école maternelle. La littérature de jeunesse propose des supports variés, notamment pour aborder les questions d’égalité/d’inégalité, les rapports au genre, ainsi que toutes les formes de parentalité.
Revendications :
- Les règlements-types départementaux, et donc les règlements intérieurs des écoles, doivent aborder la question de la lutte contre toutes les discriminations en mentionnant explicitement le sexisme et les LGBTphobies. Sur ces questions la vigilance doit être permanente, non seulement sur le temps scolaire proprement dit (classe, activités sportives, récréations…), mais aussi sur ce qui relève du péri-scolaire.
- Le MEN doit :
favoriser les actions pédagogiques permettant aux enfants de se construire dans le respect des différences et la richesse des diversités, apprenant ainsi à mieux vivre ensemble (à l'instar par exemple des programmes belges ou québécois),
inscrire explicitement la lutte contre les LGBTphobies dans les programmes scolaires,
promouvoir une réelle éducation à la sexualité et aux notions de genre dès l'école primaire,
veiller à la formation de tous les personnels (cf § 4), y compris celle des personnels d'encadrement (IEN, IA, personnels administratifs...) et des personnels amenés à travailler dans les écoles auprès des enfants (EVS et AVS, agents territoriaux des écoles maternelles, personnels municipaux, ...). En plus des formations initiale et continue, cela doit aussi s'inscrire dans le cadre des animations pédagogiques, à raison de 3h minimum par an, non facultatives.
D. Le second degré
La sensibilisation à la diversité, la formation des élèves à l’égalité et à la lutte contre les discriminations doivent se poursuivre au niveau du second degré et évoluer en s'adaptant aux publics et à l’âge des enfants/adolescent-es.
Ainsi, de manière générale, il est nécessaire de faire en sorte que les questions d’identité et d’orientation sexuelles ne soient pas traitées uniquement dans certaines disciplines, filières ou niveaux mais que leur étude soit généralisée à l’ensemble des classes, de manière transversale, pour que l’ensemble des élèves soit concerné et sensibilisé.
Le rapport de la DGESCO sur les discriminations en milieu scolaire, rendu public à l'automne 2010, a démontré l’augmentation des propos et des actes discriminatoires entre élèves, notamment sexistes et/ou LGBTphobes. Selon l'INPES, le taux de suicide des jeunes LGBT est beaucoup plus important que la moyenne de la classe d'âge. Plus largement, les rapports de SOS-Homophobie mettent en évidence un mal-être profond chez de nombreux adolescent-es LGBT.
Il est donc essentiel de rappeler aux élèves de manière systématique que ces comportements sont contraires à la loi et de veiller à ce que certains lieux « plus sensibles » ne deviennent pas des endroits vecteurs de discrimination quand les élèvent se sentent moins surveillé-es, notamment les cours de récréation, les couloirs, les vestiaires des gymnases, les lieux de restauration et les internats.
Les campagnes institutionnelles (affichage, etc.) doivent être renouvelées tous les ans, tant au collège qu’au lycée, et servir de base à l'éducation à la lutte contre les discriminations.
o Le collège
Les derniers questionnaires ou enquêtes, notamment ceux de la Ligue Azur ainsi que les rapports de SOS homophobie dans leurs parties « éducation », démontrent qu’un nombre conséquent de collégien-nes prennent contact avec ces associations. Cela renforce notre revendication de ne pas laisser les questions d’orientation et d’identité sexuelles au seul niveau du lycée.
Les « années collège », période charnière qui précède l’entrée dans le monde adulte, sont celles pendant lesquelles les adolescent-es affirment ou consolident leur identité genrée et découvrent la et/ou leur sexualité. L'éducation à la sexualité doit être dispensée durant ces quatre années et aborder les différents types de relations amoureuses et d'attirances affectives, sans se restreindre à la vision unique de l'hétérocentrisme (hétérosexualité) qui ne peut plus être la seule référence dans notre société. Ainsi, des interventions doivent être réalisées par les équipes éducatives, éventuellement en partenariat avec des associations, pour aborder et expliquer les différentes façons de vivre sa sexualité (homosexualité, bisexualité, hétérosexualité et asexualité), sans hiérarchiser et sans qu’aucune ne soit stigmatisée. Il est important aussi de revenir sur la dimension affective de la relation amoureuse et/ou sexuelle et sur la notion de consentement mutuel de la relation, notamment du droit des personnes à disposer de leur corps et à se protéger (tant au niveau de la contraception, de la relation sexuelle, de l’IVG, etc.).
La prévention des risques liés à la sexualité (risques de maladies, de grossesse, mais aussi de contrainte ou d'abus pouvant aller jusqu’au viol) doit être abordée, sans être l’apanage des professeur-e-s de SVT ou des infirmières scolaires.
o Les lycées
L’ensemble des lycées, qu’ils soient généraux, techniques, professionnels, agricoles, publics ou privés, doit poursuivre les actions entamées au collège concernant la lutte contre les discriminations, l’égalité femme/homme, les sexualités, notamment en ce qui concerne le règlement intérieur et son application, le CESC, la formation des délégué-es, les campagnes institutionnelles, etc.
Toutefois, une nouvelle instance apparaît à ce niveau d’étude qui doit être vecteur de la lutte contre les discriminations. Il s’agit du Conseil des délégués pour la Vie Lycéenne (CVL), composé de représentant-es des élèves et des parents d’élèves, et qui se décline aux niveaux académique (CAVL) et national (CNVL). Ce conseil, présidé par le chef d’établissement, peut être force de proposition sur l’ensemble des sujets de la vie quotidienne du lycée et doit en améliorer les conditions de vie. Le CVL/CAVL doit être un des acteurs de la lutte contre les discriminations, y compris les LGBTphobies. C’est d’ailleurs devant le CNVL que le ministre a annoncé la création du Conseil Scientifique sur les discriminations à l’École en avril 2011.
Les adolescent-es pouvant entrer dans une sexualité active durant les « années lycées », il est nécessaire de rappeler, lors de séances, les dimensions affectives, de plaisir et de bien-être de la relation, qui sont souvent laissées de côté, sans négliger les risques liés à la sexualité (même si tous ces points devraient avoir été déjà abordés au collège).
Revendications :
- Nous demandons que les programmes du second degré abordent ces thématiques, de façon disciplinaire et transdisciplinaire, à chaque niveau de classe et dans toutes les sections.
- Ainsi que le préconisaient les circulaires de rentrée de 2008 et 2009, les règlements intérieurs des établissements du second degré, publics, privés (sous contrat ou non), agricoles, doivent faire référence explicitement à la lutte contre les discriminations en listant de manière exhaustive les critères de discrimination établis par la loi.
- Les représentant-es des élèves doivent être systématiquement formé-es à la loi concernant les discriminations et au repérage des propos, des comportements et des actes discriminatoires, afin d’avoir notamment la capacité d’alerter un adulte sur des situations critiques.
- Les Comités d’Éducation à la Santé et la Citoyenneté (CESC) doivent être effectifs dans l’ensemble des établissements du second degré. Il est impératif qu'ils comportent un volet concernant la lutte contre les discriminations décliné sur les différents niveaux, de la 6e à la Terminale, et comprenant des actions spécifiques sur l’égalité femmes-hommes, le genre et les LGBTphobies.
- Nous demandons que l'éducation à la sexualité comprenne aussi les dimensions affectives, de plaisir et de bien-être, et ne se cantonne pas aux aspects biologique et sanitaire de la relation, conformément aux textes en vigueur.
Au lycée :
- Donner toute leur place aux CVL/CAVL dans la lutte contre les discriminations et l'égalité de toutes et tous.
- Mettre en place des distributeurs de matériel complet de prévention (préservatifs masculins et féminins, gel, digue dentaire, ...) dans l’ensemble des lycées, et en assurer l'approvisionnement.
4. La formation des personnels
Comment va-t-il intervenir sur les cursus des masters (voir Têtu) ?
Recommandations de la HALDE 2008 : généraliser la formation de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale sur la question de la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité afin de passer d’une pratique intuitive reposant sur le bon sens de certains ou certaines face aux discriminations, au développement d’une compétence individuelle et collective
A. La formation initiale.
Inclure la lutte contre toutes les formes de discriminations, y compris les discriminations en raison de l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les objectifs et dans les programmes de la formation initiale de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale. Afin que chaque enseignant, au début ou au cours de sa carrière, soit à même de répondre à tout jeune qui aurait besoin de parler de ces questions.
Revendication :
- Le collectif exige qu’un module de formation obligatoire soit inclus dans la nouvelle formule de formation des maîtres.
- Le collectif demande le renforcement du module sur les discriminations dans le cadre de la formation ESEN. Sensibilisation des cadres de l'EN (production de directives et injonctions) – Connaissance des lois – Harcèlement en direction de la hiérarchie (ils l'ont déjà fait sur d'autres thématiques)
B. La formation continue.
Dans le cadre de la formation tout au long de la vie, les personnels de l’EN doivent pourvoir suivre des stages sur le thème des discriminations, en particulier sur le LGBTphobies.
Revendication :
- Le collectif revendique que des stages sur ce sujet soient mis en place par l’administration tous les ans, notamment dans les PAF.
C. Relation avec les administrations.
Question des personnels décentralisés. Relation avec conseils généraux et régionaux.
Relation avec les IA et les rectorats.
D. La formation des militants syndicaux.
Promotion de la formation syndicale faite par le collectif.
5. La défense collective
5. JURIDIQUE
Assurer une veille juridique et judiciaire sur toutes les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.
Suivre les textes nationaux et internationaux, mise en place d’un recueil de jurisprudences concernant ces discriminations
Rédiger des notes d’information
Prévoir d’introduire des thématiques : harcèlement, agression, insultes, suicides.
A. Les droits à conquérir.
Prévoir d’introduire les thématiques : harcèlement – agression – insultes –suicides
Faire évoluer l'institution, les règlementations sur : l'homoparentalité : congé de paternité, congé d'adoption, supplément familial, ... prise en compte du mariage effectué à l'étranger
B. La charte égalité.
Rappel de ce qu’est la charte égalité dans la FP.
Revendication :
- Le collectif entend faire évoluer les institutions de l’Education nationale, les réglementations notamment sur l’homoparentalité, le congé de paternité, d’adoption, le supplément familial, la prise en compte du mariage effectué à l’étranger,
- Nous demandons que la charte soit signée et appliquée par le MEN, le MESR et le MAAPRAT. Le collectif demande que la Charte égalité dans la FP soit signée et appliquée par le MEN, le MESR et le MAAPRAT.
- Le collectif demande que l’Éducation nationale suive les recommandations du Conseil de l’Europe.
- Aide individuelle
Recenser les organismes, associations, avocats, œuvrant pour la lutte contre ces discriminations
6. La défense individuelle
Revendications :
Soutenir et aider tous les membres de la communauté éducative qui , en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discrimination, d’où qu’elles viennent (élèves, administration, collègues, parents)
Accompagner ces membres dans leur action, notamment dans le cadre d’un changement de genre
Soutenir et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations, d’où qu’elles viennent (élèves, administration, collègues, parents).
A. Reconnaissance du collectif par la communauté éducative. A voir. Est-ce nécessaire.
B. Défense des personnels. Ne pas oublier l’accompagnement des personnels dans le cadre d’un changement de genre
C. Défense des usagers terme usager à revoir.
7. Relation avec la communauté scolaire : est-elle vraiment nécessaire ?
Accompagnement des élèves en questionnement.
A. Généralités.
B. Ecole primaire.
C. Collège.
Formation des délégué-e-s
D. Lycées.
(CVL)
E. Classes supérieures.
8. Partenariats extérieurs
A. Associations LGBT et l’interLGBT. Ou autres qui ne seraient pas estampillées LGBT mais qui font des formations sur ce thème.Partenariats : IMS, formation, juridique
B. Le Défenseur des Droits.
C. Dans les pays étrangers.
Intégrer la directive européenne Éducation.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Page 9 sur 33 • 1 ... 6 ... 8, 9, 10 ... 21 ... 33
Page 9 sur 33
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum