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Néo-nazis et cie...

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Néo-nazis et cie... - Page 9 Empty Re: Néo-nazis et cie...

Message  nico37 Sam 30 Mar - 1:52

Faux meurtre de Lourdes : entre mythomanie et grand défouloir en milieu nationaliste

Entre mythomanie et défouloir collectif. Le mouvement de Serge Ayoub Troisième Voie a publié le 12 mars un communiqué indiquant qu’un militant de son mouvement avait été lâchement assassiné par des militants « d’extrême gauche ». L’information s’est révélée être fausse. Pour autant elle a fait la joie d’Alexandre Gabriac et du GUD Lyon qui se sont empressés de la diffuser histoire de chauffer leurs petits copains d’internet.

Mardi 12 mars, le mou­ve­ment soli­da­riste [1] Troisième Voie de Serge Ayoub publie un com­mu­ni­qué sur son site Internet :

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Il annonce la mort d’un mili­tant membre d’une sec­tion du sud-ouest, un cer­tain « Anthony », 20 ans, « lâche­ment assas­siné » par « une quin­zaine de mili­tants antifa », « poi­gnardé » dans le dos alors qu’il se bala­dait tran­quille­ment dans la rue.

Très rapi­de­ment, cette « infor­ma­tion » est reprise à vitesse grand V sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter. Avec les efforts d’un bon nombre de mili­tants et sym­pa­thi­sants des dif­fé­ren­tes cha­pel­les natio­na­lis­tes, le prénom de la sup­po­sée vic­time, « Anthony » est même hissé au rang des top ten­dan­ces Twitter, assu­rant ainsi à ce com­mu­ni­qué une visi­bi­lité ines­pé­rée.

Alexandre Gabriac, petit leader maximo des Jeunesses Nationalistes, et le GUD Lyon repren­nent également en cœur cette « infor­ma­tion » sur leur page Facebook res­pec­tive, « un des leur a été lâche­ment assas­siné par 15 anti­fas » :

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Pourtant, aucun autre arti­cle, dépê­che ou brève rela­tant ce drame n’est dis­po­ni­ble dans les médiats. Seul existe le com­mu­ni­qué publié sur le site de TV.

C’est cette recher­che d’infor­ma­tions sur la véra­cité de cette annonce tra­gi­que qui inci­tera d’ailleurs un cer­tain Bruno Larebière (un ex-res­pon­sa­ble du jour­nal Minute et du Bloc Identitaire) à la démen­tir :

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Quelques heures après, c’est au tour de Troisième Voie, non pas de démen­tir les faits, mais d’affir­mer que fina­le­ment « Anthony » n’est pas mort, mais est gra­ve­ment blessé.

Alexandre Gabriac et le GUD Lyon, trop contents d’avoir un os à ronger, conti­nuent de le par­ta­ger et repren­nent bête­ment :

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Depuis, Rue89 a publié un arti­cle confir­mant l’inexis­tence d’une telle agres­sion recen­sée par les ser­vi­ces de police de la région. Dans cet arti­cle Serge Ayoub confirme même qu’il s’agis­sait en fait d’une simple bagarre sans gra­vité puis­que le Anthony en ques­tion « devrait repren­dre le boulot demain ».

[size=150]Encore une fois, internet comme grand défouloir[/size]

Le GUD Lyon a sup­primé la men­tion de cet événement de sa page Facebook. Mais n’a pas indi­qué à ses lec­teurs que tout cela était faux. Gabriac, lui, laisse car­ré­ment l’info. Il n’est pas à ça près.

Par contre, en dif­fu­sant ce qui s’appa­rente à une rumeur selon laquelle « des racailles d’extrême gauche » ont assas­siné ou tenté d’assas­siné un des leurs, il n’est pas étonnant de voir les plus naïfs et bas-du-front se monter le bour­ri­chon... avec les consé­quen­ces réel­les, cette fois-ci, que cela pour­raient avoir, au vu de l’attrait pour la vio­lence dont font preu­ves depuis quel­ques mois cer­tains jeunes appren­tis nazillons lyon­nais, le GUD Lyon en tête.

En témoi­gne la viru­lence des réac­tions, les appels à la ven­geance et au meur­tre sus­ci­tés par cette intox sur les pages de Bricabrac et du GUD Lyon :

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La grande mas­tur­ba­tion col­lec­tive fan­tas­ma­go­ri­que fonc­tionne à fond, les esprits s’embal­lent et s’enflam­ment der­rière les écrans d’ordi­na­teurs. Rien de tel pour unir les « trou­pes » qu’un peu de dra­ma­tur­gie et de sen­sa­tion­na­lisme.

Le GUD Lyon, bien que sachant par­fai­te­ment que l’infor­ma­tion est fausse, conti­nue d’exci­ter ses ouailles :

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Si cette anec­dote peu nous éclairer sur une chose, c’est bien sur ce qui anime au fond les mili­tants et sym­pa­thi­sants de cer­tains grou­pus­cu­les fas­ci­sants :

Le goût pour la violence et la violence comme une fin en soi.
Le néant politique, la suprématie du folklore et de la posture.
Le goût pour la dramaturgie et les martyrs. Les plus « tradis » doivent même être déçus : avant le 9 mai à Paris il y aurait eu le 12 mars à Lourdes, dommage...

Pauvre Maurras... s’il les lisait...

Notes

[1] Branche idéologique du nationalisme-révolutionnaire

nico37

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Message  nico37 Mar 9 Avr - 13:16

Des associations dénoncent la " radicalisation " des actes homophobes Michaël Szadkowski et François Béguin 08/04

"Je suis désolé de vous montrer ça. C'est le visage de l'homophobie." La légende de la photo postée par Wilfred de Bruijn sur son profil Facebook, dimanche, et qui a depuis beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, explique pourquoi ce Néerlandais a voulu médiatiser son agression, survenue dans le nuit du 6 avril dans le 19e arrondissement de Paris.

"Mon ami a pris la photo dimanche matin, après la nuit passée aux urgences. Au départ, c'était pour la police", raconte-t-il au Monde lundi, après son retour du commissariat, où il a porté plainte pour "agression volontaire en réunion avec caractère homophobe". "Puis j'ai décidé de la rendre publique, en sachant que dans mon réseau, il y avait des personnalités et des associations pour relayer cette image."

Si les circonstances précises de son agression restent floues pour lui – "Je ne me souviens de rien, je me suis réveillé en sang dans l'ambulance" –, son ami, avec qui il marchait bras dessus bras dessous au moment de l'agression, assure : "Trois ou quatre personnes nous sont tombées dessus après avoir remarqués 'Tiens, voilà des homos'." Wilfred assure, par ailleurs, qu'on ne lui a "rien volé".

Cet ancien militant du Centre lesbien, gay, bi et trans de Paris et Ile-de-France estime qu'il y a "un lien entre ce genre d'actes et le climat politique actuel. Je ne veux pas faire d'amalgames, mais c'est ma réponse aux propos choquants et terrifiants qu'on a entendus dans le débat public ces derniers mois [à propos du "mariage pour tous"], tenu par des personnes censées être responsables, comme Henri Guaino ou l'archevêque de Paris".

S'il a retiré tous les miroirs de son appartement "parce qu'[il] ne supporte plus [s]on visage", Wilfred a néanmoins accepté que cette photo soit affichée sur les pancartes qui seront brandies lors de la manifestation du 10 avril à Paris, qui aura pour objectif de dénoncer les récentes agressions et provocations homophobes. Le rassemblement est organisé par Act Up Paris et le collectif Oui oui oui. Le collectif se dit "inquiet de la flambée de haine et de violence" et appelle les pouvoirs publics à "prendre les mesures nécessaires pour faire cesser les agressions homophobes, lesbophobes et transphobes".

Des propos qui s'inscrivent dans la lignée du communiqué publié lundi 8 avril par l'association SOS Homophobie, qui dénonce une "semaine de violences homophobes" et s'inquiète de la tournure "dramatique" des débats. L'association fait état d'une augmentation "sans précédent" du nombre de témoignages reçus, avec une moyenne de dix par jour, selon elle (soit trois fois plus que les années précédentes).

"Il y a un climat d'homophobie qui pousse à la commission d'actes d'agression", estime Elisabeth Ronzier, la présidente de SOS Homophobie, jointe par Le Monde. Pour elle, il y a actuellement une "crispation", voire une "radicalisation" de l'homophobie dans la mesure où le débat sur le mariage pour tous "dure depuis trop longtemps". Une fois le texte définitivement adopté, "il faudra réparer tout le mal qui a été fait", dit-elle.

Dans la mesure où ces témoignages portent aussi bien sur des propos homophobes, tenus dans les médias ou dans un cadre familial ou professionnel, que sur des agressions verbales ou physiques, il est difficile d'en tirer un constat chiffré d'une hausse des violences.

"RADICALISATION DES COMPORTEMENTS PAR MIMÉTISME"

Le constat est le même au Refuge, une association qui accueille des jeunes homosexuels de 15 à 25 ans rejetés par leur famille. Elle aussi a vu tripler son nombre d'appels. Elle reçoit depuis décembre entre 400 à 450 appels par mois, contre 150 en moyenne par mois en 2011 et 2012. "Il y a une hausse des appels de jeunes en situation d'isolement, souligne Nicolas Noguier, le président et fondateur de l'association. Ce sont des profils dont nous n'avions pas connaissance avant, des jeunes dont les parents tiennent des propos homophobes lorsqu'ils regardent la télévision en famille, par exemple."

Nicolas Noguier fait également état de signalement de nombreux cas d'homophobie dans les cours des lycées. "Avec les prises de position qui se sont radicalisées, il y a une radicalisation des comportements par mimétisme. On ne pense pas qu'il y a une augmentation de l'homophobie, mais le débat sur le mariage pour tous agit plus comme un révélateur, ajoute-t-il. Il permet une certaine libération de la parole homophobe." Pour lui, la loi actuellement au Sénat est "nécessaire", mais "elle s'accompagne de dommages collatéraux importants".

Mariage homosexuel: une partie des anti choisit la radicalisationMarion THIBAUT (AFP) 08/04

Le front des opposants au mariage pour tous se fissure, les plus intransigeants d'entre eux ayant décidé de passer à des actions plus radicales quitte à " transgresser " la loi, ce que dénonce la gauche et les associations homosexuelles qui notent une montée de l'exaspération.
Des débats perturbés, des élus harcelés, les associations de défense des homosexuels prises pour cible: en quelques jours, la tension semble être montée d'un cran, alors que le sénat examine depuis jeudi le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels.
Cette multiplication des actions coup de poings se fait en partie sous l'égide du Printemps français, mouvement qui se veut un écho aux révoltes du " printemps arabe " et qui a pris de l'ampleur après la manifestation nationale des opposants le 24 mars.
Sur le site du Printemps français, dont la porte-parole est Béatrice Bourges, présidente du collectif pour l'enfance et ancienne organisatrice de La manif pour tous, les partisans affichaient clairement leur motivation: " Le gouvernement ne veut pas nous entendre, il va nous subir ! "
" Pour nous, il y a un avant et un après 24 mars, les forces de l'ordre se sont retournées contre les familles, nous avons donc décidé d'entrer en résistance " , dit à l'AFP Mme Bourges ajoutant que leurs actions étaient " non-violentes " mais dans la " transgression " .
" Nos militants sont ceux de La manif pour tous " , affirme-t-elle, estimant que le mouvement est en train d'échapper à ses organisateurs.
De son côté, La manif pour tous a tenu à se désolidariser. " Nous n'avons rien à voir avec eux. Le printemps français et ses actions pourrissent notre action et lui portent un préjudice moral" en utilisant les logos, les affiches dit Frigide Barjot, l'une des porte-parole.
L'égérie des anti aux tenues roses bonbon reconnaît une " émulation " qui nécessite de " recadrer les troupes " mais ne s'estime " pas du tout débordée " . Toutefois, pour elle "le climat actuel et l'exaspération montante sont de la responsabilité du président et du gouvernement qui refusent d'entendre le peuple".

" Ras-le-bol général "

Dans ce contexte, le " ras-le-bol est général et l'exaspération des homosexuels atteint des sommets " , déclare à l'AFP Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, qui déplore " la recrudescence d'actions de plus en plus radicales " .
" Même s'ils cherchent à se dédouaner, les organisateurs de La manif pour tous ainsi que certains dirigeants de l'UMP sont responsables de la libération de l'homophobie " , affirme ce dernier. " C'est trop facile de se dédouaner maintenant après avoir soufflé sur les braises pendant des mois " , ajoute-t-il.
Pour SOS Homophobie, " après la Semaine sainte, c'est la semaine des violences homophobes " . Relevant la " tournure dramatique " prise par les débats, l'association s'inquiète de " l'augmentation sans précédent du nombre de témoignages faisant état de propos ou d'agressions homophobes en 2012 et début 2013 " .
L'association évoque notamment l'agression de deux homosexuels dans la nuit de samedi à dimanche à Paris. Le visage tuméfié de l'un des deux, qui a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures, est pour les militants la preuve que le débat décomplexé conduit à de véritables drames.
Les associations dénoncent également la montée en puissance de l'extrême-droite dans ces mouvements. Ainsi, vendredi ce sont notamment des partisans des jeunesses nationalistes, qui ont empêché le rapporteur du projet de loi, Erwann Binet de tenir une conférence. Ce dernier a d'ailleurs décidé d'annuler toutes ses interventions.
Condamnant " des dégradations scandaleuses " commises ce week-end contre un local accueillant une manifestation de l'Inter-LGBT, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem ont déclaré : " la haine et les propos homophobes n'ont pas droit de cité dans notre pays et sont punis par la loi ".
Le Parti socialiste condamne " ces nouvelles dégradations inacceptables " qui " ne sont pas qu'un débordement isolé " . " Faute d'arguments valables, les opposants au mariage pour tous sont prêts aux pires outrances " , dit le conseiller de Paris Ian Brossat (PCF).

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Message  nico37 Lun 15 Avr - 15:44

A Lyon, 5000 personnes contre le mariage gay et une manif sauvage d’extrême droite 15/04

Ce dimanche ils étaient 5 000 (chiffre police et organisateurs) à se réunir place Bellecour, à Lyon, pour signifier de nouveau leur opposition au mariage gay. A l’appel du collectif la Manif pour tous et de l’association Cosette et Gavroche, les manifestants ont pu écouter le député UMP de la Drôme Hervé Mariton parler d’un « coup d’Etat législatif » en dénonçant le changement de calendrier pour l’examen du projet de loi en seconde lecture à l’Assemblée nationale.

Etaient également présents au premier rang, trois des cinq candidats aux primaires UMP pour désigner le représentant de la droite aux élections municipales à Lyon : Emmanuel Hamelin, Georges Fenech et Michel Havard.

Manif sauvage d’extrême droite

Le rassemblement officiel a duré de 18h à 20h30. Au moment de la dispersion, des militants d’extrême droite ont entraîné une centaine de personnes dans une manifestation sauvage qui a sillonné les rues de Lyon.

En tête de ce cortège, le conseiller régional Alexandre Gabriac et une vingtaine de militants de son organisation, les Jeunesses nationalistes. De la place Bellecour, le groupe est allé jusqu’à la préfecture puis a retraversé le Rhône pour revenir en Presqu’île.

En plus des slogans hostiles au mariage pour tous, on pouvait entendre les slogans nationalistes habituels mais aussi des « Sarkozy président ».

Au niveau de la place des Célestins, vers 22h30, la police a bloqué la trentaine de personnes qui se trouvait toujours là. Il n’y a eu aucune interpellation, uniquement des contrôles d’identité.

Les autres groupuscules de l’extrême droite radicale (les identitaires et le GUD) n’ont pas pris part à cette manif sauvage.
Les militants identitaires sont restés mêlés à la foule du rassemblement officiel, tandis que la vingtaine de membres du GUD se tenait en marge de la place Bellecour. Quelques « gudards » portaient même le chasuble jaune du service d’ordre de la manifestation officielle.

Contre-rassemblement

A 500 mètres des anti-mariage gay, environ 400 partisans du projet de loi (selon la police) s’étaient rassemblés, notamment à l’appel de plusieurs organisations de gauche et d’extrême gauche.

Sur une banderole, on pouvait lire « Travail, Famille, Patrie, ça suffit ». David Souvestre, porte-parole de la LGP (Lesbian and Gay Pride) de Lyon considère que ce contre-rassemblement était l’expression d’un « ras le bol » :

« Depuis plusieurs semaines, nous nous faisons insulter. Il faut que les anti-mariage arrêtent et passent à autre chose. Les deux chambres ont voté pour le texte. Ils doivent respecter les institutions démocratiques ».

Il y a dix jours, les associations « Collectif unitaire pour l’égalité » avaient déjà exprimé leur « malaise grandissant » devant la tournure que prenait le mouvement d’opposition au mariage pour tous, particulièrement à Lyon.

Mariage gay : l’extrême droite lyonnaise s'offre une virée en ville 14/04

Une quarantaine de nationalistes ont défilé hier soir à Lyon en marge des manifestations autour du "mariage pour tous". Encadrés par la police, ils ont entonné des chants hostiles au gouvernement.

Les riverains ont dû "apprécier" le spectacle. Tard hier soir, alors que les rassemblements "pro" et "anti" mariage gay étaient terminés sans qu’il y ait eu de débordements, une quarantaine de membres de l’extrême droite lyonnaise ont défilé dans les rues du centre-ville.
Après un passage devant la préfecture, le groupe s’est rendu place des Terreaux et rue de la République en chantant des slogans hostiles à François Hollande ou Christiane Taubira. Encadrés par un important dispositif policier, les nationalistes ont ensuite été bloqués par les forces de l’ordre rue des Archers (IIème), à proximité de la place Bellecour.
Fouilles et relevés d’identités
Rassemblées autour de leur leader Alexandre Gabriac, les Jeunesses Nationalistes, peu impressionnées par la police, ont alors entamé un "concert" de chants "patriotiques" sous les fenêtres de voisins restés cois.
"Lyonnais, réveille-toi, tu es ici chez toi", ont notamment entonné les identitaires. Les policiers ont procédé dans le calme à des fouilles au corps et à des relevés d’identités. La soirée s’est terminée sans incident.

nico37

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Message  nico37 Mar 16 Avr - 15:18

Manif pour tous, Civitas, Printemps français... la nébuleuse des anti-mariage gay Matthieu Beigbeder 16/04

La radicalisation récente du discours et des actions chez les opposants au mariage pour tous a mis sur le devant de la scène de nombreuses organisations. L'Express revient sur les caractéristiques de ces principaux mouvements.

Le texte de loi sur le mariage pour tous entame sa dernière ligne droite: après l'adoption lundi soir en commission du texte approuvé par les sénateurs, un vote solennel est prévu 23 avril. Les opposants à la loi ne baissent pas les bras: le principal courant d'opposition, "La Manif pour tous", appelle à une nouvelle manifestation dimanche à Paris. Tous les antis se rangeront-ils derrière cette banière? Depuis la mobilisation massive du 24 mars, des dissidences se font jour, doublées d'actions coup de poing. Quels sont ces mouvements que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls va jusqu'à qualifier de "groupuscules"?

" Manif pour Tous " : le courant historique

" La Manif' pour tous " se définit comme "un mouvement spontané, populaire et pacifique qui, au-delà des sensibilités religieuses, partisanes et sexuelles, dépasse toutes les diversités pour préserver l'unité paritaire de la filiation humaine garantie par le droit français dans le mariage civil". En clair: promouvoir le modèle classique de la famille, avec un père et une mère. Le collectif, qui réunit une trentaine d'associations, s'est créé l'an dernier, lorsque le texte a été inscrit à l'agenda politique. Pourtant, son site Internet ne précise pas la genèse de ce mouvement.

La Manif pour Tous, qui emprunte son nom par antinomie au "mariage pour tous", est de tous les rassemblements: 17 novembre 2012, première mobilisation à succès, 13 janvier 2013, de nombreuses personnalités, notamment politiques, répondent à l'appel, et enfin celle du 24 mars. Ce dernier rassemblement a signé l'arrêt de mort de l'unité des anti. Incidents, gaz lacrymogène, éternelle guerre des chiffres et un malaise de Christine Boutin qui fait le tour du net... Les débordements ont été nombreux et caractérisent, désormais, la scission parmi les opposants.

Le Printemps français: un mouvement plus politisé

De ces divergences est né le Printemps français. A l'origine de cette scission: les débordements du rassemblement du 24 mars. Frigide Barjot a fermement dénoncé la tentative de passage en force de dizaines de militants d'extrême-droite qui ont essayé de manifester sur les Champs Elysées... alors que Béatrice Bourges, qui a pris la tête du mouvement, les soutenait. Candidate divers-droite aux élections législatives de 2002 et 2012, cette Versaillaise est engagée depuis longtemps dans les mouvements anti-mariage gay. Porte-parole du Collectif pour l'enfant, elle a expliqué à Libération avoir été sollicitée "par plusieurs jeunes" pour être l'égérie du mouvement.

Contrairement à la Manif' pour tous qui se revendiquait apolitique, ce mouvement entend dénoncer globalement la politique du gouvernement. La lutte contre l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples du même sexe n'est qu'une porte d'entrée. Ce mouvance qui n'a ni statut associatif, ni locaux, ni même organisation interne est proche des milieux d'extrême-droite.

Les modes d'expression divergent également. Aux grandes manifestations de la Manif' pour tous, les membres du Printemps français préfèrent les actions directes: du réveil en fanfare de Chantal Jouanno au harcèlement de la journaliste Caroline Fourest en passant par la dégradation des locaux de l'Inter-LGBT et les "comités d'acceuil" des ministres.

Civitas : la voix de l'intégrisme catholique

Depuis le début du mouvement, la Manif' pour tous avait tenu à prendre ses distances avec l'Institut Civitas, une association catholique intégriste, proche de l'extrême-droite. Aucune manifestation commune n'a été organisée. "Ce n'est pas avec un mode festif et un discours équivoque qu'on inquiète la politique", affirme à L'Express le responsable.

Car si leur but reste le même, la philosophie est différente: Alain Escada, son président, se revendique ouvertement homophobe. Il a dénoncé à longueur d'interview "la collusion [de Frigide Barjot] avec le lobby homosexuel". En revanche, confie-t-il, des liens existent avec le Printemps Français. Les deux organismes communiquent régulièrement , "essentiellement sur les réseaux sociaux" où il s'échangent, entre autres, "des lieux de rendez-vous".

Le Camping pour Tous : le dernier né

La page Facebook du Camping pour tous est apparue au surlendemain de la manifestation du 24 mars. D'abord moqué par les partisans du mariage pour tous, le petit mouvement prend une ampleur toute relative ces derniers jours, en raison notamment de l'agression [crapuleuse] de Samuel Lafont, militant UMP connu pour son opposition au mariage gay et instigateur du courant.

Le but est de squatter devant l'Assemblée nationale tous les jours. Une première tentative a mené 67 membres de l'organisation en garde à vue, avant d'être relâchés. Ses liens avec le Printemps français sont obscures, et toutes les sollicitations de L'Express sont restées lettre morte.

Hommen : le plus théâtral

Autre groupuscule informel créé à la suite du rassemblement du 24: les Hommen. Ils se sont spécialisés dans le happening: torse nu et masqué, ils organisent des actions sporadiques et théâtrales un peu partout en France. A l'instar de leurs illustres inspiratrices les Femen, sur leur torse est peint des slogans tels que "Liberté", "Démocratie" ou encore "Gaz no more".

Sur leur site Internet, ils expliquent s'être formé en réaction "aux bavures policières sur des enfants". Qui est derrière ce mouvement qui n'a pas d'existence légale? Un certain "Louis", selon le site libéral et conservateur Nouvelles de France et d'ailleurs. 20 Minutes fait quant à lui référence à "Henri". Ces deux hommes ont-ils d'ailleurs réellement existé?

Les Hommen, qui ne cachent pas leurs liens avec le Printemps français, s'en prennent directement aux élus de la majorité, et plus précisément au président François Hollande.

Les Identitaires: invisibles mais très actifs

Presque invisibles, ces derniers font pourtant beaucoup de bruit. Connus pour leurs modes d'action violents, ils disposent d'une force de frappe aussi étendue que ne l'est leur réseau géographique et politico-économique.

Fabrice Robert, le président du Bloc Identitaire, groupe le plus influent parmi les Identitaires, est à la tête de Novopress, un organe de presse proche de l'extrême droite revendiquant plus de 300 000 visiteurs par mois.

La journaliste militante Caroline Fourest, violemment prise à parti ce week-end par des militants anti-mariage gay, avait été agressée en pleine rue par des identitaires de Jeunesses Nationalites, lors de la manifestation du 18 novembre dernier, organisée par Civitas.

Mariage pour tous. " On assiste au retour des réseaux catholiques traditionalistes " selon Jean-Yves Camus

Pour Jean-Yves Camus, chercheur spécialiste de l’extrême droite, cette radicalisation des anti-mariage pour tous marque le retour d’une frange de la droite qui déborde les groupuscules extrémistes.

D’où vient cette radicalisation  ?

Jean-Yves Camus. Cette radicalisation n’est pas le fait des quelques dizaines de militants de groupuscules d’ultradroite qu’on a vu affronter les forces de l’ordre lors de la dernière manifestation. 
On ne la doit pas davantage à Civitas, dont les maigres troupes ne sont pas capables de faire descendre autant de monde dans la rue. On assiste plutôt au retour dans le jeu politique de ces réseaux catholiques traditionalistes, clairement à droite, mais pas nécessairement au Front national ou dans des groupuscules. Beaucoup 
ont voté pour l’UMP mais sont restés sur leur faim avec le quinquennat 
de Nicolas Sarkozy, estimant que sur les questions d’identité nationale, des valeurs et de l’autorité, l’ancien président n’a pas été assez loin.

Ont-ils des relais attentifs à l’UMP ?

Jean-Yves Camus. Ils ont sans doute une écoute. Mais l’UMP s’interroge désormais : jusqu’où peut-on aller dans les méthodes utilisées par le mouvement ? Tant que ce dernier se cantonnait dans sa version Frigide Barjot, c’était bon à prendre pour l’opposition. Mais ça l’est beaucoup moins dans sa version Printemps français, complètement incontrôlable… L’UMP en a conscience et redoute de se retrouver à soutenir des méthodes qui ressemblent, de plus en plus, à de la désobéissance civile. Christine Boutin, qui avait pourtant eu des mots très durs, parlant de « gazage » à l’issue de la dernière manifestation, prône désormais une résistance non violente à la Gandhi… C’est un signe de l’embarras de l’UMP.

L’opposition n’est-elle pas coupable de jeter de l’huile sur le feu ? Certains élus parlent de « coup d’État » à propos 
de la procédure accélérée sur ce texte.

Jean-Yves Camus. Je crois surtout que l’on assiste à un classique de l’histoire politique française. Quand la gauche détient le pouvoir, la droite ne remet pas en cause uniquement son projet politique mais sa légitimité démocratique même. Parler de « coup d’État » alors que le gouvernement ne fait qu’accélérer une procédure, c’est un vocabulaire totalement déconnecté de la réalité. Qu’on soit d’accord avec lui ou pas, le gouvernement reste dans le cadre démocratique. À moins qu’il ne faille considérer tous les exécutifs qui ont utilisé précédemment la procédure d’urgence comme illégitimes…

Jusqu’où peut aller cette radicalisation ?

Jean-Yves Camus. Après le vote définitif de la loi, il sera très dur pour 
le mouvement anti-mariage gay de continuer sous sa forme actuelle. 
Le risque sera alors de le voir perdurer en allant chercher ailleurs des raisons de se mobiliser, notamment dans la contestation 
de la légitimité du gouvernement. C’est ce qu’a essayé de faire le Bloc identitaire après l’élection de François Hollande avec sa campagne « Hollande n’est pas mon président ». C’est resté extrêmement minoritaire. Mais il est possible que certains cherchent à profiter de la passe difficile de la gauche pour accentuer cette radicalisation.

La frange radicale veut « tirer parti du mouvement anti-mariage gay » Marion Brunet 15/04

Des heurts entre la police et des manifestants, lors de la manifestation contre le mariage gay le 24 mars, à Paris. Crédits photo : PIERRE ANDRIEU/AFP
INTERVIEW - Le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, décrypte le rôle des groupuscules extrémistes dans le durcissement des opposants au mariage homosexuel.

LE FIGARO. - On observe des groupuscules extrémistes dans le mouvement anti-mariage gay. Qui sont-ils ?

Jean-Yves CAMUS. - Plusieurs groupuscules d'extrême droite - le GUD, le Renouveau français, le Bloc identitaire, les Jeunesses nationalistes - se sont greffés aux manifestations organisées par le collectif la Manif pour tous et essayent d'en tirer parti. Mais ils ne sont pas, comme on a pu le dire, à la manœuvre. Si leurs militants sont impliqués dans les actions les plus violentes, ils ne représentent qu'un petit noyau de l'ensemble des opposants au mariage homosexuel. On compte ainsi entre 1000 et 1500 militants au Bloc identitaire (eux en revendiquent 3000). Les Jeunesses nationalistes fédèrent 500 à 600 personnes, le Renouveau français environ 300 et le GUD, 50 à Paris et 50 à Lyon. La caractéristique de ces groupes est qu'ils existaient déjà avant le débat sur le mariage gay et qu'ils perdureront après.

L'organisation Civitas, proche des catholiques intégristes, s'est aussi illustrée ces derniers jours par plusieurs actions de rue. Où la situez-vous dans le mouvement des anti-mariage gay ?

C'est elle qui a initié le mouvement de protestation en septembre dernier. Au départ la frontière était étanche entre Civitas et le collectif emmené par Frigide Barjot. Lors de la grande mobilisation du 13 janvier, leurs cortèges étaient distincts, un espace vide de 500 mètres les séparant tout au long du trajet. 3500 personnes avaient défilé dans les rangs de Civitas, y compris des groupuscules comme le GUD ou le Renouveau français, contre un million dans ceux de la Manif pour tous selon les organisateurs (340.000 selon la police). Lors de la manifestation du 24 mars, on observait en revanche plus qu'un seul cortège place de l'Étoile.

Qu'en est-il du printemps français, ce mouvement qui incite à camper devant le Sénat ?

La grande différence est qu'il ne s'agit pas d'un groupuscule, mais d'une nébuleuse, d'un label. C'est d'ailleurs pour cela qu'on a du mal à en identifier les contours. On ne sait pas encore qui le constitue, ni quel nombre il représente. Je pense pour ma part que le printemps français compte beaucoup de catholiques traditionalistes dans ses rangs et peut-être quelques intégristes. Il réunit des gens qui pensent qu'il y a un créneau entre le Front national et la Droite populaire, mais qui n'ont pas encore trouvé leur mode d'expression politique. Sa difficulté sera de dépasser le débat sur le mariage homosexuel pour durer dans l'espace public. Pour l'instant, il veut s'emparer du leadership des anti-mariage gay.

Pourquoi ces différents mouvements d'extrême droite se radicalisent-ils aujourd'hui ?

L'essence même d'un groupuscule est de faire de l'agit-prop, de se montrer médiatiquement. Dans ce cas précis, ceux d'extrême droite vont au bout de leur logique de radicalisation. C'est un peu différent en ce qui concerne le printemps français, qui n'est pas un mouvement politique constitué. Il est peut-être encore en réflexion sur ce qu'il souhaite devenir. Pour lui, la radicalisation n'est donc pas un coup de communication. Je pense plutôt que certains de ses membres, voyant que le gouvernement ne cède pas sur son projet de loi, sont pris d'une forte exaspération et se radicalisent.

Jusqu'où ce durcissement peut-il aller ?

La manifestation des anti-mariage gay ce dimanche aura valeur de test. Y aura-t-il autant de monde que les fois précédentes alors que les dés sont jetés? Je ressens en tout cas parmi ces manifestants extrémistes et traditionalistes une radicalité verbale forte.

À Nancy, le GUD appelle à tabasser les homosexuels Assma Maad Publié le 15/04

L’organisation étudiante d’extrême droite est à nouveau active en Lorraine. Le groupuscule essaie de recruter parmi les opposants au mariage pour tous.

Le rat noir, symbole du Groupe union défense (GUD), remue de nouveau sa queue à Nancy .La mouvance étudiante réputée pour son activisme violent, s’est distinguée en marge des manifestations contre le projet de loi en faveur du mariage pour tous.

Sur Facebook, le groupuscule a posté une image qui appelle clairement à la violence envers les homosexuels. Abject, le dessin a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. On y aperçoit la silhouette rose d’un homme à terre. Sa tête semble écrasée sous les coups d’une silhouette noire. « Good night.Gay Pride », indique l’image. Aucun doute sur le public ciblé.

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L’association inter-LGBT ,défenseur des droits des homosexuels, a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Paris pour incitation à la haine et à la violence. «On a quand même une image très explicite et concrète, où l’on voit un homme en tabasser un autre», s’indigne Nicolas Gougain, président de l’association en précisant son ras-le-bol.

«Dans les discours aujourd’hui, tout le monde prétend ne pas être homophobe, mais on entend tout et n’importe quoi sur les homosexuels. Dans un climat de plus en plus tendu, des gens se croient tout permis. Une seconde parole se libère, et j’ai le sentiment que les leaders politiques du mouvement anti-mariage pour tous ferment les yeux sur ces dérives», constate amèrement Nicolas Gougain. «Cette plainte est importante symboliquement et politiquement pour rappeler que l’incitation à la haine à caractère homophobe est répréhensible. Il y’a des choses qui ne doivent pas passer», s’insurge-t-il.

De signalement en signalement, les internautes sont parvenus à supprimer du réseau Facebook, la page du GUD Nancy. Quelques heures après, une nouvelle était déjà créée. Et sur leur nouveau mur, les140 membres actuellement inscrits reprennent les hostilités. Des mots, certains semblent passer aux actes et notamment sur les campus lorrains.

De nouveaux incidents à l’université

Dans la cité ducale, le GUD n’avait plus fait parler de lui depuis 2000, lorsque l’université avait porté plainte pour « incitation à la haine raciale » . L’organisation étudiante menait alors des actions au sein de la faculté: diffusion de tracts à « contenu fasciste » , saccage du local d’un syndicat étudiant, menaces physiques et verbales. Le groupe avait également semé la panique en s’introduisant avec des cagoules dans un amphithéâtre, pour y lâcher un rat. Douze ans après, rebelote. Tracts, autocollants appelant à « sauver la France en sauvant sa jeunesse » , ont fleuri les murs de la faculté de lettres.

Plus récemment, début avril, les tags et les autocollants ont refait surface. Excédés, les étudiants se sont rassemblés spontanément sous les fenêtres de la présidence. « Croix celtiques, slogans... nous avons choisi de solliciter les responsables universitaires pour que cela cesse. Ce genre de choses ne doit plus arriver » , demande Pierre Marion président de l’Unef à Nancy. Il réclame que certains membres, des étudiants «facilement reconnaissables», passent devant un conseil de discipline. « Ces gudards ne sont pas plus d’une vingtaine avec quelques personnes qui gravitent autour. Pour avoir de la visiblité ils recherchent des actions provocatrices » , ajoute Marion. Extrêmement minoritaires à Nancy, leurs membres ne sont pas plus d’une centaine à Lyon et Paris, les deux noyaux durs en France avance Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite.

« Agitateur politique depuis 1968 »

Qu’il s’agisse de Twitter ou Facebook, le GUD cherche une visiblité sur les réseaux sociaux. Un moyen de continuer d’exister hors de leurs circuits étudiants habituels. « Ils agissent lors de la rentrée universitaire mais lorsqu’il y a le test des élections, on s’aperçoit subitement que les résultats ne sont pas à la hauteur » , expliquait Jean-Yves Camus au Figaro Etudiant. Rendez-vous électoraux, débats sociétaux, manifestations... le Gud tente d’exister par tous les moyens.

Le projet de loi sur le mariage pour tous est apparu comme une aubaine pour ces militants de l’extrême. «Pas d’adoption. Pas de mariage. Pas de défilé. Pas de quartiers pour les enfilés», énonce le GUD Nancy, dans un tract des plus scandaleux. Sur Facebook, le « GUD Paris » rassemblant près de 900 fans, s’en prend tour à tour aux Femen et à Caroline Fourest, des cibles idéales qui défendent bec et ongles le projet gouvernemental.

La manifestation du 24 mars des opposants au mariage homosexuel a mis en lumière ces «gudards», dont beaucoup avancent qu’ils ont été à l’origine des échauffourées avec la police. Sur Twitter, les empoignades musclées ont conduit à un certain nombre de dérapages, le GUD de Lyon, appelant notamment à « casser la gueule des PD qui font du prosélytisme » .

Le gouvernement se terre Rémi Duchemin et Camille Langlade 16/04

Face à la radicalisation des opposants, les ministres redoublent de vigilance. Ou ne sortent plus.

Ça ne rigole plus. Bon enfant et familiale à ses débuts l’opposition au "mariage pour tous" a peu à peu évolué pour se radicaliser. La décision annoncée la semaine dernière d’accélérer le rythme pour adopter le projet de loi dès le 23 avril a terminé le travail. Tant dans le verbe - "Hollande veut du sang, il en aura" - que dans les actions - 70 interpellations près de l'Assemblée lundi -, le mouvement, qui fraye de plus en plus avec l’extrême droite, ne recule désormais devant rien. Et cette radicalisation pose de vrais problèmes au gouvernement et à l’Elysée.

Un site pour huer les ministres. Si les opposants au mariage gay peuvent parfois être taxés de rétrogrades, ils n’en sont pas moins modernes dans leur forme d’action. Depuis la fin du mois de mars, ils ont ainsi mis en place via Internet un outil destiné à harceler les ministres. Sur un site (http://huonsnosministres.fr/), mais aussi sur les réseaux sociaux, (https://twitter.com/huonsles, https://www.facebook.com/huonsnosministres), chaque déplacement, aussi minime soit-il, d’un ministre est listé. "Ils veulent nos voix : ils auront nos huées !", proclame le mouvement.

Force est de reconnaître que la mobilisation est efficace. Christiane Taubira, à Lyon, et Najat Vallaud-Belkacem, à Rennes, ont ainsi essuyé une virulente bronca lors de leur déplacement.

Et chaque déplacement, à peine annoncé, est immédiatement relayé. Manuel Valls en a fait les frais dimanche soir. Même des ministres plus confidentiels, comme George Pau-Langevin (Réussite éducative) à Bourg-de-Péage ou Sylvia Pinel (Artisanat, en rouge sur la photo), à Bourg-en-Bresse, ont eu droit à leur comité d'accueil.

Des menaces.

Les opposants au mariage gay vont aussi parfois beaucoup plus loin. Plusieurs ministres ont ainsi reçu des mails de menace et d’insulte. Dominique Bertinotti, en sa qualité de ministre déléguée à la Famille, est logiquement l’une des plus visée. Europe 1 a pu consulter certains de ces mails. " C’est facile devant les caméras, mais ramène-toi histoire de voir. La roue tourne " , peut-on notamment y lire. Ou encore : " tu es malade, folle à lier, soumise à la Gestapo " .

Des ministres et un président casaniers. Dans ce climat, rares sont les ministres qui osent encore sortir. Sous couvert d’anonymat, une ministre raconte qu’elle ne communique plus à l’avance ses déplacements. Par ailleurs, aucun déplacement n’est prévu à l’agenda cette semaine pour les membres du gouvernement très exposés que sont Christiane Taubira, ministre de la Justice, ou Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement.

Il faut dire qu’en la matière, l’exemple vient d’en haut. Depuis dix jours, François Hollande n’a pas mis le nez dehors. La dernière sortie du chef de l’Etat remonte au 6 avril, et c’était sur ses terres en Corrèze. A son agenda, pas un déplacement en région n’est programmé dans les 15 prochains jours. Officiellement, il s’agit d’une " pause assumée " , affirme pudiquement un conseiller, interrogé par Europe 1. Mais un autre est beaucoup plus clair : " il faut laisser retomber la pression " , glisse-t-il.

Paralysie. Conséquence, les ministres sont de moins au moins audibles, même quand il s’agit d’évoquer les sujets économiques et sociaux qui préoccupent les Français. Du coup, certains ministres dont Manuel Valls prônent une reprise en main de l’agenda exécutif.

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nico37

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Message  nico37 Mer 17 Avr - 13:19

80 militants pour le " Printemps français " 14/04

« On veut du boulot, pas du mariage homo », était l'un des slogans scandé hier par les militants du Printemps français.

Longtemps domaine exclusif de la gauche, la rue, avec ses manifestations ou ses rassemblements, devient aussi l'apanage de la droite. Hier après-midi, environ 80 militants du Printemps français, mouvement né après les violences de la grande manifestation du 24 mars dernier à Paris contre le mariage homo, se sont rassemblés devant le palais de justice de Tours. Parmi eux se trouvaient de nombreux membres de l'association Vox Populi, dont son fondateur, Pierre-Louis Mériguet, qui a pris la parole, mais pas seulement. En revanche, la Manif pour tous avait clairement appelé ses militants à ne pas se rendre à ce rendez-vous. Pour autant, quelques drapeaux avec le logo de la Manif pour tous ont été utilisés hier.
De fait, les personnes présentes ont scandé des slogans contre Français Hollande et Christiane Taubira, chanté à plusieurs reprises La Marseillaise. Ils se sont indignés que la phrase de Pierre Bergé sur l'absence de différence entre le fait de « louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras à l'usine » n'ait pas suscité davantage d'indignation dans les médias. Et de dénoncer la « marchandisation du corps humain », avec la procréation médicale assistée et la gestation pour autrui.
Bien encadré par la police, renforcée par un demi-escadron de CRS venu de Rennes, le rassemblement s'est déroulé dans le calme. Avec l'accélération du calendrier législatif pour faire passer le mariage pour tous, de nombreux rassemblements sont annoncés pour cette semaine.
Le « Printemps français » devrait revenir lundi et mercredi devant la préfecture, tandis que la Manif pour tous sera lundi rue Nationale, à 19 h, à Tours. D'autres rassemblements pourraient suivre plusieurs soirs dans la semaine.

Mariage pour tous : qui sont les "anti" les plus radicaux ? Caroline Vigoureux 16/04

Les actions contre le mariage pour tous sont de plus en plus radicales. Le collectif de la "Manif pour tous" s'en désolidarise. Qui sont les militants à l'origine de cette contestation plus extrême ? Eléments de réponse.

Le Printemps français

"On ne lâche rien." Le slogan du Front de gauche est devenu celui du Printemps français, en première ligne du combat contre le mariage pour tous. Ce mouvement a vu le jour après la manifestation des "anti", le 24 mars dernier. "C'est un système poupée gigogne. Au départ, on a la grande poupée de la "Manif pour tous". Un sous-ensemble a pris ses distances et s'est baptisé le Printemps français", explique au JDD.fr Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite. "Ils ont repris un vieil argument qui existe depuis 1981 : l'illégitimité de l'arrivée aux commandes des partis de gauche", ajoute-t-il.

Beatrice Bourges, porte-parole du printemps français, a été exclue du collectif de la "Manif pour tous" pour ne pas avoir condamné les violences de certains militants d'extrême droite. Cette Versaillaise d'une cinquantaine d'années, candidate divers droite aux élections législatives de 2002 et 2012, est vite devenue l'égérie de la frange radicale des anti-mariage homo. Egalement porte-parole du collectif pour l'enfant, elle est proche d'Ichtus, un institut catholique traditionaliste. "Elle est assez représentative de ces gens qui considèrent que l'UMP s'est arrêté en route sur le chemin de la droitisation, qu'il n'est pas assez loin", explique Jean-Yves Camus. "La "Manif pour tous" est proche de l'UMP alors que le Printemps français cherche à trouver un créneau quelque part entre la droite populaire et le FN", poursuit-il. C'est eux qui sont à l'origine de plusieurs actions coups de poings, dont plusieurs interpellations de parlementaires au pied de leurs domiciles, parmi lesquels la sénatrice UDI Chantal Jouanno … Ils promettent de continuer le combat, en réservant notamment des "comités d'accueil" aux ministres. La mouvance des Hommen, qui reprend le même modèle que les Femen, manifestent torses nus et masques blancs sur le visage. Ils se revendiquent aussi du Printemps français.

Des groupuscules d'extrême droite

A cette frange plus radicale des opposants au mariage pour tous est venue se greffer lors des dernières manifestations des groupuscules identitaires. Parmi les groupes les plus radicaux, le GUD, le Renouveau français, le Bloc Identitaire, les Jeunesses nationalistes, emmenées par Alexandre Gabriac. C'est lui qui, avec quatre autres personnes, avait interpellé Erwann Binet, rapporteur PS du projet de loi à l'Assemblée, début avril à la faculté de droit de Saint-Etienne. "Pour les groupuscules, il y a un effet d'aubaine avec la médiatisation de plusieurs milliers de personnes et une pression politique qui monte. Pour eux, il est important de se faire voir dans ces manifestations, de maintenir des contacts avec les organisateurs, de faire passer des idées, des slogans, des méthodes d'agit prop", analyse Jean-Yves Camus.

Ces groupuscules ne représentent en fait qu'une frange très minoritaire des opposants. "Les Jeunesses nationalistes compte 500 personnes en France, le bloc identitaire 1.500 personnes, le Renouveau Français et le Gud représentent entre 300 et 400 personnes à eux deux. Mais c'est là qu'on trouvera les gens prêts à aller le plus loin dans la confrontation avec les forces de l'ordre et la radicalité ", explique Jean-Yves Camus.

Les catholiques intégristes

Eux aussi sont des habitués des actions médiatiques. Emmenés notamment par Civitas, les catholiques intégristes ont à plusieurs reprises prié dans la rue, devant l'Assemblée nationale ou le Sénat, lorsque le texte sur le mariage homo y était débattu. "Il y a des réseaux liés à la droite catholique peu visibles. Civitas est la partie la plus médiatisée mais pas la plus importante de ces réseaux-là", précise Jean-Yves Camus. Ils ont aussi défilé contre le mariage pour tous, mais toujours à une certaine distance du collectif pour la Manif pour tous.

Le Camping pour tous

Comme le Printemps français, le mouvement s'est formé après la manifestation du 24 mars. Son instigateur, Samuel Lafont, a été agressé ces derniers jours. Un acte que les "anti", à commencer par Christine Boutin, n'ont pas hésité à mettre en lien avec son opposition au mariage gay. Leur mode opératoire est simple. Ils campent devant l'Assemblée nationale, avec un dress code : rose et bleu. Dans la nuit de dimanche à lundi, soixante-sept personnes ont été placées en garde à vue. Sur leur site, ils définissent ainsi leur combat : "Ces campeurs se réunissent pour soutenir le droit des enfants à ne pas être une propriété acquise pour le bien-être de couples modernes en mal d’affection."

Mariage pour tous : l'UMP contre la radicalisation, tout contre... Estelle Gross 17-04

Alors que les débats reprennent cet après-midi à l'Assemblée, l'opposition condamne mollement les débordements des militants de la Manif pour tous.

Ils ne sont que deux à reconnaître publiquement la part de responsabilité de l'UMP dans la radicalisation de certains opposants à l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Le député Franck Riester et la sénatrice Fabienne Keller.

Le premier, qui est l'un des deux seuls députés UMP a avoir voté en faveur du texte lors de la première lecture à l'Assemblée, demande dans une interview au "Monde" à son parti de ne "pas mettre d'huile sur le feu" et de ne "pas radicaliser le débat". Comme depuis le début de la mobilisation, l'élu de Seine-et-Marne regrette que des membres de l'UMP se soient joints aux manifestations.

Pas d'appel au calme

La seconde est moins cash et estime à demi-mot que les torts sont partagés. Elle pointe "la violence des propos échangés pendant le débat de part et d'autre". Fabienne Keller se dit "mal à l'aise" face à la tournure des événements et juge que le débat a "catalysé" d'autres maux.

Pour tous les autres, l'UMP n'y est pour rien et le gouvernement est responsable de la dégradation du climat. Il y a bien eu des condamnations lors des violences ou lorsque certains partisans du texte ont été pris à partie. Mais pas de véritable appel au calme.

"Il ne faut pas renverser les rôles, la responsabilité première de cette situation, c'est celle du chef de l'Etat", a expliqué François Fillon à la fin de la semaine dernière sur Europe 1. Jean-François Copé a lui accusé le gouvernement de "vouloir passer en force" en avançant de plusieurs semaines la deuxième lecture du texte à l'Assemblée nationale.

" Qui a poussé à la radicalité ? "

"Il n'y a pas de malaise à l'UMP", assure Jean Leonetti, "on ne cautionne pas les violences, mais qui a poussé à la radicalité ?" s'interroge-t-il. Le député des Alpes Maritimes, aujourd'hui vice-président de l'UMP, souligne que son parti "n'est pas organisateur " de la Manif pour tous et il n'y a pas eu de sa part "d'incitation à la haine". "Qu'est-ce que serait une opposition qui s'oppose à l'Assemblée nationale et appellerait à ne pas manifester ?"

D'autres crient à la manipulation comme le député de la Manche, Philippe Gosselin très impliqué dans le débat à l'Assemblée. "Toute l'astuce du gouvernement, c'est de faire croire que l'UMP radicalise. La ficelle est un peu grosse", estime-t-il. "On voit bien, pour parler à la De Gaulle, qu'il y a une menace de chienlit dans le pays", juge Jean-Pierre Raffarin sur RTL. "Diviser les Français quand la France est aussi meurtrie et blessée, c'est une responsabilité", a-t-il insisté. Selon lui c'est un "acte de violence" que d'avoir ignorer "une pétition de 700 000 personnes". L'ancien Premier ministre n"hésite pas à parler de la "violence d'État" à propos de la garde à vue "de jeunes campeurs" protestataires qui voulaient s'établir près du Palais-Bourbon. "Le gouvernement doit envoyer un geste d'apaisement".

Une autre petite musique commence à se fait entendre: celle du "deux poids deux mesures", dixit Leonetti, en référence à la proposition de loi communiste d'amnistie sociale actuellement en débat. "On vote une loi au Sénat pour amnistier les syndicalistes-casseurs !" s'étonne aussi Gosselin.

Du " sang " à la " guerre civile "

Quand Frigide Barjot, porte parole du mouvement La Manif pour tous, promet à François Hollande "du sang" (avant de se reprendre quelques jours plus tard), personne à l'UMP ne s'offusque. Même chose quand la présidente du Parti Chrétien démocrate (associé à l'UMP) Christine Boutin parle, elle, de "guerre civile".

"Ceux qui cautionnent par le silence ou s'associent à ces mouvements sont clairement en train de remettre en cause la démocratie", prévient l'ex-UMP Chantal Jouanno, aujourd'hui sénatrice UDI, dans les colonnes du "Monde".

Signe que l'UMP s'interroge toutefois sur son rôle d'opposant, le courant "France Moderne et Humaniste" organisait mardi un café débat sur le thème : "Y-a-t-il encore une place pour un humanisme libéral à l’UMP ?" Pour Jean Leonetti, membre de ce courant, il s'agit "d’interpeller l'UMP et l'ensemble de la société". "En temps de crise, on a tendance à caricaturer, on est dans une période plus propice aux affrontements qu'à la réflexion", regrette le député qui craint "une certaine forme de poujadisme". Le député des Alpes-Maritime appelle la classe politique à se recentrer sur les vrais sujets. "L'essentiel, ce n'est pas le mariage gay", concède-t-il, mais de "rassembler les Français et redresser la France".

Mariage homo : en sous-main, le FN rejoint le « combat culturel » Nolwenn Le Blevennec 16/04

Le FN se défend d’être lié au Printemps français. Plusieurs de ses membres ont pourtant intégré le mouvement à l’origine de la traque de Caroline Fourest samedi.

Le Printemps français est un label très large où l’on trouve des catholiques traditionalistes, des identitaires, des jeunes du GUD... Et aussi des militants et des cadres du Front national, qui ne mettent pas en avant leur appartenance politique.

Depuis ce week-end et la traque de la journaliste Caroline Fourest à Nantes, ils se sont fait remarquer. Ils rejoignent le mouvement par d’autres chemins que celui du parti, par SMS reçus ou tradition familiale.

Le FN se dégage de toute responsabilité

Sur Facebook, quelques-uns multiplient leur soutien aux actions initiées par le mouvement (comme Paul-Alexandre Martin par exemple, membre du bureau national du FNJ, qui leur dit « bravo » et « continuez »).

Des dizaines de cadres FN sont aussi membres du groupe Facebook privé « Le Printemps français en marche », créé par le militant frontiste « depuis l’âge de 12 ans » et « chrétien catholique » Michel Rijsel (flic, peut-être un pseudo).

Du côté de la direction du parti, on se dégage de toute responsabilité. Jointe ce mardi matin, Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN et membre du groupe, nous répond, surprise :

« En ce qui concerne Facebook, je n’y vais pas souvent et je devrais faire le ménage plus souvent. Disons que je ne l’utilise pas de façon restrictive. Le nom de ce militant ne me dit rien. Ceci étant dit, l’utilisation du mot “printemps” est bonne et le Printemps français aura lieu lors des élections municipales en 2014. »

Rochedy : « C’est un combat culturel »

Même étonnement du côté de Julien Rochedy, patron des jeunes du FN. Il assure ne pas être membre du groupe. Puis il vérifie (il reste en ligne, au téléphone), et il se rend compte qu’il en fait partie et accuse le système d’ajout automatique dans un groupe.

Comme de nombreux jeunes du FN, il suit aussi le compte Twitter du Printemps français (@nelachonsrien). Rochedy assure qu’il n’a pour le moment participé à aucune action, « mais pourquoi pas si j’ai le temps ».

« Mais je crois que c’est au-dessus de la politique, c’est un combat culturel et vous trouverez des militants de tous les partis, UMP ou FN, qui se battent à titre individuel. J’imagine que vous avez envie que ce soit un truc d’extrême droite, mais cela ne l’est pas. »

Le groupe Facebook auquel Arnautu et Rochedy appartiennent relaie des articles de presse et des actions organisées pour d’autres, notamment celle du collectif « Huons nos ministres », qui se propose d’organiser un « harcèlement démocratique » quotidien et recense les déplacements des ministres. Ce site a appelé les manifestants à venir « accueillir » Caroline Fourest, ce samedi, à la gare de Nantes.

Blanchard, FN : « Les SMS volent en ce moment »

Les fondateurs ne souhaitent pas s’exprimer. Sur Facebook, ils envoient à tous les journalistes un message standard :

« Merci beaucoup pour l’intérêt que vous portez à notre page. Malheureusement pour le moment, d’un commun accord, nous préférons ne pas nous mettre en avant dans les médias. Bien cordialement. »

Impossible de trouver leurs noms (le nom de domaine est protégé). Mais des membres du FN nantais et alentours ont l’air d’être proches des fondateurs, contrairement à ce qu’affirme Marine Le Pen.

Jean-Claude Blanchard, militant FN de Saint-Nazaire, ancien candidat aux législatives, relaie tous leurs appels sur Facebook depuis le tout premier jour. Il était samedi dans le comité d’accueil de Caroline Fourest.

« Disons que je ne les connais pas personnellement, mais j’ai des amis communs avec les fondateurs. Ce n’est pas un site frontiste à proprement parler, mais il y a peut-être des gens du FN dans l’organisation. Depuis quelques jours, ils sont harcelés par les médias, je ne vous donne aucune autre information.

Si j’ai participé à l’opération Fourest, c’est parce que j’ai reçu des SMS. Les SMS volent en ce moment pour annoncer des manifestations. »

Il ajoute qu’il n’y a eu aucune violence physique contre Caroline Fourest et qu’il est « hors de question » que cela arrive, « c’est pacifique ».

Le frontiste Gauthier Bouchet à la caméra

Dans le groupe qui a coursé Caroline Fourest ce week-end, il y avait aussi Gauthier Bouchet, membre de l’équipe internet du FN, militant en Loire-Atlantique. Il a filmé la scène sur le quai et a posté la vidéo sur Dailymotion (elle a été vue plus de 100 000 fois).

Il a coupé les images sur lesquelles Jean-Claude Blanchard apparaissait, parce que le « mariage pour tous » est loin des préoccupations des habitants de Saint-Nazaire, économiques et sociales.

Il jure qu’il ne sait pas qui sont les fondateurs du site « Huons nos ministres », même s’il ajoute mystérieusement que « les visuels panoramiques » ressemblent à ce qu’il fait tous les jours sur d’autres sites.

Samedi, après l’accueil de Caroline Fourest, Gauthier Bouchet a aussi tourné une interview-vidéo en attendant de huer la ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui n’est finalement pas venue (l’opération baptisée « Goûter pour tous » avait été relayée par e-mail, il était l’un des destinataires).

« Je me suis intéressé très tard aux actions contre le “mariage pour tous”, je suis en retard. »

Dans cette vidéo, il dit avoir fait le déplacement avec plusieurs « camarades » du FN, dont le responsable FNJ de la Sarthe.

Dans la famille, l’oncle de Civitas

Il se nomme Louis de Cacqueray-Valmenier, il a 20 ans, il est issu d’une famille catholique traditionnelle ou intégriste (l’abbé Régis de Cacqueray, l’un des dirigeants du mouvement Civitas, est « le cousin de papa »).

Sur sa page Facebook, ce jeune homme pose en photo avec Marion Maréchal-Le Pen. Il se félicite aussi d’avoir participé à une action « Hommen » à Nantes – torses nus et fumigènes.

« Je suis toutes les actions qui se font et qui sont le reflet de la colère qui gronde. Ce n’est pas incompatible avec le FN : Marine Le Pen soutient la “manif pour tous”, même si elle pense que cette loi est une manœuvre de diversion. »

Un cadre du FN, qui souhaite rester anonyme, nous dit que la section du Maine-et-Loire participe beaucoup aux actions du Printemps français, mais pas trop celle de l’Ile-de-France, plus proche du siège et donc plus cadrée.

Pour le moment, il n’y a pas eu de communiqué de la direction du FN pour dire à ses militants et cadres de calmer le jeu.

Les Jeunesses nationalistes, les ultras de la Manif Pour Tous David DOUCET 16/04

Retour sur les Jeunesses nationalistes, les ultras qui tentent de radicaliser le mouvement anti-mariage gay.
« La France aux Français ! », « Hollande démission ! ». Le vendredi 5 avril, lorsqu’Erwann Binet entre dans la salle d’un amphithéâtre de la faculté de Saint-Etienne, le rapporteur du projet de loi sur le mariage homosexuel comprend vite qu’il ne pourra pas tenir sa conférence. Emmenée par leur leader, Alexandre Gabriac, une petite dizaine de militants d’extrême droite en Bombers monte sur les tables et brandit des affiches sur lesquelles on peut voir un nom : celui des Jeunesses nationalistes – et un symbole – un aigle d’inspiration fasciste tenant dans ses griffes un faisceau et une couronne de lauriers.

Fondateur des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, 23 ans, a été exclu du FN en avril 2011 pour avoir fait un salut fasciste. Yvan Benedetti, 48 ans et ancien bras droit de Bruno Gollnisch, a connu le même sort en juin 2011. Les deux appartiennent à L’Œuvre française, un groupuscule d’extrême droite radicale pétainiste fondé en 1968 par Pierre Sidos.

Les troupes de choc de Pierre Sidos

D’un an plus âgé que Jean-Marie Le Pen, Pierre Sidos est une figure tutélaire de l’extrême droite française. Il est à l’origine de plusieurs mouvements nationalistes violents : Jeune nation, fondé en 1949 et dissous en 1958 ; Occident, actif de 1964 à 1968 ; et L’Œuvre française. Ses ennemis sont “les Juifs et les bolcheviks”, son symbole est la croix celtique, et son uniforme un ensemble veste bleue, chemise blanche, cravate rouge. Surnommée « Eglise de la Sidologie » par ses détracteurs, considérée comme le dernier carré des pétainistes par ses fidèles, l’organisation cultive une discipline et une constance rares dans l’extrême droite française.

Appliquant la discipline bolchévique au combat nationaliste, L’Œuvre française produit des cadres de qualité, bien plus structurés politiquement que ne le sont ordinairement les militants d’extrême droite. Ses membres ont une obligation totale et permanente de dévouement à la structure, qui prime sur leurs vies sociale et professionnelle. Véritables lambertistes de l’extrême droite, les militants politiques de L’Œuvre française ne sont pas parvenus à contrer l’ascension de Marine Le Pen après une opération d’entrisme. Une fois élue, cette dernière a tout fait pour les exclure du Front national « dédiabolisé » qu’elle entendait incarner.

Le retour à un activisme radical

Évoluant désormais en marge du Front national, L’Œuvre française a renoué avec un activisme violent. En février 2012, Pierre Sidos a quitté la présidence du mouvement pour en confier les rênes à Yvan Benedetti. Quadragénaire au visage sévère, passé par les parachutistes, Benedetti se définit comme un « soldat politique ». Pour recruter ses troupes, il a décidé de moderniser l’image de L’Œuvre française en incitant Alexandre Gabriac à créer sa propre structure : les Jeunesses nationalistes.

« Pour parler aux jeunes, il faut des jeunes, explique Yvan Benedetti. L’Œuvre, c’est notre école des cadres, les Jeunesses nationalistes, notre mouvement de jeunes. Nos actions sont très complémentaires. »

La création des Jeunesses nationalistes répond également à d’autres objectifs. « Outre le fait de déringardiser l’image de L’Œuvre française et d’attirer des jeunes, cela permet également d’éviter une dissolution, analyse l’historien Nicolas Lebourg. Si les Jeunesses nationalistes sont dissoutes en raison d’un activisme trop radical, L’Œuvre ne sera pas impactée ».

Le rêve d’un coup d’Etat fasciste

Militants les plus radicaux parmi les anti-mariage gay, les Jeunesses nationalistes tentent de faire déborder la Manif pour tous. Un activisme qui est leur marque de fabrique depuis plus de soixante ans. Le 7 novembre 1956, une manifestation populaire avait été organisée sur les Champs-Elysées pour protester contre l’intervention soviétique en Hongrie. A l’époque, Pierre Sidos et ses troupes avaient réussi à détourner une partie du cortège vers le siège du Parti communiste. L’immeuble est alors attaqué, un étage est brûlé, on relève quatre morts et un grand nombre de blessés.

Aujourd’hui, Yvan Benedetti perpétue cette longue tradition. «Nous sommes passés en mode Blitzkrieg, les ACP (Action coups de poings ndlr) se multiplient . Je crois qu’on a trouvé le bon équilibre entre les interdits que l’on transgresse et les risques juridiques que cela entraîne. On agit de manière très réfléchie », explique-t-il.

L’objectif de ces militants contre-révolutionnaires va bien au-delà du mariage gay. « Le mariage gay n’est qu’une ligne dans la longue liste des mauvais coups portés à la famille. Le fruit est pourri mais l’arbre l’est aussi. On préconise de couper l’arbre », confie sans détours Yvan Benedetti. L’Œuvre française n’a jamais renoncé à son rêve d’un coup d’État fasciste. Plus que nul autre, Yvan Benedetti et ses troupes se sont appropriés la doctrine du fondateur de la Phalange espagnole, José Antonio Primo de Rivera, qui affirmait : « La révolution est l’œuvre d’une minorité résolue, inaccessible au découragement. »

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Message  nico37 Jeu 18 Avr - 11:17

Marion Maréchal-Le Pen demande à Copé la démission des sénateurs UMP n'ayant pas voté contre 16/04

La députée FN Marion Maréchal-Le Pen a adressé mardi une lettre ouverte à Jean-François Copé pour qu'il demande la démission ou au moins retire le soutien de l'UMP aux sénateurs UMP qui n'ont pas voté contre le mariage homosexuel vendredi dernier à la Haute assemblée.

Les sénateurs UMP étaient très majoritairement contre, mais 3 d'entre eux se sont prononcés pour (Christian Cointat, Jacqueline Farreyrol et Fabienne Keller) et 4 se sont abstenus (Alain Fouché, Yann Gaillard, Roger Karoutchi et Alain Milon).

Dans son courrier, Marion Maréchal-Le Pen voit dans l'adoption du texte au Sénat le résultat de "la complicité" d'un certain nombre de sénateurs UMP.

" Si votre positionnement est sincère et ne relève pas uniquement d'une manoeuvre électoraliste, si ces dernières semaines ne traduisent pas seulement la tentative désespérée de ranimer un clivage UMP/PS dépassé, si les droits de l'enfant et l'institution du mariage vous tiennent à coeur, alors vous demanderez logiquement la démission des sénateurs concernés ou du moins, vous leur retirerez votre soutien aux prochaines élections " , ajoute-t-elle.

Lyon : Heurts entre militants d'extrême droite et policiers avec Reuters 17/04

Une quinzaine de militants des Jeunesses nationalistes menés par Alexandre Gabriac ont tenté ce mercredi en fin d'après-midi d'occuper la permanence lyonnaise du Parti socialiste, provoquant des échauffourées avec la police. Au cri de « Casse-toi Taubira » et « La France aux Français bleu-blanc-rouge » , les militants d'extrême droite se sont présentés derrière une banderole indiquant «Mariage, adoption, pas question» en tentant de forcer l'entrée du siege du PS. Après une demi-heure de heurts avec les forces de l'ordre, huit manifestants, dont le leader du groupe, ont été interpellés et placés en garde à vue pour trouble à l'ordre public.

L'épisode a attiré, dans ce quartier a forte population immigrée, plusieurs centaines de riverains qui ont applaudi la police lors des interpellations en criant « merci la police » . « Ils cherchent à faire parler d'eux, à créer des tensions, ils savent qu'au coeur de ce quartier, on n'adhère pas à leurs thèses » , a commenté après les événements le premier secrétaire du PS du Rhône, David Kimelfeld. « Ils cherchent la bagarre pour expliquer après qu'ils sont les victimes. »

Alexandre Gabriac avait perturbé un déplacement de la ministre de la Justice Christiane Taubira à Lyon le mois dernier Il a été exclu du Front national par Marine Le Pen en 2011 après avoir posé devant un drapeau à croix gammée en faisant le salut nazi et multiplie depuis les coups d'éclat pour faire parler de son mouvement.

Opération coup-de-poing des Jeunesses Nationalistes à la fédé PS du Rhône 17/04

Mercredi après-midi, une trentaine de membres des Jeunesses Nationalistes se sont rendus cours de la Liberté.
Leur cible : la fédération PS du Rhône. A l'initiative d'Alexandre Gabriac, ils se sont postés devant, scandant des slogans anti-mariage pour tous.

Rapidement sur place, les forces de l'ordre les ont obligés à se pousser dans la rue annexe. Puis la situation a dégénéré, des échanges de coups ont eu lieu. Une dizaine de Jeunes Nationalistes ont été interpellés, dont le conseiller régional Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti de l'Oeuvre Française.

L'opération a également attiré de nombreuses personnes en provenance de la Guillotière, perturbant légèrement la circulation. Plusieurs d'entre elles ont même remercié la police pour avoir interpellé des manifestants. L'opération s'est finalement conclue vers 18h.
Enfin presque puisque certains nationalistes sont ensuite venus dans la soirée apporter leur soutien devant l'Hôtel de Police où un dispositif avait été mis en place, au cas où.

Bar gay saccagé à Lille, quatre personnes en garde à vue AFP 18/04

Un bar gay de Lille a été la cible d'une attaque par un groupe de skinheads, dans la soirée de mercredi 17 avril. Les gérants de l'établissement ainsi qu'un employé ont été légèrement blessées, tandis que les quatre agresseurs ont été placés en garde à vue.

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a condamné jeudi " avec la plus grande fermeté " cette agression " homophobe " . " Ces actes de violence sont inadmissibles " , a affirmé M. Valls, selon lequel " leurs auteurs devront être punis avec toute la sévérité que prévoient nos lois " .
L'agression a eu lieu au Vice Versa, un bar du Vieux-Lille qui affiche ouvertement les couleurs de l'arc-en-ciel. " Quatre hommes, des skinheads, ont envoyé des tables et des chaises dans les vitrines, avant de s'en prendre aux clients attablés en terrasse " selon un journaliste de France Bleu Nord qui a pu se rendre sur les lieux. Selon les témoignages recueillis sur place, les hommes, âgés de 25 à 35 ans, avaient le crâne rasé et arboraient des tatouages écrits en latin, ce qui a permis rapidement de les identifier comme des proches de la mouvance skinhead.

"J'AI PRIS UNE CHAISE EN PLEINE TÊTE"

Devant le refus du gérant de " baisser les yeux " , les quatre hommes " ont pris le mobilier " installé en terrasse et " l'ont jeté dans la vitrine " , selon le gérant de l'établissement. " J'ai pris une chaise en pleine tête " , a-t-il expliqué, alors que les quatre hommes l'insultaient. Selon le gérant, son associé et un serveur ont également été blessés, notamment au nez. " Ils sont venus pour 'casser du pédé', ils l'ont dit en ces termes " , a affirmé le gérant du bar.

Arrivée sur place une dizaine de minutes après les faits, la police a rapidement repéré les quatre agresseurs présumés dans les rues voisines, le propriétaire du bar les ayant reconnus. A Paris, un couple homosexuel avait été tabassé en pleine rue le 7 avril.

Plusieurs manifestations avaient été organisées mercredi à Lille contre le " mariage pour tous " . La Fédération LGBT (fédération des associations et centres lesbiens, gays, bi et trans en France) parle de " violences inacceptables (qui) interviennent dans un climat de harcèlement, de manifestations de la part des opposants qui ont décomplexé l'expression d'une homophobie désormais revendiquée " , au moment où l'Assemblée nationale a débuté l'examen en deuxième lecture du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe.

Anti-mariage homo : la colère et l'exaspération Marion Brunet 18/04

Le collectif « La Manif pour tous » a de nouveau défilé mercredi soir à Paris pour protester contre le projet de loi du gouvernement. Des échauffourées ont éclaté tard dans la soirée.

La colère gronde encore. Le collectif La Manif pour tous s'était à nouveau donné rendez-vous mercredi à 19 heures au métro Sèvres-Babylone, dans le VIIe arrondissement de Paris, pour s'opposer au mariage homosexuel. Un rassemblement particulier alors que le projet de loi entre dans sa dernière ligne droite, les députés l'examinant en seconde lecture à partir de mercredi soir en vue de son adoption définitive mardi.
Les dés semblent donc jetés. Mais sous le soleil printanier, les mines réjouies des manifestants ne laissent aucun doute sur leur volonté de poursuivre leur mouvement. Très vite, les drapeaux bleus et roses du collectif virevoltent dans les airs, les bouches scandent les slogans désormais connus - « Hollande, ta loi, on n'en veut pas ! » - ou s'époumonent dans les sifflets et vuvuzelas distribués par l'organisation. Une ambiance festive donc. Pourtant, l'exaspération du cortège apparaît très rapidement, à l'approche des forces de l'ordre balisant la manifestation. En chœur, la foule hue un de leurs cars qui traverse la place et des policiers essayant de les repousser. Un peu plus loin, c'est un manifestant pro-mariage pour tous, mettant ostensiblement depuis sa fenêtre ses deux pouces vers le bas, qui se fait siffler. Des mouvements d'humeur qui en disent long sur la colère des manifestants, tous âges confondus, envers le gouvernement. « On a à faire à des gens qui ne veulent pas nous écouter, ce n'est pas une façon de gouverner » , se plaint Michel Girard, 58 ans, qui défile pour la troisième fois.

Gaz lacrymogène

Selon Michaël Boyer-Vidal, un cadre de 39 ans habitué de ces manifestations, quelques échauffourées ont éclaté au début du rassemblement, lorsque des pro-mariage se sont approchés un peu trop des antis. « J'ai vu que ça commençait à secouer entre les deux groupes, je suis donc allé prévenir le chef de l'escadron qui a refusé de bouger sans ordre de son supérieur » , s'insurge ce père de quatre enfants. « On peut s'étonner que les policiers ne bougent pas, ce n'est pas le signe d'une grande démocratie ! » , ajoute-t-il, furieux.
L'arrivée de la porte-parole de La Manif pour tous, Frigide Barjot, a calmé les esprits. Elle a été acclamée par les manifestants, dont certains se sont mis à danser sur la musique diffusée par le camion des organisateurs. La bonne humeur semblait avoir repris le dessus.
Pourtant, tard dans la soirée, des accrochages ont opposé manifestants et forces de l'ordre. Des individus ont lancé des fusées, des bouteilles et des pierres sur les CRS et ont brisé les vitres d'une voiture. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d'extrême-droite qui ont notamment cassé une caméra et molesté certains d'entre eux.

Echauffourées à Paris en marge d'une manifestation d'opposants au mariage gay 18/04

Tandis qu'à l'Assemblée nationale les députés poursuivaient mercredi soir l'examen du projet de loi sur le mariage homosexuel, des échauffourées ont éclaté à Paris, en marge d'une nouvelle manifestation d'opposants au mariage gay. Onze personnes ont été interpellées.

Des échauffourées se sont déroulées mercredi soir à Paris en marge d'une manifestation d'opposants au mariage homosexuel près de l'Assemblée nationale où les députés poursuivaient l'examen en seconde lecture du projet de loi. Onze personnes ont été interpellées après ces échauffourées, a-t-on précisé de source policière.

Plus tôt dans la soirée, avant le départ de la manifestation, 24 autres personnes qui tentaient de mener une contre-manifestation aux cris de " pas de fachos dans nos quartiers " avec une banderole " L'homophobie tue " , avaient déjà été interpellées, a annoncé la police.

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a condamné dans la nuit ces " violences " survenues " malgré les engagements pris par les organisateurs " mardi lors d'une réunion avec lui. " Plusieurs interpellations ont eu lieu suite à des dégradations de mobilier urbain et de véhicules sur l'avenue des Champs-Elysées ", a précisé le ministre qui appelle " à rejeter ces groupes liés à l'extrême droite, qui ne doivent bénéficier d'aucune tolérance

2400 manifestants selon la police

Plusieurs milliers de manifestants ---2.400 selon la police, 8.000 selon le collectif La manif pour tous--- ont défilé pour la deuxième soirée consécutive près de l'Assemblée pour protester contre le projet de loi ouvrant le mariage aux homosexuels.

Alors que la manifestation était autorisée jusqu'à 22H00, quelques centaines de personnes ont persisté à vouloir rester sur les lieux. Vers 22h30, certains d'entre eux tentaient d'en découdre avec les forces de l'ordre et de forcer les barrages installés devant la rue menant à l'Assemblée.

Des manifestants ont lancé des fusées, des bouteilles et des pierres sur les CRS, et ont brisé les vitres d'une voiture. De leur côté, les forces de l'ordre ont fait usage de quelques gaz lacrymogènes, selon la même source. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d'extrême-droite, qui ont notamment cassé une caméra et molesté certains d'entre eux. Le député UMP Hervé Mariton, venu soutenir les manifestants, a été accueilli au cris de " Mariton président " . D'autres réclamaient à l'inverse la démission du président Hollande. Le calme semblait revenu peu après minuit.

Taubira fredonne " le temps des cerises "

Pendant ce temps, le projet de loi sur le mariage gay était de retour mercredi à l'Assemblée. Dans l'hémicycle, les députés, nettement moins nombreux qu'en février, lors du premier examen du projet de loi, ont entamé la seconde et très vraisemblablement dernière lecture de la réforme ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe.

Sous l'oeil du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, qui, comme lors de la première lecture, entend présider la plupart des débats, Christiane Taubira a dit qu'il " n'y a pas qu'une seule façon de vivre en couple et en famille " , prédisant qu' "avec le temps " , beaucoup de ceux qui manifestent "consentiront que ce texte ne les prive de rien". Fredonnant " le temps des cerises " pour décrire des bonheurs futurs, elle s'en est en revanche pris de façon assez vive aux " cracheurs de haine, qui font acte de violence " .

Lors de la séance des questions au gouvernement, et dans les couloirs, l'UMP avait fustigé les "provocs" des forces de l'ordre face aux opposants au mariage homosexuel. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a répondu qu'elles continueraient d'assurer "l'ordre républicain".

" La majorité de demain remettre l'ouvrage sur le métier "

Sur le fond du débat, Christian Jacob, chef de file des députés UMP, a lancé à Christiane Taubira : " vous avez décidé d'instaurer un droit à l'enfant, nous continuerons à combattre sans relâche votre projet " , et " votre véritable objectif, c'est d'autoriser la PMA et la marchandisation des corps " . " La majorité de demain remettra l'ouvrage sur le métier " , a-t-il annoncé. Hervé Mariton a dit qu'il y aurait un référendum si la droite revenait au pouvoir en 2017.

Dans l'immédiat, la majorité va tout faire pour que la réforme qu'elle votera mardi prochain soit conforme à la version adoptée vendredi dernier par le Sénat, ce qui signifiera son adoption définitive.

Le gouvernement a décidé d'appliquer " le temps programmé " autorisé par le règlement depuis la précédente législature, malgré les protestations de l'UMP qui entend bien saisir le Conseil constitutionnel de ce point, comme du fond du texte. En clair, cela signifie 25 heures de débat, en incluant la discussion générale, qui doit s'achever jeudi matin, puis celle des amendeme

Trois employés d'un bar gay légèrement blessés à Lille

Trois employés d'un bar gay du centre de Lille ont par ailleurs été légèrement blessés mercredi soir lors d'une agression par quatre hommes qui ont ensuite été interpellés, a-t-on appris auprès du propriétaire de l'établissement.

Un bar gay saccagé à Lille, affrontements à Paris Nicolas FERTIN 18/04

Des échauffourées ont eu lieu mercredi soir à Paris en marge d'une nouvelle manifestation de militants hostiles au vote de la loi sur le mariage pour tous. 11 personnes ont été placées en garde à vue. A Lille, un bar gay a été saccagé par quatre personnes qui ont été interpellées.
Dans un Palais Bourbon entouré par les forces de l'ordre, les députés ont entamé la seconde et très vraisemblablement dernière lecture de la réforme ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Il y a eu encore des manifestations mais aussi des violences à Paris, ou à Lille. Le mouvement se tend avec une autre grosse manifestation prévue dimanche prochain.

Un bar gay saccagé.

Un bar gay de Lille a été saccagé mercredi soir par un groupe de quatre hommes qui ont insulté les clients et les patrons de l'établissement. Les quatre individus qui ont agressé les personnes présentes ont été placés en garde à vue, indique la Fédération LGBT dans un communiqué. Les quatre agresseurs ont jeté le mobilier du bar contre la vitrine et les clients en proférant des injures homophobes avant d'être mis en fuite par les clients. Ils auraient été repérés peu de temps après et interpellés.

Echauffourées à Paris, onze arrestations.

Des échauffourées se sont déroulées mercredi soir à Paris en marge d'une manifestation d'opposants au mariage homosexuel près de l'Assemblée nationale où se poursuivait l'examen en seconde lecture du projet de loi avant une dispersion complète vers minuit et demi. Onze personnes ont été interpellées. Plus tôt dans la soirée, 24 autres personnes qui tentaient de mener une contre-manifestation aux cris de "pas de fachos dans nos quartiers" avec une banderole " L'homophobie tue " , avaient déjà été interpellées, selon la police.

La Manif pour tous poursuit ses rassemblements devant l'Assemblée. Au cours de la soirée, plusieurs milliers d'opposants au mariage homosexuel ont défilé en direction de l'Assemblée nationale. Partis comme la veille de Sèvres-Babylone, dans le centre de Paris, les manifestants - 2.400 selon la police, 8.000 selon les organisateurs.

Même chose en province.

Pour la première fois, la Manif pour tous a mobilisé plusieurs centaines de manifestants en province. A Toulouse, ils seraient environ 250 selon la police et un millier selon les organisateurs à s'être rassemblés place du Capitole. " Mariage homo, on n'en veut pas " , " Taubira t'es foutue, les Français sont dans la rue " , scandaient les manifestants. Entre 400 et 450 personnes selon la Police et un millier selon La Manif pour tous ont défilé bruyamment dans les rues de Bordeaux.

Contre manifestation à Bordeaux. Au même moment, un sit-in contre l'homophobie s'est installé devant l'esplanade des Droits de l'Homme du palais de justice de Bordeaux, à l'appel de la Lesbian et gay-pride (LGP). " Les extrémistes ne nous font pas peur, oui Frigide Barjot vous êtes homophobes " , a soutenu Paul Vinot, président de la LGP Bordeaux. Ils étaient 80 selon la police, quelque 300 à 400 personnes, selon les organisateurs.

La seconde lecture du texte au son du "temps des cerises".

Sous l'oeil du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, Christiane Taubira a souligné qu'il "n'y a pas qu'une seule façon de vivre en couple et en famille", prédisant qu'"avec le temps", beaucoup de ceux qui manifestent "consentiront que ce texte ne les privent de rien". Fredonnant "le temps des cerises" pour décrire des bonheurs futurs, elle s'en est en revanche pris de façon plutôt virulente aux "cracheurs de haine, qui font acte de violence", "aux factieux qui mettent en question les prérogatives mêmes de celles et ceux qui, dans les hémicycles, se font les porte-voix outrés" du mouvement anti-mariage pour tous.

L'UMP se plaint des gardes mobiles et des CRS.

Lors de la séance des questions au gouvernement, et dans les couloirs, l'UMP avait fustigé les " provocs " des forces de l'ordre face aux opposants au mariage homosexuel, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls répondant qu'elles continueraient d'assurer " l'ordre républicain " . Ils étaient aussi plusieurs à se plaindre d'avoir eu affaire mardi soir aux gardes mobiles et CRS qui évacuaient des manifestants tentant de camper devant l'Assemblée nationale.

Si la droite revient au pouvoir en 2017...

Continuant à contester le texte, Christian Jacob a déclaré que " la majorité de demain remettra(it) l'ouvrage sur le métier " . De même, son collègue Hervé Mariton a promis un référendum tandis que Guillaume Peltier, l'un des vice-présidents de l'UMP interrogé dans le Figaro, s'est aussi déclaré pour l'abrogation de la loi en cas de victoire de la droite en 2017.

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Message  fée clochette Jeu 18 Avr - 11:41

Enquête sur « la Caborne » et la nébuleuse néo-fasciste en Bourgogne/Franche-Comté : quand des maisons de l’environnement et des traditions dissimulent des identitaires radicaux.

http://www.toufik-de-planoise.net/index.php/enquete-sur-la-caborne-et-la-nebuleuse-neo-fasciste-en-bourgognefranche-comte-quand-des-maisons-de-lenvironnement-et-des-traditions-dissimulent-des-identitaires-radicaux-2/
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Message  nico37 Sam 20 Avr - 2:50

Action coup de poing des Jeunesses nationalistes à Lyon Pierre-Alexandre Bevand 17/04

Ce mercredi soir, le leader des Jeunesses nationalistes lyonnaises, Alexandre Gabriac et ses acolytes ont tenté d’occuper la Fédération rhodanienne du Parti Socialiste pour marquer leur opposition au mariage gay. De vives altercations ont éclaté avec la police.

Alexandre Gabriac avait prévenu, son mouvement n’allait pas faire dans le "bisounours" ce mercredi. Après avoir donné rendez-vous en fin d’après-midi à de nombreux journalistes place Bellecour, le leader des Jeunesses Nationalistes lyonnaises s’est rendu dans le quartier de la Guillotière (Lyon VIIème) où l’attendait une vingtaine d’autres militants.
Leur objectif : occuper la Fédération rhodanienne du parti socialiste jusqu’à ce que le projet de loi sur le "mariage pour tous" soit abrogé. "C'est une menace pour notre civilisation", a répété Alexandre Gabriac. Très vite, la tension est montée. La police, présente en nombre, a empêché les nationalistes de pénétrer dans les locaux du PS. Soutenue par le président de l'Œuvre Française, Yvan Benedetti, l’extrême-droite lyonnaise scandait ses traditionnels slogans, sous les yeux – et les huées – de nombreux spectateurs.

David Kimelfeld : " Une honte "

Au signal de leur leader, les nationalistes ont alors croisé le fer avec les forces de l’ordre à plusieurs reprises. De nombreux coups ont été échangés. La police a finalement interpellé la quasi-totalité des militants. "C’est une opération totalement réussie. Du moment que nous occupons la rue, c’est réussi", a lancé un sympathisant nationaliste. David Kimelfeld, le maire du quatrième arrondissement, était sur place.
"Je devais me rendre à une cérémonie en hommage à Marcel Bertone, qui était un grand résistant. A cause d’eux, je n’ai pas pu y aller. C’est tout un symbole, a-t-il déploré. Ils sont tellement courageux qu’ils sont une cinquantaine (sic) pour s’en prendre à une endroit où seulement une dizaine de personnes étaient en train de travailler. C’est scandaleux, c’est une honte. Ce n’est pas la radicalisation du débat sur le mariage pour tous, car eux sont radicalisés quels que soient les sujets ", a-t-il ajouté. Le quartier a finalement pu retrouver son calme après cet épisode assez surréaliste.

Extrême droite : le préfet de Lyon condamne fermement les manifestations AFP 18.04

Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a condamné jeudi les actions "coups de poing" répétées de groupes d'extrême droite dans l'agglomération, rappelant que toute personne interpellée lors de ces "épisodes de désordre" serait déférée à la justice.
Cette déclaration intervient au lendemain de l'interpellation de 9 personnes, dont le porte-parole des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac.

Les arrestations ont eu lieu au terme d'une altercation violente avec les forces de l'ordre, qui ont empêché la vingtaine de manifestants, hurlant "La France aux Français", d'entrer dans le local du Parti socialiste à Lyon. Alexandre Gabriac avait réuni une vingtaine de journalistes mercredi pour assister à son coup de force.
Dans un communiqué, le préfet "rappelle que ces actes inadmissibles qui troublent l'ordre public seront poursuivis avec la plus extrême rigueur et que toute personne interpellée lors de ces épisodes de désordre sera déférée à la justice".
"Il ne saurait tolérer que la ville de Lyon devienne une tribune pour des groupes qui multiplient les actions +coup de poing+ avec pour unique but de délivrer des messages de haine et de faire parler de soi dans les médias", ajoute le préfet.
Jeudi matin, les Jeunes socialistes du Rhône ont déclaré dans un communiqué avoir soumis au ministère de l'Intérieur une pétition pour demander la dissolution des Jeunesses identitaires, du GUD et du Bloc identitaire.

Le préfet condamne les actions médiatiques de l’extrême droite radicale 18/04

Devant la multiplication, ces dernières semaines, des actions de l’extrême droite lyonnaise contre le projet de loi du mariage pour tous, la préfecture du Rhône s’est fendue ce jeudi 18 avril d’un communiqué dans lequel elle condamne des « agissements volontaires et irresponsables (…) visant (…) à provoquer le désordre ».

Après Manuel Valls qui avait dénoncé les tentatives d’intimidation de groupuscules d’extrême droite, c’est au tour de Jean-François Carenco, préfet du Rhône, de les pointer du doigt, sans les citer nommément :

« Ces agissements sont contraires aux règles fondamentales de la démocratie et aux principes républicains ».

Ce communiqué intervient au lendemain de la tentative d’occupation de la fédération socialiste du Rhône par les Jeunesses nationalistes. Une opération qui s’est soldée par l’interpellation de la plupart des militants venus manifester leur opposition au mariage pour tous, dont Alexandre Gabriac. Cette action coup de poing n’est pas la première du genre, alors que des manifestations sauvages de l’extrême droite se multiplient en marge des rassemblements d’opposants au projet de loi.

Il y a 10 jours, le Collectif Vigilance 69 contre l’extrême droite exhortait Gérard Collomb, le maire de Lyon et Jean-Francois Carenco à sortir de leur « silence assourdissant » concernant les agressions commises.

Si le maire de Lyon n’a pour l’heure pas réagi, la préfecture du Rhône tient à être claire :

«(Le préfet) ne saurait tolérer que la ville de Lyon devienne une tribune pour des groupes qui multiplient les actions « coup de poing » avec pour unique but de délivrer des messages de haine et de faire parler de soi dans les médias ».

Des instructions fermes auraient été données aux services de police « afin que les auteurs de ces agissements soient à chaque débordement, interpellés et donc déférés dans les plus brefs délais aux services judiciaire ».

Manifestations des groupes extrémistes : le préfet Carenco condamne Préfecture du Rhône Communiqué le 18/04/2013

A la suite d'agissements volontaires et irresponsables de groupes extrémistes, qui ont eu lieu de manière répétée ces derniers jours dans l'agglomération lyonnaise, et visant, à l'occasion du débat parlementaire relatif à la loi du « mariage pour tous », à provoquer le désordre pour faire parler de soi, le préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, Jean-François Carenco, tient à condamner très fermement ces actes.

Ces agissements sont contraires aux règles fondamentales de la démocratie et aux principes républicains.

Ce sont des actes qui n'ont rien à voir avec le débat démocratique mais qui révèlent uniquement un appétit médiatique et une volonté assumée de semer le désordre.

Le préfet Jean-François Carenco rappelle que ces actes inadmissibles qui troublent l'ordre public seront poursuivis avec la plus extrême rigueur et que toute personne interpellée lors de ces épisodes de désordre sera déférée à la justice.

Il ne saurait tolérer que la ville de Lyon devienne une tribune pour des groupes qui multiplient les actions « coup de poing » avec pour unique but de délivrer des messages de haine et de faire parler de soi dans les médias.

Des instructions fermes ont été données aux services de police afin que les auteurs de ces agissements soient à chaque débordement, interpellés et donc déférés dans les plus brefs délais aux services judiciaires.

Des enfants et l’ombre de Pétain : les soutiens de Gabriac manifestent 18/04

Alors qu'Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti sont toujours en garde à vue à l'Hôtel de Police, une dizaine de personnes s'est réunie jeudi en début d'après-midi devant les locaux.
Des proches, des familles qui souhaitaient apporter leur soutien à la cause défendue par les nationalistes. Accompagnés d'enfants en bas âge, dont l'un portait un t-shirt du camp-école Maréchal Pétain, ils ont pris la parole, dénonçant à nouveau le projet de loi sur le mariage pour tous

4 militants mis en examen après des violences avec AFP

Quatre militants d'extrême-droite ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire vendredi, après des affrontements avec les forces de l'ordre il y a deux jours. Parmi eux se trouvent le conseiller régional exclu du FN Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, à la tête de l'Oeuvre française.

Ce dernier, poursuivi comme les autres pour "rébellion et violences en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique", est aussi poursuivi pour "provocation à la discrimination".

Après avoir rassemblé la presse pour une occupation du local du Parti socialiste de Lyon mercredi, au motif de leur opposition au projet de loi autorisant le mariage homosexuel, une vingtaine de militants d'extrême droite avait scandé "La France aux Français" en résistant aux policiers qui les empêchaient d'entrer dans la permanence du PS. En tout, neuf personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue.

Quatre militants d'extrême-droite mis en examen après des violences 19/04

Quatre militants d'extrême-droite, dont le conseiller régional exclu du FN Alexandre Gabriac, ont été mis en examen vendredi, au terme de leur garde à vue après des affrontements avec les forces de l'ordre.

Les cinq autres militants interpellés mercredi seront amenés à être convoqués par le juge d'instruction.

Yvan Benedetti, à la tête de l'Oeuvre française, fait aussi partie des quatre mis en examen. Ce dernier, poursuivi comme les autres pour rébellion et violences en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique, est aussi poursuivi pour «provocation à la discrimination».

Les quatre mis en examen ont été placés sous contrôle judiciaire et ont l'interdiction de se rencontrer les uns les autres.

Action contre un local du PS

Le fait qu'Alexandre Gabriac ait été équipé d'un micro par des journalistes lors de l'action «coup de poing» de mercredi, «a vocation à être évoqué dans le cadre de l'information judiciaire», selon le parquet.

Contacté par l'AFP, Yvan Benedetti a dénoncé «un gouvernement qui a mis le pied à l'accélérateur dans la répression sur nous».

Après avoir rassemblé la presse pour une occupation du local du Parti socialiste de Lyon mercredi, au motif de leur opposition au projet de loi autorisant le mariage homosexuel, une vingtaine de militants d'extrême droite avait scandé «La France aux Français» en résistant aux policiers qui les empêchaient d'entrer dans la permanence du PS.

Opération coup-de-poing des Jeunesses Nationalistes : Gabriac menacé d’interdiction du territoire du Rhône 19/04

Mercredi après-midi, une trentaine de membres des Jeunesses Nationalistes s'étaient rendus cours de la Liberté.

Leur cible était la fédération PS du département. A l'initiative d'Alexandre Gabriac, ils s'étaient postés devant, scandant des slogans anti-mariage pour tous. Rapidement sur place, les forces de l'ordre les avaient obligés à se pousser dans la rue annexe en procédant après à plusieurs interpellations.
La garde à vue du conseiller régional sans étiquette a finalement été levée vendredi après-midi avec au bout une mise sous contrôle judiciaire avec interdiction de voir les personnes arrêtées en même temps que lui. A noter que le magistrat en charge de l'affaire voulait interdire Alexandre Gabriac de revenir sur le territoire du Rhône ; mais cette requête n'a pas abouti puisque le leader des Jeunesses Nationalistes a pu prouver qu'il travaillait dans le département.

nico37

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Message  nico37 Sam 20 Avr - 16:23

Valls met en garde contre la radicalisation du mouvement Caroline Politi 18/04

Le ministre de l'Intérieur dénonce les groupes identitaires et d'extrême-droite qui infiltrent les manifestations pour " défier les institutions de la République " . Il met en garde les organisateurs et les politiques qui ne condamneraient pas avec suffisamment de fermeté les débordements.

Echauffourés à Paris en marge d'une manifestation, bar gay vandalisé à Lille, députés menacés de morts en Vendée, dégradation du mobilier urbain à Lyon... Les militants anti mariage pour tous se radicalisent à mesure que l'échéance se rapproche. Le texte, actuellement en seconde lecture à l'Assemblée nationale, devrait être officiellement adopté mardi, lors d'un vote solennel. "Toute parole qui donne le sentiment de légitimer cette parole est inacceptable, a déclaré ce jeudi Manuel Valls, après avoir reçu les forces de police. Le parlement doit pouvoir débattre en tout sérénité (...) Il faut laisser ce débat aller jusqu'au bout. Il ne peut pas y avoir de pression sur les parlementaires. "

Il a cependant tenu à faire la distinction entre ceux qui manifestent - " c'est leur droit " - et ceux qui en profitent pour être violent. Il s'agit de groupes identitaires et d'extrême-droite qui " se réclament du pétainisme, du GUD, du renouveau français... " , a explicité le ministre de l'Intérieur. Et d'ajouter : "Ils veulent provoquer des incidents graves, défier les institutions de la République". Il donne pour exemple des groupes identitaires lyonnais qui ont cherché à s'en prendre au siège du parti socialiste. " Aucune faiblesse à leur égard ne peut avoir lieu et il faut que les sanctions soient particulièrement lourdes " .

" Chacun doit prendre ses responsabilités "

Manuel Valls a également taclé la lenteur des élus de l'opposition à condamner ces actes. " Toute parole qui donne le sentiment de légitimer cette parole est inacceptable (...). Chacun - aussi bien les organisateurs des manifestations que les politiques - doit prendre ses responsabilités " .

Le point d'orgue des manifestations contre le projet de loi devrait avoir lieu ce dimanche: une manifestation nationale est prévue dans les rues de Paris. Le trajet, en cours de négociation avec la préfecture, n'a pas encore été dévoilé. Pour éviter que les débordements du précédent rassemblement ne se reproduise - des militants avaient tenté de forcer une barrière de CRS pour se rendre sur les Champs-Elysées - un important dispositif de forces de l'ordre est prévu. Manuel Valls prévient : " Les organisateurs doivent faire attention aux discours, aucun discours de violence ne peut avoir lieu. J'invite les familles à faire attention, notamment ceux qui emmènent leurs enfants. J'invite à rejeter ces groupes d'extrême droite. "

Les députés s'enflamment dans l'hémicycle AFP 18/04

Après les manifestations et les violences de la veille, les députés se sont enflammés, jeudi matin dans l'hémicycle, Christiane Taubira disant que l'on assistait à " un mauvais western spaghetti " , un député UMP rétorquant que " l'on assassinait des enfants " .
La ministre de la Justice, répondant en séance à diverses déclarations de députés UMP, a d'abord enflammé les bancs de la droite en les accusant de " transmettre, d'entretenir dans la société " un climat qui "ressemble à un scénario de western, de la catégorie des western spaghetti des années 70".
Guillaume Larrivé (UMP) a alors relevé " la vulgarité du propos, l'absence du caractère juridique du propos (...) " . " Nous ne sommes pas des Indiens combattant des cow-boys, les millions de Français qui s'expriment dans la rue ne méritent pas d'être traités comme cela " .
Mais ce qui a vraiment mis le feu aux poudres, c'est lorsque Philippe Cochet (UMP) a déclaré: " Ce que vous êtes en train de faire est une brèche qui ne se refermera pas si ce texte passe, c'est une ignominie (....) vous êtes en train d'assassiner des enfants ! "
Devant le tollé, Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée, a aussitôt interrompu la séance.
Au retour, Philippe Cochet, à la demande des députés des deux bords, a reconnu que " le terme n'était pas approprié " . "Mais le mal reste le même, c'est la fragilisation des enfants " .
Bernard Roman (PS) a regretté que le groupe UMP n'ait pas fermement condamné ce propos même s'il a été retiré.
A la suspension de séance, l'ex-ministre des Relations avec le Parlement Patrick Ollier était déjà venu dire dans les couloirs, à la presse, que les termes employés par son collègue Cochet étaient " inappropriés " , soulignant qu'il avait voulu évoquer " des vies brisées " .
" Cela a dépassé sa pensée, parce qu'il y a aussi des chiffons rouges agités par le gouvernement, comme le western spaghetti " de Mme Taubira, déclarait de son côté Philippe Gosselin (UMP). " Je n'ai pas à condamner quelque chose que quelqu'un regrette immédiatement " , a-t-il ajouté.
" Il y a une décence, une noblesse dans le débat parlementaire et vous n'avez pas intérêt à ce que ce genre de propos continue à être tenu dans l'hémicycle " , a estimé de son côté Sergio Coronado (écologiste). " J'en appelle à la sagesse et à la dignité du Parlement " .
Peu après ces incidents, les plus virulents dans l'hémicycle depuis le début de l'examen du texte en seconde lecture, les députés se sont mis à examiner, plus sereinement, les amendements présentés par l'opposition.
La conférence des présidents ayant décidé d'appliquer " le temps programmé " , soit 25 heures de débat au total, il devrait rester environ 16 heures de discussions, sans doute moins, les députés de gauche n'ayant pas l'intention d'utiliser tout leur temps de parole.
Le texte, qui a toutes les chances d'être voté " conforme " à la version adoptée la semaine dernière par le Sénat, devrait être définitivement voté à l'Assemblée mardi 23 avril.

Un collectif incite à harceler les ministres Paul Chaulet 18/04

Créé fin mars, le collectif "Huons nos ministres" dévoile sur internet l'agenda des membres du gouvernement. Objectif: inviter les opposants au mariage gay à venir perturber leurs déplacements.

Dans leur guérilla contre le gouvernement, les opposants au mariage gay se sont dotés d'une nouvelle arme: un drôle de collectif, baptisé "Huons nos ministres". Créé fin mars, le groupe détaille sur les réseaux sociaux l'agenda des ministres et invite les adversaires du projet Taubira à leur réserver un comité d'accueil musclé, au doux son des sifflets.

Ce mystérieux collectif, dont l'identité des fondateurs reste inconnue, dispose de près de 800 mentions "j'aime" sur sa page Facebook, d'un site internet et compte plus de 1000 abonnés sur Twitter. Suffisant pour gêner les déplacements des membres du gouvernement? Le groupe revendique en tout cas plusieurs actions, comme la perturbation d'un concert auquel assistait Manuel Valls salle Pleyel et "l'accueil bruyant" de Caroline Fourest à Nantes ce samedi.

Un symptôme de la radicalisation de l'opposition au mariage gay

Manif pour tous, Civitas, Printemps français... "Huons nos ministres" rejoint la nébuleuse des anti-mariage gay. Le collectif ne serait néanmoins pas une excroissance du mouvement lancé par Frigide Barjot, même si il ne cache pas son admiration pour cette dernière. "Sans La Manif Pour Tous, le paysage politique serait totalement différent en ce moment. Bravo pour leur saine révolte", peut-on lire sur le site du collectif.

Le groupe s'inscrit ainsi dans la droite ligne de radicalisation des opposants au mariage pour tous, observée depuis la manifestation chaotique du 24 mars. A côté des grandes marches, se multiplient désormais les actions coup de poing contre ceux qui soutiennent le projet. Le récent réveil en fanfare de la sénatrice UDI Chantal Jouanno à son domicile en est l'illustration.

Le collectif se défend néanmoins de toute violence et appelle à des actions "dans le bruit mais le calme". En clair, une application à la lettre de son slogan : "Ils veulent nos voix: ils auront nos huées !". Tout un programme...

L'Express a contacté ce collectif, qui ne souhaite pas, pour le moment, répondre à la presse.

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Message  nico37 Dim 21 Avr - 18:35

Les groupuscules d'extrême-droite et le Front national

Deux députés socialistes de Vendée menacés David Perrotin 20/04

Les deux députés socialistes de Vendée, Sylviane Bulteau et Hugues Fourage, ont fait l'objet de menaces des anti-mariage pour tous, a-t-on appris jeudi. La pression des anti ne cesse de se radicaliser.

Certains opposants au mariage pour tous sont prêts à tout pour empêcher l'adoption du projet de loi sur le mariage gay qui doit avoir lieu mardi prochain. Deux députés socialistes vendéens en ont cette fois-ci fait les frais. Sylvain Bulteau et Hugues Fourage ont tous deux reçus une lettre de menace mercredi.
Dans un courrier adressé à Hugues Fourage, l'opposant au mariage gay se veut poétique. "Fourage, occupe toi du chômage et non du mariage et reste sage, sinon de ta maison saccage", était-il écrit. Si ces rimes promettent le "saccage" de sa maison, la lettre envoyée au député Sylvain Bulteau est elle, beaucoup plus grave. "C'est une menace d'enlèvement et après de me faire sauter aux explosifs, donc c'est l'oeuvre de quelqu'un d'assez déséquilibré, mais on fait attention attention quand même", a déclaré Sylvain Bulteau. Le courrier reproche en effet à "l'otage" d'être "de ceux qui veulent changer les bases de notre civilisation" et prévient que "si pour diverses raisons l'otage ne pouvait être atteint (…) la personne sacrifiée sera l'une de ses proches". "Nous sommes sûrs qu'après une ou deux disparitions, le projet de loi sera retiré", ont ajouté le ou les auteurs.

Des débats violents qui peuvent " hatiser chez des individus, la violence qui est en eux "

Le courrier de deux pages adressé à son nom, reçu mercredi à la permanence PS de la Roche-sur-Yon, est barré sur la première page d'un post-it sur lequel est écrit "IFO" et en dessous, "Condamnation", selon la copie de la lettre. "IFO", la même signature retrouvée fin mars sur une série de lettres de menaces adressées à plusieurs journalistes ainsi qu'au juge d'instruction Jean-Michel Gentil qui a mis en examen Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt. Ces deux députés vendéens, plutôt discrets lors des débats à l'Assemblée, sont des cibles étonnantes. "La violence est telle qu'on en vient même à faire ça à des députés comme Hugues Fourage et moi qui ne sommes pas du tout des députés en pointe ni dans les médias nationaux ni sur le mariage", a remarqué Sylvain Bulteau.
Depuis l'annonce par le gouvernement de l'accélération du calendrier, le climat est de plus en plus tendu autour du mariage gay. Frigide Barjot, co-organisatrice de la manif pour tous avait appelé au "sang" avant de retirer ses propos. Certains députés à l'instar de Philippe Cochet ce jeudi, ont tenus des propos extrêmement violents à l'Assemblée nationale. "Je vous accuse vous la gauche, vous êtes en train d'assassiner des enfants", a déclaré le député du Rhône jeudi dans l'Hémicycle. Et conséquences directes ou pas, le actes homophobes ne cessent de se multiplier. Deux semaines après l'agression de deux couples homosexuels à Paris, un bar gay du centre-ville de Lille, le Vice-Versa, a été attaqué mercredi soir. "Ne pensons pas que ces propos violents dans l'hémicycle n'ont pas de conséquence à l'extérieur (…) cela peut hatiser chez des individus, la violence qui est en eux", déplorait la député communiste Marie-Goerges Buffet ce jeudi à l'Assemblée. Les mots peuvent en effet avoir plus de pouvoir que leur sens.

Ces groupuscules d'extrême droite aux méthodes violentes Abel Mestre et Caroline Monnot 19/04

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, s'en est pris vivement jeudi 18 avril aux "groupuscules d'extrême droite", à la suite des incidents et des débordements en marge des manifestations contre le mariage pour tous. Il a mis en cause "les agissements de ces groupes" qu'il a qualifiés de "pétainistes" ou "d'identitaires" citant "le GUD, l'Œuvre française, le Renouveau français, les Jeunesses nationalistes" qui "veulent provoquer des incidents graves et les institutions républicaines".

Dans l'énumération de M. Valls, il n'y a pas, à proprement parler, de groupes "identitaires", mais bien des petites formations radicales et violentes qui se réclament, entre autres, de Pétain.

Les Jeunesses nationalistes (JN)

Elles sont directement impliquées dans plusieurs actions. Ses militants, au premier rang le conseiller régional Rhône-Alpes Alexandre Gabriac, ont perturbé début avril, un débat à Saint-Etienne dans lequel intervenait Erwan Binet, rapporteur du texte à l'Assemblée. Mercredi soir, ils ont tenté d'envahir une permanence du PS à Lyon avant d'être interpellés après de violentes altercations avec les forces de l'ordre.

(...)

« Manif pour tous » : quand les vieux réseaux OAS s’en mêlent 19/04

On le sait. La Manif pour Tous a confié l'organisation de ses manifestations à un général d'armée - grade le plus haut dans l'armée de terre- Bruno Dary. M. Dary, aujourd'hui à la retraite, est l'ancien gouverneur militaire de Paris et a été le commandant du défilé militaire du 14 juillet.

Peu avant la manifestation parisienne du 24 mars, une association, Secours de France s'adressait à ses sympathisants en les invitant à se déplacer, avenue de la Grande Armée.
L'association Secours de France avait mobilisé en ces termes pour la manifestation du 24 mars.

A l'appui de cette invitation, elle présentait Bruno Dary comme un " grand ami " du Secours de France, soulignant que son frère François en était l'un des administrateurs.

Or, cette association n'est pas tout à fait anodine. Elle a été créée en 1961 "pour venir en aide aux militants pour l'Algérie française emprisonnés et à leurs familles", expliquent Jean-Yves Camus et René Monzat dans leur livre référence Les droites nationales et radicales en France (PUL, 1992). C'est-à-dire en soutien aux détenus de l'OAS. Les auteurs notent que " Jean-Marie Le Pen y milita " .

Secours de France existe encore aujourd'hui. Elle se présente officiellement sur son site comme " issue des tragédies vécues lors de l'indépendance de l’Algérie par les populations européennes, berbères et arabes restées fidèles à la France, comme par les soldats qui ont choisi de respecter à leur égard la parole donnée " . Et, selon ses membres eux-mêmes, " Secours de France poursuit son œuvre au service du devoir de vérité due aux nouvelles générations, du devoir de justice envers les 'oubliés de l'Histoire' et de la responsabilité qui nous incombe dans l'avenir des valeurs patriotiques et chrétiennes dont notre nation est issue " .

" Pierre bien ajustée "

Secours de France veut aussi promouvoir " l’œuvre civilisatrice de la France au XIXe et XXe siècles [la colonisation] ; celle de ses combats contre les assauts conjugués du communisme et du terrorisme en Indochine puis en Algérie ; celle aussi des engagements plus récents de nos forces en Afrique ou au Proche-Orient. "

Un autre pilier du combat de Secours de France reste la défense des " valeurs chrétiennes et françaises " . Cela passe, plus posément, par " le soutien aux initiatives tendant à enseigner l’Evangile et la France à des jeunes de toute condition et de toute origine, ainsi qu’aux communautés qui survivent dans un environnement violemment hostile, au Proche et au Moyen-Orient " .

Pour Secours de France, " les grands médias, et trop souvent aussi l’Education 'Nationale', méprisent ou caricaturent systématiquement les seules valeurs qui constituent un gage d’avenir pour notre culture et notre civilisation " . Avant d'avertir: " Aucun Goliath n’est à l’abri d’une pierre bien ajustée, choisie avec soin dans le lit du torrent. Ajoutez-y la vôtre : soutenez les missions de Secours de France dans le devoir de vérité, de justice et de charité " .

Une nouvelle fois, Ichtus

Curieusement , on retrouve une nouvelle fois Ichtus. Le président de Secours de France, Jean-Marie Schmitz, ancien cadre dirigeant du groupe Lafarge, a été celui d'Ichtus, cet institut catholique traditionaliste héritier de la Cité catholique, un mouvement d’extrême droite «contre-révolutionnaire», qui connut une certaine influence dans les années 1950 et 1960. Jacques Trémolet de Villers, fondateur d'Ichtus, ancien avocat du milicien Paul Touvier, est d'ailleurs lui aussi membre de la direction du Secours de France. Ichtus se retrouve encore au centre du jeu dans le mouvement anti-mariage homosexuel. (A ce sujet, lire notre article ici).

La composition des membres "pour l'honneur" de Secours de France est aussi très instructive. On y retrouve, entre autres, Jacques Isorni (avocat de Pétain); Jean-Louis Tixier-Vignancour (figure de l'extrême droite, avocat des militants OAS); Georges Bidault (ancien résistant, il fut l'un des dirigeants OAS); Pierre Sergent (un des chefs de l'OAS); le Colonel Château-Jobert (ancien résistant, ancien OAS); ou encore les écrivains Jean Raspail et Jean Cau, qui furent tous deux proches de la Nouvelle droite ( voir la liste exhaustive ici).

L’extrême droite phagocyte les anti-mariage gay 19/04

Hollande appelle à un débat pacifié ; les actes homophobes se multiplient.

La tension redouble en France à l’approche du vote du projet de loi instaurant le mariage homosexuel, poussant le président François Hollande à appeler à un débat pacifié sans actes homophobes.
« Il y a des actes homophobes. Il y a des actes violents qui sont commis. Le droit de manifester est reconnu par notre Constitution et admis par les Français. Mais aucune manifestation ne doit dégénérer, aucune ne doit s’en prendre aux biens publics et il ne peut pas y avoir d’actes contre des personnes », a déclaré hier le président français. « Il y a des manifestations ; qu’elles se déroulent le plus pacifiquement possible », a ajouté François Hollande, réclamant qu’« on n’empêche pas les parlementaires de faire leur travail ».

L’Assemblée nationale a repris mercredi en séance publique l’examen du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe qui doit donner lieu à un vote définitif mardi 23 avril. Et hier, les débats étaient empreints d’une vive tension. À la ministre de la Justice Christiane Taubira qui disait assister à « un mauvais western spaghetti », un député UMP, Philippe Cochet, a rétorqué que « l’on assassinait des enfants », provoquant une suspension de séance. La droite, qui a déposé plus de 700 amendements, a qualifié de « coup de force » l’accélération de la procédure parlementaire, assortie d’une limitation du débat à 25 heures.
Mercredi soir, plusieurs milliers d’opposants à la réforme avaient défilé à proximité de l’Assemblée nationale protégée par des forces de l’ordre nombreuses. Comme souvent depuis ces dernières semaines, des échauffourées se sont produites à la fin du rassemblement. Onze personnes ont été interpellées, selon une source policière. Plus tôt dans la soirée, 24 autres personnes qui tentaient de faire une contre-manifestation aux cris de « Pas de fachos dans nos quartiers ! » avec une banderole « L’homophobie tue » avaient déjà été interpellées, selon la police. Des dégradations de mobilier urbain et de véhicules se sont aussi produites sur l’avenue des Champs-Élysées, d’après les autorités françaises. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d’extrême droite, qui ont cassé une caméra et molesté certains d’entre eux.
Le collectif « La manif pour tous » animé par la médiatique Frigide Barjot, de plus en plus débordé par des éléments radicaux issus de l’extrême droite et du catholicisme intégriste, a appelé à manifester à Paris les 21 et 23 avril. Ministres chahutés pendant des visites de terrain, tentatives de camping sauvage devant l’Assemblée nationale, train bloqué en gare, les actions spectaculaires d’opposants à la réforme se multiplient, à Paris comme en province. Deux députés socialistes de Vendée, un département conservateur de l’ouest de la France, ont même annoncé hier qu’ils avaient fait l’objet de « menaces de mort » et d’enlèvement. Des incidents homophobes ont aussi été signalés. Trois employés d’un bar gay du centre de Lille ont été légèrement blessés mercredi soir au cours d’une agression par quatre hommes qui ont ensuite été interpellés.
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a donc appelé hier « à la responsabilité de tous » après les incidents de ces derniers jours et à « faire le tri », s’en prenant vivement aux « groupuscules d’extrême droite » et aux « discours de haine raciale et d’actes homophobes ».
Sommé par la gauche de prendre ses distances avec les éléments les plus radicaux du mouvement, le président de l’UMP Jean-François Copé a condamné hier les actes d’homophobie « abjects », mais a rejeté tout « amalgame » avec la majorité du mouvement contre le mariage pour les couples de personnes de même sexe. L’ouverture du mariage aux homosexuels continue à être approuvée par la majorité des Français (53 %), mais le droit à adopter, qui en est son corollaire et qui cristallise la fureur des opposants, est rejeté par la majorité d’entre eux (56 %), selon un récent sondage.

La Manif pour tous, "une aubaine" pour les groupuscules d'extrême droite Propos recueillis par Christophe Rauzy 18/04

Blousons noirs, coupes courtes et provocation chevillée au corps. En marge des manifestations d'opposants au mariage pour tous, comme à Nantes le 13 avril, des groupuscules d'extrême droite se sont signalés par des débordements : heurts avec les forces de l'ordre, slogans homophobes et revendications ultra-nationalistes. GUD, Bloc identitaire, Renouveau français, Jeunesses nationalistes, autant de petits groupes qui se sont greffés à la Manif pour tous.

Pour eux, l'objectif est de défendre "la famille", "des valeurs" et une "civilisation". Mais comme l'explique le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, à francetv info, il s'agit surtout de faire fructifier une exposition médiatique et politique.

Francetv info : Pourquoi ces groupuscules d'extrême droite manifestent-ils contre la loi sur le mariage pour tous ?

Jean-Yves Camus : Parce qu'ils y trouvent ce que j'appelle " un effet d'aubaine " : ils en tirent un gain sans avoir provoqué ce phénomène à la base. Ce ne sont pas les quelques centaines de membres de ces groupes extrémistes qui ont créé la Manif pour tous. Mais ils profitent de ce qu'a construit un milieu structuré, les associations catholiques, pour se greffer dessus. Mais ils n'ont pas tous le même objectif. Le Bloc identitaire, par exemple, cherche à faire passer ses idées nationalistes, en trouvant des convergences avec la droite conservatrice. Les Jeunesses nationalistes veulent, de leur côté, se servir de ce thème pour poursuivre leur but : créer de l'agitation et déstabiliser la République.

Mais sont-ils hostiles à l'homosexualité ?

Le Bloc identitaire est très prudent sur la question, preuve qu'il cherche à se rapprocher des positions officielles de la Manif pour tous. Mais des gens comme les membres des Jeunesses nationalistes, eux, revendiquent leurs slogans homophobes et appellent à rejeter " le mariage sodomite et saphique " . Cette homophobie fait partie de cette culture d'extrême droite. De nombreux mouvements dénoncent fréquemment le poids du " lobby homosexuel " en France.

Quel est leur but dans ces manifestations ? Recruter ?

Ils peuvent peut-être y recruter quelques dizaines de membres, même si je n'ai jamais vu personne remplir un bulletin d'adhésion dans un cortège. Leur but est avant tout de se montrer, dans les journaux et à la télévision, pour rappeler qu'ils existent. Il s'agit alors de s'adresser à des Français qui considèrent la violence et la radicalisation comme légitime.

Selon vous, légitimer cette radicalisation, c'est favoriser ces mouvements ?

Ceux qui, comme les dirigeants de la Manif pour tous, ont justifié une radicalisation de la contestation contre le mariage homosexuel, ont été très imprudents. Ils évoquent une violence gouvernementale, mais elle n'existe pas. La seule vraie violence, c'est celle de Lille [où un bar gay a été saccagé par des skinheads] mercredi soir. Ils ont ouvert une boîte de Pandore qu'ils ne pourront pas refermer. Et ils ne se débarrasseront pas de ces groupes extrémistes, qui viendront de plus en plus grossir leurs cortèges.

Certains observateurs comparent la situation actuelle avec celle des années 1930. Le climat est-il favorable pour ces groupuscules d'extrême droite ?

Non, parce que justement, ce sont des groupuscules. Ils ne vont quand même pas "marcher sur Rome" [comme l'avait fait Mussolini en Italie pour prendre le pouvoir, en 1922]. Ils rejouent souvent dans leurs esprits le 6 février 1934 [date de la manifestation des ligues d'extrême droite à Paris, qui avait tourné à l'émeute]. Mais il ne faut pas exagérer. A l'époque, les ligues représentaient plusieurs centaines de milliers de personnes. Aujourd'hui, Marine Le Pen n'est pas le colonel de La Rocque. Et si, désormais, il existe bien un vide idéologique né de la dédiabolisation du FN, ces petits groupes, avec leurs 5 000 membres tous mouvements confondus, ne le combleront jamais.

Le Ku Klux Klan dénonce les dérives extrémistes de la "Manif pour Tous" 18/04

Pour Ronald Gatling, directeur des relations publiques du Ku Klux Klan, les sympathisants de la "Manif pour Tous" sont allés trop loin ces dernières heures «en donnant à l'idéologie de l'exclusion une image trouble et peu flatteuse.»

« Trop, c'est trop ! » Pour Ronald Gatling, directeur des relations publiques du Ku Klux Klan, les sympathisants de la " Manif pour Tous " sont allés trop loin ces dernières heures «en donnant à l'idéologie de l'exclusion une image trouble et peu flatteuse. »

Ce haut responsable de l'organisation suprématiste blanche, pourtant opposé au projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, n'a notamment pas apprécié les images récentes de violences qui ont eu lieu à Paris et qui ont été diffusées dans le monde entier. Dans un communiqué adressé à l'Agence Reuter, Ronald Gatling s'est déclaré « troublé » et a fermement dénoncé « une expression de la détestation d'autrui trop éloignée de ce que doit être un fanatisme moderne. » Selon le K.K.K. les agressions sous les objectifs des photographes, aussi réussies soient-elles, « portent un préjudice grave à la cause de l'intolérance » en suscitant chez les populations « un sentiment de pitié envers ceux que nous combattons. Les nègres, les pédés et les gens qui lisent des livres en général. »

Cité par la chaîne conservatrice Fox-News, le Grand Dragon du Ku Klux Klan au Mississipi, John Booth Lynch, s'est ému des «attaques frontales de bourgeoises UMP armées de poussettes contre des cordons de policiers autour de l'Assemblée Nationale française» qui seraient, selon lui, « improductives et nuisibles à l'entreprise de dédiabolisation des mouvements prônant l'intolérance et la haine. »

Le Klan annule sa participation à la prochaine manifestation

Interrogé par l'AFP Adolfo Ramirez, l'un des portes-parole des opposants au mariage gay, s'est déclaré surpris par la soudaine prise de position du Klan. « Pour autant nous souhaitons que la venue de la délégation nommée " Papa dans Maman " (Dad Fuck Hot Slut Mom) de nos amis d'Amérique ne soit pas remise en cause pour une simple question de forme. » Un espoir douché par le Klan qui vient d'annuler sa participation à la prochaine Manifestation Pour Tous.

« Je prends acte, mais c'est dommage » , a déclaré Frigide Barjot à l'AFP, car « avec les filles-mères de la congrégation Sainte Thérèse de Lisieux nous avions préparé de très jolies cagoules pointues roses et bleues. » En attendant des jours meilleurs l'égérie de la " Manif pour Tous " a fermement condamné les journalistes qui ont rapporté mercredi soir l'agression homophobe dans un bar gay de Lille en plein débat du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. « Après ça il ne faut pas s'étonner que les équipes de la Chaîne Parlementaire soient corrigées et rossées par nos amis extrémistes qui n'ont rien à voir avec nous. »
Dont acte.

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Message  nico37 Mar 23 Avr - 1:04

https://www.youtube.com/watch?v=5IsGW-0dxjQ
https://www.youtube.com/watch?v=4t-zf1UjX-M

Nice : un couple gay roué de coups pour une cigarette 21/04

Un couple d'homosexuels a été agressé à la sortie d'une boîte de nuit à Nice samedi par trois inconnus. L'une des victimes a témoigné de ce passage à tabac en postant une photo de son visage tuméfié sur Facebook. La Sureté départementale est chargée par le procureur de la République d'enquêter sur cette affaire.

Tout a commencé par une banale altercation. "On sortait d'une boîte de nuit gay à Nice (Le Garden, ndlr) avec mon copain. On ne se tenait pas la main, on ne s'embrassait pas non plus. Trois mecs nous ont crié 'Hé les gays !', dont un qui nous court après et se met devant nous", raconte Raphaël Leclerc.
Après avoir réclamé une cigarette, qu'ils n'avaient pas, un des agresseurs a demandé à Fabien, son compagnon, âgé de 20 ans : "Français ou Tchétchène ?". Celui-ci a répondu : "Français". Les trois individus lui ont alors fait une clé d'étranglement, l'ont mis à terre et frappé "à la mâchoire et dans le cou", raconte-t-il.
Comme les deux homosexuels agressés à Paris la semaine dernière, Raphaël Leclerc a posté sur son compte Facebook une image de son visage tuméfié avec le commentaire suivant : "Vous Trouvez ça Bizarre Que Je Mette ça En Photo De Profil ? Tant pis.. N'oubliez pas la violence des gens !"
Il raconte avoir lui aussi pris des "coups violents à la tête" et affirme avoir brièvement "perdu connaissance". Quand il s'est réveillé, sa tête était en sang. La police a d'ailleurs confirmé l'agression mais n'a donné aucune précision.
La Sureté départementale enquête
Des policiers ont conduit les deux homosexuels à l'hôpital où ils n'ont pas obtenu d'ITT, a précisé Jean-Marie Pottier, secrétaire général du Centre LGBT Côte d'Azur, selon qui les victimes ont porté plainte contre X dimanche soir.
"Dans cette histoire, l'homophobie n'est peut-être pas à l'origine de l'agression, mais elle y a participé. C'est l'occasion qui a fait le larron", a affirmé M. Pottier, précisant que les deux homosexuels avaient eu "l'impression d'avoir été suivis" à leur sortie de la boîte de nuit.
Selon le site de Nice-Matin, le Parquet a chargé la Sûreté départementale d'enquêter sur cette agression.

Des échauffourées éclatent, quinze interpellations 21/04

Des échauffourées ont éclaté dimanche soir aux Invalides entre plusieurs dizaines d'opposants au mariage homosexuel demeurés sur place après la dislocation de la manifestation et les forces de l'ordre. Ces dernières ont interpellé au moins quinze personnes.

Frigide Barjot, chef de file de la Manif pour tous, avait pourtant réitéré ses appels à une manifestation pacifique. Plusieurs dizaines d'opposants au mariage gay restés aux Invalides après la dislocation de la manifestation se sont opposés aux forces de l'ordre dimanche soir. Au moins quinze interpellations ont eu lieu.

" socialistes, dictature ! "

Chantant la Marseillaise et brandissant des drapeaux français, le groupe de manifestants a été vigoureusement repoussé par les policiers et gendarmes qui ont contraint une partie d'entre eux à descendre dans la station de métro Invalides. Une vingtaine d'autres, volontairement alignés à genoux, mains dans le dos, devant les gendarmes, ont entonné des cantiques. Deux ou trois jets de bouteilles ont été observés du côté des manifestants, qui ont crié "nous sommes tous des enfants d'hétéros, 1ère, 2ème, 3ème génération" ou "socialistes, dictature!".
Impassibles, non loin de là, environ 300 jeunes "veilleurs" contre le mariage homosexuel, comme ils se sont baptisés, sont restés assis dans le calme, bougies allumées, écoutant des airs de violoncelle et des lectures de textes de philosophie.

La participation « discrète » de l'Action française
22/04

Le cortège de la «Manif pour tous» comptait des membres de l'Action française, un mouvement nationaliste d'extrême droite. Joint par téléphone par 20 Minutes, Antoine Desonay, secrétaire général des jeunes de l'Action française, s'était dit prêt à «protéger» les manifestants si jamais les gendarmes les «agressaient». «Nous sommes une soixantaine aujourd'hui. Nous participons discrètement à la»Manif pour tous«. Notre mot d'ordre est de ne pas nous joindre aux provocations et aux violences envers les forces de l'ordre. Mais si jamais les gendarmes agressent les manifestants, nous les protégerons. On essaie d'attraper les policiers en civil qui incitent à mettre le bordel, voire qui s'en prennent aux effectifs de maintien de l'ordre pour provoquer des charges», affirmait le jeune homme.

le Printemps français, un mouvement pas si spontané M. T. 22/04

Le nom de ce mouvement contre le mariage pour tous a été déposé un mois avant sa naissance soi disant "spontanée" par sa présidente Béatrice Bourges.

Pancarte ornée du logo du Printemps français lors d'une manifestation anti-mariage pour tous. (BFMTV)1 / 1
Dans le récit de Béatrice Bourges, la génèse du Printemps français était belle. Un mouvement spontané, accouché sur les Champs-Elysées le 24 mars dernier, dans un contexte de contestation contre le mariage pour tous. Mais, selon le site Regards.fr, le nom "printemps français" avait en réalité été déposé par sa présidente un mois auparavant.

Lors de la dernière grande manifestation des opposants au mariage pour tous à Paris, une partie des opposants s'était désolidarisée de la Manif pour tous, franchissant le barrage policier interdisant l'accès aux Champs-Elysées. A leur tête: Béatrice Bourges, jusque là camarade de lutte " anti mariage pour tous " de Frigide Barjot.

Nom déposé à l'Inpi

Un divorce que Bétrice Bourges décrivait sur place comme " spontané " , " un mouvement de résistance qui vient du peuple, qui vient des régions", "qui n'appartient à personne et surtout pas à Béatrice Bourges qui n’en est pas la créatrice " . Discours qu'elle avait réaffirmé deux jours plus tard sur France Inter.

Faux, pointe Regards, qui révèle que le nom a en réalité été déposé auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi) le 26 février 2013. Nom de la dépositaire? Béatrice Bourges.

Qui sont les mouvements anti-mariage homo ? Marc Pédeau et Olivier Laffargue 22/04

Les mouvements contestataires au projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe se sont multipliés au cours des derniers mois mais le mouvement qu'ils forment est très hétérogène. Tous n'ont pas la même radicalité. BFMTV.com fait le point.

"Le Printemps français de Béatrice Bourges, les Hommen et les groupuscules identitaires n'ont pas leur place dans notre cortège", déclarait dimanche Frigide Barjot, avant une nouvelle manifestation contre le mariage homosexuel à Paris. Si au début de la contestation à l'automne 2012, la "Manif pour tous" rassemblait largement, à quelques jours du vote solennel à l'Assemblée, de multiples collectifs, associations et mouvements ont fait également parler d'eux, donnant ainsi l'impression d'un mouvement très disparate.

Entre manifestations, rassemblements, accueil de ministres, qui manifeste et comment? BFMTV.com fait un tour d'horizon des différents mouvements contre le "mariage pour tous".

La " Manif pour tous "

Centré autour du personnage de Frigide Barjot, la "Manif pour tous" est l'organisateur originel de la contestation au projet de loi pour le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe. Elle rassemble l'organisation créée par Christine Boutin et représentée par Tugdual Derville: Alliance Vita, "Plus gay sans Mariage" association incarnée par Xavier Bongibault, le "Collectif des maires pour l'enfance" et d'autres rassemblements catholiques. Dès l'automne 2012, de grandes manifestations ont été organisées par le "Manif pour tous" et sa communication est rodée.

Depuis le retour du projet de loi à l'Assemblée, la contestation de la "Manif pour tous" a pris un autre virage avec des manifestations quotidiennes devant le Palais Bourbon et dans différentes villes de France. Des actions en marge desquelles, des militants d’extrême droite ont lancé des fusées, pris à parti des journalistes et caillassé des CRS. Douze personnes finiront en garde-à-vue le 18 avril.

Le " Printemps français "

" Le 'Printemps français' a ouvert les Champs-Élysées, la résistance est lancée  ! " se vantait le 24 mars Béatrice Bourges lors de la manifestation du meme jour. La Présidente du "Collectif pour l'enfant", longtemps restée dans l'ombre de Frigide Barjot, encourageait ainsi les manifestants à quitter le parcours officiel pour rejoindre l'artère interdite par la police. Conséquence de ces débordements : le " Printemps français " a été exclu du collectif la " Manif pour tous " .

Ce mouvement catholique se revendique non-violent et prône la transgression. Par exemple, alors que l'autorisation préfectorale de manifester devant l'Assemblée prend fin à 22h, les manifestants du "Printemps français" restent et occupent le terrain tous les soirs ou presque. Les actions du "Printemps français" sont relayées dans d’autres sphères catholiques intégristes comme Civitas ou le Bloc identitaire.

Le " Printemps français " ne font pas que manifester. Ils ont également réveillé la sénatrice UDI et pro-mariage homosexuel Chantal Juanno et le député EELV François de Rugy à leur domicile. Récemment, des sous-groupes ont également émergé comme le "camping pour tous" et les hommen. Ces derniers reprennent et détournent le concept des femen en organisant des sitting torse nu. Ainsi, le 15 avril, ils bloquaient la rue de Rivoli en signe de protestation.

Civitas : traditionnalistes et intégristes

En s'opposant au mariage homosexuel Frigide Barjot entend aussi combattre l’homophobie, une "faute grave" pour Alain Escada, de Civitas, une association intégriste proche de l’extrême droite créée par Monseigneur Lefebvre. Dès novembre 2012, Civitas fait le choix de manifester séparément de la "Manif pour tous". Depuis, les cortèges cohabitent.

Contrairement au mouvement emblématique de cette contestation, Civitas ne s’est pas créé à l’occasion du projet de loi pour l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Leur lutte, ancienne et intégriste a depuis longtemps été excommuniée de l’Eglise catholique. Outre des manifestations, le mouvement intégriste organise des prières de rues contre le "mariage pour tous".

Bloc identitaire, GUD : les ultras d'extrême droite

Les "apéros saucisson-pinard" pour exclure les musulmans, c’est eux. Le Bloc identitaire, mouvement d’extrême droite et racialiste fait partie de la contestation. Certains de ses membres sont d’ailleurs engagés dans le mouvement du "Printemps français".

Plus violent, le GUD (Groupe union défense) a diffusé début avril une affiche qui a fait scandale en montrant un passage à tabac, un "appel clair et évident à tabasser des homosexuels", pour Nicolas Gougain, président de l'Inter-LGBT.

Les jeunesses nationalistes (issues du Bloc identitaire), elles, se concentrent sur l’"accueil". 200 de leurs militants ont accueilli à la gare de Nantes la journaliste pro-mariage pour tous Caroline Fourest, autant ont chahuté la ministre de la Justice à Lyon, alors qu’elle assistait à la première de l’opéra écrit par Robert Badinter et inspiré d'un drame carcéral de Victor Hugo évoquant l'homosexualité. Le rapporteur de la loi sur la "mariage pour tous" à l’Assemblée, Erwann Binet a décidé d’annuler ses déplacements politiques après avoir été pris à parti, à Saint Etienne par des militants des jeunesses nationalistes.

UMP-FN côte à côte: " l'image est forte en vue des municipales " Samuel Auffray 22/04

"La convergence entre l’UMP et le FN n’existe pas au niveau national", estime le spécialiste Nicolas Lebourg qui a analysé pour BFMTV.com la photo des deux partis défilant ensemble lors de la manifestation contre le mariage homo.

La présence du député FN Gilbert Collard derrière la banderole des élus, notamment de l'UMP, dans la manifestation contre le mariage homosexuel, ne passe pas. La gauche dénonçant une "sorte d'acte fondateur entre la droite et l'extrême droite". Le terme est-il fondé? Eléments de réponses avec Nicolas Lebourg, historien et spécialiste des extrêmes-droites au Centre de Recherches Historiques sur les Sociétés Méditerranéennes. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Front national et a publié en 2012, Dans l’ombre des Le Pen. Une histoire des numéros 2 du FN avec Joseph Beauregard.

Gilbert Collard, député FN défile aux côtés d’élus UMP et UDI dimanche à la "Manif pour tous". Un verrou a-t-il sauté dans le rapprochement entre la droite et l’extrême droite?

Oui, car cette image n'était pas imaginable avant. L’image est forte en vue des élections municipales de 2014 et l’on remarque que les élus FN qui poussent à ce type de rapprochement sont Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, soit ceux qui détiennent des mandats électifs. Les autres, comme Marine Le Pen qui n’a qu'un mandat européen, restent en retrait. Au niveau local, certains cadres frontistes et UMP ont intérêt à s’unir sans que l'on assiste à une stratégie organisée depuis les sièges des parties concernés.

Mais, la convergence entre l’UMP et le FN n’existe pas au niveau national. Marine Le Pen a fait campagne sur des thèmes comme l'euro ou l'immigration qui ne trouvent pas écho chez l’électorat de droite. Au niveau national toujours, l’histoire montre au travers des exemples Christine Boutin et Philippe De Villiers qu’un parti basé sur "l’ordre moral" n’a pas sa place en France.

De même, la ligne Buisson a fait perde à l’UMP toutes les élections depuis 2007. En somme, "un rapprochement" se fera en vue d'échéances locales et pas au niveau national.

Gilbert Collard a-t-il décidé de voler de ses propres ailes désormais et l’UMP a-t-elle été instrumentalisée ?

Interrogé sur sa divergence de vue au sujet du mariage homosexuel avec le vice-président du FN Florian Philippot, Gilbert Collard avait répondu: ‘Au FN il y a beaucoup de vice-présidents’, prenant ainsi clairement sa liberté. Gilbert Collard a toujours été pour une "grande droite". S’il venait à devenir député-maire, il prouverait que sa stratégie était la bonne.

Dans le cas du mariage homosexuel, un rapprochement idéologique est possible car électeurs UMP et FN se rejoignent dans la critique d’un libéralisme culturel supposé prôné par la gauche. Frigide Barjot a d'ailleurs annoncé des candidats pour les municipales mais n'a pas parlé de listes propres.

Un récent sondage a montré que les électeurs UMP comme FN n’étaient pas opposés à des alliances lors des municipales de 2014 et sur des sujets de société comme le mariage homosexuel la dynamique est forte entre les électorats et les transferts de votes peuvent s’avérer nombreux. Mais pas forcément en faveur de l'UMP.

Quel est le risque pour l’UMP ?

Les institutions françaises sont organisées autour de la présidentielle, soit 50% des votants plus un. Si le flanc le plus fort est aussi le plus clivant, il y a toutes les chances de perdre les élections. Le flanc qui se radicalise déstabilise l’ensemble du parti car les discours forts ne conviennent qu’à un noyau de militants or pour ce type d'élections, il faut ratisser large. Par exemple aux Etats-Unis, le Tea Party a fait perdre les Républicains.

Imaginons que Jean-Luc Mélenchon parvienne à constituer une Gauche forte, François Hollande, qui est plutôt dans une ligne de centre-gauche, aurait tout intérêt à se rapprocher de François Bayrou qui est lui de centre-droit, que de pencher contre nature et affaiblir son camp.

nico37

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Message  nico37 Mer 24 Avr - 0:46

Incidents près de l'esplanade des Invalides P.Th. avec C.M., D.LC et M.-L.W. 23.04

La France est devenue, ce mardi après-midi, le 9e pays européen à autoriser le mariage gay. L'assemblée nationale a adopté définitivement, peu après 17 heures, le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels.
La garde des Sceaux Christiane Taubira, qui a défendu jour et nuit ce texte face au Parlement, s'est dite «submergée par l'émotion». Le suspense n'était pas de mise, mais l'instant n'en a pas moins été solennel.

Cela faisait bien longtemps qu'un texte n'avait donné lieu à un si long et si âpre débat. Bataille d'amendements, clash, dérapages... Les discussions ont été houleuses, au Parlement comme dans les médias. Au dernier jour du débat, les députés ont même failli en venir aux mains. La bataille des opposants s'est aussi jouée dans la rue avec une multiplication - notamment cette dernière semaine - des rassemblements et manifestations. La fin du débat a par ailleurs été entachée par une série d'agressions homophobes et de menaces aux élus.

Bref, c'est dans un climat loin d'être serein que les députés ont voté cet après-midi. Les «pro» et «anti» se sont rassemblés. Les députés UMP ont saisi le Conseil constitutionnel ce mardi soir. La ministre déléguée chargée de la Famille, Dominique Bertinotti, a toutefois affiché sa «confiance» dans la validité du texte : «Nous avons fait en sorte qu'il n'y ait pas de fragilité juridique.»

La soirée, elle non plus, n'a pas été totalement sereine avec quelques incidents à Lyon et à Paris.

DOCUMENT : ce que contient le projet de loi

Suivez les événements de la journée minute par minute:

23h40. Un commissaire de police blessé. Les échauffourées se déplacent sur le quai d'Orsay, où les provocateurs se servent d'objets divers volés sur un chantier (pavés, barrières de chantier, barres de fer, gaines électriques) pour les lancer sur les forces de l'ordre. «Les affrontements sont extrêmement violents», indique une source policière. Les CRS et gendarmes mobiles sont harcelés et bombardés de projectiles derrière les grillages de leurs camions anti-émeutes. Un commissaire de police a été blessé par un pavé à la tête et devait être évacué par les secours.

23h05. Un tweet fait part de violences contre les CRS et les journalistes

23 heures : c'est la fête dans le Marais

Des milliers de personnes ont convergé vers le Marais, quartier parisien réputé pour ses nombreux bars homosexuels, pour fêter la loi leur permettant de se marier. Devant les terrasses bondées, des couples s'embrassent, s'étreignent et dansent sur fond de musique techno. «Il y a encore beaucoup de choses à faire mais ce soir c'est la fête», estime Alexandre Dousson, directeur du bar Le Spice devant lequel flotte un immense drapeau arc-en-ciel porté par des ballons. «Aujourd'hui c'est la liesse, c'est une ambiance de coupe du monde», ajoute cette figure de la communauté homosexuelle.
Au milieu de la foule, soudain Christophe Girard, le maire PS du IVe arrondissement, fend la foule et tout le monde le congratule. «Aujourd'hui, on boit un coup et demain on boira encore pour vos mariages», lance-t-il à des couples tout sourire. Une voiture de police qui patrouille parvient difficilement à se frayer un passage dans les rues inhabituellement bondées pour un mardi soir. Juste derrière, un livreur passe en klaxonnant le bras levé en signe de victoire, acclamé par la foule.

22h45. Incidents aux Invalides. Entre 50 et 100 personnes dont certaines masquées, provoquent les CRS et gendarmes mobiles, retranchés derrière des grilles fixées à des camions anti-émeutes interdisant l'accès à la rue de l'Université, où se trouve l'Assemblée nationale, selon l'AFP. Des pétards, bouteilles et autres projectiles étaient lancés sur les forces de l'ordre qui répliquaient par des jets de gaz lacrymogène pour éloigner les excités. Les journalistes, traités de «collabos», «salauds» et «pourris» sont également pris à partie par des manifestants agressifs. Non loin de là, sur la pelouse de l'esplanade des Invalides, environ 200 «veilleurs» étaient paisiblement assis à la lueur des bougies, chantant le chant scout «L'espérance».

22h40. Christian Estrosi serait «ravi de célébrer le premier mariage gay».  Le député-maire UMP de Nice, qui a voté contre le projet de loi ce mardi, serait toutefois «ravi de célébrer le premier mariage gay». L'élu ajoute ne pas pouvoir «accepter que ce texte (de loi) mélange la question du mariage et la question des droits de l'enfant» et  que «c'est précisément parce que cette seconde question n'est pas abordée correctement» qu'il a voté contre. Mais l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy précise qu'un fois la loi adoptée, il célébrerait les mariages homosexuels à la mairie, tout comme il le fait déjà pour le Pacs.

22h30. En province aussi il y a eu des manifestations. A Lyon (Rhône), environ 1 500 partisans ont célébré le vote en musique. A quelques centaines de mètres d'eux, place Carnot, 150 opposants se sont rassemblés. Quinze personnes ont été interpellées dans la soirée à la suite d'incidents survenus lors de cette manifestation d'«anti». Ces personnes seraient des extrêmistes venus se mêler à la foule des opposants. Ils «ont essayé de bloquer à l'aide de blocs de béton les accès de l'autoroute A6 en direction de Paris», en vain, a annoncé la préfecture.

21h50. Aux Invalides, un appel à quitter les lieux. Les organisateurs de la Manif pour tous appellent la foule de quelque 3 500 personnes, selon un décompte de la police, à «quitter calmement les lieux», sur fond de «Ce n'est qu'un au revoir» diffusé par la sono.

21h40. Des milliers d'opposants réunis aux Invalides. Réunis à l'initiative du collectif La Manif pour tous, comme ils le font depuis huit jours, les manifestants sont partis à 19h30 du métro Sèvres-Babylone. Ils sont actuellement près de l'Assemblée nationale, sur l'esplanade des Invalides (VIIe arrondissement). «Si certains pensent que c'est fini, on va leur montrer que ce n'est pas fini. (...) Je demande solennellement au président de soumettre ce projet au référendum», a déclare Frigide Barjot, pour qui «cette loi n'est pas légitime, le gouvernement est désavoué par 75% des Français».

Marion Maréchal-Le Pen dans le cortège parisien

La députée FN Marion Maréchal Le Pen s'était placée un temps juste derrière la tête de cortège qui ralliait à Paris Sèvres-Babylone aux Invalides, chaleureusement accueillie par la foule. «C'est une élue de la République comme les autres. Tant qu'elle n'a pas de drapeau, de tract... Elle n'est pas au premier rang. Elle nous a défendus dans l'hémicycle. Sa place est aussi légitime que les autres parlementaires», a justifié auprès de l'AFP Albéric Dumont, coordinateur de la Manif pour tous.

La patronne du Parti chrétien-démocrate Christine Boutin était également présente, jugeant que «cette loi n'est pas légitime car elle viole les consciences». «Rien n'arrêtera le réveil des consciences», a-t-elle lâché.

21h30. Champagne et dragées contre bouches scotchées. La joie des partisans du mariage homosexuel contraste avec la colère des opposants ce soir. Dans plusieurs villes de France, des milliers de personnes sont rassemblées pour saluer la victoire «de l'égalité entre homos et hétéros», ou pour manifester «leur rage» après l'adoption du texte.

19 heures. Des «Hommen» manifestent au cœur de Paris. Une vingtaine d'hommes torses nus bloquent pendant cinq minutes la circulation sur le boulevard Saint-Germain, réclamant un référendum à la grande fureur d'automobilistes qui les ont copieusement insultés.

20h20. «Le premier mariage gay sera célébré en juin». Invitée au 20 heures sur TF1, Christiane Taubira, la Garde des sceaux, a confirmé qu'à compter du mois de juin, le premier mariage gay sera possible. Elle a ajouté qu'«une loi de la République est une loi de la République» et que si la loi sur le mariage gay est retoquée par le Conseil constitutionnel «on verra».

20h10. Des opposants évacués des tribunes de l'Assemblée. Lors du vote définitif du projet de loi ce mardi, des opposants avaient pris place et ont provoqué une bousculade dans les tribunes de l'Assemblée. Deux d'entre eux ont tenté de déployer une banderole blanche réclamant un référendum. Ils ont tous été évacués par des agents du Palais-Bourbon, l'un d'entre eux a été blessé. Le jeune opposant âgé de 22 ans est poursuivi pour «violence» contre l'agent et a été placé en garde à vue dans la soirée.

19h26. Christine Boutin : « Mme Taubira s'est adressé aux jeunes homosexuels à l'Assemblée avec une vision communautariste». Invitée de BFM-TV, la présidente du Parti Chrétien Démocrate réfute la montée récente de l'homophobie et pense que «la France a pris conscience» de ses valeurs grâce au débat parfois houleux.

19h12. Le rapporteur de la loi, le député Erwann Binet, incite les couples homosexuels à inviter Christine Boutin à leur mariage.

(...)

Le front commun de l’extrême droite sur internet Etienne Baldit 22.04

Le débat sur le mariage homosexuel a permis une unification des différentes mouvances de l’extrême droite française. Très présents sur internet, en particulier sur les réseaux sociaux, ces groupuscules incarnent la radicalisation du mouvement. Analyse de leur stratégie numérique.
La manifestation d’hier, bien moins importante que les précédentes, a une nouvelle fois démontré la détermination des opposants au mariage pour tous, qui sera voté demain à l’Assemblée nationale. Les antis s’opposeront jusqu’au bout, alors que la radicalisation du mouvement est largement commentée depuis quelques semaines. Mais « tous les indicateurs étaient là depuis au moins deux mois, il suffisait d’avoir les capteurs ouverts », estime Guy Birenbaum, connaisseur de l’extrême droite et observateur averti des réseaux sociaux.

Ce projet de loi et la longueur des débats ont permis de ressouder une mini-galaxie de mouvances d’extrême droite, profondément différentes et souvent radicalement opposées. Comment s’organisent-ils, en particulier sur internet ? Quelle est leur stratégie, et ce récent front commun peut-il se pérenniser ?

« Réinfosphère » et « acclamation » sur les réseaux

Selon Guilhem Fouetillou, fondateur de Linkfluence, société spécialisée dans l'écoute et l'analyse du web social, « l’extrême droite, toutes mouvances confondues, représente un peu moins de 15% de la blogosphère française. Sur ces 15%, le FN correspond à moins d’un cinquième ». Il explique que sur la toile, les différentes mouvances s’organisent en deux sous-espaces complémentaires :

La « réinfosphère » a vocation à se substituer à des médias « soumis au système » et à « ré-informer » les citoyens. « C’est un espace éditorial historique, qui produit énormément de contenus à travers blogs et médias alternatifs. Ils fournissent la matière idéologique à tous les mouvements d’action », analyse Guilhem Fouetillou. Parmi eux, l’inévitable fdesouche.com et Novopress, qui se présente comme une agence de presse neutre et indépendante. « A cela s’ajoute un espace de production de discours et de développement d’argumentaire plus confidentiel, avec une audience plus qualifiée. Des blogs et sites qui s’apparentent à des think tanks », poursuit Guilhem Fouetillou. Enfin, des sites « dédiés », créés pour soutenir une mobilisation ponctuelle. Ils sont légion autour du mariage homosexuel.

Cette première sphère alimente la seconde : les réseaux sociaux, utilisés comme plateforme de « viralisation » et de mobilisation. « C’est une forme d’acclamation permanente, détaille Guilhem Fouetillou. Il n’y a pas de message structuré, mais des relais très forts sur Twitter, Facebook... Tout le monde crie ensemble, comme dans un stade. Ces clameurs produisent l’effet de masse », en jouant principalement sur la répétition. Ce que Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l’extrême droite, décrit comme du « cyber activisme ». « Mais il y a un effet de loupe important : sur internet, les radicalités sont beaucoup plus présentes que les opinions politiques plus classiques, nuance le politologue. Leur présence sur les réseaux est bien supérieure à ce qu’ils représentent en termes de militants - 5000 personnes au maximum, toutes tendances confondues ».

Fdesouche, le « navire amiral »

David Doucet, journaliste aux Inrocks, détaille les différentes nuances présentes au sein de la blogosphère d’extrême droite :

- La tendance identitaire, avec le site phare Novopress. « Ils sont dans une logique régionaliste, ethno-différentialiste, explique-t-il. Ils se sont faits connaître par les actions coups de poing, l’agitprop, qu’ils appliquent sur le web ».
- « Le navire amiral de la blogosphère, c’est fdesouche, poursuit-il. Ils sont dans un triptyque islam/immigration/sécurité, avec un message : le phénomène d’islamisation de la société ». Communauté participative - ses membres proposent des informations - avec une production de contenus très conséquente et une audience semblable à celle d’un média traditionnel, « c’est une sorte de catalyseur de buzz qui fait aussi émerger des informations sur les mass media », selon le journaliste.
- La blogosphère complotiste, autour notamment d’Alain Soral d’Egalité et Réconciliation, association « nationaliste de gauche ».
- La blogosphère dite historique, avec une pensée négationniste et antisémite. « Rivarol est depuis peu sur internet, ils s’y mettent, précise-t-il. Les gens de l’Œuvre française et des Jeunesse Nationalistes sont aussi très présents ».

Professionnalisation en interne

Cette organisation structurée est-elle pour autant nouvelle, spécifique au contexte actuel ? Pas vraiment. La nouveauté réside essentiellement dans la professionnalisation, en interne, des sites d’extrême droite. Là où les partis traditionnels font appel à des agences de communication professionnelles, ces mouvances ont appris sur le tas. Pour David Doucet, « en matière de réactivité, d’agrégation de contenus et de journalisme de liens, fdesouche est peut-être le meilleur site de France. On ne repère pas immédiatement l’idéologie, il faut creuser pour s’en rendre compte ».

« Il y a encore peu de temps, ils étaient moins actifs, abonde Guy Birenbaum. Ce sont surtout des initiatives individuelles qui finissent pas se retrouver autour d’un item commun. Ils sont extrêmement bien organisés et utilisent à merveille les réseaux sociaux, à la fois pour faire peur et mobiliser ». Il constate une « multiplication de propos d’une violence incroyable, qui peuvent même tomber sous le coup de la loi ». Un discours qui essaime dans la société, y compris en politique : selon lui, « nous sommes au moment où un vocabulaire jusqu’ici cantonné à certaines sphères envahit l’espace public. Le message est de moins en moins vertical et descendant – du politique vers le citoyen - mais horizontal, avec une reprise mutuelle d’arguments et d’éléments de langage ».

Quel impact concret ?

L’impact concret dans les cortèges est difficile à appréhender. « Négligeable » dans les évènements de la Manif pour Tous, l’effet se fait surtout sentir sur des actions éphémères, spontanées, « rendues possibles par Facebook – avec des pages qui ont beaucoup de vitalité – et Twitter – avec une excellente maîtrise des mots-clés », estime Guilhem Fouetillou. « Ce sont les actions dont on parle en ce moment : manif partout et manif toujours, en somme. C’est la première fois qu’un sujet de rassemblement de l’extrême droite agite autant les passions au sein de toutes les autres sphères politiques, avance-t-il. Sur le mariage pour tous, la totalité des commentateurs produisent plus de contenus que les mass media : le volume est équivalent à un deuxième tour de présidentielle ». Pour Guy Birenbaum, « il y a une utilisation dans la rue de la rhétorique qui est née sur les réseaux », mais il nuance : « On en prend plein la tête avec l’instantanéité, mais il ne faut pas tomber dans le mythe de la horde. Il suffit de 15 personnes pour bloquer une rue, une dizaine pour inonder Twitter ».

Cette unité récente peut-elle s’ancrer dans la durée et dépasser le cadre du mariage homosexuel ? Pour le sociologue Erwan Lecoeur, ces groupuscules qui « se sont en partie émancipés de la tutelle du FN » peuvent provoquer un changement durable. « Ils se sont rassemblés au-delà de leurs différences, contre des ennemis communs : la gauche au pouvoir, le mariage homosexuel, la mise en péril d’un modèle de la famille, des thématiques morales et éthiques. Bien entendu, Marine Le Pen et le Front National seront les bénéficiaires de cette radicalisation ». Il pronostique des « suites sonnantes et trébuchantes aux prochaines municipales » : « Ces groupuscules semblent agir pour eux-mêmes mais, sans forcément le vouloir, ils travaillent pour ceux qui sont en position de briguer le pouvoir : le FN et l’UMP, dans une moindre mesure. C’est un mouvement social classique : il y a des antis, des radicaux, des modérés, et au final, ce sont les hiérarques politiques qui raflent la mise ».

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Message  Prado Jeu 2 Mai - 10:59

http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/1er-mai-des-militants-anti-fascistes-agresses-lors-d-un-hommage-7948618.html

Des militants "anti-fascistes" ont été agressés mercredi par une quarantaine d'individus à Paris. Ils participaient à un hommage à Brahim Bouarram, jeune marocain qui s'était noyé après avoir été poussé dans la Seine par des skinheads en 1995 en marge d'un défilé du FN.
Comme chaque 1er mai, un hommage à Brahim Bouarram, ce jeune marocain qui s'était noyé après avoir été poussé dans la Seine par des skinheads en 1995 en marge d'un défilé du Front national, a été organisé ce mercredi à Paris. Mais cette année, il a été entaché par l'agression de militants "anti-fascistes" par une quarantaine d'individus.

Selon l'un des militants, Alain Pojolat, membre du NPA, ces individus appartiennent à des groupuscules d'extrême droite. "Ils ont agressé la trentaine de personnes qui s'étaient rassemblées place Saint Michel en début de matinée à l'appel du NPA et du "collectif anti-fasciste Paris-banlieue", pour rejoindre l'hommage organisé au Pont du Carrousel. Ils étaient munis de "bombes d'acide, matraques téléscopiques, couteaux, cutters et panneaux de signalisation", a indiqué M. Pojolat. Plusieurs personnes ont reçu des coups, dont une a été conduite à l'hôpital se faire recoudre une blessure au cuir chevelu, a-t-il précisé.

Une source policière a confirmé que les militants avait été agressés par une quarantaine d'individus" lors d''"échauffourées" qui ont duré "quelques minutes", les agresseurs s'étant dispersés après l'arrivée des forces de police. Il n'y a pas eu d'interpellation et le blessé du collectif n'a pas déposé plainte. Une enquête est en cours, a ajouté cette source policière, précisant qu'il y a a priori des images de vidéoprotection qui pourront être étudiées.

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Message  sylvestre Jeu 2 Mai - 11:16

A 6:55 un sujet sur cette agression : http://www.franceculture.fr/emission-journal-de-18h-defiles-modestes-pour-un-1er-mai-de-crise-2013-05-01
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Message  Prado Jeu 2 Mai - 11:39

La rue n’est pas aux fachos et ne le sera jamais !


Le 1er mai 1995, en marge du défilé du Front National, des skinheads nazis assassinent Brahim Bouarram, un jeune arabe de 28 ans, en le jetant dans la Seine.

18 ans après, les attaques fascistes sont toujours d'actualité.

Comme chaque année depuis cet assassinat, une commémoration en sa mémoire s'est tenue sur le Pont du Carrousel ce 1er mai au matin. Une manifestation était prévue au départ de Saint-Michel, à l'initiative du Collectif Antifasciste Paris-Banlieue (CAPAB), soutenue par l'Action Antifasciste Paris-Banlieue(AFA) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), afin de se rendre au rassemblement.

Un peu avant l’heure du rendez-vous, une trentaine de nervis d'extrême-droite, armés de couteaux, cutters, matraques et bombes d'acide ont attaqué les personnes qui se rassemblaient sur la place. Après plusieurs charges violentes des fascistes, les manifestants déterminés à se protéger ont réussi à les chasser. Bien que ne comptant pas sur la protection de la police, il est intéressant de constater que cette dernière a préféré nous encercler plutôt que d'interpeller les auteurs de cette attaque.

La manifestation anti-FN à Paris, que nous avons réussie, est une première depuis trop longtemps. 200 personnes ont répondu présentes pour se souvenir de Brahim Bouarram et rappeler que l’extrême droite est un fléau récurrent. Ne laissons pas les fascistes occuper la rue, comme ils essayent de le faire depuis plusieurs mois. Nous ne nous laisserons pas impressionner par les gesticulations de l'extrême-droite. Cette mobilisation en appelle évidemment d'autres, parce que l'heure est à la riposte.

Mercredi 1er mai 2013.

Collectif Antifasciste Paris-Banlieue (CAPAB)

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Message  nico37 Ven 3 Mai - 19:48

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Message  nico37 Lun 6 Mai - 15:05

Peste brune : non à la parade de l'extrême-droite le 12 mai MEMORIAL 98

Cet appel est publié en commun avec nos camarades du blog Opération Poulpe; nous vous invitons à consulter leur blog http://operationpoulpe.blogspot.fr/

Pour relayer efficacement cet appel auprès de la Préfecture de Police, infos en fin de texte

Ce 12 mai, une nouvelle fois, l'extrême-droite la plus violente annonce plusieurs manifestations dans Paris.

Plusieurs groupes et organisations, dont certains sont ouvertement néonazies, vont en effet « commémorer » à leur manière, la mort d'un de leurs militants, survenue le 9 mai 1994 suite à une manifestation non autorisée et violente, organisée par le GUD ; pour certains d'entre eux il s’agit aussi de rendre leur « hommage » à Jeanne d'Arc.

Le premier cortège partira de la Madeleine à 10h ; il est organisé par le groupe « 3ème Voie » son dirigeant Serge Ayoub alias « Batskin’ , a animé nombre d’organisations et de mouvances, dont certains militants ont très rapidement franchi le pas vers la violence active, voire le meurtre. Ainsi le 18 juin 1990 au Havre, le jeune James Dindoyal était empoisonné puis jeté à l'eau, avant de décéder dans d'atroces souffrances. Les responsables étaient deux membres des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, proches de Serge Ayoub (1).

Aujourd'hui, Serge Ayoub et ses troupes prétendent à la respectabilité : cependant, très récemment, le 23 avril dernier les deux militants armés venus soutenir les agresseurs homophobes du bar de Lille et interpellés par la police, ont fait référence à leur appartenance au groupe 3ème Voie (2).

Cette manifestation est appelée au nom de la lutte contre l’’ impérialisme ». Or, la dernière initiative de ce type (3) a rassemblé autour de 3ème Voie des organisations de défense de la dictature syrienne, organisations dont les militants ont attaqué très violemment, à Paris et ailleurs en France, des manifestations organisée par les démocrates syriens (4).

Cette initiative est d’ailleurs rejointe par d'autres groupes notamment une partie des « nationalistes autonomes », belges et français, dont la dangerosité immédiate n'est plus à prouver. Ainsi, leur section de Nancy s‘est spécialisée dans l‘agression des cibles habituelles de l'extrême-droite, membres des minorités ou des mouvements progressistes (5).

La seconde manifestation est appelée notamment par l'Oeuvre Française, à 10h à la Concorde. On y trouvera aussi les Jeunesses Nationalistes et le GUD. Ces trois organisations sont ouvertement pétainistes et pro-nazies. Leur propagande est faite d'un mélange extrêmement violent d'antisémitisme, de racisme, d'homophobie et de négationnisme. Les Jeunesses Nationalistes comme le GUD sont à l'origine de nombreuses agressions ces deux dernières années : très récemment, le GUD a appelé ouvertement à la violence contre les homosexuels (6), et l'un de ses membres a également été condamné pour l'agression grave d'un jeune musulman dans les Yvelines (7).

Plus globalement c'est autour de ces groupes et de leur propagande en ligne, que gravitent et se forment les individus qui attaquent les locaux des associations LGBT, des forces de gauche, les centres de planning familial, les mosquées. C'est aussi sur leurs sites et leurs pages Facebook que sont diffusées des théories meurtrières contre les Juifs et les Roms et des appels au passage à l’acte contre ces populations.

L'après-midi, une troisième manifestation se tiendra à l'appel de CIVITAS, et nul doute que nombre des manifestants du matin iront ensuite grossir les rangs de l'organisation catholique intégristes

Ces dernières semaines, galvanisée par l'élan violent des manifestations homophobes, cette extrême-droite n'hésite plus, même dans la capitale, à passer à l'attaque physique contre les manifestations ou les militants : le 1er mai, un cortège en hommage à Brahim Bouarram a été attaqué par une quarantaine de néo-fascistes armés (Cool.

Il ne s’agit pas de « groupuscules » sans importance ou anecdotiques: ces groupes sont parfaitement intégrés et tolérés, aussi bien dans les manifestations homophobes soutenues par l'UMP que dans les défilés du FN « dédiabolisé" quoi qu'en disent Marine Le Pen ou Frigide Barjot. C'est bien au sein du défilé du FN du 1er mai, au vu et au su de son service de sécurité, qu'ont par exemple été diffusées et collées des affiches comportant l'adresse personnelle de journalistes et d'intellectuels désignés comme les cibles à abattre (9)

Comment comprendre que de tels défilés belliqueux, organisés par des individus et des organisations ayant fait la preuve de leur violence, se voient autorisés ?
Stopper cette agitation haineuse et dangereuse doit constituer une priorité pour un gouvernement se revendiquant du progressisme et affirmant vouloir protéger les minorités mises en cause.

Il n'y a aucun obstacle juridique pour interdire ces manifestations du 12 mai : les précédents violents lors des manifestations d’extrême-droite sont légion, même en prenant uniquement en compte les derniers mois. Le « trouble à l'ordre public » est donc bien constitué sauf si l’on considère que l'attaque de certaines catégories de la population ne provoque pas un trouble conséquent et important.

La démocratie, c'est la protection du droit de chacun à vivre en paix ; elle ne consiste à pas autoriser les appels à la violence contre une partie de la population, même sous couvert de liberté d'expression.

Ça suffit. Nous refusons de vivre dans la peur des violences qui entourent ces défilés de la haine.

Nous exigeons du Ministre de l'Intérieur, et du Préfet de Police qu'ils mettent un terme à cette agitation haineuse permanente et qu'ils prennent les mesures nécessaires pour rendre l'espace public à tous et à toutes.

Nous demandons également à toutes les organisations progressistes et antiracistes et notamment aux plus importantes d’entre elles de prendre la mesure de la gravité de la situation et de se mobiliser pour que ce 12 mai ne soit pas une nouvelle banalisation des parades fascistes.

(1)http://www.liberation.fr/histoires/0101262224-skins-tueurs-a-la-biere-empoisonnee-les-meurtriers-d-un-mauricien-au-havre-demasques-huit-ans-apres
(2)http://www.nordeclair.fr/faits-divers-justice/violences-homophobes-deux-skinheads-armes-etaient-ia0b0n198056
(3)http://www.streetpress.com/sujet/73877-les-skinheads-de-troisieme-voie-defileront-samedi-au-coeur-de-paris
(4)http://www.lemonde.fr/proche-orient/portfolio/2011/10/03/portraits-d-opposants-syriens-agresses-a-paris_1581630_3218.html#ens_id=1481132
(5)http://www.libestrasbourg.fr/actu/2011/02/cinq-skinheads-suspectes-dagressions-en-serie.html
(6)http://yagg.com/2013/04/03/provocation-homophobe-du-gud-linter-lgbt-va-porter-plainte
(7)http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/31/deux-militants-d-extreme-droite-comparaissent-pour-agression-contre-un-musulman_1637089_3224.html
(8)http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/1er-mai-des-militants-anti-fascistes-agresses-lors-d-un-hommage-7948618.html
(9)http://www.europe1.fr/France/Le-Monde-va-porter-plainte-contre-le-FN-1503797

Comment relayer cet appel ?

-D’abord, en le faisant parvenir au Préfet de Police de Paris, tel quel, ou en l'accompagnant d'un message individuel courriel.prefecturepoliceparis@interieur.gouv.fr
- En le doublant d'un envoi au Ministre de l'Intérieur, formulaire de contact ci-dessous ( il suffit de copier-coller le texte de l'appel): http://www.interieur.gouv.fr/Infos-du-site/Nous-contacter/Ecrire-au-ministre-de-l-Interieur
-En l'envoyant au Maire de Paris , formulaire de contact ci-dessous : http://www.paris.fr/contacts/Portal.lut?page_id=5722&document_type_id=12&document_id=10737&portlet_id=12354
-En l'envoyant aux députés socialistes parisiens: pbloche@assemblee-nationale.fr, contact@cambadelis.net, caresche@club-internet.fr, daniele.hoffman-rispal@wanadoo.fr, jmleguen@assemblee-nationale.fr, alepetit@assemblee-nationale.fr, contact@sandrinemazetier.fr, dvaillant@assemblee-nationale.fr,

Vous pouvez également l'envoyer aux associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, de défense des droits de l’homme, afin qu'ils prennent des initiatives contre ces parades d'extrême-droite. Et bien sûr, le diffuser dans vos propres réseaux... ou faire votre propre appel.

Memorial 98
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Message  nico37 Mar 7 Mai - 13:31

Alerte antifasciste : le fasciste Erick Bozz Mary tente d’infiltrer la Zad 06/05

Antifascistes parisiens, nous tenons à mettre en garde les habitant-e-s et occupant-e-s de la Zad contre une tentative d’infiltration de la part d’un activiste d’extrême droite bien connu de nous, Erick Bozz Mary, dont il a déjà été question ici : https://nantes.indymedia.org/article/27483 Il s’est rendu sur la Zad la semaine dernière lors d’un séjour à Nantes et Rennes et apparemment, il s’y est déjà rendu suffisamment sympathique pour réussir à se faire offrir en souvenir un autocollant de la lutte historique des années 1970. Il y a aussi pris de nombreuses photos et prévoit de rédiger un article sur le sujet. Il semble d’ailleurs sérieusement envisager d’y retourner, notamment pour la chaîne humaine prévue le 11 mai.

Ancien délégué au militantisme du parti souverainiste UPR dont il s’est fait exclure récemment, c’est un provocateur connu à Paris pour sa fréquentation assidue du Théâtre de la Main d’Or, QG de Dieudonné. Il a également été aperçu il y a quelques mois à la sortie d’une librairie négationniste située dans le 14e arrondissement et a affiché à plusieurs reprises sur Facebook sa sympathie pour Serge Ayoub dit « Batskin », le chef du groupuscule néo-nazi Troisième Voie, mouvement dont il fréquente certains des militants. Au nom de ses origines pied-noir, c’est un nostalgique de l’Algérie française et du « bon vieux temps des colonies ». Il affiche son intérêt pour les Neturei Karta, un groupe juif ultra-orthodoxe antisioniste qui au nom de l’opposition à Israël n’a pas hésité à s’allier aux propagandistes antisémites Alain Soral et Dieudonné lors de la mémorable campagne du Parti antisioniste. A plusieurs reprises également, il a menacé des camarades d’agression sur les réseaux sociaux. Récemment, c’est un article du mouvement homophobe Le Printemps français qu’il a diffusé sur les mêmes réseaux.

L’homme est connu pour sa duplicité et son opportunisme : d’un côté il fait de la propagande nationaliste et colonialiste, de l’autre il essaie de se faire passer pour un sympathisant de gauche en investissant les champs de lutte de celle-ci, comme par exemple l’écologie. La lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes est donc une cible parfaite pour lui, alors qu’il est en train de structurer son propre mouvement souverainiste, Fédération Forces Intérieures (abrégé en FFI 2.0, référence déplacée au mouvement de Résistance), pour lequel il cherche à recruter tous azimuts, n’hésitant pas à faire des avances aux déçu-e-s du FN. Dans la même ligne, il envisage également de profiter d’une commémoration en l’honneur des Résistants du Plateau des Glières organisée par l’association Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui – qui, loin de ses idées, est proche d’organisations comme RESF – pour tenir une réunion de ladite organisation.

En bref : Erick Bozz Mary est un récupérateur dont le but principal est de se faire mousser et de distiller discrètement ses idées nauséabondes dans toutes les luttes qu’il parviendra à infiltrer. Même s’il n’est pas membre du FN, le vieux slogan du FNJ « ni droite, ni gauche, français » est sans doute ce qui résume le mieux sa vision politique et stratégique. Nous invitons les camarades zadistes qui ont pu ou pourront croiser son chemin à s’en méfier et à l’exclure de leur lutte.

Voici une photo de lui qu’il a prise sur la Zad, sur laquelle on le voit arborer un ananas, signe de ralliement des dieudonnistes depuis la diffusion du clip Shoahnanas qui a valu en novembre dernier à Dieudonné une condamnation pour incitation à la haine raciale :
Néo-nazis et cie... - Page 9 Png_2013-05-05_bozz_zad_ananas

Et une autre photo, prise à l’université d’automne de l’UPR, sur laquelle on le reconnaît plus facilement :

Néo-nazis et cie... - Page 9 Png_2013-05-05_bozz_tepa2-86d10

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Message  nico37 Mer 8 Mai - 20:15

CICP - Soutien pour LES ANTIFASCISTES EN PROCES

COLLECTIF CONTRE CULTURE CENTRE INTERNATIONAL DE CULTURE POPULAIRE 21 TER RUE VOLTAIRE 75011 PARIS (MÉTRO: NATION / ALEXANDRE DUMAS) DIMANCHE 19 MAI - 17H P.A.F. 5 ZEROS - PAS DE VERRE - NO DOG NO MASTER !


Présentation-débat : " L'extrême-droite, mieux la connaître pour mieux la combattre "

Le CAPAB est un collectif de la région Parisienne ouvert à tous les individuEs (membres d'assos, d'orgas, de syndicat... ou pas) souhaitant lutter contre le fascisme sous toutes ses formes. Des assemblées générales régulières décident des initiatives à mener.
Démonter et inverser les logiques racistes, nationalistes, autoritaires, patriarcales... voilà l'urgence du travail antifasciste. Si nous n'arrivons pas à casser la division que le pouvoir s'emploie à maintenir parmi nous, en désignant notre voisin ou notre collègue trop "bronzé" comme responsable de la crise, comment espérer en finir avec le règne des inégalités, de l'exploitation et de l'oppression ?
Nous concevons l'antifascisme comme une lutte d'opposition à l'extrême-droite sous toutes ses formes, des religieux intégristes homophobes aux groupuscules néo-nazis les plus radicaux jusqu'aux complotistes antisémites. Mais nous concevons aussi l'antifascisme comme une lutte pour l'égalité des droits et la solidarité entre les peuples, par-delà les frontières.
Anti-autoritaires, solidaires et internationalistes... Rejoignez-nous !
http://collectifantifaparisbanlieue.blogspot.fr

MEINHOF (hc punk - UK)
BRING TO RUINS (hc punk - UK)
JULIE COLÈRE (punk folk positif - paname)

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Message  nico37 Jeu 9 Mai - 15:42

Les 3 hommes soupçonnés de violences homophobes au vice-versa (Lille) ont été remis en liberté 03/05

Les trois hommes devaient être jugés en comparution immédiate mais avaient demandé le report de l'audience le 19 avril dernier. En attendant, les juges avaient décidé de leur placement en détention provisoire. Immédiatement, leurs avocats avaient fait appel, arguant notamment de leurs casiers judiciaires vierges. Ils ont été entendus par la Cour d'appel de Douai hier jeudi. Ils ont été libérés hier jeudi et sont placés sous contrôle judiciaires (interdiction de rencontrer les victimes et de se rendre dans des bars.

Une décision qui réjouit Maître Guillaume Ghestem, avocat d'un des prévenus : " Lorsqu'on place une personne en détention provisoire, il faut motiver sa décision. Alors, là, le jugement qui était rendu n'était pas motivé. Les critères prévus par le code de procédure pénale pour mettre en détention provisoire une personne n'étaient pas remplis. Ils ont un casier judiciaire vierge et présentaient des garanties de réinsertion. "

Les 3 prévenus comparaitront donc libres le 13 mai prochain. D'ici là, Maître Ghestem espère que le climat sera un peu apaisé : " Je pense que ce sera plus calme. Déjà hier (jeudi), à l'audience, il n'y avait aucun journaliste ! "

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Message  sylvestre Ven 10 Mai - 12:40

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Rennes.-Des-antifascistes-empechent-un-rassemblement-d-extreme-droite_40823-2191021------35238-aud_actu.Htm



Rennes. Des « antifascistes » empêchent un rassemblement d’extrême droite
Faits divers jeudi 09 mai 2013


Des mouvements d’extrême droite avaient prévu à Rennes un rassemblement ce jeudi soir à 20 h place de la mairie. Motif : commémorer la mort, en 1994, d’un nationaliste lors d’une manifestation à Paris.

Un nationaliste blessé

Ayant eu vent de ce rassemblement, une centaine de personnes, se revendiquant « antifascistes », ont également décidé de se réunir pour empêcher cette commémoration. « On ne peut pas laisser des mouvements fascistes gagner du terrain », explique un militant. À 20 h, ils ont rapidement investi la place de la mairie et repéré les quelques nationalistes déjà présents. Ces derniers n’ont pu que détaler très vite pour éviter de prendre des coups. L’un d’entre eux a cependant été blessé et évacué par les pompiers.

Pas d’autre incident

Les anti-manifestants ont ensuite sillonné les rues du centre-ville sous le regard sidéré de passants se demandant ce qui passait. Il n’y a pas eu d’autres incidents. L’anti-manifestation s’est dispersée vers 21 h.
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Message  sylvestre Ven 10 Mai - 12:46



A Lyon, la police réprime préventivement les rassemblements antifascistes
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Message  nico37 Ven 10 Mai - 20:51

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Message  nico37 Sam 11 Mai - 15:40

Rennes. Des « antifascistes » empêchent un rassemblement d’extrême droite 09/05

Les « antifascistes » étaient une centaine à Rennes.

Des mouvements d’extrême droite avaient prévu à Rennes un rassemblement ce jeudi soir à 20 h place de la mairie. Motif : commémorer la mort, en 1994, d’un nationaliste lors d’une manifestation à Paris.

Un nationaliste blessé

Ayant eu vent de ce rassemblement, une centaine de personnes, se revendiquant « antifascistes », ont également décidé de se réunir pour empêcher cette commémoration. « On ne peut pas laisser des mouvements fascistes gagner du terrain », explique un militant. À 20 h, ils ont rapidement investi la place de la mairie et repéré les quelques nationalistes déjà présents. Ces derniers n’ont pu que détaler très vite pour éviter de prendre des coups. L’un d’entre eux a cependant été blessé et évacué par les pompiers.

Pas d’autre incident

Les anti-manifestants ont ensuite sillonné les rues du centre-ville sous le regard sidéré de passants se demandant ce qui passait. Il n’y a pas eu d’autres incidents. L’anti-manifestation s’est dispersée vers 21 h.


[NO COMMENT] Les Jeunesses Nationalistes... par rennestv

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Message  yannalan Sam 11 Mai - 18:49

Ca fait "désert des Tartares"...

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