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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)

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Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 39 Empty Re: Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44)

Message  nico37 Mer 18 Fév - 14:17

Verdict du 18 février 2015 : Camille à couettes et Camille à barbe sont relaxé-es !!!

kamyapoil@free.fr

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Message  nico37 Ven 27 Fév - 1:47

Les naturalistes investissent la Zad 17/02

Depuis deux ans, le collectif des « Naturalistes en lutte » réalise un inventaire des espèces de la Zad, à Notre-Dame-des-Landes. Rien d'officiel mais de quoi mettre à mal les arguments des pro-aéroport.

1.300 invertébrés, 97 espèces d'oiseaux différentes, plus de 200 mares, des papillons, des grenouilles, des reptiles, des loutres... Les 1.200 hectares de la Zad de Notre-Dame-des-Landes (44) regorgent de vie. Une diversité que s'échinent à répertorier les bénévoles du collectif des « Naturalistes en lutte ». Depuis deux ans, chaque deuxième dimanche du mois, ils sont des dizaines d'experts, universitaires, salariés d'associations de protection de la nature ou de bureaux d'études, de naturalistes amateurs, à arpenter le bocage. Leur mission : repérer, compter, cartographier et alimenter les bases de données pour créer un véritable inventaire de cet espace « unique », estime François de Beaulieu, de l'association Bretagne Vivante et membre du collectif depuis sa création.

Véritable contre-expertise

Un inventaire aux airs de contre-expertise. « Beaucoup de nos arguments ont servi pour les recours au tribunal administratif qui vont être jugés dans les semaines à venir », indique François de Beaulieu, qui insiste sur le fait que tout est vérifiable. « Et nos recherches ont permis de révéler quelques incohérences des bureaux d'études. Quand, eux, répertorient 8 ha de prairies humides naturelles, nous en trouvons 35. Quand ils trouvent deux espèces protégées, on en compte cinq... ». Ces « décalages », l'écologiste les explique par le manque de temps accordé aux experts des bureaux d'études pour mener à bien leurs recherches. Avec cet inventaire, le collectif des naturalistes souhaite également prouver que ce milieu ne pourra jamais être recréé ailleurs. « Les mesures compensatoires promises ne sont pas applicables ». En effet, la Zad de Notre-Dame-des-Landes est un milieu à part. Depuis 1974, et le début du projet d'aéroport du Grand Ouest, c'est une zone totalement gelée qui n'a pas été transformée. « Et notamment pas par l'agriculture intensive. C'est un véritable laboratoire à une échelle exceptionnelle. Il y a, là-bas, un équilibre réel entre la nature et les habitants ». Ce travail bénévole, s'il n'a pas de valeur légale, devrait, en tout cas, peser dans ce dossier. François de Beaulieu en est convaincu : « Après l'économique et le politique, c'est l'argument environnemental qui mettra, ou non, un point final à ce dossier ».

nico37

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Message  nico37 Ven 27 Fév - 23:24

Départementales 2015 " Notre-Dame-des-Landes ? Un impact marginal " PIERRE-HENRI ALLAIN 20/02

Le président PS du conseil général, Philippe Grosvalet, estime que la contestation de ce projet d'aéroport ne pèsera pas sur le scrutin.

Le socialiste Philippe Grosvalet, 56 ans, défendra en mars prochain son fauteuil de président du conseil général de Loire-Atlantique face à son principal challenger, l'UMP Gatien Meunier, plus que jamais en embuscade.

Quel sera, selon vous, le poids du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les prochaines élections en Loire-Atlantique ?

Philippe Grosvalet : L'impact sera très marginal, personne ne me parle de l'aéroport ! Ce projet oppose deux visions du développement de notre territoire à long terme. Mais, hormis pour les gens de la zone directement concernée, ce n'est pas le sujet majeur. Les habitants du département nous demandent surtout de trancher et qu'une décision soit prise. Ce qui nous rassemble avec certains opposants au projet, par exemple des réseaux paysans, acteurs de l'agriculture biologique, des circuits courts, et qui approuvent notre politique foncière ou notre soutien au bio, est plus fort que ce qui nous oppose.

La décision des Verts de ne pas s'associer au PS représente-t-elle à vos yeux un handicap ?

Je remarque simplement que nous avons localement un député, François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l'Assemblée, qui n'est pas exactement sur la même ligne que Cécile Duflot, et que l'ensemble des dirigeants des Verts souhaitait un accord, celui-ci n'ayant été rejeté qu'à quelques voix près. Je le regrette. Mais, en ce qui me concerne, je suis un rassembleur. C'est pourquoi la moitié des candidats de la majorité sortante ne sont pas des membres du PS mais réunissent des personnes avec des sensibilités, des cultures, des parcours différents, dont de nombreux candidats de la société civile, comme ce chef d'entreprise qui se présente pour la première fois sur Saint-Nazaire.

Les nouvelles modalités du scrutin ne risquent-elles pas de favoriser l'abstention ?

Je ne le pense pas. Je constate sur le terrain que la formule des binômes avec l'argument de la parité est extraordinairement bien accueillie, notamment par les femmes, quel que soit leur âge, et cela représente un vrai progrès, une évolution positive. Malgré le redécoupage, les gens votent également à l'occasion de ce scrutin pour des personnes qu'ils connaissent, même si elles seront parfois un peu plus éloignées. Il y aura 31 élections, autant que le nombre de cantons.

Le flou qui entoure toujours les futures compétences du département ne peut-il pas cependant aussi freiner la mobilisation des électeurs ?

Même si je regrette que les débats sur la nouvelle organisation territoriale se déroulent pendant la campagne, ce qui, à mon sens, n'est pas démocratique, il faut relativiser. Le département restera axé sur ses deux missions essentielles : la solidarité sociale et la solidarité territoriale. Comment faire pour qu'à la ville comme à la campagne les habitants puissent avoir les mêmes services, les mêmes accès au logement, à la mobilité ?

Sur quels thèmes allez-vous axer votre campagne ?

J'explique d'abord aux gens qu'il faut aller voter et qu'il s'agit d'une élection en prise directe avec la vie quotidienne, de la naissance, avec la protection de la petite enfance, au grand âge. Ensuite, je suis adepte de la politique par la preuve. Je m'étais engagé en 2011 à ne pas augmenter la taxe sur le foncier bâti et je m'engage de nouveau à ce qu'elle n'augmente pas davantage dans les six prochaines années. Nous avons aussi un bilan à défendre, avec dix collèges construits en dix ans et des milliers de places de logements créées pour les personnes handicapées, les personnes âgées... Pour répondre au vieillissement de la population, nous devons continuer à innover dans les parcours résidentiels, à favoriser les logements intermédiaires entre les lieux de vie collectifs et le domicile.

Le département participe également à l'effort éducatif dans les collèges et il poursuivra cet effort, avec par exemple la création d'une plateforme d'aides à la recherche de stages. La préoccupation principale aujourd'hui est cependant celle de l'emploi et dans ce domaine, qui est une affaire collective, le département doit aussi jouer sa partition en favorisant, par exemple, la réinsertion des allocataires du RSA, mais aussi par la commande publique qui agit sur le développement économique. Les collectivités et le monde économique ont les capacités et la responsabilité d'agir ensemble.

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Message  nico37 Dim 1 Mar - 4:40

Les Zadistes de l'intérieur 22/02

Le réalisateur poitevin Vincent Lapize a passé deux ans à Notre-Dame-des-Landes, au côté de ceux qui se battent contre la construction du nouvel aéroport de Nantes. Il prépare la sortie d’un documentaire intitulé « Le Dernier Continent ». Loin des clichés souvent véhiculés par les médias. A Echillais aussi, les « Zadistes » luttent contre l’inéluctable…
A l’autre bout du fil, sa voix est aussi claire que déterminée. Depuis plusieurs mois, Thierry Kieffer et ses voisins d’Echillais, en Charente-Maritime, se battent contre le projet d’incinérateur, voulu par le Syndicat intercommunal du littoral (Sil).

Dans la nuit du 30 au 31 décembre, ils ont été rejoints par une quinzaine de jeunes que l’on appelle aujourd’hui des Zadistes. Ces étudiants, pour la plupart, ont construit des cabanes de fortune sur place, dans le but de « défendre la Zone » à quelques jours du début des travaux. « Ils habitent presque tous à une trentaine de kilomètres autour de la commune et ont réagi très vite lorsque les premiers échanges se sont noués sur Facebook », témoigne le membre actif du Pays rochefortais alerte. L’ordre d’expulsion, « délivré » par le Tribunal administratif de Poitiers, n’a jusque-là eu aucun effet. « Ça ne se fera pas sans doute pas avant les Départementales. »

De Sivens à Gonesse, de Nice à Notre-Dame-des-Landes, le concept de « Zones à défendre », détournement subtil de Zone d’aménagement différé, essaime partout dans l’Hexagone. Cette forme de contestation physique, Vincent Lapize l’a observée de près, en Loire-Atlantique. Pendant près de deux ans, le réalisateur poitevin a partagé le quotidien des Zadistes. De ceux qui ont élu domicile sur des terres agricoles, dont ils refusent qu’elles se transforment en aéroport géant. « Je n’ai pas fait un film sur les Zadistes, mais sur les nouvelles formes d’espoir politique », prévient d’emblée l’ancien étudiant du Master de réalisation documentaire de l’université de Poitiers.

« Des gens très différents »

Etudiants, paysans, activistes, sympathisants… Il a rencontré là-bas « beaucoup de gens différents, qui expérimentent une nouvelle forme de vie collective ». « Le Dernier continent » pose des tas de questions sur cette « mobilisation directe », face à laquelle les pouvoirs publics semblent désemparés. « Ce que j’ai retenu, c’est cette volonté de pratiquer la démocratie à une échelle locale », témoigne encore Vincent Lapize.

Dans quelques semaines, son film devrait sortir sur les écrans de cinéma, voire à la télévision. En attendant, les co-producteurs « Réel Factory » et « A perte de vue » tentent de collecter au moins 8 500€ sur la plateforme Ulule, dans l’espoir de sortir « Le Dernier Continent » en version longue et donc de toucher un plus large public.

Autour des « Zones à défendre », le terrain de l’action rejoint souvent celui de la communication. La guerre d’usure entre promoteurs d’un projet et opposants se transforme aussi en lutte d’influence. A Echillais, les antiincinérateurs ont prévu de battre le rappel de la contestation, le 12 mars. Leur mot d’ordre ? Tenir coûte que coûte face à l’inéluctable.

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Message  nico37 Lun 2 Mar - 3:13

Après les violences, tensions à Nantes entre journalistes et policiers 27/02

Les journalistes subissent des violences redoublées des forces de police. En particulier à Nantes où l’enlisement du dossier Notre-Dame-des-Landes génère de plus en plus de tensions.
Entre les médias et la police, rien ne va plus à Nantes. Une réunion de conciliation va même être organisée jeudi 5 mars prochain entre le Club de la presse et la direction départementale de la Police. Les relations entre les deux corporations sont en effet en train de se dégrader. Tir de flashball dans le ventre, matériel photo rendu inutilisable, effacement des vidéos d’une arrestation musclée sous la contrainte: les journalistes se plaignent d’avoir été particulièrement molestés lors de la manifestation nantaise contre les violences policières du samedi 21 février.

L’esprit du 11 janvier n’aura donc été qu’une parenthèse avant le retour à l’ordre d’avant. Celui d’un Manuel Valls “allergique” aux journalistes. D’un syndicat de policiers Alliance exigeant l’arrêt de la protection de Charlie Hebdo alors que ses locaux viennent d’être incendiés, selon Le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015. Ou d’une France épinglée pour ses violences policières par Amnesty International. Anthony Fouchard, journaliste reporter d’images indépendant explique :

“Des coups, on s’en prend régulièrement au fil des manifestations. Mais là, on a vraiment le sentiment que les policiers ne font plus le distinguo entre manifestants et journalistes, qu’ils ne respectent plus certaines règles tacites comme le fait de nous permettre de nous mettre à couvert quand nous levons les mains”.

Premier journaliste titulaire d’une carte de presse à écoper d’un tir de Lanceur de balle de défense (LBD), Anthony Fouchard a décidé de porter plainte.

De son côté, la direction départementale de la sécurité publique de la Loire-Atlantique explique :

“Nous reconnaissons les difficultés inhérentes à la délicate mission d’informer des journalistes. Pourtant, force est de constater que certains difficilement identifiables et surtout après les sommations réglementaires, ont pris des risques importants, notamment lors de l’engagement de la force publique destinée à repousser les casseurs”.

Les images les plus percutantes sont à ce prix. Comme celles d’une interpellation particulièrement violente par la Brigade anti-criminalité en fin de manifestation, que filme Justin Raymond, étudiant en journalisme. “Mais là, une petite dizaine de policiers l’ont arrêté à son tour et lui ont intimé l’ordre de supprimer ses images”, explique Louis Witter, son binôme. Justin Raymond ne cherche pas à résister :

“Ils avaient mon nom puisqu’ils avaient vérifié mes papiers et l’un d’eux m’a déclaré: « À la fin de la Manif, tu t’en vas et tu restes à Paris, je ne veux pas te revoir à Nantes » “.

Il y aurait donc des journalistes indésirables, coupables de donner une image de la ville trop négative. Et d’autres plus acceptables du pouvoir politique et policier, qui restent dans le cadre et sont alimentés en échange en faits divers. Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique, rappelle d’ailleurs “les bonnes relations entretenues localement entre les services de police et les différents médias“.

En pleine campagne pour les départementales, Philippe Grosvalet, président d’une Loire-Atlantique accueillant à la fois Nantes et la commune de Notre-dame-des-Landes, se contente lui de dénoncer a minima “toutes formes de violence“. Pourtant, à mesure que le dossier Notre-Dame-des-Landes s’enlise, la situation sur le terrain se complexifie constate Anthony Fouchard :

” À Nantes comme à la Zad, nous n’étions que dix journalistes dans les manifs il y a encore deux ans. Désormais, il y a une quarantaine de preneurs de vues portant parfois des masques à gaz“.

Laetitia Notarianni, photographe nantaise, elle, est une vétérante. Elle n’en a pas moins été fauchée par un puissant canon à eau. Résultat ? Deux appareils photos achetés chacun 5.000 euros hors d’usage. “Comment fait-on pour travailler de manière intelligente ensemble ?“, s’interroge-t-elle avant de continuer :

“Je ne minimise pas ce que vivent les gendarmes mobiles en termes de tension, il y a depuis la mort de Rémi Fraisse des slogans terribles comme «un bon flic est un flic mort». Nous journalistes ne sommes pourtant pas des cibles. J’ai l’impression qu’Anthony et moi avons subi ça parce qu’on les prenait en train d’effectuer des tirs tendus alors que c’est interdit. Mais lorsqu’en face il y a des manifestants avec des masques qui descellent un pavé, c’est aussi mon boulot de le montrer”.

Les violences les plus intenses ont parfois lieu hors champs. En quittant la manifestation avec sa pancarte “Les pédales contre le capital“, Thomas Papin, membre du collectif nantais QueerFarnaüM, subit un contrôle d’identité :

“Ils étaient une quinzaine de policiers tous sur-armés en tenue anti-émeute. Ils me contrôlent, j’obtempère, ils m’encerclent, me demandent de leur donner les noms de manifestants qui leur avaient jeté de la peinture. J’ai reçu des coups de pieds sur les chevilles, on m’a confisqué mon mégaphone, mes médicaments, ils sont tombés sur une brochure sur le consentement homosexuel que j’avais dans mon sac, j’ai eu droit à du «Gros dégueulasse». Je suis reparti paniqué, presqu’en crise de tétanie. J’ai fini par porter plainte, je vais demander des dommages et intérêts à l’État, c’est juste intolérable. Mais cela ne réparera jamais ce qui s’est passé”.

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Message  nico37 Mer 4 Mar - 6:08

Les zadistes capitalisent sur le cas Notre-Dame-des-Landes Alice Mérieux 01/03

Malgré leurs atours bon enfant et leur louable cause, les zadistes ont cette particularité d’être à la fois pacifistes et prêts à l’affrontement.

A quelques dizaines de kilomètres de Nantes, à l’approche du village de Vigneux-de-Bretagne, dans ce charmant bocage verdoyant, quelques écriteaux et tags donnent le ton : "Non à l’aéroport !" Mais c’est sur la D281 que les vestiges d’une guérilla éclatent au grand jour. Dans le sous-bois, des cabanes et abris de fortune. Par un froid de canard, quelques individus cagoulés et leurs chiens veillent encore. Et sur des kilomètres, à perte de vue, des chicanes et checkpoints ponctuent la route. Tas de débris, carcasses de voitures et empilement de pneus compliquent la tâche de l’automobiliste perdu dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Cette zone d’aménagement différé a été décrétée en 1974 par l’Etat pour exproprier habitants, agriculteurs et propriétaires de ces 1.300 hectares mis de côté en vue d’y construire, un jour, le nouvel aéroport du Grand Ouest.

Roybon, autre zone à défendre

Quarante ans de jachère ont laissé la nature reprendre ses droits. Et, un beau matin, des hommes ont décidé d’empêcher les pelleteuses du concessionnaire Vinci de passer. C’est au début de l’année 2008 qu’ " apparaît le premier squat politique " , selon la préfecture de région Pays de la Loire. Ils sont alors deux militants d’extrême gauche. Aujourd’hui, ils sont une centaine à cohabiter sur la ZAD, anarchistes, décroissants, écolos, féministes de tous horizons…

Répondant au prénom commun de Camille, ces zadistes ont transformé ce petit coin de verdure en un no man’s land désormais qualifié de " zone à défendre " . Ces empêcheurs-là ont choisi le terrain de l’illégalité. Et, depuis un peu plus d’un an, c’est la contagion : le Center Parcs de Roybon, dans l’Isère, et le tristement célèbre barrage de Sivens, dans le Tarn, où un militant a trouvé la mort dans une altercation avec les forces de l’ordre. Fin 2014, l’association France Nature Environnement dénombrait même 104 " projets nuisibles en France " , avec cette question provocatrice : " Où sont les autres Sivens ? "

Pas moyen de leur faire entendre raison. Le débat public ? " Biaisé. " L’étude d’impact et les rapports d’experts ? " Dévoyés. " Les élections locales confortant les tenants du projet ? " Un simulacre. " Les centaines d’emplois créés ? " Précaires. " Jean-Christophe Louvet, le président de la Fédération régionale des travaux publics, s’insurge : " Pourquoi nos intérêts seraient-ils moins légitimes que les leurs, qui ne reposent sur aucun fondement juridique ? " Claude Brévan, qui fut membre de la commission de dialogue montée en toute hâte par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en 2013 pour tenter de calmer le jeu – sans succès –, s’arrache les cheveux : " Opposants et partisans de l’aéroport se sentent comme des citadelles assiégées. Ils jouent leurs vies sur ce projet. " Si elle reconnaît que le dossier est critiquable à bien des égards, elle réfute le qualificatif " inutile " brandi par les zadistes comme un étendard. " Inutile pour qui ? " répète-t-elle.

" Les entreprises ont peur "

Pour les occupants de la ZAD, la question ne se pose pas : leur cause est supérieure. Contre la société de consommation qui aliène l’humanité et mène le monde à sa perdition, eux expérimentent un autre mode de vie, où la propriété privée est bannie. Anti-tout, ils ne dédaignent toutefois pas le soutien de l’opposition officielle locale, qui foisonne : citoyens ou exploitants concernés, organisations agricoles indignées et " élus doutant "… Ce socle arrondit les fins de mois – vivres, matériel, argent – des fantassins de cette ZAD en passe de devenir une " zone d’autonomie définitive " .

Depuis que la garde mobile a quitté les lieux – après la débâcle César, l’opération d’expulsion manquée fin 2012 –, les zadistes du bocage mènent une vie tranquille. Ils jardinent, plantent des haies, cultivent des potagers pour tenir un " non-marché " le jeudi, où les prix sont libres. Un mardi soir sur deux, ils se retrouvent pour une assemblée générale à La Vache rit, une ferme de Sylvain Fresneau, l’un des premiers paysans à s’être opposés au projet. Il y siège encore. Mais n’anime pas les débats : ici, point de chef, chacun prend la parole au gré des envies, des infos et des rumeurs.

Les zadistes ont aussi leur journal : ZAD News, un hebdomadaire qui relate les événements à venir, diffuse les petites annonces, publie des poèmes… Et piratent la station radio de Vinci Autoroutes, rebaptisée Radio Klaxon. Leur créativité est sans bornes. Et leur lobbying, efficace. Comme cette opération Adopte un sous-traitant. Objectif : intimider les entreprises sous contrat avec Vinci avec une liste des exactions auxquelles elles s’exposent si elles n’abandonnent pas. Jean-Christophe Louvet témoigne : " Les entreprises ont peur. "

Manuel de guérilla bocagère

Car, malgré leurs atours bon enfant et leur louable cause, les zadistes ont cette particularité d’être à la fois pacifistes et prêts à l’affrontement. La contestation de grands projets jugés inutiles a toujours existé. Claude Brévan se souvient de ses années à la direction de l’équipement des Yvelines, une contrée pourtant réputée tranquille : " Le tunnel de l’A 86 a été très difficile. Vous n’imaginez pas les insultes que ces gens bien comme il faut proféraient. " Une violence verbale. Aujourd’hui physique. Le sous-préfet Mikaël Doré, en charge du dossier de l’aéroport, déplore : "La manifestation du 22 février 2014 a blessé 153 gendarmes." La majorité des zadistes ne sont pas violents, mais leurs sites Internet dédiés et les réseaux sociaux donnent accès à un petit manuel de " guérilla bocagère "  ! Où l’on apprend à se protéger des bombes lacrymogènes à l’aide d’un masque de ski ou de lunettes de piscine. A fabriquer un lance-pierre et " the famous Molotov " .

Sept ans de blocus, et toujours pas de trace du futur aéroport. En décembre, le Premier ministre Manuel Valls a donc voulu siffler la fin de la récré : " A la fin des recours devant la justice administrative, mi-2015, il faudra construire l’aéroport. " Mais, dans la ZAD, pas de 49-3 qui tienne.

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Message  nico37 Dim 8 Mar - 1:28

Lignes ferroviaires rapides. Un choix d'ici fin mai Alain Le Bloas 02/03

Contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes (44) - Page 39 Lignes-ferroviaires-rapides-un-choix-d-ici-fin-mai_2273518_621x405

Une participation publique modeste, un sentiment général réservé : apparemment, la population se sent assez peu concernée par le grand projet ferroviaire LNOBPL (*). SNCF-Réseau (ex-RFF) dira son choix avant fin mai : poursuite, abandon, ou modification du projet.

En choisissant de soumettre l'ambitieux projet de liaisons ferroviaires rapides entre Rennes et Brest, Rennes et Quimper et Rennes et Nantes, via Notre-Dame-des-Landes (44), à la Commission nationale du débat public, Réseau ferré de France l'exposait évidemment à une remontée d'avis critiques. Durant ces quatre mois de débats, les 17 réunions publiques (qui ont réuni 2.000 participants au total) et les opinions et arguments adressés sur le site internet (101 avis, 43 commentaires, 73 points de vue, 30 contributions et 43 cahiers d'acteurs) ont effectivement soulevé nombre de points négatifs : « projet pharaonique et hors de prix », portée purement symbolique du slogan « Brest et Quimper à trois heures de Paris », impact sur le contribuable, risque d'augmentation du prix du billet, faibles gains de temps, emprise foncière nuisible à l'environnement, non prise en compte du quotidien des petites lignes et des transversales nord-sud, absence de réflexion sur les mobilités de demain, etc.

Le poids de Notre-Dame-des-Landes

Et puis, la question de Notre-Dame-des-Landes a évidemment pesé sur l'approche du dossier ferroviaire. Les militants écologistes opposés au projet d'aéroport se sont mobilisés, en soutenant que Notre-Dame-des-Landes ne se fera pas et en contestant le tracé projeté du parcours Nantes-Rennes qui lui est lié. Les expertises réalisées sur ce point ont établi que la rentabilité socio-économique d'aucun des trois scénarios ne pourrait survivre sans la clientèle aérienne, estimée à 1,1 million de voyageurs. Aussi, les quatre experts ont-ils exploré d'autres solutions que les trois envisagées. Parmi elles, ils ont élaboré deux variantes du scénario bleu nord-Vilaine qui pourraient sauver l'équilibre de la ligne en cas de renoncement à l'aéroport.

Une enquête à 1,415 M€

C'est d'ailleurs ce scénario « bleu » qui a été majoritairement jugé le meilleur (ou le moins mauvais), sans doute parce qu'il est moins cher (3,1 milliards). Le mauve (4,2 milliards) a été assez délaissé et le « vert » (5 à 5,55 milliards) carrément rejeté. Et puisqu'on parle d'argent, on peut signaler que le débat public qui vient de s'achever aura coûté 1,415 M€. Soit 700 € pour chacune des 2.000 personnes qui ont participé aux réunions publiques.

* Lignes nouvelles Bretagne-Pays de-la-Loire : liaisons rapides Rennes-Brest, Rennes-Quimper et Rennes-Nantes via Notre-Dame-des-Landes, réalisation 2030. http://lnobpl.debatpublic.fr

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Message  nico37 Dim 8 Mar - 20:51

Construire l’avenir sans aéroport ! Sortir du bois, rentrer dans le dur

Depuis le début du mouvement d’occupation sur la ZAD, s’élabore progressivement une force matérielle. Ces dernières années, notre ancrage sur le territoire a gagné en ampleur. De nombreux lieux se sont construits, de nombreux collectifs se sont installés et vivent grâce à l’autoproduction, à la récup’, aux dons, aux vols et aux achats collectifs. Des infrastructures liées à des usages communs ont été mises en place : le hangar du Rosier pour le stockage des récoltes et des machines agricoles collectives ; l’atelier de mécanique tracteurs et la meunerie, à St Jean du Tertre ; la radio pirate « Klaxon », une fromagerie, une boulangerie, etc.

Le conflit qui nous oppose à l’État et à Vinci a précipité, depuis l’échec de l’opération César, une forme de sécession que nous assumons. Toutes ces infrastructures communes que nous construisons visent à l’autonomie politique, à la construction d’un mouvement qui, d’une part, combat les logiques marchandes, gestionnaires et policières ; et qui, d’autre part, cherche à construire des lieux, à esquisser des communes, à habiter des territoires d’où il est possible de s’en affranchir.

Nulle quête d’autarcie, ce repli cauchemardesque ! Il s’agit depuis ce bocage de participer à un mouvement révolutionnaire qui déborde le territoire de la ZAD : ravitaillement du mouvement d’occupation par le « non-marché », mais aussi de cantines populaires en villes, d’autres luttes de Calais au Testet, en passant par le presbytère occupé du Vieux Doulon à Nantes, ou encore les semis collectifs de blé avec des comités locaux. A chaque fois de nouvelles circulations, de nouvelles solidarités s’inventent et se nouent. Cette sécession, cette affirmation d’un territoire en lutte, n’a été rendue possible que par un soutien massif venu de la région comme d’ailleurs, qui s’est mué en un va-et-vient rayonnant.

Habiter la ZAD pour nous, c’est construire une puissance collective capable de tenir le territoire face aux flics et aux machines mais aussi de répondre collectivement à nos besoins et de se projeter dans le long terme. Réaliser nos désirs, nos rêves, pour bien vivre en s’affranchissant de la nécessité et de ses galères, nous attache à ce territoire. Notre manière de l’habiter s’oppose à la morale écologiste qui légitime les nouveaux gestionnaires et t’explique qu’il faut bien fermer ton robinet quand tu te laves les dents. Si nous assumons de vivre ici, d’habiter ce bocage, ce n’est pas pour le transformer en musée où l’on aurait le droit de toucher qu’avec les yeux. Nous ne pensons pas être coupables du gaspillage et du massacre ambiant, si nous pensions ainsi alors nous nous réduirions à l’impuissance et resterions paralysés.

Loin de nous l’idée d’une nature à protéger : le bocage n’est pas un milieu naturel. Il est le résultat d’une histoire, de la façon dont les habitants d’un territoire vivent avec ce qui les entoure. On veut prendre soin de lui, non pas parce qu’il est fragile, ni parce qu’il nous appartient, mais parce qu’on vit dedans. L’homme et la nature de doivent pas être considérés comme séparés. Nous plantons, nous récoltons, nous construisons, nous habitons, et luttons dans un même élan … Les différents plans de la vie : manger, fêter, baiser, lutter, apprendre sont inséparables. Couper un arbre vivant pour construire une cabane ou un hangar et planter une haie bocagère sur une parcelle occupée sont des gestes indissociablement liés.

C’est l’hiver sur la ZAD, saison pour récolter le bois dont ce bocage regorge. Une série d’assemblées ont permis de s’organiser collectivement autour de cet enjeu autant pour le bois de chauffe que pour le bois d’oeuvre. Différents besoins, projets, envies et réflexions ont émergé. En fait, parler exclusivement de besoins, ou d’envies, serait erroné ou partiel. Nous traversons les forêts, lors un trajet ou pour flâner. Nous coupons des arbres pour bâtir, nous prélevons du bois vivant ou mort pour nous chauffer. Certains arbres emplissent la panse et ravissent le regard. Les haies protègent nos champs du vent, nos pas des regards indiscrets.

Ainsi, ces assemblées, entamées en novembre dernier, ont réuni des personnes intéressées par le bois de chauffage pensé sur le long terme, etc. Les premières discussions sont aussi parties de nos savoirs faire et de nos expériences mis en commun. Systématiquement, nos rendez-vous et chantiers ont été expliqués dans les différentes assemblées du mouvement et annoncés dans le ZAD news.

Pour le bois de chauffe : la réouverture d’un ancien chemin, bordant le chemin de Suez, baptisé chemin de Panama, une ballade-repérage avec les paysans du CIVAM sur la vie et l’entretien des haies, une formation technique et pratique sur les outils de coupe, un chantier d’entretien d’une haie à Bellevue. Le bois ainsi récolté ira pour moitié aux usages collectifs (boulangerie, chauffage des lieux de réunion) et pour moitié aux besoins des participant-e-s aux chantiers.

Pour le bois d’œuvre : un tour d’une grande partie des lieux de la ZAD a été réalisé pour expliquer le processus autour du bois, et estimer les besoins des projets de chantiers. Parmi ces projets, certains sont portés par des individus ou des groupes, d’autres ont vocation à nous rassembler, plus largement. Une fois ces besoins recensés, deux premières journées de coupe se sont déroulées au Pré Failly. Elles se poursuivront par une ballade pour repérer les zones trop denses en forêt de Rohanne et marquer des arbres potentiellement abattables. D’autres rendez-vous sont prévus pour nettoyer les chantiers de coupe, débarder, stocker le bois de chauffage, organiser la venue d’une scierie mobile cet été.

Ces coupes furent une occasion supplémentaire de discuter en assemblée comme partout ailleurs, parfois vivement, et de confronter nos différentes visions du territoire. Durant nos rencontres sur l’estimation des besoins en bois d’œuvre, une évidence est apparue : que nous souhaitions avant tout permettre l’usage d’une infrastructure commune – la scierie mobile – mais surtout pas créer un « service public du bois » avec ce qu’il peut comporter d’assistanat. La meilleure façon de recréer un pouvoir consisterait à instituer une dépendance sous forme de services. C’est contre cela, plus que jamais, que nous appelons les habitants, occupants, personnes parties prenantes de la lutte de près ou de loin, à contribuer par leurs savoirs, leur matériel, leurs propositions, aux processus de Construire en dur et d’Abracadabois.

L’idée de construire en commun sur la zone est à la fois une forme de résistance déterminée au projet d’aéroport et un pied de nez aux destructions commises par la préfecture lors de l’opération César. C’est imaginer une série de chantiers comme autant d’affirmations que l’aéroport ne se fera pas, comme autant d’occasion de se projeter dans la durée, comme autant de moments de rencontres pour renforcer la lutte.

Si nous bâtissons dès aujourd’hui, un avenir sans aéroport et sans permis de construire, c’est parce qu’une zone si grande où foisonnent des pratiques et des formes de vies quasi systématiquement criminalisées ailleurs, nous est très précieuse. C’est en habitant, en construisant, en se sentant bien ensemble que des rêves naissent, que des possibles sont entrevus, comme autant de promesses auxquelles nous finissons par nous sentir liés.

Les maçons du ciel,
quelques jeunes pousses de la ZAD,
quelques vieilles branches,
les passeurs d’embûches,
les feux de tout bois,
les scieurs de long terme, etc.

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Message  nico37 Lun 9 Mar - 23:36

Les partisans au maintien de l'aéroport Nantes-Atlantique lancent un appel à idées Julie Urbach 06/03

Il y a neuf mois, ils publiaient une étude qui affirmait que le réaménagement de l’aéroport actuel coûterait deux fois moins cher qu'en construire un nouveau, plaidant ainsi pour l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.
Depuis, les architectes Ivan Fouquet et Franco Fedele sont toujours déterminés à montrer que le maintien de Nantes-Atlantique est, selon eux, la solution à privilégier. A l’initiative d’un atelier citoyen mis en place sur le sujet, un appel à idées, sorte de concours, vient d’être lancé à la population, en France comme à l’étranger. Architectes, paysagistes, politiques ou autres artistes peuvent proposer, en ligne, leur projet pour repenser l’aérogare actuelle.

Agrandir et optimiser

« Même si Notre-Dame-des-Landes se fait, ce ne sera pas avant 5 ou 10 ans, prédisent les architectes soutenus par le CéDpa, le collectif des élus opposants au projet d’aéroport. En attendant, il faudra bien agrandir et optimiser Nantes-Atlantique, qui vient d'atteindre les 4 millions de passagers, et en accueillera 7 millions en 2030 » .
Si des travaux sont faits pontuellement pour adapter l’aéroport de Bouguenais, « ils ne sont jamais pensés de manière globale » affirme Ivan Fouquet. Pire, selon lui, certains agrandissements seraient bloqués uniquement pour justifier le besoin d’une nouvelle infrastructure. « Il faudrait davantage de postes d’inspection filtrage mais aussi plus de place dans les halls d’arrivée, estime-t-il. Il y a une volonté de faire attendre les gens et qu’ils se sentent à l’étroit, qu'ils aient un sentiment que c'est saturé. »

Projets collaboratifs

Ainsi, jusqu’au 4 mai, toute personne peut envoyer des plans, textes, images, photos ou dessins (dans la limite de deux feuilles A4) pour donner une nouvelle vie à cette aérogare, mieux gérer ses flux et son aménagement intérieur.
Les projets seront ensuite consultables sur le site Internet de l’appel citoyen afin que des équipes se forment et donnent lieu à des idées davantage abouties, à l’automne 2015. « Nous aiderons ensuite à la communication et la diffusion de ces propositions » , indique Françoise Verchère, présidente du CéDpa.

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Message  nico37 Dim 15 Mar - 3:59


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Message  nico37 Lun 16 Mar - 0:33

« On a les preuves de son inutilité » 09/03

« On continue de penser que le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est inutile. Il faut savoir que le réaménagement de Nantes-Atlantique coûterait moins cher. Vinci dit qu'il est saturé, or Genève qui a la même longueur de pistes, accueille trois fois plus de passagers (14 millions par an, contre 4 millions) ». Réunis samedi, à Locminé (56), les représentants de quinze comités anti-aéroport venus de toute la Bretagne, se disent « toujours aussi mobilisés. Nous serons très réactifs en cas de velléité d'évacuation de la zone ». Les défenseurs, et parmi eux « il n'y a pas que des écolos mais aussi des gens qui ne veulent pas voir dilapider l'argent public », affirment que le dossier n'est pas clos. « Il y a des recours engagés devant les tribunaux. On attend les décisions du tribunal administratif de Nantes sur nos recours environnementaux. Ensuite, on a la possibilité de faire appel ». En février, le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité, émanation du ministère de l'Écologie, a rendu un avis défavorable sur le projet. Un élément nouveau, selon eux. « On a demandé une entrevue auprès de Ségolène Royal ».

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Message  nico37 Mar 17 Mar - 2:16

Invitation à deux jours de débats sur les formes juridiques possibles après l'abandon du projet d'aéroport et l'abrogation de la DUP les 19 et 20 mars 2015 à la Wardine sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Depuis l'an dernier, plusieurs initiatives émergent pour imaginer un futur désirable pour la résistance à Notre-Dame-des-Landes (discussions du mercredi sur le foncier, « grands moments » sur l'organisation interne de l'occupation, rencontres des 15-16 novembre avec d'autres luttes enracinées, rencontre inter-comités, etc.)

Parmi leurs préoccupations communes, celle de vouloir prendre de l'avance pour ne pas tomber des nues une fois la DUP abrogée et le projet officiellement abandonné. À ce moment-là, il nous faudra, en tant que mouvement, faire face à l'inévitable volonté de normalisation des pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne deux aspects fondamentaux de ce qui fait la vie sur la ZAD : la question de l'habitat et des constructions, la question des terres agricoles et de leurs usages.

Pour préparer ce moment charnière, c'est dès maintenant qu'il faut partager des infos et des analyses sur les formes possibles de normalisation et les moyens d'y résister. Se former collectivement sur les différents statuts et formes juridiques qui existent. Explorer les marges de manœuvre qu'elles permettent, les garanties ou protections
qu'elles peuvent offrir, mais aussi les contraintes et les risques qu'elles impliquent. Partager des hypothèses pour être en mesure de choisir collectivement, le moment venu, les formes légales et/ou extra-légales de la vie en commun sur la ZAD.

Dans cette perspective, un groupe de camarades vivant dans des lieux collectifs et paysans et réfléchissant depuis longtemps aux questions juridiques permettant de protéger des entités collectivisées, autogestionnaires ou autonomes se propose de venir explorer avec nous les différentes formes légales, existantes ou à créer, qu'ils ont éprouvé dans leurs collectifs. Nous sommes un petit groupe d'occupant-e-s à co-organiser leur venue, et nous avons envie, pour une première entrevue, d'explorer d'abord les différentes formes juridiques existantes, puis de les confronter à la situation ici et à nos aspirations pour ce territoire. N'ayant pas de réponses toutes faites, nous proposons de réfléchir à partir de questions :

- Comment  maintenir la diversité des moyens de vivre et de lutter sur la zone ?  Comment faire cohabiter dans ce cas des situations juridiques et des rapports à la légalité très différents sur une même zone en maintenant sa cohésion et en évitant que des stratégies diverses ne se neutralisent au lieu de se renforcer mutuellement ?

- Comment faire en sorte que les futures installations, agricoles ou pas,  légales ou pas, restent possibles et dépendent du mouvement de lutte et non des institutions habituellement en charge du foncier et de l'aménagement du territoire partout ailleurs ?

- Est-ce pertinent de créer une structure qui engloberait à la fois l'ensemble des habitants et les occupants sans droit ni titre, les activités et installations agricoles hors cadre et les activités et installations agricoles classiques, ou est-ce mieux de maintenir des statuts différents et des structures distinctes ?

- Si on se dote d'une structure, qu'elle soit légale ou extra-légale, comment éviter la réappropriation de celle-ci par quelques gestionnaires et permettre que les personnes qui habitent, cultivent, défendent ce bocage, restent en prise  sur le territoire où elles vivent ?

... la liste reste ouverte.

Nous proposons de passer deux journées de discussion sur les axes évoqués plus haut, entrecoupées de moments plus informels (balade, projection, repas,..). Nous invitons le mouvement de lutte dans toutes ses composantes à venir participer à ces discussions qui n'ont de sens que si elles nous permettent d'envisager en commun l'avenir de ce territoire.  Quelles que soient les formes de vie, d’activités et de décision que nous nous donnerons, la meilleure manière qu’elles puissent cohabiter, et la plus grande force que nous puissions leur donner, reste de les élaborer ensemble.

Des occupant-e-s de la ZAD et complices dans la lutte contre l'aéroport et son monde


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Programme du 19 & 20 mars


Jeudi 19/03

9h30 Café, thé

10h Présentation des différents lieux collectifs invités. Quels statuts juridiques se sont-ils donnés ? Quelles contraintes et quelles garanties ceux-ci impliquent ? Quels autres statuts juridiques existent par ailleurs ?

13h Repas

14h30 États des lieux du foncier sur la ZAD, des différents rapports à la légalité et aux institutions qui coexistent,  historique des prises collectives de terres et des réflexions communes autour de l'avenir de la zone après l'abandon de la DUP.

16h Balade et racontage d'histoires sur la zone et sur la lutte.

19h Repas, suivi de projections-débats autour d'extraits de film.


Vendredi 20/03

9h30 Café, thé

10h Discussion autour des questions que posera l'abandon de la DUP sur la ZAD. Quelles stratégies dans cette nouvelle phase de la lutte ? Quels rapports à la légalité et aux institutions une fois le projet abandonné ? Comment  maintenir la diversité des moyens de vivre et de lutter sur la zone ?  Comment s'organiser en amont, partager des informations, construire ensemble des complicités, des outils pour anticiper cette situation nouvelle ?

13h Repas

14h30 Discussions en petits groupes autour de trois thèmes :

- Panorama des statuts juridiques existants qui seraient possiblement intéressants pour la ZAD.
- Que voudrait-on mettre dans un statut inédit,  à créer grâce à un rapport de force instauré par le mouvement ?
- A quelles d'institutions aurons-nous à faire face à l'abandon de la DUP  (mairies, CDOA, conseil général, etc.)? Que peut-on leur arracher ou obtenir d'elles ?

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Message  nico37 Dim 19 Avr - 22:36

Deux ans après le départ des flics – point sur quelques grandes dynamiques à l’œuvre sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

En avril 2013, les flics ont levé leur occupation permanente de la ZAD. Depuis deux ans, on essaie de s’organiser sur la zone en étant libérés de l’urgence de répondre à la présence policière, mais aussi de l’ennemi commun qui avait fédéré le mouvement pendant l’opération César. Voici un bref aperçu de quelques dynamiques marquantes de ces deux dernières années et de ce qui nous occupe en ce moment.

Vivre du commun sur la ZAD : « grands moments » et chantiers collectifs

La résistance à l’opération César a rassemblé sur la ZAD des gens venus d’horizons très différents : des fermes de campagne aux rues des villes, des luttes sociales à l’écologie radicale, de l’opposition citoyenne à l’action directe. Cette diversité de cultures et de pratiques a contribué à faire la force de notre résistance face aux flics. Mais une fois l’urgence passée, apprendre à vivre et à lutter ensemble n’a pas toujours été facile.

Cette année, une dynamique de réflexion sur nos structures collectives à l’échelle du mouvement d’occupation de la ZAD a eu lieu avec plusieurs « grands moments » où tou-te-s étaient invitées à pointer les points positifs et négatifs de nos pratiques et structures communes, puis à tenter de répondre aux manques identifiés ensemble. Cette dynamique s’est un peu essoufflée, mais n’a pas été vaine. Concrètement, elle a relancé les rencontres hebdomadaires des occupantes et lancé des chantiers collectifs mensuels pour se retrouver autour de travaux d’intérêt général pour la ZAD et partager des moments collectifs hors réunion. Les premiers chantiers ont porté sur le nettoyage et la gestion des déchets, puis sur la réfection d’un chemin.

Continuer à porter la contestation en ville et dans le bocage : manifestations et répressions

Si la présence policière n’est plus quotidienne, les autorités ne lâchent pas pour autant. Plusieurs tentatives de travaux sur la ZAD préliminaires ont été déjouées : forages et relevés hydrologiques sabotés ou bloqués ; creusement de mares de compensation empêchées. Suites aux pressions incessantes qu’illes subissent, plusieurs habitants légaux de la ZAD ont laissé leur maison à AGO. Toutes ces maisons et fermes ont été immédiatement réoccupées et défendues.

En février 2014, alors que l’État et les pro-aéroports menaçaient de passer de nouveau en force, l’ensemble du mouvement d’opposition à l’aéroport a appelé une grande manifestation dans les rues de Nantes. 50 000 personnes se sont rassemblées dans les rues de Nantes, accompagnées par plus de 500 tracteurs. Mais des centaines de flics étaient là pour mettre Nantes en état de siège et de guerre civile et mutiler à vie et blesser gravement des dizaines de manifestant-e-s. Les autorités ont orchestré un battage médiatique pour tenter de criminaliser la manifestation face auquel le mouvement a su rester uni.

Depuis, la répression policière n’a pas cessé de s’intensifier : des dizaines de personnes ont été arrêtées pour leur participation à la manifestation du 22 février. Plus tard, les rassemblements et manifestations contre les violences policières qui ont eu lieu après l’assassinat de Rémi Fraisse par les flics à l’automne 2014 ont confirmé ce tournant répressif : il n’y a plus une manifestation sans arrestations, avec souvent du sursis ou du ferme à la clé.

Cultiver la ZAD et nourrir les luttes

Dès la fin de l’opération César, la manifestation Sème ta ZAD (avril 2013) a lancé une dynamique d’occupation des terres et de cultures collectives sur la ZAD. Plusieurs actions d’occupation par des semis collectifs ou des plantations de haires ont été appelées conjointement avec les paysan-ne-s installées sur la ZAD et aux alentours pour reprendre des terres qui étaient mises en « zone travaux » AGO (Aéroports du Grand Ouest, société concessionnaire du projet d’aéroport) ou attribuées à des agriculteurs qui collaborent avec le projet.

En 2014, on a cultivé du blé, des céréales et légumineuses variées, des haricots secs, des oignons, du sarrasin et des patates. Plusieurs jardins collectifs produisent des légumes ; un verger a été planté. Un groupe s’occupe de quelques vaches laitières et de la transformation en fromage blanc, yaourt, beurre et fromage ; d’autres d’un troupeau de vaches à viande, d’un troupeau de moutons et de quelques chèvres. Nos productions alimentent un « non marché » hebdomadaire à prix libre sur la ZAD, mais aussi des comités de soutien alentour et le soutien à d’autres luttes (lutte des migrants à Calais, ZAD du Testet, luttes sur le logement à Nantes). Tout ça n’aurait pas été possible sans l’aide précieuse des paysan-ne-s en lutte contre le projet d’aéroport de la ZAD et des alentours.

Pérenniser l’occupation et reconstruire en dur

Des discussions on lieu sur l’envie de penser l’occupation à long terme et de reconstruire des « vraies maisons » en dur. Une série d’assemblées ont permis de s’organiser collectivement autour de l’enjeu du bois, autant pour le bois de chauffe avec la réouverture d’un ancien chemin que pour le bois d’œuvre pour lequel des chantier de coupe ont commencé cet hiver. Une scierie mobile viendra cet été transformer ces arbres en poutres et planches pour divers projets de construction.

Penser l’avenir à long terme

Depuis l’an dernier, plusieurs initiatives émergent pour imaginer un futur désirable pour la résistance à Notre-Dame-des-Landes si l’on réussissait a faire échouer le projet. Parmi leurs préoccupations communes, celle de vouloir prendre de l’avance pour ne pas tomber des nues une fois la DUP abrogée et le projet officiellement abandonné. À ce moment-là, il nous faudra, en tant que mouvement, faire face à l’inévitable volonté de normalisation des pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne deux aspects fondamentaux de ce qui fait la vie sur la ZAD : la question de l’habitat et des constructions, la question des terres agricoles et de leurs usages.

Pour commencer à avancer sur ces questions, plusieurs initiatives ont eu lieu : un cycle de discussions sur le foncier a réuni des occupant-e-s et des paysan-ne-s. Des rencontres avec d’autres luttes enracinées ont eu lieu pour partager des expériences de résistances sur le long terme. Un moment de débats sur les formes juridiques possibles après l’abandon du projet d’aéroport et l’abrogation de la DUP.

Enraciner les luttes

Cet aperçu de deux ans de vies et de luttes sur la ZAD ne peut être que partiel. Mais on espère qu’il vous donne tout de même un aperçu de ce qui nous occupe : une volonté de ne pas laisser se refermer cette « zone de non droit » riche en possibles et au contraire de profiter du calme relatif pour enraciner les luttes sur le long terme dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes et approfondir nos liens avec celleux qui luttent ici et ailleurs.

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