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Veille des outils de répression

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Veille des outils de répression - Page 10 Empty Re: Veille des outils de répression

Message  BouffonVert72 Dim 12 Juin - 22:19


Un chalet, un emploi, un supermarché : la prison du futur

Par Catherine Lagrange | Reuters – il y a 10 heures

LYON (Reuters) - Un petit chalet pour chacun, un emploi à plein-temps, des formations et un domaine ultra-sécurisé comprenant un supermarché : la prison du futur devrait ouvrir ses portes en 2012 dans la région parisienne.

Chargé de mission sur le milieu carcéral par le gouvernement, l'homme d'affaire Pierre Botton, qui a lui-même connu les geôles françaises, et son association "Les prisons du coeur" ont mis au point ce concept unique du monde de village-prison qui a retenu selon lui l'attention de l'Elysée.

"Ce centre sera composé de 120 chalets-cellules individuels", a-t-il expliqué à Lyon en présentant le prototype de l'une de ces petites habitations de 11,5 m2.

"L'originalité du concept tient aussi au fait que les détenus travailleront à plein-temps avec une rémunération au smic, qui leur permettra de payer leurs loyers, leurs charges, mais aussi d'indemniser leurs victimes", ajoute-t-il.

Pierre Botton a signé des partenariats avec de grandes entreprises comme Carrefour, Schneider-Electric, Lagardère, Toupargel et M6 qui offriront emplois et formations aux détenus.

Son village pénitentiaire comprendra en son sein un supermarché ouvert au grand public et géré par les détenus.

Il sera réservé au primo-délinquants âgés de moins de 35 ans condamnés à des peines inférieures à cinq ans, et excluant les crimes sexuels et les crimes de sang.

COÛT MODESTE

Chaque chalet-cellule sera volontairement dépourvu de télévision et de cuisine pour privilégier la vie en communauté.

Dans la salle de télévision commune, les programmes seront imposés certains jours par l'administration, et soumis démocratiquement aux votes des détenus d'autres jours.

L'armée sera intégrée à l'organisation. Elle prendra en charge pendant 11 semaines les nouveaux arrivants pour leur permettre, grâce à des tuteurs, de s'adapter à leur univers.

"Chaque homme a en lui la possibilité d'évoluer", estime Pierre Botton pour décrire son projet destinée à lutter contre la récidive et à favoriser la réinsertion pour un coût modeste.

Le projet, qui doit s'ouvrir sur une surface 4,5 hectares, représente en effet un budget total de 10 millions d'euros.

"Dans une prison classique, une place coûte 120.000 euros par an, ici seulement 98.000 euros", précise-t-il.

L'ancien gendre de Michel Noir qui fut maire de Lyon a purgé une peine de près de deux ans de prison après une condamnation pour abus de biens sociaux dans les années 1990.

Il est en charge, depuis le 18 janvier 2010, d'une mission auprès du ministère de la justice, sur "la lutte contre le choc carcéral". Agé de 56 ans, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.

Edité par Yves Clarisse
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Message  nico37 Jeu 16 Juin - 0:54

Hadopi : vidéoprotection en façade, vidéosurveillance en coulisse Informatique de confiance

La publication d’une nouvelle version des spécifications fonctionnelles confirme le glissement que nous avions pointé : plus l’abonné sera sécurisé, plus l’abonné sera surveillé. Le piège des moyens de sécurisation labellisés par la Hadopi est là : instiller menace, défiance, suspicion, dénonciation et surveillance dans les foyers sous couvert d’une solution réservée au bon père de famille. Et sans la garantie évidente que ces surveillés iront courir sur iTunes acheter quantité de titres.

À quoi servent ces spécifications fonctionnelles ? Sur le papier, leur objectif est simple. Il est de définir les qualités que devront présenter les futures solutions pour obtenir le label de confiance Hadopi. Mais comment parler d’informatique de confiance quand toute la stratégie est de mettre en place une journalisation des faits et gestes de l’abonné ?

Le bon père de famille et l'Hadopi

Le décryptage de ce long document confirme encore et encore ce plan aux petits oignons préparé depuis bien longtemps. Interrogé en 2008 au Ministère de la
Culture, Olivier Henrard, architecte d’Hadopi devenu depuis conseiller culture auprès de Nicolas Sarkozy, nous traçait la route : « à partir du moment où les
internautes vont avoir intérêt à installer ce genre de dispositif où il existera donc une demande solvable, les FAI vont alors développer une offre dans ce domaine. Il faudra prévoir, dès lors qu’il s’agit de fournir aux abonnés un moyen de s’exonérer de leur responsabilité, un dispositif qui permet de certifier à l’Hadopi qu’à tel ou tel moment, ce dispositif était utilisé ».

Dans le projet de loi à l’époque, l’usage d’un logiciel labellisé Hadopi permettait à l’abonné en effet de s’exonérer juridiquement de la réponse graduée. Depuis, on le sait, il n’y a plus de lien juridique. Un abonné séduit par l’achat ou la location ou l’utilisation du logiciel de sécurisation, sur son PC ou sa box internet, pourra malgré tout être poursuivi au parquet après instruction de la Hadopi s’il est « victime » de son enfant ou d’un pirate ou d’un cheval de Troie, etc. L’art d’Hadopi devra maintenant rassurer les futurs surveillés. Plusieurs fois dans les SFH (Spécifications Fonctionnelles Hadopi), il est dit que l’outil devra être le plus discret possible, tout en étant indiscret.

Le piège de la journalisation des faits et gestes de l'abonné

Le système de journalisation, intrinsèque au moyen de sécurisation labellisé, aura ce pouvoir de se retourner contre l’abonné qui l’a installé. En confiance.

L’utilisateur efface le journal et ses traces compromettantes ? Peu importe : les SFH disent : « la politique de sécurité est à la discrétion de l’utilisateur, c'est-à-dire non obligatoire. Même installée, le titulaire de l’abonnement peut désactiver l’Application quand bon lui semble. Toutefois, le journal enregistrera le fait que l’Application a été désactivée ». Vous pouvez éteindre la caméra de vidéosurveillance, mais le surveillant le saura.

L’abonné n’a pas effacé les éléments dans ce journal ? Le journal consacrera ce que TMG a repéré sur ses écrans : l’abonné a mal sécurisé. Ou pire : il a
lui-même téléchargé des contrefaçons…

Le journal de sécurisation ne relève rien ? L’Hadopi n’en a cure puisque l’installation du moyen de sécurisation n’est pas un fait exonératoire de la contravention de négligence caractérisée. L’abonné qui malgré une surprotection, n’aura su empêcher un cheval de Troie de pirater son accès, sera bien éligible à la sanction Hadopienne. Mireille Imbert Quaretta, présidente de la Commission de protection des droits nous le disait sans détour : « les moyens de spécifications labellisés ne nous importent peu. Ce n’est pas le problème. (…) Le défaut de sécurisation est une infraction de commission par omission.(…) Vous aviez l’obligation de faire quelque chose et vous ne l’avez pas fait. L’infraction se constate, elle ne se prouve pas. Vous devez vous débrouiller pour qu’il n’y ait pas des œuvres chargées ou mise en partage illégalement sur votre accès internet. » Il faut le surligner : le moyen de sécurisation labellisé « importe peu » la tour centrale de la Hadopi.

Les curieuses exigences légales des journaux

Au passage, les SFH soulignent que « l’organisation des journaux et la date en clair des journaux chiffrés permettent à l’Administrateur de gérer les journaux et d’adapter la durée de conservation des différents journaux aux différentes exigences légales. » Quelles exigences légales ? La Hadopi n’en dit mot.

Bref, tout ce qui importe la Hadopi est résumé dans cet extrait des SFH : « Il faut être capable de reconstituer la situation telle qu’elle était, au moment du téléchargement illégal : est-on sûr qu'il y avait téléchargement à ce moment-là et à cet endroit-ci ? Est-ce qu’un pirate téléchargeait ou est-ce qu'un faux pirate (un utilisateur qui veut se faire passer pour un pirate) était connecté en même temps ? »

Ainsi, le « mouchard » va avant tout sécuriser la Hadopi dans le déclenchement des poursuites.

Des mises à jour régulières et obligatoires

Dernière considération, en l’état de ces développements : le module de mise à jour. La lecture des SFH est intéressante puisque le document impose que celles-ci soient « régulières et obligatoires » et donc impératives.

Pourquoi ? Car « l’Application doit s’adapter aux usages et à l’évolution rapide des procédés, en matière de contrefaçon ; les éditeurs devront faire évoluer leur produit ou leur service car la finalité de l’Application doit demeurer conforme à mesure que les usages et les comportements se modifieront et l’efficacité de l’Application doit rester conforme à son label ».

Les SFH insistent bien : « L’Application, à la manière du contrôle parental, des systèmes d’exploitation et des logiciels antivirus sera mise à jour en ligne, automatiquement, à partir de sites (FAI, éditeurs de logiciels, éditeurs de sécurité). Ces mises à jour prendront en compte l’émergence de nouveaux protocoles, de nouveaux logiciels de contournements ou de nouvelles pratiques de contrefaçon. Ces mises à jour seront transparentes au titulaire de l’accès internet et aux utilisateurs par une mise à jour en parallèle de la documentation du produit ou du service. Les mises à jour de l’Application sont sécurisées, en particulier la mise à jour des règles ». (P42)

Le document poursuit : « les mises à jour sont déterminantes. L’Administrateur ne peut pas conserver des versions de l’Application qui possèderaient des
erreurs ou failles connues et qui seraient des brèches pour les pirates. Dès que les patches (les rustines) sont disponibles, il doit pouvoir les installer sans tarder. Afin de garder leurs produits et/ou services opérationnels et efficaces, il est indispensable pour les Éditeurs de recueillir régulièrement, quasiment en temps réel et de façon systématique des informations depuis leurs produits installés. La transmission de données à l’éditeur est admise dans ce cas précis de contexte d’erreurs à transmettre afin de tenir compte de cet impératif de diligence dans la maintenance curative. Néanmoins pour empêcher la transmission de données personnelles, ce support pour les améliorations ou déclarations de bugs devra être isolé et sous le pilotage de l’Administrateur qui peut le refuser. ».

La transmission des informations PC vers l'éditeur sera refusable, mais pas les mises à jour éditeur vers PC.

En somme, quand le verrou labellisé sera installé, l’abonné placé en situation de confiance sera, mise à jour après mise à jour, de plus en plus sécurisé, de plus en plus surveillé. À chaque fois, un tour de clef supplémentaire autour du verrou.

nico37

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Message  nico37 Ven 17 Juin - 0:08

Les technologies de demain en vidéosurveillance

Une qualité optimisée, des solutions plus ouvertes, une analyse plus fine : mise au point sur ce qu’il faut attendre de la vidéosurveillance.

Le portier vidéo T-24 de Mobotix est conçu comme un système de sécurité à part entière :

il se présente comme un système de contrôle d’accès avec caméra intégrée, permettant de connecter un détecteur d’ouverture de porte.
Ce produit vidéo tout-en-un vise notamment à détecter les échanges de badges d’identification ou toute tentative de fraude.
Se passer d’images : une situation devenue impensable aujourd’hui. Car l’image inspire quantité d’applications et génère autant de besoins. À tel point qu’on cherche à l’exploiter partout, à tout moment, trouver et extraire instantanément l’information visuelle pertinente. En vidéosurveillance, comment exploiter au mieux ses capacités ? Quelles sont les pistes de développement concrètes des constructeurs et des développeurs ? Il faut d’abord constater que la vidéosurveillance de demain se construit en consolidant les bénéfices – pas si anciens – de la haute résolution, d’intelligence embarquée, de l’IP. Mais aussi en avançant avec discernement : on sait que l’informatique grand public impacte la vidéosurveillance, mais toutes les innovations ne sont pas bonnes à prendre. Tout conduit donc à penser que l’avenir de la vidéosurveillance se construit sur une exploitation raisonnée des tendances d’aujourd’hui. Il y a déjà du travail. En parallèle, le champ des expérimentations et du développement est plus que jamais ouvert, favorisé par l’ouverture des solutions et le dialogue croissant entre les différents acteurs du marché. Les problématiques d’aujourd’hui, bientôt du passé ?


L’AutoDome VG5 HD 1080p, premier dôme mobile haute résolution à intégrer un zoom optique x20.

Pas si facile. Comme en témoigne Sylvie Gauthier (Honeywell), « si les formats HD sont clairement en train de prendre le pas, la haute résolution conserve son lot de problématiques, à commencer par la gestion du poids des images. Tant au moment du transport sur le réseau qu’au niveau du stockage où, comme on le sait, les coûts montent rapidement. On en est donc encore à gérer des compromis entre la qualité d’image, la compression, la gestion multiflux, l’enregistrement, etc. Autant de paramètres qui restent complexes à mettre en œuvre sur de grosses installations. » Des contraintes qui ne demandent qu’à être levées, notamment en tirant profit des solutions apportées par le domaine informatique où, précise Patrice Ferrant (Mobotix) « les questions de transports de données, de compression, de capacités de bande passante, de stockage sont résolues depuis un certain temps. » D’où l’intérêt croissant à traiter l’image le plus en amont possible. « En vidéosurveillance, poursuit Patrice Ferrant, plus on choisit de décentraliser une architecture en développant l’intelligence dans les caméras, mieux on maîtrise ces problématiques. Il s’agit donc d’équiper les caméras de processeurs plus puissants et de capacités d’enregistrement plus développées pour décentraliser les fonctions les plus gourmandes (analyse d’image, compression). Cette tendance est vouée à s’accentuer. » Autre problématique bien contemporaine : le traitement des contre-jour et la gestion de la sensibilité des caméras haute résolution. Ces contraintes qui ont la dent dure incitent les fabricants à développer des solutions de compensation plus performantes. Citons la technologie View DR de Sony, permettant d’obtenir de très larges plages dynamiques et de gérer les contre-jour en HD. Pour contourner le problème de la sensibilité, Bosch équipe désormais certaines de ses caméras HD haut de gamme de capteurs 1/2,7’’. Ces capteurs, plus grands que les capteurs 1/3’’, permettent d’accueillir des pixels plus grands et donc d’offrir une meilleure sensibilité. La qualité d’image, une meilleure mise au point

Plus le champ de vision est étendu, plus les capacités de surveillance d’une scène sont développées.

Le marché de la haute résolution se rassemble aujourd’hui autour des formats standards HD. Les très hautes résolutions avouent leurs limites en vidéosurveillance. Patrice Ferrant rappelle que plus on monte en résolution, plus l’image est difficile à exploiter. « Aujourd’hui, on s’accorde à exploiter l’image de vidéosurveillance entre 1 et 3 mégapixels. Au-delà de 5,8 mégapixels et plus, l’exploitation de nuit devient très difficile, voire impossible. » Pour le moment, les formats HD Ready 720p et Full HD 1080p permettent une utilisation satisfaisante. Restons sur l’idée que les très hautes résolutions restent réservées à des applications de niche. Le gros du marché va vers la HD, les statistiques parlent : selon une étude IMS Research, la part de marché des caméras HD sera prédominante en 2014. Chez Sony, 60 à 70% des ventes sont déjà réalisées par des produits HD. La haute résolution gagne donc en maturité et atteint aujourd’hui, si ce n’est un âge de raison, en tout cas un âge d’exploitation. Les équipements analogiques offrent une souplesse d’utilisation et des performances, de zoom notamment, que la vidéo numérique avait jusque-là du mal à égaler.

Les choses sont en train de changer. « On commence à développer des blocs optiques véritablement adaptés à la HD, dont les performances se rapprochent des résultats obtenus en standard », note Mathieu Lesieur (Sony). C’est le moment d’investir le champ de la HD avec des modèles performants, capables de voir loin et mieux. On voit apparaître des dômes haute résolution équipés de zoom plus importants, comme l’AutoDome Bosch VG5 HD 1080p, équipé d’un zoom optique x20. Toujours dans le domaine de l’optique en haute résolution, Axis s’attaque au problème du contrôle de la mise au point avec P-Iris, une technologie issue du monde de la photographie appliquée avec succès à la vidéosurveillance. « Avec la technologie P-Iris, Axis est aujourd’hui en mesure de proposer des caméras HD 1080p dont l’optique est totalement pilotable et paramétrable, explique Philippe Bénard. Pourquoi ? Parce qu’en vidéo, et à plus forte raison en HD, l’utilisation d’un Iris automatique, obligatoire en extérieur pour protéger le capteur des fortes luminosités et gérer les contre-jours en intérieur engendre des problèmes de profondeur de champ, de diffraction, de gestion de la luminosité. Dès lors qu’on pilote l’Iris au lieu de subir son comportement, on améliore l’exploitation d’une caméra. Toutes nos caméras HD 1080p intègrent désormais cette technologie. »

Miniaturisation : pour surveiller sans en avoir l’air

Dans le domaine de la miniaturisation, les progrès sont notables. Sony vient de sortir des minicaméras dédiées à une exploitation discrète en intérieur : « Pendant des années, témoigne Mathieu Lesieur (Sony), les caméras, fixes et dômes, ont adopté une silhouette assez standardisée, en forme comme en dimensions. On est aujourd’hui capable de réduire la taille des composants, tout en conservant des performances satisfaisantes, et donc de produire des équipements de plus en plus compacts. Les modèles développés par Sony sont des caméras HD et Full HD avec intelligence embarquée, de la taille d’un tube d’aspirine : les modèles fixes Sony SNC-CH 110 et 210 mesurent seulement 4x9 cm, les minidômes SNC-DH 110 et 210 10 cm de diamètre pour 5 cm d’épaisseur. Ces équipements sont équipés d’une focale fixe qui permet d’économiser de la place par rapport à l’utilisation d’un système vari-focal. Par ailleurs, l’alimentation est assurée en PoE. Leur raison d’être, c’est bien entendu la discrétion. Une part des besoins exprimés porte sur cet aspect, à la fois en termes de discrétion et d’esthétique pour le faible encombrement. En effet, les hôtels, les restaurants, certains magasins ne misent pas sur le côté dissuasif d’une caméra. C’est une évolution à prendre en compte. »

Des caméras-systèmes

La tendance est sensible : les caméras embarquent de plus en plus de fonctionnalités. L’ère de la « caméra-cerveau » n’en est qu’à ses débuts. Tout reste à exploiter en matière de traitement de l’image, au moyen d’algorithmes de plus en plus fins, de stockage en local avec des capacités accrues et une compression optimisée. Il est intéressant de constater que, de plus en plus, les caméras tendent à constituer des systèmes de sécurité à part entière. « En effet, confirme Arnaud Lannes (Bosch), les algorithmes ayant considérablement évolué, une caméra est de plus en plus utilisée comme un détecteur. Disons qu’auparavant, une caméra constituait un supplément de levée de doute, aujourd’hui, elle constitue en plus un système capable de déclencher des alarmes. » Patrice Ferrant : « Au-delà de sa fonction de capture d’images, une caméra peut devenir un système de levée de doute audio, s’interfacer avec un système d’alarme pour générer des appels vers un télésurveilleur et même intégrer des détecteurs d’intrusion. Toutes les caméras Mobotix sont équipées d’un bus de communication et nous prévoyons prochainement d’intégrer des détecteurs de mouvements et d’ouverture de porte à nos produits. C’est une évolution intéressante : là où une caméra était considérée comme complémentaire d’un système d’alarme ou de contrôle d’accès, elle devient le cœur d’un système de sécurité, autour duquel s’ajoutent des éléments modulaires de détection. »

Plus de largeur de vue

Les formats normés que sont le HD Ready et le Full HD produisent des images en 16/9, dont la vertu principale est d’offrir une vision plus étendue d’une scène. Des formats plus larges commencent à émerger dans les produits grand public, soit en prise de vue (APN), soit en visualisation (écrans de télévision). Mais que peut-on faire en vidéosurveillance avec des champs extra-larges ? Ces formats d’image constituent une part importante de l’offre de Mobotix. Le fabricant produit des caméras en vision 180 et 360°, comme les modèles panoramique M24 et hémisphérique Q24. En effet, indique Patrice Ferrant, « plus le champ de vision est étendu, plus les capacités de surveillance d’une scène sont développées. Or, un opérateur souhaite tout voir à l’instant I pour réagir le plus rapidement possible. Plus on associe de caméras à une scène, plus la tâche de l’opérateur est rendue difficile.

Concentrer la surveillance d’une scène à 360° dans un même champ de vision permet d’avoir une meilleure perception d’un événement : un acte de malveillance peut être le fait de plusieurs individus qui agissent à différents endroits de la zone surveillée. Une vision plus étendue permet de percevoir plus d’événements simultanés ». Le domaine des champs extra-larges suscite donc un regain d’intérêt chez d’autres fabricants. Arnaud Lannes : « Bosch revient sur des pistes développées il y a quelques années, comme les caméras mobiles virtuelles, dotées d’objectifs fish eye et permettant d’obtenir une image sur 360°. Les puissances de traitement se sont considérablement améliorées, si bien que certains produits autrefois inenvisageables offrent de nouvelles perspectives. » « Les avantages des caméras motorisées HD ne sont pas toujours bien perçus »

C’est le point de vue de Philippe Bénard, ingénieur Avant-vente chez Axis, au sujet de la prise en compte du champ de vision offert par une caméra HD dans l’analyse d’une scène.
« L’exploitation de la HD est une réalité plus aboutie pour les caméras fixes, alors qu’on commence seulement à adapter des résolutions de 1080p aux caméras motorisées. Les bénéfices de la haute résolution sont mieux perçus en prise de vue statique : en multipliant les dimensions d’une image (la largeur d’acquisition) par 2, 3 ou 4, on comprend très vite qu’une caméra haute résolution peut remplacer 4 à 6 caméras de résolution standard. Et ce, tout en respectant les exigences réglementaires (les dimensions requises pour l’identification formelle d’un visage, 90x60 pixels) sur un champ beaucoup plus large. C’est l’apport de la haute résolution le plus mis en avant car il permet de réduire les coûts d’une installation. Dans le domaine des caméras motorisées, les avantages de l’image haute résolution sont plus difficiles à promouvoir, notamment au sujet des possibilités de zoom dans l’image. Un opérateur peut, en effet, avoir du mal à y trouver un avantage, dans la mesure où les rapports de zoom entre SD et HD sont globalement les mêmes : qu’il s’agisse d’une image en 4CIF avec zoom x35 ou d’une image en 720p avec zoom x18, les résultats seront sensiblement identiques. Il y a pourtant un intérêt…
à exigences égales, une image 720x576 pixels fournit un champ de 1,76 m de large et une image en 1080p un champ de 4,80 m de large (3,20 m en 720p).
Lorsqu’il s’agit de suivre une scène de regroupement, une bagarre par exemple, où l’enjeu est d’identifier des visages conformément aux contraintes légales, l’opérateur disposera d’un champ beaucoup plus large avec une caméra haute résolution. Avec une caméra en résolution standard, donc un champ moins large, il lui sera beaucoup moins facile de suivre l’intégralité de l’événement tout en restant dans le cadre des contraintes légales d’identification. »

Analyse de l’image : les enjeux à venir

Les capacités d’analyse de l’image évoluent à très grande vitesse. Mais on s’en tiendra sans doute longtemps au but premier de l’analyse intelligente : « Pour l’heure, rappelle Mathieu Lesieur, on est capable de détecter des objets, des trajectoires, des couleurs, de nombreux types d’événements prédéfinis comme inhabituels dans un environnement donné. » Ira-t-on un jour plus loin ?
A court terme, il faut surtout compter sur l’amélioration des techniques de recherche dans l’image. Comme l’explique Arnaud Lannes « le gros enjeu actuel et à venir, c’est la recherche des informations dans un enregistrement.
L’analyse intelligente (et surtout l’intelligence à la source) se développe autour de la classification de l’objet, qui permet de qualifier un événement de manière plus précise. En effet, la classification d’objets simplifie considérablement la recherche : au lieu de fournir des critères complexes, on met en œuvre une logique de mots-clés. On cherche une voiture rouge ? Il suffira de taper « voiture » et « rouge ». Grâce à la classification effectuée par la caméra et transmise sous forme de métadonnées avec le flux vidéo, il sera possible de retrouver en quelques secondes tous les enregistrements associés à la visualisation de l’objet recherché. Bien sûr, cette évolution sera progressive, mais de tels développements se situent dans un avenir très proche. » Si la majorité des applications d’analyse de l’image est dédiée à la sécurité, on cherche aussi à investir des domaines annexes, où la vidéosurveillance est employée à des fins marketing, d’analyse de flux, de logistique et d’optimisation de services. La solution Active Alert, développée par Honeywell, dispose de plus de 30 fonctionnalités d’analyse différentes.

Parmi elles, des fonctionnalités de merchandising. Sylvie Gauthier : « Certaines chaînes de magasins se sont révélées intéressées par ces fonctionnalités pour mesurer le taux de passage devant les têtes de gondoles, le taux de fréquentation pour optimiser les ouvertures de caisses, etc. Mais il semble que tous les potentiels d’exploitation de l’image ne soient pas encore bien perçus. Les applications dans ce domaine restent marginales pour le moment, mais se révèlent très prometteuses. »

À quand la 3D ?

La 3D est un phénomène difficile à ignorer en ce moment. Et pour cause, dans le cadre plus vaste de la réalité augmentée, les applications se multiplient : cinéma, télévision, jeux, livres, etc. De quoi donner du relief aux technologies de demain. Mais quel serait l’intérêt de la 3D en vidéosurveillance et comment serait-elle exploitée ? « Cette technologie constituera probablement un des prochains virages technologiques en vidéosurveillance, confie Arnaud Lannes. Toutefois, l’idée n’est pas de développer des caméras 3D. Il s’agira plutôt de créer une vision 3D à partir des images fournies par deux caméras distinctes (suivant le principe de la stéréoscopie). L’image 3D sera alors construite par un logiciel. En vidéosurveillance, la technologie 3D a de nombreux avantages, à commencer par la possibilité de décupler les capacités d’intelligence à la source. Une image en trois dimensions permettra de caractériser les objets et leur comportement avec encore plus de précision. C’est donc par ce biais qu’on améliorera la qualité de la détection et des algorithmes associés. Bosch y travaille en développement. Il faudra cependant attendre un peu pour voir des solutions opérationnelles sur le marché. » « Une meilleure qualité d’image, c’est davantage de possibilités et de fonctionnalités »

Selon Amine Sadi, directeur de Milestone France, assurer l’intégrité des enregistrements est un enjeu majeur des solutions de gestion vidéo « L’augmentation de la qualité de l’image favorise une augmentation des possibilités et des fonctionnalités. C’est une très haute valeur ajoutée pour les utilisateurs des systèmes de gestion vidéo. Bien sûr, traiter une image de qualité demande davantage de performances de traitement, notamment au niveau des bases de données et d’indexation de la vidéo. En effet, aujourd’hui, on stocke plus d’images, on enregistre plus vite du fait de l’augmentation des capacités de bande passante. Tout cela induit en parallèle de développer des fonctionnalités au niveau de la sécurisation des systèmes, mais aussi de l’accès aux bases de données. Aujourd’hui, les logiciels de gestion vidéo dignes de ce nom doivent permettre un enregistrement rapide, mais aussi des systèmes d’archivage automatisés. Ils doivent, par ailleurs, assurer l’intégrité de l’enregistrement des images lors de l’emploi de solutions de stockage embarqué dans les caméras, de plus en plus usitées. »

Gestion vidéo et archivage des données

La montée des images en qualité produit beaucoup d’avantages, mais aussi certaines contreparties, à commencer par le volume exponentiel des données stockées. Avec le développement de l’H.264, les performances de compression sont manifestes, mais malgré cela, le stockage des données reste une problématique importante et surtout coûteuse. Milestone y apporte une réponse innovante avec le principe d’archivage à plusieurs niveaux.

« Afin de minimiser les volumes stockés, explique Amine Sadi, il est utile de pouvoir agir sur la taille de l’image en fonction de l’ancienneté de l’enregistrement. Autrement dit, plus un enregistrement est ancien, plus son intérêt est réduit et moins il devrait prendre de place. L’archivage multiple permet d’agir sur les caractéristiques de l’image au détriment des détails contenus dans cette image. Il est possible de définir différents niveaux de résolutions et de fréquence d’image en fonction de l’ancienneté de l’enregistrement : une haute résolution et une forte fréquence d’image les dix premiers jours, de qualité moindre les dix jours suivants, et ainsi de suite.
» Cette fonctionnalité est disponible sur la dernière version du logiciel X Protect Corporate 4.0, qui propose également la possibilité d’utiliser des signets pour marquer les vidéos en live, comme en enregistrement. Amine Sadi : « C’est la possibilité, nouvelle, d’attacher des commentaires à des séquences choisies avant transmission aux forces de l’ordre, par exemple. L’idée est de multiplier les outils de recherche pour réduire le temps passé à identifier un événement. C’est un axe de développement crucial, notamment dans le cas d’installations étendues. » L’avenir, c’est l’ouverture…

Favoriser l’interopérabilité des systèmes, mais aussi l’intégration d’applications tierces, sont deux perspectives qu’on ne quitte pas de vue en vidéosurveillance. Et pour cause. Le succès d’initiatives comme Onvif ne se dément pas. « Les acteurs majeurs de la vidéosurveillance sont tous en train de développer des produits compatibles Onvif, confirme Sylvie Gauthier.
L’adoption d’un protocole de communication commun simplifie également la tâche des fabricants. Alors qu’auparavant chaque fabricant devait intégrer les SDK de la concurrence pour accroître la compatibilité de ses produits, cette barrière est aujourd’hui en train de tomber. » Avec la mise sur le marché d’un kit de développement de nouvelle génération, MIP SDK 1.0, Milestone illustre pleinement son positionnement d’éditeur de solutions ouvertes. Ce puissant outil de développement associé à la plate-forme d’intégration Milestone permet, via la création de plug-ins, d’intégrer très simplement des applications tierces dans une application de gestion vidéo. « Un développeur de contrôle d’accès, d’analyse d’image, d’intrusion, toute application complémentaire de sécurité, pourra s’intégrer avec encore plus de simplicité dans toutes nos solutions logicielles », souligne Amine Sadi. Axis a également choisi de développer une stratégie de développement ouverte avec ACAP (Axis Camera Application Plateforme), une plate-forme logicielle permettant aux produits Axis de bénéficier d’applications tierces issues des développeurs du monde de la vidéo intelligente (Keeneo, Cognimatics, etc.). Cette plate-forme est accessible via un portail Internet. « En fournissant nos outils de développement à nos partenaires, ils ont la possibilité de développer des fonctionnalités nouvelles qui peuvent être installées dans nos caméras. Lancée il y a un an, cette plate-forme de développement compte aujourd’hui des dizaines d’applications : comptage de personnes, colis abandonnés, etc. »

Vers un service dématérialisé ?

Un service dématérialisé où les enregistrements sont stockés et gérés sur serveur distant : la vidéosurveillance ressemblera peut-être un jour à ça.
Dans ce cas, la vidéosurveillance n’est pas conçue comme un système classique avec serveur et installation de logiciels sur PC, mais comme un service où l’enregistrement et la gestion sont centralisés à distance, par un prestataire de type opérateur de services informatiques. Le Cloud Computing, pour ne pas
le nommer, suscite actuellement un vif intérêt dans une foule de domaines.
Mais peut-on vraiment envisager des applications de sécurité basées sur ce modèle ? On peut déjà agir sur une installation de vidéosurveillance à distance, via des applications Web et/ou mobiles, mais elles supposent l’existence d’un serveur sur un site central et la réalisation d’enregistrements en local. Avec une application de type Cloud Computing, la question de la sécurisation des enregistrements se pose en premier lieu. « Dans le domaine de la sécurité, on cherche surtout à conserver les enregistrements sur site, rappelle Patrice Ferrant. Car la problématique d’un système de sécurité, c’est son intégrité. Aujourd’hui, pour exploiter une installation de vidéosurveillance, mieux vaut encore disposer d’un serveur à demeure, sécuriser en local, crypter les enregistrements. Quelles sont les garanties offertes par une architecture dématérialisée ? »

Ceci étant, indique Philippe Bénard, « virtualiser et externaliser un espace de stockage dans des serveurs distants, c’est renforcer la pérennité d’un système. Il y a un intérêt fort, lié notamment à la réduction des coûts. Avec un nombre de caméras réduit, on peut envisager ce type d’exploitation, en disposant d’un serveur avec des applications virtuelles, un espace de stockage partagé. » Mais il existe aussi une réglementation difficilement contournable : « Quand on parle de vidéosurveillance, rappelle Philippe Bénard, on ne peut pas faire abstraction d’un cadre légal assez fort en matière de traitement et de stockage des données. On peut se poser la question du bienfondé de la virtualisation de l’enregistrement et du stockage de flux vidéo, à plus forte raison pour des collectivités. Comment contrôler l’information à 100 % ? » Il y a également des contraintes techniques importantes, notamment de bande passante. On peut très bien imaginer de proposer un service de vidéosurveillance à un particulier. Il n’aurait pas à se soucier de la gestion des enregistrements ni de la maintenance de son installation. « Le problème est que la connexion Adsl d’un particulier n’offre pas de bonnes performances en upload, remarque Arnaud Lannes. Or, c’est l’upload qui est sollicité pour exploiter la vidéosurveillance. Au niveau des entreprises, on observe un développement, dans les pays nordiques notamment, de la notion de cybersurveillance. Il s’agit de sociétés qui commercialisent des installations de vidéosurveillance avec un service à distance. »

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Message  BouffonVert72 Ven 17 Juin - 19:21

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Condamne-pour-avoir-chante-du-Brassens_6346-1814304-fils-tous_filDMA.Htm

Justice lundi 30 mai 2011

Condamné pour avoir chanté du Brassens



  • Veille des outils de répression - Page 10 110529190808905_11_000_apx_470_

    Chanter du Brassens peut être considéré comme répréhensible par la loi.
    Photo : archives Ouest-France

    « Interpréter cette chanson devant un miroir, pourquoi pas… Devant des policiers, c’est un outrage », apostrophe le procureur, ce vendredi 27 mai, devant le tribunal correctionnel de Rennes.

    Dans la nuit du 24 juillet 2009, un Rennais de 27 ans avait chanté Hécatombe, de Brassens, dans laquelle il est question de « mégères gendarmicides ». Et ce, depuis la fenêtre d’un appartement de Cherbourg. Le public ? Trois policiers qui n’ont pas apprécié.

    Ivre, le fan de Brassens est interpellé. Ce vendredi, il a reconnu les faits : « Mais ce n’était pas directement destiné aux policiers. » L’avocat de la défense a rejoint le procureur: « Tout le monde n’a pas le talent de Brassens. Mon client avait bu. »

    Le prévenu a été condamné à un travail d’intérêt général de 40 heures. Il devra aussi verser 100 € à deux policiers. Comme quoi, on n’est pas libre de chanter n’importe quoi chez soi. En revanche, on est libre de vous proposer cette chanson de Brassens pour vous faire un avis !

    https://www.youtube.com/watch?v=n7OV-0REgzc&feature=player_embedded

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Message  nico37 Ven 17 Juin - 23:19

Filtrage global généralisé : Le gouvernement tisse sa toile 16 juin 2011 15:29, Les mots ont un sens, par Napakatbra
Le projet LOPSSI de filtrage global lié à la pédopornographie sans intervention d'un juge ? De la gnognotte... à côté de ce que le gouvernement est en train de nous concocter, en toute discrétion...

C'est finalement par la petite porte que le grand projet de civilisation de l'Internet, si cher à Sarkozy, pointe le bout de son nez. Exit la LOPPSI, trop voyante, allons-y pour la LCEN (Loi pour la confiance dans l'économie numérique), un tantinet plus discrète. Et son article 18, modifié en 2007, qui autorise "l'autorité administrative" (c'est à dire le gouvernement) à restreindre "le libre exercice de leur activité" aux personnes, "lorsqu'il est porté atteinte ou qu'il existe un risque sérieux et grave d'atteinte au maintien de l'ordre et de la sécurité publics, à la protection des mineurs, à la protection de la santé publique, à la préservation des intérêts de la défense nationale ou à la protection des personnes physiques qui sont des consommateurs ou des investisseurs". L'histoire récente nous a montré que pas grand chose, finalement, n'échappait à cette formulation.

Abus (de loi) de confiance (dans l'économie numérique)

Quelles "personnes", quelles "activités" ? L'article 14 nous l'apprend : il s'agit de tout ce qui concerne le "commerce électronique", étonnamment défini comme étant "l'activité économique par laquelle une personne propose ou assure à distance et par voie électronique la fourniture de biens ou de services". Et notamment, accrochez-vous à votre souris, "les services tels que ceux consistant à fournir des informations en ligne, des communications commerciales et des outils de recherche, d'accès et de récupération de données, d'accès à un réseau de communication ou d'hébergement d'informations, y compris lorsqu'ils ne sont pas rémunérés par ceux qui les reçoivent". Hé hé, donc tout ce qui est présent sur la toile, en somme : sites de vente en ligne, éditeurs de logiciels, moteurs de recherche, hébergeurs, sites d'information, blogs, ...

Minitel 2.0

Et quelles seront les moyens de "restriction" ? Sur ce point, le législateur s'est vaillamment déchargé sur le décrèteur, qui s'en donne à coeur joie. PC Inpact nous résume le contenu de ce projet de décret : Plusieurs ministères (Défense, Justice, Intérieur, Economie, Consommation, Santé, Economie numérique) auront la faculté de bloquer n'importe quel site, soit courtoisement, en passant d'abord par l'éditeur puis l'hébergeur en cas de non réponse, soit violemment, en contraignant les fournisseurs d'accès Internet à filtrer les contenus incriminés. D'où la mise en place d'un système de filtrage global du ouèbe. Emballez, c'est filtré.

Le gouvernement comme seul juge

"Pourquoi pas ?", me direz-vous... Oui, sauf que bien entendu, cette machine de guerre sera installée sans intervention extérieure : ni la justice, ni la CNIL, ni aucune autre instance indépendante n'auront droit de regard sur cette petite tambouille gouvernementale, ni a priori, ni a posteriori. Un article mal senti sur la cellule (très) invisible de Tarnac, accusée de terrorisme ? Site d'info fermé. Un article comprenant une chansonnette un chouïa provocatrice, comme l'Hécatombe de Brassens ? Blog aux oubliettes. Un article mettant en cause un vaccin, un médicament ? Allez zoup, au poste. Un article critiquant la guerre en Libye ? Non merci...

Selon Pc Inpact, ce projet de décret a été notifié au Conseil national du numérique (CNN) le 9 juin dernier, lequel doit rendre son avis (purement consultatif) avant le vendredi 17, demain. On a le sens des priorités, au gouvernement...

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Message  nico37 Sam 18 Juin - 13:55

STIC : la fin annoncée d’un fichier controversé17 juin 2011

Le fameux STIC (système de traitement des infractions constatées), pointé du doigt pour ses dysfonctionnements et sa propension à ne jamais être mis à jour, devrait bientôt être rangé aux oubliettes. À sa création, officiellement en 2001 (mais il fonctionnait bien avant), son objectif était de faciliter la constatation des infractions, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs. Il devait également servir d’outil statistique. Mais bien vite, il est devenu un fichier fourre-tout, et surtout un fichier à sens unique. Une fois l’information engrangée, peu d’espoir d’obtenir une rectification. Comme l’avait souligné la CNIL en 2009, constatant l’absence quasi-systématique de suivi, notamment lorsque les personnes fichées étaient mises hors de cause.

On se souvient de la démarche du commandant de police Philippe Pichon* qui avait dénoncé, en 2008, le mauvais fonctionnement de ce fichier - ce qui lui a valu des ennuis judiciaires et administratifs qui ne sont toujours pas réglés.

Depuis, les choses se sont améliorées, mais ce dernier aspect n’a guère évolué : une fois inscrit au STIC, on y reste.

D’après le ministre de l’Intérieur, qui répondait à la question de la députée Danielle Bousquet (PS), le STIC et son pendant à la gendarmerie nationale, le JUDEX, devraient tous deux être remplacés « dans un avenir proche » par le TPJ (traitement des procédures judiciaires). Moi, j’en étais resté au fichier Ariane, mais j’ai peut-être loupé une marche… Ce nouvel outil devrait faire l’objet de mises à jour régulières et assurerait l’échange d’informations entre les services d’enquêtes et l’autorité judiciaire. Pour cela, il sera relié à la base de données « Cassiopée » qui pourrait bientôt être opérationnelle. Du moins l’espère-t-on place Vendôme ! Un projet qui ne remonte pas à la mythologie grecque mais dont les balbutiements datent quand même de près de dix ans.

Depuis, elle en a connu des soucis, la belle Cassiopée ! Des bugs à répétition, un cahier des charges aux pages manquantes, l’impossibilité par exemple de corriger une erreur ou d’effectuer une recherche globale sur une même personne, etc. Un fiasco informatique selon certains, une perte de temps pour d’autres, soulignant que l'on va plus vite avec l’ancienne formule. D’ici qu’on en revienne à la plume Sergent-Major…

Tant de problèmes, qu’à l’automne 2009, son installation a été suspendue durant plusieurs semaines et qu’une cellule de crise a été mise en place au ministère de la Justice. Le premier prestataire, la société Atos Origin, est alors montrée du doigt. Aujourd'hui présidée par l’ancien ministre des Finances (2005-2007) Thierry Breton, la reprise en main a été énergique. M. Breton a mis Atos au même régime que France Telecom. La méthode dite des « vagues de lean », qui, d’après Rue89, nous vient tout droit du Japon : « Le travail de chaque salarié est observé, mesuré, puis des axes d'amélioration définis afin d'éliminer temps et gestes inutiles. » Résultat : un stress croissant chez les salariés et un taux d’absentéisme qui explose. En deux mots, un copier-coller de ce qui s’est passé à France Telecom. Rien à voir avec Cassiopée, car la société Sopra a pris le relais depuis longtemps. Mais le projet patine toujours. « En définitive, les principaux griefs du ministère de la Justice à l’encontre de la société Atos Origin portent sur son manque de réactivité et de moyens dans la gestion de certaines crises techniques. Compte tenu de l’importance des fonds publics investis dans ce projet et de l’enjeu qui s’attache à une justice moderne et dématérialisée, cette situation ne saurait plus être tolérée à l’avenir », dit clairement le député Étienne Blanc (UMP) dans son rapport du 15 février 2011.

Veille des outils de répression - Page 10 Extrait-rapport-Etienne-Blanc-Copie1-1024x109
Extrait du rapport du député Etienne Blanc

Mais bientôt tout sera au point : un fichier unique police-gendarmerie couplé à celui de la justice. Si certains s’inquiètent de ces nouveaux outils, ils ont tort. L’objectif, nous dit-on, n’est pas de « fliquer » un peu plus la population mais au contraire d’être efficace tout en respectant la protection des données personnelles. Un juste équilibre auquel on ne peut que s’associer. À condition que ne se reproduisent pas les erreurs du passé et qu’une réglementation sérieuse encadre leur fonctionnement. Pour l’instant, à ma connaissance, seul un groupe de travail présidé par Alain Bauer veille au grain. Il a été créé en 2006 et pérennisé en 2009, avec déjà des suggestions intéressantes, comme celle de renforcer le rôle des contrôles et des audits (!). « Ainsi, l’Inspection générale des services de la police nationale (IGPN) a été mandatée pour procéder à des contrôles inopinés au sein des services de police », a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Pour être franc, je pensais que c'était déjà le cas... En tout cas, malgré les rapports publics de M. Bauer, et plusieurs avis de la CNIL et des autorités européennes, les résultats obtenus en cinq ans ne sont pas vraiment convaincants.

Avec l'évolution de la technique, les fichiers ont de plus en plus pour objet d'anticiper les comportements individuels ou ceux de certaines populations, en déterminant des échelons dans la dangerosité. Du coup, le plus important, ce ne sont plus les fichiers, mais les critères de sélection.

En faisant entrer des notions subjectives dans la mémoire d'un ordinateur, ne joue-t-on pas avec le feu ?

___________

* Philippe Pichon vient de sortir un essai, La tentation anarchique ou Lettre ouverte à Julien Coupat, aux éditions Jean-Paul Rocher.

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Message  nico37 Dim 19 Juin - 14:12

http://videos.tf1.fr/jt-we/le-nouveau-materiel-des-crs-devoile-6540808.html

Lire aussi Pro sécurité n°92

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Message  nico37 Lun 20 Juin - 23:49

La France mal armée pour enquêter sur le Net Par Fabrice Amedeo

Selon nos informations, les forces de police et de gendarmerie ne réalisent que 500 interceptions par an sur Internet, soit tout juste 10 % de leurs besoins, contre 35.000 écoutes téléphoniques.

Internet reste un refuge pour les délinquants. Selon nos informations, la France accuse un grand retard dans la modernisation des outils d'investigation sur Internet. Les interceptions téléphoniques - «les écoutes» - ont très largement fait face à l'explosion du nombre de téléphones portables depuis une décennie, en passant de 5845 écoutes en 2002 à 35.000 aujourd'hui. Cette hausse fait même craindre à la gauche des abus lors de la campagne présidentielle. Jean-Jacques Urvoas, député PS du Finistère, a déposé début avril un projet de loi visant à renforcer les sanctions pénales pour les écoutes abusives. Pas de débat en revanche sur les interceptions sur Internet - les interceptions IP - car celles-ci peinent à décoller.

La principale raison en est le coût : une interception téléphonique coûte aujourd'hui 12 euros par jour en moyenne tandis qu'une interception sur Internet vaut encore 80 euros. «Avec ces tarifs, les juges rechignent à autoriser une interception IP, explique une source policière. Les enquêteurs se voient souvent refuser leurs demandes.» Parfois, ce sont aussi les opérateurs qui ne sont pas assez réactifs.

«Nous sommes handicapés lors d'enquêtes sur des enlèvements où la rapidité est très importante», explique une source policière. Le cas d'école du ratage est l'enquête sur la disparition d'Ilan Halimi, séquestré par le «gang des barbares». Les enquêteurs interrogés par Le Figaro mettent en avant les difficultés qu'ils ont eues à obtenir des interceptions, du fait de «la mauvaise volonté des opérateurs», quand ceux-ci n'avaient pas sous-traité l'attribution des adresses IP et des numéros de portables. «Ils n'étaient alors plus en mesure de nous communiquer les numéros et les adresses IP», explique une source policière.

Manque de coordination

Résultat : les enquêteurs obtiennent facilement les échanges téléphoniques de leurs suspects, après avoir adressé une requête au juge, mais sont désarmés pour lire les échanges d'e-mails. L'an dernier, il n'y a eu que 500 interceptions sur Internet alors que le besoin en France est dix fois supérieur. Selon le ministère de la Justice, ce retard est lié à un manque de coordination et à une organisation préindustrielle des moyens : il y aurait aujourd'hui 250 dispositifs différents implantés dans les locaux de police et de gendarmerie en France.

À cette organisation kafkaïenne s'ajoute la complexité du Web, qui fait l'affaire des criminels. «Quand vous avez une adresse mail à intercepter, il suffit de faire une réquisition auprès d'une société privée avec l'accord du juge, explique Francis Nabot, du syndicat Synergie-officiers. Les choses se compliquent un peu quand le suspect a plusieurs adresses et qu'il faut avoir une adresse IP pour intercepter tous les échanges passant par une même ligne.»

Pour développer les interceptions sur Internet, le ministère de la Justice a mis sur pied la plate-forme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ). Il s'agit d'un gigantesque serveur qui permettra, d'ici à 2013, de centraliser l'ensemble des données interceptées sur Internet ainsi que l'ensemble des écoutes téléphoniques. L'appel d'offres du projet, dont Le Figaro s'est procuré une copie, révèle qu'à terme le serveur sera accessible à 60 000 officiers de police judiciaire (OPJ). «Il s'agit de mettre en place une plate-forme faisant l'interface entre les opérateurs et les officiers de police judiciaire, explique un porte-parole au ministère de la Justice.
Celle-ci permettra d'adapter les moyens d'investigation à l'évolution des technologies ainsi que de rationaliser les frais de justice.»

Cette technologie a été commercialisée par la France en 2008 en Libye, «sans les garde-fous de protection des citoyens qu'il y aura dans l'Hexagone», précise un proche du dossier. Développé par Thales en France, ce dispositif a pris beaucoup de retard et ne fait pas l'unanimité. Le syndicat de police Synergie-officiers pointe du doigt le sous-dimensionnement des réseaux Internet dans les commissariats et les gendarmeries. «J'ai une connexion Internet minable, se plaint un officier. Il me faut parfois plusieurs minutes pour me connecter sur le Web, alors imaginez quand il faudra faire passer les flux de données issus des interceptions.» Autre talon d'Achille signalé par les forces de police : une panne du futur serveur paralysera l'ensemble des écoutes en France. Ce dernier pourra également être la cible des pirates sur Internet.

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Message  nico37 Mer 22 Juin - 0:48

Essonne: un policier jugé pour avoir falsifié une scène de crime (AFP) – Il y a 23 heures

EVRY — Un policier a comparu lundi devant le tribunal d'Evry (Essonne) pour avoir maquillé une scène de crime dans la nuit du 8 au 9 mai 2007 lors de violentes émeutes dans une station-service du quartier de la Grande Borne, à Grigny (Essonne) où un jeune a été blessé.
Le jugement a été mis en délibéré au 12 septembre 2011.
Le brigadier-chef, qui dirigeait la BAC (Brigade anti-criminalité) départementale par intérim au moment des faits, avait tiré à six reprises en direction d'un émeutier de 17 ans qui s'apprêtait à lancer un cocktail Molotov en direction des policiers, indiquant vouloir protéger l'un de ses collègues qui était tombé à terre. L'adolescent avait été légèrement blessé au bras.
Le fonctionnaire avait aussitôt ramassé trois douilles qu'il a jetées dans les égouts et remplacé trois balles dans le chargeur de son revolver, affirmant n'avoir tiré qu'à trois reprises. "J'avais peur que mon administration juge mes tirs excessifs", a-t-il déclaré à l'audience.
L'adolescent, suspecté d'avoir visé un policier avec son cocktail Molotov, a été incarcéré pendant neuf mois en détention préventive, mais le parquet d'Evry a ordonné un non-lieu dans cette affaire le 19 mai 2011.
L'enquête menée par l'IGPN (Inspection générale des services) a révélé que six coups de feu avaient été tirés. Trois caméras de vidéosurveillance autour de la station-service ont également démenti la version du brigadier-chef et de son collègue qui avait chuté.
Le fonctionnaire a ensuite reconnu avoir vidé son chargeur et maquillé la scène pour éviter des remontrances de sa hiérarchie et faire croire à un acte de légitime défense.
"C'est un dossier scandaleux", a clamé Me Brossier qui défendait l'émeutier. "S'il n'y avait pas eu ces caméras, il n'y aurait pas eu d'aveux et mon client serait sans doute encore en prison".
Le ministère public a évoqué "un énorme gâchis". Il a requis une peine de quinze à dix-huit mois de prison avec sursis à l'encontre du policier qui a "regretté" son mensonge, tout en précisant qu'il n'a pas eu pour objectif de faire obstacle à la manifestation de la vérité.

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Message  BouffonVert72 Mer 22 Juin - 1:56

Pour toutes les infos concernant des flics poursuivis en justice, condamnés, etc, mieux vaut ce topic plus adequat :
https://forummarxiste.forum-actif.net/t631-pour-une-fois-des-flics-condamnes

Now, je vois que :

- d'un côté, un jeune se prend 9 mois fermes.
- de l'autre, un policier se prend : rien-du-tout puisque sursis...
BouffonVert72
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Message  nico37 Mer 22 Juin - 20:29

Le collectif Contre Les Abus Policiers de Bordeaux se propose de venir à votre rencontre dimanche 26 juin à partir de 13h Quai de Queyries
(Rive droite - Passer le pont de Pierre, prendre sur la gauche et longer la Garonne)
Autour d'un pique-nique/auberge espagnole (chacun-e apporte ce qu'il/elle veut/peut), venez [vous] informer sur les dernières lois sécuritaires, la vidéo surveillance, le fichage etc... mais aussi sur les actions de résistance menées et à mener ici ou là.
Toutes les associations, collectifs, individu-e-s désireux de venir témoigner de la violence et de la répression policière qu'ils/elles auraient subies Bordeaux sont invité-e-s à venir s'exprimer lors de prises de paroles libres.
Les tables de presse associatives sont aussi les bienvenues.
Si vous manquez d'arguments pour convaincre vos ami-e-s de nous retrouver, notre blog vous fournira plus de mille articles susceptibles de raviver les mémoires oublieuses.

Que nous soyons nombreux/euses en ce dimanche pour ce moment de partage, d'échange et de propositions et dire NON A L'ETAT POLICIER !!!

Le collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33

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Message  BouffonVert72 Mer 22 Juin - 21:45

http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2011/06/21/jurys-populaires-fichiers-policiers/#xtor=RSS-32280322#xtor=AL-32280184


Jurys populaires, fichiers policiers

Veille des outils de répression - Page 10 Sebastienhuyghe.1295010858Rapporteur du projet de loi sur sur les "jurys populaires", qui "a pour premier objectif d'améliorer la participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale" et dont l'examen débute ce mardi 21 juin à l'Assemblée, Sébastien Huyghe a déposé un amendement de sorte que les fichiers de police soient consultés pour sélectionner les jurés, en vue de s’assurer de la « probité », de « l’honorabilité » et de « l’impartialité » de ces citoyens tirés au sort...

Député (UMP) du Nord et vice-président de la commission des lois, Sébastien Huyghe est également... commissaire à la CNIL, qu'il connaît d'autant mieux qu'il est très proche d'Alex Türk (lui-même sénateur du Nord et président de la CNIL), qu'il avait eu pour professeur lorsqu'il était étudiant en droit, et qu'il avait ardemment défendu lorsque le gouvernement avait cherché, en janvier dernier, à couper la tête de la CNIL.

Le STIC (Système de traitement des infractions constatées), le plus important des fichiers policiers, créé en 1995, n'a été "légalisé" qu'en 2001. 6 ans dans l'illégalité, pour un fichier policier, ça en jette. Il n'en fiche pas moins plus de la moitié des Français (plus de 5 millions de "suspects", plus de 28 millions de "victimes"). Objectif : permettre aux enquêteurs d'aller au-delà (ou plutôt en-deça) du casier judiciaire.

Car si toutes les personnes "suspectées" (notamment parce qu'elles ont été "dénoncées") ne sont pas forcément "condamnées", le ministère de l'Intérieur a estimé qu'il était important de pouvoir ficher les "suspects" (tout comme les "victimes"), histoire de vérifier qu'ils ne sont pas des suspects "en série" (et/ou des victimes "en série", ce qui les rendrait donc... "suspectes").

JUDEX (pour "système JUdiciaire de Documentation et d'EXploitation"), son équivalent à la gendarmerie, créé en 1985, n'a pour sa part été légalisé qu'en 2006, lorsque les parlementaires, qui proposaient de le fusionner avec le STIC, s'aperçurent qu'il ne disposait, 21 ans après sa création, d'aucune base légale. 21 ans dans l'illégalité, pour un fichier militaire, ça en jette aussi.

83% d'erreurs dans les fichiers policiers

Depuis 2001, ces fichiers de police judiciaire sont également utilisés à des fins de police administrative, afin d'écarter de certains emplois toute personne qui, à tort ou à raison, aurait été dénoncée, ou suspectée, et donc, parce que fichée, considéré, pour reprendre l'expression consacrée, comme "défavorablement connue des services de police". Plus d'un million de personnes, en France, voient ainsi leur emploi conditionné à ce que l'administration qualifie d'"enquêtes administratives de moralité" qui, pour l'essentiel, consistent à vérifier si ces ex-futurs fonctionnaires ou salariés sont fichés au STIC ou dans JUDEX (voir Futurs fonctionnaires, ou potentiels terroristes ?). Ce qui ne va pas sans poser de problèmes.

En 2008, et après un an d'enquête, la CNIL révélait ainsi que plus d'un million de citoyens, bien que blanchis par la Justice, n'en étaient pas moins toujours fichés comme "suspects" dans le seul STIC. Faute de moyens (et donc de volonté politique), les services du ministère de la Justice n'ont pas les moyens de mettre le STIC à jour, quand bien même les "suspects", lors de leurs procès, ont été disculpés...: s'ils sont condamnés, leur casier judiciaire est renseigné; s'ils sont disculpés, leurs fichiers policiers n'est pas modifié : ils restent "suspects"...

La même année, la CNIL révélait par ailleurs que 83% des fichiers STIC qu'elle avait été amenée à contrôler étaient erronés, non justifiés, ou avaient du être corrigés (voir En 2008, la CNIL a constaté 83% d’erreurs dans les fichiers policiers)...

Les jurés fichés ne pourront pas se défendre

On serait donc en droit d'attendre des parlementaires -et a fortiori de ceux qui, par ailleurs, sont commissaires à la CNIL- un soupçon de défiance quant à ces fichiers policiers qui, non content de renverser la présomption d'innocence au profit d'une présomption de culpabilité, sont donc truffés d'erreurs.

Sébastien Huyghe, lui, a donc déposé un amendement (CL211 (.pdf) visant à cribler les nouveaux jurés dans les fichiers policiers, afin de jauger "des raisons de contester leur impartialité, leur honorabilité ou leur probité".

Pour Huyghe, il s'agit de permettre au tribunal d'éviter d'avoir comme juré une personne qui aurait été mis en cause, ou victime, ou partie civile, d'une affaire similaire à celle qu'il aura à jugé. On aurait aussi aimé l'entendre ne serait-ce qu'évoquer les nombreux problèmes posés par les fichiers policiers et les "enquêtes administratives de moralité" que la CNIL a précisément soulevé.

Par ailleurs, et comme le souligne Delphine Batho, députée PS et auteure d'un projet de loi visant à encadrer les fichiers policiers (voir Fichiers policiers: les (gros) godillots de l’UMP… et de la CNIL), dans une autre proposition d'amendement, "rien ne justifie que la sélection des citoyens assesseurs diffère de celle des jurés d’assises" :


Actuellement, seul le bulletin n°1 du casier judiciaire est pris en compte et l’argument selon lequel il serait nécessaire de pallier les « retards dans l’inscription des condamnations au casier judiciaire » (rapport du Sénat) ne peut être retenu.
Par ailleurs, l’accès à ces fichiers est strictement encadré et la liste des personnes habilitées à les consulter définie strictement. En aucun cas des membres de conseils généraux ou les avocats, membres de la commission de sélection des citoyens assesseurs, sont autorisés à avoir connaissance des données contenues dans ces fichiers.
Un autre amendement, déposé par Mme George Pau-Langevin, M. Dominique Raimbourg et les membres du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, est encore plus direct :

Dans la mesure où les citoyens sont amenés à participer à la justice, il est choquant d’introduire dans le choix de ces « assesseurs » une appréciation subjective, fondée sur des dénonciations ou des informations contenues notamment dans certains fichiers de police, quant à leur capacité à exercer la fonction de citoyen assesseur. (...)
On observe enfin que les candidats qui, a priori, remplissent les conditions de jurés ne sont pas informées des motifs pour lesquelles elles ont été écartée, la décision étant par ailleurs sans recours.
Les personnes, fichées à tort, ou en violation de la loi, et donc "suspectées" de ne pas avoir la « probité », « l’honorabilité » ou « l’impartialité » nécessaire à la fonction de juré, pourront donc aller se rhabiller, sans même savoir ce qui leur est reproché, ni pouvoir se défendre. Une bien belle façon d'encourager la "participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale", du nom de ce projet de loi. Une très haute idée de la Justice. Et une curieuse conception des valeurs, issues de la loi informatique et libertés, et que la CNIL est censée incarner.

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Message  nico37 Jeu 23 Juin - 22:16

LOPPSI et vidéoprotection : quelles nouveautés, quels changements pour la CNIL ?

La loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI) a grandement modifié le régime juridique relatif à la vidéoprotection. Certaines de ces modifications concernent directement la CNIL : en particulier, elle est désormais compétente pour contrôler les systèmes de vidéoprotection, qu'ils soient installés sur la voie publique ou dans des lieux ouverts au public, ce qu'elle réclamait depuis de nombreuses années. La LOPPSI, promulguée le 14 mars 2011 à la suite de la décision du Conseil constitutionnel du 10 mars 2011, contient de nombreuses dispositions relatives à l'utilisation de nouvelles technologies informatiques dans le domaine de la sécurité ou aux fichiers de police. Elle modifie également en profondeur le régime juridique relatif à la vidéoprotection. L'un des changements majeurs apportés par la LOPPSI est l'attribution de nouvelles compétences de contrôle à la CNIL. Celle-ci dispose dorénavant d'un pouvoir de contrôle de tous les dispositifs de vidéoprotection installés sur le territoire national, y compris ceux installés sur la voie publique, qui relèvent de la loi du 21 janvier 1995. Elle peut également mettre en demeure les responsables de ces systèmes si elle constate des manquements aux
obligations qui s'imposent à eux (information du public, respect de la durée de conservation des enregistrements, limitation des destinataires des images,
etc.). Elle peut enfin proposer au préfet d'ordonner des mesures de suspension ou de suppression du système contrôlé. Ces nouvelles compétences étaient
réclamées depuis 2008 par la CNIL. Elle a notamment rappelé, dans sa note d'observation sur le projet de LOPPSI, la nécessité du contrôle par un organisme indépendant, des dispositifs de vidéoprotection. Le contrôle des surveillants constitue en effet une exigence fondamentale pour asseoir la légitimité de ces systèmes dans le respect des droits et libertés des citoyens. La CNIL se mobilise déjà pour faire pleine application de ces nouvelles dispositions : 150 contrôles ont été programmés, pour la seule année 2011 et sur l'ensemble du territoire national, sur les dispositifs de vidéoprotection. Ils permettront d'avoir une vision générale des modalités de mise en œuvre de ces systèmes. La CNIL réunit différents atouts qui sont essentiels pour exercer ce type de contrôles. En effet, elle jouit de réelles garanties d'indépendance, bénéficie d'une longue pratique des problématiques liées à la vidéoprotection et dispose d'un corps de contrôleurs de métier (juristes et ingénieurs). La LOPPSI apporte d'autres changements relatifs à l'encadrement juridique de la vidéoprotection. Des nouvelles finalités Les finalités pour lesquelles la voie publique et les lieux ouverts au public peuvent être placés sous vidéoprotection ont été étendues aux fins : de prévention du trafic de stupéfiants, de risques naturels et technologiques, de secours aux personnes, de lutte contre les incendies. Des nouveaux destinataires De nouveaux destinataires des enregistrements visuels (services des douanes et de secours) peuvent désormais être prévus par l'autorisation préfectorale préalable à l'installation de systèmes de vidéoprotection. Elle a également prévu un nouveau pouvoir du préfet, qui peut désormais inciter une commune, sous certaines conditions, à s'équiper aux fins de prévention du terrorisme. Par ailleurs, elle a autorisé la transmission aux forces de l'ordre (services de la police et de la gendarmerie nationales, éventuellement agents de police municipale) des images des parties communes des immeubles collectifs, lorsque les circonstances font redouter une atteinte imminente aux biens ou aux personnes. Une telle transmission est cependant conditionnée par une décision préalable de la majorité des copropriétaires, et doit être limitée au temps nécessaire à l'intervention des services. Enfin, la LOPPSI a doté la Commission nationale de la vidéoprotection (CNV) d'un fondement législatif. Celle-ci exercera une mission générale de conseil et d'évaluation de l'efficacité de la vidéoprotection. A ce titre, elle pourra émettre des recommandations au ministre de l'intérieur, et se saisir d'office de toute difficulté tenant au fonctionnement d'un système de vidéoprotection. Un membre de la CNIL siègera au sein de cette commission.

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Message  nico37 Ven 24 Juin - 20:59

Renvoi en correctionnelle d'un policier ayant dénoncé un fichier de police AFP

Le policier Philippe Pichon, en vif conflit avec sa hiérarchie et mis en examen pour avoir divulgué les fiches de police Stic de deux personnalités, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel.

Le juge d'instruction parisien Gérard Caddéo a renvoyé le commandant Pichon devant le tribunal correctionnel par une ordonnance, en date du 15 avril, que l'AFP s'est procurée.

Selon la défense du policier, il y a "autant d'éléments à charge qu'à décharge" contre lui. Le juge relève par exemple que M. Pichon n'a pas été rémunéré pour avoir divulgué ces fiches mais qu'il résulte des "charges suffisantes" pour le renvoyer devant le tribunal.

M. Pichon a déclaré jeudi à l'AFP que ce renvoi "intervient quinze jours après" qu'il eut déposé plainte pour "harcèlement" et "discrimination" contre sa hiérarchie lorsqu'il était en fonction à Coulommiers (Seine-et-Marne).

Il précise également qu'une "question prioritaire de constitutionnalité" (QPC) est "en cours" à son initiative devant le conseil constitutionnel dans ce dossier.

En décembre 2008, il avait été mis en examen pour "détournement de données confidentielles" contenues dans le Système de traitement des infractions constatées (Stic) et "violation du secret professionnel".

Il lui était reproché d'avoir notamment consulté les fiches Stic de Jamel Debbouze et Johnny Hallyday, publiées partiellement par le site d'information Bakchich.

Placé en garde à vue, il avait reconnu les faits, arguant d'un "geste citoyen" afin de dénoncer le Stic, un fichier controversé.

En mars 2009, Pichon avait été mis à la retraite d'office par le ministère de l'Intérieur mais avait déposé un référé devant le tribunal
administratif pour contester cette décision. Le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) avait ensuite ordonné la suspension de cette décision.

L'Intérieur a réintégré depuis le policier mais il est suspendu de ses fonctions.

Le juge Caddéo a maintenu le contrôle judiciaire auquel est astreint M. Pichon depuis sa mise en examen, selon l'ordonnance de renvoi, jusqu'à sa comparution devant le tribunal dont la date n'a pas encore été fixée.

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Message  nico37 Sam 25 Juin - 13:23

Keziah Jones raconte son interpellation à la gare du Nord
Sur son Facebook, le chanteur nigérian Keziah Jones raconte comment il a été interpellé et "poussé de façon irrespectueuse" par la police, mercredi, à son retour en France car il n'avait pas de passeport sur lui. Voici le message, accompagné par deux photos prises lors de l'interpellation à la gare du Nord, mercredi :

Le lendemain du concert fantastique de Keziah à Cologne avec Nneka le chanteur est poussé de façon irrespecteuse [sic] et fouillé par la police de la Gare du Nord (à Paris) à la vue du public, puis interrogé au poste de police pendant près d'une heure avant d'être relâché. Des 600 personnes quittant le train, ils en ont repéré une seule - Keziah Jones!

Veille des outils de répression - Page 10 Keziah
Photo issue du compte Facebook de Keziah Jones
Veille des outils de répression - Page 10 Keziah2
Photo issue du compte Facebook de Keziah Jones
Le chanteur, qui possède la nationalité britannique, avait laissé son passeport dans son appartement parisien. Mais comme il le précise lui même à Libération, il n'en avait pas besoin pour se rendre en Allemagne.

Je leur explique que je vais à l’autre bout du quai et me répondent : "Vous allez nulle part. Où est votre passeport ?" Du coup, je leur ai dit : "Vous savez quoi ? Je n’ai pas mon passeport sur moi, il est chez moi. Venez à mon appartement." Et tout de suite, ils ont commencé à me bousculer. Je leur demandais : "Mais qu’est ce que j’ai fait de mal ? Si vous pensez que j’ai fait quelque chose de mal, emmenez- moi au poste." Ce qu’ils ont fait, et j’ai passé une heure là-bas.

"Ce jour-là, raconte Keziah Jones, j’ai été la seule personne à qui l’on a contrôlé son identité en descendant de ce train. Alors, je ne sais pas : je suis musicien, je porte un chapeau, des lunettes noires, alors peut-être que j’ai l’air suspect (...) Au bout d’une heure, ils m’ont laissé partir sans aucune explication, sans excuse, rien. Il aurait presque fallu que ce soit moi qui m’excuse de ne pas avoir le bon look".

Pas rancunier, le chanteur, qui a débuté en chantant dans les couloirs du métro parisien, invite les policiers de la gare du Nord à son concert ce week-end aux Solidays. Ce qui n'est pas le cas des fans du chanteur, qui s'en prennent à l'attitude de la police française.

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Message  nico37 Dim 26 Juin - 12:42

Les sociétés de sécurité privée prennent de l'ampleur De Cyril TOUAUX (AFP)

PARIS — A l'heure des réductions d'effectifs dans la police et la gendarmerie, les sociétés de sécurité privée sont en pleine expansion, faisant craindre à certains une privatisation rampante de la sécurité.
Vigiles, maîtres-chiens, agents chargés des fouilles dans les aéroports, stadistes, le secteur de la sécurité privée ne s'est jamais aussi bien porté, avec une croissance moyenne par an de près de trois pour cent.
Selon des chiffres syndicaux, entre 160.000 et 170.000 personnes travaillent actuellement dans le secteur de la sécurité privée alors que les effectifs cumulés police et gendarmerie plafonnent à près de 240.000. Selon des experts, d'ici dix ans, la parité pourrait être atteinte.
"C'est un phénomène qui nous inquiète énormément, assure à l'AFP le secrétaire général d'USGP-Force ouvrière Police, Nicolas Comte. On a vraiment l'impression qu'on va vers un partage territorial entre la police et les sociétés privés".
Le projet de la Loi d'Orientation de Programmation pour la Performance de la Sécurité intérieure, qui doit passer le 14 décembre en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, tente de mieux encadrer cette activité. Le texte prévoit notamment la création d'un Conseil national des activités de la sécurité privée et une intensification des contrôles pour la délivrance d'une carte professionnelle.
"On fait ça pour permettre aux entreprises de prendre plus de marché. Leur but ce n'est pas l'intérêt général, c'est de faire de l'argent", regrette Nicolas Comte.
Cette place de plus en plus grande accordée aux sociétés privées de sécurité est en tout cas un virage assumé. Le président Nicolas Sarkozy avait évoqué fin 2008 la "coproduction" en matière de sécurité. Un délégué interministériel à la sécurité privée, Jean-Louis Blanchou, a d'ailleurs été nommé en septembre pour coordonner l'action des services de l'Etat et celle des entreprises de sécurité.
Dans un communiqué samedi, le syndicat Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) a dit être "très favorable" à cette coproduction. Selon lui, il faut "recentrer les policiers et les gendarmes sur leur coeur de métier", à savoir "sécurité publique, ordre public, police judiciaire et renseignement". Les autres missions doivent "être transférées à d'autres acteurs de la sécurité".
En pleine période de restriction budgétaire, de baisse des effectifs, le recours au privé possède un atout non négligeable. "Cela coûte moins cher", explique un responsable syndical.
Les missions régaliennes, comme le transfèrement des prisonniers, ou les fouilles, restent assumées par des fonctionnaires de police. "C'est trop tôt" pour les confier au privé, assure Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie Officiers. Selon lui, "il faut d'abord clarifier et réguler le secteur".
"Il faut accepter le principe de réalité. Est-ce que, dans un centre commercial, il faut mettre des agents de sécurité ou des policiers ?", s'interroge Patrice Ribeiro.
Les syndicats de police réclament la fin des "tâches indues". "On ne peut pas réclamer le désengagement des policiers pour les tâches indues, comme le font certains, et regretter ensuite que des sociétés s'en occupent", relève le criminologue Alain Bauer.
Claude Tarlet, président de l'USP, principal syndicat des entreprises de sécurité privées, voit dans le développement de son secteur la preuve de "l'incapacité de l'Etat à faire face à des dépenses publiques", à quoi s'ajoute une demande exponentielle de sécurité de la population ces dernières années.
Les craintes sont "légitimes", assure Claude Tarlet. Mais, selon lui, "les entreprises de sécurité privée n'interviennent absolument pas dans des tâches qui sont celles de l'Etat".

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Message  nico37 Lun 27 Juin - 22:12

La vidéo protection va arriver à Aubigny (18)

Le conseil municipal avait, « par délibération le 29 octobre 2009 décidé de mettre en place une vidéo-protection sur la commune dans le cadre de la prévention de la délinquance décidée par la loi du 5 mars 2007 ».

Le conseil municipal après appel d'offres a décidé jeudi soir en séance de « confier à la Société Spie de Jargeau (45), la fourniture l'installation et la maintenance d'un système de vidéo protection sur cinq sites. « Une installation qui se fera sous contrôle légal avec demande d'autorisations.
Les caméras seront installées à la piscine des Étangs, à l'annexe albinienne du CRJS (Centre Régional de la Jeunesse et des Sports), au stade Saint-Paul, au Centre technique municipal « ou il y a souvent des cambriolages » et en centre-ville.

Yves Fromion a précisé que, « concernant le centre-ville, une caméra à giration sera installée sur le toit de la bibliothèque municipale qui permettra se surveiller la place de la Résistance et l'arrière de la cour du château des Stuarts. Une autre caméra sera placée à l'angle du château et surveillera la rue du Prieuré.

René Maria, conseiller municipal, a précisé que « dans le cadre de la loi, les bandes vidéos seront conservées quinze jours et pourront être transmises sur sa demande, au procureur de la république de Bourges ».

Le coût du système comprenant l'installation, la maintenance (gratuite la première année), la formation de six personnes pour le faire fonctionner est de 74.493 euros TTC. L'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSÉ) subventionne à hauteur de 23.324 euros. Une fois installées, les caméras seront opérationnelles jour et nuit.

Philippe Delouzilière

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Message  nico37 Mer 29 Juin - 1:45

Youtube supprime les vidéos d'Anonymous

Selon le site TorrentFreak, Youtube aurait décidé de supprimer plusieurs vidéos du groupe Anonymous de son service, notamment les fichiers concernant l'opération Sony menée dans le cadre de l'action judiciaire entre la firme nipponne et le hacker GeoHot.

Une demi-douzaine de vidéos a ainsi disparu en quelques jours du site, qui donne pour raison à cela le non-respect des « conditions d'utilisation de Youtube ». Outre les vidéos de l'opération Sony, c'est également celle concernant une action qui devait être réalisée en Nouvelle-Zélande contre l'adoption d'une loi de type Hadopi.

Interrogé par CBR, Youtube a expliqué avoir agit dans cette direction suite à des plaintes de ses utilisateurs qui ont signalé ces vidéos comme étant non-conformes. « Youtube a une politique claire qui interdit les contenus inappropriés sur le site. Notre communauté comprend les règles et la politique du site en matière de contenus inappropriés » a déclaré le service, qui s'est déjà retrouvé dans différentes postures concernant les demandes de suppression de vidéos, allant jusqu'à réhabiliter des vidéos polémiques supprimées auparavant, ce qui lui vaut d'ailleurs d'être censuré totalement ou partiellement dans certains pays, comme en Turquie.

A priori, ici, ce ne sera pas le cas puisque le service laisse entendre que le compte lui-même pourrait être banni si la désormais célèbre communauté d'hacktivistes continue d'y proposer du « contenu inapproprié ». Anonymous fait beaucoup parler de lui sur la Toile en ce moment, en grande partie de sa lutte à coups d'attaques DDOS contre les organismes défenseurs du droit d'auteur.

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Message  nico37 Mer 29 Juin - 18:45

http://owni.fr/2011/06/23/les-reseaux-sociaux-au-service-de-la-societe-de-surveillance/

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Message  nico37 Jeu 30 Juin - 20:06

La CNDS meurt sur un ultime conseil, revoir l'usage du flashball (Reuters) -

Bête noire de certains syndicats de police, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a rendu officiellement l'âme mardi avec comme ultime recommandation de revoir l'utilisation du flashball.

Cette arme qui lance des balles en caoutchouc, à l'origine de plusieurs graves incidents ces derniers mois, est dangereuse car imprécise, dit la CNDS dans son dernier rapport annuel.

Il faut interdire son usage dans les manifestations, effectuer une étude technique et envisager son interdiction totale, recommande-t-elle.

Les gouvernements ont peu suivi la CNDS depuis 2002 et sa dissolution a finalement été ordonnée avec transfert de ses compétences au nouveau Défenseur des droits.

Ce dernier les cumulera avec celles du Médiateur de la République, du Défenseur des enfants, de la Haute autorité de lutte contre les
discriminations et pour l'égalité (Halde) et du Contrôleur général des lieux de privation de liberté. L'ancien ministre socialiste Jack Lang
est pressenti pour occuper ce poste.

Le gouvernement actuel a jusqu'ici toujours soutenu l'usage du flashball, dont Nicolas Sarkozy a équipé la police quand il était ministre de l'Intérieur.

Cet avis sur le flashball est donc le dernier émis par la CNDS.

Créée en 2000 par la gauche, cette instance administrative indépendante avait pour mission de contrôler les pratiques des forces de sécurité, sur le fondement de cas concrets soulevés par de simples citoyens via les parlementaires.

Elle estimait oeuvrer dans l'intérêt des forces de sécurité et de leur crédibilité auprès de la population, en tentant de mettre fin à des abus
vus comme récurrents par des organismes internationaux comme Amnesty international.

Les syndicats de police, notamment ceux proches du pouvoir actuel comme Alliance et Synergie, critiquaient violemment cette institution en estimant qu'elle discréditait l'action de la police sur le fondement de cas vus comme ultra-minoritaires.

GARDES À VUE ABUSIVES

Roger Beauvois, président de la CNDS, a déploré une dernière fois la disparition de son institution. "Le fait de regrouper (toutes ces fonctions - NDLR) sous une même étiquette va sûrement poser de problèmes de fonctionnement et d'efficacité", a-t-il dit à la presse.

Des membres de la CNDS ont estimé que le Défenseur des droits, homme seul nommé par l'Elysée, aurait davantage de difficultés à modifier les pratiques problématiques de la police qu'un collège au statut indépendant.

Dans son dernier rapport, la CNDS relève qu'elle a été saisie à dix reprises lors de son existence de problèmes liés au flashball, avec trois affaires récentes: un jeune homme gravement blessé à Toulouse en 2009, un autre à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en 2010 et un décès fin 2010 à Marseille.

Compte tenu de l'imprécision notoire de l'arme et du manque de formation des policiers, la commission juge inutiles les mesures actuelles qui consistent à recommander de ne tirer que dans certaines zones du corps et à distance.

Elle préconise une étude sur d'éventuelles améliorations techniques.

"La commission souhaite que, dans la mesure où cette étude ne pourrait être menée rapidement, la question soit posée de son maintien dans la dotation des fonctionnaires de police", lit-on dans le rapport.

Pour le reste, le dernier rapport de la CNDS relève une dernière fois des abus de pouvoir des policiers concernant l'illégalité de certains contrôles d'identité et des "palpations de sécurité" (fouilles corporelles) également irrégulières en dehors de tout comportement suspect.

Il est aussi fait état de l'abus du placement en garde à vue de personnes suspectées à tort de conduire sans permis sur le seul fondement de la consultation d'un fichier qui n'était pas à jour.

L'explosion des gardes à vue abusives ces dernières années et l'abus de pratiques coercitives comme le menottage et les fouilles à nu ont été très souvent mentionnés dans les rapports de la CNDS.

Une réforme de la garde à vue, jugée insuffisante par les syndicats d'avocats et de magistrats, est en cours.

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Message  nico37 Ven 1 Juil - 21:56

LOPPSI et vidéoprotection : quelles nouveautés, quels changements pour la CNIL ? 26 avril 2011

La loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI) a grandement modifié le régime juridique relatif à la vidéoprotection. Certaines de ces modifications concernent directement la CNIL : en particulier, elle est désormais compétente pour contrôler les systèmes de vidéoprotection, qu'ils soient installés sur la voie publique ou dans des lieux ouverts au public, ce qu'elle réclamait depuis de nombreuses années.

La LOPPSI, promulguée le 14 mars 2011 à la suite de la décision du Conseil constitutionnel du 10 mars 2011, contient de nombreuses dispositions relatives à l'utilisation de nouvelles technologies informatiques dans le domaine de la sécurité ou aux fichiers de police. Elle modifie également en profondeur le régime juridique relatif à la vidéoprotection.

L'un des changements majeurs apportés par la LOPPSI est l'attribution de nouvelles compétences de contrôle à la CNIL. Celle-ci dispose dorénavant d'un pouvoir de contrôle de tous les dispositifs de vidéoprotection installés sur le territoire national, y compris ceux installés sur la voie publique, qui relèvent de la loi du 21 janvier 1995. Elle peut également mettre en demeure les responsables de ces systèmes si elle constate des manquements aux obligations qui s'imposent à eux (information du public, respect de la durée de conservation des enregistrements, limitation des destinataires des images, etc.).
Elle peut enfin proposer au préfet d'ordonner des mesures de suspension ou de suppression du système contrôlé.

Ces nouvelles compétences étaient réclamées depuis 2008 par la CNIL. Elle a notamment rappelé, dans sa note d'observation sur le projet de LOPPSI, la nécessité du contrôle par un organisme indépendant, des dispositifs de vidéoprotection. Le contrôle des surveillants constitue en effet une exigence fondamentale pour asseoir la légitimité de ces systèmes dans le respect des droits et libertés des citoyens.

La CNIL se mobilise déjà pour faire pleine application de ces nouvelles dispositions : 150 contrôles ont été programmés, pour la seule année 2011 et sur l'ensemble du territoire national, sur les dispositifs de vidéoprotection. Ils permettront d'avoir une vision générale des modalités de mise en œuvre de ces systèmes. La CNIL réunit différents atouts qui sont essentiels pour exercer ce type de contrôles. En effet, elle jouit de réelles garanties d'indépendance, bénéficie d'une longue pratique des problématiques liées à la vidéoprotection et dispose d'un corps de contrôleurs de métier (juristes et ingénieurs).

La LOPPSI apporte d'autres changements relatifs à l'encadrement juridique de la vidéoprotection.

Des nouvelles finalités

Les finalités pour lesquelles la voie publique et les lieux ouverts au public peuvent être placés sous vidéoprotection ont été étendues aux fins :
de prévention du trafic de stupéfiants,
de risques naturels et technologiques,
de secours aux personnes,
de lutte contre les incendies.

Des nouveaux destinataires

De nouveaux destinataires des enregistrements visuels (services des douanes et de secours) peuvent désormais être prévus par l'autorisation préfectorale préalable à l'installation de systèmes de vidéoprotection. Elle a également prévu un nouveau pouvoir du préfet, qui peut désormais inciter une commune, sous certaines conditions, à s'équiper aux fins de prévention du terrorisme.

Par ailleurs, elle a autorisé la transmission aux forces de l'ordre (services de la police et de la gendarmerie nationales, éventuellement agents de police municipale) des images des parties communes des immeubles collectifs, lorsque les circonstances font redouter une atteinte imminente aux biens ou aux personnes. Une telle transmission est cependant conditionnée par une décision préalable de la majorité des copropriétaires, et doit être limitée au temps nécessaire à l'intervention des services.

Enfin, la LOPPSI a doté la Commission nationale de la vidéoprotection (CNV) d'un fondement législatif.

Celle-ci exercera une mission générale de conseil et d'évaluation de l'efficacité de la vidéoprotection. A ce titre, elle pourra émettre des recommandations au ministre de l'intérieur, et se saisir d'office de toute difficulté tenant au fonctionnement d'un système de vidéoprotection. Un membre de la CNIL siègera au sein de cette commission.

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Message  nico37 Sam 2 Juil - 11:57

http://www.20min.ch/ro/multimedia/stories/story/TomTom-aide-la-police-a-placer-les-radars-13449621

TomTom aide la police à placer les radars

Le fabricant de navigateurs GPS a admis avoir vendu des données de circulation de ses clients à la police des Pays-Bas, afin d'aider cette dernière à effectuer des contrôles de vitesse ciblés.

Les utilisateurs néerlandais de TomTom sont en colère.

TomTom a présenté ses excuses mercredi suite à la nouvelle révélée par le journal local «Algemeen Dagblad», selon laquelle le fabricant de navigateurs GPS a vendu des données collectées auprès de ses utilisateurs pour aider la police à les pincer en excès de vitesse. Près de la moitié de la police du pays s’en servait en effet pour déterminer les meilleurs emplacements pour ses radars automatiques et ses radars mobiles. L’information a évidemment suscité la colère des clients néerlandais de TomTom. S’ils étaient au courant que des informations pouvaient être fournies à des sociétés tierces, ils ignoraient par contre que la police pouvait aussi en profiter. Une vente de données dont
le but premier consistait dans l'amélioration de la sécurité routière.

«Nous n'aimons pas cela car nos clients ne l'apprécient pas», a réagi Harold Goddjin, le PDG de Tom Tom, concernant l'utilisation des données de vitesse et des itinéraires faite par la police néerlandaise. «Nous allons faire en sorte d'éviter ce type d’utilisation des données à l'avenir», a-t-il assuré. Le responsable a toutefois précisé que les données avaient été fournies de manière anonyme et qu'elles ne peuvent par conséquent pas conduire à l'identification d'un conducteur en particulier.

Le même jour, Tom Tom a réduit ses prévisions de vente pour cette année, en passant de 1,52 milliards à 1,43 milliards de dollars. Face à la concurrence des navigateurs sur smartphones, le marché des appareils de navigation GPS devrait baisser d’au moins 15% en 2011, prédit encore la société.

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Message  nico37 Dim 3 Juil - 16:40

Les DSLAM de Bouygues Télécom déjà Hadopi Ready

Et pendant ce temps à l'Elysée...

Exclusif PC INpact : Les DSLAM de Bouygues Télécom déjà prêts à l’industrialisation d’Hadopi ? Nous avons pu nous procurer deux captures
de l’outil de planification des opérations réseau qui retrace l’état des Dslam en France du FAI. Comme le montrent les tableaux ci-dessous, on y découvre que le FAI a déployé une couche d’ACL ou Access Control List (contrôle de liste d’accès) sur son réseau français.

Cette« généralisation d’ACL générique pour le projet HADOPI sur l’ensemble des DSLAM du réseau » s’est faite en deux lots, chacun destiné à couvrir par vague de 50%.

Contacté, Bouygues nous a simplement indiqué "Nous sommes contraints de faire évoluer nos systèmes afin de nous mettre en conformité avec nos obligations légales dans le cadre d’Hadopi.", sans plus de détail.

En attendant, cette mise à niveau peut être liée à la phase 3 d’Hadopi, à savoir la suspension d’accès. L’article 335-7 de la loi organise en effet la suspension d’accès. Il indique que lorsque l’accès internet « est acheté selon des offres commerciales composites incluant d'autres
types de services, tel que services de téléphonie ou de télévision, les décisions de suspension ne s'appliquent pas à ces services ». La
suspension ne peut que donc viser l’accès internet non les autres flux (téléphones, TV). Un ciblage qui peut justifier cette intervention au
sein des infrastructures du FAI.

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Message  Roseau Lun 4 Juil - 5:45

http://www.lamare.org/lordre-present
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Message  nico37 Lun 4 Juil - 18:47

Hadopi : Dix internautes multi-récidivistes en attenteAlors, juge ou pas juge ? Rédigé par Nicolas Gary, le dimanche 03 juillet 2011 à 10h10

Ils sont dix à avoir joué et avoir perdu. Contre la haute autorité, finalement, on ne peut que tenter sa chance trois fois. Au terme desquelles, c’est direction la vraie sanction.

Il reviendra à la Commission de protection des droits (CPD), de décider si oui ou non les 10 récidivistes de l’hadopi, qui ont passé les trois phases de la riposte graduée, se retrouveront ou non devant le parquet. Ces dix internautes ont été pris la main dans le pot à donuts à plusieurs reprises, alors qu’ils partageaient joyeusement, sur des réseaux peer-to-peer.

Et la société Trident Media Guard les a pris en flagrant délit au moins par trois fois.

Cependant, la transmission au parquet n’a rien d’obligatoire : « La Commission de protection des droits s'est rendu compte que des fichiers illégaux téléchargés il y a des années devenaient disponibles au partage, dès qu'on lance un logiciel de Peer to Peer. Or, la plupart des gens pris en troisième "réitération" l'ont été dans ces conditions, parce qu'ils proposaient sans le savoir un fichier dont ils n'avaient pas les droits », précise en effet la CPD.

Si l’affaire passe devant le juge, ils en seront quittes pour une suspension de ligne et 1500 € d’amende. Pourtant, ce sera là toute la problématique d’Hadopi même qui pourrait alors advenir, puisqu’elle permettrait une contestation à grande échelle de son principe. (voir Numerama)

Pour mémoire, l’exercice de pédagogie de l’Hadopi a également envahi les salles... d’examen, puisque l’on avait découvert qu’au cours de l’épreuve de brevet, en histoire géographie, et éducation civique, c’est un document expliquant la lutte contre le piratage sur internet qui avait été donné aux élèves. (via ZDNet)

Reste encore à savoir qui défend réellement l'Hadopi, mais la question demeure, créateur, ou une certaine vision de la création - notamment dans le domaine du livre numérique.

nico37

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