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A l'origine de la catastrophe communiste

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A l'origine de la catastrophe communiste  Empty A l'origine de la catastrophe communiste

Message  Isildur Lun 28 Mar - 16:56

http://www.resiliencetv.fr/?p=8561

Encore une fois, André Taguieff est de la partie pour un exercice sérieux d'antimarxisme.

Il préface le livre André Senik, Marx, les Juifs et les droits de l’homme. À l’origine de la catastrophe communiste, Paris, Denoël, 2011, pp. 205-240.

Encore une fois, nous allons apprendre que, selon les termes de Bensaid, Hegel genuit Marx, lequel genuit Lénine, lequel genuit Staline.

Que le ver est dans le fruit de l'émancipation, que l'idéal d'émancipation contenait intrinsèquement les horreurs du socialisme réel.

Il faut le prendre au sérieux car ils veulent clairement établir les racines marxistes du stalinisme.


Isildur

Messages : 31
Date d'inscription : 11/07/2010

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A l'origine de la catastrophe communiste  Empty Re: A l'origine de la catastrophe communiste

Message  Isildur Jeu 31 Mar - 17:40


Une critique très bien articulée ici.

http://www.nonfiction.fr/article-4435-marx_et_la_question_juive__retour_dun_proces_anachronique.htm

Il n'est pas rare que des anciens staliniens repentis, deviennent les premiers contempteurs de leur ancienne foi.
La démarche est souvent courageuse, lucide et instructive. Chez un auteur comme François Fejtö, elle s'accompagnait au cœur des années 70 d'un travail d’historien des démocraties populaires sans concession, tout en demeurant d'une fidélité exemplaire à une gauche démocratique que le stalinisme abhorrait par dessus tout. Il est d'autres attitudes beaucoup plus radicales qui consistent à prendre le contre-pied de ses anciennes passions. Chez Annie Kriegel, mère spirituelle de ce courant et redoutable apparatchik du PCF dans sa jeunesse, elle s'accompagnait d'un talent d'historienne reconnu qui éclate dans son livre ethnographique "Les Communistes" et d'un revirement politique clairement affiché.


André Senik est de cette dernière famille de pensée, décidée à régler son compte au marxisme en même temps qu'à son passé. Ancien militant du PCF, Il a été un des leaders de ce qu'on a appelé à l' époque le groupe des "italiens" de l' UECI qui souhaitaient voir le PCF évoluer vers les positions du PCI et entamer une critique de l' URSS ainsi qu'une libéralisation interne.
Il est désormais membre du comité de rédaction de la revue "Le meilleur des mondes", née du rapprochement de plusieurs intellectuels ayant quitté l'extrême-gauche et se regroupant autour d'une analyse de la situation internationale fondée sur le choc des attentats du 11 septembre. Cela valut à cette revue quelques polémiques lors du déclenchement de la guerre en Irak lorsque ses rédacteurs soutinrent la position américaine.
Cette mouvance est souvent présentée aujourd'hui comme un bastion du néo-conservatisme à la française.


L'émancipation contre les Droits de l’Homme

Il faut tout d'abord reconnaître les vertus formelles de ce livre.
La première d'entre elles est la clarté du raisonnement et de la thèse défendue, l’exposé d’André Senik obéissant à un fil conducteur bien identifié.
Souvent synthétique et accessible, agréable à lire, Senik a indéniablement trouvé un ton serein et posé.
Développé de manière pédagogique, son propos s'articule autour du concept d'émancipation développé par le jeune Marx, pour en contester la teneur et tenter de prouver que ce concept contient en germe toute la violence inhérente au marxisme et aux régimes qui s'en réclameront.

Pour cela il faut différencier l'émancipation humaine, concept utilisé par Marx, qui s’appliquerait à l'essence générique de l'homme, de l'émancipation politique qui serait le fruit de la déclaration des droits de l'homme et se fonderait sur une anthropologie individualiste reconnaissant à chacun des droits inaliénables.
D'un côté, une émancipation qui se rangerait sous la bannière d'un universalisme totalisant, de l'autre un individualisme personnaliste bienveillant qui ferait de l'individu l'objet central de sa conception du monde et serait respectueuse de la liberté de conscience.
Ainsi, la critique de la religion de Marx laisserait transparaître derrière le terme d'émancipation un refus de la liberté de croyance. La politique antireligieuse des démocraties populaires serait donc directement liée par exemple à la philosophie de Marx bien que Engels ait, pour sa part, critiqué toute forme de mesures de rétorsion sur cette question précise.
Sénik nous rappelle par la suite que Marx n'appréciait guère les Droits de l'homme.
Quelques décennies de rhétorique marxiste autour de la distinction entre droits formels et réels auraient suffi à nous rappeler que le philosophe de Trèves et ses disciples proclamés n'ont jamais été des tenants du libéralisme politique.
Cet aspect de la pensée de Marx ne sera donc pas véritablement une révélation pour des lecteurs avertis.
A l'exception, donc, de sa focalisation sur le concept d'émancipation, on ne trouvera rien de très bouleversant dans le premier tiers du livre. Toutefois, c'est ce concept, précisément, qui va amener André Sénik à développer son interprétation ultérieure et à cristalliser son opposition à la pensée de Marx.



C'est donc dans un deuxième temps que l'auteur décide de passer à un degré supérieur.
Il est désormais visible grâce à une analyse de "sur la question juive", un des premiers livres de Marx, que ce dernier, petit fils de rabbin, né de père et de mère juive, symbole aux yeux des nazis du caractère "enjuivé" du communisme, que ce Marx-là est rien moins qu'un des grands initiateurs de la haine antisémite moderne. Pour convaincre le lecteur, convoqué comme juré de l’histoire, on ne lésine pas sur l'exposé des preuves toutes issues de "la question juive", placées sous nos yeux en évidence et ne pouvant nous laisser d'autre choix que l'acquiescement au propos ou la complicité avec l'accusé.

Rarement une lecture, jusqu'alors assez banale sans être inintéressante, n’aura si soudainement donné la désagréable sensation d'une prise d'otage de son lectorat, d'une convocation forcée devant le tribunal de l'histoire sans délibération ni recul.
Il nous faut soudain partager le verdict de l'auteur qui ne cherche pas tant à convaincre qu'à imposer son point de vue en isolant les phrases les plus choquantes, en évoquant les témoignages les plus navrants.

...Suite sur le site plus haut

Isildur

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