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La médecine

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Message  Bat Le Ouf Sam 22 Jan - 14:52

Bouffon vert, je comprends que mon précédent message ait été mal interprété. "Sectaire", ne permet en rien de faire avancer le débat.
Je pense juste que tu te trompes de combat, les vaccins, je le répète, comme tout produit actif ont des effets secondaires, c'est certain. Mais que tu le veuilles ou non, c'est les vaccins qui ont éradiqué (au moins des pays les plus riches), un grand nombre de maladies désastreuses. Je suis un jeune médecin, et durant mon internat, j'ai vu en réanimation pédiatrique un nourrisson qui avait attrapé le tétanos. Je suis bien content de savoir que ça n'existe plus en France (c'était un enfant africain qui venait d'arriver).
Mais je peux te répondre sur le plan scientifique si tu veux. La sclérose en plaque et les vaccins hépatite B? La polémique n'a existé qu'en France! Bizarre pour un vaccin mondial! De nombreuses études ont montré que le vaccin n'était en aucun cas à l'origine de la maladie. Des doutes subsistent pour savoir s'il peut déclencher des poussées en cas de maladie préexistante. Les sels d'aluminium dans les vaccins? Ce sont des adjuvant pour éviter d'avoir à injecter des doses trop importantes ou multiplier les rappels. Il est vrai que l'aluminium provoque dans de rares cas des lésions histologiques appelées fasciites à macrophages. Ces lésions histologiques ne sont jamais liées à une quelconque manifestation clinique. De nombreuses études indépendantes le confirment.
Je crois que notre système et notamment dans le domaine de la santé fait assez de dégâts, et ce de manière tout à fait officielle. Battons nous déjà contre ça.

Juste un petit mot pour te dire que je suis un des rares médecins qui ne reçoit pas les visiteurs médicaux de l'industrie pharmaceutique. Par ailleurs ma formation continue est assurée par "l'Association Mieux Prescrire", qui n'est pas financée par l'industrie et je paie moi même cette formation.

Bien amicalement
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Message  gérard menvussa Dim 23 Jan - 0:10

BV s'enfonce, et confond tout dans un gloubi glouba infâme, qui mélange problèmes bien réels et phantasmes, ratiocinations et méfaits de l'industrie pharmaceutiques...

Que l'industrie pharmaceutique ne voie que son profit à court terme, c'est évident. Mais son profit à court terme implique aussi que les gens lui fassent confiance. Et pour qu'elle ait cette confiance, un minimum est requis....

Or critiquer les trouvailles de la science (et il y en a) d'une façon inconséquente rend paradoxalement un fier service à ladite industrie pharmaceutique. Assez bizarrement (mais c'est assez logique, au fond) tu aimes bien discuter de généralités, et pas de cas précis. Tu partages cela avec tes amis "scientistes", puisque vous êtes les deux face d'une même médaille.. Ainsi personne ne veut discuter du cas du médiator, le médicament de Servier qui a tué plus de 2000 personnes... Pourtant il ne s'agit pas des méfaits de la science, mais des méfaits du capitalisme. Le capitalisme aime se parer des plumes de la science, parce qu'elle est, selon lui indiscutable, et "non politisée".... C'est ainsi que des hommes en blouse blanche nous refourguent des dentifrices juste avant le journal de 20 heures... Mais la science doit être défendue, non seulement contre les doux réveurs, mais aussi contre le capital et ses méfais...
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Message  BouffonVert72 Dim 23 Jan - 0:29

Les masques tombent une fois de plus. G.Menvussa est pro-scientiste, il vient de l'avouer (..."la science doit être défendue"...). Il va probablement quitter le NPA et rejoindre LO... Ou pire... affraid

Le scientisme doit être balayé en même temps que le Kapitalisme. Et s'il faut revenir à la bougie pendant qq décennies pour ça, eh bien soit.
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Message  Vérosa_2 Dim 23 Jan - 10:19

Gérard Menvussa ne dit pas qu'il faut "défendre la science" ex abrupto. Il a écrit qu'il fallait défendre la recherche scientifique tout en combattant, d'une part ceux qui voient systématiquement dans les progrès accomplis matière à médire sans argument véritable, et d'autre part (et surtout) le système capitalisme qui oriente ces recherches en fonction d'un objectif unique : la recherche du profit.

Il va quand même falloir un jour que tu apprennes à lire correctement BV72...

Pour le sujet qui nous préoccupe ici, cela veut dire qu'il convient de dénoncer les rebouteux qui prétendent soigner des pathologies graves par l'imposition des mains, ainsi que les groupes pharmaceutiques qui inondent chaque année le marché avec de nouvelles molécules - brevetées bien sûr, sinon à quoi bon - en évitant soigneusement d'évaluer les risques d'effets secondaires que ces molécules peuvent engendrer (ça prendrait trop temps et ça nuirait au tiroir-caisse).

Toujours dans le strict fil du sujet, c'est précisément ce droit au brevet et à la nature privée des investissements qu'il faut abolir dans l'intérêt du bien commun, suppression qu'accompagnera la mise en place de comités par les pairs chargés d'évaluer la nocivité potentielle de nouveaux médicaments avant leur distribution. Bien entendu, (banalité) de telles mesures ne peuvent pas être prises dans le cadre du système actuel.

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Message  gérard menvussa Dim 23 Jan - 12:22

d'une part, renvoyer "médecine des rebouteux" et "médecine bouffée par le capitalisme" dos à dos n'a pas grand sens. Ne serait ce que parce ce que la "médecine des rebouteux" est tout aussi bouffée par le K Mais surtout les rapports de force ne sont pas du tout les mêmes !

Sur la "médecine de rebouteux", je pense que la dénoncer n'est pas trés efficace. Tromper sur ses qualités, en faire autre chose que ce qu'elle est (une médecine qui fonctionne beaucoup avec l'effet placebo) est encore plus problématique. Mais c'est aussi une médecine qui fontionne sur les défauts, les non dits, les manques de la médecine "scientifique".

Un des gros probléme est que la médecine fontionne sur deux pieds : le soin, et la guérison. La guérison peut être grandement améliorée par la science. Le soin (le fait d'être attentif à lautre, a sa douleur, a ses relations interpersonnelles) non. Et la science "technicienne" de ce point de vue, entraine plein de gens vers le rebouteux, l'acuponcteur, l'homéopathe, etc

Sinon le fait d'être traité de "scientiste" par BV me fait bien marrer ! Et l'usage par celui là de N,N-diéthyllysergamide pas très naturel, pour un Vert...
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Message  Vals Dim 23 Jan - 13:40

Au delà du cynisme criminel qui a poussé Servier et ses complices a vendre du poison pour faire du fric, on peut penser que toutes les saloperies qui entourent une science et une médecine, souvent otages du capital, ne peuvent que renforcer les méfiances vis à vis de la vraie médecine au profit des charlatanismes de toutes sortes et des croyances irrationnelles du type "médecines douces", homeopathie et autres auriculotherapie .
C'est une science, une recherche pharmaceutique et médicale, débarassées du capital et mises réellement au service de la santé sans interférence du profit , qui feront progressivement disparaitre les superstitions et les charlatans qui les exploitent .
En attendant, autant rappeler que les crimes de Servier ne doivent pas profiter à Boiron et son entreprise d'abêtissement et de détournement de la pharmacie scientifique.
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Message  Vérosa_2 Dim 23 Jan - 15:20

gérard menvussa a écrit:d'une part, renvoyer "médecine des rebouteux" et "médecine bouffée par le capitalisme" dos à dos n'a pas grand sens. Ne serait ce que parce ce que la "médecine des rebouteux" est tout aussi bouffée par le K Mais surtout les rapports de force ne sont pas du tout les mêmes !

Je ne les renvoie pas dos à dos, où as-tu lu cela ? Ou alors je me suis mal exprimé.

J'ai utilisé le terme "rebouteux" en image pour celles et ceux, assez rares - mais BV72 semble en faire partie, qui rejettent à tout crin et sans discernement les traitements proposés par la médecine "scientifique". Je ne suis pas pour autant un farouche opposant aux solutions dites "alternatives" (ce mot là en valant un autre pour le profane que je suis), telles l'homéopathie ou l'acuponcture puisqu'il est montré qu'elles peuvent fonctionner selon les circonstances, c.a.d en dépit du fait que la preuve du traitement n'est pas reproductible.

Sinon, tout à fait d'accord sur le distinguo soin/guérison. Que cela entraîne des personnes vers d'autres types de pratiques médicales comme tu le le dis je n'en sais absolument rien, mais en tous cas cela reflète surtout la pénurie de moyens des services hospitaliers qui en sont désormais réduits à ne plus pouvoir faire face qu'aux seuls aspects "cliniques", et encore avec bien des difficultés. Il y a à ce propos (soin/guérison) un entretien fort intéressant avec un généraliste du 93 sur le site "la bas si j'y suis". Mais je n'arrive pas à retrouver l'émission en question.

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Message  BouffonVert72 Lun 24 Jan - 3:39

gérard menvussa a écrit:Sinon le fait d'être traité de "scientiste" par BV me fait bien marrer ! Et l'usage par celui là de N,N-diéthyllysergamide pas très naturel, pour un Vert...
Bougie naturelle, en cire d'abeille par exemple !
Et je ne suis pas "Vert", mais vert, entre-autres...
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Message  gérard menvussa Mar 25 Jan - 21:32

Puisqu'on parle de "la bas si j'y suis", excellente émission avec le professeur Girard : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1793

Sinon l'émission avec le généraliste des Francs moisins, Didier Ménard : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1357
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Message  boutroul Mer 13 Juil - 22:50

ONZE FOIS MALADIE

Thèses et Principes

1. Maladie est condition et résultat des rapports de production capitalistes.

2. Maladie est la force productive pour le capital en tant que condition de rapports de production capitalistes.

3. Maladie est, en tant que résultat des rapports de production capitalistes, sous sa forme développée de protestation de la vie contre le capital, la force productive révolutionnaire pour les hommes.

4. Maladie est seule forme possible de "vie" sous le capitalisme.

5. Maladie et capital sont identiques: à mesure que s'accumule le capital mort - accumulation qui va de pair avec l'anéantissement du travail humain, soi-disant destruction du capital humaine - augmente l'intensité et l'étendue de la maladie.

6. Les rapports de production capitalistes impliquent la transformation du travail vivant en matériaux morts (marchandise, capital). La maladie est expression de ce processus en perpétuelle extension.

7. En tant que chômage dissimulé et sous la forme des charges sociales, la maladie est le tampon des crises dans le iatro-capitalisme.

8. La maladie sous forme non-développée, c'est-à-dire l'inhibition, est la prison intérieure de l'individu.

9. Si on retire aux instances de l'appareil de Santé, l'administration, l'exploitation et la garde de la maladie, et si celle-ci prend la forme de la résistance collective des patients, l'Etat doit alors intervenir et remplacer l'absence de prison intérieure des patients par de "véritables" prisons extérieures.

10. L'appareil de Santé peut manipuler la maladie á la seule condition que le patient n'ait aucun droit.

11. La Santé est une chimère biologico-nazi qui a pour fonction, dans la tête des abrutisseurs et des abrutis de ce monde, de dissimuler la condition et la fonction sociale de la maladie.

30.05.2010

Développement Matérialiste des Contradictions du Concept de Maladie (Krankheitsbegriff)

Lorsque nous voulons résoudre un problème, il est essentiel de le connaître vraiment. Il ne suffit pas de pouvoir en indiquer tel ou tel aspect partiel, mais il est indispensable d'en saisir tous les moments déterminants et leur interaction. Ce n'est que de cette manière que la compréhension et la résolution du problème peuvent former une unité inséparable. Si nous voulons comprendre pourquoi une pierre tombe sur le sol, nous ne pouvons pas nous contenter de déclarer que d'autre corps tombent aussi, mais nous devons saisir l'essence du phénomène (la chute), c'est-à-dire la gravitation en tant que loi générale de la matière sous la détermination de la masse.

Il en est de même pour la maladie. Pour nous, de prime abord, il était clair qu'il ne suffit pas d'y chercher des causes univoques dans le physique, selon les modèles de la médecine scientifique. Nous sommes très rapidement devenus conscients du fait qu'il est aussi insuffisant de parler simplement des causes sociales de la maladie et de simplifier le problème en imputant la "faute" de la maladie et de la souffrance au "méchant" capitalisme; nous avons compris que, dire simplement que la société est malade, est une affirmation complètement abstraite et sans effet.

Empiriquement nous sommes partis uniquement de trois faits :

1. Il y a la société capitaliste, le travail salarié et le capital.
2. Il y a la maladie et les besoins insatisfaits, c'est-à-dire l'état de manque réel et de souffrance de l'individu.
3. Il y a la catégorie de l'historicité, la catégorie de la production, ou bien de manière plus générale, la catégorie du temps, de la tranformation et du devenir.

Simplement formulé le SPK a été la plus grande concrétisation possible, dans les années 1970-1971, des contradictions du concept de maladie portées à leur plus haute généralisation possible. Or, il est nécessaire à la dialectique de s'élever à un haut niveau de généralisation pour pouvoir résoudre des problèmes concrets, puisque la généralisation théorique est en même temps la condition et le résultat du travail pratique. Il s'agissait alors pour nous dès le début de saisir les symptômes en tant que phénomènes de l'essence de la maladie. *

LIRE LA SUITE

Racontars-cide en matière de la presse, télé & consorts

Le Collectif Socialiste de Patients (SPK) n'a jamais cessé d'exister et il s'est imposé à plusieurs reprises aussi dans les circonstances les plus adverses alors que tous les autres courants, étant considérés en ce temps-là comme "beaucoup plus révolutionnaires", entre-temps ont échoué depuis longtemps et sont terminés respectivement ont capitulé, même sans se dissoudre.

Le SPK existe en tant que SPK seulement au sein du Front de Patients, comme SPK/PF(H).

Prenez-en bonne note et faites attention ! :

Le SPK avait et a


- rien à voir avec la RAF
- rien à voir avec des activistes politiques, le soi-disant mouvement de 68
- rien à voir avec les soi-disants groupes d'entraide et similaires
- rien à voir avec la soi-disant antipsychiatrie ou autres disciplines spéciaux médicales ou non-médicales

mais avec maladie versus iatrocapitalisme.


À cette époque-là, seulement le SPK s'est référé positivement et avait un rapport positif à la maladie. Aucun autre groupe politique, socialiste, communiste, anarchiste ou militariste était disposé à faire de même.

Mais entre-temps, cependant, le PF/SPK(H) s'est propagé dans le monde entier et s'est stabilisé avec l'intérêt commun et l'objectif d'opposer enfin au moins le début d'un Front de Patients et une classe de patients à la classe des médecins qui assassine impunément depuis des milliers d'années.

Le principe de propagation de PF/SPK est appelé, comme en ce temps-là, Expansionnisme Multi-Focal (EMF). Il y a, par exemple, PF/SPK(EMF) Autriche (Die Stimme der Krankheit, La Voix de la Maladie) et aussi EMF Espagne, Grèce, Colombie et beaucoup d'autres...

Dialectique

Voir "SPK - Faire de la Maladie une Arme", KRRIM - PF-éditeur pour la maladie

EXPANSIONNISME MULTI-FOCAL - "FOCUS"

A partir des méthodes de travail et d'organisation du collectif : agitation de groupe et agitation individuelle, cercles de travail scientifique, propagation publique, élargissement constant du collectif, on développe le principe de l'expansionnisme multi-focal comme une nouvelle qualité.

Ce principe de l'expansionnisme multi-focal est déjà présent, de manière embryonnaire, dans la spécificité de l'organisation autonome de patients : chaque malade, en tant qu'individu, est le focus (foyer, point focal) des contradictions sociales en des stades plus ou moins développés. Dans le processus de l'agitation individuelle et de l'agitation de groupe sont travaillées et développées les contradictions de l'individu qui, par ces moyens, dépasse pas à pas et toujours à nouveau le stade de l'isolement : d'abord avec le partenaire de l'agitation individuelle, puis avec le groupe d'agitation, pour finalement, en tant que membre du collectif ressentir lui-même la réalité collective et donner forme lui-même à l'activité collective. Dans le processus constamment répété, l'individu traverse divers stades :

sujet subjectif - objet objectif,

objet subjectif - sujet objectif,

afin de faire l'expérience et de produire la nouvelle qualité de l'identité politique* résultant de la production consciente de la conscience collective, en tant que moments (Momente) de l'unité de l'Etre et de la conscience.**

* PF/SPK(H) distingue entre
a) identité politique = stable dans l’espace; aujourd’hui : identité pathopratique
b) identité idéologique = stable dans le temps; aujourd’hui : identité diapathique
c) identité révolutionnaire = stable dans les effets; aujourd’hui : identité utopathique.

** A l'intérieur du SPK et publiquement, dans les cercles de travail, l'agitation était toujours fondamentalement remise en question. Ainsi, par exemple, deux patients avaient décidé un jour, lors d'un cercle de travail, de supprimer totalement aussi bien les fonctions médicales que leurs porteurs. Ces deux-là s'étaient toujours fait remarquer aux autres, comme la discussion méthodique le montra, par leur demande permanente du médecin. Cette contradiction se réactualisera momentanément dans cette situation de groupe, non pas - comme on aurait pu être amené à le croire - sous forme de critique aux "points de vue fous" ou au "comportement maladroit" des deux, ou encore aux machins de "transfert" et "fixation", mais dans le problème qui nous concerne tous également et que nous n'avons pas compris jusque là du fait que nous nous produisons réciproquement dans l'agitation individuelle, de groupe, et les cercles de travail, en tant que marchands, consommateurs et trompeurs trompés puis que de plus ou autre chose n'avaient pas pu pénétrer en nous. Suite à cela, l'intérêt principal de l'agitation s'est dirigé sur le comportement consommateur-dominateur et son rapport avec la société productrice de marchandises.

Focus veut dire foyer dans le sens de l'optique : une lentille convergente, par exemple, concentre tous les rayons lumineux qui la traversent en un point, le point focal, le focus. Mais focus veut aussi bien dire foyer dans le sens qu'un tel foyer est point de départ des effets, comme par exemple un foyer de troubles ou tout simplement un foyer de cheminée au sens de source de chaleur comme effet. Ainsi le mot "focus" se trouve déterminé dans sa double signification : point de convergence, point focal d'un côté, et, de l'autre, point de départ, foyer, en qualifiant l'unité dialectique contradictoire.

Chaque malade est maintenant, de manière spécifique, focus.
Objectivement, chaque individu est point focal des contradictions sociales. Dans le processus du développement conscient des contradictions de l'inhibition et de la protestation concentrées dans la maladie, cette qualité "focus" devient, comme point focal des rapports sociaux (contradictions), une qualité subjective, c'est-à-dire que le malade, conscient de sa souffrance et des contextes sociaux, est objectivement et subjectivement focus.

La maladie comme conscience de la souffrance, comme inhibition consciente, est condition et dépassement tendanciel de la qualité "focus" en tant que point focal vers la nouvelle qualité "focus" en tant que foyer. Ce n'est que par la prise de conscience du rôle absolu d'objet imposé au malade, par la conscience de la maladie comme inhibition, que peut se libérer le moment progressif de protestation consciente. Ce processus de dépassement de la qualité "point focal" (inhibition) vers la qualité "foyer", est l'emancipation, basée sur la coopération et la solidarité, de l'objet, celui qui subit, en sujet, celui qui agit.

09.06.2010
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Message  boutroul Jeu 14 Juil - 13:00

LE POUVOIR MÉDICAL ?

LA RELATION MÉDECIN-MALADE : UN CUL-DE-SAC

Tout le monde s'accorde pour dire qu'aujourd'hui les relations entre les gens s'appauvrissent. Bonjour, ça va, il fait beau, les sports, les performances de la Renault 12, les programmes de télé... les autres aussi quelquefois : mais les autres sont vraiment des cons et il n'y a aucune raison de leur « sacrifier » quoi que ce soit, rien à en attendre. On se le répète, on s'en persuade et on y trouve la justification de son enfermement : on est piégé !

A l'heure où les gens ne communiquent plus, pour l'essentiel, que par l'intermédiaire de la télévision et de la presse « d'information » qui les manipulent : la relation médecin-malade est là ! Comme la putain, moyennant finances, le médecin vient au secours de la famille et de la société. Une putain raffinée, plutôt une call girl. Mais, reconnu d'utilité publique et ses actes remboursés par la Sécurité sociale ; le médecin ne contrevient pas aux bonnes mœurs et, s'il s'occupe du corps, il va sans dire que le sien propre est esprit et science, il n'est pas concerné. Nous voyons pourquoi (et comment) il « faut » qu'il en soit ainsi.

En médecine, aujourd'hui, il est de bon ton de mettre en avant « la relation » — la relation à deux bien entendu : on l'étudie, on la fignole, on apprend les secrets de la « neutralité bienveillante ».

Dans « la relation », la psychologie va venir au secours de la science défaillante, au secours du spectacle d'abord avec ses rôles. Un demandeur malade, nu, infantilisé, acceptant. Un répondeur sain, savant, aseptique, bienveillant, dont l'autorité est, par là même, incontestable. Passons sur le mobilier, le décor, qui renforce l'autorité. Le spectacle médecin-malade est bien rodé par des siècles de mise au point : on l'appelle le « colloque singulier ». Le malade et le médecin sont éternellement seuls ; solitude à deux garantie par le « secret médical », une des règles d'or de la profession qui, nous le verrons, garantit, du même coup, bien autre chose.

Le « colloque singulier » trouve des justifications technico-scientifiques précises. On sent cependant qu'il y a des choses qui ne vont pas bien, les rouages se grippent : on met de l'huile, c'est tout. On est tellement habitué à ce jeu qu'on est incapable d'en envisager un autre. On assiste dans les sphères médicales les plus « avant-gardistes » à des modifications, des « améliorations » ; le théâtre moderne prend la place du théâtre classique, mais c'est toujours le théâtre. Essayons d'analyser un peu la pièce.

La relation est un jeu dangereux. Chaque relation porte en elle un risque de déséquilibre : la parole échangée avec quelqu'un risque toujours de mettre en évidence une contradiction, une faiblesse, une faille dans n'importe quel équilibre et de le détruire (que cet équilibre soit dans le domaine de la « maladie » ou dans celui de la « bonne santé »). On pourrait dire aussi : mettre en évidence, dans l'équilibre, les éléments de déséquilibre de telle sorte que celui-ci puisse être gravement remis en cause.

Chacun trouvera en lui des exemples, car il en va de la relation médecin-malade comme de toute autre relation entre les gens. Aujourd'hui, le déséquilibre va croissant en chacun de nous et dans la société en général. C'est une des raisons qui permettent et font que la relation entre les gens s'appauvrit, se raréfie. Le jeu de la relation est prometteur de mises en cause collectives ou personnelles : on en a peur, et on s'enferme (on peut aussi se faire enfermer !). C'est dire aussi l'importance de la constitution d'un corps de spécialistes de la relation.

« Dans l'intérêt de la santé, les rassemblements de plus de deux personnes sont interdits. » On ne force pas, que je sache, sur les locaux collectifs dans les ensembles modernes : quand il y en a, il est bien rare qu'une administration dévouée et spécialisée (dans la relation notamment) ne les dirige pas. Cela dit, revenons au médecin : on peut se rassembler avec lui. Mais celui-ci, dans l'intérêt de tous, y compris de lui-même, il va falloir l'armer, l'assurer contre les risques de mise en cause profonde des autres et de lui-même. Le médecin est un spécialiste dévoué : le danger qu'il représente est à la mesure de son importance dans le maintien d'un système social ; il détient dans son fichier des tas de secrets bouleversants (socialement).

On comprend que les médecins apprennent que la relation doit être manipulée avec douceur et qu'une parole ou un acte puisse être facilement taxé de « sauvage », garantie de science et d'expérience à l'appui (psychothérapie sauvage !). On comprend que le médecin soit armé, ait des « défenses » que lui apportent de longues études « scientifiques », une expérience de l'odeur, du froid, de l'exclusion et de l'anonymat hospitalier, un standing de bourgeois, une neutralité et un apolitisme allant de pair avec lui, une relation d'argent..., toutes choses contrebalançant bien l'angoisse existentielle du médecin !

Sous le prétexte, psychologiquement défendable, d'écarter les rapports émotionnels de la relation, on va masquer le risque de mise en cause sociale en niant ces rapports par tout le rituel qui les entoure et qui vient en aide aux « défenses » acquises par le médecin. On va stériliser la relation en l'isolant hors du réel.

D'abord, on simplifie le problème en donnant à la relation un caractère exclusivement duel : le tête à tête de deux personnes « bien élevées », c'est-à-dire acceptant leur rôle.

Pour le malade, le médecin est un être un peu merveilleux qui le connaît, tandis que, lui, ne le connaît pas, et d'ailleurs il ne tient pas à le connaître. Un peu de mystère convient bien à ce spectacle, dans une ambiance de confiance et de respectabilité. Le médecin lui donne tout, bons médicaments et bons conseils d'homme de science et d'expérience ; lui, n'a rien à lui apporter sinon une demande, des symptômes, et de l'argent (de toute façon, un acte médical n'a pas de prix ! — l'argent : ce sont les « honoraires », car, si l'on paye d'un salaire un ouvrier ou un ingénieur, on honore un médecin !). L'argent précise bien le sens de la relation.

Et puis le médecin sait. Son savoir, sa « science », le protège contre l'émotion : il n'est qu'une machine perfectionnée douée de « réflexes médicaux » (symptômes → diagnostic → traitement), il n'est pas concerné. Il ne tombe pas amoureux de sa malade, ce qui n'est pas un mal en soi, mais surtout il n'est pas remis en cause par le dialogue. D'ailleurs, peut-il y avoir un dialogue ? car sa science le différencie du malade (il est donc sain) et lui permet en outre de le dominer. 7 à 10 ans d'accumulation de connaissances aussi diverses que variées ont fait de lui ce savant, cet homme hors du commun. De ce « savoir », il résulte un franc et honnête sentiment de puissance (honnête, naturellement, puisqu'il s'agit de faire du bien !), bonne défense contre l'émotion ; mais surtout il en résulte un pouvoir sur les gens, qui va bien au-delà de ce que pourrait légitimer ce « savoir ». Ce pouvoir est accentué et confirmé par une situation sociale et un standing de petit bourgeois cossu, sinon de bourgeois.

Etrange, puissant et paternel, le médecin est d'un autre monde ; celui des notables, mais de ceux qui connaissent les profondeurs du corps et de l'âme, savoir dont ils ne font pas forcément étalage. Distingués, mais discrets : neutres, apolitiques, ne prenant pas parti, ils ne se situent de toute façon pas sur le même plan. Sachons garder nos distances, notre rang ! Il n'y a pas de dialogue.

Le secret médical vient assurer le tout. Hors du cabinet médical : c'est le silence sur tout ce qui s'y dit. Certes, personne ne tient, au moins dans les conditions culturelles et économiques d'aujourd'hui à ce que son état de santé soit crié sur les toits : qu'il s'agisse d'une blennoragie, ou de n'importe quel handicap physique, notamment une maladie chronique. Et pourtant le secret médical permet de masquer le caractère social de la maladie et de ses causes les plus importantes (cadences, répression sexuelle, logement, famille...) et d'empêcher que soient prises des mesures thérapeutiques ou préventives de caractère collectif, aidé en cela par le caractère unilatéral d'une relation qui s'obstine à aller dans le même sens : du malade au médecin, en ce qui concerne les renseignements importants (symptômes et conditions de vie, environnement des symptômes sur le plan de l'individu, mais aussi sur le plan social (environnement de l'individu) ; du médecin au malade en ce qui concerne les conclusions, les directives. On s'interdit de livrer à la collectivité (les individus en société) les éléments d'un débat qu'elle est seule à pouvoir résoudre.

La demande du malade se modifie et notamment devient plus critique ; la Sécurité sociale ainsi que des organismes plus spécialisés, tel le Planning familial, deviennent des éléments de contrôle et de contestation gênants pour le pouvoir médical ; on a vu récemment les démissions de médecins perdant leur pouvoir au mouvement du Planning familial. Le statut social et le standing des médecins de l'ère technocratique se dégradent quelque peu. Les Planchon de la médecine, psychiatres ou « psycho-somaticiens », se mettent au travail, mais ils ne peuvent aller jusqu'à modifier l'essentiel du spectacle, sa colonne vertébrale : la relation médecin-malade à sens unique et les rôles jamais intervertis (même si l'on peut évoquer le psychodrame). Qui plus est, nous allons voir qu'ils ne font souvent qu'accentuer la distance qui sépare le médecin du malade et la justifie « scientifiquement ».

On voit désormais des médecins à l'écoute de leur malade ; la pseudo-neutralité politique est élevée au rang de « technique d'écoute » et prend le nom de « neutralité bienveillante » ; on parle beaucoup aussi de « disponibilité ».

La psychologie, qui prend rang de « science humaine », utilisée par les représentants de la même idéologie, non seulement justifie mais encore accentue le théâtre. De plus, la psychologisation des problèmes va les multiplier et les éparpiller à plaisir. On n'est pas un ouvrier ou un bourgeois soumis à un nombre relativement restreint d'agressions qui nous sont communes : on devient un « fils d'alcooliques », ou « l'ambiance du ménage parental était tendue », ou « la mère était hystérique », ou encore « paranoïaque ». Chacun a sa formule, sa maladie, sa personnalité, quoi ! Chacun sa solution personnelle, c'est une bonne façon d' « oublier » les solutions collectives, et de les faire oublier.

A tous les niveaux, sous le couvert d'une science que la psychologie rend à la fois plus humaine et plus scientifique, une « vérité » en masque une autre, essentielle. De telle sorte que, si on peut soigner, on s'interdit de guérir. Ou plus exactement la possibilité de soigner empêche de voir tout ce qui devrait être fait pour guérir et aussi prévenir.

On voit aussi des médecins se mettre en cause (ou en frôler le risque !). Ils sont moins biologistes et plus psychologues : nouvelle science, nouveau vernis. Comme dans les congrès d'architectes, où se pressent des constructeurs de cages à lapins inlassables, on parle beaucoup d'urbanisme, il est peu de congrès médicaux où l'on ne se gargarise d'un peu de « psychiatrie pour le praticien » et même d'un peu d'écologie. Mais, dans un cas comme dans l'autre, la continuation de la démarche nécessite des choix politiques et économiques impossibles. La société marchande ne laisse pas rêver, a fortiori ceux qui la protègent ! Les médecins ne se mettent en cause d'ailleurs que devant d'autres médecins : par exemple dans les groupes Balint [1] . Le but exprimé est ici de rendre de meilleurs services, de mieux répondre à la demande du malade de prise en charge et d'exclusion de la maladie. Mais cette prise en charge et cette exclusion sont contradictoires avec l'objectif de « guérison », nous l'avons vu. Celui-ci passe par la prise en charge de l'individu par lui-même pour défricher, dénouer une réalité pathogène qui est derrière son dos quand il regarde le médecin. Ce dernier la regarde à sa place : étant donné que le médecin sait, il lui donne son corps, et ses yeux pour le regarder à sa place et regarder aussi cette réalité... afin qu'il remette les choses en place. Mais le regard du médecin, dans une société de classes, n'a pas les mêmes intérêts à défendre que celui du malade. Et les choses vont être remises en place selon les critères de valeur du monde bourgeois. Passation de pouvoir. Le tour est joué, tout le monde est content, même ceux qui sont bernés. Les médecins ne se mettent en cause que pour ne pas risquer d'être mis en cause socialement.

Il reste que, poussée dans sa logique, l'idée psychosomatique peut aussi mettre sur la voie de la remise en cause des murs du cabinet médical, de l'exclusion de la maladie dans le secret de la relation. On modifie, on améliore et un jour cela vous saute aux yeux : le véritable « piège à cons », le truc dont il faut sortir, c'est la relation médecin-malade elle-même. La relation à deux, imperméable, l'enfermement, le repli sur soi.

La relation n'est qu'une illusion, de la poudre aux yeux : par son caractère unilatéral, par le secret qui l'enferme, la consultation médicale n'est que la continuation du monologue intérieur du malade. Le monologue tourne en rond, et c'est précisément ce qui l'a rendu malade et conduit chez le médecin pour y être pris en charge.

Le cabinet médical est le cul-de-sac où viennent se perdre les armes de la révolte. Chacun s'y rend, l'un après l'autre, et la reddition s'y déroule seul à seul : le soumis face à l'un des représentants de son maître. Il n'y a pas de honte à ça, mais il n'y a aucune raison non plus d'être fier d'être malade ! Mais, dira-t-on, le bourgeois aussi est malade ! Qui dit que le bourgeois n'est pas lui aussi victime des contradictions du système qu'il dirige — lui aussi est aliéné. Ce serait trop simple !

Quand nous disons « révolte » (et non révolution), nous voulons souligner que les problèmes ne sont pas résolus pour autant, si le cabinet médical change de rôle : encore qu'ailleurs le médecin en tant que tel n'a rien à dire. En fait, son silence actuel est une parole conservatrice (quand il parle, c'est pire !) par définition ; d'autre part, il empêche la démarche politique (curative et surtout préventive) en la court-circuitant par sa prise en charge. Le médecin engrange tout de suite les armes que le malade lui apporte en excluant le malade et sa maladie dans la relation, le cabinet médical et son fichier secret, en enfermant le malade dans son corps et, au mieux, dans la seule dialectique de son corps et de son esprit.

Pour détruire ce masque que constitue la médecine, il semble que l'on ne puisse guère compter, par définition, que sur les malades. Pourtant, nous avons vu que ce masque correspond à leur demande : ce qui rend une attitude attentiste quelque peu aléatoire. On peut sans doute aussi s'appuyer sur de nombreux médecins qui, le plus souvent inconsciemment, étouffent parce qu'ils ne sont pas satisfaits de leur bricolage et de leur impuissance à guérir réellement, et parce que leur cabinet est un lieu clos et aseptique, un cul-de-sac sans perspective, où vient s'épancher et se perdre jour après jour la misère psychique et physique de leur quartier. C'est ainsi sur le jeu dialectique de l'action de quelques médecins et d'une minorité de malades dont la demande est différente que nous fondons notre espoir d'une rupture.

Jean CARPENTIER, Tankonalasanté N° 4, novembre 1973

[1] Groupe Balint : groupe de médecins qui se réunissent régulièrement, pour parler ensemble, généralement en présence d'un psychiatre, de la manière dont ils exercent leur métier et des problèmes (notamment d'ordre personnel) qui peuvent se poser à eux.
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Message  mykha Ven 6 Sep - 16:44


Certains préfèrent les microbes à l’eau de Javel

par Bernard Meunier - SPS n°304, avril 2013


Depuis une vingtaine d’années, la peur des produits chimiques est devenue une angoisse permanente pour une très grande partie de l’opinion publique, y compris devant des produits de base, anciens, dont les qualités et les défauts sont parfaitement connus. De nombreuses associations ou organisations non gouvernementales se développent en jouant sur cette peur, facile à créer, en laissant penser que toutes les maladies que nous avons à affronter tout au long d’unevie qui s’allonge de plus en plus pourraient être liées en grande partie aux produits chimiques et à la pollution créée par ces mêmes produits chimiques. Ce n’est pas le cas, de nombreuses études épidémiologiques ont montré que les produits chimiques les plus dangereux, à l’origine de nombreux décès, sont les goudrons des cigarettes et l’éthanol des boissons alcoolisées. Il est toujours surprenant de constater que les groupes qui dénoncent les dangers des produits chimiques ont, vis-à-vis des jeunes, un discours sur les drogues et les mélanges de drogues trop souvent bienveillant. Toutes ces drogues qui agissent sur le système nerveux central seraient-elles dépourvues de toxicité ?

Qu’était le monde sans produits chimiques ?


Il est toujours possible de rêver à un monde sans produits chimiques : il a existé il y a plus de deux siècles et demi. La chimie n’existait pas en 1750, nous pourrons donc nous servir de cette période comme référence à un monde virginal, ne portant pas les souillures de la chimie et de son industrie. La population humaine est passée de 650 millions en 1750 (époque sans chimie) à 1,6 milliard en 1900, puis à 7 milliards en 2011 et devrait dépasser le chiffre de 9 milliards vers 2050. Cette explosion démographique s’est faite grâce au développement considérable des sciences et des techniques tout au long des XIXe et XXe siècles et aux progrès de l’hygiène, des sciences médicales et de l’éducation.

Cette augmentation brutale de la population au cours des 150 dernières années ne s’est pas effectuée sans que l’on constate des dégradations importantes sur la flore et la faune et sur la modification des paysages et des espaces. L’urbanisation massive des populations depuis le milieu du siècle dernier amène de plus en plus de personnes à une perte de contacts directs avec la nature, engendrant, en parallèle, une nostalgie et une vision sublimée du bon sauvage vivant en harmonie parfaite avec la nature.

Dès lors que les besoins fondamentaux sont assurés, l’aversion du risque prend de plus en plus d’importance pour l’homme. Le cueilleur et le chasseur prenaient des risques pour survivre, l’homme des temps modernes en prend beaucoup moins en faisant ses achats dans un supermarché.

Avec la diffusion rapide, au cours des années 1980-1990, de l’idée d’une nouvelle forme de civilisation dite « société post-industrielle », de nombreux groupes sont maintenant là pour expliquer que tous nos malheurs viennent de l’industrie et des sciences qui servent à son développement. La physique serait responsable du développement des centrales nucléaires qui produisent l’électricité dont nous avons un besoin croissant, la chimie n’apporterait que la pollution et la biologie moléculaire est à l’origine du développement des OGM, ces organismes génétiquement modifiés dont nous ne voulons pas en Europe. Sur cette base, de nombreux groupes de pression, armés du drapeau vert de l’écologie, désignent toujours l’industrie comme l’ennemi à combattre, sans oublier les scientifiques qui sont maintenant considérés comme étant à la solde des groupes industriels.

Faudrait-il avoir peur de l’eau de Javel ?

Dans ce contexte, les marchands de peur aiment bien cibler les produits chimiques, toujours présentés comme des dangers pour l’homme. Dans ce propos, nous nous intéresserons à un « vieux » produit chimique dont il faudrait avoir peur selon certains : l’eau de Javel.

L’histoire de ce produit commence en France, à la fin du XVIIIe siècle, à l’époque où Lavoisier, Fourcroy, Chaptal et Berthollet écrivent les plus belles pages de la chimie moderne qui est en train de se créer, avec une rigueur scientifique qui l’éloigne définitivement de l’alchimie. C’est l’intégration de la chimie dans les sciences exactes, aux côtés de la physique et des mathématiques.

À la recherche d’un agent de blanchiment efficace pour les toiles de lin, comme alternative au blanchiment sur pré qui monopolisait de grandes surfaces aptes au pâturage, Claude-Louis Berthollet réussit, en 1789, à préparer l’hypochlorite de sodium (NaOCl). Il va mettre en place la production industrielle de ce nouveau produit chimique dans le petit village de Javelle, au bord de la Seine, en aval de Paris. Mais ce produit chimique ne va pas rester longtemps un simple agent de blanchiment des toiles de lin. Très vite, en 1793, le chirurgien Pierre-François Percy utilise ce produit pour lutter contre la « pourriture des hôpitaux » de l’armée du Rhin. L’eau de Javel est effectivement un agent de désinfection puissant, capable de détruire rapidement tous les microorganismes pathogènes (bactéries, virus et parasites). Bien avant l’arrivée des sulfamides et des antibiotiques, ce produit chimique est devenu l’un des bras armés de l’hygiène pasteurienne vers la fin du XIXe siècle. Son utilisation pour la désinfection des eaux, des locaux hospitaliers, des plaies, des instruments... est devenue universelle.

À partir des années 1970, les choses changent, le dégoût de l’odeur forte de l’eau de Javel commence à s’installer dans un monde protégé des infections bactériennes par l’utilisation massive d’antibiotiques. De la réduction de son utilisation, on passe à son bannissement dans l’espace public : les sols des hôpitaux ne sont plus traités à l’eau de Javel. Pire encore, le produit est maintenant considéré comme dangereux, coupable d’être à l’origine de brûlures, de vapeurs toxiques, de la chloration des méthyl-cétones résiduelles des eaux potables.... La chloration de l’eau reste pourtant le meilleur moyen de la conserver dans les canalisations de distribution, permettant ainsi qu’elle reste potable dès l’ouverture du robinet. Les infections nosocomiales dues à des bactéries très résistantes aux antibiotiques tuent actuellement plus de 4 000 personnes par an dans les hôpitaux français, soit autant que les accidents de la route. Ne serait-il pas temps de réintroduire l’utilisation de l’eau de Javel comme désinfectant dans un hôpital témoin et de regarder l’impact sur le niveau des infections nosocomiales ?

Internet démultiplie la désinformation

En moins de trente ans, ce produit est devenu l’archétype du produit chimique dangereux. Sa consommation est en forte régression en Allemagne : 30 millions de litres en 2010, à comparer à 220 millions de litres en France pour la même année. Pour les jeunes générations, la dangerosité de l’eau de Javel est une évidence comme en témoignent les moteurs de recherche de la « toile ». En 2008, Google affichait 720 entrées pour « dangers de l’eau de Javel » contre 2 seulement pour « bienfaits de l’eau de Javel ». En avril 2012, ces chiffres sont respectivement devenus 9 890 et 7, et en janvier 2013 nous passons à 21 700 et 8. Très clairement les marchands de peur ont gagné ! Il est à craindre que la « toile » devienne le moyen le plus efficace et le moins coûteux pour diffuser toutes les contrevérités, contribuant au développement de toutes les psychoses collectives.

Dire que les propriétés désinfectantes de l’eau de Javel ont sauvé des millions de personnes depuis plus de 150 ans est devenu tout simplement inaudible, en ce début du XXIe siècle. Deux événements récents ayant conduit à des pertes humaines importantes devraient pourtant nous déciller les yeux sur les vrais dangers du refus d’utilisation de l’eau de Javel.

Eau de Javel ou bactéries, où est le danger ?


L’aversion des Allemands pour l’eau de Javel peut conduire, en cas de crise sanitaire, à des erreurs de jugement à l’origine de nombreux décès. Prenons l’exemple d’une épidémie due à un mutant d’une bactérie banale en mai 2011 en Allemagne. Escherichia coli est présente dans tous les intestins des mammifères et ne montre pas de toxicité particulière. Par contre la souche mutante Eceh (pour E. coli entérohémorragique) produit des toxines dévastatrices pour l’organisme humain, les shigatoxines, capables de détruire les cellules des vaisseaux sanguins et des reins. Plus de 40 morts et des milliers de malades ont été à déplorer. Les premiers soupçons sur la source de contamination se sont portés très vite, trop vite, sur des concombres espagnols, avant que des germes de soja venant d’une ferme « biologique » allemande ne soient identifiés. Tout au long de cette crise sanitaire, personne n’a songé à revenir au bon sens de nos grands-parents en matière d’hygiène vis-à-vis de légumes venant de champs ou de jardins amendés avec des matières fécales. Il était d’usage, avant l’époque des antibiotiques, de mettre dans la première eau de lavage des légumes quelques gouttes d’eau de Javel, et de laisser reposer pendant une dizaine de minutes pour tuer les microbes. Cela permettait de manger des crudités en toute tranquillité ! Le rappel d’une telle pratique aurait évité de nombreux décès pendant les trois semaines nécessaires pour identifier la source de la contamination, sans avoir à mettre en difficulté d’innocents producteurs de légumes en Espagne. La « peur du chlore » l’a emporté sur la raison.

Eau de Javel ou choléra ? Une leçon à plus de 5 000 morts

Les 40 morts du mois de mai 2011 n’ont pas servi de leçon pour le traitement de l’eau potable en Haïti à la même période. Il a fallu attendre plusieurs mois en Haïti avant d’utiliser des produits chlorés pour traiter les eaux des rivières contaminées par le déversement de tinettes de soldats de l’ONU, porteurs sains du choléra, envoyés pour aider les populations locales après le terrible tremblement de terre de janvier 20101. Principe de précaution oblige, de nombreux « responsables », entourés de bouteilles d’eau importées, ont voulu protéger les populations haïtiennes, qui n’avaient que les rivières contaminées comme seules sources d’eau, des dangers de l’eau de Javel et des produits chlorés. Il aura fallu plus 5 000 morts, oui 5 000 morts, avant que l’on se décide à traiter les eaux avec des produits chlorés.

Personne ne va assumer la responsabilité de ces décès. Il faut être conscient que la culture de l’irresponsabilité de comités, formés de personnes angoissées par le principe de précaution, ne faisant plus confiance aux scientifiques ni aux médecins et incapables de prendre des décisions, est maintenant à l’origine de nombreux décès, bien plus que les décès potentiels pouvant être attribués à un bon vieux désinfectant.

La phobie de l’eau de Javel montre que dans les deux cas décrits ci-dessus, les inquiétudes se portent sur la mortalité potentielle ou virtuelle attribuée au produit chimique, sans regarder la mortalité réelle. On préfère regarder de l’autre côté du miroir avant de s’occuper de la réalité. Les activités de minorités agissantes n’augmentent pas la protection du citoyen, par contre, elles l’exposent à des dangers mortels comme nous venons de le voir dans les exemples ci-dessus, en le privant de l’utilisation raisonnable de produits chimiques dont les bienfaits ont été validés par un usage courant pendant près de deux siècles.
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La médecine - Page 2 Empty l'acupuncture et les pseudo-médecines

Message  mykha Mar 29 Oct - 13:29

http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/251013/le-grand-timonier-et-linvention-de-la-medecine-traditionnelle-chinoise
Pourtant, aujourd'hui encore, comme en Chine dans les années 1950, et même dans la première puissance économique du monde, les populations insuffisamment prises en charge sur le plan médical auraient besoin de tout autre chose que de pseudo-médecines new age, alors que des thérapies validées existent :

« Il y a effectivement un déficit en médecins généralistes aux Etats-Unis, ainsi qu'une part épouvantablement large de la population qui est insuffisamment prise en charge. Mais, Mao l'avait compris, résoudre ce problème est une tâche effrayante. Aux Etats-Unis, cela nécessiterait une augmentation du financement de la santé publique, une régulation impopulaire de l'industrie médicale, et d'importants changements de mode de vie. Il est plus facile de croire aux miracles, aux panacées et aux pouvoirs naturels de guérisseurs. De nos jours, une des solutions alternatives les plus populaires, mise en avant par la résolution du Sénat, est un cadeau du Président Mao ».

A cette conclusion de l'auteur de l'article, je voudrais en rajouter une autre : l'exemple de Mao et de la MTC est une nouvelle illustration de la frauduleuse usurpation du marxisme par des bureaucraties staliniennes nationalistes plutôt que rationalistes. Sur ce plan-là aussi, la révolution a été trahie, selon les mots de Trotsky (même si, en même temps, en Chine, en l'absence de révolution communiste menée par la classe ouvrière, il n'y avait pas grand chose à trahir...).
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Message  mykha Lun 23 Déc - 23:54

Une belle espérance, une confiance dans l'humanité.

Coeur artificiel : le génie des hommes, les entraves du capitalisme !

Depuis quelques jours, un homme vit avec un cœur artificiel. S’il est encore tôt pour crier victoire, cette nouvelle a de quoi enthousiasmer. Ce cœur devrait permettre à un homme de 75 ans, insuffisant cardiaque en phase terminale, de vivre. Il bat au rythme d’un cœur normal. Accélère sous le coup de l’émotion puis ralentit son cours, comme n’importe quel cœur humain.

Sous réserve que cette première soit un succès, les 100 000 malades en Europe et aux États-Unis en attente d’une transplantation pourraient en bénéficier alors que, faute de greffons, seuls 5 à 7 % peuvent actuellement être greffés. Des années seront nécessaires pour évaluer les bénéfices et les risques d’une telle technologie, mais elle offre l’espoir de prolonger la vie de millions de personnes.

Cette implantation témoigne du génie des hommes. Non pas du génie d’un individu, mais du génie de la société qui, lorsqu’elle met en commun ses idées, ses savoirs et ses compétences, est capable de surmonter les problèmes les plus complexes.

Elle est le fruit de 25 années de travail collectif pour des centaines de chercheurs, d’ingénieurs, de techniciens, de médecins mais elle s’appuie aussi sur l’expérience plus longue encore des greffes cardiaques. Elle a mis à contribution les secteurs industriels de pointe comme la micro-électronique et la simulation numérique.

Il en va de même pour tous les progrès médicaux, des découvertes sur le cerveau jusqu’aux avancées sur les cellules souches. Sans compter tous les petits pas qui permettent de gagner du terrain sur de nombreuses maladies.

Oui, l’humanité est capable de grandes choses. Mais tant que la société sera fondée sur le capitalisme, sur l’exploitation et la course au profit, le progrès ne bénéficiera qu’à une minorité avec, d’un côté, le déploiement de trésors d’intelligence et, de l’autre, les inégalités et un gâchis inouï.
En France, on peut tout à la fois bénéficier des technologies et des équipes les plus performantes pour certaines maladies graves et devoir se passer de soins dentaires, de lunettes ou de médicaments faute d’argent. À l’échelle de la planète, des enfants, des femmes, des hommes meurent encore du paludisme, de la variole, du choléra, de la rougeole que l’on sait traiter. À Madagascar, une épidémie de peste vient même de se déclarer !
Les limites fixées à l’humanité ne sont pas techniques ou scientifiques, elles sont sociales.
Pendant que la science et le progrès avancent, la course aux profits et l’exploitation créent le sous-développement dans les pays les plus pauvres, le chômage et la misère dans les pays riches. Que la société permette de vivre avec un cœur artificiel tout en étant incapable de nourrir correctement un milliard d’êtres humains en est la preuve accablante.

L’emprise des profits pèsera sur le devenir de cette innovation, car comme toujours avec le capitalisme, elle n’est pas qu’une affaire de cœur, c’est aussi une affaire de gros sous.
La société qui a conçu cette prothèse cardiaque est en effet cotée en Bourse. Elle appartient en partie à Lagardère qui vient de toucher le jackpot puisque, depuis l’annonce de la transplantation, la spéculation s’est jetée sur la société faisant flamber le cours des actions.
Dans l’avenir, quelle marge demanderont les actionnaires ? À quel prix se montera le cœur artificiel, estimé autour de 120 000 € ? Quelle sera la prise en charge de la Sécurité sociale ? Y aura-t-il les malades qui pourront se payer un cœur artificiel et ceux qui ne le pourront pas ?
Pour que le progrès ne soit pas confisqué par une minorité et pour qu’il couvre tous les aspects de la vie humaine, il faut une transformation profonde de la société.

Aujourd’hui, des masses colossales d’argent sont dans les mains d’une minorité qui décide seule de leur utilisation et elles finissent aspirées dans la spéculation.
Pour que l’argent aille dans la fabrication de ce qui est nécessaire et utile à tous, pour qu’il ne manque plus dans la recherche médicale, dans le fonctionnement des hôpitaux et des services publics, il faut exproprier la bourgeoisie, réorganiser l’économie sans le profit et la concurrence.
« Utopie ! » diront certains. Mais toutes les utopies le restent jusqu’à ce que l’on se donne les moyens de les réaliser. Voler dans les airs puis dans l’espace, marcher sur la Lune ont été des utopies jusqu’à ce que l’homme les réalise.
Comme le montre ce cœur artificiel, resté un projet fou pendant 25 ans, c’est avec des utopies de la sorte que l’humanité avance.
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Message  mykha Sam 26 Avr - 20:02

http://rue89.nouvelobs.com/2014/04/25/bain-boue-julie-lescaut-sont-aussi-efficaces-lhomeopathie-251775

Alors que le Guardian a récemment mis en avant, la énième publication scientifique [PDF] démontrant que l’homéopathie n’a pas plus d’effet qu’un placebo, les médias français, eux aussi, ont semblé redécouvrir l’eau tiède en faisant de la publicité pour ce rapport de l’Agence nationale de santé australienne.

Bien que la semaine de l’homéopathie soit venue en contre-feu de cette tempête dans un verre d’eau, ce qui aurait vraiment été étonnant, c’est qu’effectivement on ait trouvé un effet quelconque à ces pilules homéopathiques. Comment pourrait-il en effet en être autrement compte tenu des dilutions appliquées ? Les pilules ne contiennent que du sucre et les remèdes sous forme liquide que de l’eau !
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