L'impérialisme aujourd'hui
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Re: L'impérialisme aujourd'hui
La production des BRICS dépasse celle du G7 en parité de pouvoir d'achat (PPP)
http://thebricspost.com/brics-gdp-bigger-that-g7-in-purchasing-power-putin/
http://thebricspost.com/brics-gdp-bigger-that-g7-in-purchasing-power-putin/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Obama aux prises avec le bellicisme des généraux US.
Et toujours l'impasse syrio-irakienne....
Et toujours l'impasse syrio-irakienne....
Tirs croisés sur la Maison-BlancheDepuis deux mois, les généraux américains et plusieurs hauts fonctionnaires du Pentagone ne cessent de revendiquer des moyens supplémentaires pour remplir leurs missions. Et, pas à pas, Barack Obama, mis ainsi sous pression, s’engage davantage dans une guerre qu’il espérait tant éviter.La suite .../...
Les raids aériens, déclenchés le 8 août, ne permettent pas d’en finir avec l’Etat islamique ? La Maison-Blanche accepte la proposition du Pentagone et dépêche 1600 conseillers auprès des forces irakiennes et kurdes. Préparer ces hommes à devenir de bons guerriers ne peut suffire ? Obama décide que les instructeurs américains pourront accompagner leurs «élèves» en première ligne et participer aux combats. Puis, comme ses chefs de guerre ne sont toujours pas satisfaits, le Président double le nombre de ces conseillers. En attendant un nouveau «toujours plus», car la partie est loin d’être terminée.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
En rappel sur l'impérialisme comme système mondial articulé aux différentes cliques impérialistes adossées à leurs états .
Comprendre l’impérialisme comme un système
Joseph Daher
Lors de récents débats au cours desquels je dénonçais toutes les formes d’impérialismes, y compris l’impérialisme russe en Syrie et en Ukraine, plusieurs personnes se revendiquant de gauche m’ont répondu qu’il n’y avait pas d’impérialisme russe, ou encore que, s’agissant d’une puissance qui s’oppose à l’impérialisme étasunien, la Russie devait, à ce titre, être soutenue. En oubliant un peu vite le système autoritaire, réactionnaire et néolibéral russe, la concentration des richesses du pays entre les mains d’une clique d’affairistes mafieux affiliés à Poutine, sans parler de la répression des Tchétchènes.
Ce genre d’analyses s’inscrit dans une compréhension faussée de l’impérialisme qui réduit le rapport de domination à un acteur (les Etats-Unis) ou à un groupe d’acteurs (les Etats occidentaux). Certes, nous ne nions pas la réalité de l’impérialisme étasunien et occidental: les effets de la puissance militaro-économique étasunienne sont jusqu’à aujourd’hui retentissants, depuis l’impact mortel de ses drones au Pakistan ou au Yémen jusqu’à son poids dans les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TAFTA), dont l’enjeu clairement assumé par les Etats-Unis consiste à s’appuyer sur le «partenaire européen» pour réaffirmer l’hégémonie étasunienne face à montée en puissance de la Chine.
Cela dit, il est nécessaire d’appréhender l’impérialisme comme un système global lié au développement et aux transformations du système capitaliste, et non à quelques acteurs limités. L’influence de plus en plus affirmée de la Chine, devenue la plus grande force industrielle et commerciale mondiale, et de la Russie se situe dans cette perspective.
L’impérialisme moderne ou capitaliste doit être compris comme l’intersection de concurrences économiques et géopolitiques. C’est la relation dialectique entre ces deux logiques qui explique les dynamiques impérialistes actuelles. Les relations de pouvoir – et, dès lors, les alliances – évoluent en effet avec le temps en fonction du développement capitaliste et de la situation politique de chaque pays. De même, si le capitalisme tend à s’étendre au monde entier, il ne le fait pas de manière linéaire et harmonieuse, comme l’expliquait Trotski dans sa théorie de la «loi du développement inégal et combiné». L’impérialisme, défini par Lénine comme le stade suprême du capitalisme, s’inscrit aussi dans cette dynamique de développement inégal et combiné.
Karl Marx affirmait que le capitalisme s’inscrivait dans deux caractéristiques fondamentales:
1) l’exploitation du salariat par le capital, antagonisme de classe fondamental
et 2) par le fait que la classe capitaliste n’est pas un bloc unifié, qu’il existe des rivalités entre capitalistes qui se disputent les profits de l’exploitation.
En d’autres termes, l’impérialisme est un processus de conflits entre Etats capitalistes puissants sur le contrôle des butins de la planète.
L’échec de l’invasion de l’Irak, dont le peuple irakien porte encore aujourd’hui les stigmates, et la crise économique et financière mondiale de 2007-2008, qui a porté un coup sévère au modèle néolibéral étasunien, ont provoqué un affaiblissement relatif de la puissance étasunienne, laissant plus d’espace à d’autres forces impérialistes mondiales comme la Chine et la Russie, ou même régionales (sous-impérialisme).
Durant ces dernières décennies, on a ainsi vu émerger de nombreux centres d’accumulation de capitaux:
il s’agit de nouveaux pays industrialisés – dits «pays émergents» – dotés d’une influence politique et d’un potentiel d’investissement régionaux grandissants.
Leurs classes dirigeantes ne sont pas les simples clients de l’impérialisme occidental mais s’affirment de plus en plus en tant que puissances régionales, avec leurs propres intérêts et la capacité de les défendre. C’est le cas du Brésil ou de l’Afrique du Sud, et cela est désormais particulièrement visible au Moyen-Orient, où des Etats comme l’Iran, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Egypte et le Qatar ont joué un rôle régional grandissant et sont intervenus, à travers leurs rivalités, dans les divers processus révolutionnaires.
L’affaiblissement relatif des Etats-Unis au niveau mondial se caractérise d’ailleurs, dans la politique étrangère du gouvernement Obama, par l’adoption d’une stratégie plus «multilatérale» – faire pression sur d’autres pays pour collaborer sur le plan mondial – et moins solitaire qu’à l’ère Bush.
C’est qu’en dépit de leur rivalité, les différentes puissances impérialistes mondiales – comme les puissances régionales bourgeoises – collaborent lorsque le système global impérialiste est en danger.
Par exemple, elles ont un intérêt commun à la défaite des révolutions populaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Par conséquent, le rôle des forces progressistes n’est pas de choisir entre deux entités impérialistes qui s’affrontent pour des gains politiques et/ou économiques, au détriment des populations et des ressources. Au risque d’affaiblir la lutte anticapitaliste et de perdre de vue l’essentiel: la libération et l’émancipation des classes populaires contre toutes les formes d’impérialisme.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
De bons moments de lucidité dans cette émission à revoir
sur les interventions impérialistes, notamment françaises
Tout ça pour ça?
http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/un-oeil-sur-la-planete/
sur les interventions impérialistes, notamment françaises
Tout ça pour ça?
http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/un-oeil-sur-la-planete/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
"Durant ces dernières décennies, on a ainsi vu émerger de nombreux centres d’accumulation de capitaux:
il s’agit de nouveaux pays industrialisés – dits «pays émergents» – dotés d’une influence politique et d’un potentiel d’investissement régionaux grandissants".
Mais n'est-ce pas majoritairement des capitaux d'origine occidentale et n'assiste-t-on pas essentiellement à un simple transfert au détriment des économies industrialisés pour compenser la baisse du taux de profit en réduisant de façon drastique les coûts salariaux avec à la clé un chômage et une précarité de masse ?
Et d'autre part, quel est l'état réel des économies dites émergentes ? (Espagne, Portugal, Irlande en Europe...Inde, Brésil...)
il s’agit de nouveaux pays industrialisés – dits «pays émergents» – dotés d’une influence politique et d’un potentiel d’investissement régionaux grandissants".
Mais n'est-ce pas majoritairement des capitaux d'origine occidentale et n'assiste-t-on pas essentiellement à un simple transfert au détriment des économies industrialisés pour compenser la baisse du taux de profit en réduisant de façon drastique les coûts salariaux avec à la clé un chômage et une précarité de masse ?
Et d'autre part, quel est l'état réel des économies dites émergentes ? (Espagne, Portugal, Irlande en Europe...Inde, Brésil...)
Hippoly- Messages : 8
Date d'inscription : 01/12/2014
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Les débuts de l'industrialisation de la Chine pouvaient donner cette impression. Aujourd'hui, malgré ses faiblesses, il est clair que la Chine est devenu un impérialisme à part entière. La fraction de la bourgeoisie mondiale qui domine la Chine n'est pas une classe de compradores. Elle défend des intérêts spécifiques sur le marché mondial avec des moyens de plus en plus importants.Mais n'est-ce pas majoritairement des capitaux d'origine occidentale et n'assiste-t-on pas essentiellement à un simple transfert au détriment des économies industrialisés pour compenser la baisse du taux de profit en réduisant de façon drastique les coûts salariaux avec à la clé un chômage et une précarité de masse ?
Tu sembles classer dans une même catégorie des pays très, très différents. Le Brésil est déjà un sous-impérialisme régional très puissant. Quant à l'Inde, elle peut prendre demain le chemin de la Chine, bien qu'elle ait davantage d'obstacles à franchir dans la voie de son développement, obstacles qui ont été balayés par la révolution chinoise.Espagne, Portugal, Irlande en Europe...Inde, Brésil...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
On s'aperçoit aujourd'hui qu'une bonne part de la croissance en Inde et au Brésil était purement artificielle...la Chine quant à elle a une place particulière. Pour l'Espagne, le Portugal et l'Irlande, nombreux sont ceux qui les présentaient comme de "nouveaux tigres", pas seulement chez les bourgeois, et là aussi, l'aspect artificiel et spéculatif l'emporte, partout ces économies retombent de haut.
Hippoly- Messages : 8
Date d'inscription : 01/12/2014
Re: L'impérialisme aujourd'hui
On s’aperçoit surtout qu'une bonne part de la croissance en inde et au brésil est totalement "naturelle" (en fonction des lois du capitalisme, cela va sans dire) Ce qui ne va pas forcément sans vicissitudes et soubresauts mais c'est aussi la nature du capitalisme qui veux ça...une bonne part de la croissance en Inde et au Brésil était purement artificielle.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'impérialisme aujourd'hui
L'escroquerie consiste surtout à parler de "pays émergents", ce qui a émergé c'est essentiellement un transfert d'activité des pays occidentaux vers les pays à bas coûts; la majorité des entreprises exportatrices de ces pays restent très majoritairement à base de capitaux occidentaux et la minorité enrichie des pays dominés économiquement est surtout au service des multinationales principalement américaines.
Les puissances impérialistes restent pratiquement les mêmes qu'il y a un siècle : USA, Allemagne, G.B, Japon, France, Italie
Les puissances impérialistes restent pratiquement les mêmes qu'il y a un siècle : USA, Allemagne, G.B, Japon, France, Italie
Hippoly- Messages : 8
Date d'inscription : 01/12/2014
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Cette vision est un peu trop simplificatrice à mon avis. Et elle ne permet pas de comprendre les tensions bien réelles entre les vielles puissances et les puissances émergentes du coup...
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Si on te suit, rien n'aurait changé. Ou presque. Le développement d'un pays comme la Corée du Sud a pourtant été par exemple un des plus rapide de l'histoire du capitalisme.Hippoly a écrit:L'escroquerie consiste surtout à parler de "pays émergents", ce qui a émergé c'est essentiellement un transfert d'activité des pays occidentaux vers les pays à bas coûts; la majorité des entreprises exportatrices de ces pays restent très majoritairement à base de capitaux occidentaux et la minorité enrichie des pays dominés économiquement est surtout au service des multinationales principalement américaines.
Les puissances impérialistes restent pratiquement les mêmes qu'il y a un siècle : USA, Allemagne, G.B, Japon, France, Italie
Ton point de vue part à mon avis de deux erreurs :
-Une mauvaise observation des faits économiques. "Développement artificiel", ça ne veut pas dire grand chose, sauf pour des pays dont la prospérité a reposé sur des trafics financiers, comme l'Islande, et non sur la production de biens matériels. Mais, dans des pays comme le Brésil, l'Inde, la Turquie, la Corée etc, la production industrielle a progressé à une rapidité impressionnante, y compris en partie dans des techniques de pointe, et pas seulement comme "ateliers de main d'oeuvre".
-Des conceptions dogmatiques, selon lesquelles les Etats dits du tiers monde ne peuvent plus se développer à l'époque impérialiste, le capitalisme stagne depuis des décennies etc.
Dans la mesure où le capitalisme a survécu à la vague révolutionnaire qui a suivi première guerre mondiale et à la seconde guerre mondiale, il ne pouvait que se développer, car ce n'est pas un système statique comme, disons, le mode production asiatique (Egypte, Incas, Chine ancienne etc). Et il s'est développé en effet de plus en plus vite, de façon inégale et combinée, comme il a été déjà dit maintes fois. Ce qui signifie que certains Etats se développent plus vite que d'autres, que des impérialismes déclinent alors que d'autres apparaissent. Tout comme, par exemple, les Etats unis ont dépassé l'Angleterre comme première grande puissance mondiale, et comme d'anciennes grandes puissances, telle l'Espagne, ont été reléguées en arrière plan.
Dernière édition par verié2 le Mer 17 Déc - 11:51, édité 1 fois
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Ce que je dis c'est que ce ne sont pas de nouveaux pays impérialistes, ils restent largement dominés par les puissances impérialistes traditionnelles et servent surtout "d'arrière cour" à ces puissances ( l'étude de la structure des capitaux agissant dans ces "nouveaux" pays est pour le moins très significative).
Hippoly- Messages : 8
Date d'inscription : 01/12/2014
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Il faudrait que tu expliques par exemple de quelle façon la Chine serait toujours dominée par les puissances impérialistes "traditionnelles".Ce que je dis c'est que ce ne sont pas de nouveaux pays impérialistes, ils restent largement dominés par les puissances impérialistes traditionnelles
Si tu considères l'évolution de deux Etats : l'Italie et la Chine. La Chine était déjà considérée comme impérialiste dans les années trente par Trotsky. La Chine était alors un Etat semi-colonial. Aujourd'hui, il est évident que le poids de la Chine est devenu prépondérant à l'échelle mondiale, alors que celui de l'Italie a beaucoup régressé (en proportion).
Le Brésil est aussi passé devant l'Italie. Le poids du Japon s'est considérablement accru en un siècle, proportionnellement aux poids d'autres pays.
Ce qui est vrai, c'est que les grands Etats impérialistes traditionnels sont toujours dans le peloton de tête. Ils ont de beaux restes, coloniaux pour la France par exemple. Mais leur poids relatif ne cesse de diminuer.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
En quoi le brésil ou l'inde sont ils "plus largement dominés" que la france ou l'angleterre ?ils restent largement dominés par les puissances impérialistes traditionnelles
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Il suffit simplement d'étudier la structure des capitaux des grandes entreprises de ces pays; quant à la Chine, c'est un cas tout à fait particulier qui ne permet pas de parler de nouvelle puissance impérialiste.
Hippoly- Messages : 8
Date d'inscription : 01/12/2014
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Et pourquoi donc ?la Chine, c'est un cas tout à fait particulier qui ne permet pas de parler de nouvelle puissance impérialiste
Pourrais-tu être plus précis ?Il suffit simplement d'étudier la structure des capitaux des grandes entreprises de ces pays (Inde, Brésil)
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Il est effectivement interessant de relever plusieurs points dans ces 70 dernières années.
1) des pays dominés peuvent se développer
2) de nouveaux états impérialistes apparaissent
3) le stade suprême continue d'avancer comme un système global (les ententes et cartels)
4) la croissance planétaire du prolétariat urbain est considérable
5) la croissance des forces productives s'est poursuivie à grand rythme et vient percuter la logique du capital
6) les grands états qui furent nomenklaturistes (Chine et Russie) fournissent de meilleurs cadres à l'émergence d'états impérialistes nouveaux que d'autres états dominés.
C'est bien grâce à une meilleure concentration industrielle, monopolistique, bancaire, etc, grâce à des infrastructures de transport et industrielles plus importantes, grâce à un appareil d'état bourgeois plus centralisé et menant une politique économique plus cohérente et déterminée, des plans de développement plus rigoureux, que les grands états capitalistes qui furent nomenklaturistes sont devenus de nouveaux états impérialistes.
Les grands états nomenklaturistes ont fourni des bases à la construction d’impérialismes nouveaux supérieurs aux états dominés par les impérialismes historiques.
Ils ont fourni également les moteurs des crises avenir de ces nouveaux impérialismes par les conditions mêmes de l'appropriation du capital par les nouveaux bourgeois, fondée sur la surexploitation, mais également ils ont fourni de grands prolétariats urbains et dedans de gros prolétariats industriels.
Tout cela dans une atmosphère de vol, la prédation et une corruption inouïe (les oligarques russes et chinois).
Mais faut-il rappeler ceci :
"Derrière chaque grande fortune, il y a un grand crime" ce n'est pas nouveau.
1) des pays dominés peuvent se développer
2) de nouveaux états impérialistes apparaissent
3) le stade suprême continue d'avancer comme un système global (les ententes et cartels)
4) la croissance planétaire du prolétariat urbain est considérable
5) la croissance des forces productives s'est poursuivie à grand rythme et vient percuter la logique du capital
6) les grands états qui furent nomenklaturistes (Chine et Russie) fournissent de meilleurs cadres à l'émergence d'états impérialistes nouveaux que d'autres états dominés.
C'est bien grâce à une meilleure concentration industrielle, monopolistique, bancaire, etc, grâce à des infrastructures de transport et industrielles plus importantes, grâce à un appareil d'état bourgeois plus centralisé et menant une politique économique plus cohérente et déterminée, des plans de développement plus rigoureux, que les grands états capitalistes qui furent nomenklaturistes sont devenus de nouveaux états impérialistes.
Les grands états nomenklaturistes ont fourni des bases à la construction d’impérialismes nouveaux supérieurs aux états dominés par les impérialismes historiques.
Ils ont fourni également les moteurs des crises avenir de ces nouveaux impérialismes par les conditions mêmes de l'appropriation du capital par les nouveaux bourgeois, fondée sur la surexploitation, mais également ils ont fourni de grands prolétariats urbains et dedans de gros prolétariats industriels.
Tout cela dans une atmosphère de vol, la prédation et une corruption inouïe (les oligarques russes et chinois).
Mais faut-il rappeler ceci :
"Derrière chaque grande fortune, il y a un grand crime" ce n'est pas nouveau.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Hippoly a écrit:L'escroquerie consiste surtout à parler de "pays émergents", ce qui a émergé c'est essentiellement un transfert d'activité des pays occidentaux vers les pays à bas coûts; la majorité des entreprises exportatrices de ces pays restent très majoritairement à base de capitaux occidentaux et la minorité enrichie des pays dominés économiquement est surtout au service des multinationales principalement américaines.
Les puissances impérialistes restent pratiquement les mêmes qu'il y a un siècle : USA, Allemagne, G.B, Japon, France, Italie
si on prend Tarta (grosse entreprise indienne) ou braskem pour le brésil, on voit bien des firmes familliales tailler des croupiéres aux bonnes vieilles firmes européennes. "Les faits sont tétus", comme disait lénine...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'impérialisme aujourd'hui
gérard menvussa a écrit:Hippoly a écrit:L'escroquerie consiste surtout à parler de "pays émergents", ce qui a émergé c'est essentiellement un transfert d'activité des pays occidentaux vers les pays à bas coûts; la majorité des entreprises exportatrices de ces pays restent très majoritairement à base de capitaux occidentaux et la minorité enrichie des pays dominés économiquement est surtout au service des multinationales principalement américaines.
Les puissances impérialistes restent pratiquement les mêmes qu'il y a un siècle : USA, Allemagne, G.B, Japon, France, Italie
si on prend Tarta (grosse entreprise indienne) ou braskem pour le brésil, on voit bien des firmes familliales tailler des croupiéres aux bonnes vieilles firmes européennes. "Les faits sont tétus", comme disait lénine...
Sans parler de Mittal.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Mittal, c'est encore autre chose : un autre mécanisme est en jeu (par ailleurs j'ai confondu le tcheque Tatra et l'indien tata motors) On peut peut être dire que mittral sert de "sous traitant" et producteur low cost pour l'occident. Mais les firmes indiennes et brésiliennes dont je parle sont d'énormes entreprises, avec une base clairement nationale (ce n'est pas la grosse main des américains qui se cache la dessous) Bref...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Oui, le capital de Mittal est plus complexe et c'est une société qui a installé son siège dans l'UE. Elle illustre l'internationalisation des sociétés qui va jusqu'à l'optimisation des sièges des sociétés. C'est le n°1 de l'acier dans le monde.
L'Inde a effectivement de grosses sociétés qui se projettent maintenant depuis des années de plus en plus à l'extérieur de l'Inde, ce qui est un des éléments constitutifs de l'impérialisme ( excédents de capitaux qui ne trouvent plus sur le territoire national une surface suffisante ).
Ce processus n'atteint pas encore le niveau de la Chine et beaucoup moins encore celui des USA ou de l'UE. Mais ce mouvement est indiscutable dans plusieurs régions du monde. Toutefois, si le mouvement est puissant, les obstacles sont encore très nombreux.
L'Inde a effectivement de grosses sociétés qui se projettent maintenant depuis des années de plus en plus à l'extérieur de l'Inde, ce qui est un des éléments constitutifs de l'impérialisme ( excédents de capitaux qui ne trouvent plus sur le territoire national une surface suffisante ).
Ce processus n'atteint pas encore le niveau de la Chine et beaucoup moins encore celui des USA ou de l'UE. Mais ce mouvement est indiscutable dans plusieurs régions du monde. Toutefois, si le mouvement est puissant, les obstacles sont encore très nombreux.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Oops : erreur de manip !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'impérialisme aujourd'hui
1) des pays dominés peuvent se développer
2) de nouveaux états impérialistes apparaissent
3) le stade suprême continue d'avancer comme un système global (les ententes et cartels)
4) la croissance planétaire du prolétariat urbain est considérable
5) la croissance des forces productives s'est poursuivie à grand rythme et vient percuter la logique du capital
6) les grands états qui furent nomenklaturistes (Chine et Russie) fournissent de meilleurs cadres à l'émergence d'états impérialistes nouveaux que d'autres états dominés.
1.Les pays dominés ( dont le "développement" est essentiellement le fait des multinationales occidentales délocalisées) restent dominés économiquement et politiquement
2.Aucun nouvel état impérialiste digne de ce nom n'est apparu depuis un siècle.
3. nous sommes toujours dans le cadre de l'analyse de Lénine, celle de l'impérialisme stade suprême, celle des guerres et des révolutions, celle de la montée de la barbarie
du fait du retard de la révolution socialiste.
4. cette croissance s'est essentiellement traduite par une croissance massive du chômage, de la précarité, de l'esclavagisme, de la pauvreté pour ces "nouveaux prolétaires".
5. la croissance des forces destructrices a été bien plus considérable. Si l'on en croit Copas, le capitalisme n'a pas épuisé ses forces créatrices et n'est donc pas voué à disparaître! ( voir plus bas).
6.La Russie n'est qu'un capitalisme surtout mafieux, défensif, sans véritable classe bourgeoise et avec des éléments purement compradores ( contrairement à ce que les médias occidentaux assènent tous les jours); quant à la Chine, elle reste très majoritairement un Etat bureaucratique avec planification centralisée, yuan inconvertible et propriété publique encore largement majoritaire.
Trotsky (« œuvres, 1937 ») : « Marx enseignait qu’aucun ordre social n’abandonne la scène avant d’avoir épuisé ses forces créatrices. Le Manifeste flétrit le capitalisme parce qu’il entrave le développement des forces productrices. A son époque cependant, ainsi qu’au cours des décennies suivantes, cette entrave n’était que relative. Ce n’est qu’au cours des 20 dernières années qu’en dépit des découvertes les plus modernes de la science et de la technique, s’est ouverte la période de la stagnation et même du déclin de l’économie mondiale. L’humanité commence à vivre sur le capital accumulé….. ».
Trotsky, dans « Quatre-vingt-dix années de Manifeste communiste », écrit donc en 1937 : « Les auteurs du Manifeste escomptaient que le capital se briserait longtemps avant de se transformer d’un régime réactionnaire relatif en un régime réactionnaire absolu.Cette transformation ne s’est précisée qu’aux yeux de la génération actuelle et a fait de notre époque celle des guerres, des révolutions et du fascisme".
Toujours Trotsky (« discussion avec des membres du SWP sur « l’agonie du capitalisme », série classique rouge !)) :
« La politique, elle, ne doit se régler que sur la question essentielle, celle du développement des forces productives et du blocage de ce développement par la forme capitaliste d’organisation de la propriété, et son résultat, le chômage croissant ; la plus grande des plaies sociales. Les forces productives ne peuvent pas se développer plus avant. La science et la technique se développent mais les forces matérielles déclinent. Cela signifie que l’humanité s’appauvrit de plus en plus….. La société a totalement épuisé ses possibilités internes et doit être remplacée par une nouvelle société ou alors l’ancienne société ira à la barbarie ».
Et le troisième congrès de l’Internationale communiste :
« Le capital fictif s’enfla dans la mesure même dans laquelle le capital productif était détruit, Le troisième congrès put constater que le capitalisme, après avoir accompli sa mission de développer les forces productrices, est tombé dans la contradiction la plus irréductible avec les besoins non seulement de l’évolution historique actuelle, mais aussi avec les conditions d’existence humaine les plus élémentaires…..La fabrication de moyens de production se transforma en fabrication de moyens de destruction, le capitalisme qui se survit ainsi à lui-même, est entré dans la phase où l’action destructrice de ses forces déchaînées ruine et paralyse les conquêtes économiques créatrices déjà réalisées par le prolétariat »: (Thèse sur la situation mondiale et la tâche de l’IC).
Dans la crise historique finale du régime de la propriété privée des moyens de production, ces tendances destructrices prennent le pas, non pas pour quelques mois ou années, mais définitivement sur ces tendances constructives.
De là découle, non pas la possibilité, mais la nécessité du socialisme, ainsi que le pronostic de la tendance à l'effondrement du capitalisme (section 3 des Grundisse)
«On voit que la production capitaliste n'est pas un système de production absolu mais un simple mode historique de production correspondant à une certaine époque de développement restreint des conditions matérielles de production (le Capital, livre 3).
« Arrivé à un certain point (1914 pour Trotsky), le capital, c'est-à-dire le travail salarié, entre dans le même rapport avec le développement de la richesse sociale et des forces productives que les corporations, le servage, l'esclavage, et est nécessairement arraché comme une chaîne…. L'anéantissement violent de capital, non par des rapports qui lui seraient extérieurs, mais comme condition de son propre maintien, est la forme la plus frappante sous laquelle avis lui est donné d'avoir à s'en aller et à céder la place à un stade supérieur de la production sociale » (Marx, Grundisse, pages 634-636).
"La lutte menée contre la féodalité par le capital ascendant pour sa libération dans le cadre national a cédé le pas à la lutte du capital financier ultra-réactionnaire, décrépit, se survivant à lui-même, allant vers son déclin, contre les forces nouvelles. Le cadre national bourgeois des Etats, qui avait fourni dans la première époque un point d'appui au développement (souligné par Lénine) des forces productives de l'humanité en train de se libérer du système féodal, est maintenant devenu, dans la troisième époque, un obstacle (souligné par Lénine) à l'essor ultérieur de ces mêmes forces. Naguère classe avancée et ascendante, la bourgeoisie est devenue une classe décadente, déclinante, moribonde, réactionnaire. C'est une tout autre classe qui, sur le vaste plan de l'histoire, est devenue la classe ascendante" (Sous un pavillon étranger, février 1915, Lénine, Œuvres, tome 21).
Hippoly- Messages : 8
Date d'inscription : 01/12/2014
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Il me semble que "avant de citer les grands ancétres pour être sur d'être orthodoxes", il faut se référer plutot aux fondamentaux de la méthode marxiste (adopté par tous ceux que tu cites) : le socialisme scientifique.
Or si on prend au sérieux l'adjectif qui accompagne le mot socialiste, il faut partir des faits, au travers d'une analyse qui cherche à être objective. C'est à cette aulne qu'il faut analyser tes affirmations :
cette croissance s'est essentiellement traduite par une croissance massive du chômage, de la précarité, de l'esclavagisme, de la pauvreté pour ces "nouveaux prolétaires".
Or la aussi c'est manifestement faux : il n'y a qu'a discuter avec un prolétaire indien ou brésilien, voir chinois. Evidemment, il n'est pas devenu le roi du pétrole cependant son sort s'est considérablement ameilliorer et on a vu dans ces pays apparaitre toute une "petite bourgeoisie" pas du tout compradore.
Je ne vais pas nourrir le troll, puisque c'est toujours le même intervenant qui apparait réguliérement, et qui dés qu'on s'est rendu compte du délire monomaniaque qu'il charrie se répand en injures, etc. Dont feed the trolls !
Or si on prend au sérieux l'adjectif qui accompagne le mot socialiste, il faut partir des faits, au travers d'une analyse qui cherche à être objective. C'est à cette aulne qu'il faut analyser tes affirmations :
En quoi le "bresil" ou l'inde est il plus dominé politiquement et économiquement que l'italie, que tu citais précédemment ? Les entreprises nationales sont plus indépendantes (tata, qui est plus grand que Fiat, est bien plus indépendante que cette derniére du capitalisme américain et de ses capitaux) et plus importantes, et s'exporte bien plus !Les pays dominés ( dont le "développement" est essentiellement le fait des multinationales occidentales délocalisées) restent dominés économiquement et politiquement
cette croissance s'est essentiellement traduite par une croissance massive du chômage, de la précarité, de l'esclavagisme, de la pauvreté pour ces "nouveaux prolétaires".
Or la aussi c'est manifestement faux : il n'y a qu'a discuter avec un prolétaire indien ou brésilien, voir chinois. Evidemment, il n'est pas devenu le roi du pétrole cependant son sort s'est considérablement ameilliorer et on a vu dans ces pays apparaitre toute une "petite bourgeoisie" pas du tout compradore.
Je ne vais pas nourrir le troll, puisque c'est toujours le même intervenant qui apparait réguliérement, et qui dés qu'on s'est rendu compte du délire monomaniaque qu'il charrie se répand en injures, etc. Dont feed the trolls !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: L'impérialisme aujourd'hui
Toujours amusant de voir des "révolutionnaires" vieillissants défendre les prolétaires chinois, indiens, brésiliens contraints de se brader au profit des multinationales occidentales ....mais tout cela peut continuer puisque, pour les pablistes, ce capitalisme barbare continue de développer les forces productives (sic) !!
Hippoly- Messages : 8
Date d'inscription : 01/12/2014
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