Racisme anti noir
+6
marxmarx
gérard menvussa
sleepy
MO2014
Byrrh
verié2
10 participants
Page 3 sur 3
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Re: Racisme anti noir
Le racisme a existé avant le capitalisme, tout comme le patriarcat par exemple. Certains pensaient il n'y a pas si longtemps que le patriarcat et la famille bourgeoise, la domination de l'homme sur la femme, sont constitutifs du capitalisme et que la destruction des structures patriarcales aboutirait inévitablement à l'effondrement du capitalisme.Contrairement à ce que tu dis, je pense que racisme et politique anti ouvriere sont constitutif du capitalisme "réellement existant"....
Si on veut dire que les deux luttes, antiraciste et anticapitaliste, sont inséparables, nous pouvons tomber d'accord. Je ne préconise évidemment pas l'indifférence au racisme sous prétexte que la lutte de classe et la révolution prolétarienne y mettront fin.
Je ne te dis pas non plus le contraire. Mais quel intérêt présente le racisme pour la bourgeoisie ? Avant tout diviser les travailleurs sur le plan national et international. Le racisme est utile par exemple pour envoyer les gens à la guerre contre un ennemi "inférieur". Mais on peut aussi mener des guerres sans recourir au racisme, il y en a eu pas mal. De même on peut diviser les travailleurs de multiples façons sans recourir au racisme. En revanche, avec ou sans racisme, l'exploitation de l'homme par l'homme demeure. Le capital se moque bien de la couleur de peau des gens du moment qu'ils produisent, même si certains capitalistes peuvent être racistes à titre personnel.il existe des tas de formes de politiques "racistes"
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Racisme anti noir
verié2 a écrit:Le capital se moque bien de la couleur de peau des gens du moment qu'ils produisent, même si certains capitalistes peuvent être racistes à titre personnel.
Il nous dirait sans doute de la même manière que "le capital se moque bien du sexe des gens malgré qu'ils produisent, même si certains capitalistes peuvent être sexistes à titre personnel", en nous faisant croire que les discriminations de genre sont le fait d'une paire de chromosomes... or on sait depuis pas mal de temps que les genres sont des constructions tout comme les races sont des constructions sociales reliées à la division sociale du travail, au colonialisme et à l'impérialisme ...et non pas un gène déterminant la couleur de peau. Le débat a eu pourtant lieu sur ce forum pendant des années !
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Racisme anti noir
Un épisode du racisme d'état, le blanchiment des troupes coloniales
En 1944, pour la dernière étape de la Libération, les soldats noirs ont été remplacés par des soldats blancs :
https://www.facebook.com/francetvzoom/videos/624674257691364/
En 1944, pour la dernière étape de la Libération, les soldats noirs ont été remplacés par des soldats blancs :
https://www.facebook.com/francetvzoom/videos/624674257691364/
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Racisme anti noir
Bien entendu, et c'est une évidence que le capital se moque bien du sexe ou de l'orientation sexuelle de ceux qu'il exploite.MO2014
Il nous dirait sans doute de la même manière que "le capital se moque bien du sexe des gens malgré qu'ils produisent
Sur ce plan, nous sommes d'accord, mais ça n'infirme pas du tout, ce que j'écris ci-dessus !les genres sont des constructions tout comme les races sont des constructions sociales reliées à la division sociale du travail, au colonialisme et à l'impérialisme
Le racisme a existé bien avant le capitalisme et même avant l'impérialisme capitaliste. Suffit de lire Voltaire.
Le sexisme aussi bien entendu. L'impérialisme a certainement boosté le racisme. Néanmoins, les formes de domination et leurs justifications idéologiques ont évolué. Ce n'est plus au nom de la supériorité des races qu'on justifie les expéditions militaires.
Le capitalisme est certainement le seul système qui peut se passer du racisme et du sexisme car il est fondé sur le salariat, l'extraction de plus value. Et non sur la prétention à la supériorité de naissance comme sous l'ancien régime ou sur la supériorité de race comme l'esclavage, ou la supériorité de l'homme sur la femme comme dans les systèmes patriarcaux. La race et le genre des prolétaires n'ont aucune importance pour le capital car l'exploitation se fait par des mécanismes "automatiques" et non grossièrement comme dans un régime esclavagiste. Quant au patriarcat, c'est une séquelle des systèmes d'exploitation précédents et le capitalisme tend à le détruire, ne serait-ce qu'en mettant les femmes au travail.
Ca n'empêche pas bien sûr que le racisme, le patriarcat (et aussi la religion) ont la peau dure et survivent longtemps après les conditions sociales qui les ont fait naître, connaissent des recrudescences dans certaines périodes etc. Le capitalisme alimente des tendances contradictoires. C'est pourquoi, je peux tomber d'accord avec Gérard Ménussa sur le fait que le racisme a peu de chances de disparaître dans "le capitalisme réellement existant". J'ajouterai : sauf si le capitalisme vit encore très longtemps. Car il faut bien constater que des revendications qu'on croyait impossibles à obtenir dans le cadre du capitalisme voici un siècle ou un siècle et demi ont été largement dépassées. Mais évidemment, nous n'allons pas attendre cette évolution, d'autant que cette évolution du capitalisme et ses aspects positifs se sont faits au travers d'innombrables guerres et horreurs.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Racisme anti noir
http://www.liberation.fr/france/2016/09/14/mort-d-adama-traore-l-audition-d-un-pompier-revele-l-absence-de-reaction-des-gendarmes_1496789Mort d'Adama Traoré : l'audition d'un pompier révèle l'absence de réaction des gendarmes
Par Ismaël Halissat — 14 septembre 2016 à 12:53
Contrairement à leurs affirmations, les gendarmes n'auraient pas fait les gestes de secours nécessaires face au malaise du jeune homme, sur lequel ils avaient pratiqué un plaquage ventral. Une technique dénoncée comme dangereuse par les associations de défense des droits de l'Homme.
Mort d'Adama Traoré : l'audition d'un pompier révèle l'absence de réaction des gendarmes
Le 19 juillet en fin d’après-midi, Adama Traoré meurt, menotté par terre dans la cour de la gendamerie de Persan (Val d’Oise), peu de temps après son arrestation. Près de deux mois plus tard, les circonstances se précisent dans les auditions effectuées par l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Le récit du premier secouriste intervenu, publié par la nouvelle émission Quotidien et que Libération a consulté, révèle la quasi absence de réaction des gendarmes face au malaise du jeune homme de 24 ans.
«Un gendarme m’a indiqué que la victime simulait et que c’était quelqu’un de violent», raconte le sergent chef des pompiers. Un second gendarme, identifié par le secouriste comme un des responsables de l’unité, lui dit la même chose : Adama Traoré «simule» un malaise. Les pompiers arrivent sur place un peu avant 18 heures. Soit environ une demi-heure après l’interpellation d’Adama Traoré à l’aide d’un plaquage ventral. Une méthode policière controversée et dénoncée par plusieurs associations de défense des droits de l'homme pour le risque de mort par asphyxie qu'elle pose.
A lire aussiMort d'Adama Traoré : La vérité étouffée
Quand les pompiers arrivent, quelques minutes après avoir été appelés, aucun gendarme n’a débuté de massage cardiaque. Un des gendarmes s’en explique dans son audition : «Nous ne détectons aucune anomalie qui nécessitait des gestes de premiers secours. Ce que je constate, c’est qu’il ouvre les yeux à plusieurs reprises.»
«Quand j’arrive sur la victime, il y a du monde autour mais personne ne s’en occupe. La victime se trouvait sur le ventre, face contre terre», relève de son côté le pompier, qui s’inquiète tout de suite de l’état du jeune homme, lequel n’a «pas de ventilation et pas de pouls». Ces déclarations mettent à mal la version des gendarmes, qui indiquent de leur côté procéder à une surveillance «constante» des paramètres vitaux. Les forces de l’ordre indiquent également avoir placé Adama Traoré en position latérale de sécurité (PLS) avec «sa chemise sous sa tête».
Pourtant le pompier interrogé, qui a vingt-sept ans d’expérience, est catégorique : «Moi quand j’arrive, il n’est pas en PLS mais il est face contre terre». Les secouristes demandent tout de suite que les menottes soient retirées. Un gendarme s’en occupe «malgré sa réticence apparente». Le pompier explique aussi que ce sont les secouristes qui retirent la chemise d’Adama Traoré. Rien ne soutenait sa tête.
A la fin de l’entretien, les enquêteurs demandent au pompier si il a quelque chose à ajouter. Le secouriste conclut par une précision sur la réactions des autorités à la mort d’Adama Traoré : «Les gendarmes, avant de prévenir la famille, ont dit qu’ils devaient prévenir du renfort car ça allait partir en cacahuètes». Le sens des priorités sûrement.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Racisme anti noir
http://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/l-agence-laforet-evoque-un-acte-isole-apres-la-decouverte-de-la-mention-pas-de-noir-sur-une-fiche-de-location-a-levallois-perret_1987849.htmlUne mention "pas de Noir" sur une fiche de location : Laforêt Immobilier évoque un acte isolé
"Attention, important pour la sélection des locataires : nationalité française obligatoire, pas de Noir, immeuble avec des policiers uniquement." Voilà ce que l'on peut lire sur la fiche technique d'un appartement en location à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), photographiée puis diffusée par un internaute sur Twitter, le 25 novembre.
Scandalisé, Moustapha a interpellé sans succès l'agence Laforêt, qui a mis en location le bien. Joint par franceinfo, le responsable de l'agence évoque un acte isolé d'une collaboratrice, qui ne fait plus partie de l'entreprise.
"J'étais assez choqué"
A la fin novembre, Moustapha visite un appartement en location à Levallois-Perret en compagnie d'autres personnes intéressées. Il tombe alors sur la fiche technique, et ses critères discriminatoires, placardée sur le lavabo.
Capture d\'écran de la fiche technique d\'un appartement en location de l\'agence Laforêt.
Capture d'écran de la fiche technique d'un appartement en location de l'agence Laforêt. (Capture Twitter @mous_bm)
"J'étais assez choqué, j'ai demandé des explications à l'agent immobilier. Il y avait des personnes noires qui visitaient l'appartement", raconte-t-il. Selon lui, l'agent lui explique alors que "ce n'est pas de sa faute ni de son ressort".
Une "injonction de la propriétaire qui est raciste"
De son côté, l'agence Laforêt des Lilas en charge de ce bien, située en Seine-Saint-Denis, évoque la responsabilité "d'une collaboratrice qui ne fait plus partie de l'entreprise". "Oui, je suis au courant de cette histoire et j'ai été outré", assure Laurent Balestra, le responsable. Selon lui, c'est sur "injonction de la propriétaire qui est raciste", que cette ancienne collaboratrice "a pris la responsabilité de marquer". "Elle a été naïve et mal formée, elle a retranscrit sans savoir", ajoute-t-il.
Car la politique de la maison est claire : "Lorsque les propriétaires sont racistes, je donne comme directive à mes employés de ne pas prendre les dossiers". "On est aux Lilas, dans le 93, on ne peut pas se permettre ça [d'être raciste]", conclut-il.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Page 3 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum