Mort d'un pourri

[verié2]

Gérard de Villiers, l'auteur de SAS, est mort

On ne pleurera pas ce beauf, dont la signature n'aurait pas déparé en dessous du manifeste des 343 salauds. Les médias, y compris dits "de gauche" comme Libération font preuve d'une incroyable complaisance envers ce personnage qui ne dissimulait pas ses sympathies pour Le Pen.

Les recettes de ses romans fabriqués à la chaîne (par des "ghost writers" dit-on, mais je n'en ai pas la preuve) étaient simples : racisme, sadisme, pornographie bas de gamme. Après avoir fait son beurre grâce à la guerre froide, ce Le Carré du pauvre, s'était recyclé dans l'islamophobie.  Tous les médias affirment que cette ancienne barbouze se documentait avec une extrême précision et bénéficiait d'infos exclusives de ses ex collègues. En fait, des pays utilisés comme champ d'action par son héros de la CIA, il ne parlait pour l'essentiel que des hôtels de luxe, des bordels, de quelques restaurants à touristes et quelques lieux célèbres. Toutes infos qu'on peut trouver aujourd'hui en quelques clics sur Internet. Inutile de parler de son écriture, sauf pour constater qu'elle variait sensiblement d'un roman à l'autre, ce qui accrédite la thèse des ghosts writers.

Les lauriers qu'on lui tresse à l'occasion de sa mort sont bien hélas dans l'air du temps. Il rêvait parait-il d'être adapté par Hollywood, mais même Hollywood n'en a pas voulu. Comme quoi les producteurs de L.A. peuvent être plus lucides que les journaleux tricolores...
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PS C'est en désespoir de cause que je place ce commerçant fascisant dans la rubrique Arts...

[Babel]

PS C'est en désespoir de cause que je place ce commerçant fascisant dans la rubrique Arts...

Je crois au contraire que l'embaumement est un art qui manquait à cette rubrique. D'autant qu'avec celui-ci, les vers vont se tortiller de plaisir.