Kurdistan
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Re: Kurdistan
Le déshonneur d'être tué par une femme
"Pour un membre de l’État islamique, il est beaucoup plus difficile de combattre les femmes car, selon eux, se faire tuer par une femme équivaut à "l’exclusion du paradis’". Dans leur conception, être tué par une femme équivaut à du déshonneur ", expliquait récemment sur RTL Rusen Aytac, en charge du département des droits de l’homme à l’ Institut kurde de Paris. Comme si les Amazones kurdes tuaient en quelque sorte deux fois… Dans les montagnes du nord de l’Irak, elles seraient désormais près de 550, selon le New York Post, à avoir rejoint le second bataillon de l’Unité 106, créé en 1996 et entièrement constitué de femmes. Des mères de famille, des jeunes filles, mais surtout des veuves et des femmes qui ont perdu un proche dans les combats.
Depuis quelques semaines, cette armée d’amazones accueille même des combattantes venues d’Europe. Selon Carole André-Dessornes, docteur en sociologie (École des hautes études en sciences sociales), les combattantes kurdes d’Irak jouent avant tout "un rôle de résistance". "On n’est pas dans une logique de martyr mais de libération d’un territoire", précise-t-elle également sur l’antenne de RTL. Chaque jour, elles s’entraînent dans un complexe militaire de Souleimaniye, la deuxième ville de la région autonome après Erbil. Au menu : marches et exercices, maniement des armes et apprentissage des procédures en cas de capture par les hommes de l’EI. "Les troupes sont prêtes pour le champ de bataille et n’attendent plus que l’ordre de rejoindre la ligne de fron ", assure le colonel Nahida Ahmad Rashid, maman d’une fille de 10 ans.
http://www.grazia.fr/societe/news/irak-ces-femmes-qui-peuvent-tuer-deux-fois-696246
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Kurdistan
Daesh bientôt chassé de Kobanê ?
Source: http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/10/16/daesh-bientot-chasse-de-kobane/
Vers 20 heures ce jeudi 16 octobre, le site de la BBC cite les propos de Baharin Kandal, commandante des unités de résistance YPG de Kobanê : selon elle les combattants de Daesh se sont retirés de tous les quartiers à part deux poches de résistance à l’Est.
Baharin Kandal a déclaré par téléphone aux journalistes de la BBC qu’elle espère que « la ville sera libérée bientôt ». Baharin Kandal a dit que les forces du YPG avaient reçues des renforts et des armes. Sans être à Kobanê, les journalistes de la BCC présents du côté turc de la frontière confirment qu’en fin de soirée, une vague d’optimiste se sentait dans la population kurde.
Source: http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/10/16/daesh-bientot-chasse-de-kobane/
Vers 20 heures ce jeudi 16 octobre, le site de la BBC cite les propos de Baharin Kandal, commandante des unités de résistance YPG de Kobanê : selon elle les combattants de Daesh se sont retirés de tous les quartiers à part deux poches de résistance à l’Est.
Baharin Kandal a déclaré par téléphone aux journalistes de la BBC qu’elle espère que « la ville sera libérée bientôt ». Baharin Kandal a dit que les forces du YPG avaient reçues des renforts et des armes. Sans être à Kobanê, les journalistes de la BCC présents du côté turc de la frontière confirment qu’en fin de soirée, une vague d’optimiste se sentait dans la population kurde.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Kurdistan
Carlo Rubeo a écrit:Manifestations dans le Rojhelat -mais aussi en Iran (et Afghanistan)- pour soutenir Kobani contre Daech et pour les YPG aussi parfois, ce qui est très subversif là bas :
>>> Rassemblement à Sanandaj pour Kobani (Rojhelat)
>>> Kermanshah : le Kurdistan Oriental pour l'YPG, un poète pour Kobani
>>> Kermanshah pour Kobani ! (کرمانشاه برای کوبانی)
>>> Téhéran : manifestation contre Daech
La répression commence discrètement :
>>> Rojhelat : la République islamique d'Iran contre les Kurdes
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Kurdistan
>>> Infiltration fascisante dans la solidarité kurde : le Cercle des Volontaires (AI)
>>> « L’État islamique a déjà perdu la bataille de Kobanê » (AL)
>>> Une ‟Révolution” attaquée – l’Alternative au milieu de la guerre en Syrie (OCL)
>>> « L’État islamique a déjà perdu la bataille de Kobanê » (AL)
>>> Une ‟Révolution” attaquée – l’Alternative au milieu de la guerre en Syrie (OCL)
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Kurdistan
Puissances locales, impérialismes, question kurde... Comprendre le Moyen-Orient
http://npa2009.org/arguments/puissances-locales-imperialismes-question-kurde-comprendre-le-moyen-orient
http://npa2009.org/arguments/puissances-locales-imperialismes-question-kurde-comprendre-le-moyen-orient
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Kurdistan
Le 1er novembre 2014, journée mondiale contre Daesh – pour Kobanê - pour l’Humanité
Collectif-
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33324
Collectif-
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33324
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Kurdistan
Les autorités du Kurdistan irakien ont fixé à 200 le nombre de combattants devant aller aider les forces kurdes syriennes en lutte contre les jihadistes dans Kobané, a indiqué jeudi à Riga le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Kurdistan
Copas a écrit:Les autorités du Kurdistan irakien ont fixé à 200 le nombre de combattants devant aller aider les forces kurdes syriennes en lutte contre les jihadistes dans Kobané, a indiqué jeudi à Riga le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Vu comme ça c'est vrai que ça donne l'impression d'une (mauvaise) blague.
Mais sur place on préfère 200 peshmergas plutôt que plusieurs milliers.
Ce que veut la résistance kurde révolutionnaire c'est l'aide de leurs frères du pkk piégés pas la Turquie de l'autre côté vers l'Iraq.
Le pouvoir kurde de Barzani est vendu aux impérialistes, à tous les impérialismes de la région, un pouvoir féodal et clanique qui trouve grâce aux yeux d'Ankara. Les peshmergas qui vont arriver, 200, laissent un arrière goût de marionnettes d'Ankara, un véritable cheval de troie dans le Rojava révolutionnaire qu'Ankara voudrait voir contrôler au pire par ces peshmergas au mieux par l'islamo-compatible ALS.
Alors pourquoi que 200 ? Barzani sait qu'il est trop tôt pour affronter les cousins du Rojava pour plusieurs raisons :
- l'EI le fait très bien à la place des peshmergas, autant en profiter encore un peu
- pour être crédible dans le reste du Kurdistan il faut en attendant donner le change en envoyant des munitions et des armes (et 200 peshmergas)
- la situation n'est pas encore mûre pour un affrontement, en attendant,côté Rojava, des féodalistes kurdes aux ordres de Barzani ont organisé quelques manifestations contre le PYD
Et il ne faut pas oublier le double-jeu de l'ALS qui a déjà attaqué le Rojava, bien avant l'EI et qui ne le reconnaît pas (dans ses communiqués l'ALS utilise toujours le terme colonial syrien Ain Al-Arab).
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Kurdistan
Une mise au point sur le rojava, les mythes, les légendes et les manipulations qui circulent :
>>> Assad et les islamistes contre le Rojava
>>> Assad et les islamistes contre le Rojava
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Kurdistan
Je crains qu'il n'y ait chez certains militants d'extrême-gauche une idéalisation du PKK et des combattants de Kobané, qui coincide avec l'engouement de l'impérialisme occidental pour les Peshmergas, leur dernière chair à canons contre EILL. Le PKK, auquel est lié YPG de Syrie, est tout de même un parti nationaliste stalinien qui a assassiné nombre de dissidents et de membres d'organisations rivales.
Quand je lis plus haut la "mise au point" mise en ligne par Carlo Rubeo, je suis tout de même un peu surpris.
Le jeu des alliances entre YPG, l'ALS, Assad, les divers groupes islamistes est sans doute complexe. Mais Assad a tout de même par le passé fourni un asile à des dirigeants du PKK, comme d'ailleurs plus anciennement à des groupes palestiniens qu'il manipulait...
Alors, le pouvoir de YPG/PKK à Kobané est sans doute préférable pour la population à celui des islamistes, de là à imaginer une sorte de "commune de Kobané" et à vanter les frappes américaines...
Quand je lis plus haut la "mise au point" mise en ligne par Carlo Rubeo, je suis tout de même un peu surpris.
Le jeu des alliances entre YPG, l'ALS, Assad, les divers groupes islamistes est sans doute complexe. Mais Assad a tout de même par le passé fourni un asile à des dirigeants du PKK, comme d'ailleurs plus anciennement à des groupes palestiniens qu'il manipulait...
Alors, le pouvoir de YPG/PKK à Kobané est sans doute préférable pour la population à celui des islamistes, de là à imaginer une sorte de "commune de Kobané" et à vanter les frappes américaines...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Kurdistan
verié2 a écrit:Le PKK, auquel est lié YPG de Syrie, est tout de même un parti nationaliste stalinien qui a assassiné nombre de dissidents et de membres d'organisations rivales.
Mais qu'est-ce aujourd'hui que le PKK ? Ce fut "un parti nationaliste stalinien". Mais l'est-il encore après avoir abandonné le marxisme-léninisme et la revendication d'indépendance et adopté les nouvelles idées d'Abdullah Ocalan ?
Un stalinien nationaliste écrit rarement :
Cette citation est extraite d'un article du militant socialiste libertaire australien Rafael Taylor, dont Carlo Rubeo a déjà donné le lien et qu'il faut lire en entier :Ocalan a écrit:« Il est devenu clair que notre théorie, notre programme et notre praxis des années 1970 n’a rien produit d’autre qu’un séparatisme et une violence vaines, et, ce qui est pire encore, le nationalisme auquel nous aurions dû nous opposer, nous a tous infestés. Même si nous étions opposés à ses principes et à sa rhétorique, nous l’avons néanmoins accepté comme inévitable ».
« le dogmatisme prospère sur des vérités abstraites qui deviennent des façons courantes de penser. Dès que vous mettez ces vérités générales en mots, vous vous sentez comme un grand prêtre au service de son dieu. C’est l’erreur que j’ai commise. »
http://internationalistes.blogspot.fr/2014/09/le-nouveau-pkk-declenche-une-revolution.html
Cela vaut la peine de lire également cet article d'Eden Dersim, qui contient des extraits d'un livre d'Abdullah Ocalan "Le Confédéralisme-Démocratique" :
http://www.actukurde.fr/actualites/682/pourquoi-un-confederalisme-democratique.html
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Kurdistan
J'avais lu ce texte. Pour faire bonne mesure, il est même question d'écologie...Pour Öcalan, le confédéralisme démocratique signifie une « société démocratique, écologique et libérée en matière de genre », ou simplement « la démocratie sans l’État ».
Mais il faudrait voir ce que recouvre ce verbiage que notre ami libertaire interprète à sa sauce. De plus Ocalan est en taule et on ignore tout de ses motivations et de ses objectifs réels.
Ca peut aussi s'interpréter comme une volonté de compromis avec l'Etat turc.notre théorie, notre programme et notre praxis des années 1970 n’a rien produit d’autre qu’un séparatisme et une violence vaines, et, ce qui est pire encore, le nationalisme
Par ailleurs, sur le terrain, le fonctionnement du PKK a-t-il changé ?
Certains sont un trop prompts à se précipiter sur des textes pour leur faire dire ce qui les arrange.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Kurdistan
Effectivement il est important de vérifier les évolutions réelles et concrètes du PKK-YPG au delà des réflexions théoriques.
Il semblerait, au vu des reportages et enquêtes sur le terrain qu'une réelle évolution se soit fait jour. Savoir si celle-ci est un cadre tactique ou un cadre superficiel est autre chose.
Ce que fit par le passé le PKK amène à avoir des méfiances. De même que, pour la partie syrienne du Kurdistan il y eut des aller-retours face au régime Assad qui ne relèvent pas que de la "méchante" opposition syrienne mais aussi d'aspects relevant de dérives nationalistes.
Toutefois le PKK-YPG est dans le camp du mouvement ouvrier, et, au delà, il est utile de le convaincre de développer une action d'une part aux côtés des révolutionnaires de la région (dont syriens) et d'autre part aux côtés du soulèvement populaire syrien pour ses libertés démocratiques dont on voit bien que l'impérialisme US, dans les airs, et l'impérialisme russe, très présent aux côtés du régime de Assad, encadrent son expression par l'écrasement physique de ce qui reste des quartiers populaires des grandes villes syriennes.
L’articulation entre la bataille pour les droits des peuples (Palestine, Kurdistan, etc, il n'y a pas que..), leurs droits à l'auto-détermination, et les soulèvements populaires de l'espace méditerranéen est essentielle sur la totalité de l'espace méditerranéen afin d'éviter que les uns ou les autres deviennent satellites des prédateurs de cette région, des puissances régionales et des differentes cliques impérialistes.
Les uns ne se sauvegarderont pas sans les autres.
Il semblerait, au vu des reportages et enquêtes sur le terrain qu'une réelle évolution se soit fait jour. Savoir si celle-ci est un cadre tactique ou un cadre superficiel est autre chose.
Ce que fit par le passé le PKK amène à avoir des méfiances. De même que, pour la partie syrienne du Kurdistan il y eut des aller-retours face au régime Assad qui ne relèvent pas que de la "méchante" opposition syrienne mais aussi d'aspects relevant de dérives nationalistes.
Toutefois le PKK-YPG est dans le camp du mouvement ouvrier, et, au delà, il est utile de le convaincre de développer une action d'une part aux côtés des révolutionnaires de la région (dont syriens) et d'autre part aux côtés du soulèvement populaire syrien pour ses libertés démocratiques dont on voit bien que l'impérialisme US, dans les airs, et l'impérialisme russe, très présent aux côtés du régime de Assad, encadrent son expression par l'écrasement physique de ce qui reste des quartiers populaires des grandes villes syriennes.
Le cadre qui consisterait à laisser écraser la résistance populaire syrienne contre la sauvegarde provisoire d'enclaves kurdes le long de la frontière syrienne n'est pas un cadre viable, même pour le peuple kurde, et plus encore certainement pas pour le peuple kurde qui verra, une fois liquidée la grande résistance existant en Syrie, liquidé ou contenu l'EIL, l'appareil militaro-policier de Assad et l'appareil d'état turc s'occuper d'elle, broyer ce qui reste de la Rojava.
L’articulation entre la bataille pour les droits des peuples (Palestine, Kurdistan, etc, il n'y a pas que..), leurs droits à l'auto-détermination, et les soulèvements populaires de l'espace méditerranéen est essentielle sur la totalité de l'espace méditerranéen afin d'éviter que les uns ou les autres deviennent satellites des prédateurs de cette région, des puissances régionales et des differentes cliques impérialistes.
Les uns ne se sauvegarderont pas sans les autres.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Des anarchistes rejoignent la lutte
http://internationalistes.blogspot.fr/2014/10/les-anarchistes-rejoignent-la-lutte.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Tribunes : la guerre au Moyen-Orient
L’Anticapitaliste ouvre ses colonnes à trois positions
qui se sont exprimées lors de différents échanges dans les instances du NPA.
Le débat continue.
http://www.npa2009.org/agir/tribunes-la-guerre-au-moyen-orient
qui se sont exprimées lors de différents échanges dans les instances du NPA.
Le débat continue.
http://www.npa2009.org/agir/tribunes-la-guerre-au-moyen-orient
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Kurdistan
Moyen-Orient : l'impérialisme américain voudrait utiliser le combat des Kurdes
Depuis plus d'un mois, les combattants kurdes de la ville de Kobané, au nord de la Syrie, résistent à l'avancée du groupe EI. L'armée américaine a organisé des frappes aériennes pour freiner l'avance des djihadistes. Le 19 octobre, elle a largué des armes aux combattants kurdes, dont certaines semblent d'ailleurs être tombées aux mains des djihadistes eux-mêmes. En même temps, les pays membres de la coalition impérialiste se servent du combat des Kurdes pour présenter leur intervention comme guidée par le souci de la liberté des peuples menacés par les djihadistes.
Que les populations et les milices kurdes cherchent par tous les moyens pour continuer à résister à l'avancée de l'EI, on les comprend et on ne peut que s'en dire solidaires. Mais il faut dès maintenant dire que les calculs de l'impérialisme et de ses alliés n'ont aucun rapport avec les droits des Kurdes et ne peuvent conduire qu'à d'autres situations dramatiques pour l'ensemble des populations de la région.
Depuis un siècle, les Kurdes sont les victimes des calculs de l'impérialisme. La situation a commencé à changer en 1991 suite à l'intervention américaine en Irak. Autant les États-Unis comme la France avaient laissé leur allié Saddam Hussein massacrer les Kurdes d'Irak avec ses armes chimiques, autant après l'effondrement de l'État irakien suite à l'intervention impérialiste, ils tentèrent de s'appuyer sur les Kurdes pour s'en faire des alliés. C'est ainsi que le Kurdistan d'Irak, qui compte sur son territoire une bonne partie des puits de pétrole du pays, conquit une indépendance de fait grâce à la protection militaire occidentale.
En cet été 2014, l'impérialisme a trouvé dans les combattants kurdes qui résistaient à l'avancée du groupe État islamique, une force militaire pouvant être utilisée. Les pays occidentaux ont accepté de leur envoyer quelques armes en espérant les voir remplacer l'intervention au sol de soldats américains qu'ils ne veulent pas envoyer sur place. Mais cette politique est rendue compliquée du fait des alliés des États-Unis eux-mêmes. Ainsi le régime turc, lui-même en guerre contre les nationalistes kurdes du PKK depuis plus de trente ans, ne veut absolument pas du renforcement d'un pouvoir kurde. Le gouvernement turc d'Erdogan a donc refusé de laisser passer les combattants kurdes qui voulaient rejoindre Kobané, elle-même défendue par des milices du PYD, un parti proche du PKK de Turquie. Et si finalement le gouvernement turc a accepté de laisser passer des combattants kurdes, il s'agit uniquement des Peshmergas venus du Kurdistan d'Irak. Erdogan espère en effet jouer sur les rivalités entre les partis kurdes d'Irak, dont il s'est fait des alliés, et les partis kurdes de Turquie et de Syrie.
Ce n'est malheureusement pas dans un tel contexte que le combat des Kurdes pourra aboutir à la satisfaction de leurs aspirations nationales ni même être un pas vers leur unification au sein d'un seul État. Les dirigeants impérialistes cherchent seulement à se servir d'eux, comme ils se sont servis des milices djihadistes avant qu'elles n'échappent à leur contrôle. Cela fait partie de leur jeu de divisions pour continuer à dominer le Moyen-Orient, qui consiste à dresser les peuples ou les fractions de peuples les uns contre les autres.
C'est ainsi qu'en 1948 la constitution de l'État d'Israël, basée sur des aspirations de la population juive de Palestine, a abouti à faire de celle-ci l'instrument des interventions de l'impérialisme, vouée à une guerre permanente contre ses voisins et au rôle de chair à canon. Ce serait un avenir peu enviable pour la population kurde.
La libération des peuples du Moyen-Orient implique le dépassement de leurs divisions, dans un combat commun contre l'impérialisme et pour l'émancipation sociale.
Marion Ajar
LUTTE OUVRIERE 30 OCTOBRE
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Kurdistan
Le texte de Lutte Ouvrière est efficace et replace l'ensemble dans une perspective révolutionnaire, tirant les mêmes conclusions que le texte de l'Action internationaliste proposé plus loin ci dessus.
Il y a certaines confusions, mais moins graves que le texte de la position 3 du NPA (Roseau nous avait proposé la lecture des 3 positions du NPA, merci à lui).
Il ne s'agit pas de fétichiser le PKK (ou le PYD), mais taxer le PKK de "nationaliste" est une méconnaissance de l'évolution de ces groupes politico-guerilleros au Kurdistan : PKK (CKC pour être exact) - PJAK - PCDK - PYD ont adressé un ensemble de textes remettant en cause la Nation et l'Etat. L'objectif politique est la création d'une zone politique au Moyen Orient qui ne soit ni une Nation ni un Etat. Comme la position 3 du NPA l'a souvent fait, LO emploie ici un qualificatif qui n'est plus opératoire de nos jours pour le PKK et ses alliés. De plus le PKK est traversé par des crises et des courants, pour des raisons pratiques ou théoriques, que la guerre masque pour l'instant. Il y a bien d'autres choses à critiquer dans l'évolution politique de ces groupes, comme l'absence d'une référence à la dictature du prolétariat dans ce processus émancipateur par exemple.
Comme le souligne le texte de LO le drame des révolutionnaires kurdes est leur pragmatisme afin d'éviter un génocide et les massacres de masse, déjà connus dans le passé en Iraq, en Turquie et en Iran. La terrible répression subie par les kurdes ne leur laisse pas d'autre choix que l'abri (par d'autres puissance locales) ou la mort (par les autres puissances locales concurrentes). Du Rojava au Rojhelat les kurdes sous différentes dominations se voient donc obligés de jongler entre trêves et abris et nécessité de fourniture d'armes, jouant ainsi des opposition entre Iran, pouvoir Irakien, etc ... et même aujourd'hui pouvoir US. Contrairement à ce qui a été écrit (et ce qui est étonnant de la part de militants qui connaissent le poids des mots) il n'y a pas d'alliance avec l'impérialisme. Aucun militant sérieux ne peut démontrer que les militants kurdes internationalistes, à l'inverse des peshmergas, s'allient, donc servent une puissance quelconque. En trente ans les seules alliances pratiques du PKK l'ont été avec les militants arméniens de l'ASALA, la guérilla turque marxiste, et dans une moindre mesure avec le FPLP.
C'est malheureusement un peu plus compliqué (voir les derniers accords politiques passés) : au Kurdistan-sud c'est le fief de Barzani, mais le PCDK accroît sa présence du fait du double-jeu des peshmergas féodaux. De plus le Kurdistan barzaniste est surveillé par derrière par l'autre entité politique kurde révolutionnaire en dehors du Rojava : la zone des Monts Qandil aux mains du PKK et du PJAK, au nord du Kurdistan barzaniste, entre lemarteau turc et l'enclume iranienne.
Il y a certaines confusions, mais moins graves que le texte de la position 3 du NPA (Roseau nous avait proposé la lecture des 3 positions du NPA, merci à lui).
Il ne s'agit pas de fétichiser le PKK (ou le PYD), mais taxer le PKK de "nationaliste" est une méconnaissance de l'évolution de ces groupes politico-guerilleros au Kurdistan : PKK (CKC pour être exact) - PJAK - PCDK - PYD ont adressé un ensemble de textes remettant en cause la Nation et l'Etat. L'objectif politique est la création d'une zone politique au Moyen Orient qui ne soit ni une Nation ni un Etat. Comme la position 3 du NPA l'a souvent fait, LO emploie ici un qualificatif qui n'est plus opératoire de nos jours pour le PKK et ses alliés. De plus le PKK est traversé par des crises et des courants, pour des raisons pratiques ou théoriques, que la guerre masque pour l'instant. Il y a bien d'autres choses à critiquer dans l'évolution politique de ces groupes, comme l'absence d'une référence à la dictature du prolétariat dans ce processus émancipateur par exemple.
Comme le souligne le texte de LO le drame des révolutionnaires kurdes est leur pragmatisme afin d'éviter un génocide et les massacres de masse, déjà connus dans le passé en Iraq, en Turquie et en Iran. La terrible répression subie par les kurdes ne leur laisse pas d'autre choix que l'abri (par d'autres puissance locales) ou la mort (par les autres puissances locales concurrentes). Du Rojava au Rojhelat les kurdes sous différentes dominations se voient donc obligés de jongler entre trêves et abris et nécessité de fourniture d'armes, jouant ainsi des opposition entre Iran, pouvoir Irakien, etc ... et même aujourd'hui pouvoir US. Contrairement à ce qui a été écrit (et ce qui est étonnant de la part de militants qui connaissent le poids des mots) il n'y a pas d'alliance avec l'impérialisme. Aucun militant sérieux ne peut démontrer que les militants kurdes internationalistes, à l'inverse des peshmergas, s'allient, donc servent une puissance quelconque. En trente ans les seules alliances pratiques du PKK l'ont été avec les militants arméniens de l'ASALA, la guérilla turque marxiste, et dans une moindre mesure avec le FPLP.
Erdogan espère en effet jouer sur les rivalités entre les partis kurdes d'Irak, dont il s'est fait des alliés, et les partis kurdes de Turquie et de Syrie.
C'est malheureusement un peu plus compliqué (voir les derniers accords politiques passés) : au Kurdistan-sud c'est le fief de Barzani, mais le PCDK accroît sa présence du fait du double-jeu des peshmergas féodaux. De plus le Kurdistan barzaniste est surveillé par derrière par l'autre entité politique kurde révolutionnaire en dehors du Rojava : la zone des Monts Qandil aux mains du PKK et du PJAK, au nord du Kurdistan barzaniste, entre lemarteau turc et l'enclume iranienne.
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Kurdistan
"En trente ans les seules alliances pratiques du PKK l'ont été avec les militants arméniens de l'ASALA, la guérilla turque marxiste, et dans une moindre mesure avec le FPLP."
Ce n'est pas vrai. Le PKK n'a eu aucune alliance pratique ou politique avec le FPLP ou un quelconque autre groupe palestinien. Palestiniens que Ocälan a qualifié dans plusieurs interviews de "peuple à l'esprit mercantile et égoïste". D'ailleurs FPLP et PKK étaient tous les deux des groupes nationalistes qui ne souhaitaient nullement que leurs militants se croisent, discutent , s'unissent et se cantonnaient chacun à leurs revendications nationales. Chacun chez soi ! En revanche de 1980 jusqu'à son expulsion hors de Syrie Ocälan et le PKK ont été dans une alliance plus que pratique avec le gouvernement des Assad, exerçant des fonctions de contrôle et de police sur les populations kurdes de Syrie, se comportant comme un mini appareil d'état qui levait des impôts et imposait même un service militaire (reconnu par l'état syrien comme un équivalant au service national). Le PKK n'est certes pas devenu un jouet aux mains des Assad comme le FPLP CG, mais il est loin d'en être rester indépendant. Le rapprochement de la Syrie avec la Turquie a entrainé l'expulsion d'Ocälan et de son appareil et finalement son arrestation au Kenya. Mais il ne faut pas pour autant oublier son étroite collaboration avec la Syrie.
D'ailleurs c'est cette arrestation, et pas la soi-disant conversion d'Ocälan au "communisme libertaire" (comme on put l'écrire certaines revues et sites d'ext gauche), qui explique l'abandon de la revendication d'un état kurde pour celle d'une simple autonomie et le nouveau discours "ni peuple ni État-Nation".
La création des "trois cantons du Rojava" dans lesquels certains voient une sorte de nouvelle commune de Paris n'a été rendue possible que par un nouvel accord entre le PYD et le Baas.
Oui depuis leur création PKK , PJAK - PCDK - PYD ont toujours jonglé avec les calculs et les rivalités de l'Iran , l'Irak, la Syrie et la Turquie. Mais est-ce que cela démontre pas justement l'impasse de cette politique nationaliste kurde qui n'a fait que couper les kurdes des autres nationalités opprimées et du reste de la classe ouvrière ?
Ce n'est pas vrai. Le PKK n'a eu aucune alliance pratique ou politique avec le FPLP ou un quelconque autre groupe palestinien. Palestiniens que Ocälan a qualifié dans plusieurs interviews de "peuple à l'esprit mercantile et égoïste". D'ailleurs FPLP et PKK étaient tous les deux des groupes nationalistes qui ne souhaitaient nullement que leurs militants se croisent, discutent , s'unissent et se cantonnaient chacun à leurs revendications nationales. Chacun chez soi ! En revanche de 1980 jusqu'à son expulsion hors de Syrie Ocälan et le PKK ont été dans une alliance plus que pratique avec le gouvernement des Assad, exerçant des fonctions de contrôle et de police sur les populations kurdes de Syrie, se comportant comme un mini appareil d'état qui levait des impôts et imposait même un service militaire (reconnu par l'état syrien comme un équivalant au service national). Le PKK n'est certes pas devenu un jouet aux mains des Assad comme le FPLP CG, mais il est loin d'en être rester indépendant. Le rapprochement de la Syrie avec la Turquie a entrainé l'expulsion d'Ocälan et de son appareil et finalement son arrestation au Kenya. Mais il ne faut pas pour autant oublier son étroite collaboration avec la Syrie.
D'ailleurs c'est cette arrestation, et pas la soi-disant conversion d'Ocälan au "communisme libertaire" (comme on put l'écrire certaines revues et sites d'ext gauche), qui explique l'abandon de la revendication d'un état kurde pour celle d'une simple autonomie et le nouveau discours "ni peuple ni État-Nation".
La création des "trois cantons du Rojava" dans lesquels certains voient une sorte de nouvelle commune de Paris n'a été rendue possible que par un nouvel accord entre le PYD et le Baas.
Oui depuis leur création PKK , PJAK - PCDK - PYD ont toujours jonglé avec les calculs et les rivalités de l'Iran , l'Irak, la Syrie et la Turquie. Mais est-ce que cela démontre pas justement l'impasse de cette politique nationaliste kurde qui n'a fait que couper les kurdes des autres nationalités opprimées et du reste de la classe ouvrière ?
Dernière édition par Egor la combine le Jeu 30 Oct - 16:42, édité 2 fois
Egor la combine- Messages : 71
Date d'inscription : 05/10/2010
Re: Kurdistan
"dans une moindre mesure" = vers 1973, certains fondateurs du futur PKK collaborent avec le Commandement des Opérations Spéciales à l’Etranger du FPLP, dirigé par Wadi Haddad. Pour l'ASALA son fondateur même, Hagop Hagopian, est un ancien du FPLP.
Des contacts il y en a eu, dans les montagnes du Liban. Certaines informations concernant l'Asala, divulguées aux services secrets occidentaux ont par la suite fait penser à un double-jeu du Fplp. Le PKK s'en méfiera.
En Syrie, au nord d'Alep, je n'ai jamais vu un seul milicien pkk, peut être mes yeux étaient ils trop jeunes pour le voir, c'est très vraisemblable. Sais tu dans quelle zone ces milices opéraient cette coercition condamnable ? Ce que je sais en tout cas c'est que le pkk était lié à des groupes guévaristes syriens proches du pouvoir ba'assiste, la collusion était alors évidente de ce côté là du pouvoir. L'idéologie marxiste-léniniste du pkk faisant le reste ensuite. Toujours est il que cette "collusion" ba'as-pkk n'est plus opératoire depuis la révolution syrienne.
Une partie du PKK est tournée vers certaines affaires qui font osciller l'organisation au bord de la criminalité et du confusionnisme. Le conflit Libye-Otan (Turquie) notamment. Et ses dérives.
C'est faux, il n'y a pas d'accord entre le ba'as et le PYD. Juste un fait accompli.
Il n'y a jamais eu de coupure, bien que parfois des dérives dans certains discours, même actuellement, sur une tentation de repli identitaire kurde.
Dès le départ la création du PKK est une affaire ... de militants turcs. Ocalan est moitié turc lui même. Très vite les liens se tissent avec les Arméniens jusqu'à aujourd'hui même avec les ... Turkmènes.
Ce n'est pas cet aspect identitaire peu vraisemblable qu'il faut critiquer chez le PKK.
Le danger vient d'ailleurs et il n'est pas que théorique (d'où l'absence d'une référence à la dictature du prolétariat) il repose sur la constitution d'une tendance bureaucratique affairiste au sein de l'organisation. L'avenir du PKK est alors sa propre dissolution, son dépassement possible entre les militants de base (dont certains ont déjà refusé les calculs du pkk en le quittant) et la bureaucratie affairiste. Une lutte des classes à l'intérieur de l'organisation dont les contradictions ne font que s'accroître au fur et à mesure de la guerre et du processus d'autonomie.
Ce n'est pas une simple autonomie, ce qui reviendrait à reconnaître l'Etat et la Nation, celle de la Syrie en l'occurrence : pour le PKK-PYD se serait se tirer une balle dans le pied car la désagrégation de l'emprise de ces groupes sur une partie de la jeunesse kurde révolutionnaire est déjà entamé. Et la base des YPG ne le permettrait pas. Mais institué une zone sans nation ni état dépasse les capacités seules des révolutionnaires de base du Rojava : si cette base ne prend pas le pouvoir par le biais de conseils de travailleurs, et si cette dictature duprolétariat ne s'articule pas avec un vaste mouvement d'émancipation du Moyen Orient, le Rojava en tant que promesse d'une émancipation sociale n'aura été qu'une illusion.
Des contacts il y en a eu, dans les montagnes du Liban. Certaines informations concernant l'Asala, divulguées aux services secrets occidentaux ont par la suite fait penser à un double-jeu du Fplp. Le PKK s'en méfiera.
En Syrie, au nord d'Alep, je n'ai jamais vu un seul milicien pkk, peut être mes yeux étaient ils trop jeunes pour le voir, c'est très vraisemblable. Sais tu dans quelle zone ces milices opéraient cette coercition condamnable ? Ce que je sais en tout cas c'est que le pkk était lié à des groupes guévaristes syriens proches du pouvoir ba'assiste, la collusion était alors évidente de ce côté là du pouvoir. L'idéologie marxiste-léniniste du pkk faisant le reste ensuite. Toujours est il que cette "collusion" ba'as-pkk n'est plus opératoire depuis la révolution syrienne.
Une partie du PKK est tournée vers certaines affaires qui font osciller l'organisation au bord de la criminalité et du confusionnisme. Le conflit Libye-Otan (Turquie) notamment. Et ses dérives.
La création des "trois cantons du Rojava" dans lesquels certains voient une sorte de nouvelle commune de Paris n'a été rendue possible que par un nouvel accord entre le PYD et le Baas.
C'est faux, il n'y a pas d'accord entre le ba'as et le PYD. Juste un fait accompli.
Mais est-ce que cela démontre pas justement l'impasse de cette politique nationaliste kurde qui n'a fait que couper les kurdes des autres nationalités opprimées et du reste de la classe ouvrière ?
Il n'y a jamais eu de coupure, bien que parfois des dérives dans certains discours, même actuellement, sur une tentation de repli identitaire kurde.
Dès le départ la création du PKK est une affaire ... de militants turcs. Ocalan est moitié turc lui même. Très vite les liens se tissent avec les Arméniens jusqu'à aujourd'hui même avec les ... Turkmènes.
Ce n'est pas cet aspect identitaire peu vraisemblable qu'il faut critiquer chez le PKK.
Le danger vient d'ailleurs et il n'est pas que théorique (d'où l'absence d'une référence à la dictature du prolétariat) il repose sur la constitution d'une tendance bureaucratique affairiste au sein de l'organisation. L'avenir du PKK est alors sa propre dissolution, son dépassement possible entre les militants de base (dont certains ont déjà refusé les calculs du pkk en le quittant) et la bureaucratie affairiste. Une lutte des classes à l'intérieur de l'organisation dont les contradictions ne font que s'accroître au fur et à mesure de la guerre et du processus d'autonomie.
qui explique l'abandon de la revendication d'un état kurde pour celle d'une simple autonomie et le nouveau discours "ni peuple ni État-Nation".
Ce n'est pas une simple autonomie, ce qui reviendrait à reconnaître l'Etat et la Nation, celle de la Syrie en l'occurrence : pour le PKK-PYD se serait se tirer une balle dans le pied car la désagrégation de l'emprise de ces groupes sur une partie de la jeunesse kurde révolutionnaire est déjà entamé. Et la base des YPG ne le permettrait pas. Mais institué une zone sans nation ni état dépasse les capacités seules des révolutionnaires de base du Rojava : si cette base ne prend pas le pouvoir par le biais de conseils de travailleurs, et si cette dictature duprolétariat ne s'articule pas avec un vaste mouvement d'émancipation du Moyen Orient, le Rojava en tant que promesse d'une émancipation sociale n'aura été qu'une illusion.
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Kurdistan
Entièrement d'accord avec Egor, il y a une idéalisation de Kobané et du PKK par certains militants (ou courants ?) d'extrême-gauche qui voisine le fantasme pur. A croire qu'ils cherchent à tout prix à se raccrocher à n'importe quel mouvement au langage vaguement populiste ou "marxisant" sans chercher à en comprendre la véritable nature - nationaliste en l'occurrence. Soutenir Kobané contre les djihadistes de EILL n'implique pas d'y voir une nouvelle commune de Paris. Epelucher les écrits de Ocalan pour y déceler une évolution vers les "libertaires" n'est pas moins naïf. Ca rappelle tout de même, à petite échelle, l'attitude de certains militants des pays occidentaux à l'égard de la révolution culturelle maoïste dite "prolétarienne" sur le papier...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Kurdistan
Tout à fait d'accord vérié2.
L'idéalisation béate et la critique sectaire sont les deux ennemis de la clarification de la situation là-bas.
L'idéalisation béate et la critique sectaire sont les deux ennemis de la clarification de la situation là-bas.
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Kurdistan
Pour ce qui est de la collaboration entre PKK et état syrien de 1980 (coup d'état en Turquie) à 1998, j'ai tiré mes affirmations des travaux d'un spécialiste du Moyen Orient américain David Mc Dowall auteur de A modern history of the kurds. Ocälan évoque lui même ses rapports avec l'état syrien et l'Iran qu'il considérait à l'époque comme des "bases arrières" (à la différence de de l'Irak et de la Turquie qui constituaient le "front") dans une série d'interviews. Ne parlant pas la langue turque , je me suis contenté de lire le résumé qu'en font Didier le Saout et Sabri Cigerli dans leur livre Ocälan et le PKK.
Qu'il y ait eu une collaboration militaire (entrainement, formation aux maniement d'armes ou d'explosifs) et financière (Ocälan évoque des compensations payées par la Syrie pour la formation des guérilleros du PKK par les organisations palestiniennes en Syrie et au Liban), c'est certain. Mais on est loin d'une vraie politique de diffusion des idées marxistes, de mise en commun des expériences des uns et des des autres, dans la perspective d'un combat de classe prenant en compte les oppressions nationales. Bref c'était pas de l'internationalisme, simplement de l'inter nationalismes.
Qu'il y ait eu une collaboration militaire (entrainement, formation aux maniement d'armes ou d'explosifs) et financière (Ocälan évoque des compensations payées par la Syrie pour la formation des guérilleros du PKK par les organisations palestiniennes en Syrie et au Liban), c'est certain. Mais on est loin d'une vraie politique de diffusion des idées marxistes, de mise en commun des expériences des uns et des des autres, dans la perspective d'un combat de classe prenant en compte les oppressions nationales. Bref c'était pas de l'internationalisme, simplement de l'inter nationalismes.
Dernière édition par Egor la combine le Ven 31 Oct - 0:57, édité 1 fois
Egor la combine- Messages : 71
Date d'inscription : 05/10/2010
Re: Kurdistan
Le NPA soutient la journée mondiale « Urgence Kobané » organisée samedi 1er novembre 2014
et appelle à participer aux manifestations qui se tiendront à cette occasion dans plusieurs villes de France
(à Paris, place de la Bastille à 14h00).
http://npa2009.org/evenement/manifestation-de-solidarite-avec-kobane
et appelle à participer aux manifestations qui se tiendront à cette occasion dans plusieurs villes de France
(à Paris, place de la Bastille à 14h00).
http://npa2009.org/evenement/manifestation-de-solidarite-avec-kobane
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Kurdistan
http://www.vp-partisan.org/article1348.html
Solidarité anti-impérialiste avec les peuples de Palestine et du Kurdistan !
Les bombardements barbares sur Gaza ont cessé, mais ce n’est à l’évidence qu’un répit… Les accords d’Oslo sous la pression des grandes puissances n’ont apporté que misère et soumission au sionisme, et l’idée d’un seul état palestinien, laïc et démocratique, reste la seule solution viable pour le peuple palestinien. Aujourd’hui, c’est la résistance du peuple kurde de Syrie face aux réactionnaires et aux impérialistes qui sollicite notre soutien !
Libérez Georges Ibrahim Abdallah !
Samedi 25 octobre, nous avons participé également à la manifestation à Lannemezan devant sa prison, pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais emprisonné depuis plus de 30 ans en France pour son soutien à la cause palestinienne. C’est un des plus anciens prisonniers politiques au monde ! Le 5 novembre sera rendu un délibéré après sa neuvième demande de libération. La France, soutenue par Israël et les USA, bloque sa libération. Hollande, Valls, Taubira, libérez Georges !
Organisons la solidarité concrète avec les peuples !
C’est pour parler de tous ces sujets que l’OCML Voie Prolétarienne organise une réunion publique Vendredi 7 novembre 2014. Sous forme de table ronde, avec des militants pro-palestiniens, kurdes et turcs, nous verrons :
Comment organiser la solidarité concrète avec les peuples en lutte, avec le combat du peuple palestinien, avec la résistance des combattants kurdes de Rojava ?
Nous verrons comment mener ce combat sans nous compromettre avec les puissances impérialistes (France, USA, Russie ou Grande-Bretagne) ou expansionnistes (Turquie) qui tentent comme toujours de dévoyer les luttes des peuples à leurs profits !
Les invités :
- le MLKP (Parti Marxiste-Léniniste de Turquie) donnera son point de vue sur la situation à Rojava
- l’Union des Femmes Socialistes, association de femmes turques et kurdes, évoquera la situation des femmes au Kurdistan, comment leurs luttes s’inscrit dans la lutte contre les impérialistes, pour la libération nationale et sociale
- le Collectif pour la Libération Georges Ibrahim Abdallah fera un point sur la situation de notre camarade.
- l’OCML-VP évoquera son point de vue sur la solidarité avec les peuples en lutte de Palestine et de Kurdistan
La réunion publique ouvre ses portes à 19h30 et commence à 20h. Après les débats et les interventions, un temps convivial autour d’un repas et de chants révolutionnaires permettra de poursuivre les échanges.
vendredi 7 novembre
19H - ACTIT (Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie)
54 rue D’hauteville 75010 Paris - métro chateau d’eau
Solidarité anti-impérialiste avec les peuples de Palestine et du Kurdistan !
Les bombardements barbares sur Gaza ont cessé, mais ce n’est à l’évidence qu’un répit… Les accords d’Oslo sous la pression des grandes puissances n’ont apporté que misère et soumission au sionisme, et l’idée d’un seul état palestinien, laïc et démocratique, reste la seule solution viable pour le peuple palestinien. Aujourd’hui, c’est la résistance du peuple kurde de Syrie face aux réactionnaires et aux impérialistes qui sollicite notre soutien !
Libérez Georges Ibrahim Abdallah !
Samedi 25 octobre, nous avons participé également à la manifestation à Lannemezan devant sa prison, pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais emprisonné depuis plus de 30 ans en France pour son soutien à la cause palestinienne. C’est un des plus anciens prisonniers politiques au monde ! Le 5 novembre sera rendu un délibéré après sa neuvième demande de libération. La France, soutenue par Israël et les USA, bloque sa libération. Hollande, Valls, Taubira, libérez Georges !
Organisons la solidarité concrète avec les peuples !
C’est pour parler de tous ces sujets que l’OCML Voie Prolétarienne organise une réunion publique Vendredi 7 novembre 2014. Sous forme de table ronde, avec des militants pro-palestiniens, kurdes et turcs, nous verrons :
Comment organiser la solidarité concrète avec les peuples en lutte, avec le combat du peuple palestinien, avec la résistance des combattants kurdes de Rojava ?
Nous verrons comment mener ce combat sans nous compromettre avec les puissances impérialistes (France, USA, Russie ou Grande-Bretagne) ou expansionnistes (Turquie) qui tentent comme toujours de dévoyer les luttes des peuples à leurs profits !
Les invités :
- le MLKP (Parti Marxiste-Léniniste de Turquie) donnera son point de vue sur la situation à Rojava
- l’Union des Femmes Socialistes, association de femmes turques et kurdes, évoquera la situation des femmes au Kurdistan, comment leurs luttes s’inscrit dans la lutte contre les impérialistes, pour la libération nationale et sociale
- le Collectif pour la Libération Georges Ibrahim Abdallah fera un point sur la situation de notre camarade.
- l’OCML-VP évoquera son point de vue sur la solidarité avec les peuples en lutte de Palestine et de Kurdistan
La réunion publique ouvre ses portes à 19h30 et commence à 20h. Après les débats et les interventions, un temps convivial autour d’un repas et de chants révolutionnaires permettra de poursuivre les échanges.
vendredi 7 novembre
19H - ACTIT (Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie)
54 rue D’hauteville 75010 Paris - métro chateau d’eau
Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
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