La révolte qu'est ce que c'est ?
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La révolte qu'est ce que c'est ?
http://www.contretemps.eu/interventions/pourquoi-ne-se-r%C3%A9volte-t-pas-pourquoi-se-r%C3%A9volte-t#.UjnNNXNedxc.facebook
Re: La révolte qu'est ce que c'est ?
C'est une intervention particulièrement intéressante et riche (ne serait ce que sur la complexité du probléme de méthodologie sociologique qu'il implique) Maintenant, est ce que le npa se positionne par exemple sur les ferments de révoltes qui peuvent exister, pour leur donner sens et perspective (car le second chapitre à écrire, et c'est une autre paire de manche c'est "de la révolte à la révolution")
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: La révolte qu'est ce que c'est ?
igérard menvussa a écrit:C'est une intervention particulièrement intéressante et riche (ne serait ce que sur la complexité du probléme de méthodologie sociologique qu'il implique) Maintenant, est ce que le npa se positionne par exemple sur les ferments de révoltes qui peuvent exister, pour leur donner sens et perspective (car le second chapitre à écrire, et c'est une autre paire de manche c'est "de la révolte à la révolution")
Suis d'accord.
Et un rappel: le journal que je diffusais à la veille de Mai 68
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Contribution
Le mot est lâché « révolutionnaire » ! Il y a beaucoup de faux débats et de malentendus sur ce point...
Ce parti de la « transformation révolutionnaire » s’inscrit dans la tradition du courant révolutionnaire en France et dans le monde. Il actualise la référence révolutionnaire dans un monde qui doit reconstruire non seulement le mouvement ouvrier mais inventer les révolutions et le socialisme du 21e siècle.
Révolutionnaire, dans le sens suivant celui qu’Ernest Mandel donne à la perspective révolutionnaire...
« Qu’est-ce qu’une révolution ?
Une révolution, c’est le renversement radical, en peu de temps, des structures économiques et (ou) politiques de pouvoir, par l’action tumultueuse de larges masses. C’est aussi la transformation brusque de la masse du peuple d’objet plus ou moins passif en acteur décisif de la vie politique.
Une révolution éclate lorsque ces masses décident d’en finir avec des conditions d’existence qui leur semblent insupportables. Elle exprime donc toujours une grave crise d’une société donnée. Cette crise plonge ses racines dans une crise des structures de domination. Mais elle traduit aussi une perte de légitimité des gouvernants, une perte de patience, de la part de larges secteurs populaires. Les révolutions sont, à la longue, inévitables - les véritables locomotives du progrès historique - parce qu’une domination de classe ne peut justement pas être éliminée par voie de réformes. Celles-ci peuvent tout au plus l’adoucir, pas la supprimer. L’esclavage n’a pas été aboli par des réformes. La monarchie absolutiste de l’Ancien Régime n’a pas été abolie par des réformes. Il fallait des révolutions pour les éliminer » [1]
Alors c’est vrai, que cette définition est plus générale que les hypothèses stratégiques voire politico-militaires qui ont structuré les débats des années 70 et qui étaient éclairées par les crises révolutionnaires du 20e siècle. Je ne sous estime pas ces références et leur caractère opératoire dans des situations pré-révolutionnaires ou révolutionnaires, ni l’indispensable formation de nos cadres sur les enseignements de toutes les expériences révolutionnaires. Mais tous ces débats n’ont-ils pas été surdéterminés par une surestimation du caractère révolutionnaire de ces années 70 ? N’ont-ils pas été, en France, trop surdéterminés par les débats politico-militaires latino-américains et une vision de la situation ou « l’histoire nous mordait la nuque » ? Et n’avons nous pas été tentés dans les années 80-90 de « jeter le bébé avec l’eau du bain », en nous disant : « Il n’ y a plus actualité des hypothèses stratégiques politico-militaires des années 70... donc, il n ‘y a plus de réponses stratégiques ». Alors que même dans ces situations de recul, il y avait une fonctionnalité de réponses stratégiques générales comme celles d’un programme de transition, les questions gouvernementales, les problèmes d’unité et d’indépendance de classe...
Construire des partis révolutionnaires sur le long terme implique des « références révolutionnaires » ou des références tactiques et stratégiques générales qui dépassent les seuls moments de crise pré-révolutionnaire ou révolutionnaire...
Les partis anticapitalistes sont « révolutionnaires », dans le sens où ils veulent en finir avec le capitalisme - « le renversement radicales des structures économiques et politiques (donc étatiques) du pouvoir » - et construire une société socialiste, et cela passe par des révolutions où ceux d’en bas chassent ceux d’en haut, et « prennent le pouvoir pour changer le monde ».
Alors en quoi, ce nouveau parti doit constituer un changement vis à vis de la LCR ?
Ce doit être un parti plus large que la LCR. Un parti qui n’assume pas toute l’histoire du trotskysme et qui a l’ambition de permettre de nouvelles synthèses révolutionnaires. Un parti qui dialogue avec des millions de travailleurs et jeunes. Un parti qui traduit ses références programmatiques fondamentales dans des explications, agitation et formules populaires. De ce point de vue les campagnes d’Olivier Besancenot constitue un formidable point d’appui. Un parti qui soit en capacité de mener de larges débats ouverts sur les questions fondamentales qui travaillent la société-la crise du capitalisme, le réchauffement climatique, la bio-éthique etc. Un parti de militants et d’adhérents - il faudra discuter sérieusement un système de cartes - qui permette d’intégrer des milliers de jeunes et de salariés avec leur expérience sociale et politique en préservant leurs liens avec leur milieu d’origine.
Pluralisme
Ainsi, ces partis ne partent pas de définitions historiques ou idéologiques générales. Leur point de départ c’est « une compréhension commune des événements et des tâches » sur les questions clé d’une intervention dans la lutte de classes. Pas une somme de questions tactiques mais des questions politiques clé comme celle d’un programme d’intervention politique, l’unité et de l’indépendance de classe, le refus de gérer l’économie et les institutions centrales de l’Etat capitaliste, l’indépendance vis à vis du PS. Ce n’est donc pas, tout le programme, pas toute l’histoire du mouvement trotskyste mais un socle suffisamment solide pour assurer un caractère « lutte de classe » au nouveau parti. Et dans ce mouvement, il y place et même nécessité d’autres histoires, d’autres références issues des origines les plus diverses.
Il faut donc du pluralisme mais cela n’induit pas mécaniquement que le problème se pose en termes de luttes entre le courant révolutionnaire et de supposés courants réformistes qu’il faudrait combattre. Bien entendu nous ne pouvons écarter l’hypothèse où s’affrontent réformistes et révolutionnaires. Mais, il est peu probable avec les délimitations politiques actuelles du NPA que des courants réformistes bureaucratiques adhèrent ou se cristallisent... Dans une première phase historique de construction du parti, le rôle des révolutionnaires est de tout faire pour que le processus de constitution du parti accouche vraiment d’une nouvelle réalité politique. Cela implique que les révolutionnaires évitent de projeter les débats de l’ancienne organisation révolutionnaire dans le nouveau parti. Dés que le NPA aura pris son envol, il y aura bien sur des discussions, des différenciations, des courants. Il y aura peut-être des débats qui recoupent des clivages entre perspective révolutionnaire et réformisme plus ou moins conséquent. Mais même dans ces cas là, le débat ne se fera pas dans une bataille politique opposant un bloc réformiste bureaucratique aux révolutionnaires. Les choses seront plus mêlées en fonction de l’expérience propre du nouveau parti.
Du point de vue international
Posons le problème sous un autre angle, celui du courant ou des courants révolutionnaires. Y aura-t-il un seul courant révolutionnaire ? Là aussi n’y aura-t-il pas mélange, combinaisons... Aussi, le rôle des partisans de la IV/SU ou de l’IST n’est pas de considérer leur courant comme la projection d’une tendance ou fraction du NPA mais comme un pôle idéologique qui nourrit la discussion et la formation du nouveau parti... et qui se moule dans les plis de ce nouveau parti. Les courants ou tendances du NPA doivent, si elles existent, se constituer sur des problèmes clé d’intervention pas comme projection des courants révolutionnaires internationaux.
En ce qui concerne les partisans de la IVe Internationale, nous avons proposé que, dans une première phase de construction du parti, le NPA, sans être section française de la IV, maintienne les liens que la LCR avait avec la IV. Nous ferons le point dans les 2 ou 3 années qui viennent. Mais si le NPA constitue une nouvelle réalité politique, nous proposerons la constitution dans le NPA d’un courant rassemblant les partisans de la IV. Non pas une tendance ou une fraction, mais un réseau des partisans de la IV qui intervienne dans le débat politique et idéologique, contribue à former les membres et responsables du nouveau parti dans la continuité du courant marxiste révolutionnaire, et surtout continue à insuffler un état d’esprit internationaliste au nouveau parti.
Enfin dans une dialectique entre nouveau parti et nouveau rassemblement international, les partisans de la IV continueront à construire leur courant international, ce qui suppose des efforts politiques, organisationnels, financiers, dans la perspective d’un nouveau rassemblement international, d’une nouvelle internationale.
SABADO François
Notes
[1] Pourquoi sommes-nous révolutionnaires aujourd’hui ?, Ernest Mandel, La Gauche du 10 janvier 1989. Voir sur ESSF : Pourquoi sommes-nous révolutionnaires aujourd'hui .
Ce parti de la « transformation révolutionnaire » s’inscrit dans la tradition du courant révolutionnaire en France et dans le monde. Il actualise la référence révolutionnaire dans un monde qui doit reconstruire non seulement le mouvement ouvrier mais inventer les révolutions et le socialisme du 21e siècle.
Révolutionnaire, dans le sens suivant celui qu’Ernest Mandel donne à la perspective révolutionnaire...
« Qu’est-ce qu’une révolution ?
Une révolution, c’est le renversement radical, en peu de temps, des structures économiques et (ou) politiques de pouvoir, par l’action tumultueuse de larges masses. C’est aussi la transformation brusque de la masse du peuple d’objet plus ou moins passif en acteur décisif de la vie politique.
Une révolution éclate lorsque ces masses décident d’en finir avec des conditions d’existence qui leur semblent insupportables. Elle exprime donc toujours une grave crise d’une société donnée. Cette crise plonge ses racines dans une crise des structures de domination. Mais elle traduit aussi une perte de légitimité des gouvernants, une perte de patience, de la part de larges secteurs populaires. Les révolutions sont, à la longue, inévitables - les véritables locomotives du progrès historique - parce qu’une domination de classe ne peut justement pas être éliminée par voie de réformes. Celles-ci peuvent tout au plus l’adoucir, pas la supprimer. L’esclavage n’a pas été aboli par des réformes. La monarchie absolutiste de l’Ancien Régime n’a pas été abolie par des réformes. Il fallait des révolutions pour les éliminer » [1]
Alors c’est vrai, que cette définition est plus générale que les hypothèses stratégiques voire politico-militaires qui ont structuré les débats des années 70 et qui étaient éclairées par les crises révolutionnaires du 20e siècle. Je ne sous estime pas ces références et leur caractère opératoire dans des situations pré-révolutionnaires ou révolutionnaires, ni l’indispensable formation de nos cadres sur les enseignements de toutes les expériences révolutionnaires. Mais tous ces débats n’ont-ils pas été surdéterminés par une surestimation du caractère révolutionnaire de ces années 70 ? N’ont-ils pas été, en France, trop surdéterminés par les débats politico-militaires latino-américains et une vision de la situation ou « l’histoire nous mordait la nuque » ? Et n’avons nous pas été tentés dans les années 80-90 de « jeter le bébé avec l’eau du bain », en nous disant : « Il n’ y a plus actualité des hypothèses stratégiques politico-militaires des années 70... donc, il n ‘y a plus de réponses stratégiques ». Alors que même dans ces situations de recul, il y avait une fonctionnalité de réponses stratégiques générales comme celles d’un programme de transition, les questions gouvernementales, les problèmes d’unité et d’indépendance de classe...
Construire des partis révolutionnaires sur le long terme implique des « références révolutionnaires » ou des références tactiques et stratégiques générales qui dépassent les seuls moments de crise pré-révolutionnaire ou révolutionnaire...
Les partis anticapitalistes sont « révolutionnaires », dans le sens où ils veulent en finir avec le capitalisme - « le renversement radicales des structures économiques et politiques (donc étatiques) du pouvoir » - et construire une société socialiste, et cela passe par des révolutions où ceux d’en bas chassent ceux d’en haut, et « prennent le pouvoir pour changer le monde ».
Alors en quoi, ce nouveau parti doit constituer un changement vis à vis de la LCR ?
Ce doit être un parti plus large que la LCR. Un parti qui n’assume pas toute l’histoire du trotskysme et qui a l’ambition de permettre de nouvelles synthèses révolutionnaires. Un parti qui dialogue avec des millions de travailleurs et jeunes. Un parti qui traduit ses références programmatiques fondamentales dans des explications, agitation et formules populaires. De ce point de vue les campagnes d’Olivier Besancenot constitue un formidable point d’appui. Un parti qui soit en capacité de mener de larges débats ouverts sur les questions fondamentales qui travaillent la société-la crise du capitalisme, le réchauffement climatique, la bio-éthique etc. Un parti de militants et d’adhérents - il faudra discuter sérieusement un système de cartes - qui permette d’intégrer des milliers de jeunes et de salariés avec leur expérience sociale et politique en préservant leurs liens avec leur milieu d’origine.
Pluralisme
Ainsi, ces partis ne partent pas de définitions historiques ou idéologiques générales. Leur point de départ c’est « une compréhension commune des événements et des tâches » sur les questions clé d’une intervention dans la lutte de classes. Pas une somme de questions tactiques mais des questions politiques clé comme celle d’un programme d’intervention politique, l’unité et de l’indépendance de classe, le refus de gérer l’économie et les institutions centrales de l’Etat capitaliste, l’indépendance vis à vis du PS. Ce n’est donc pas, tout le programme, pas toute l’histoire du mouvement trotskyste mais un socle suffisamment solide pour assurer un caractère « lutte de classe » au nouveau parti. Et dans ce mouvement, il y place et même nécessité d’autres histoires, d’autres références issues des origines les plus diverses.
Il faut donc du pluralisme mais cela n’induit pas mécaniquement que le problème se pose en termes de luttes entre le courant révolutionnaire et de supposés courants réformistes qu’il faudrait combattre. Bien entendu nous ne pouvons écarter l’hypothèse où s’affrontent réformistes et révolutionnaires. Mais, il est peu probable avec les délimitations politiques actuelles du NPA que des courants réformistes bureaucratiques adhèrent ou se cristallisent... Dans une première phase historique de construction du parti, le rôle des révolutionnaires est de tout faire pour que le processus de constitution du parti accouche vraiment d’une nouvelle réalité politique. Cela implique que les révolutionnaires évitent de projeter les débats de l’ancienne organisation révolutionnaire dans le nouveau parti. Dés que le NPA aura pris son envol, il y aura bien sur des discussions, des différenciations, des courants. Il y aura peut-être des débats qui recoupent des clivages entre perspective révolutionnaire et réformisme plus ou moins conséquent. Mais même dans ces cas là, le débat ne se fera pas dans une bataille politique opposant un bloc réformiste bureaucratique aux révolutionnaires. Les choses seront plus mêlées en fonction de l’expérience propre du nouveau parti.
Du point de vue international
Posons le problème sous un autre angle, celui du courant ou des courants révolutionnaires. Y aura-t-il un seul courant révolutionnaire ? Là aussi n’y aura-t-il pas mélange, combinaisons... Aussi, le rôle des partisans de la IV/SU ou de l’IST n’est pas de considérer leur courant comme la projection d’une tendance ou fraction du NPA mais comme un pôle idéologique qui nourrit la discussion et la formation du nouveau parti... et qui se moule dans les plis de ce nouveau parti. Les courants ou tendances du NPA doivent, si elles existent, se constituer sur des problèmes clé d’intervention pas comme projection des courants révolutionnaires internationaux.
En ce qui concerne les partisans de la IVe Internationale, nous avons proposé que, dans une première phase de construction du parti, le NPA, sans être section française de la IV, maintienne les liens que la LCR avait avec la IV. Nous ferons le point dans les 2 ou 3 années qui viennent. Mais si le NPA constitue une nouvelle réalité politique, nous proposerons la constitution dans le NPA d’un courant rassemblant les partisans de la IV. Non pas une tendance ou une fraction, mais un réseau des partisans de la IV qui intervienne dans le débat politique et idéologique, contribue à former les membres et responsables du nouveau parti dans la continuité du courant marxiste révolutionnaire, et surtout continue à insuffler un état d’esprit internationaliste au nouveau parti.
Enfin dans une dialectique entre nouveau parti et nouveau rassemblement international, les partisans de la IV continueront à construire leur courant international, ce qui suppose des efforts politiques, organisationnels, financiers, dans la perspective d’un nouveau rassemblement international, d’une nouvelle internationale.
SABADO François
Notes
[1] Pourquoi sommes-nous révolutionnaires aujourd’hui ?, Ernest Mandel, La Gauche du 10 janvier 1989. Voir sur ESSF : Pourquoi sommes-nous révolutionnaires aujourd'hui .
Pourquoi on se révolte, ou pas ...
"Ne jamais oublier que les gens, quand ils se révoltent, ont toujours une longueur d’avance
non seulement sur les sociologues mais aussi sur les politiques".
Ce texte, paru dans le numéro 15 (2012) de la revue Contretemps,
est la transcription d’un exposé fait par Luc Boltanski à l’université d’été du NPA le 26 août 2011.
http://npa2009.org/node/38958
non seulement sur les sociologues mais aussi sur les politiques".
Ce texte, paru dans le numéro 15 (2012) de la revue Contretemps,
est la transcription d’un exposé fait par Luc Boltanski à l’université d’été du NPA le 26 août 2011.
http://npa2009.org/node/38958
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Pourquoi les masses se révoltent ou pas ?
http://www.contretemps.eu/interventions/force-ruse-%C3%A9tat-consentement-coercition-partir-gramsci-poulantzas
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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