Tracts du GMI
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Tracts du GMI
A lire sur nos anciens sites avant mise en route du nouveau site web du Groupe Marxiste Internationaliste [Collectif Révolution Permanente]
Notre bulletin Révolution Communiste sortira sous peu
-Front unique ouvrier pour écraser les bandes fascistes !
Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste, a été frappé à mort, mercredi 5 juin à Paris, par un
groupe de nazis, peut-être des JNR ... (la suite)
http://cci-t.org/images/stories/CCIT/2013/facistes%20.pdf
-Bas les pattes devant nos retraites ! Dirigeants syndicaux, boycottez la conférence sociale !
http://cci-t.org/images/stories/CCIT/2013/retraites.pdf
-Adresse internationale du 1er mai 2013
Socialisme ou barbarie
http://www.revolution-socialiste.info/
CoReP : Collectif révolution permanente dont le GMI est membre
Notre bulletin Révolution Communiste sortira sous peu
-Front unique ouvrier pour écraser les bandes fascistes !
Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste, a été frappé à mort, mercredi 5 juin à Paris, par un
groupe de nazis, peut-être des JNR ... (la suite)
http://cci-t.org/images/stories/CCIT/2013/facistes%20.pdf
-Bas les pattes devant nos retraites ! Dirigeants syndicaux, boycottez la conférence sociale !
http://cci-t.org/images/stories/CCIT/2013/retraites.pdf
-Adresse internationale du 1er mai 2013
Socialisme ou barbarie
http://www.revolution-socialiste.info/
CoReP : Collectif révolution permanente dont le GMI est membre
Re: Tracts du GMI
Salut camarade Polo !
Merci des informations, concernant le GMI, à lire votre bulletin à venir...
Bien fraternellement,
Gayraud de Mazars
PS : N'hésites pas à poster sur d'autres forums !
Merci des informations, concernant le GMI, à lire votre bulletin à venir...
Bien fraternellement,
Gayraud de Mazars
PS : N'hésites pas à poster sur d'autres forums !
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 57
Localisation : En Bourgogne
Re: Tracts du GMI
Bonjour
Ci-joint le tract retraite du GMI (Groupe Marxiste Internationaliste), section française du Corep (Collectif Révolution Permanente)
Bonne lecture
-------------
Retrait du projet du gouvernement contre les retraites !
Une nouvelle attaque dans le droit fil de celle de Fillon et Sarkozy
À aucun moment, les gouvernements PS-PCF-Verts-PRG de 1997 et PS-EELV-PRG de 2013 n’ont abrogé les attaques contre les retraites menées antérieurement par les gouvernements RPR-UDF et UMP. Bien au contraire, le 27 août, après d’ultimes consultations avec les « partenaires sociaux », le Premier ministre Ayrault a présenté la nouvelle attaque projetée par l’État bourgeois contre les retraites des travailleurs qui sont une forme de salaire indirect.
La ficelle de Fillon sur la prise en compte de la « pénibilité » de certains emplois (sans qu’il soit question de la faire disparaître), pour faire passer l’attaque contre tous, est utilisée par Hollande et Ayrault. Ce plan comporte en fait le durcissement de la mesure Fillon de 2003 (la durée de cotisation passera à 43 ans), la hausse des cotisations sociales (de +0,5 %, subie uniquement par les salariés puisqu’elle sera au moins compensée pour les employeurs par les baisses d’autres cotisations sociales), la désindexation camouflée des pensions (la revalorisation aura lieu le 1er octobre au lieu du 1er avril), la fiscalisation d’une part des pensions (la majoration de 10 % pour trois enfants et plus sera soumise à l’IRPP). Le projet aboutit à diminuer les pensions. Il pénaliserait particulièrement les jeunes, déjà soumis à un chômage massif et à des salaires réduits.
Le projet gouvernemental est le résultat prévisible du « dialogue social »
Hollande et Ayrault ont aussi repris la même méthode que Sarkozy et Fillon, la collaboration de classes qui leur a déjà permis d’élaborer la loi de flexibilité du temps de travail et des salaires, qui conduit à négocier les plans de licenciements (dont celui de PSA Aulnay par la CGT animée par LO).
D’abord, un rapport émanant du Conseil d’orientation des retraites (auquel participent CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA) découvre un trou. Le « problème de financement » est attribué par les « experts » à la durée de vie excessive des travailleurs, alors qu’il s’agit du refus des patrons de payer pour les retraites. Alors, le gouvernement prétend « sauver » les retraites quand tout salarié sait qu’il en sortira une nouvelle attaque. Pourtant, toutes les directions syndicales participent à la mystification, se précipitent à la « conférence sociale », à Matignon, au ministère du travail, avec chacune ses « propositions » pour préserver la compétitivité, l’industrie française, bref le capitalisme français.
Une journée d’action symbolique ne saurait empêcher le gouvernement de nuire
En 2010, les bureaucraties syndicales ont, après l’avoir négocié, refusé d’appeler au retrait du projet Sarkozy-Fillon et à la grève générale qui aurait permis de le battre. Elles avaient reçu alors l’appui de tous les partis politiques d’origine ouvrière (PS, PdG, PCF, NPA, LO, POI…). Le résultat du « dialogue social » et des « journées d’action » a été une défaite qui a préparé les attaques suivantes.
Aujourd’hui, certaines organisations syndicales se satisfont du projet gouvernemental (CFDT, CFTC, CGC, UNSA) et trahissent donc les intérêts des salariés ; d’autres le récusent et appellent à manifester le 10 septembre (CGT, FO, FSU, Solidaires). Mais ces dernières participent toujours, avec les premières, au Conseil d’orientation des retraites et aux négociations qui se poursuivent en coulisse. Pour faire diversion, elles tentent d’attribuer la responsabilité des attaques de la bourgeoisie française et du gouvernement bourgeois français à l’Union européenne.
Ni les unes, ni les autres n’exigent l’augmentation des cotisations sociales patronales, alors que ce sont les travailleurs qui produisent toutes les richesses sociales. D’ailleurs, les chefs syndicaux qui appellent les salariés à la « journée d’action » n’avancent aucune revendication précise et n’appellent même pas au retrait du plan Hollande-Ayrault.
Le financement des retraites nécessite de construire des alternatives par l’apport de ressources nouvelles, tout particulièrement en améliorant le pouvoir d’achat des salariés et en créant des emplois… Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires appellent à une journée nationale d’action interprofessionnelle avec grèves et manifestations le 10 septembre 2013 pour ne pas laisser les propositions du MEDEF faire la loi et pour imposer d’autres choix au gouvernement.
Pour les revendications ouvrières, pour battre le gouvernement
Les travailleurs doivent s’organiser pour imposer la rupture des organisations syndicales avec la bourgeoisie et son État. Seule la lutte de classe arrachera : Retrait du projet du gouvernement Hollande-Ayrault-Sapin ! Retraite à 60 ans ! Retour aux 37,5 annuités ! Prise en compte de tous les stages ! Pension calculée sur les 6 meilleurs mois !
Il n’y a aucune limite à l’avidité des exploiteurs, ni à la capitulation des partis réformistes et des bureaucraties syndicales. Pour que les producteurs vivent dignement, il leur faudra prendre le contrôle de la société par une révolution, par l’expropriation des capitalistes. Pour cela, il faut construire un parti ouvrier révolutionnaire et internationaliste.
8 septembre 2013
Groupe marxiste internationaliste (Collectif révolution permanente)
http://groupemarxiste.info
Ci-joint le tract retraite du GMI (Groupe Marxiste Internationaliste), section française du Corep (Collectif Révolution Permanente)
Bonne lecture
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Retrait du projet du gouvernement contre les retraites !
Une nouvelle attaque dans le droit fil de celle de Fillon et Sarkozy
À aucun moment, les gouvernements PS-PCF-Verts-PRG de 1997 et PS-EELV-PRG de 2013 n’ont abrogé les attaques contre les retraites menées antérieurement par les gouvernements RPR-UDF et UMP. Bien au contraire, le 27 août, après d’ultimes consultations avec les « partenaires sociaux », le Premier ministre Ayrault a présenté la nouvelle attaque projetée par l’État bourgeois contre les retraites des travailleurs qui sont une forme de salaire indirect.
La ficelle de Fillon sur la prise en compte de la « pénibilité » de certains emplois (sans qu’il soit question de la faire disparaître), pour faire passer l’attaque contre tous, est utilisée par Hollande et Ayrault. Ce plan comporte en fait le durcissement de la mesure Fillon de 2003 (la durée de cotisation passera à 43 ans), la hausse des cotisations sociales (de +0,5 %, subie uniquement par les salariés puisqu’elle sera au moins compensée pour les employeurs par les baisses d’autres cotisations sociales), la désindexation camouflée des pensions (la revalorisation aura lieu le 1er octobre au lieu du 1er avril), la fiscalisation d’une part des pensions (la majoration de 10 % pour trois enfants et plus sera soumise à l’IRPP). Le projet aboutit à diminuer les pensions. Il pénaliserait particulièrement les jeunes, déjà soumis à un chômage massif et à des salaires réduits.
Le projet gouvernemental est le résultat prévisible du « dialogue social »
Hollande et Ayrault ont aussi repris la même méthode que Sarkozy et Fillon, la collaboration de classes qui leur a déjà permis d’élaborer la loi de flexibilité du temps de travail et des salaires, qui conduit à négocier les plans de licenciements (dont celui de PSA Aulnay par la CGT animée par LO).
D’abord, un rapport émanant du Conseil d’orientation des retraites (auquel participent CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA) découvre un trou. Le « problème de financement » est attribué par les « experts » à la durée de vie excessive des travailleurs, alors qu’il s’agit du refus des patrons de payer pour les retraites. Alors, le gouvernement prétend « sauver » les retraites quand tout salarié sait qu’il en sortira une nouvelle attaque. Pourtant, toutes les directions syndicales participent à la mystification, se précipitent à la « conférence sociale », à Matignon, au ministère du travail, avec chacune ses « propositions » pour préserver la compétitivité, l’industrie française, bref le capitalisme français.
Une journée d’action symbolique ne saurait empêcher le gouvernement de nuire
En 2010, les bureaucraties syndicales ont, après l’avoir négocié, refusé d’appeler au retrait du projet Sarkozy-Fillon et à la grève générale qui aurait permis de le battre. Elles avaient reçu alors l’appui de tous les partis politiques d’origine ouvrière (PS, PdG, PCF, NPA, LO, POI…). Le résultat du « dialogue social » et des « journées d’action » a été une défaite qui a préparé les attaques suivantes.
Aujourd’hui, certaines organisations syndicales se satisfont du projet gouvernemental (CFDT, CFTC, CGC, UNSA) et trahissent donc les intérêts des salariés ; d’autres le récusent et appellent à manifester le 10 septembre (CGT, FO, FSU, Solidaires). Mais ces dernières participent toujours, avec les premières, au Conseil d’orientation des retraites et aux négociations qui se poursuivent en coulisse. Pour faire diversion, elles tentent d’attribuer la responsabilité des attaques de la bourgeoisie française et du gouvernement bourgeois français à l’Union européenne.
Ni les unes, ni les autres n’exigent l’augmentation des cotisations sociales patronales, alors que ce sont les travailleurs qui produisent toutes les richesses sociales. D’ailleurs, les chefs syndicaux qui appellent les salariés à la « journée d’action » n’avancent aucune revendication précise et n’appellent même pas au retrait du plan Hollande-Ayrault.
Le financement des retraites nécessite de construire des alternatives par l’apport de ressources nouvelles, tout particulièrement en améliorant le pouvoir d’achat des salariés et en créant des emplois… Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires appellent à une journée nationale d’action interprofessionnelle avec grèves et manifestations le 10 septembre 2013 pour ne pas laisser les propositions du MEDEF faire la loi et pour imposer d’autres choix au gouvernement.
Pour les revendications ouvrières, pour battre le gouvernement
Les travailleurs doivent s’organiser pour imposer la rupture des organisations syndicales avec la bourgeoisie et son État. Seule la lutte de classe arrachera : Retrait du projet du gouvernement Hollande-Ayrault-Sapin ! Retraite à 60 ans ! Retour aux 37,5 annuités ! Prise en compte de tous les stages ! Pension calculée sur les 6 meilleurs mois !
Il n’y a aucune limite à l’avidité des exploiteurs, ni à la capitulation des partis réformistes et des bureaucraties syndicales. Pour que les producteurs vivent dignement, il leur faudra prendre le contrôle de la société par une révolution, par l’expropriation des capitalistes. Pour cela, il faut construire un parti ouvrier révolutionnaire et internationaliste.
8 septembre 2013
Groupe marxiste internationaliste (Collectif révolution permanente)
http://groupemarxiste.info
Re: Tracts du GMI
Veuillez trouver ci-joint le communiqué du GMI concernant le premier tour des élections municipales, disponible également sur son site : http://groupemarxiste.info/
Premier tour des élections municipales
Les travailleurs désorientés par leurs organisations traditionnelles
Les résultats du premier tour des élections municipales du 23 mars signifient avant tout un profond rejet par la classe ouvrière et la jeunesse de la politique réactionnaire et entièrement dévouée aux intérêts des capitalistes que mènent le président PS Hollande et le gouvernement PS-EELV-PRG : ces partis sont passés de 44,6 % à 36,4 % des voix entre 2008 et 2014. C’est volontairement que des millions de travailleurs et jeunes ont refusé d’apporter leur voix aux candidats du Parti socialiste, avec une abstention massive, qui dépasse souvent 50 % dans les villes et quartiers ouvriers.
Dans ces conditions, les partis UMP UDI emportent dès le premier tour 250 villes sur un total de 391 qui ont élu au premier tour leur maire et renforcent leurs positions partout. Le Front national, qui recueille un peu moins de 15 % des voix dans les villes de plus de 10 000 habitants où il présentait des candidats, arrive en tête dans 17 d’entre elles, peut se maintenir au deuxième tour dans 229, et gagne la mairie de Hénin-Beaumont dès le premier tour. La percée du FN marque la progression des campagnes chauvines, des persécutions contre les travailleurs immigrés, du « produisons français » et du patriotisme économique qui sont avancées de tous côtés comme la solution à la crise, pour une partie de la bourgeoisie, une partie croissante des petits capitalistes, de la petite bourgeoisie salariée et indépendante ainsi que dans une partie de la classe ouvrière déboussolée.
C’est en toute connaissance de cause que Hollande a constitué un gouvernement bourgeois et a mené une politique bourgeoise : acceptation des licenciements, interventions impérialistes au Mali et en Centrafrique, poursuite du démantèlement de la protection sociale, baisse des impôts et cotisations sociales des capitalistes, destruction des bidonvilles des Roms accusés par Valls d’être inassimilables.
C’est en toute connaissance de cause qu’il la poursuivra vaille que vaille après ces élections, quels qu’en soient les résultats, avec ce gouvernement ou un autre, sans dévier d’un pouce de cette ligne réactionnaire, tant les intérêts supérieurs du capitalisme français priment sur toutes autres considérations, même électoralistes.
C’est en toute connaissance de cause que le Parti socialiste soutient la politique anti-ouvrière de Hollande, qu’il a constitué des listes avec des partis bourgeois, qu’il appelle aujourd’hui à voter UMP ou UDI dans de nombreuses communes.
Comme c’est en toute connaissance de cause que le Parti communiste français et le Parti de gauche veulent faire croire qu’on peut sortir de la crise par le protectionnisme, l’accentuation du déficit de l’État, le retour à une meilleure répartition des richesses et autres fadaises alors que le capitalisme en crise saigne les travailleurs chaque jour un peu plus. C’est en toute connaissance de cause que le PCF est entré dans des listes avec les partis au pouvoir. C’est en toute connaissance de cause que le PdG a refusé toute liste avec le PS (qui ne fait pas autre chose aujourd’hui que ce qu’a fait le gouvernement Jospin avec les ministres PCF et Mélenchon), tout en se présentant parfois avec EELV qui est tout autant au gouvernement et n’a rien à voir avec la classe ouvrière.
C’est en toute connaissance de cause que toutes les directions syndicales se prêtent chaque jour au « dialogue social », c’est-à-dire acceptent de négocier les exigences des patrons et du gouvernement à son service, depuis la flexibilité du temps de travail et des salaires (« loi sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi ») jusqu’aux baisses de cotisations patronales à la sécurité sociale (« pacte de responsabilité ») en passant les attaques contre les retraites et de nouvelles restrictions des droits des chômeurs. C’est en toute connaissance de cause que les directions syndicales appellent en même temps à des « journées d’action » impuissantes, avec l’appui du PCF, du PdG, du NPA et de LO.
Non au « front républicain » avec Sarkozy et Copé, pour la rupture des organisations d’origine ouvrière avec les capitalistes
Des millions de travailleurs et jeunes ont boycotté les élections comme ils désertent les journées d’action bidon. Ils cherchent comment se défendre efficacement contre les attaques incessantes du capital et de l’État bourgeois, comment se rassembler contre la réaction, quel gouvernement mènera enfin une politique conforme aux intérêts de l’immense majorité de la population.
Ces travailleurs n'avaient malheureusement pas de candidats d'un parti révolutionnaire pour soutenir le programme du communisme internationaliste. Le NPA a présenté ses candidats sur de nombreuses listes avec le PCF, le PdG, et aussi avec des partis bourgeois (EELV, etc.) ou des nationalistes régionaux. Lutte ouvrière, qui avait pactisé la fois précédente avec le PCF, le PdG et des partis bourgeois (MRC, le PRG, etc.), a présenté des listes autonomes pour « faire entendre le camp des travailleurs », sans ouvrir non plus la moindre perspective. Comme le PS, le PCF et le PdG, LO réclame le renforcement de l’appareil policier de la classe dominante.
Pour empêcher les trahisons des partis sociaux-patriotes (PS, PCF, PdG) et des chefs syndicaux, il faut que l’avant-garde se regroupe et forge un vrai parti ouvrier, donc révolutionnaire et international, un parti pour mettre au cœur du combat de toute la classe ouvrière l’objectif d’en finir avec le capitalisme, de chasser le gouvernement de la bourgeoisie, de constituer le gouvernement des conseils ouvriers.
Premier tour des élections municipales
Les travailleurs désorientés par leurs organisations traditionnelles
Les résultats du premier tour des élections municipales du 23 mars signifient avant tout un profond rejet par la classe ouvrière et la jeunesse de la politique réactionnaire et entièrement dévouée aux intérêts des capitalistes que mènent le président PS Hollande et le gouvernement PS-EELV-PRG : ces partis sont passés de 44,6 % à 36,4 % des voix entre 2008 et 2014. C’est volontairement que des millions de travailleurs et jeunes ont refusé d’apporter leur voix aux candidats du Parti socialiste, avec une abstention massive, qui dépasse souvent 50 % dans les villes et quartiers ouvriers.
Dans ces conditions, les partis UMP UDI emportent dès le premier tour 250 villes sur un total de 391 qui ont élu au premier tour leur maire et renforcent leurs positions partout. Le Front national, qui recueille un peu moins de 15 % des voix dans les villes de plus de 10 000 habitants où il présentait des candidats, arrive en tête dans 17 d’entre elles, peut se maintenir au deuxième tour dans 229, et gagne la mairie de Hénin-Beaumont dès le premier tour. La percée du FN marque la progression des campagnes chauvines, des persécutions contre les travailleurs immigrés, du « produisons français » et du patriotisme économique qui sont avancées de tous côtés comme la solution à la crise, pour une partie de la bourgeoisie, une partie croissante des petits capitalistes, de la petite bourgeoisie salariée et indépendante ainsi que dans une partie de la classe ouvrière déboussolée.
C’est en toute connaissance de cause que Hollande a constitué un gouvernement bourgeois et a mené une politique bourgeoise : acceptation des licenciements, interventions impérialistes au Mali et en Centrafrique, poursuite du démantèlement de la protection sociale, baisse des impôts et cotisations sociales des capitalistes, destruction des bidonvilles des Roms accusés par Valls d’être inassimilables.
C’est en toute connaissance de cause qu’il la poursuivra vaille que vaille après ces élections, quels qu’en soient les résultats, avec ce gouvernement ou un autre, sans dévier d’un pouce de cette ligne réactionnaire, tant les intérêts supérieurs du capitalisme français priment sur toutes autres considérations, même électoralistes.
C’est en toute connaissance de cause que le Parti socialiste soutient la politique anti-ouvrière de Hollande, qu’il a constitué des listes avec des partis bourgeois, qu’il appelle aujourd’hui à voter UMP ou UDI dans de nombreuses communes.
Comme c’est en toute connaissance de cause que le Parti communiste français et le Parti de gauche veulent faire croire qu’on peut sortir de la crise par le protectionnisme, l’accentuation du déficit de l’État, le retour à une meilleure répartition des richesses et autres fadaises alors que le capitalisme en crise saigne les travailleurs chaque jour un peu plus. C’est en toute connaissance de cause que le PCF est entré dans des listes avec les partis au pouvoir. C’est en toute connaissance de cause que le PdG a refusé toute liste avec le PS (qui ne fait pas autre chose aujourd’hui que ce qu’a fait le gouvernement Jospin avec les ministres PCF et Mélenchon), tout en se présentant parfois avec EELV qui est tout autant au gouvernement et n’a rien à voir avec la classe ouvrière.
C’est en toute connaissance de cause que toutes les directions syndicales se prêtent chaque jour au « dialogue social », c’est-à-dire acceptent de négocier les exigences des patrons et du gouvernement à son service, depuis la flexibilité du temps de travail et des salaires (« loi sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi ») jusqu’aux baisses de cotisations patronales à la sécurité sociale (« pacte de responsabilité ») en passant les attaques contre les retraites et de nouvelles restrictions des droits des chômeurs. C’est en toute connaissance de cause que les directions syndicales appellent en même temps à des « journées d’action » impuissantes, avec l’appui du PCF, du PdG, du NPA et de LO.
Non au « front républicain » avec Sarkozy et Copé, pour la rupture des organisations d’origine ouvrière avec les capitalistes
Des millions de travailleurs et jeunes ont boycotté les élections comme ils désertent les journées d’action bidon. Ils cherchent comment se défendre efficacement contre les attaques incessantes du capital et de l’État bourgeois, comment se rassembler contre la réaction, quel gouvernement mènera enfin une politique conforme aux intérêts de l’immense majorité de la population.
Ces travailleurs n'avaient malheureusement pas de candidats d'un parti révolutionnaire pour soutenir le programme du communisme internationaliste. Le NPA a présenté ses candidats sur de nombreuses listes avec le PCF, le PdG, et aussi avec des partis bourgeois (EELV, etc.) ou des nationalistes régionaux. Lutte ouvrière, qui avait pactisé la fois précédente avec le PCF, le PdG et des partis bourgeois (MRC, le PRG, etc.), a présenté des listes autonomes pour « faire entendre le camp des travailleurs », sans ouvrir non plus la moindre perspective. Comme le PS, le PCF et le PdG, LO réclame le renforcement de l’appareil policier de la classe dominante.
Pour empêcher les trahisons des partis sociaux-patriotes (PS, PCF, PdG) et des chefs syndicaux, il faut que l’avant-garde se regroupe et forge un vrai parti ouvrier, donc révolutionnaire et international, un parti pour mettre au cœur du combat de toute la classe ouvrière l’objectif d’en finir avec le capitalisme, de chasser le gouvernement de la bourgeoisie, de constituer le gouvernement des conseils ouvriers.
Re: Tracts du GMI
Des millions de travailleurs et jeunes ont boycotté les élections comme ils désertent les journées d’action bidon. Ils cherchent comment se défendre efficacement contre les attaques incessantes du capital et de l’État bourgeois, comment se rassembler contre la réaction, quel gouvernement mènera enfin une politique conforme aux intérêts de l’immense majorité de la population.
Ces travailleurs n'avaient malheureusement pas de candidats d'un parti révolutionnaire pour soutenir le programme du communisme internationaliste.
Avec de telles lunettes déformantes et de telles illuminations, les retours dans le monde réel, avec le niveau de conscience sociale et politique tel qu'il est, ça doit être très douloureux.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Tracts du GMI
Veuillez trouver ci-joint le dernier tract du GMI, visible sur son site : http://groupemarxiste.info
Non aux 38,5 milliards offerts aux patrons au détriment des travailleurs de la fonction publique et des malades !
Du pouvoir d’achat aux salariés ? Des sacrifices partagés ?
Dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale le 8 avril, Manuel Valls a annoncé des exonérations de 30 milliards d’euros de cotisations sociales pour les patrons au titre du Pacte de responsabilité, la baisse de l’impôt sur les sociétés et la suppression de diverses taxes, soit 8,5 milliards de cadeaux supplémentaires aux patrons d’ici 2017. Symétriquement, le gouvernement ponctionnera 50 milliards d’économies, essentiellement sur le dos des travailleurs répartis ainsi : 18 milliards pris sur les fonctionnaires et les services publics d’État, 11 milliards pris sur les fonctionnaires et les services des collectivités territoriales, 21 milliards pris sur la Sécurité sociale (dont 10 sur l’assurance maladie).
À quoi il faut ajouter un tour de bonneteau consistant à supprimer les cotisations sociales des salariés au SMIC, c'est-à-dire une partie de leur salaire différé destiné à la protection sociale, pour faire croire à une augmentation de salaires de l’ordre de 500 euros par an, mesure qui ne coûtera pas un sou aux patrons et ne fera qu’aggraver les difficultés de la Sécurité sociale !
Ce programme a été approuvé par ceux qui décident réellement : « Pierre Gattaz a salué ce matin le discours de politique générale qu'a tenu Manuel Valls hier devant l'Assemblée nationale » (Les Échos, 9 avril) et aussi par l’Assemblée nationale (par 306 voix pour et 239 contre). Le 16 avril, Valls l’a un peu précisé : gel des allocations sociales (dont les pensions de retraite), poursuite du blocage des salaires des fonctionnaires qui les appauvrit depuis 2010, diminution de leur effectif (la police n’est pas concernée)…
La seule force de Hollande et de Valls, c’est le soutien des partis réformistes et des bureaucraties syndicales
Sans surprise, les députés du Parti socialiste, élus par les travailleurs, se sont couchés en votant la confiance à Manuel Valls. Aucun(e) n’a voté contre une politique de cadeaux au capital et de coups au travail. La soi-disant aile gauche du PS s’est en grande majorité ralliée, 26 seulement des plus hardis s’abstenant. D’ailleurs, l’un de ses représentants, Benoit Hamon, tout juste nommé ministre de l’Éducation nationale, a déclaré vouloir poursuivre la modification des rythmes scolaires combattue par les enseignants et les parents d’élèves et l’attaque contre les statuts des professeurs du secondaire.
Avec l’ampleur des attaques qu’ils préparent, Hollande et Valls craignent une réaction violente de la classe ouvrière et de la jeunesse, débordant les appareils syndicaux et leurs adjoints du PS, du PCF, du PdG, de LO et du NPA. Pour l’éviter, ils ont besoin de resserrer encore un peu plus la collaboration active des directions syndicales qui ont déjà tout cautionné des régressions antérieures par leur participation sans faille au dialogue social. Aucune ne remet en cause les exonérations de cotisations sociales ; toutes mendient des « contreparties » qui, dans la mesure où les entreprises restent aux mains des patrons et l’État aux mains de la bourgeoisie, ne peuvent être que des leurres.
Après la sanction infligée à la politique conduite par François Hollande et le gouvernement Ayrault, les salariés attendaient un discours répondant à leurs préoccupations. Ce n’est pas le cas. (CGT, Communiqué, 8 avril 2014)
Mensonge ! L’immense majorité des salariés, après avoir boycotté les urnes pour désavouer Hollande, n’avaient aucunement l’illusion que Valls allait mener une politique en leur faveur ! D’ailleurs, les dirigeants syndicaux se sont tous précipités à la convocation du Premier ministre le 11 avril. Ils lui ont poliment fait part de leurs réticences sur l’absence de contreparties au prétendu pacte et de leurs « propositions » :
M. Lepaon plaide pour des discussions globales "autour de la même table" entre gouvernement, syndicats et patronat plutôt que des entretiens bilatéraux. "Notre inquiétude demeure" sur le pacte de responsabilité et les mesures d'économies, a renchéri Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, vent debout contre le pacte. (Le Nouvel observateur, 11 avril 2014)
Évidemment, Valls s’est félicité de cette « journée de dialogue social fructueuse ».
Nous avons besoin de mettre autour de la table tous ceux qui font la richesse de ce pays… Nous avons besoin d’apaiser la société s’il faut prendre des décisions... Il n'y a pas un instant à perdre, nous ne perdrons pas une minute pour engager le redressement du pays. (Portail du gouvernement, 11 avril 2014)
Parallèlement à la collaboration des chefs syndicaux à la poursuite des attaques, des « personnalités » du Front de gauche et du NPA ont appelé le 12 avril à une manifestation nationale à Paris contre « l’austérité » et pour « le partage des richesses ». La fonction principale de cette manifestation n’est en rien de préparer l’affrontement général contre le gouvernement capitaliste français, mais de servir d’exutoire à la colère et à la recherche d’une solution politique par les travailleurs et les jeunes. .
Le mot d’ordre oecuménique de « partage des richesses » n’est que la vieille antienne des réformistes de tout poil rêvant de revenir à la situation des « 30 Glorieuses » sans toucher à la propriété privée. Des bulletins de vote pourraient suffire à réaliser cette utopie : « Nous nous retrouverons au plus tard dans les urnes le 25 mai (date des élections européennes. NDLR) pour le deuxième round » (PdG, 12 avril).
Ils participent tout autant que le PS au « système largement ramifié, méthodiquement organisé et solidement outillé de flatteries, de mensonges, d'escroqueries, de jongleries avec des mots populaires à la mode, pour promettre à droite et à gauche toutes sortes de réformes et de bienfaits aux ouvriers, pourvu qu'ils renoncent à la lutte révolutionnaire pour le renversement de la bourgeoisie » (Lénine, L’Impérialisme et la scission du socialisme, 1916).
De plus, le PCF, le NPA et le PdG exemptent la bourgeoisie française de toute responsabilité puisqu’ils appellent à manifester contre « la rigueur budgétaire et l’austérité imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers ». Les sociaux-patriotes n’accusent que l’étranger (la Commission européenne, les marchés financiers internationaux), ce qui fraie la voie à la xénophobie du parti fascisant FN.
Pour la rupture avec la bourgeoisie, pour la lutte de classe
Les travailleurs cherchent comment se défendre efficacement contre les attaques incessantes du capital et de l’État bourgeois, comment se rassembler contre la réaction. Ils voudraient un gouvernement qui mène enfin une politique conforme aux intérêts de l’immense majorité de la population. Pour ouvrir une perspective politique, il faut se regrouper sur un programme de mobilisation de la classe ouvrière et de la jeunesse, former les comités d’action pour imposer :
• À bas le pacte de responsabilité ! Dirigeants syndicaux, assez de dialogue social, rompez avec ce gouvernement de la bourgeoisie, appelez dans l’unité à la manifestation centrale à l’Assemblée nationale pour interdire le vote du pacte de responsabilité !
• Arrêt des licenciements ! Expropriation des entreprises qui licencient et de tous les grands groupes capitalistes ! Contrôle ouvrier sur les comptes, l’embauche, la gestion et la production !
• Embauche immédiate des chômeurs, partage du travail disponible, diminution du temps de travail, augmentation des salaires !
• Abrogation de toutes les réformes réactionnaires contre les retraites, contre la Sécurité sociale, les hôpitaux publics, l’enseignement public, etc.
• Expropriation des banques, banque unique d’État sous contrôle ouvrier !
• Rapatriement immédiat de toutes les forces armées engagées en Afrique et ailleurs !
Les bons esprits, défenseurs de tout poil du capitalisme, se gausseront de telles revendications, tant elles leur paraîtront irréalistes. En fait, en partant de la compétitivité du capitalisme français, ils sont conduits à accepter les reculs incessants, le chômage, les petits boulots, les salaires de misère, l’absence de toute perspective pour des millions de jeunes, la déchéance pour toute une partie de la population. Même le simple maintien de l’état existant est désormais absolument incompatible avec la survie du capitalisme. Toute revendication sérieuse heurte de plein fouet le capital et son État.
Pour empêcher les trahisons des partis réformistes (PS, PCF, PdG) et des chefs syndicaux, il faut que l’avant-garde se regroupe et forge un parti ouvrier révolutionnaire et internationaliste, un parti pour mettre au coeur du combat de toute la classe ouvrière l’objectif d’en finir avec le capitalisme, de chasser le gouvernement de la bourgeoisie, de constituer le gouvernement des conseils ouvriers.
16 avril 2014
Groupe marxiste internationaliste (section française du Collectif révolution permanente)
Pour nous contacter utiliser l'adresse mail : groupe.marxiste.inter@gmail.com
Non aux 38,5 milliards offerts aux patrons au détriment des travailleurs de la fonction publique et des malades !
Du pouvoir d’achat aux salariés ? Des sacrifices partagés ?
Dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale le 8 avril, Manuel Valls a annoncé des exonérations de 30 milliards d’euros de cotisations sociales pour les patrons au titre du Pacte de responsabilité, la baisse de l’impôt sur les sociétés et la suppression de diverses taxes, soit 8,5 milliards de cadeaux supplémentaires aux patrons d’ici 2017. Symétriquement, le gouvernement ponctionnera 50 milliards d’économies, essentiellement sur le dos des travailleurs répartis ainsi : 18 milliards pris sur les fonctionnaires et les services publics d’État, 11 milliards pris sur les fonctionnaires et les services des collectivités territoriales, 21 milliards pris sur la Sécurité sociale (dont 10 sur l’assurance maladie).
À quoi il faut ajouter un tour de bonneteau consistant à supprimer les cotisations sociales des salariés au SMIC, c'est-à-dire une partie de leur salaire différé destiné à la protection sociale, pour faire croire à une augmentation de salaires de l’ordre de 500 euros par an, mesure qui ne coûtera pas un sou aux patrons et ne fera qu’aggraver les difficultés de la Sécurité sociale !
Ce programme a été approuvé par ceux qui décident réellement : « Pierre Gattaz a salué ce matin le discours de politique générale qu'a tenu Manuel Valls hier devant l'Assemblée nationale » (Les Échos, 9 avril) et aussi par l’Assemblée nationale (par 306 voix pour et 239 contre). Le 16 avril, Valls l’a un peu précisé : gel des allocations sociales (dont les pensions de retraite), poursuite du blocage des salaires des fonctionnaires qui les appauvrit depuis 2010, diminution de leur effectif (la police n’est pas concernée)…
La seule force de Hollande et de Valls, c’est le soutien des partis réformistes et des bureaucraties syndicales
Sans surprise, les députés du Parti socialiste, élus par les travailleurs, se sont couchés en votant la confiance à Manuel Valls. Aucun(e) n’a voté contre une politique de cadeaux au capital et de coups au travail. La soi-disant aile gauche du PS s’est en grande majorité ralliée, 26 seulement des plus hardis s’abstenant. D’ailleurs, l’un de ses représentants, Benoit Hamon, tout juste nommé ministre de l’Éducation nationale, a déclaré vouloir poursuivre la modification des rythmes scolaires combattue par les enseignants et les parents d’élèves et l’attaque contre les statuts des professeurs du secondaire.
Avec l’ampleur des attaques qu’ils préparent, Hollande et Valls craignent une réaction violente de la classe ouvrière et de la jeunesse, débordant les appareils syndicaux et leurs adjoints du PS, du PCF, du PdG, de LO et du NPA. Pour l’éviter, ils ont besoin de resserrer encore un peu plus la collaboration active des directions syndicales qui ont déjà tout cautionné des régressions antérieures par leur participation sans faille au dialogue social. Aucune ne remet en cause les exonérations de cotisations sociales ; toutes mendient des « contreparties » qui, dans la mesure où les entreprises restent aux mains des patrons et l’État aux mains de la bourgeoisie, ne peuvent être que des leurres.
Après la sanction infligée à la politique conduite par François Hollande et le gouvernement Ayrault, les salariés attendaient un discours répondant à leurs préoccupations. Ce n’est pas le cas. (CGT, Communiqué, 8 avril 2014)
Mensonge ! L’immense majorité des salariés, après avoir boycotté les urnes pour désavouer Hollande, n’avaient aucunement l’illusion que Valls allait mener une politique en leur faveur ! D’ailleurs, les dirigeants syndicaux se sont tous précipités à la convocation du Premier ministre le 11 avril. Ils lui ont poliment fait part de leurs réticences sur l’absence de contreparties au prétendu pacte et de leurs « propositions » :
M. Lepaon plaide pour des discussions globales "autour de la même table" entre gouvernement, syndicats et patronat plutôt que des entretiens bilatéraux. "Notre inquiétude demeure" sur le pacte de responsabilité et les mesures d'économies, a renchéri Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, vent debout contre le pacte. (Le Nouvel observateur, 11 avril 2014)
Évidemment, Valls s’est félicité de cette « journée de dialogue social fructueuse ».
Nous avons besoin de mettre autour de la table tous ceux qui font la richesse de ce pays… Nous avons besoin d’apaiser la société s’il faut prendre des décisions... Il n'y a pas un instant à perdre, nous ne perdrons pas une minute pour engager le redressement du pays. (Portail du gouvernement, 11 avril 2014)
Parallèlement à la collaboration des chefs syndicaux à la poursuite des attaques, des « personnalités » du Front de gauche et du NPA ont appelé le 12 avril à une manifestation nationale à Paris contre « l’austérité » et pour « le partage des richesses ». La fonction principale de cette manifestation n’est en rien de préparer l’affrontement général contre le gouvernement capitaliste français, mais de servir d’exutoire à la colère et à la recherche d’une solution politique par les travailleurs et les jeunes. .
Le mot d’ordre oecuménique de « partage des richesses » n’est que la vieille antienne des réformistes de tout poil rêvant de revenir à la situation des « 30 Glorieuses » sans toucher à la propriété privée. Des bulletins de vote pourraient suffire à réaliser cette utopie : « Nous nous retrouverons au plus tard dans les urnes le 25 mai (date des élections européennes. NDLR) pour le deuxième round » (PdG, 12 avril).
Ils participent tout autant que le PS au « système largement ramifié, méthodiquement organisé et solidement outillé de flatteries, de mensonges, d'escroqueries, de jongleries avec des mots populaires à la mode, pour promettre à droite et à gauche toutes sortes de réformes et de bienfaits aux ouvriers, pourvu qu'ils renoncent à la lutte révolutionnaire pour le renversement de la bourgeoisie » (Lénine, L’Impérialisme et la scission du socialisme, 1916).
De plus, le PCF, le NPA et le PdG exemptent la bourgeoisie française de toute responsabilité puisqu’ils appellent à manifester contre « la rigueur budgétaire et l’austérité imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers ». Les sociaux-patriotes n’accusent que l’étranger (la Commission européenne, les marchés financiers internationaux), ce qui fraie la voie à la xénophobie du parti fascisant FN.
Pour la rupture avec la bourgeoisie, pour la lutte de classe
Les travailleurs cherchent comment se défendre efficacement contre les attaques incessantes du capital et de l’État bourgeois, comment se rassembler contre la réaction. Ils voudraient un gouvernement qui mène enfin une politique conforme aux intérêts de l’immense majorité de la population. Pour ouvrir une perspective politique, il faut se regrouper sur un programme de mobilisation de la classe ouvrière et de la jeunesse, former les comités d’action pour imposer :
• À bas le pacte de responsabilité ! Dirigeants syndicaux, assez de dialogue social, rompez avec ce gouvernement de la bourgeoisie, appelez dans l’unité à la manifestation centrale à l’Assemblée nationale pour interdire le vote du pacte de responsabilité !
• Arrêt des licenciements ! Expropriation des entreprises qui licencient et de tous les grands groupes capitalistes ! Contrôle ouvrier sur les comptes, l’embauche, la gestion et la production !
• Embauche immédiate des chômeurs, partage du travail disponible, diminution du temps de travail, augmentation des salaires !
• Abrogation de toutes les réformes réactionnaires contre les retraites, contre la Sécurité sociale, les hôpitaux publics, l’enseignement public, etc.
• Expropriation des banques, banque unique d’État sous contrôle ouvrier !
• Rapatriement immédiat de toutes les forces armées engagées en Afrique et ailleurs !
Les bons esprits, défenseurs de tout poil du capitalisme, se gausseront de telles revendications, tant elles leur paraîtront irréalistes. En fait, en partant de la compétitivité du capitalisme français, ils sont conduits à accepter les reculs incessants, le chômage, les petits boulots, les salaires de misère, l’absence de toute perspective pour des millions de jeunes, la déchéance pour toute une partie de la population. Même le simple maintien de l’état existant est désormais absolument incompatible avec la survie du capitalisme. Toute revendication sérieuse heurte de plein fouet le capital et son État.
Pour empêcher les trahisons des partis réformistes (PS, PCF, PdG) et des chefs syndicaux, il faut que l’avant-garde se regroupe et forge un parti ouvrier révolutionnaire et internationaliste, un parti pour mettre au coeur du combat de toute la classe ouvrière l’objectif d’en finir avec le capitalisme, de chasser le gouvernement de la bourgeoisie, de constituer le gouvernement des conseils ouvriers.
16 avril 2014
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Re: Tracts du GMI
Veuillez trouver ci-joint le dernier tract du GMI, visible sur son site : http://groupemarxiste.info
Non aux 38,5 milliards offerts aux patrons au détriment des travailleurs de la fonction publique et des malades !
Du pouvoir d’achat aux salariés ? Des sacrifices partagés ?
Dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale le 8 avril, Manuel Valls a annoncé des exonérations de 30 milliards d’euros de cotisations sociales pour les patrons au titre du Pacte de responsabilité, la baisse de l’impôt sur les sociétés et la suppression de diverses taxes, soit 8,5 milliards de cadeaux supplémentaires aux patrons d’ici 2017. Symétriquement, le gouvernement ponctionnera 50 milliards d’économies, essentiellement sur le dos des travailleurs répartis ainsi : 18 milliards pris sur les fonctionnaires et les services publics d’État, 11 milliards pris sur les fonctionnaires et les services des collectivités territoriales, 21 milliards pris sur la Sécurité sociale (dont 10 sur l’assurance maladie).
À quoi il faut ajouter un tour de bonneteau consistant à supprimer les cotisations sociales des salariés au SMIC, c'est-à-dire une partie de leur salaire différé destiné à la protection sociale, pour faire croire à une augmentation de salaires de l’ordre de 500 euros par an, mesure qui ne coûtera pas un sou aux patrons et ne fera qu’aggraver les difficultés de la Sécurité sociale !
Ce programme a été approuvé par ceux qui décident réellement : « Pierre Gattaz a salué ce matin le discours de politique générale qu'a tenu Manuel Valls hier devant l'Assemblée nationale » (Les Échos, 9 avril) et aussi par l’Assemblée nationale (par 306 voix pour et 239 contre). Le 16 avril, Valls l’a un peu précisé : gel des allocations sociales (dont les pensions de retraite), poursuite du blocage des salaires des fonctionnaires qui les appauvrit depuis 2010, diminution de leur effectif (la police n’est pas concernée)…
La seule force de Hollande et de Valls, c’est le soutien des partis réformistes et des bureaucraties syndicales
Sans surprise, les députés du Parti socialiste, élus par les travailleurs, se sont couchés en votant la confiance à Manuel Valls. Aucun(e) n’a voté contre une politique de cadeaux au capital et de coups au travail. La soi-disant aile gauche du PS s’est en grande majorité ralliée, 26 seulement des plus hardis s’abstenant. D’ailleurs, l’un de ses représentants, Benoit Hamon, tout juste nommé ministre de l’Éducation nationale, a déclaré vouloir poursuivre la modification des rythmes scolaires combattue par les enseignants et les parents d’élèves et l’attaque contre les statuts des professeurs du secondaire.
Avec l’ampleur des attaques qu’ils préparent, Hollande et Valls craignent une réaction violente de la classe ouvrière et de la jeunesse, débordant les appareils syndicaux et leurs adjoints du PS, du PCF, du PdG, de LO et du NPA. Pour l’éviter, ils ont besoin de resserrer encore un peu plus la collaboration active des directions syndicales qui ont déjà tout cautionné des régressions antérieures par leur participation sans faille au dialogue social. Aucune ne remet en cause les exonérations de cotisations sociales ; toutes mendient des « contreparties » qui, dans la mesure où les entreprises restent aux mains des patrons et l’État aux mains de la bourgeoisie, ne peuvent être que des leurres.
Après la sanction infligée à la politique conduite par François Hollande et le gouvernement Ayrault, les salariés attendaient un discours répondant à leurs préoccupations. Ce n’est pas le cas. (CGT, Communiqué, 8 avril 2014)
Mensonge ! L’immense majorité des salariés, après avoir boycotté les urnes pour désavouer Hollande, n’avaient aucunement l’illusion que Valls allait mener une politique en leur faveur ! D’ailleurs, les dirigeants syndicaux se sont tous précipités à la convocation du Premier ministre le 11 avril. Ils lui ont poliment fait part de leurs réticences sur l’absence de contreparties au prétendu pacte et de leurs « propositions » :
M. Lepaon plaide pour des discussions globales "autour de la même table" entre gouvernement, syndicats et patronat plutôt que des entretiens bilatéraux. "Notre inquiétude demeure" sur le pacte de responsabilité et les mesures d'économies, a renchéri Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, vent debout contre le pacte. (Le Nouvel observateur, 11 avril 2014)
Évidemment, Valls s’est félicité de cette « journée de dialogue social fructueuse ».
Nous avons besoin de mettre autour de la table tous ceux qui font la richesse de ce pays… Nous avons besoin d’apaiser la société s’il faut prendre des décisions... Il n'y a pas un instant à perdre, nous ne perdrons pas une minute pour engager le redressement du pays. (Portail du gouvernement, 11 avril 2014)
Parallèlement à la collaboration des chefs syndicaux à la poursuite des attaques, des « personnalités » du Front de gauche et du NPA ont appelé le 12 avril à une manifestation nationale à Paris contre « l’austérité » et pour « le partage des richesses ». La fonction principale de cette manifestation n’est en rien de préparer l’affrontement général contre le gouvernement capitaliste français, mais de servir d’exutoire à la colère et à la recherche d’une solution politique par les travailleurs et les jeunes. .
Le mot d’ordre oecuménique de « partage des richesses » n’est que la vieille antienne des réformistes de tout poil rêvant de revenir à la situation des « 30 Glorieuses » sans toucher à la propriété privée. Des bulletins de vote pourraient suffire à réaliser cette utopie : « Nous nous retrouverons au plus tard dans les urnes le 25 mai (date des élections européennes. NDLR) pour le deuxième round » (PdG, 12 avril).
Ils participent tout autant que le PS au « système largement ramifié, méthodiquement organisé et solidement outillé de flatteries, de mensonges, d'escroqueries, de jongleries avec des mots populaires à la mode, pour promettre à droite et à gauche toutes sortes de réformes et de bienfaits aux ouvriers, pourvu qu'ils renoncent à la lutte révolutionnaire pour le renversement de la bourgeoisie » (Lénine, L’Impérialisme et la scission du socialisme, 1916).
De plus, le PCF, le NPA et le PdG exemptent la bourgeoisie française de toute responsabilité puisqu’ils appellent à manifester contre « la rigueur budgétaire et l’austérité imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers ». Les sociaux-patriotes n’accusent que l’étranger (la Commission européenne, les marchés financiers internationaux), ce qui fraie la voie à la xénophobie du parti fascisant FN.
Pour la rupture avec la bourgeoisie, pour la lutte de classe
Les travailleurs cherchent comment se défendre efficacement contre les attaques incessantes du capital et de l’État bourgeois, comment se rassembler contre la réaction. Ils voudraient un gouvernement qui mène enfin une politique conforme aux intérêts de l’immense majorité de la population. Pour ouvrir une perspective politique, il faut se regrouper sur un programme de mobilisation de la classe ouvrière et de la jeunesse, former les comités d’action pour imposer :
• À bas le pacte de responsabilité ! Dirigeants syndicaux, assez de dialogue social, rompez avec ce gouvernement de la bourgeoisie, appelez dans l’unité à la manifestation centrale à l’Assemblée nationale pour interdire le vote du pacte de responsabilité !
• Arrêt des licenciements ! Expropriation des entreprises qui licencient et de tous les grands groupes capitalistes ! Contrôle ouvrier sur les comptes, l’embauche, la gestion et la production !
• Embauche immédiate des chômeurs, partage du travail disponible, diminution du temps de travail, augmentation des salaires !
• Abrogation de toutes les réformes réactionnaires contre les retraites, contre la Sécurité sociale, les hôpitaux publics, l’enseignement public, etc.
• Expropriation des banques, banque unique d’État sous contrôle ouvrier !
• Rapatriement immédiat de toutes les forces armées engagées en Afrique et ailleurs !
Les bons esprits, défenseurs de tout poil du capitalisme, se gausseront de telles revendications, tant elles leur paraîtront irréalistes. En fait, en partant de la compétitivité du capitalisme français, ils sont conduits à accepter les reculs incessants, le chômage, les petits boulots, les salaires de misère, l’absence de toute perspective pour des millions de jeunes, la déchéance pour toute une partie de la population. Même le simple maintien de l’état existant est désormais absolument incompatible avec la survie du capitalisme. Toute revendication sérieuse heurte de plein fouet le capital et son État.
Pour empêcher les trahisons des partis réformistes (PS, PCF, PdG) et des chefs syndicaux, il faut que l’avant-garde se regroupe et forge un parti ouvrier révolutionnaire et internationaliste, un parti pour mettre au coeur du combat de toute la classe ouvrière l’objectif d’en finir avec le capitalisme, de chasser le gouvernement de la bourgeoisie, de constituer le gouvernement des conseils ouvriers.
16 avril 2014
Groupe marxiste internationaliste (section française du Collectif révolution permanente)
Pour nous contacter utiliser l'adresse mail : groupe.marxiste.inter@gmail.com
Non aux 38,5 milliards offerts aux patrons au détriment des travailleurs de la fonction publique et des malades !
Du pouvoir d’achat aux salariés ? Des sacrifices partagés ?
Dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale le 8 avril, Manuel Valls a annoncé des exonérations de 30 milliards d’euros de cotisations sociales pour les patrons au titre du Pacte de responsabilité, la baisse de l’impôt sur les sociétés et la suppression de diverses taxes, soit 8,5 milliards de cadeaux supplémentaires aux patrons d’ici 2017. Symétriquement, le gouvernement ponctionnera 50 milliards d’économies, essentiellement sur le dos des travailleurs répartis ainsi : 18 milliards pris sur les fonctionnaires et les services publics d’État, 11 milliards pris sur les fonctionnaires et les services des collectivités territoriales, 21 milliards pris sur la Sécurité sociale (dont 10 sur l’assurance maladie).
À quoi il faut ajouter un tour de bonneteau consistant à supprimer les cotisations sociales des salariés au SMIC, c'est-à-dire une partie de leur salaire différé destiné à la protection sociale, pour faire croire à une augmentation de salaires de l’ordre de 500 euros par an, mesure qui ne coûtera pas un sou aux patrons et ne fera qu’aggraver les difficultés de la Sécurité sociale !
Ce programme a été approuvé par ceux qui décident réellement : « Pierre Gattaz a salué ce matin le discours de politique générale qu'a tenu Manuel Valls hier devant l'Assemblée nationale » (Les Échos, 9 avril) et aussi par l’Assemblée nationale (par 306 voix pour et 239 contre). Le 16 avril, Valls l’a un peu précisé : gel des allocations sociales (dont les pensions de retraite), poursuite du blocage des salaires des fonctionnaires qui les appauvrit depuis 2010, diminution de leur effectif (la police n’est pas concernée)…
La seule force de Hollande et de Valls, c’est le soutien des partis réformistes et des bureaucraties syndicales
Sans surprise, les députés du Parti socialiste, élus par les travailleurs, se sont couchés en votant la confiance à Manuel Valls. Aucun(e) n’a voté contre une politique de cadeaux au capital et de coups au travail. La soi-disant aile gauche du PS s’est en grande majorité ralliée, 26 seulement des plus hardis s’abstenant. D’ailleurs, l’un de ses représentants, Benoit Hamon, tout juste nommé ministre de l’Éducation nationale, a déclaré vouloir poursuivre la modification des rythmes scolaires combattue par les enseignants et les parents d’élèves et l’attaque contre les statuts des professeurs du secondaire.
Avec l’ampleur des attaques qu’ils préparent, Hollande et Valls craignent une réaction violente de la classe ouvrière et de la jeunesse, débordant les appareils syndicaux et leurs adjoints du PS, du PCF, du PdG, de LO et du NPA. Pour l’éviter, ils ont besoin de resserrer encore un peu plus la collaboration active des directions syndicales qui ont déjà tout cautionné des régressions antérieures par leur participation sans faille au dialogue social. Aucune ne remet en cause les exonérations de cotisations sociales ; toutes mendient des « contreparties » qui, dans la mesure où les entreprises restent aux mains des patrons et l’État aux mains de la bourgeoisie, ne peuvent être que des leurres.
Après la sanction infligée à la politique conduite par François Hollande et le gouvernement Ayrault, les salariés attendaient un discours répondant à leurs préoccupations. Ce n’est pas le cas. (CGT, Communiqué, 8 avril 2014)
Mensonge ! L’immense majorité des salariés, après avoir boycotté les urnes pour désavouer Hollande, n’avaient aucunement l’illusion que Valls allait mener une politique en leur faveur ! D’ailleurs, les dirigeants syndicaux se sont tous précipités à la convocation du Premier ministre le 11 avril. Ils lui ont poliment fait part de leurs réticences sur l’absence de contreparties au prétendu pacte et de leurs « propositions » :
M. Lepaon plaide pour des discussions globales "autour de la même table" entre gouvernement, syndicats et patronat plutôt que des entretiens bilatéraux. "Notre inquiétude demeure" sur le pacte de responsabilité et les mesures d'économies, a renchéri Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, vent debout contre le pacte. (Le Nouvel observateur, 11 avril 2014)
Évidemment, Valls s’est félicité de cette « journée de dialogue social fructueuse ».
Nous avons besoin de mettre autour de la table tous ceux qui font la richesse de ce pays… Nous avons besoin d’apaiser la société s’il faut prendre des décisions... Il n'y a pas un instant à perdre, nous ne perdrons pas une minute pour engager le redressement du pays. (Portail du gouvernement, 11 avril 2014)
Parallèlement à la collaboration des chefs syndicaux à la poursuite des attaques, des « personnalités » du Front de gauche et du NPA ont appelé le 12 avril à une manifestation nationale à Paris contre « l’austérité » et pour « le partage des richesses ». La fonction principale de cette manifestation n’est en rien de préparer l’affrontement général contre le gouvernement capitaliste français, mais de servir d’exutoire à la colère et à la recherche d’une solution politique par les travailleurs et les jeunes. .
Le mot d’ordre oecuménique de « partage des richesses » n’est que la vieille antienne des réformistes de tout poil rêvant de revenir à la situation des « 30 Glorieuses » sans toucher à la propriété privée. Des bulletins de vote pourraient suffire à réaliser cette utopie : « Nous nous retrouverons au plus tard dans les urnes le 25 mai (date des élections européennes. NDLR) pour le deuxième round » (PdG, 12 avril).
Ils participent tout autant que le PS au « système largement ramifié, méthodiquement organisé et solidement outillé de flatteries, de mensonges, d'escroqueries, de jongleries avec des mots populaires à la mode, pour promettre à droite et à gauche toutes sortes de réformes et de bienfaits aux ouvriers, pourvu qu'ils renoncent à la lutte révolutionnaire pour le renversement de la bourgeoisie » (Lénine, L’Impérialisme et la scission du socialisme, 1916).
De plus, le PCF, le NPA et le PdG exemptent la bourgeoisie française de toute responsabilité puisqu’ils appellent à manifester contre « la rigueur budgétaire et l’austérité imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers ». Les sociaux-patriotes n’accusent que l’étranger (la Commission européenne, les marchés financiers internationaux), ce qui fraie la voie à la xénophobie du parti fascisant FN.
Pour la rupture avec la bourgeoisie, pour la lutte de classe
Les travailleurs cherchent comment se défendre efficacement contre les attaques incessantes du capital et de l’État bourgeois, comment se rassembler contre la réaction. Ils voudraient un gouvernement qui mène enfin une politique conforme aux intérêts de l’immense majorité de la population. Pour ouvrir une perspective politique, il faut se regrouper sur un programme de mobilisation de la classe ouvrière et de la jeunesse, former les comités d’action pour imposer :
• À bas le pacte de responsabilité ! Dirigeants syndicaux, assez de dialogue social, rompez avec ce gouvernement de la bourgeoisie, appelez dans l’unité à la manifestation centrale à l’Assemblée nationale pour interdire le vote du pacte de responsabilité !
• Arrêt des licenciements ! Expropriation des entreprises qui licencient et de tous les grands groupes capitalistes ! Contrôle ouvrier sur les comptes, l’embauche, la gestion et la production !
• Embauche immédiate des chômeurs, partage du travail disponible, diminution du temps de travail, augmentation des salaires !
• Abrogation de toutes les réformes réactionnaires contre les retraites, contre la Sécurité sociale, les hôpitaux publics, l’enseignement public, etc.
• Expropriation des banques, banque unique d’État sous contrôle ouvrier !
• Rapatriement immédiat de toutes les forces armées engagées en Afrique et ailleurs !
Les bons esprits, défenseurs de tout poil du capitalisme, se gausseront de telles revendications, tant elles leur paraîtront irréalistes. En fait, en partant de la compétitivité du capitalisme français, ils sont conduits à accepter les reculs incessants, le chômage, les petits boulots, les salaires de misère, l’absence de toute perspective pour des millions de jeunes, la déchéance pour toute une partie de la population. Même le simple maintien de l’état existant est désormais absolument incompatible avec la survie du capitalisme. Toute revendication sérieuse heurte de plein fouet le capital et son État.
Pour empêcher les trahisons des partis réformistes (PS, PCF, PdG) et des chefs syndicaux, il faut que l’avant-garde se regroupe et forge un parti ouvrier révolutionnaire et internationaliste, un parti pour mettre au coeur du combat de toute la classe ouvrière l’objectif d’en finir avec le capitalisme, de chasser le gouvernement de la bourgeoisie, de constituer le gouvernement des conseils ouvriers.
16 avril 2014
Groupe marxiste internationaliste (section française du Collectif révolution permanente)
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Re: Tracts du GMI
Veuillez trouver ci-joint le dernier tract du GMI sur la situation française, visible sur son site : http://groupemarxiste.info/
Alstom : aucun licenciement de salarié dans le monde, expropriation des actionnaires français et étrangers !
Le 24 avril, l’information sur des discussions en cours entre la direction d’Alstom et General Electric pour la vente de sa branche énergie fuitait dans les médias. Siemens fit alors savoir qu’il souhaitait également présenter une offre concurrente. Le conseil d’administration d’Alstom indiqua le 29 avril qu’il approuvait à l’unanimité l’offre de General Electric tout en se laissant un mois pour examiner d’autres alternatives, pour faire mine de répondre à l’insistance du gouvernement français, et notamment du ministre Montebourg, qui s’était prononcé en faveur de Siemens. Le lendemain, le Premier ministre déclara :
Tous les investisseurs étrangers, qu’ils soient américains, allemands, sont bienvenus. Nous devons bâtir des groupes à taille européenne, à taille mondiale. (Manuel Valls, France inter, 30 avril)
Dans la concurrence capitaliste, les groupes les plus puissants ont toujours absorbé les plus faibles. C’est de ce processus qu’est issu le groupe capitaliste Alstom lui-même : absorption en 1927 de la CFTH américaine, en 1932 de la CEF, en 1937 de Vetra, en 1972 de B&L, en 1976 des Chantiers de l’Atlantique, en 1983 de la CEM, en 1994 de LHB allemande, en 1998 de Cegelec et de DDF, en 2000 de la Fiat Ferroviaria italienne… Personne ne se souvient des protestations du PS, du PCF ou des dirigeants syndicaux français quand le groupe rapace s’emparait d’autres entreprises.
L’impérialisme français décline par rapport à ses anciens et nouveaux concurrents depuis des années. Sa fragilité s’est aggravée depuis la crise capitaliste mondiale de 2008-2009 dont il ne s’est pas encore remis, alors que la Chine n’a pas cessé sa croissance, même en 2009, et que l’Allemagne et les États-Unis connaissent depuis 2010 une certaine reprise économique.
Ainsi, de nombreux groupes industriels français ont été contraints d’ouvrir leur capital à des groupes étrangers, ce qui est souvent le premier pas vers l’absorption complète, ou bien ont été rachetés par des concurrents français ou d’autres pays. Ce fut le cas, avant la dernière crise, des métallurgistes Usinor et Péchiney. C’est, plus récemment, les exemples du cimentier Lafarge ou du constructeur automobile PSA. Des rumeurs d’OPA courent également sur Danone, Sanofi ou L’Oréal.
Le groupe Alstom a déjà dû vendre un certain nombre de ses filiales : Cegelec en 2004, Converteam en 2005, Chantiers de l’Atlantique et Leroux naval en 2006, une partie de Thermal Power en janvier 2014…
Quand il y a des profits dans un grand groupe, ils sont toujours pour ses actionnaires ; quand il y a des pertes, elles sont toujours pour les travailleurs, comme salariés, et parfois comme contribuables.
Pour sauver Alstom de la faillite, l’État français lui a octroyé en 2004 une aide publique de 2,8 milliards d’euros. « Il n’y a pas de raison qu’on sacrifie ce patrimoine industriel » s’était exclamé Sarkozy, alors ministre de l’Économie, qui pilotait l’opération, approuvée par la Commission européenne. L’intervention de l’État bourgeois français s’était faite évidemment au compte du capitalisme français et non dans l’intérêt des salariés, puisqu’elle était accompagnée d’un plan de licenciements de 8 500 emplois dans le monde entier.
Le groupe capitaliste français Bouygues veut se débarrasser de sa participation à Alstom et verrait d’un bon œil que l’État rachète ses actions à bon prix.
Alors que Bouygues veut sortir du capital d'Alstom à cause du fiasco de SFR, on se retrouve dans une situation d'impasse. (Jean-François Copé, Europe 1, 28 avril)
Mais, en conséquence de la stagnation économique, l’État bourgeois français doit aujourd’hui réduire le poids de sa dette, ce qui limite ses possibilités d’intervenir massivement. Il est déjà délicat pour le gouvernement PS-PRG de sacrifier les salariés au « pacte de responsabilité » qui permettra aux patrons de verser moins à la Sécu et à l’État. Le porte-parole du gouvernement a donc rejeté l’idée d’une entrée de l’État dans le capital du groupe capitaliste :
La situation de l’entreprise en 2004, c’était la faillite, c’était la disparition. Ramener de l’argent frais à un moment donné pour redonner la capacité de repartir… c’est un choix. Aujourd’hui, on n’est pas dans cette situation. (Stéphane Le Foll, France info, 30 avril)
Les travailleurs d’Alstom, dans le monde entier, se sentent à juste titre menacés par les manoeuvres des trois groupes capitalistes internationaux et de l’État bourgeois français. Pourtant, de tous côtés, des voix s’élèvent, non pour remettre en cause la propriété privée ni la domination du capital sur le travail, mais pour défendre « l’industrie française » en demandant que les fonds publics viennent à nouveau au secours du capital.
L’État français doit prendre ses responsabilités dans cette affaire en entrant majoritairement dans le capital de l’entreprise. On ne peut admettre que le Président de la République, ses ministres, restent une nouvelle fois spectateurs du dépeçage de notre industrie. (CGT, Communiqué, 28 avril)
Ni l’allemand, ni l’américain ! Alstom, qui est le cœur de la politique écologique du futur, doit rester sous souveraineté française. (Jean-Luc Mélenchon, France 2, 29 avril)
Sauver Alstom et ses 18 000 emplois directs sur le territoire, par une solution nationale, est donc une obligation stratégique et morale. Il faut refuser le faux choix du dépeçage américain ou allemand et y préférer une voie patriote, française, par le rachat des parts de Bouygues, principal actionnaire, par la Caisse des dépôts et consignations. (FN, 29 avril)
Pour le parti fascisant, qui divise en permanence les travailleurs entre nationaux et étrangers, l’argent public doit aller… dans les poches de Bouygues.
La défense des 90 000 salariés d’Alstom ne passe pas par le rachat de telle ou telle partie par l’un ou l’autre des grands groupes, General Electric ou Siemens, qui mentent comme des arracheurs de dents en promettant de ne pas toucher aux emplois dans les 3 ans à venir. Elle ne passe pas non plus par la participation de l’État et l’injection des fonds publics qui, d’une part, allongerait encore la liste des cadeaux scandaleux faits aux patrons et d’autre part, s’accompagnerait inévitablement, comme en 2004, d’un plan drastique de restructuration et de suppressions d’emplois.
La défense des 90 000 travailleurs d’Alstom passe par l’ouverture des livres de comptes, par le contrôle par les salariés d’Alstom eux-mêmes de la production et de la marche de l’entreprise, par l’expropriation immédiate du groupe sans indemnités ni rachat des actionnaires Bouygues, Franklin Templeton, Amundi (Crédit agricole), Banque centrale de Norvège, Natixis (Banque populaire-Crédit mutuel), Fidelity Investments, Union des banques suisses…
Pour cela, la responsabilité des directions syndicales et des partis d’origine ouvrière est d’appeler dans l’unité à la grève générale de tous les travailleurs d’Alstom pour empêcher tout licenciement.
La défense des 90 000 salariés d’Alstom passe par le combat acharné contre le gouvernement Hollande Valls qui, après Sarkozy, œuvre pour les capitalistes français en s’attaquant aux salariés et aux jeunes, par son renversement, par l’instauration d’un gouvernement des travailleurs en France, par la perspective des États-Unis socialistes d’Europe, du socialisme mondial.
La lutte efficace et unie des 90 000 salariés d’Alstom ouvrirait la voie aux centaines de millions d’autres travailleurs que le capitalisme international voue à l’exploitation, à la précarité, au chômage, à la déchéance économique et sociale.
Le capitalisme en crise ne laisse aucune autre perspective que la marche au chaos, il subordonne inexorablement les compétences, les savoirs, les emplois comme les immenses possibilités technologiques aux intérêts immédiats du profit. L’énergie, les transports ne peuvent trouver de développement harmonieux et respectueux de l’environnement et des hommes que dans une société socialiste dépassant le cadre étroit des frontières et des intérêts des capitalistes nationaux.
4 mai 2014
Alstom : aucun licenciement de salarié dans le monde, expropriation des actionnaires français et étrangers !
Le 24 avril, l’information sur des discussions en cours entre la direction d’Alstom et General Electric pour la vente de sa branche énergie fuitait dans les médias. Siemens fit alors savoir qu’il souhaitait également présenter une offre concurrente. Le conseil d’administration d’Alstom indiqua le 29 avril qu’il approuvait à l’unanimité l’offre de General Electric tout en se laissant un mois pour examiner d’autres alternatives, pour faire mine de répondre à l’insistance du gouvernement français, et notamment du ministre Montebourg, qui s’était prononcé en faveur de Siemens. Le lendemain, le Premier ministre déclara :
Tous les investisseurs étrangers, qu’ils soient américains, allemands, sont bienvenus. Nous devons bâtir des groupes à taille européenne, à taille mondiale. (Manuel Valls, France inter, 30 avril)
Dans la concurrence capitaliste, les groupes les plus puissants ont toujours absorbé les plus faibles. C’est de ce processus qu’est issu le groupe capitaliste Alstom lui-même : absorption en 1927 de la CFTH américaine, en 1932 de la CEF, en 1937 de Vetra, en 1972 de B&L, en 1976 des Chantiers de l’Atlantique, en 1983 de la CEM, en 1994 de LHB allemande, en 1998 de Cegelec et de DDF, en 2000 de la Fiat Ferroviaria italienne… Personne ne se souvient des protestations du PS, du PCF ou des dirigeants syndicaux français quand le groupe rapace s’emparait d’autres entreprises.
L’impérialisme français décline par rapport à ses anciens et nouveaux concurrents depuis des années. Sa fragilité s’est aggravée depuis la crise capitaliste mondiale de 2008-2009 dont il ne s’est pas encore remis, alors que la Chine n’a pas cessé sa croissance, même en 2009, et que l’Allemagne et les États-Unis connaissent depuis 2010 une certaine reprise économique.
Ainsi, de nombreux groupes industriels français ont été contraints d’ouvrir leur capital à des groupes étrangers, ce qui est souvent le premier pas vers l’absorption complète, ou bien ont été rachetés par des concurrents français ou d’autres pays. Ce fut le cas, avant la dernière crise, des métallurgistes Usinor et Péchiney. C’est, plus récemment, les exemples du cimentier Lafarge ou du constructeur automobile PSA. Des rumeurs d’OPA courent également sur Danone, Sanofi ou L’Oréal.
Le groupe Alstom a déjà dû vendre un certain nombre de ses filiales : Cegelec en 2004, Converteam en 2005, Chantiers de l’Atlantique et Leroux naval en 2006, une partie de Thermal Power en janvier 2014…
Quand il y a des profits dans un grand groupe, ils sont toujours pour ses actionnaires ; quand il y a des pertes, elles sont toujours pour les travailleurs, comme salariés, et parfois comme contribuables.
Pour sauver Alstom de la faillite, l’État français lui a octroyé en 2004 une aide publique de 2,8 milliards d’euros. « Il n’y a pas de raison qu’on sacrifie ce patrimoine industriel » s’était exclamé Sarkozy, alors ministre de l’Économie, qui pilotait l’opération, approuvée par la Commission européenne. L’intervention de l’État bourgeois français s’était faite évidemment au compte du capitalisme français et non dans l’intérêt des salariés, puisqu’elle était accompagnée d’un plan de licenciements de 8 500 emplois dans le monde entier.
Le groupe capitaliste français Bouygues veut se débarrasser de sa participation à Alstom et verrait d’un bon œil que l’État rachète ses actions à bon prix.
Alors que Bouygues veut sortir du capital d'Alstom à cause du fiasco de SFR, on se retrouve dans une situation d'impasse. (Jean-François Copé, Europe 1, 28 avril)
Mais, en conséquence de la stagnation économique, l’État bourgeois français doit aujourd’hui réduire le poids de sa dette, ce qui limite ses possibilités d’intervenir massivement. Il est déjà délicat pour le gouvernement PS-PRG de sacrifier les salariés au « pacte de responsabilité » qui permettra aux patrons de verser moins à la Sécu et à l’État. Le porte-parole du gouvernement a donc rejeté l’idée d’une entrée de l’État dans le capital du groupe capitaliste :
La situation de l’entreprise en 2004, c’était la faillite, c’était la disparition. Ramener de l’argent frais à un moment donné pour redonner la capacité de repartir… c’est un choix. Aujourd’hui, on n’est pas dans cette situation. (Stéphane Le Foll, France info, 30 avril)
Les travailleurs d’Alstom, dans le monde entier, se sentent à juste titre menacés par les manoeuvres des trois groupes capitalistes internationaux et de l’État bourgeois français. Pourtant, de tous côtés, des voix s’élèvent, non pour remettre en cause la propriété privée ni la domination du capital sur le travail, mais pour défendre « l’industrie française » en demandant que les fonds publics viennent à nouveau au secours du capital.
L’État français doit prendre ses responsabilités dans cette affaire en entrant majoritairement dans le capital de l’entreprise. On ne peut admettre que le Président de la République, ses ministres, restent une nouvelle fois spectateurs du dépeçage de notre industrie. (CGT, Communiqué, 28 avril)
Ni l’allemand, ni l’américain ! Alstom, qui est le cœur de la politique écologique du futur, doit rester sous souveraineté française. (Jean-Luc Mélenchon, France 2, 29 avril)
Sauver Alstom et ses 18 000 emplois directs sur le territoire, par une solution nationale, est donc une obligation stratégique et morale. Il faut refuser le faux choix du dépeçage américain ou allemand et y préférer une voie patriote, française, par le rachat des parts de Bouygues, principal actionnaire, par la Caisse des dépôts et consignations. (FN, 29 avril)
Pour le parti fascisant, qui divise en permanence les travailleurs entre nationaux et étrangers, l’argent public doit aller… dans les poches de Bouygues.
La défense des 90 000 salariés d’Alstom ne passe pas par le rachat de telle ou telle partie par l’un ou l’autre des grands groupes, General Electric ou Siemens, qui mentent comme des arracheurs de dents en promettant de ne pas toucher aux emplois dans les 3 ans à venir. Elle ne passe pas non plus par la participation de l’État et l’injection des fonds publics qui, d’une part, allongerait encore la liste des cadeaux scandaleux faits aux patrons et d’autre part, s’accompagnerait inévitablement, comme en 2004, d’un plan drastique de restructuration et de suppressions d’emplois.
La défense des 90 000 travailleurs d’Alstom passe par l’ouverture des livres de comptes, par le contrôle par les salariés d’Alstom eux-mêmes de la production et de la marche de l’entreprise, par l’expropriation immédiate du groupe sans indemnités ni rachat des actionnaires Bouygues, Franklin Templeton, Amundi (Crédit agricole), Banque centrale de Norvège, Natixis (Banque populaire-Crédit mutuel), Fidelity Investments, Union des banques suisses…
Pour cela, la responsabilité des directions syndicales et des partis d’origine ouvrière est d’appeler dans l’unité à la grève générale de tous les travailleurs d’Alstom pour empêcher tout licenciement.
La défense des 90 000 salariés d’Alstom passe par le combat acharné contre le gouvernement Hollande Valls qui, après Sarkozy, œuvre pour les capitalistes français en s’attaquant aux salariés et aux jeunes, par son renversement, par l’instauration d’un gouvernement des travailleurs en France, par la perspective des États-Unis socialistes d’Europe, du socialisme mondial.
La lutte efficace et unie des 90 000 salariés d’Alstom ouvrirait la voie aux centaines de millions d’autres travailleurs que le capitalisme international voue à l’exploitation, à la précarité, au chômage, à la déchéance économique et sociale.
Le capitalisme en crise ne laisse aucune autre perspective que la marche au chaos, il subordonne inexorablement les compétences, les savoirs, les emplois comme les immenses possibilités technologiques aux intérêts immédiats du profit. L’énergie, les transports ne peuvent trouver de développement harmonieux et respectueux de l’environnement et des hommes que dans une société socialiste dépassant le cadre étroit des frontières et des intérêts des capitalistes nationaux.
4 mai 2014
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