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Drapeau noir sur le box

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Message  nico37 Mer 25 Aoû - 19:53

Drapeau noir sur le box
Publié le vendredi 20 août 2010 à 06h00

« Je suis anarchiste et j'en suis fière », clame Françoise D., 40 ans, poursuivie une nouvelle fois pour outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique. La justice est restée zen.

DIDIER SPECQ > didier.specq@nordeclair.fr

Le 17 août, rue Gambetta à Lille, embrouille avec un vigile de supermarché. La police intervient et ça part en vrille : l'un des fils âgé de 17 ans de Françoise D. aurait injurié un policier. Françoise D. s'exclame : « Le policier avait levé la main alors j'ai foncé ! C'est la mère qui a parlé et a défendu son fils ! ».
Il faut savoir que le look de la prévenue à de quoi surprendre le Lillois le plus blasé : des « piercings » en métal dans les lèvres et les narines à déclencher tous les portiques de sécurité du secteur, des cheveux coiffés à l'iroquoise et très colorés, des habits qui feraient frémir même Jean-Paul Gaultier.

Un casier judiciaire pittoresque

Pour parachever le tableau, Françoise D. adopte un ton vociférant et peu mélodieux. Ceci dit, Françoise D., généralement occupée à faire la manche dans les rues du centre ville, est une brave femme : elle s'occupe de ses quatre gosses tandis qu'une curatrice bon chic bon genre veille sur le budget de la prévenue qui provient des aides sociales.
Après l'examen succinct des faits (les policiers outragés ne réclament rien et ne sont pas là), l'examen du casier judiciaire de Françoise D. par le président Lemaire ne manque pas de pittoresque. Beaucoup d'outrages aux policiers. « Ben oui, je n'aime pas l'uniforme, on ne peut pas me demander l'impossible », philosophe la prévenue. Une condamnation pour des substances dangereuses. Françoise D. s'étonne, réfléchit et finalement s'exclame : « Ah oui, les cocktails Molotov ! » Conclusion de la prévenue : « Dans cette histoire de la rue Gambetta, il n'y a pas eu de violences, il n'y a eu que des mots ! Si j'avais pu éviter, j'aurais évité ! Mais là, c'est mon fils qui était en cause, c'est la mère qui a réagi ! » D'autant plus que le look et le comportement de la mère n'ont pas été sans poser problèmes. La prévenue soupire : « Combien de fois, on a dit à mes gosses : t'as vu comment elle est ta mère, c'est pas bien, non ? » L'affaire va être reportée puisqu'une expertise psychiatrique est demandée. Le procureur Franck Charron préférerait la détention provisoire pour la disciple de Bakounine. « Mais ce serait mettre en péril sa famille », ajoute-t-il. Un contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat est requis. Me Claire O'Brien, dans une plaidoirie très sensible, explique que c'est surtout une mère protectrice qui a réagi. Le président Lemaire annonce la liberté avec la simple obligation de voir l'expert psychiatre. La prévenue se tourne vers ses enfants dans la salle et crie : « J'arrive mes amours ».

nico37

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Date d'inscription : 10/07/2010

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