Les trotskysmes
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Re: Les trotskysmes
Et donc les dirigeants n'ont aucune responsabilité dans ce que pensent les militants!! Dans quel monde vis-tu! Je te rappelle simplement qu'à l'époque les staliniens expliquaient que la social-démocratie et le nazisme étaient des frères jumeaux! Sans parler des fameux hitléro-trotskystes!
louismichel- Messages : 554
Date d'inscription : 01/03/2013
Re: Les trotskysmes
Je vis dans le même monde que toi, celui des années 2000 passées, et contrairement aux travailleurs allemands des années 30,nous connaissons toi et moi la fin de l'histoire en question. Je n'enlève aucune responsabilité aux appareils,mais je ne les retire pas non plus à ceux qui les suivent sans réfléchir. Oui, ls stals expliquaient que soc dém et nazis étaient jumeaux, mais quand tu vois les affiches SPD de l'époque, c'était pareil.Les rares qui auraient voulu un Front Unique prêchaient dans le désert, même si la suite leur donnait raison.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Les trotskysmes
Oui, le problème c'est que Trotsky et les Trotskystes ne l'aient pas emporté sur Staline et l'appareil bureaucratique en train d'être mis en place; peut-être Trotsky a-t-il sous-estimé l'ampleur de la dégénérescence alors qu'il était ENCORE chef de l'armée rouge!
louismichel- Messages : 554
Date d'inscription : 01/03/2013
Re: Les trotskysmes
On va pas refaire l'histoire...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Les trotskysmes
Mais on peut en tirer des leçons!
louismichel- Messages : 554
Date d'inscription : 01/03/2013
Re: Les trotskysmes
verié2 a écrit:Ce qui laisse entendre qu'il ne manquait, dans les années trente, qu'une "bonne direction". Je ne suis pas convaincu car il me semble qu'il y avait toutes sortes de raisons au fait que les partis communistes n'ont pas suivi la politique préconisée par Trotsky, pas seulement le fait qu'ils obéissaient servilement aux directives staliniennes.Sylvestre
Si effectivement les analyses de Trotsky sur cette question précises avaient été acceptées (par les militants socialistes et communistes, les travailleurs qu'ils influencaient), alors le nazisme aurait pu être vaincu et toute l'histoire ultérieure aurait été changée.
Par exemple, en Allemagne, l'aile la plus radicale du prolétariat militant avait déjà été vaincue en 1919, ses dirigeants les plus valables éliminés. En Espagne le mouvement anarchiste était majoritaire, donc on voit mal comment il aurait pu suivre les directives de Trotsky. En France, en 1936, on peut discuter du caractère révolutionnaire de la situation. Si la situation avait été révolutionnaire, le mouvement ne serait pas rentré dans le rang aussi vite, les affrontements auraient été plus durs. Il y avait toute une bureaucratie syndicale et politique qui ne voulait pas de la révolution, pas seulement une direction.
Alors, abstraitement, oui, si Trotsky avait été à la tête d'une internationale qui aurait dirigé tous ces mouvements, peut-être que l'histoire du monde eût été changée. Mais il ne pouvait pas l'être pour d'innombrables raisons...
On peut aussi l'entendre non au sens de la mauvaise orientation des directions, mais au sens de la conscience des travailleurs. Evidemment il y a toujours une dialectique masses-directions, et on a pu voir au fil des années 30 des exemples éclatants où les directions ont dû s'adapter aux masses - avec des résultats "déformés" par rapport à la nécessité du front unique, comme les fronts populaire. En tous cas les masses n'ont pas su/pu imposer d'autre orientation à leurs directions/ou rompre avec elles.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Les trotskysmes
Parmi les nouveaux textes de Mandel mis en ligne,
je suis tombé sur un entretien très long de Critique Communiste, daté (1978),
mais intéressant et très pédagogique sur plusieurs points, dont la tactique de front unique.
Voici la partie correspondante, bien que l'intégralité intéressera bp les MR
Intégralité de l'entretien: http://www.ernestmandel.org/new/ecrits/article/actualite-du-trotskysme-20
je suis tombé sur un entretien très long de Critique Communiste, daté (1978),
mais intéressant et très pédagogique sur plusieurs points, dont la tactique de front unique.
Voici la partie correspondante, bien que l'intégralité intéressera bp les MR
Critique Communiste : Ne faudrait-il pas conclure de cette analyse de la conscience de classe du prolétariat que la politique de front unique ouvrier est la ligne stratégique fondamentale des révolutionnaires, et que c’est là un des apports théoriques principaux du trotskysme ?
Ernest Mandel : Il faut distinguer deux objectifs politiques, ou plus précisément sociopolitiques, et non les identifier. La classe ouvrière ne peut pas renverser le capitalisme, exercer le pouvoir et commencer la construction d’une société sans classe sans atteindre à la fois un degré d’unification de ses forces sociales et un niveau de politisation et de conscience de classe qualitativement plus élevés que ceux qui existent, en temps normal, sous le régime capitaliste.
C’est d’ailleurs seulement à travers une telle unification et une telle politisation que la classe se constitue en son ensemble en tant que classe pour soi, au-delà de toutes les distinctions de métier, de qualification, de localité, de nationalité, de race, de sexe, d’âge, etc.
La conscience de classe au sens le plus élevé du terme - en opposition à la conscience corporatiste, de groupe, de secteurs séparés - ne s’acquiert pour la majorité des travailleurs qu’à travers une telle unification dans la lutte, et d’expérience de lutte qui en résulte.
Le parti révolutionnaire joue un rôle clé de médiateur à ce propos. Mais il ne peut, par sa propre activité, remplacer cette expérience de lutte unitaire pour la majorité des travailleurs. Il ne peut être à lui seul la source de l’acquisition de cette conscience de classe chez des millions de salariés, indépendamment de leur expérience de lutte pratique et effective.
Le cadre organisationnel adéquat à cette unification du front prolétarien, ce sont les conseils de travailleurs (soviets), réunissant, fédérant, centralisant tous les salariés et toutes les salariées, organisés et inorganisés, sans distinction d’appartenances politiques ou philosophiques. Aucun syndicat, aucun front unique de partis n’a jamais et ne pourra jamais prétendre réaliser à lui seul pareille unification qui ne peut l’être que par l’auto-organisation du prolétariat.
Pour cette raison, les marxistes révolutionnaires favorisent en toute circonstance l’unification des revendications et des luttes de tous les salariés et de toutes les salariées tant sur le plan économique que sur le plan politique, culturel, etc. Ils s’efforcent de combattre toutes les manoeuvres qui tendent à diviser la classe ouvrière. Ils se font les promoteurs les plus résolus et les plus efficaces des mobilisations et des luttes les plus unitaires possibles : ceci implique d’ailleurs une attention particulière pour les secteurs surexploités et doublement opprimés de la classe sans laquelle cette unification est irréalisable dans les faits.
Dans ce sens, la politique d’unification du front prolétariennes est incontestablement une constante, un objectif stratégique permanent des marxistes révolutionnaires, des trotskystes. La problématique des propositions de front unique adressées aux divers organisations et courants politiques qui existent au sein de la classe ouvrière est distincte de celle de l’unification et de la politisation de l’ensemble du prolétariat. Nous n’allons pas examiner ici les origines objectives et historiques de ces différents partis, pas plus que le rôle particulier des organisations centristes d’une certaine importance numérique. Dans ce cadre, nous nous limiterons à examiner l’articulation précise entre la politique de front unique à l’égard des deux grands partis traditionnels du mouvement ouvrier - le PS et le PC - et la stratégie d’unification et de politisation marxiste du prolétariat dans son ensemble.
Les deux problématiques ne peuvent être identifiées pour les raisons suivantes :
• Parce que les PS et PC sont loin d’organiser ou même d’influencer l’ensemble des salariés et des salariées.
• Parce qu’il existe au sein du prolétariat des couches d’avant-garde (organisées et surtout inorganisées) qui ont tiré des conclusions des trahisons passées de la social-démocratie et du stalinisme et qui ressentent déjà une méfiance profonde à l’égard des appareils bureaucratiques.
• Parce que les directions bureaucratiques des PS et PC défendent au sein de la classe ouvrière des orientations politiques souvent hostiles aux intérêts immédiats, et toujours hostiles aux intérêts historiques du prolétariat, et qu’il est parfaitement possible qu’ils concluent des accords unitaires en vue de désorienter, de freiner, fragmenter des mobilisations ouvrières et d’empêcher qu’elles atteignent le niveau de politisation et d’unification le plus élevé possible. Ceci est encore plus vrai dans une crise pré-révolutionnaire et révolutionnaire, quand la fonction fondamentale de ces appa-reils est d’empêcher la prise du pouvoir révolutionnaire par le prolétariat.
Mais, si les deux problématiques ne sont pas identiques, elles ne peuvent pas non plus être séparées complètement l’une de l’autre. Car dans tous les pays où il y a une longue tradition du mouvement ouvrier organisé, une partie importante de la classe ouvrière continue à manifester une certaine confiance non seulement électorale mais encore politique et organisationnelle à l’égard des PS et PC.
Dans ces conditions, il est impossible d’avancer dans la direction de l’unité du front prolétarien en faisant fi de cette confiance relative, en croyant que les travailleurs des PS et PC s’intégreront dans ce front, indépendamment des attitudes et des réactions de leur propres directions.
L’unité des appareils n’est pas le front unique
Une politique de front unique à l’égard des PS et PC est donc une composante tactique de l’orientation stratégique générale. Mais elle n’est que cela, non un substitut de cette orientation stratégique. Ceci est d’autant plus vrai que l’unification et la politisation maximale du prolétariat dans son ensemble réclament à la fois l’engagement des travailleurs des PS et des PC, et la rupture de la grande majorité de ces travailleurs avec les options de la collaboration de classe de leurs appareils bureaucratiques.
Sous-jacente à la réduction simpliste de la stratégie d’unification des forces prolétariennes et d’élévation maximale de leur conscience de classe à la politique de front unique des PS et des PC est l’illusion spontanéiste selon laquelle il suffirait que de tels fronts uniques se constituent dans les faits pour que les travailleurs rompent avec les réformistes grâce à l’ampleur des luttes unitaires qui en découleraient. Encore plus illusoire et plus spontanéiste est l’idée que l’expérience d’un « gouvernement sans ministres capitalistes » suffirait pour ouvrir la voie à la rupture des masses ouvrières avec les options réformistes et à un véritable « gouvernement des travailleurs » anticapitaliste.
Toute l’expérience historique s’inscrit en faux contre ces illusions. Il suffit de rappeler qu’en Grande-Bretagne, après six gouvernements travaillistes (social-démocrate) « purs », sans ministres bourgeois, l’emprise de l’appareil réformiste sur la majorité organisée de la classe ouvrière reste hégémonique, alors que cet appareil est plus que jamais intégré dans l’État bourgeois et dans la société bourgeoise, pratique plus que jamais une politique de collaboration de classe avec le grand capital.
La tactique du Front unique sert la stratégie de l’unification du prolétariat et d’élévation de sa conscience de classe politique, à condition de combiner les aspects suivants : Les propositions de front unique adressées aux PC et PS doivent être centrées sur les sujets les plus brûlants de la lutte de classe courante et mettre en demeure les directions de ces partis de s’unir afin de combattre pour des objectifs précis qui résument les intérêts des travailleurs sur ces sujets. Elles doivent donc comporter un aspect programmatique, sans lequel elles pourraient à la limite faciliter des opérations anti-ouvrières dans certaines conditions contre-révolutionnaires.
Les propositions doivent être formulées de manière crédible pour les larges masses, à des moments où leur réalisation paraît possible, et sous une forme qui tienne compte du niveau de conscience des travailleurs qui suivent encore ces partis. En d’autres termes, une des fonctions essentielles de ces propositions, c’est la réalisation effective de l’action commune, ou du moins le déclenchement d’une pression de base telle que les appareils devraient payer un prix très élevé pour leur refus de s’engager dans cette voie.
Que ce soit par la réalisation effective du front unique - variante de loin la plus favorable -, que ce soit par la pression croissante de la base en faveur du front unique, il doit se déclencher un processus de mobilisation, de luttes et, à partir d’un certain point, d’auto-organisation des masses allant en s’élargissant. En interaction avec le rôle croissant du parti révolutionnaire, ce processus accentue la force objective du prolétariat, non seulement de confiance en lui-même, son niveau de conscience de classe, la rupture de secteurs prolétariens massifs avec l’idéologie et la stratégie réformistes, et sa capacité de déborder dans l’action les appareils bureaucratiques.
Pour faciliter ce processus, le parti révolutionnaire doit joindre à ses propositions de front unique l’avertissement aux travailleurs sur la nature et les objectifs réels des directions des PS et PC, la mise en garde contre toute illusion quant à leur capacité à « changer de nature » grâce au front unique, la mise en garde contre toute attitude qui consiste à s’en remettre aux directions (ou au gouvernement qu’elles constitueraient) pour réaliser les objectifs du front unique et la défense des intérêts du prolétariat, la préparation et l’appel à l’initiative propre des travailleurs et à la solution de leurs problèmes par leur mobilisation, leurs luttes et leur auto-organisation les plus larges. Le front unique doit faciliter et stimuler ces divers processus et non se substituer à eux.
La contribution de Trotsky à l’élaboration d’une solution correcte de ces problèmes qui va de ses écrits de 1905-1906 à son intervention dans l’IC en 1921, à son intervention passionnée en Allemagne en 1923 et en 1930-1933, son intervention en France en 1934-1936, constitue l’un de ses apports principaux au marxisme.
Intégralité de l'entretien: http://www.ernestmandel.org/new/ecrits/article/actualite-du-trotskysme-20
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Les trotskysmes
Mandel n'a-t-il pas été l'un des principaux soutiens de Pablo? Pablisme qui a détruit la Quatrième Internationale en expliquant qu'à sa manière la bureaucratie pouvait ouvrir la voie au socialisme ?
louismichel- Messages : 554
Date d'inscription : 01/03/2013
Re: Les trotskysmes
Il n'a jamais été question de cela, ni dans ce texte, ni ailleurs.
Assez de trollage pour pourrir les fils.
Par contre le vrai faux POI devrait tenter d'argumenter,
au lieu de troller, contre ce que développe Mandel
l’unité des appareils n’est pas le front unique...
Assez de trollage pour pourrir les fils.
Par contre le vrai faux POI devrait tenter d'argumenter,
au lieu de troller, contre ce que développe Mandel
l’unité des appareils n’est pas le front unique...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Les trotskysmes
Mouais, enfin soit on pense que c'est un troll et alors il est recommandé de ne pas le feeder, soit on se lance dans un débat sur la scission de 1953 (et après tout, pourquoi pas ?).
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Les trotskysmes
louismichel a écrit:
Mandel n'a-t-il pas été l'un des principaux soutiens de Pablo? Pablisme qui a détruit la Quatrième Internationale
Oui,c'est vrai,mais il faut reconnaitre que le Pablisme n'y serait peut etre pas arrivé sans l'aide du Lambertisme,qui n'a pas mesuré sa peine.....et éffectivement,comme le suggere Sylvestre,pourquoi pas un débat sur la situation de la"IV"en 53.
Dernière édition par dug et klin le Mer 27 Mar - 19:24, édité 1 fois
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Les trotskysmes
Roseau a écrit:
Assez de trollage pour pourrir les fils.
Par contre le vrai faux POI devrait tenter d'argumenter,
au lieu de troller, contre ce que développe Mandel
Un membre du POI apporte un argument,et pose une question,et le voila baptisé"troll".Roseau rabache en boucle 30 fois les memes leitmotivs,et il s'auto-proclame"penseur du Mvt ouvrier"...lamentable.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Les trotskysmes
Rien sur le fond et affabulations toujours:
- Louimichel n'a absoluement pas argumenté sur le texte de Mandel
il a détourné vers un autre sujet, à créer si il veut comme l'a rappelé Sylvestre
- Où ai-je proclamé un penseur du mouvement ouvrier ? Là c'est le comble...
Je ne cesse au contraire de mettre en garde contre les dogmes,
le refus de chercher et communiquer les faits
(ce que je m'efforce de faire sur ce support) et apprendre d'eux...
- Louimichel n'a absoluement pas argumenté sur le texte de Mandel
il a détourné vers un autre sujet, à créer si il veut comme l'a rappelé Sylvestre
- Où ai-je proclamé un penseur du mouvement ouvrier ? Là c'est le comble...
Je ne cesse au contraire de mettre en garde contre les dogmes,
le refus de chercher et communiquer les faits
(ce que je m'efforce de faire sur ce support) et apprendre d'eux...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Les trotskysmes
Front unique, Unité des appareils, Front populaire
Le 29 mai 1968, le P.C.F. fournit à De Gaulle le moyen de désamorcer politiquement la grève générale en demandant des élections législatives. Ces élections de juin 1968 verront un "raz-de-marée" gaulliste, mais beaucoup plus en termes de députés élus (du fait du mode de scrutin) que de voix obtenues ; une fraction de la petite-bourgeoisie en l'absence de toute perspective ouverte par les représentants des organisations ouvrières a basculé vers De Gaulle ; le P.C.F. expliquera ce résultat par les "violences au quartier latin".
En 1968, il était alors juste de dire "élections trahison" ; un an plus tard, un tel mot d'ordre devient faux ; il n'y a plus de grève générale.
L'ensemble des organisations syndicales et politiques de la classe ouvrière appelle à voter "non" au référendum du 27 avril 1969, "non au corporatisme", "non à De Gaulle" ; le front unique réalisé disloque le front de la bourgeoisie, et une partie de celle-ci avec Giscard d'Estaing appelle à voter "non". Les travailleurs comprennent la chute de De Gaulle, un an après la grève générale, comme une victoire politique. Or, si l'O.C.I. mène campagne pour le "non à De Gaulle", aussi bien la Ligue communiste que Lutte ouvrière ("Dites lui oui, dites lui non, dites lui merde ! titrera son hebdomadaire) appellent au "boycott", en fait à l'abstention, manifestant ainsi leur mépris pour l'unité de front de la classe ouvrière.
En 1968, P.C.F. et S.F.I.O. faisaient valoir l'absence de programme commun de gouvernement pour refuser de revendiquer ensemble le pouvoir.
De 1972 à 1978, c'est au nom d'une prochaine victoire électorale et d'un gouvernement d'union de la gauche que les appareils combattent toute perspective de grève générale.
Le programme commun, signé en 1972, est un programme bourgeois, d'ailleurs contresigné par le parti bourgeois des radicaux de gauche : il ne remet en cause ni l'armée, ni la police, ni la justice, ni l'administration, ni l'essentiel de la propriété privée des moyens de production, les quelques nationalisations envisagées seront indemnisées…, il conserve la Constitution gaulliste (avec quelques amendements), l'État bourgeois, sous la forme de la Vème République, est maintenu tel quel. Ce programme prépare aussi une ligne de retraite pour la bourgeoisie en cas de crise révolutionnaire ouverte, celle d'un gouvernement de Front populaire ou d'Union populaire ; en même temps, plusieurs revendications des travailleurs y sont inscrites, il faut en effet sembler répondre à leurs aspirations.
"La IVème Internationale n'a ni ne peut avoir place dans aucun des Fronts populaires. Elle s'oppose irréductiblement à tous les groupements politiques liés à la bourgeoisie. Sa tâche, c'est de renverser la domination du capital. Son but c'est le Socialisme.
Sa méthode, c'est la révolution prolétarienne".
Front unique ouvrier contre Front populaire ! Classe contre classe, opposée à la soumission du prolétariat à la bourgeoisie. La question du Front populaire n'est pas une question de tactique, c'est une question de principe, car elle touche directement à l'indépendance du prolétariat.
"La question des questions à présent, c'est celle du Front populaire. Les centristes de gauche cherchent à présenter cette question comme une manœuvre tactique ou même technique, afin de mener à bien leurs petites affaires à l'ombre du Front populaire. En réalité, le Front populaire est la question centrale de la stratégie de classe prolétarienne par cette époque. Elle offre le meilleur des critères pour distinguer le Bolchevisme du menchevisme".
La Ligue communiste, qui s'es constitué formellement en 1969, a adhéré à la "IVème Internationale (Secrétariat unifié)" ; elle a perdu à cette occasion sa minorité en désaccord avec cette décision, qui va fonder le groupe "Révolution", d'autre part, plusieurs militants du P.S.U. qui vont entrer à la Ligue, demandent expressément de "remettre en chantier un nouveau programme de la révolution mondiale… car le programme de transition n'est plus un instrument adéquat pour les luttes d'aujourd'hui".
Or, la résolution adoptée par le IIIème congrès de la Ligue communiste (du 7 au 10 décembre 1972) précise : "si l'on considère donc le caractère transitoire et contradictoire du P.S., l'accord P.C.-PS n’est pas un accord de type Front populaire qui mettrait le P.C. à la remorque d'un parti bourgeois. Pour la première fois, il est même obligé d'entrouvrir une perspective socialiste", et "au second tour, notre consigne de vote doit concrétiser notre analyse de l'accord P.C.-P.S comme une alternative réformiste globale à l'État fort et non comme un nouveau Front populaire.
Au deuxième tour, nous appellerons à voter nationalement sauf exception, sur proposition des villes et décision du comité central, pour l'union de la gauche".
Polémiquant avec l'O.C.I., J.M. Freyssat, M. Dupré et F. Ollivier, écrivent : "c'est sur une telle question concrète qu'on perçoit le plus clairement l'incompréhension de l'O.C.I. des développements de la conscience de classe et de la double fonction des directions réformistes.
Nous devons distinguer :
• d'une part, le programme et la nature de collaboration de classes de l'union de la gauche,
• d'autre part, la dynamique de mobilisation qu'elle reflète, qui peut l'investir et qu'elle peut induire malgré elle, en particulier si elle arrive au gouvernement, les masses chargeant d'un autre contenu, que celui qu'elle a, l'unité réalisée au sommet par les appareils".
C''est au nom de cette même dynamique, que Marceau Pivert défendit le Front populaire numéro 2, le "Front populaire de combat", dénoncé par Trotsky.
"Que les masses aient des illusions sur « l'union de la gauche – Front populaire » ne fait aucun doute, cela ne change rien à sa nature : c'est le suprême barrage contre la révolution".
A la suite du combat engagé par l'O.C.I. contre cette capitulation de la Ligue communiste, qui ne disait rien par ailleurs, dans sa résolution, des radicaux de gauche, H. Weber, un des principaux dirigeants, sera amené à préciser : "Il n'y a pas dans l'union de la gauche de partis réellement représentatifs du grand capital… Dans l'union de la gauche, c'est le P.C.F., parti ouvrier réformiste qui est aujourd'hui hégémonique.
C'est lui qui a imposé ses conditions. C'est cette hégémonie du P.C. qui donne à l'ensemble de l'alliance sa nature de classe, et non la présence de tel ou tel politicien bourgeois".
Ainsi, la présence des radicaux de gauche serait un "élément marginal qui n'affecte ni la nature de classe de l'union de gauche, ni la dynamique sociale qu'elle sous-tend".
Mais "par sa présence, ce « débris » de parti bourgeois assure que l'accord P.S.-P.C.F. se situe entièrement sur le terrain de l'ordre bourgeois. Il cristallise et condense les caractères contre-révolutionnaires de cette union de la gauche… C'est le maillon d'une chaîne qui d'un côté rattache la classe ouvrière à l'ordre bourgeois et qui, de l'autre, peut être saisie par l'ensemble des formations politiques de la bourgeoisie".
C'est ce que formule expressément Trotsky à propos du Front populaire espagnol : "Le fait le plus étonnant politiquement est que, dans le Front populaire espagnol, il n'y avait pas au fond de parallélogramme des forces : la place de la bourgeoisie était prise par son ombre… la bourgeoisie espagnole s'est subordonné le prolétariat sans même se donner la peine de participer au Front populaire ; la majorité écrasante des exploiteurs… est passé au camp de Franco…
Ne représentant plus, au moindre degré, la bourgeoisie espagnole, les Républicains de gauche représentaient encore moins les ouvriers et les paysans ; ils ne représentaient rien sinon eux-mêmes. Cependant, grâce à leurs alliés socialistes, stalinistes, anarchistes, ces fantômes politiques ont joué dans la révolution un rôle décisif.
Comment ? Très simplement : en tant qu'incarnation du principe de la révolution démocratique, c'est-à-dire l'inviolabilité de la propriété privée".
Lors des élections municipales de mars 1977, la L.C.R. entra avec Lutte ouvrière et l'O.C.T. (Organisation Communiste des Travailleurs, l'ex-groupe Révolution) dans un « cartel dont la base était le « soutien critique » à l'union de la gauche – Front populaire. Le cartel se désista pour les listes d'union de la gauche au second tour, et à Issy-les-Moulineaux, la L.C.R. appela même à voter dès le premier tour pour la liste d'union de la gauche, c'est-à-dire pour un bloc qui intégrait à côté des partis ouvriers les partis bourgeois « gaullistes de progrès » et « radicaux de gauche » (3ème et 4ème composantes de l'union de la gauche)".
L'exigence de l'indépendance de classe, principe fondamental du Marxisme, seule possibilité de lutter classe contre classe, était abandonnée.
Pour Lutte ouvrière, il n'y a pas de différence de nature entre le vote pour un radical de gauche, et le vote pour un candidat du P.S. ou P.C.F. : ce sont tous des réformistes, avec quand même un signe "+" pour le P.C.F. considéré plus à gauche car organisant plus d'ouvriers.
La défaite aux municipales des partis bourgeois au pouvoir ouvrait la perspective d'une prochaine majorité P.S.-P.C.F à l'Assemblée nationale. Alors que le vote classe contre classe n'était pas possible aux municipales avec les listes d'union de la gauche (vote par liste), il l'est avec le mode de scrutin pour les législatives.
Une majorité P.S.-P.C.F., le combat pour un gouvernement P.S.-P.C.F. sans représentants des partis bourgeois, pouvait porter le coup final à la Vème République et ouvrir une crise révolutionnaire. Cela, la bureaucratie du Kremlin n'en voulait à aucun prix ; elle apportait son soutien ouvert au gouvernement Giscard/Barre en recevant ce dernier à Moscou, et en espérant, par la voix de Brejnev le revoir l'année prochaine à Moscou, toujours.
Aux dirigeants du P.C.F. de trouver le prétexte pour rompre avec le P.S., et ainsi sauver Giscard/Barre : ce sera "l'actualisation du programme commun. Ils s'engagent alors dans une politique débridée de surenchères, à propos de tout et de rien et refusent de prendre l'engagement du désistement automatique au deuxième tour pour le candidat le mieux placé.
Quoi qu'il en coûte, Moscou exige cette politique, et les dirigeants du P.C.F. n'hésitent pas à porter des coups à leur propre parti.
Il ne pouvait être question d'entrer dans le jeu de l'appareil stalinien, de discuter programme à programme…
L'O.C.I. engage alors une bataille de masse pour l'unité, pour une majorité P.S.-P.C.F., pour l'engagement au désistement réciproque au second tour, en impulsant la mise en place de comités unitaires de base.
La L.C.R., dans une déclaration de son bureau politique du 26/10/1977 déclare : "moins que jamais les travailleurs ne peuvent tout attendre des élections", et propose la tenue "d'assemblées de travailleurs" pour élaborer les bases d'accord d'un programme pour le P.S. et le P.C.F.
"On mesure à quel point une telle politique s'inscrit dans la division orchestrée par les dirigeants du P.C.F.
En effet, proposer un large débat sur un programme qui devait être élaboré par les travailleurs, n'est-ce pas considérer entre autres choses que si un tel programme n'est pas élaboré, il serait alors normal que les dirigeants du P.C.F. ne se désistent pas… et que le gouvernement Giscard/Barre reste donc en place !…
N'est-ce pas répandre de surcroît l'illusion que les dirigeants du P.C.F. et du P.S. pourraient s'entendre sur un « programme anticapitaliste »… et donc devenir révolutionnaires ?
N'est-ce pas considérer que tant que la discussion sur le programme n'est pas épuisée, il faudrait et accepter le maintien du gouvernement en place et accepter tout de suite les conséquences de la survie de ce régime ?
Le titre de cette déclaration de la L.C.R. : « finiront-ils par se mettre d'accord ? », résume d'ailleurs très exactement cette politique de capitulation devant les dirigeants du P.C.F.".
Lutte ouvrière, pour sa part, ne voit pas d'un mauvais œil ces propositions "plus à gauche" du P.C.F., et n'a rien à proposer sur la question du désistement sinon d'appeler à voter pour ses propres candidats !
Une majorité absolue P.S.-P.C.F permettrait pourtant d'engager dans les meilleures conditions le combat pour un gouvernement P.S.-P.C.F sans représentants des partis bourgeois.
"D'avril à septembre 1917, les bolcheviks réclamèrent que les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks rompent avec la bourgeoisie libérale et prennent le pouvoir dans leurs propres mains. A cette condition, ils (leur) promettaient leur aide révolutionnaire contre la bourgeoisie, ils se refusaient cependant catégoriquement, tant à entrer dans le gouvernement des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires, qu'à porter la responsabilité politique de son activité".
Et en 1922, comme dirigeant de l'Internationale communiste, Trotsky indiquait que le gouvernement ouvrier (qui pouvait se constituer à partir d'une alliance du P.C. et de la S.F.I.O.) était le mot d'ordre à opposer au "bloc des gauches", couronnant la politique du Front unique.
Lutte ouvrière refusera de mener un tel combat pour le Front unique : ce serait, dit-elle, "développer des illusions" sur le P.S. et le P.C.F., reprenant ainsi les positions du groupe Barta qui rejetait en 1946 le mot d'ordre mis en avant par le P.C.I. : "gouvernement P.C.F.-S.F.I.O.-C.G.T.", et dénonçait "l'opportunisme" du programme électoral du P.C.I.
Il est vrai qu'en 1917, en Russie, il y avait les soviets et qu'en 1922, le P.C. était un parti révolutionnaire (section française de l'Internationale Communiste).
Pourtant, en octobre 1934, dans "Où va la France", alors que les bolcheviks-léninistes constituaient seulement un petit groupe propagandiste, mais que les masses voyaient dans les deux partis ouvriers S.F.I.O. et P.C.F., les instruments de leur émancipation, Trotsky écrivait : "le but du Front unique des partis socialiste et communiste ne peut être qu'un gouvernement de ce front, c'est-à-dire un gouvernement socialiste-communiste, un ministère Blum-Cachin". Trotsky nourrissait-il des illusions sur Blum et Cachin ?
"La ligne d'horizon politique de Trotsky n'était pas barrée par les appareils. Il partait du mouvement de masses. De ce mouvement qui avait en février 1934 imposé le front unique et qui, conscient de sa force unie, préparait en son sein les conditions de l'explosion révolutionnaire de juin 1936. « Gouvernement Blum-Cachin » disait Trotsky, car c'est par cette exigence, qui impliquait la rupture avec la bourgeoisie des partis qu'elles considéraient comme leurs, que les masses pouvaient se mobiliser pour la lutte pour le pouvoir et que, du même coup, la question du parti révolutionnaire pouvait concrètement se poser dans leur activité".
La L.C.R. est revenue sur ses anciennes positions, a critiqué le fait de ne pas avoir mené campagne pour le désistement automatique, et a fait sien le mot d'ordre de "gouvernement P.S.-P.C.F." ; mais elle reproche toujours à l'O.C.I. "un opportunisme sans principes en dissociant de la bataille pour l'unité, de la bataille pour un gouvernement P.S.-P.C., le contenu du front unique, les conditions de l'unité, le programme d'un gouvernement du P.S. et du P.C.".
Il est vrai qu'auparavant, il y a quelques années, l'O.C.I. disait : "gouvernement P.C.F.-P.S. qui doit s'engager à donner satisfaction aux revendications de la classe ouvrière, s'engager à réaliser tel ou tel programme" ; aujourd'hui, elle ne le dit plus, elle est pour un tel gouvernement, inconditionnellement.
"Nous disons : un gouvernement qui rompt avec la bourgeoisie doit appliquer tel programme. Mais nous ne faisons plus de son adoption par eux une condition pour pousser au pouvoir le P.S. et le P.C.F., nous luttons sans autre condition pour qu'ils forment un gouvernement sans ministres représentant les partis bourgeois. Encore une fois parce que c'est la mobilisation politique des masses qui importe. Nous ne sommes pas les seuls à avoir cette appréciation : les dirigeants des partis ouvriers P.S. et P.C.F. l'ont également. C'est pourquoi, ils sont résolument contre. Ils savent que pour le prolétariat, les masses exploitées, la jeunesse, porter au pouvoir un tel gouvernement, c'est en un mouvement pratique, affirmer qu'un gouvernement ouvrier est possible. Ils savent qu'ils seraient acculés à leurs derniers retranchements. Nous ne faisons pas du programme un à priori de la lutte pour porter au pouvoir un tel gouvernement, parce que la meilleure façon de poser à une échelle de masse la question du programme, c'est qu'ils prennent le pouvoir… c'est une certitude : les masses exigeront d'un tel gouvernement qu'il réalise un programme anti-capitaliste. C'est justement pour cela que les dirigeants du P.S. et du P.C.F. n'en veulent pas".
C'est pour cette raison qu'ils mettent en avant, comme dernier recours contre le gouvernement ouvrier, la politique d'union de la gauche, de Front populaire de défense de l'ordre capitaliste.
A l'exception de la Russie en 1917, grâce à l'action des bolcheviks, toutes les expériences de Front populaire ont préparé politiquement la défaite du prolétariat et frayé la voie à la réaction : c'est la chambre du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain ; à l'ombre du Front populaire espagnol, Franco a pu préparer "le bain de sang" ; et au Chili, quelques semaines avant le coup d'état sanglant, Pinochet était encore ministre d'Allende.
"De tous les partis et organisations qui s'appuient sur les ouvriers et paysans et parlent en leur nom, nous demandons qu'ils rompent politiquement avec la bourgeoisie et s'engagent sur la voie de la lutte pour le pouvoir des ouvriers et des paysans ; sur cette voie, nous leur promettons un soutien contre la réaction capitaliste. En même temps, nous déployons une agitation inlassable autour des revendications de transition qui devraient être à notre avis le programme du gouvernement ouvrier et paysan".
Le 29 mai 1968, le P.C.F. fournit à De Gaulle le moyen de désamorcer politiquement la grève générale en demandant des élections législatives. Ces élections de juin 1968 verront un "raz-de-marée" gaulliste, mais beaucoup plus en termes de députés élus (du fait du mode de scrutin) que de voix obtenues ; une fraction de la petite-bourgeoisie en l'absence de toute perspective ouverte par les représentants des organisations ouvrières a basculé vers De Gaulle ; le P.C.F. expliquera ce résultat par les "violences au quartier latin".
En 1968, il était alors juste de dire "élections trahison" ; un an plus tard, un tel mot d'ordre devient faux ; il n'y a plus de grève générale.
L'ensemble des organisations syndicales et politiques de la classe ouvrière appelle à voter "non" au référendum du 27 avril 1969, "non au corporatisme", "non à De Gaulle" ; le front unique réalisé disloque le front de la bourgeoisie, et une partie de celle-ci avec Giscard d'Estaing appelle à voter "non". Les travailleurs comprennent la chute de De Gaulle, un an après la grève générale, comme une victoire politique. Or, si l'O.C.I. mène campagne pour le "non à De Gaulle", aussi bien la Ligue communiste que Lutte ouvrière ("Dites lui oui, dites lui non, dites lui merde ! titrera son hebdomadaire) appellent au "boycott", en fait à l'abstention, manifestant ainsi leur mépris pour l'unité de front de la classe ouvrière.
En 1968, P.C.F. et S.F.I.O. faisaient valoir l'absence de programme commun de gouvernement pour refuser de revendiquer ensemble le pouvoir.
De 1972 à 1978, c'est au nom d'une prochaine victoire électorale et d'un gouvernement d'union de la gauche que les appareils combattent toute perspective de grève générale.
Le programme commun, signé en 1972, est un programme bourgeois, d'ailleurs contresigné par le parti bourgeois des radicaux de gauche : il ne remet en cause ni l'armée, ni la police, ni la justice, ni l'administration, ni l'essentiel de la propriété privée des moyens de production, les quelques nationalisations envisagées seront indemnisées…, il conserve la Constitution gaulliste (avec quelques amendements), l'État bourgeois, sous la forme de la Vème République, est maintenu tel quel. Ce programme prépare aussi une ligne de retraite pour la bourgeoisie en cas de crise révolutionnaire ouverte, celle d'un gouvernement de Front populaire ou d'Union populaire ; en même temps, plusieurs revendications des travailleurs y sont inscrites, il faut en effet sembler répondre à leurs aspirations.
"La IVème Internationale n'a ni ne peut avoir place dans aucun des Fronts populaires. Elle s'oppose irréductiblement à tous les groupements politiques liés à la bourgeoisie. Sa tâche, c'est de renverser la domination du capital. Son but c'est le Socialisme.
Sa méthode, c'est la révolution prolétarienne".
Front unique ouvrier contre Front populaire ! Classe contre classe, opposée à la soumission du prolétariat à la bourgeoisie. La question du Front populaire n'est pas une question de tactique, c'est une question de principe, car elle touche directement à l'indépendance du prolétariat.
"La question des questions à présent, c'est celle du Front populaire. Les centristes de gauche cherchent à présenter cette question comme une manœuvre tactique ou même technique, afin de mener à bien leurs petites affaires à l'ombre du Front populaire. En réalité, le Front populaire est la question centrale de la stratégie de classe prolétarienne par cette époque. Elle offre le meilleur des critères pour distinguer le Bolchevisme du menchevisme".
La Ligue communiste, qui s'es constitué formellement en 1969, a adhéré à la "IVème Internationale (Secrétariat unifié)" ; elle a perdu à cette occasion sa minorité en désaccord avec cette décision, qui va fonder le groupe "Révolution", d'autre part, plusieurs militants du P.S.U. qui vont entrer à la Ligue, demandent expressément de "remettre en chantier un nouveau programme de la révolution mondiale… car le programme de transition n'est plus un instrument adéquat pour les luttes d'aujourd'hui".
Or, la résolution adoptée par le IIIème congrès de la Ligue communiste (du 7 au 10 décembre 1972) précise : "si l'on considère donc le caractère transitoire et contradictoire du P.S., l'accord P.C.-PS n’est pas un accord de type Front populaire qui mettrait le P.C. à la remorque d'un parti bourgeois. Pour la première fois, il est même obligé d'entrouvrir une perspective socialiste", et "au second tour, notre consigne de vote doit concrétiser notre analyse de l'accord P.C.-P.S comme une alternative réformiste globale à l'État fort et non comme un nouveau Front populaire.
Au deuxième tour, nous appellerons à voter nationalement sauf exception, sur proposition des villes et décision du comité central, pour l'union de la gauche".
Polémiquant avec l'O.C.I., J.M. Freyssat, M. Dupré et F. Ollivier, écrivent : "c'est sur une telle question concrète qu'on perçoit le plus clairement l'incompréhension de l'O.C.I. des développements de la conscience de classe et de la double fonction des directions réformistes.
Nous devons distinguer :
• d'une part, le programme et la nature de collaboration de classes de l'union de la gauche,
• d'autre part, la dynamique de mobilisation qu'elle reflète, qui peut l'investir et qu'elle peut induire malgré elle, en particulier si elle arrive au gouvernement, les masses chargeant d'un autre contenu, que celui qu'elle a, l'unité réalisée au sommet par les appareils".
C''est au nom de cette même dynamique, que Marceau Pivert défendit le Front populaire numéro 2, le "Front populaire de combat", dénoncé par Trotsky.
"Que les masses aient des illusions sur « l'union de la gauche – Front populaire » ne fait aucun doute, cela ne change rien à sa nature : c'est le suprême barrage contre la révolution".
A la suite du combat engagé par l'O.C.I. contre cette capitulation de la Ligue communiste, qui ne disait rien par ailleurs, dans sa résolution, des radicaux de gauche, H. Weber, un des principaux dirigeants, sera amené à préciser : "Il n'y a pas dans l'union de la gauche de partis réellement représentatifs du grand capital… Dans l'union de la gauche, c'est le P.C.F., parti ouvrier réformiste qui est aujourd'hui hégémonique.
C'est lui qui a imposé ses conditions. C'est cette hégémonie du P.C. qui donne à l'ensemble de l'alliance sa nature de classe, et non la présence de tel ou tel politicien bourgeois".
Ainsi, la présence des radicaux de gauche serait un "élément marginal qui n'affecte ni la nature de classe de l'union de gauche, ni la dynamique sociale qu'elle sous-tend".
Mais "par sa présence, ce « débris » de parti bourgeois assure que l'accord P.S.-P.C.F. se situe entièrement sur le terrain de l'ordre bourgeois. Il cristallise et condense les caractères contre-révolutionnaires de cette union de la gauche… C'est le maillon d'une chaîne qui d'un côté rattache la classe ouvrière à l'ordre bourgeois et qui, de l'autre, peut être saisie par l'ensemble des formations politiques de la bourgeoisie".
C'est ce que formule expressément Trotsky à propos du Front populaire espagnol : "Le fait le plus étonnant politiquement est que, dans le Front populaire espagnol, il n'y avait pas au fond de parallélogramme des forces : la place de la bourgeoisie était prise par son ombre… la bourgeoisie espagnole s'est subordonné le prolétariat sans même se donner la peine de participer au Front populaire ; la majorité écrasante des exploiteurs… est passé au camp de Franco…
Ne représentant plus, au moindre degré, la bourgeoisie espagnole, les Républicains de gauche représentaient encore moins les ouvriers et les paysans ; ils ne représentaient rien sinon eux-mêmes. Cependant, grâce à leurs alliés socialistes, stalinistes, anarchistes, ces fantômes politiques ont joué dans la révolution un rôle décisif.
Comment ? Très simplement : en tant qu'incarnation du principe de la révolution démocratique, c'est-à-dire l'inviolabilité de la propriété privée".
Lors des élections municipales de mars 1977, la L.C.R. entra avec Lutte ouvrière et l'O.C.T. (Organisation Communiste des Travailleurs, l'ex-groupe Révolution) dans un « cartel dont la base était le « soutien critique » à l'union de la gauche – Front populaire. Le cartel se désista pour les listes d'union de la gauche au second tour, et à Issy-les-Moulineaux, la L.C.R. appela même à voter dès le premier tour pour la liste d'union de la gauche, c'est-à-dire pour un bloc qui intégrait à côté des partis ouvriers les partis bourgeois « gaullistes de progrès » et « radicaux de gauche » (3ème et 4ème composantes de l'union de la gauche)".
L'exigence de l'indépendance de classe, principe fondamental du Marxisme, seule possibilité de lutter classe contre classe, était abandonnée.
Pour Lutte ouvrière, il n'y a pas de différence de nature entre le vote pour un radical de gauche, et le vote pour un candidat du P.S. ou P.C.F. : ce sont tous des réformistes, avec quand même un signe "+" pour le P.C.F. considéré plus à gauche car organisant plus d'ouvriers.
La défaite aux municipales des partis bourgeois au pouvoir ouvrait la perspective d'une prochaine majorité P.S.-P.C.F à l'Assemblée nationale. Alors que le vote classe contre classe n'était pas possible aux municipales avec les listes d'union de la gauche (vote par liste), il l'est avec le mode de scrutin pour les législatives.
Une majorité P.S.-P.C.F., le combat pour un gouvernement P.S.-P.C.F. sans représentants des partis bourgeois, pouvait porter le coup final à la Vème République et ouvrir une crise révolutionnaire. Cela, la bureaucratie du Kremlin n'en voulait à aucun prix ; elle apportait son soutien ouvert au gouvernement Giscard/Barre en recevant ce dernier à Moscou, et en espérant, par la voix de Brejnev le revoir l'année prochaine à Moscou, toujours.
Aux dirigeants du P.C.F. de trouver le prétexte pour rompre avec le P.S., et ainsi sauver Giscard/Barre : ce sera "l'actualisation du programme commun. Ils s'engagent alors dans une politique débridée de surenchères, à propos de tout et de rien et refusent de prendre l'engagement du désistement automatique au deuxième tour pour le candidat le mieux placé.
Quoi qu'il en coûte, Moscou exige cette politique, et les dirigeants du P.C.F. n'hésitent pas à porter des coups à leur propre parti.
Il ne pouvait être question d'entrer dans le jeu de l'appareil stalinien, de discuter programme à programme…
L'O.C.I. engage alors une bataille de masse pour l'unité, pour une majorité P.S.-P.C.F., pour l'engagement au désistement réciproque au second tour, en impulsant la mise en place de comités unitaires de base.
La L.C.R., dans une déclaration de son bureau politique du 26/10/1977 déclare : "moins que jamais les travailleurs ne peuvent tout attendre des élections", et propose la tenue "d'assemblées de travailleurs" pour élaborer les bases d'accord d'un programme pour le P.S. et le P.C.F.
"On mesure à quel point une telle politique s'inscrit dans la division orchestrée par les dirigeants du P.C.F.
En effet, proposer un large débat sur un programme qui devait être élaboré par les travailleurs, n'est-ce pas considérer entre autres choses que si un tel programme n'est pas élaboré, il serait alors normal que les dirigeants du P.C.F. ne se désistent pas… et que le gouvernement Giscard/Barre reste donc en place !…
N'est-ce pas répandre de surcroît l'illusion que les dirigeants du P.C.F. et du P.S. pourraient s'entendre sur un « programme anticapitaliste »… et donc devenir révolutionnaires ?
N'est-ce pas considérer que tant que la discussion sur le programme n'est pas épuisée, il faudrait et accepter le maintien du gouvernement en place et accepter tout de suite les conséquences de la survie de ce régime ?
Le titre de cette déclaration de la L.C.R. : « finiront-ils par se mettre d'accord ? », résume d'ailleurs très exactement cette politique de capitulation devant les dirigeants du P.C.F.".
Lutte ouvrière, pour sa part, ne voit pas d'un mauvais œil ces propositions "plus à gauche" du P.C.F., et n'a rien à proposer sur la question du désistement sinon d'appeler à voter pour ses propres candidats !
Une majorité absolue P.S.-P.C.F permettrait pourtant d'engager dans les meilleures conditions le combat pour un gouvernement P.S.-P.C.F sans représentants des partis bourgeois.
"D'avril à septembre 1917, les bolcheviks réclamèrent que les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks rompent avec la bourgeoisie libérale et prennent le pouvoir dans leurs propres mains. A cette condition, ils (leur) promettaient leur aide révolutionnaire contre la bourgeoisie, ils se refusaient cependant catégoriquement, tant à entrer dans le gouvernement des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires, qu'à porter la responsabilité politique de son activité".
Et en 1922, comme dirigeant de l'Internationale communiste, Trotsky indiquait que le gouvernement ouvrier (qui pouvait se constituer à partir d'une alliance du P.C. et de la S.F.I.O.) était le mot d'ordre à opposer au "bloc des gauches", couronnant la politique du Front unique.
Lutte ouvrière refusera de mener un tel combat pour le Front unique : ce serait, dit-elle, "développer des illusions" sur le P.S. et le P.C.F., reprenant ainsi les positions du groupe Barta qui rejetait en 1946 le mot d'ordre mis en avant par le P.C.I. : "gouvernement P.C.F.-S.F.I.O.-C.G.T.", et dénonçait "l'opportunisme" du programme électoral du P.C.I.
Il est vrai qu'en 1917, en Russie, il y avait les soviets et qu'en 1922, le P.C. était un parti révolutionnaire (section française de l'Internationale Communiste).
Pourtant, en octobre 1934, dans "Où va la France", alors que les bolcheviks-léninistes constituaient seulement un petit groupe propagandiste, mais que les masses voyaient dans les deux partis ouvriers S.F.I.O. et P.C.F., les instruments de leur émancipation, Trotsky écrivait : "le but du Front unique des partis socialiste et communiste ne peut être qu'un gouvernement de ce front, c'est-à-dire un gouvernement socialiste-communiste, un ministère Blum-Cachin". Trotsky nourrissait-il des illusions sur Blum et Cachin ?
"La ligne d'horizon politique de Trotsky n'était pas barrée par les appareils. Il partait du mouvement de masses. De ce mouvement qui avait en février 1934 imposé le front unique et qui, conscient de sa force unie, préparait en son sein les conditions de l'explosion révolutionnaire de juin 1936. « Gouvernement Blum-Cachin » disait Trotsky, car c'est par cette exigence, qui impliquait la rupture avec la bourgeoisie des partis qu'elles considéraient comme leurs, que les masses pouvaient se mobiliser pour la lutte pour le pouvoir et que, du même coup, la question du parti révolutionnaire pouvait concrètement se poser dans leur activité".
La L.C.R. est revenue sur ses anciennes positions, a critiqué le fait de ne pas avoir mené campagne pour le désistement automatique, et a fait sien le mot d'ordre de "gouvernement P.S.-P.C.F." ; mais elle reproche toujours à l'O.C.I. "un opportunisme sans principes en dissociant de la bataille pour l'unité, de la bataille pour un gouvernement P.S.-P.C., le contenu du front unique, les conditions de l'unité, le programme d'un gouvernement du P.S. et du P.C.".
Il est vrai qu'auparavant, il y a quelques années, l'O.C.I. disait : "gouvernement P.C.F.-P.S. qui doit s'engager à donner satisfaction aux revendications de la classe ouvrière, s'engager à réaliser tel ou tel programme" ; aujourd'hui, elle ne le dit plus, elle est pour un tel gouvernement, inconditionnellement.
"Nous disons : un gouvernement qui rompt avec la bourgeoisie doit appliquer tel programme. Mais nous ne faisons plus de son adoption par eux une condition pour pousser au pouvoir le P.S. et le P.C.F., nous luttons sans autre condition pour qu'ils forment un gouvernement sans ministres représentant les partis bourgeois. Encore une fois parce que c'est la mobilisation politique des masses qui importe. Nous ne sommes pas les seuls à avoir cette appréciation : les dirigeants des partis ouvriers P.S. et P.C.F. l'ont également. C'est pourquoi, ils sont résolument contre. Ils savent que pour le prolétariat, les masses exploitées, la jeunesse, porter au pouvoir un tel gouvernement, c'est en un mouvement pratique, affirmer qu'un gouvernement ouvrier est possible. Ils savent qu'ils seraient acculés à leurs derniers retranchements. Nous ne faisons pas du programme un à priori de la lutte pour porter au pouvoir un tel gouvernement, parce que la meilleure façon de poser à une échelle de masse la question du programme, c'est qu'ils prennent le pouvoir… c'est une certitude : les masses exigeront d'un tel gouvernement qu'il réalise un programme anti-capitaliste. C'est justement pour cela que les dirigeants du P.S. et du P.C.F. n'en veulent pas".
C'est pour cette raison qu'ils mettent en avant, comme dernier recours contre le gouvernement ouvrier, la politique d'union de la gauche, de Front populaire de défense de l'ordre capitaliste.
A l'exception de la Russie en 1917, grâce à l'action des bolcheviks, toutes les expériences de Front populaire ont préparé politiquement la défaite du prolétariat et frayé la voie à la réaction : c'est la chambre du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain ; à l'ombre du Front populaire espagnol, Franco a pu préparer "le bain de sang" ; et au Chili, quelques semaines avant le coup d'état sanglant, Pinochet était encore ministre d'Allende.
"De tous les partis et organisations qui s'appuient sur les ouvriers et paysans et parlent en leur nom, nous demandons qu'ils rompent politiquement avec la bourgeoisie et s'engagent sur la voie de la lutte pour le pouvoir des ouvriers et des paysans ; sur cette voie, nous leur promettons un soutien contre la réaction capitaliste. En même temps, nous déployons une agitation inlassable autour des revendications de transition qui devraient être à notre avis le programme du gouvernement ouvrier et paysan".
louismichel- Messages : 554
Date d'inscription : 01/03/2013
Re: Les trotskysmes
La preuve du blabla: l'OCI appela à voter Mitterrand au premier tour en 1981,
puis ne cessa de faire du business avec, notamment en livrant l'UNEF au PS...
Une PME qui a réussi, a écrit Pierre Broué, ancien dirigeant du dit groupe,
viré comme les autres pour ne pas faire d'ombre au patron
puis ne cessa de faire du business avec, notamment en livrant l'UNEF au PS...
Une PME qui a réussi, a écrit Pierre Broué, ancien dirigeant du dit groupe,
viré comme les autres pour ne pas faire d'ombre au patron
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Les trotskysmes
Non mais tu as la réponse à ta question, l'OCI a combattu pour la rupture avec la bourgeoisie, pour le Front unique, contre le programme de l'union de la gauche (front populaire) que soutenait alors la LCR!
Et si le PCI a appelé à voter Mitterrand dès le premier tour en 1981 (alors que G.Marchais, cornaqué par Brejnev, faisait tout pour faire réélire Giscard, et que Krivine refusa d'être candidat commun LCR-PCI, au nom de désaccords programmatiques!), depuis le "tournant de la rigueur de 1983, le PCI, puis PT, puis POI, n'appellent plus à voter PS ou PCF, contrairement à vous ( qui êtes même aller jusqu'à voter Chirac!!).....Aucune comparaison!!
Et si le PCI a appelé à voter Mitterrand dès le premier tour en 1981 (alors que G.Marchais, cornaqué par Brejnev, faisait tout pour faire réélire Giscard, et que Krivine refusa d'être candidat commun LCR-PCI, au nom de désaccords programmatiques!), depuis le "tournant de la rigueur de 1983, le PCI, puis PT, puis POI, n'appellent plus à voter PS ou PCF, contrairement à vous ( qui êtes même aller jusqu'à voter Chirac!!).....Aucune comparaison!!
louismichel- Messages : 554
Date d'inscription : 01/03/2013
Re: Les trotskysmes
Par exemple en appelant a voter dés le premier tour pour le politicien bourgeois Mitterand, rigolo ! En faisant de l'entrisme par l'entremise de son porte coton Lionel Jospin, qui sera "membre secret" de l'oci jusqu'a la disparition finale de cette organisation dans les scandales et les compromission.contre le programme de l'union de la gauche
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Les trotskysmes
Si tu lisais correctement juste au-dessus le refus de Krivine d'être un candidat commun!
Et donc le vote Mitterrand était parfaitement correcte en 1981 alors que Marchais et la direction du PCF faisait tout pour la réélection de Giscard ! ( la LCR mettant un signe égal entre les deux, mais avec un petit plus pour les stals et leur programme plus à gauche!! devenant même pour LO "le parti"!!)
Et ensuite, que je te vote Jospin, Chirac, Royal, Hollande!!!! Les beaux révolutionnaires!
Et donc le vote Mitterrand était parfaitement correcte en 1981 alors que Marchais et la direction du PCF faisait tout pour la réélection de Giscard ! ( la LCR mettant un signe égal entre les deux, mais avec un petit plus pour les stals et leur programme plus à gauche!! devenant même pour LO "le parti"!!)
Et ensuite, que je te vote Jospin, Chirac, Royal, Hollande!!!! Les beaux révolutionnaires!
louismichel- Messages : 554
Date d'inscription : 01/03/2013
Re: Les trotskysmes
Bien entendu ! Camarades égarés, qui passez par la : regardez les "militants" du petit poi se démener pour justifier toutes leurs mensonges, leurs trahisons, leur lachetés, leur politique de gribouille ! Trés instructif !le vote Mitterrand était parfaitement correcte en 1981
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Les trotskysmes
"Le petit POI", trois fois plus gros que le minuscule NPA! POI dont je ne suis pas membre! Et l'impératif en 1981 de chasser Giscard, face à la campagne de division des staliniens (sur ordre de Brejnev voulant le maintien du candidat des capitalistes), et du fait du refus de Krivine d'être un candidat commun PCI-LCR, nécessitait le vote Mitterrand.
louismichel- Messages : 554
Date d'inscription : 01/03/2013
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