Avalanche de films de propagande impérialiste
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Avalanche de films de propagande impérialiste
Avalanche de films de propagande impérialiste
Dans les années 70, nous avions été habitués à des films dénonçant les magouilles de la CIA, dont le plus emblématique fut Les trois jours du condor, et aussi la guerre du Vietnam, à l’exception d’un mémorable navet militariste Les bérêts verts, avec John Wayne cassant du Viet comme il avait toute sa vie cassé de l’Indien.
Hollywood et le cinéma britannique ont aussi produit plus récemment quelques films dénonçant la guerre d’Irak, dont Route irish de Ken Loach (pas très bon à mon avis.) Pourtant, depuis une décennie, on assiste à un véritable réarmement idéologique du cinéma de propagande pro impérialiste, non seulement hollywoodien, mais aussi britannique et français.
L’un des fleurons les plus caricaturaux de cette propagande est sans doute Taken, dont la suite vient de sortir Taken 2. Ce film est non seulement grossièrement raciste, mais il fait l’apologie de la torture et la peine de mort : le héros, ex de la CIA, fait « griller » un horrible méchant sur une chaise électrique improvisée après l’avoir torturé. Le thème nous donne à lui seul une idée du film : de méchants Albanais enlèvent des jeunes filles occidentales pour les livrer aux appétits de riches Cheiks arabes. Taken 2 reprend la formule, mais cette fois c’est le héros lui-même qui est enlevé par les mafieux et conduit en Turquie, dont le film nous donne une vision fantasmatique : toutes les femmes d’Istambul sont voilées etc.
On peut citer aussi Le royaume. Une équipe du FBI est chargée d’enquêter à Ryad, Arabie saoudite, sur un attentat terroriste. Puant de racisme paternaliste, d’islamophobie et d’arrogance impérialiste. Grâce à l’aide d’un « bon Musulman » qui leur sert de guide (l’équivalent des bons Indiens des westerns des premières générations), nos héros vont éliminer la cellule terroriste en quelques jours, alors que les flics et militaires locaux sont incapables de trouver le moindre indice. On cherchera vainement le moindre élément sur la situation des femmes dans ce pays ami de la libre Amérique. Tout juste l’héroïne, qui se balade en permanence en treillis et T-shirt militaire super sexy, nue tête, n’est pas invitée par le prince…
On pourrait énumérer une dizaine d’autre films du même genre. Le cinéma français n’est pas en reste avec L’infiltré, film probablement subventionné par la DGSE, qui vante les talents d’un sympathique agent français qui parvient à retourner un jeune terroriste islamiste, une série sur Canal +, sur un thème équivalent, dont j’ai oublié le nom, et la série Carlos encensée par toute la presse. Dans la foulée sont sortis pas mal de films vantant les services spéciaux musclés en tous genre, comme Forces spéciales, où un commando tricolore va délivrer des otages. Les militaires, les humanitaires et les policiers français envoyés en ex Yougoslavie n’ont pas été oubliés par nos zélés propagandiste. Même dans le genre série B ou Z, comme le thriller d’épouvante Captifs, l’horrible méchant, c’est toujours l’ennemi ou l’ancien ennemi qui s’en prend à nos braves Occidentaux venus apporter la paix, la prospérité, l'éducation et la santé à une population d’abrutis.
Dans les années 70, nous avions été habitués à des films dénonçant les magouilles de la CIA, dont le plus emblématique fut Les trois jours du condor, et aussi la guerre du Vietnam, à l’exception d’un mémorable navet militariste Les bérêts verts, avec John Wayne cassant du Viet comme il avait toute sa vie cassé de l’Indien.
Hollywood et le cinéma britannique ont aussi produit plus récemment quelques films dénonçant la guerre d’Irak, dont Route irish de Ken Loach (pas très bon à mon avis.) Pourtant, depuis une décennie, on assiste à un véritable réarmement idéologique du cinéma de propagande pro impérialiste, non seulement hollywoodien, mais aussi britannique et français.
L’un des fleurons les plus caricaturaux de cette propagande est sans doute Taken, dont la suite vient de sortir Taken 2. Ce film est non seulement grossièrement raciste, mais il fait l’apologie de la torture et la peine de mort : le héros, ex de la CIA, fait « griller » un horrible méchant sur une chaise électrique improvisée après l’avoir torturé. Le thème nous donne à lui seul une idée du film : de méchants Albanais enlèvent des jeunes filles occidentales pour les livrer aux appétits de riches Cheiks arabes. Taken 2 reprend la formule, mais cette fois c’est le héros lui-même qui est enlevé par les mafieux et conduit en Turquie, dont le film nous donne une vision fantasmatique : toutes les femmes d’Istambul sont voilées etc.
On peut citer aussi Le royaume. Une équipe du FBI est chargée d’enquêter à Ryad, Arabie saoudite, sur un attentat terroriste. Puant de racisme paternaliste, d’islamophobie et d’arrogance impérialiste. Grâce à l’aide d’un « bon Musulman » qui leur sert de guide (l’équivalent des bons Indiens des westerns des premières générations), nos héros vont éliminer la cellule terroriste en quelques jours, alors que les flics et militaires locaux sont incapables de trouver le moindre indice. On cherchera vainement le moindre élément sur la situation des femmes dans ce pays ami de la libre Amérique. Tout juste l’héroïne, qui se balade en permanence en treillis et T-shirt militaire super sexy, nue tête, n’est pas invitée par le prince…
On pourrait énumérer une dizaine d’autre films du même genre. Le cinéma français n’est pas en reste avec L’infiltré, film probablement subventionné par la DGSE, qui vante les talents d’un sympathique agent français qui parvient à retourner un jeune terroriste islamiste, une série sur Canal +, sur un thème équivalent, dont j’ai oublié le nom, et la série Carlos encensée par toute la presse. Dans la foulée sont sortis pas mal de films vantant les services spéciaux musclés en tous genre, comme Forces spéciales, où un commando tricolore va délivrer des otages. Les militaires, les humanitaires et les policiers français envoyés en ex Yougoslavie n’ont pas été oubliés par nos zélés propagandiste. Même dans le genre série B ou Z, comme le thriller d’épouvante Captifs, l’horrible méchant, c’est toujours l’ennemi ou l’ancien ennemi qui s’en prend à nos braves Occidentaux venus apporter la paix, la prospérité, l'éducation et la santé à une population d’abrutis.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Avalanche de films de propagande impérialiste
On peut désormais ajouter Argo à cette liste. Un peu plus subtil que ceux cités dans le post précédent, ce film a l'habileté de montrer en ouverture le rôle des Etats Unis qui, en soutenant la dictature du Shah, ont soulevé la colère populaire contre eux. Mais il sombre très vite dans la pure propagande au profit de la CIA et la fin est non seulement hyper gnangnan, mais un véritable tract à la gloire des espions impérialistes défile sur l'écran. Jadis, quand la CIA finançait un film, le cahier des charges imposait une scène finale avec la salle où l'insigne de la CIA (avec l'aigle impérial) voisine avec le monument aux morts de l'agence. Peut-être a-t-on trouvé cette formule un peu lourde : elle a été remplacée par ce tract qui défile sur l'écran...
Sur le plan historique, personne ne peut savoir ce qu'il y a de vrai dans cette histoire de sauvetage de diplomates américains réfugiés à l'ambassade canadienne de Téhéran, vu qu'elle est toujours restée top secret. Mais les propagandistes cherchent sans doute à faire oublier la catastrophe de l’opération Eagle Claw, dont l'objectif était de libérer les otages de l'ambassade américaine. Plusieurs hélicoptères et un gros porteur C 130 se crashèrent dans le désert, 8 soldats furent tués et des documents abandonnés... Le cinéma hollywoodien est toujours aussi fort pour réécrire l'histoire.
A quand un film où on verra un commando iranien sauver des otages de Guantanamo ? Ou un commando africain tirer un Black menacé de lynchage des griffes du Ku Klux Klan au Texas ou en Alabama ?
Sur le plan historique, personne ne peut savoir ce qu'il y a de vrai dans cette histoire de sauvetage de diplomates américains réfugiés à l'ambassade canadienne de Téhéran, vu qu'elle est toujours restée top secret. Mais les propagandistes cherchent sans doute à faire oublier la catastrophe de l’opération Eagle Claw, dont l'objectif était de libérer les otages de l'ambassade américaine. Plusieurs hélicoptères et un gros porteur C 130 se crashèrent dans le désert, 8 soldats furent tués et des documents abandonnés... Le cinéma hollywoodien est toujours aussi fort pour réécrire l'histoire.
A quand un film où on verra un commando iranien sauver des otages de Guantanamo ? Ou un commando africain tirer un Black menacé de lynchage des griffes du Ku Klux Klan au Texas ou en Alabama ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
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