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Chypre

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Chypre - Page 2 Empty Re: Chypre

Message  Roseau Dim 24 Mar - 17:49

Une manifestation est prévue devant le Parlement chypriote à 18 heures GMT,
heure de la réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles.
Une banderole déjà:
« Il faut un référendum pour laisser le peuple décider, ce Parlement ne nous représente pas ».
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Message  Gaston Lefranc Lun 25 Mar - 1:09

Dimanche soir : la crise s'accentue à Chypre
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=4528

Gaston Lefranc

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Chypre - Page 2 Empty FEU SUR LE QUARTIER GÉNÉRAL ! par François Leclerc

Message  Roseau Lun 25 Mar - 14:05

http://www.pauljorion.com/blog/?p=51624#more-51624

Les principales mesures

Le plan d'aide à Chypre, sur lequel un accord est intervenu dans la nuit de dimanche à lundi, se traduira par une forte réduction du poids du secteur bancaire dans l'économie de l'île. En voici les principaux éléments.

-Une aide allant jusqu'à 10 milliards d'euros sera fournie essentiellement par le pare-feu de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), mais comprendra un apport du Fonds monétaire international qui reste à déterminer. En échange, les autorités chypriotes signeront dans les prochaines semaines avec la troïka (UE, Banque centrale européenne et FMI) un protocole d'accord prévoyant des réformes structurelles, des privatisations et une hausse de l'impôt sur les sociétés qui passera de 10 à 12,5%. Parmi les efforts demandés à Chypre figurera aussi la lutte contre le blanchiment d'argent, en fonction des résultats d'un audit imminent. Le montant de cette aide a été calculé pour « permettre à la dette de Chypre de rester soutenable », explique l'Eurogroupe, soit autour de 100% du PIB d'ici 2020. Le pays devrait pouvoir recommencer à se financer sur les marchés d'ici trois ans, a précisé le ministre français des Finances, Pierre Moscovici.

-La deuxième banque du pays, la Laiki Bank (Popular Bank en anglais), sera mise en faillite de manière ordonnée. Elle sera scindée entre une « bad bank », entité résiduelle amenée à disparaître progressivement, et une « good bank », où seront regroupés les dépôts inférieurs à 100.000 euros, qui bénéficient d'une garantie publique dans l'Union européenne. Les actionnaires, détenteurs d'obligations y compris prioritaires (senior bondholders) et les déposants non assurés au-delà de 100.000 euros, subiront des pertes importantes, dans le cadre de la liquidation de la banque. Cette mesure aura pour effet de réduire considérablement la taille du secteur bancaire chypriote, jugé surdimensionné par rapport à l'économie de l'île puisqu'il représente environ huit fois son PIB.

-La première banque du pays, la Bank of Cyprus, reprendra à terme les dépôts garantis de Laiki Bank. Elle reprendra aussi les dettes de Laiki Bank envers la Banque centrale européenne, qui s'élèvent à 9 milliards d'euros. Les déposants non assurés auprès de la Bank of Cyprus pourront aussi subir des pertes, dont le montant n'a pas encore été évalué. Elles seront calculées en fonction des objectifs de recapitalisation de la banque, prévue par conversion des dépôts non assurés en participation. Le but est de parvenir à un ratio de fonds propres de 9%. En attendant, ces dépôts non assurés seront gelés. La BCE continuera d'apporter des liquidités à la Bank of Cyprus.

-Les autorités chypriotes mettront en place une restriction des mouvements de capitaux, pour éviter la fuite des capitaux, notamment étrangers. Il s'agit surtout de capitaux russes et britanniques, qui étaient placés à des taux très attrayants dans les banques chypriotes.

-Les autorités chypriotes doivent enfin continuer à discuter avec la Russie sur l'extension d'un prêt de 2,5 milliards d'euros accordé en 2011 et qui doit venir à échéance en 2016.

SOURCE AFP


Dernière édition par Roseau le Lun 25 Mar - 14:33, édité 1 fois
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Message  Roseau Lun 25 Mar - 14:23

Le début d'une alternative aux plans du capital local et international était et reste clair:
- confisquer les gros dépôts et placements ,
- exproprier les banques.
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Message  Roseau Lun 25 Mar - 16:01

par Pierre Sarton du Jonchay
http://www.pauljorion.com/blog/?p=51664#more-51664
Extrait

Comme l’annulation des dépôts en euros ne suffit pas à éponger les pertes des banques chypriotes, la troïka accorde à l’État chypriote un méga-crédit pour porter les pertes bancaires directement dans le budget public. Évidemment, on ne dit pas que le bouclage de ce plan de restructuration des banques chypriotes est financé par un « déficit budgétaire » chypriote de 60 % du PIB : pas 0,6 %, ni 6 % mais bien 60 %.

La « bad bank » est un habillage comptable pour ne pas afficher la réalité des comptes publics chypriotes : au lieu de dire 60 % de déficit en 2013, on va dire 6 % de déficit supplémentaire pendant 10 ans ou 0,6 % pendant 100 ans. Un déficit qui s’ajoute à l’explosion du déficit primaire qui résulte de la disparition de la première activité économique de l’île de Chypre : le blanchiment des capitaux « off shore » en « légalité » de l’euro.

La restructuration du capitalisme financier à Chypre, c’est pour le moment le transfert des actifs toxiques qui valent 0 des comptes bancaires vers les comptes publics. Comme l’explosion de la dette publique chypriote est pur bavardage financier sans contrepartie économique réelle, c’est bien la BCE et le FMI qui reprennent la perte chypriote dans leurs comptes. Mais cette belle construction financière ne trompe que ceux qui veulent être trompés : peut-être quelques responsables politiques…

L’essentiel est bien sûr ailleurs : le capitalisme financier global a commencé à s’euthanasier. L’accumulation d’actifs toxiques dans le système financier mondial hors-sol est tel qu’il faut désormais annuler les dépôts des riches pour maintenir un semblant de liquidité bancaire. Toute la ploutocratie mondiale est en train de réaliser qu’il va être impossible d’échapper à la faillite sans séparer l’économie réelle de la spéculation monétaire.
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Chypre - Page 2 Empty Les européens passent Chypre par desssus bord

Message  Roseau Lun 25 Mar - 17:17

par Médiapart
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=4532
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Message  Gaston Lefranc Lun 25 Mar - 21:02

http://www.greekcrisis.fr/2013/03/les-portes-de-lenfer.html#more

Gaston Lefranc

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Message  Gaston Lefranc Mar 26 Mar - 1:33

Chypre : lundi soir, le chaos règne - les banques restent fermées
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=4536

Gaston Lefranc

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Message  Roseau Mar 26 Mar - 15:08


Les banques, fermées depuis le 16 mars, ne seront ouvertes que jeudi 28 mars.

Le président chypriote conservateur Anastasiades prévoit,
en application l'accord avec la « troïka » (UE, BCE,FMI)des « décisions douloureuses ».

En attendant, et en résumé:

- Laïki Bank, deuxième du pays, sera scindée entre une « bad bank »,
amenée à disparaître progressivement,
et une « good bank », avec notamment les dépôts inférieurs à 100 000 euros.

- Bank of Cyprus, la première banque, reprendra à terme les dépôts garantis de Laïki Bank.
Et les dettes de celle-ci envers la Banque centrale européenne (BCE),
qui s'élèvent à 9 milliards d'euros.

- Les titulaires de comptes dépassant 100 000 euros auprès de la Bank of Cyprus
vont aussi subir une ponction de l'ordre de 30 % de leurs avoirs,
selon le porte-parole du gouvernement.
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Message  CCR Mar 26 Mar - 15:09

L’impérialisme allemand a imposé des conditions humiliantes à Chypre


Juan Chingo

Source: http://www.ccr4.org/L-imperialisme-allemand-a-impose

La chancelière allemande Angela Merkel, le FMI et la BCE ont réussi à imposer in extremis des conditions économiques draconiennes et humiliantes pour la souveraineté nationale chypriote afin que ce pays échappe à la faillite immédiate et évite ainsi d’être poussé hors de la zone euro. Le plan est pourtant la quasi copie de celui refusé la semaine dernière par les parlementaires chypriote.


Seules quelques modifications techniques interviennent à la marge : contrairement au premier plan de sauvetage proposé, ce dernier ne touche pas les petits épargnants, mais impose des taxes sur les dépôts plus importants (dont beaucoup d’oligarques russes) ainsi qu’aux investisseurs. De plus, il limite très fortement les mouvements de capitaux, ainsi que le retrait de liquidité. Les pertes devraient être cependant très importantes, notamment du fait des retraits massifs de capitaux réalisés durant les semaines précédentes à l’adoption de ces mesures de « sauvetage » du système bancaire chypriote, le mot ayant été soufflé à l’oreille de certains oligarques russes et locaux qui se sont précipités pour limiter les pertes. Ainsi, et pour la première fois depuis le début de la crise de l’euro initiée fin 2009, les pays de l’eurogroupe ont entériné la décision de ne pas venir en aide à une institution de crédit : la Laiki Bank, deuxième banque la plus importante de Chypre, a été liquidée. C’est au système bancaire chypriote d’assumer de lui-même son exposition aux emprunts dits « toxiques » de la crise grecque et sa fragilité. L’ensemble du secteur bancaire va être restructuré, mettant fin au « modèle économique » de l’île, fondé une faible taxation des les investissements étrangers. En outre, cet accord, passé aux forceps, n’est pas passé devant le Parlement chypriote, afin d’éviter qu’il soit invalidé par l’institution, à l’image du premier accord proposé par l’Allemagne et la BCE à Chypre.

Bien que l’article ci-dessous ait été écrit avant cet accord, quand l’incertitude planait sur la tête de Chypre et de la zone euro, il garde son actualité par les motifs suivants :

1) L’ensemble du programme de sauvetage et l’austérité auquel elle est associée vont être brutaux. José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne, a attiré l’attention sur le risque d’un « choc économique » dans la région : le chômage devrait augmenter de manière brutale, et il n’est pas dit que les pensions de retraites, cumulées par des vies de travail, ne connaissent pas le même sort que les épargnes.

2) La Russie a durement critiqué l’accord : Dimitri Medvedev a accusé directement l’UE de vol. La télévision d’Etat russe a même comparé la confiscation des riches investisseurs -dont beaucoup sont russes- avec l’expropriation des juifs par l’Allemagne nazie. Bien que les liens énergétiques et commerciaux entre l’UE et la Russie soient trop importants pour se rompre à cause des évènements en Chypre, les relations se sont détériorées.

3) Comme nous avons anticipé, Chypre est un point d’inflexion vers une politique de ponction des épargnants dans les pays fortement endettés. Le lundi 25 mars même, le président de l’eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a assuré que la taxe imposée en Chypre a posé un précédent et que cela pourrait se reproduire dans d’autres pays : à cette annonce, les bourses européennes ont chuté. En effet, après le cas du Chypre, la confiance dans le système bancaire s’est fortement détériorée, y compris parmi les petits épargnants.

4) Bien qu’à la fin, un accord ait été trouvé, les dures négociations montrent clairement que le fossé se creuse entre les pays créditeurs du Nord de l’Europe et les pays endettés du Sud du continent, dont les différences politiques pourraient bientôt devenir plus dangereuses que la crise monétaire, menaçant y compris les bases politiques de la zone euro.

5) Enfin, à Chypre même, le gouvernement, détenant une courte majorité au sein du Parlement, est dans une position de faiblesse pour appliquer l’ensemble du programme. La situation reste ainsi très instable, et très dépendant de la manière dont le plan de sauvetage sera mené, du niveau de « consensus social » et de la réponse des masses. Autrement dit, la possibilité d’une sortie de Chypre de la zone euro a-t’elle été évitée ou, plutôt, simplement reportée à un futur proche ?

25/3/2013.

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Une nouvelle phase de la crise de l’euro

Juan Chingo

La décision conjointe de l’Union Européenne (UE) et du gouvernement de Nicosie de confisquer directement une partie des dépôts des petits et moyens épargnants chypriotes marque un tournant dans la voracité employée par les pays créditeurs pour éviter à tout prix une dévalorisation de la dette accumulée (explosion du « capital fictif »). Mais la résistance aux diktats de l’UE qu’ont opposé les parlementaires de l’île, influencés par les oligarques russes dont le poids est très important à Chypre, ouvre la possibilité d’un défaut de paiement et d’une sortie de Nicosie de la zone euro. Ironie du sort, une nouvelle étape dans la crise de l’euro-zone pourrait être marquée par l’évolution de la situation dans la partie Sud de cette petite île de la Méditerranée, peuplée par seulement un peu plus d’un million de chypriotes grecs et ne représentant que 0,2% du PIB total de l’UE.

Un gel des comptes et une expropriation en bonne et due forme, comme en Argentine en 2001

Samedi 13 mars, au petit matin, les ministres de l’Economie et des Finances des pays de l’UE se sont mis d’accord sur un prêt de 10 milliards d’euros à accorder à Chypre pour voler au secours de son système bancaire. En échange le gouvernement conservateur de Nicos Anastasiades devait s’engager à établir une taxe de 6,75% sur les dépôts bancaires de moins de 100.000 euros et de 9,9% au-delà. A travers cette mesure l’enjeu était de lever 5,8 milliards d’euros. De façon à éviter des retraits massifs par les épargnants les établissements bancaires ont préempté sur les comptes la somme en question et ont limité les transferts d’argent. Les autorités ont annoncé la fermeture des banques jusqu’au jeudi 21 mars, au bas mot, mesure qui pourrait s’étendre jusqu’au mardi 26, voire au delà. Le plan prévoyait donc l’application pour la première fois en Europe et, qui plus est, dans la zone euro, du « corralito » mis en œuvre par Domingo Cavallo, alors ministre de l’Economie du gouvernement argentin, pendant la crise de 2001.

En raison de la colère de la population face à cette décision inattendue, à l’incapacité du gouvernement chypriote d’obtenir un blanc-seing de son Parlement et aux dégâts déjà produits au niveau de la confiance dans le système bancaire européen, les autorités de l’UE ont dû faire marche arrière sur les modalités d’application du « plan de sauvetage » proposé. Cependant, le mal était déjà fait. En 2008 le sauvetage, mis en place à la suite de la faillite de Lehman Brothers, n’avait pas impliqué une quelconque ponction sur les comptes de moins de 100.000 euros. Aujourd’hui, la confiance des épargnants est ébranlée et le risque de fuite des dépôts bancaire s’est énormément accru.

En raison du profond malaise généré par les mesures proposées, tant à Chypre que dans les autres pays de la zone euro, les autorités européennes ont demandé à Nicosie de revoir sa copie et de n’appliquer une taxe que pour les dépôts supérieurs à 100.000 euros, à hauteur, cette fois, de 15,6%. Le gouvernement a fait la grimace, craignant qu’une telle mesure ne fasse fuir les investisseurs étrangers, notamment russes. Cela pourrait représenter un coup très rude pour le modèle économique du pays, largement basé sur ses banques, le tourisme et l’immobilier. Bien que le plan initial proposé par l’UE avait été corrigé par le gouvernement (laissant de côté les dépôts de moins de 20.000 euros), le Parlement l’a rejeté le 19 mars (seul le groupe parlementaire DISY, parti au pouvoir, n’a pas voté contre, se contentant de s’abstenir), prenant au dépourvu les autorités européennes.

Une politique plus dure de l’Allemagne qui fait face à des résistances multiples

Depuis le début des négociations Berlin s’est montré inflexible, exigeant que les épargnants chypriotes passent à la caisse. Avec des élections qui approchent, la chancelière Angela Merkel ne veut pas apparaître comme celle qui a accepté de régler l’ardoise pour sauver système bancaire chypriote et éviter la contagion. Cette décision, à savoir le fait que Berlin ne soit plus disposé à couvrir des opérations de sauvetage à n’importe quel prix, pourrait représenter un tournant pour la crise de la zone euro. En d’autres termes, à travers le cas de Chypre, il se pourrait que le message émis par Berlin s’adresse principalement à l’Italie ou à l’Etat espagnol, deux pays qui traversent de graves difficultés économiques et politiques, avec une crise gouvernementale à Rome à la suite des élections législatives de février et un Exécutif secoué par d’importants scandales de corruptions à Madrid. L’enjeu serait alors de réglementer l’accès au Mécanisme Européen de Stabilité (le fond européen de sauvetage des banques), par le biais d’un veto ou d’une autorisation donnée par Berlin. L’impact de l’inflexibilité allemande dans le cas chypriote est encore à voir, au moment même où Berlin travaille en tandem avec la BCE : pour mettre la pression sur le gouvernement chypriote dans le but d’arracher un accord sur un plan de sauvetage conforme à la ligne de l’Allemagne, la menace de supprimer tout approvisionnement de liquidité aux banques chypriotes a été brandi par la BCE.

A la résistance des petits épargnants chypriotes doivent s’ajouter les intérêts de la classe politique de l’île, largement inféodée de par ses rapports aux investisseurs russes. Le rejet du Parlement et les pressions de Moscou, demandant à ce que l’on trouve un système de financement bis du plan de sauvetage européen, n’ont fait qu’accentuer toutes les spéculations. Si les autorités de l’île ne trouvent pas d’autres moyens de financements satisfaisants pour les autorités européennes (l’une des hypothèses consisterait à recourir à des fonds russes, mais pas sous la forme de prêts qui ne feraient qu’alourdir la dette chypriote, ce que la première version du plan européen tente d’éviter), Nicosie pourrait se voir obligé de rompre l’accord proposé par la Troïka et chercher davantage de soutiens du côté de la Russie. Face à un échec de ce type d’hypothèse, l’île ferait face à un risque de banqueroute de son système bancaire et économique, ce qui pourrait conduire l’île à sortir de la zone euro impliquant, bien entendu, des répercussions à l’échelle de toute l’UE.

Au moment où nous bouclons cet article aucune hypothèse ne semble prendre le dessus, mais le « non » chypriote a déjà eu un impact certain sur la Grèce voisine. Comme ont pu l’écrire certain analystes, l’attitude chypriote pourrait inspirer les Grecs qu’il existe « une alternative » aux plans de sauvetage ou « mémorandums » qui ont été accepté comme une fatalité par les différents gouvernements qui se sont succédés au pouvoir à Athènes ces dernières années.

Vers une crise des relations germano-russes ?

Les mesures défendues par un pays aussi petit que Chypre pourraient avoir d’importantes répercussions au niveau géopolitique. Chypre a toujours été un partenaire privilégié de Moscou, du temps, déjà, de l’URSS, et plus encore depuis les années 1990. L’île est l’un des centres du blanchiment d’argent et des investissements du gouvernement, de l’élite politique au pouvoir et des oligarques russes. Il y a un demi-siècle déjà, Chypre avait été l’un des premiers pays à ouvrir son système bancaire à Moscou en échange de l’appui soviétique à Nicosie dans le cadre des disputes turco-chypriotes dans les années 1960-1970.

Déjà en 2008 et 2011, lors des premiers impacts de la crise à Chypre, Moscou avait posé la question du sauvetage des banques de l’île de façon à faire baisser la pression de l’UE. Si cette solution avait reçu l’appui du gouvernement « communiste » de Dimitris Christofias de l’époque, Berlin s’y était opposé. Dans ce cadre, au cours de la dernière période, Vladimir Poutine avait manifesté sa volonté d’aider Chypre en association avec l’UE, en privilégiant une alliance avec l’Allemagne.

Maintenant que le plan de l’UE menace directement les intérêts russes, Moscou est passé à la contre-offensive. Cela peut mener Poutine à s’affronter plus durement avec l’Allemagne ou d’autres pays de l’UE si la solution choisie par le Kremlin était d’opter pour un plan de sauvetage propre afin de protéger les intérêts russes sur l’île à travers : ce dernier n’impliquerait pas un sauvetage proprement dit, mais via éventuellement Gazprombank, plutôt une forme d’avance de paiement en l’échange de concession d’exploitation. Dans tous les cas, l’option d’une intervention russe pour sauver le système bancaire de l’île entre en confrontation directe avec la ligne défendue par l’Allemagne. Il n’est pas non plus exclu que les pressions allemandes ne finissent pas par pousser Nicosie à renforcer ses liens avec Moscou. Cela pourrait se traduire par un accord financier entre Chypre et la Russie qui permettrait de réduire la pression de la Troïka, ou encore, si l’on considère la seconde hypothèse, par un contrôle accru de Moscou sur le système bancaire chypriote, par l’ouverture au géant russe Gazprom (en recul sur le marché européen), des réserves gazières chypriotes voire même par la possibilité pour Moscou d’avoir accès à un port chypriote pour sa marine militaire.

Ainsi, comme on peut le voir, les décisions qui seront prises par le gouvernement de l’île vont bien au-delà de la simple question concernant « qui va régler la facture ? ». L’avancée géopolitique russe dans cette île qui a été, historiquement, un pion de la Grande-Bretagne en Méditerranée orientale, pourrait raviver les tensions déjà existantes entre la Russie et l’UE. Il suffit de penser aux rapports déjà passablement détériorés entre la Moscou et Paris, et avec Londres au sujet du dossier syrien. Un sauvetage de Chypre par la Russie pourrait détériorer les rapports avec l’Allemagne qui est pourtant le partenaire européen le plus important du Kremlin.

Pour l’expropriation des banques privées et la nationalisation du système de crédit

La crise de la zone euro montre comment pour sauver les grandes banques privées, les Etats créditeurs n’hésitent aucunement à appliquer des mesures extrêmement radicales pour défendre leurs intérêts. Les politiques déflationnistes, plus largement connues sous le nom générique de « politique d’austérité », ont pour but de garantir de façon toujours plus violente et arbitraire les « droits » des capitalistes.

A l’instar de ce qui s’est passé avec la dette grecque, ce sont les travailleurs et, aujourd’hui, les petits et moyens épargnants à qui l’on exige de payer, à travers la socialisation des pertes, pour des affaires avec lesquelles ils n’ont rien à voir. Et dans le cas chypriote encore, alors que l’on entend faire payer aux oligarques russes une partie de la facture, les grandes banques et les investisseurs européens, à commencer par les actionnaires, sont quant à eux couverts alors que se sont eux qui ont prêté aux banques chypriotes sans jamais être trop regardant.

On voit bien, avec le cas de Chypre, combien la sécurité juridique est sacrée pour les créditeurs mais beaucoup moins pour les épargnants. Mais le risque de voir le scénario chypriote se répéter ailleurs en Europe pourrait se révéler explosif à la fois politiquement mais aussi socialement. Comme le soulignait Wolfgang Münchau dans l’édition du 18 mars du Financial Times, « on aurait voulu alimenter le climat politique de rébellion en Europe du Sud qu’on ne s’y serait pas pris différemment ».

Face à la menace croissante des capitalistes qui n’hésitent devant rien pour recapitaliser le système bancaire, il n’y a qu’une issue progressiste, cella de l’expropriation des banques privées et la nationalisation du système de crédit. Cela ne veut en aucun cas dire, pour reprendre Trotsky dans le Programme de Transition, « l’expropriation des banques ne signifie en aucun cas l’expropriation des petits dépôts bancaires. Au contraire : pour les petits déposants, la banque d’Etat unique pourra créer des conditions plus favorables que dans les banques privées. De la même façon, seule, la banque d’État pourra établir pour les fermiers, les artisans et les petits commerçants des conditions de crédit privilégiées, c’est-à-dire à bon marché ». Face à un Etat et à ses partis politiques qui ne cherchent qu’à sauver, d’une façon ou d’une autre, les grands capitalistes, il faut imposer une solution de fond, à savoir que les principaux leviers de l’économie soient au service des intérêts du salariat, ce qui ne pourra être garanti que lorsque le pouvoir d’Etat passera des mains des exploiteurs à celles des travailleurs.

20/03/13

CCR

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Message  Roseau Mar 26 Mar - 17:36

Chypre - Page 2 Dessin-humour-chypre-5
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Chypre - Page 2 Empty Le pire est à venir

Message  Roseau Mar 26 Mar - 18:17

Le secteur bancaire en partie "sauvé" ...
Illustration de l'image au dessus...
Chypre - Page 2 02-endettement-prive-zone-euro
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Message  Roseau Mar 26 Mar - 18:29


Je vous livre aussi ce tableau, toujours aussi bien fait, d'Olivier Berruyer,
avec son commentaire...
Chypre - Page 2 81-plan-chypre

Maintenant, pourrait-on nous expliquer pourquoi la BCE prête-elle 9 milliards d’euros à une banque avec 600 M€ de fonds propres et qui a fait 3 Md€ de pertes l’année précédente, le tout dans un pays de 18 Md€ de PIB ??? En France, cela reviendrait à un prêt unique de 1 000 Md€ !!!! Même s’il y a du collatéral en garantie (que j’imagine être des obligations chypriotes et grecques – et encore, les prêts d’urgence ELA de la BCE ont des conditions très légères sur ce point), c’est de la folie…

Mon dernier mot sera donc, en lien avec le billet précédent, pour dénoncer le manque total de transparence de la BCE. Nous ne savons en effet pas quelles banques ont emprunté quoi à la BCE lors de l’opération à 1 000 Md€.

Secret, circulez, il n’y a rien à voir. La BCE fait ce qu’elle veut, en toute “indépendance”. Gageons donc que ces folies se sont produites plusieurs fois – peut-être même sur les 120 Md€ que doivent toujours nos banques françaises à la BCE… Si on peut comprendre qu’il faille de la confidentialité, il n’est pas acceptable :
•qu’aucun élu ne puisse contrôler ce qui se passe ;
•qu’aucun élu n’ait son mot à dire face à la BCE – qui a failli nous conduire aux pires difficultés avec la Russie la semaine passée avec sa menace de blocus de Chypre, “en toute indépendance”…
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Message  verié2 Mar 26 Mar - 18:44

Je n'ai pas tout suivi en détails. Quels sont les causes fondamentales de la crise chypriote ? Si c'est un énorme paradis fiscal, bourré de dépôts, pourquoi les banques coulent-elles ?

Y-a-t-il un texte synthétique sur le sujet ?
__
Pour la Grèce, le Portugal, l'Argentine etc, j'avais compris, mais ce ne sont pas des refuges fiscaux. Alors, mauvaises opérations des banques, comme en Islande ?

verié2

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Message  Roseau Mar 26 Mar - 20:53

Il y a pas mal d'infos et textes d'analyse sur ce fil lisible, pas encore détourné...
Mais pour être très synthétique:
- fonds propres très faibles par rapport aux bilans (voir graphique au dessus)
- dans ce bilan, grosses pertes suite à la restructuration de la dette grecque
- rémunération élevée des dépôts; je crois avoir lu plus de 5 % sur de l'Euro !
Après, il peut y avoir une gestion particulièrement favorable aux actionnaires et dirigeants,
autrement dit faillite organisée, mais je ne suis pas au courant.

Par ailleurs, le pays est super endetté...

Mais soyons positifs, regardons vers l'Avenir:
Chypre - Page 2 Dessin-humour-chypre-4
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Chypre - Page 2 Empty Déclaration OKDE-Spartakos (section IVème)

Message  Roseau Mar 26 Mar - 21:20

About the recent developments in Cyprus
OKDE-Spartakos
21 March 2013
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article28228
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Message  Roseau Mar 26 Mar - 21:33

Patrick Artus sur Radio Classique expliquait que son économiste spécialiste de Chypre
s’attendait à une contraction de 10% du PIB sur les 2 ans à venir,
vu la quantité d’entreprises qui vont couler suite à ces ponctions sur leur trésorerie...
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Message  Gaston Lefranc Mer 27 Mar - 1:41

Dernières nouvelles de Chypre
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=4548

Gaston Lefranc

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Message  alexi Mer 27 Mar - 11:55

CCR :
La chancelière allemande Angela Merkel, le FMI et la BCE ont réussi à imposer in extremis des conditions économiques draconiennes et humiliantes pour la souveraineté nationale chypriote afin que ce pays échappe à la faillite immédiate et évite ainsi d’être poussé hors de la zone euro.

A cette méchante allemande !
Je suppose que l'Etat français n'a aucune responsabilité dans ce qui arrive à Chypre.

alexi

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Message  alexi Mer 27 Mar - 12:06

Vérié :
Je n'ai pas tout suivi en détails. Quels sont les causes fondamentales de la crise chypriote ? Si c'est un énorme paradis fiscal, bourré de dépôts, pourquoi les banques coulent-elles ?

Les banques prêtent plus que ce qu'elles ont en stock. Vu la crise, les défauts de paiement dans les remboursements de ses prêts en Grèce doivent être particulièrement importants.
Si les placements y sont taxés plus lourdement qu'ailleurs, pourquoi les investisseurs y resteraient ?
Les banques ne pourront honorer les demandes de retraits à partir de leurs fonds propres.
Des banques qui ne prêtent plus, c'est le système qui s'étouffe.

alexi

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Message  verié2 Mer 27 Mar - 12:27


Alexi
Les banques prêtent plus que ce qu'elles ont en stock. Vu la crise, les défauts de paiement dans les remboursements de ses prêts en Grèce doivent être particulièrement importants.
Si les placements y sont taxés plus lourdement qu'ailleurs, pourquoi les investisseurs y resteraient ?
Les banques ne pourront honorer les demandes de retraits à partir de leurs fonds propres.
Des banques qui ne prêtent plus, c'est le système qui s'étouffe.
Oui, mais c'est valable pour toutes les banques du monde. Les banques suisses, par exemple, on peut supposer qu'elles prêtent aussi plus qu'elles n'ont en dépôt, et qu'elles ont du aussi acheter pas mal de "produits toxiques", et pourtant elles ne semblent pas affectées, du moins pas au même niveau. Or, parmi les pays dont un fort pourcentage du PIB concerne l'activité bancaire, on constate que ce sont les pays pauvres qui morflent : l'Islande d'abord, puis Chypre. On évoque maintenant la possibilité que ce soit la Slovénie qui suive... On peut supposer que c'est parce-ce que ce sont des pays qui ne produisent rien, ou pas grand chose, donc que l'Etat est trop faible pour soutenir "ses" banques, non ? Mais peut-être ai-je manqué un bout du film et le scénario est-il plus complexe...

Donc, s'il y a une synthèse claire quelque part, de préférence d'un point de vue marxiste...

verié2

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Message  sylvestre Mer 27 Mar - 13:42

http://www.liberation.fr/economie/2013/03/27/chypre-pour-les-employes-de-banques-c-est-un-cauchemar_891611

Chypre : «Pour les employés de banques, c'est un cauchemar»
27 mars 2013 à 12:09


De notre envoyée spéciale Les banques de la petite république doivent en principe rouvrir demain.
Par CORDÉLIA BONAL

Christos Panayides est l’un des secrétaires généraux de l’Union chypriote des employés de banques (Etyk, l'unique syndicat du secteur à Chypre, qui représente environ 11 000 employés sur le territoire). Inquiets de perdre leur emploi et furieux d’être mis sous la tutelle d’un administrateur chargé de mener la restructuration de la Bank of Cyprus, ils ont manifesté mardi devant la Banque centrale chypriote à Nicosie.
Après douze jours de fermeture, les banques sont censées rouvrir demain jeudi. Craignez-vous une ruée massive aux guichets ?

Tout est possible, la situation que nous vivons est totalement inédite. C’est pour cela que nous avons demandé qu’un service de sécurité physique soit mis en place dans les banques, avec des vigiles. Surtout, il est très important que les gens sachent précisément d’ici demain quelle sera leur situation, quelles opérations ils pourront faire ou non. Les règles doivent être expliquées. Il appartient à la Banque centrale de communiquer là-dessus, elle devrait le faire dans la journée. Tout cela est en discussion aujourd’hui, c’est une questions d’heures. Actuellement les équipes informatiques des banques s’activent pour mettre en place les nouvelles mesures. La journée de demain sera évidemment très compliquée pour les employés de banque. A vrai dire c'est un cauchemar. Mais nous sommes un peuple solidaire et les employés sont prêts à faire des efforts.
En quoi vont consister les mesures de contrôle mises en place pour empêcher les fonds d’être massivement transférés à l’étranger ?

C’est encore en discussion, mais il y aura vraisemblablement des plafonds spécifiés pour les différents types de comptes et clients, par exemple un montant que vous aurez le droit de transférer si vous êtes étudiant, un autre si vous êtes un importateur. Il y aura aussi des restrictions pour les opération internes à Chypre. A priori ces contrôles seront mis en place pour une semaine, puis la banque centrale décidera d’ajustements en fonction de la situation.
Beaucoup d'employés du secteur bancaire, à commencer par ceux de la Laiki Bank, s’attendent à perdre leur emploi.

C’est évidemment notre principale préoccupation. Nous demandons que l’ensemble des employés de la Laiki Bank, qui va disparaître, soient transférés à la Bank of Cyprus, qui doit absorber la Laiki. Nous parlons-là d'environ 2 200 employés. S’il doit ensuite y avoir desréductions de postes, nous pensons que la meilleure solution passe par un plan de retraite anticipé. Nous demandons également que le fonds de pension des employés de banque soit garanti. Au vu des dernières discussions tenues ce matin même, nous avons bon espoir. Mais s’il devait y avoir des licenciements secs nous n’excluons pas une grève.
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Message  sylvestre Mer 27 Mar - 13:50

Ce qu'indique cet article est que le caractère de la crise chypriote est avant tout politique : la tentative d'une nouvelle tactique de la part des classes dirigeantes, mais qui ne donne pas les résultats espérés....

http://www.socialistworker.co.uk/art.php?id=30975

Cyprus bail in shows austerity has failed



by Panos Garganas

The crisis in Cyprus is dominating headlines worldwide and in Greece. The mainstream media claims that what is at stake is reform of an island economy that relies on “money laundering for the Russian oligarchs”.

Commentators are reproducing this argument from the “Troika”—the International Monetary Fund, the European Union and the European Central Bank.

Apparently it’s legitimate if Russian tycoons invest millions in London’s housing market or football clubs. If, however, they send funds to Cypriot banks, that is a “casino economy”.

In reality, events in Cyprus show up the extent of the crisis in the eurozone and the failure of austerity to stop that crisis.

If the so-called bailouts in Greece, Portugal and Ireland had been successful, bailing out Cyprus would be a piece of cake. Cyprus needs roughly one tenth of the second Greek bailout.

But bailouts have failed. Greece is in its sixth year of recession and Portugal has just been given an extra year to achieve the targets set by the Troika.

This is the real reason that a new approach has been taken in Cyprus—a “bail in”.

So far, rescuing banks has meant imposing cuts on wages, pensions and welfare services to fund the rescue plans. Now the cuts are extended to bank deposits—people’s savings.

No wonder people took to the streets in Nicosia against the plan.

Right wing president Nicos Anastasiades was elected president of Cyprus last month. The governments in Berlin and Paris obviously thought he could impose the deal on a working class demoralised by the electoral defeat of the left.

They were wrong. Workers in Cyprus, as in so many other places, are angry and radicalised.

The image that perhaps best sums up this spirit is a picture of a middle aged couple joining the demonstration outside parliament in Nicosia. Their placards read, “NO” to the eurozone deal and “It is capitalism, stupid”.

Pressure

This pressure from below forced the Greek Cypriot parliament to reject the “rescue deal” and eurozone officials to restart negotiations.

The Troika and the president are still trying to work out a deal to impose the cuts.

And bank workers in Cyprus are out in the streets demanding a strike against the plans. The left has an opportunity to propose anti-capitalist alternatives to more cuts, more austerity and more poverty.

A programme of cancelling the debt, nationalising the banks and breaking with the euro can find a mass response and offer a way forward.

And yet the established left is hesitating.

AKEL, the Communist Party, ruled Cyprus until a month ago. It is participating in the “Council of Party Political Leaders” that is working with the president in a spirit of national unity. Its leaders claim the protests in the streets support the negotiating position of the country’s president!

The Greek government is scared stiff of “contagion”. Not just of economic contagion, although banks and businesses in Greece are heavily involved in Cyprus. The main fear is that the spirit of revolt will reignite in Greece.

The Troika will return to Athens in early April, demanding mass sackings in the civil service and prolongation of the levy on households.

Prime minister Antonis Samaras is in no position to impose these measures at the moment. However, the radical left Syriza coalition is aligning with AKEL and is seeking allies way to its right.

Alexis Tsipras, leader of Syriza, recently met with Panos Kamenos, leader of the “Independent Greeks”, a breakaway party from the Greek Tories. They agreed to work together.

The Independent Greeks is the only party in parliament that has broken the isolation of the Neo-Nazi Golden Dawn when they put forward together a proposal against financial scandals.

It will be a pity if the opportunities opened by the proud resistance of workers in Cyprus are wasted.

Panos Garganas is editor of Workers Solidarity, Socialist Worker’s sister paper in Greece
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Message  alexi Mer 27 Mar - 15:01

Vérié :
Oui, mais c'est valable pour toutes les banques du monde. Les banques suisses, par exemple, on peut supposer qu'elles prêtent aussi plus qu'elles n'ont en dépôt, et qu'elles ont du aussi acheter pas mal de "produits toxiques", et pourtant elles ne semblent pas affectées, du moins pas au même niveau.
Sauf que les déposants ne menacent pas de retirer leurs fonds des banques suisses. Pour le moment.
La difficulté pour une banque est de déterminer à partir de quand un produit devient "toxique", irrécupérable etc...


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Message  sylvestre Mer 27 Mar - 15:21

http://www.socialistworker.co.uk/art.php?id=30972

Workers’ rage at Cyprus bail out deal


by Dinos Agiomamitis in Nicosia

The bank deal imposed to keep Southern Cyprus in the eurozone will bring job losses, privatisation and financial ruin to ordinary people.

There are people out on the streets at least twice a day. The students marched on the presidential palace on Tuesday of this week. And, on Wednesday, there will be a huge rally against privatisation.

The port authority, telephone company and electricity company are all to be sold off as part of the deal.

They bring in more than £200 million to the state every year. To sell them now will be to sell them for ­nothing.

A lot of people will lose their jobs and a lot of people will pay higher bills. It will be just like everywhere else that’s seen privatisation.

The banks are closed and are set to stay closed until Thursday of this week.

Money will be lifted straight out of every account with more than £85,000 in it.

That sounds like a lot, but many ordinary people will be affected.

People who spent 40 years working abroad will lose their savings. Small businesses will collapse, meaning people will lose their jobs.

I know someone who took out a loan of £250,000 to get his cancer treated in the US.

He can’t get to that money now, and a big part of it will be taken away from him.

He’ll probably lose his house too. These are just some of the cases that are emerging.

Importantly, these are the banks where unions keep their pension funds. There’s almost £6 billion in union funds in the Laiki bank that is being wound up. They will all be hit.

We marched with the bank workers last week. It was the biggest demonstration I’ve seen in 20 years. The workers keep their pensions in these banks, so they risk losing their pensions and their jobs.

Then there’s the jobs at all the businesses that work with the banks, and with their

clients who will now move abroad—the law firms, the accountancy firms and so on.

The bank workers’ union has said if their jobs and pensions aren’t guaranteed they’ll go straight out again and strike as soon the banks reopen.

There’s a feeling that the people who are responsible, mainly the bankers, should be made to pay.

The president, under pressure, has promised an investigation to identify these bankers. We’ll see if he delivers.

There is an alternative.

Cyprus should leave the euro. We should tax the rich and the church, and stop paying the debt.

The interest on the debt alone costs more than £1 billion a year. If we just stopped that, there would be no need for any of this.

We should nationalise the banks without compensation, and put them under workers’ control. A lot of people are starting to feel that these slogans are on the agenda now.

Dinos Agiomamitis is a member of Workers’ Democracy, Socialist Worker’s sister organisation in Cyrpus
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