Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
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Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) à la construction du parti ouvrier révolutionnaire et de l’internationale ouvrière révolutionnaire
1 / Le capitalisme a fait son temps
À travers la crise économique mondiale récurrente, l’impuissance de toutes les « politiques économiques » bourgeoises (tant « libérales » que « keynésiennes »), l’appauvrissement de dizaines de millions de travailleurs et le chômage de masse, le capitalisme fait à nouveau la preuve, pour de larges masses, qu’il constitue désormais un obstacle au progrès, une entrave aux forces productives. Outre qu’il tend à diminuer les libertés démocratiques et les droits des travailleurs, il apparaît de plus en plus comme une menace pour l’humanité à travers le militarisme (dont la multiplication de « puissances nucléaires »), la destruction de l’environnement, les interventions impérialistes et les conflits ethniques, les rivalités inter-impérialistes (exacerbées par la crise de l’Union Européenne, la montée de la Chine et le déclin des États-Unis), le renforcement des partis fascistes ou cléricaux (qui désignent comme cibles les minorités ethniques ou religieuses)...
2 / Le socialisme est possible et nécessaire
Les conditions objectives du passage du mode production capitaliste au socialisme à l'échelle mondiale sont depuis longtemps réunies. La classe ouvrière n’a aucunement disparu société dans les vieux pays impérialistes et elle s’est considérablement développée dans les pays capitalistes « émergents » ; partout, par sa place dans les rapports de production, elle a la capacité de transformer les rapports de production et de libérer les forces productives qui étouffent dans le cadre de la propriété privée, du profit et de la nation. Le développement des sciences, des techniques et des moyens de production permet d’envisager une société satisfaisant les besoins de la population mondiale, débarrassée de la propriété privée, de l’exploitation, des frontières nationales, dont l’économie sera placée sous le contrôle des producteurs associés.
3 / La défaite historique que représente le rétablissement du capitalisme en Russie et en Chine pèse encore sur la classe ouvrière mondiale
Le stalinisme s’est effondré. Après avoir usurpé le pouvoir des travailleurs en URSS, facilité la victoire du fascisme en Allemagne et en Espagne, subordonné le prolétariat à la bourgeoisie qualifiée de « nationale » ou « démocratique », détruit la 3e Internationale, sauvé le capitalisme mondial à la fin de la deuxième guerre
mondiale, empêché le pouvoir des travailleurs en Europe centrale, en Chine, au Vietnam, à Cuba… écrasé les révolutions ouvrières qui tentaient d’évincer les bureaucraties privilégiées au pouvoir, le stalinisme a fini par rétablir le capitalisme en Europe centrale, en Russie et en Chine avec un effet dévastateur sur la conscience des masses. Les débris du stalinisme poursuivent leur rôle réactionnaire au sein des syndicats et sous forme de partis… Le plus souvent, rien ne différencie plus les anciens partis staliniens de la social-démocratie traditionnelle. Parfois, ils ont
engendré des partis bourgeois, voire fascisants.
4 / Les rapports entre la classe ouvrière et les vieux partis réformistes se sont modifiés
Les liens de la social-démocratie et de la classe ouvrière se sont distendus. Après avoir détruit la 2e Internationale par son ralliement à « l’union sacrée », sauvé le capitalisme à la fin de la première guerre mondiale et isolé la révolution victorieuse en Russie, après avoir fait faillite devant le fascisme, après avoir reconstruit avec les
staliniens l’État bourgeois en Italie et en France, après avoir mené des guerres coloniales, elle participe à des gouvernements bourgeois qui imposent l’austérité, privatisent, détruisent les conquête sociales. La réintroduction du capitalisme en l’URSS et en Chine avait redonné au capitalisme mondial un élan temporaire dans les années 1990 qui a en même temps renforcé l’adhésion de l’aristocratie ouvrière des pays impérialistes à sa bourgeoisie. La social-démocratie qui prend appui sur cette couche et la représente s’est ainsi mise à défendre directement et ouvertement le capitalisme et la bourgeoisie. La prétendue « Internationale socialiste » inclut même des partis nationalistes bourgeois dont, jusqu’à leur chute, ceux du despote tunisien Ben Ali, du despote ivoirien Gbagbo, du despote égyptien Moubarak.
La quasi-totalité des agences de la bourgeoisie au sein de la classe ouvrière (travaillistes, sociales-démocrates, ex staliniennes…) ne se réclame plus du socialisme depuis la restauration du capitalisme dans les principaux États ouvriers.
Dans ces conditions, la classe ouvrière nourrit beaucoup moins d’illusions à l’égard des partis réformistes, même si elle continue à voter pour eux. La crise économique pousse les vieux partis ouvriers bourgeois à droite alors que la classe ouvrière cherche la voie de la révolution prolétarienne. Cependant, en l’absence de parti ouvrier révolutionnaire, le réformisme renaît de ses cendres sous la forme de
nouvelles organisations qui, occupant la place délaissée par les vieux partis réformistes et utilisant un langage apparemment plus radical que ceux-ci, dupent les attentes de la classe ouvrière et de la jeunesse en défendant le « partage des richesses » dans le cadre de l’Etat bourgeois.
5/ La crise mondiale de la direction révolutionnaire du prolétariat n’est aucunement résolue
Aucun processus ne dispensera de la construction consciente du parti mondial de la révolution.
Sans direction révolutionnaire, les syndicats resteront aux mains des bureaucraties corrompues qui privilégient l’aristocratie ouvrière, qui acceptent de s’associer aux attaques des patrons et aux gouvernements, qui sabotent les luttes des travailleuses et des travailleurs.
Sans direction révolutionnaire les travailleurs de Grèce et des autres pays d’Europe sont fourvoyés dans les « journées d’action » en pression sur les gouvernements bourgeois, canalisées vers les élections et fourvoyées dans l’impasse réactionnaire du protectionnisme par les bureaucraties syndicales et les partis sociaux-chauvins.
Sans direction révolutionnaire, les étudiants et les jeunes chômeurs du Portugal, de Grande-Bretagne, d’Espagne, des États-Unis… sont fourvoyés dans le pacifisme, l’apolitisme et l’illusion d’un capitalisme sans finance par les « Indignés ».
Sans parti ouvrier révolutionnaire, les jeunes chômeurs et les minorités ethniques de Grande-Bretagne sont fourvoyés dans le pillage par le lumpen.
Sans direction révolutionnaire, les femmes, les jeunes et les travailleurs salariés de Tunisie, de Libye et d’Égypte se retrouvent impuissants face à la contre-révolution bourgeoise qui se regroupe derrière les partis islamistes.
Sans direction révolutionnaire, les masses de Syrie sont désarmées militairement et politiquement par l’opposition bourgeoise qui veut préserver l’armée bourgeoise et qui mise sur l’ONU ou la Ligue Arabe.
Sans direction révolutionnaire, le capitalisme sera rétabli à Cuba par la bureaucratie castriste.
Sans direction révolutionnaire, les travailleurs et les jeunes de Russie qui se dressent contre Poutine seront dupés par telle ou telle fraction de la classe dominante.
Sans direction révolutionnaire, l’émergence de conseils, d’organes de types soviétiques est rendue plus difficile.
6 / Aucun centre international n’existe depuis la destruction de la 4e Internationale
Or, la 4e Internationale fut victime de 1948 à 1951 de la capitulation de sa propre direction (Pablo, Mandel…) devant le stalinisme et le nationalisme bourgeois. La majorité de la section française et celle de la section suisse ont résisté
en 1951, la majorité de la section américaine et celle de la section britannique ont résisté en 1953, une fraction internationale a été impulsée par Bleibtreu et par Cannon en 1953. Mais le Comité International de la 4e Internationale a gardé un caractère fédéral, s’est révélé incapable de combattre mondialement le centre liquidateur (le prétendu SI). Les sections « orthodoxes » de France, de Grande-Bretagne, des États-Unis, d’Argentine se sont à leur tour adaptées au nationalisme, à la sociale-démocratie et au stalinisme…La confusion est aujourd’hui à son comble. Les multiples courants centristes issus de la liquidation de la 4e Internationale bolchevik-léniniste et de la révision de son programme international servent les bureaucraties
syndicales, appuient les « partis ouvriers bourgeois » ou postulent à de nouveaux partis réformistes, capitulent devant la réaction bourgeoise islamiste, en appellent à l’ONU, justifient les interventions impérialistes, s’intègrent à des fronts populaires (comme LO lors des élections municipales de 2008), etc.
Nombre de leurs directions, en outre, font régner en leur sein un autoritarisme étranger au bolchevisme pour prévenir toute mise en cause de leur opportunisme. Le discrédit jeté sur le « trotskysme » par ses épigones a permis aux anarchistes et aux stalino-maoïstes de survivre ou de reprendre pied dans certains pays.
7 / Avancer vers l’IOR et le POR
Le parti révolutionnaire du prolétariat ne peut se fonder que sur un programme international correspondant à l’époque du capitalisme décadent, à l’époque de l’impérialisme. Les questions de tactique nationale, certes importantes, ne peuvent être correctement abordées et résolues que sur la base d’un programme international.
Tous les noyaux communistes internationalistes doivent donc s’efforcer de regrouper leurs forces sur la base d’un tel programme pour construire le parti mondial de la révolution socialiste et ses sections nationales.
Leur accord reposera sur une analyse commune des principaux événements mondiaux et de la stratégie mondiale du prolétariat révolutionnaire. Cela comprend, sans requérir l’unanimité sur une évaluation exhaustive de l’histoire, de s’entendre sur le caractère définitivement réactionnaire du réformisme et les conséquences à en tirer : depuis un siècle, il n’y a plus de place pour un bon réformisme « honnête » et progressiste, il n'y plus de parti commun possible entre les internationalistes et les chauvins. Les prétentions à construire un parti large avec les anarchistes, les sociaux-démocrates « de gauche », les staliniens défroqués, les écologistes, les prétentions à refaire la 1ère Internationale ou la 2e Internationale ne sont que le camouflage du passage au réformisme et au social patriotisme. Il est nécessaire de s'entendre également sur la restauration capitaliste par la bureaucratie stalinienne
en Europe centrale, en Russie et en Chine, sur le danger mortel de toute adaptation au nationalisme bourgeois, sur la dégénérescence de toutes les branches issues de la 4e Internationale et l’irréversibilité de sa destruction.
Le prolétariat a besoin d’air frais, d’une stratégie de révolution permanente et d’une organisation de combat, c’est à-dire d’une internationale communiste basée sur le programme international du prolétariat révolutionnaire, dont l’axe est la dictature du prolétariat comme moyen de bâtir la société sans classe et sans frontières.
Sur cette base, le CCI(T) et le GB (CoReP) ont décidé de discuter et collaborer en vue de poser les jalons du parti révolutionnaire en France et de l’internationale révolutionnaire. Ils invitent tous les militants, courants et organisations communistes internationalistes à se joindre à cet effort.
8 avril 2012
Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste)
Groupe Bolchevik [Collectif Révolution Permanente]
1 / Le capitalisme a fait son temps
À travers la crise économique mondiale récurrente, l’impuissance de toutes les « politiques économiques » bourgeoises (tant « libérales » que « keynésiennes »), l’appauvrissement de dizaines de millions de travailleurs et le chômage de masse, le capitalisme fait à nouveau la preuve, pour de larges masses, qu’il constitue désormais un obstacle au progrès, une entrave aux forces productives. Outre qu’il tend à diminuer les libertés démocratiques et les droits des travailleurs, il apparaît de plus en plus comme une menace pour l’humanité à travers le militarisme (dont la multiplication de « puissances nucléaires »), la destruction de l’environnement, les interventions impérialistes et les conflits ethniques, les rivalités inter-impérialistes (exacerbées par la crise de l’Union Européenne, la montée de la Chine et le déclin des États-Unis), le renforcement des partis fascistes ou cléricaux (qui désignent comme cibles les minorités ethniques ou religieuses)...
2 / Le socialisme est possible et nécessaire
Les conditions objectives du passage du mode production capitaliste au socialisme à l'échelle mondiale sont depuis longtemps réunies. La classe ouvrière n’a aucunement disparu société dans les vieux pays impérialistes et elle s’est considérablement développée dans les pays capitalistes « émergents » ; partout, par sa place dans les rapports de production, elle a la capacité de transformer les rapports de production et de libérer les forces productives qui étouffent dans le cadre de la propriété privée, du profit et de la nation. Le développement des sciences, des techniques et des moyens de production permet d’envisager une société satisfaisant les besoins de la population mondiale, débarrassée de la propriété privée, de l’exploitation, des frontières nationales, dont l’économie sera placée sous le contrôle des producteurs associés.
3 / La défaite historique que représente le rétablissement du capitalisme en Russie et en Chine pèse encore sur la classe ouvrière mondiale
Le stalinisme s’est effondré. Après avoir usurpé le pouvoir des travailleurs en URSS, facilité la victoire du fascisme en Allemagne et en Espagne, subordonné le prolétariat à la bourgeoisie qualifiée de « nationale » ou « démocratique », détruit la 3e Internationale, sauvé le capitalisme mondial à la fin de la deuxième guerre
mondiale, empêché le pouvoir des travailleurs en Europe centrale, en Chine, au Vietnam, à Cuba… écrasé les révolutions ouvrières qui tentaient d’évincer les bureaucraties privilégiées au pouvoir, le stalinisme a fini par rétablir le capitalisme en Europe centrale, en Russie et en Chine avec un effet dévastateur sur la conscience des masses. Les débris du stalinisme poursuivent leur rôle réactionnaire au sein des syndicats et sous forme de partis… Le plus souvent, rien ne différencie plus les anciens partis staliniens de la social-démocratie traditionnelle. Parfois, ils ont
engendré des partis bourgeois, voire fascisants.
4 / Les rapports entre la classe ouvrière et les vieux partis réformistes se sont modifiés
Les liens de la social-démocratie et de la classe ouvrière se sont distendus. Après avoir détruit la 2e Internationale par son ralliement à « l’union sacrée », sauvé le capitalisme à la fin de la première guerre mondiale et isolé la révolution victorieuse en Russie, après avoir fait faillite devant le fascisme, après avoir reconstruit avec les
staliniens l’État bourgeois en Italie et en France, après avoir mené des guerres coloniales, elle participe à des gouvernements bourgeois qui imposent l’austérité, privatisent, détruisent les conquête sociales. La réintroduction du capitalisme en l’URSS et en Chine avait redonné au capitalisme mondial un élan temporaire dans les années 1990 qui a en même temps renforcé l’adhésion de l’aristocratie ouvrière des pays impérialistes à sa bourgeoisie. La social-démocratie qui prend appui sur cette couche et la représente s’est ainsi mise à défendre directement et ouvertement le capitalisme et la bourgeoisie. La prétendue « Internationale socialiste » inclut même des partis nationalistes bourgeois dont, jusqu’à leur chute, ceux du despote tunisien Ben Ali, du despote ivoirien Gbagbo, du despote égyptien Moubarak.
La quasi-totalité des agences de la bourgeoisie au sein de la classe ouvrière (travaillistes, sociales-démocrates, ex staliniennes…) ne se réclame plus du socialisme depuis la restauration du capitalisme dans les principaux États ouvriers.
Dans ces conditions, la classe ouvrière nourrit beaucoup moins d’illusions à l’égard des partis réformistes, même si elle continue à voter pour eux. La crise économique pousse les vieux partis ouvriers bourgeois à droite alors que la classe ouvrière cherche la voie de la révolution prolétarienne. Cependant, en l’absence de parti ouvrier révolutionnaire, le réformisme renaît de ses cendres sous la forme de
nouvelles organisations qui, occupant la place délaissée par les vieux partis réformistes et utilisant un langage apparemment plus radical que ceux-ci, dupent les attentes de la classe ouvrière et de la jeunesse en défendant le « partage des richesses » dans le cadre de l’Etat bourgeois.
5/ La crise mondiale de la direction révolutionnaire du prolétariat n’est aucunement résolue
Aucun processus ne dispensera de la construction consciente du parti mondial de la révolution.
Sans direction révolutionnaire, les syndicats resteront aux mains des bureaucraties corrompues qui privilégient l’aristocratie ouvrière, qui acceptent de s’associer aux attaques des patrons et aux gouvernements, qui sabotent les luttes des travailleuses et des travailleurs.
Sans direction révolutionnaire les travailleurs de Grèce et des autres pays d’Europe sont fourvoyés dans les « journées d’action » en pression sur les gouvernements bourgeois, canalisées vers les élections et fourvoyées dans l’impasse réactionnaire du protectionnisme par les bureaucraties syndicales et les partis sociaux-chauvins.
Sans direction révolutionnaire, les étudiants et les jeunes chômeurs du Portugal, de Grande-Bretagne, d’Espagne, des États-Unis… sont fourvoyés dans le pacifisme, l’apolitisme et l’illusion d’un capitalisme sans finance par les « Indignés ».
Sans parti ouvrier révolutionnaire, les jeunes chômeurs et les minorités ethniques de Grande-Bretagne sont fourvoyés dans le pillage par le lumpen.
Sans direction révolutionnaire, les femmes, les jeunes et les travailleurs salariés de Tunisie, de Libye et d’Égypte se retrouvent impuissants face à la contre-révolution bourgeoise qui se regroupe derrière les partis islamistes.
Sans direction révolutionnaire, les masses de Syrie sont désarmées militairement et politiquement par l’opposition bourgeoise qui veut préserver l’armée bourgeoise et qui mise sur l’ONU ou la Ligue Arabe.
Sans direction révolutionnaire, le capitalisme sera rétabli à Cuba par la bureaucratie castriste.
Sans direction révolutionnaire, les travailleurs et les jeunes de Russie qui se dressent contre Poutine seront dupés par telle ou telle fraction de la classe dominante.
Sans direction révolutionnaire, l’émergence de conseils, d’organes de types soviétiques est rendue plus difficile.
6 / Aucun centre international n’existe depuis la destruction de la 4e Internationale
Or, la 4e Internationale fut victime de 1948 à 1951 de la capitulation de sa propre direction (Pablo, Mandel…) devant le stalinisme et le nationalisme bourgeois. La majorité de la section française et celle de la section suisse ont résisté
en 1951, la majorité de la section américaine et celle de la section britannique ont résisté en 1953, une fraction internationale a été impulsée par Bleibtreu et par Cannon en 1953. Mais le Comité International de la 4e Internationale a gardé un caractère fédéral, s’est révélé incapable de combattre mondialement le centre liquidateur (le prétendu SI). Les sections « orthodoxes » de France, de Grande-Bretagne, des États-Unis, d’Argentine se sont à leur tour adaptées au nationalisme, à la sociale-démocratie et au stalinisme…La confusion est aujourd’hui à son comble. Les multiples courants centristes issus de la liquidation de la 4e Internationale bolchevik-léniniste et de la révision de son programme international servent les bureaucraties
syndicales, appuient les « partis ouvriers bourgeois » ou postulent à de nouveaux partis réformistes, capitulent devant la réaction bourgeoise islamiste, en appellent à l’ONU, justifient les interventions impérialistes, s’intègrent à des fronts populaires (comme LO lors des élections municipales de 2008), etc.
Nombre de leurs directions, en outre, font régner en leur sein un autoritarisme étranger au bolchevisme pour prévenir toute mise en cause de leur opportunisme. Le discrédit jeté sur le « trotskysme » par ses épigones a permis aux anarchistes et aux stalino-maoïstes de survivre ou de reprendre pied dans certains pays.
7 / Avancer vers l’IOR et le POR
Le parti révolutionnaire du prolétariat ne peut se fonder que sur un programme international correspondant à l’époque du capitalisme décadent, à l’époque de l’impérialisme. Les questions de tactique nationale, certes importantes, ne peuvent être correctement abordées et résolues que sur la base d’un programme international.
Tous les noyaux communistes internationalistes doivent donc s’efforcer de regrouper leurs forces sur la base d’un tel programme pour construire le parti mondial de la révolution socialiste et ses sections nationales.
Leur accord reposera sur une analyse commune des principaux événements mondiaux et de la stratégie mondiale du prolétariat révolutionnaire. Cela comprend, sans requérir l’unanimité sur une évaluation exhaustive de l’histoire, de s’entendre sur le caractère définitivement réactionnaire du réformisme et les conséquences à en tirer : depuis un siècle, il n’y a plus de place pour un bon réformisme « honnête » et progressiste, il n'y plus de parti commun possible entre les internationalistes et les chauvins. Les prétentions à construire un parti large avec les anarchistes, les sociaux-démocrates « de gauche », les staliniens défroqués, les écologistes, les prétentions à refaire la 1ère Internationale ou la 2e Internationale ne sont que le camouflage du passage au réformisme et au social patriotisme. Il est nécessaire de s'entendre également sur la restauration capitaliste par la bureaucratie stalinienne
en Europe centrale, en Russie et en Chine, sur le danger mortel de toute adaptation au nationalisme bourgeois, sur la dégénérescence de toutes les branches issues de la 4e Internationale et l’irréversibilité de sa destruction.
Le prolétariat a besoin d’air frais, d’une stratégie de révolution permanente et d’une organisation de combat, c’est à-dire d’une internationale communiste basée sur le programme international du prolétariat révolutionnaire, dont l’axe est la dictature du prolétariat comme moyen de bâtir la société sans classe et sans frontières.
Sur cette base, le CCI(T) et le GB (CoReP) ont décidé de discuter et collaborer en vue de poser les jalons du parti révolutionnaire en France et de l’internationale révolutionnaire. Ils invitent tous les militants, courants et organisations communistes internationalistes à se joindre à cet effort.
8 avril 2012
Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste)
Groupe Bolchevik [Collectif Révolution Permanente]
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
C'est un gag ? elle est où, la caméra cachée ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Où est le gag ? Au moins il sont clairs sur les bases de ce parti révolutionnaire et ne font que revendiquer la même chose que toi il me semble !gérard menvussa a écrit:C'est un gag ? elle est où, la caméra cachée ?
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Merci Eugène, ceci dit à lire Gérard sur ce forum il me semble qu'il a quelque peu abandonné ce combat là ! c'est son droit de vouloir construire un énième parti réformiste
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Oui je ne vois décidément pas l'opportunité de construire un parti révolutionnaire. Cela ne se fait pas par claquement de doigts et proclamation solennelle (et tellement boursouflée qu'elle a déclenchée chez moi une crise de rire incontrôlable) Bon ça me reprend : désolé, c'est nerveux....
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Le Front de Gauche recrute Gégé d'un autre côté cela m'aurait inquiété si tu avais trouvé bonne cette déclaration !!
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
C'est pas moi qui appelle a voter ps au premier tour des élections, mon camarade mais bien le ccit ton organisation ! Aprés on peut toujours faire des déclarations ronflantes...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Puisque tu en parle : en l'absence de POR (ce que n'est pas le NPA ou LO) et comme nous appliquons la tactique du front unique on précise cela.... je souligne les passages qui sont les pus importants selon nous
Dans ces conditions, en l’absence de Parti Ouvrier Révolutionnaire, le vote au premier tour pour le PS, Front de Gauche. LO, ou NPA et au deuxième tour pour celui qui restera le mieux placé, selon toute vraisemblance le candidat du PS, sera nécessaire pour faire bloc, chasser Sarkozy et interdire à Le Pen-fille d’aller plus loin. Mais en aucun cas cela ne signifiera un soutien à une politique d’adaptation aux exigences du capitalisme en crise. Au contraire, une défaite de Sarkozy, de Le Pen-fille, Bayrou etc. en les écartant du pouvoir, rendra plus urgent l’irruption de la classe ouvrière et de la jeunesse sur leur propre terrain, leurs propres revendications :
-Du travail pour tous. Réduction de la journée de travail sans réduction de salaire jusqu’à l’embauche de tous les chômeurs ! Interdiction des licenciements.
-Expropriation des entreprises qui licencient !
-Abrogation de toutes les réformes réactionnaires contre les services publiques, les Hôpitaux, la Sécurité Sociale, l’Ecole etc. !
-Rétablissement immédiat des droits à la retraite pleine et entière à 60 ans et 37, 5 annuités, rétablissement du pouvoir d’achat perdu, indexation automatique des salaires et des retraites sur l’évolution des prix !
-Pas un sou de remboursement de la dette des capitalistes ! Expropriation des banques, une seule banque sous contrôle ouvrier !
-Garantie d’un logement pour tous avec un loyer bon marché, saisie des groupes immobiliers spéculateurs !
-Nationalisation sans indemnité ni rachat des grands groupes industriels et financiers, des entreprises d’énergie, de transport et de télécommunications !
-Retrait de toutes les troupes françaises à l’étranger, d’Afghanistan, d’Haïti, comme des pays d’Afrique !
-Pour la régularisation des immigrés ! Les mêmes droits politiques et sociaux pour tous !
-Pour un plan de production établi en fonction des immenses besoins de la société et non plus du profit de quelques uns !
-Pour un gouvernement ouvrier, sous contrôle des travailleurs et de la jeunesse, qui mette en œuvre les solutions ouvrières pour en finir avec le capitalisme et sa crise !
Toutes ses revendications se heurtent de plein fouet au capitalisme, à ses gouvernements, aux partis bourgeois comme aux partis réformistes qui le défendent, aux directions syndicales qui préfèrent le dialogue social et l’accompagnement des réformes à la défense des revendications, à tous ceux qui œuvrent, petits et grands, pour maintenir à bout de bras un système qui menace à nouveau d’entrainer l’Humanité dans la barbarie. C’est pour cela qu’il faut construire un Parti Ouvrier révolutionnaire, une Internationale Ouvrière Révolutionnaire. Venez en discuter avec le CCI(T).
Dans ces conditions, en l’absence de Parti Ouvrier Révolutionnaire, le vote au premier tour pour le PS, Front de Gauche. LO, ou NPA et au deuxième tour pour celui qui restera le mieux placé, selon toute vraisemblance le candidat du PS, sera nécessaire pour faire bloc, chasser Sarkozy et interdire à Le Pen-fille d’aller plus loin. Mais en aucun cas cela ne signifiera un soutien à une politique d’adaptation aux exigences du capitalisme en crise. Au contraire, une défaite de Sarkozy, de Le Pen-fille, Bayrou etc. en les écartant du pouvoir, rendra plus urgent l’irruption de la classe ouvrière et de la jeunesse sur leur propre terrain, leurs propres revendications :
-Du travail pour tous. Réduction de la journée de travail sans réduction de salaire jusqu’à l’embauche de tous les chômeurs ! Interdiction des licenciements.
-Expropriation des entreprises qui licencient !
-Abrogation de toutes les réformes réactionnaires contre les services publiques, les Hôpitaux, la Sécurité Sociale, l’Ecole etc. !
-Rétablissement immédiat des droits à la retraite pleine et entière à 60 ans et 37, 5 annuités, rétablissement du pouvoir d’achat perdu, indexation automatique des salaires et des retraites sur l’évolution des prix !
-Pas un sou de remboursement de la dette des capitalistes ! Expropriation des banques, une seule banque sous contrôle ouvrier !
-Garantie d’un logement pour tous avec un loyer bon marché, saisie des groupes immobiliers spéculateurs !
-Nationalisation sans indemnité ni rachat des grands groupes industriels et financiers, des entreprises d’énergie, de transport et de télécommunications !
-Retrait de toutes les troupes françaises à l’étranger, d’Afghanistan, d’Haïti, comme des pays d’Afrique !
-Pour la régularisation des immigrés ! Les mêmes droits politiques et sociaux pour tous !
-Pour un plan de production établi en fonction des immenses besoins de la société et non plus du profit de quelques uns !
-Pour un gouvernement ouvrier, sous contrôle des travailleurs et de la jeunesse, qui mette en œuvre les solutions ouvrières pour en finir avec le capitalisme et sa crise !
Toutes ses revendications se heurtent de plein fouet au capitalisme, à ses gouvernements, aux partis bourgeois comme aux partis réformistes qui le défendent, aux directions syndicales qui préfèrent le dialogue social et l’accompagnement des réformes à la défense des revendications, à tous ceux qui œuvrent, petits et grands, pour maintenir à bout de bras un système qui menace à nouveau d’entrainer l’Humanité dans la barbarie. C’est pour cela qu’il faut construire un Parti Ouvrier révolutionnaire, une Internationale Ouvrière Révolutionnaire. Venez en discuter avec le CCI(T).
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Mon rire serait plutôt jaune tellement cet appel reflète une impuissance d'une" forme" de trotskisme ( pas seulement ...) des groupes dit "d’extrême gauche" qui pensent que l'on peu construire le POR par un appel à la fusion de deux groupuscules et qui votent PS au premier tour c'est une ancienne habitude du Lambertisme avec le vote Mitterrand en 1981 . .
STP Polo dessine moi un vrai coco !
STP Polo dessine moi un vrai coco !
nelum- Messages : 64
Date d'inscription : 10/10/2010
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Si deux groupes décident de fusionner je trouve cela plutôt positif....en ce moment on assiste plus à des scissions.... bon par contre... dis moi si je me trompe Polo, mais vous étiez déjà ensemble il y a quelques temps....le CCIT et le GB c'est bien lié historiquement à Combattre pour le socialisme qu'avait monté des militants (après une bonne petite exclusion bien entendu) du PCI et en particulier Stéphane Just.
Oui bon, pas simple l'histoire du trotskysme entre les morenistes, les lamberts, les pablistes, les bartistes, les posadistes, les cliffistes, les grantistes, pas facile de choisir..... mais bon cela démontre la liberté et la vivacité qu'il existe dans ce courant marxiste du mouvement ouvrier et moi j'aime ça et de mon point de vue il y a beaucoup de bonnes choses à piocher dans les différents groupes ( heu posadas je connais pas....alors je m'avance pas)
Oui bon, pas simple l'histoire du trotskysme entre les morenistes, les lamberts, les pablistes, les bartistes, les posadistes, les cliffistes, les grantistes, pas facile de choisir..... mais bon cela démontre la liberté et la vivacité qu'il existe dans ce courant marxiste du mouvement ouvrier et moi j'aime ça et de mon point de vue il y a beaucoup de bonnes choses à piocher dans les différents groupes ( heu posadas je connais pas....alors je m'avance pas)
élie- Messages : 42
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Oui en ce qui concerne ta remarque Elié
C'est tjs plus positif et donc plus un pas en avant
Pour Nelum...si tu lis bien l'appel, nous ne disons pas que nous sommes le futur POR..cela serait faux....par contre il s'agit de franchir une étape afin d'avoir un pôle de regroupement qui puisse dans un deuxième temps avancer plus loin. Sinon, que propose tu ? de refonder le NPA ? de militer au sein du FdG ?....de terminer dans un groupuscule gauchiste ?
à te lire
C'est tjs plus positif et donc plus un pas en avant
Pour Nelum...si tu lis bien l'appel, nous ne disons pas que nous sommes le futur POR..cela serait faux....par contre il s'agit de franchir une étape afin d'avoir un pôle de regroupement qui puisse dans un deuxième temps avancer plus loin. Sinon, que propose tu ? de refonder le NPA ? de militer au sein du FdG ?....de terminer dans un groupuscule gauchiste ?
à te lire
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Et ça en est où vos relations avec le groupe Révoltes ? (à moins que je vous confonde avec l'UPC...)
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Nous continuons à avoir de bonnes relations avec Révoltes
Pour l'UPC, nous n'en avons plus
Pour l'UPC, nous n'en avons plus
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
C'est assez lamentable certaines réactions, faites de ricanements et de mépris, et de caricatures outrancières. Pour ma part, je suis en désaccord avec le fait d'appeler à voter PS (et avec l'analyse de sa nature qui va avec), mais il faut vraiment d'être de mauvaise foi pour y voir un soutien politique quand le texte dit le contraire.
Ensuite, je pense que cela serait mieux - pour vous et pour le NPA - que vous rejoigniez le NPA, pour l'aider à se doter d'une stratégie révolutionnaire. Cela vous permettrait également de rompre avec l'isolement qui peut aussi produire et développer le sectarisme de l'entre-soi.
Le Groupe Bolchevik a le mérite de chercher à discuter avec d'autres groupes ; néanmoins, cela se finit toujours très mal, et il me semble que cela tient au degré d'homogénéité exigé par ce groupe pour fusionner avec d'autres... Faute de distinguer l'essentiel et l'accessoire, on finit toujours pas trouver de bonnes raisons de rester entre soi.
Ensuite, je pense que cela serait mieux - pour vous et pour le NPA - que vous rejoigniez le NPA, pour l'aider à se doter d'une stratégie révolutionnaire. Cela vous permettrait également de rompre avec l'isolement qui peut aussi produire et développer le sectarisme de l'entre-soi.
Le Groupe Bolchevik a le mérite de chercher à discuter avec d'autres groupes ; néanmoins, cela se finit toujours très mal, et il me semble que cela tient au degré d'homogénéité exigé par ce groupe pour fusionner avec d'autres... Faute de distinguer l'essentiel et l'accessoire, on finit toujours pas trouver de bonnes raisons de rester entre soi.
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
D'autant plus quand on appelle à voter PS au second tour. Au moins ont-ils le mérite de la cohérence malgré que je ne partage pas leur point de vue.Gaston Lefranc a écrit:C'est assez lamentable certaines réactions, faites de ricanements et de mépris, et de caricatures outrancières. Pour ma part, je suis en désaccord avec le fait d'appeler à voter PS (et avec l'analyse de sa nature qui va avec), mais il faut vraiment d'être de mauvaise foi pour y voir un soutien politique quand le texte dit le contraire.
Ensuite, je pense que cela serait mieux - pour vous et pour le NPA - que vous rejoigniez le NPA, pour l'aider à se doter d'une stratégie révolutionnaire. Cela vous permettrait également de rompre avec l'isolement qui peut aussi produire et développer le sectarisme de l'entre-soi.
Le Groupe Bolchevik a le mérite de chercher à discuter avec d'autres groupes ; néanmoins, cela se finit toujours très mal, et il me semble que cela tient au degré d'homogénéité exigé par ce groupe pour fusionner avec d'autres... Faute de distinguer l'essentiel et l'accessoire, on finit toujours pas trouver de bonnes raisons de rester entre soi.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Gaston Lefranc a écrit:C'est assez lamentable certaines réactions, faites de ricanements et de mépris, et de caricatures outrancières. Pour ma part, je suis en désaccord avec le fait d'appeler à voter PS (et avec l'analyse de sa nature qui va avec), mais il faut vraiment d'être de mauvaise foi pour y voir un soutien politique quand le texte dit le contraire.
Le Groupe Bolchevik a le mérite de chercher à discuter avec d'autres groupes ; néanmoins, cela se finit toujours très mal, et il me semble que cela tient au degré d'homogénéité exigé par ce groupe pour fusionner avec d'autres... Faute de distinguer l'essentiel et l'accessoire, on finit toujours pas trouver de bonnes raisons de rester entre soi.
Ah bon comme c'est étrange et rare de la part de ceux qui se réclament des trotskismes.
Quand je lis cette intervention d'un membre du NPA , je comprends mieux sa déliquescence : je soutien puis je casse à la fin le petit camarade en lui disant tu te gourres t'as rien compris t'es nul écoute les leçons du prof Gaston . Toujours la même hypocrisie .Il ne faut pas s'étonner que le Merluche soit en tète , je voterai pour Philippe car il renouvelle le" langage "d’extrême gauche au lieu de réciter des mots d'ordre sans réalité de terrain . Essayons de faire partager une vraie politique ouvrière anti capitaliste et laissons les sarcasmes s'exprimer même pour les lignes dites prolétariennes ou dites communistes...
nelum- Messages : 64
Date d'inscription : 10/10/2010
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Le vote PS (ou FdG) au 2e tour est purement tactique .... en l'absence d'un parti révolutionnaire conséquent nous n'allons pas nous abstenir alors que les masses veulent dégager Sarkozy. Pour le coup on ne serait plus à l'avant garde mais 1000 lieux derrière. Donc sans aucun soutient au programme 100% bourgeois du PS et du futur gouvernement pro-capitaliste d'Hollande (mais celui du FdG ne vaut pas mieux) nous allons appeler à voter pour le PS qui reste pour nous un parti ouvrier-bourgeois (à la différence de Claire qui considère que la mue en parti démocrate est effectuée) mais qui a des liens encore plus distendu avec les masses....
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Le problème est que tout indique que les masses ne vont pas se ruer en masse pour voter massivement pour Hollande ! Les sondages indiquent que l'abstention sera importante, et que Hollande fera à peu près son score moyen chez les ouvriers/employés au second tour face à Sarkozy. Ceci, malgré l'immense rejet de Sarkozy dans les dites masses.
C'est une chose d'accompagner les masses dans leurs illusions... C'en est une autre de se surreprésenter ces illusions, pour mieux justifier un vote PS au nom du dogme que celui-ci serait toujours un parti ouvrier-bourgeois. Le PS n'a plus rien d'un parti ouvrier-bourgeois mis à part ses origines (mais il ne suffit pas de dire que ce qui a été sera, ou alors on est dans le dogmatisme absolu et l'aveuglement).
D'ailleurs, je note que l'appel commun CCI-T/GB ne donne aucun argument pour considérer que le PS est encore un parti ouvrier-bourgeois, mis à part que la classe ouvrière continuerait à voter pour lui (qui serait le seul "signe" que le PS serait encore un parti ouvrier-bourgeois - même si cela ne suffit pas, sinon le FN serait un parti bien plus ouvrier que le PS). Mais je ne comprends pas comment on peut continuer à affirmer une chose qui est factuellement fausse. Toutes les enquêtes indiquent que les ouvriers et employés ne sont pas sur-représentés dans l'électorat PS.
C'est une chose d'accompagner les masses dans leurs illusions... C'en est une autre de se surreprésenter ces illusions, pour mieux justifier un vote PS au nom du dogme que celui-ci serait toujours un parti ouvrier-bourgeois. Le PS n'a plus rien d'un parti ouvrier-bourgeois mis à part ses origines (mais il ne suffit pas de dire que ce qui a été sera, ou alors on est dans le dogmatisme absolu et l'aveuglement).
D'ailleurs, je note que l'appel commun CCI-T/GB ne donne aucun argument pour considérer que le PS est encore un parti ouvrier-bourgeois, mis à part que la classe ouvrière continuerait à voter pour lui (qui serait le seul "signe" que le PS serait encore un parti ouvrier-bourgeois - même si cela ne suffit pas, sinon le FN serait un parti bien plus ouvrier que le PS). Mais je ne comprends pas comment on peut continuer à affirmer une chose qui est factuellement fausse. Toutes les enquêtes indiquent que les ouvriers et employés ne sont pas sur-représentés dans l'électorat PS.
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Gaston a parfaitement raison d'attirer l'attention sur l'importance de l'abstention (du moins suivant les enquêtes qui sont effectuées), comme d'ailleurs également sur le taux apparent extrêmement important de personnes qui ne sont pas décidées.
Il a raison également sur le fait des ambiguïtés de caractérisation à relever sur la nature du PS. Cette question n'est pas de pure forme d'ailleurs et ne sert pas à mettre les partis dans des petites boites pratiques, mais quand tu ne croises plus un parti organisé dans la classe, ayant des objectifs de classe (même réformistes, etc) comment mener une politique de front unique alors ?
Si les militants du PS ne sont plus décelables dans les entreprises comment faire un front unique ? Autrement qu’adhérents atomisés d'une formation où une proportion énorme est de personnes ayant des postes dans les institutions de l'appareil d'état, de travailleurs ayant des postes par cet enkistage dans l'appareil d'état (les questions des scandales autour de la fédération du PS 13 sont des aspects qui relèvent des problèmes bien plus larges sur des emplois dédiés et pas seulement des questions corruptives traditionnelle), de retraités de couches sociales étroites de la classe, de très hauts cadres ET 3% d'adhérents ouvriers....
La question ne relève donc pas d'un problème littéraire sur le sexe des anges.
On a d'ailleurs le problème aussi vis à vis du FdG en beaucoup moins dégradé mais quand même bien existant. Ce sont là des partis qui ne sont plus organisés dans les entreprises (ce qui est nouveau c'est qu'ils tentent d'y remettre le pied, mais ils ont un grand mal pour cela).
Mais là on retrouve une partie des sympathisants FdG dans les syndicats et une partie des entreprises.
C'est donc vraiment un truc qu'il faut voir en face dans la période actuelle : l'implosion des partis réformistes comme partis structurant la classe ouvrière. Ils n'y sont plus et le PS lui n'y est plus d'autres façons, au moins trois critères : sur sa nature sociale, sur sa politique, sur ses objectifs théoriques.
Le FdG est toujours dans le champ du mouvement ouvrier comme le sont les organisations syndicales (là la distinction est qu'elles le sont par nature).
Mais les difficultés d'organisation dans la classe ouvrière sont des défis importants pour les révolutionnaires.
Ces questions prennent une dimension particulière où il ne s'agit plus d'arracher des masses organisées dans les partis réformistes vers le chemin de la révolution.
L'existence de couches de travailleurs et de jeunes, radicalisées, ET l'existence de puissants mouvements sociaux depuis des années, et tous les deux ou trois ans , malgré des défaites, démontre que les forces de la classe ouvrière en France sont encore énormes et se reconstituent malgré les insuccès. C'est le cas aussi ailleurs en Europe des grèves extrêmement suivies (par exemple en Espagne montrent ce potentiel considérable).
Le déboulé de la classe ouvrière chinoise actuelle et de la paysannerie dense communautaire avec des mouvements de plus en plus puissants (et des victoires nettes également donnant confiance) pèse sur la situation mondiale et la crise capitaliste (on pourrait parler d'autres pays, du monde dit arabo-musulman où les concessions sociales de la bourgeoisie ne sont pas négligeables, ou du Brésil où le fond du mouvement ouvrer est toujours massif).
Cette double situation, crise et grandes faiblesse des organisations ouvrières, particulierement les partis, et forces accumulées de la classe encore considérables, nécessite de se pencher sérieusement sur les espaces libres politiques et organisationnels qui demeurent.
Nous sommes en train de sortir de la fin de l'histoire à très grande vitesse.
Le poids des défaites qu'à constitué la transformation généralisée des bureaucraties des pays dits socialistes en bourgeoisies est maintenant un choc qui commence à s’enfuir dans les rétro-viseurs.
Les secousses qui voient l'émergence de grandes classes ouvrières, de prolétariats urbains énormes et devenant à marches forcées majoritaires, voir très majoritaires, sur la planète, changent rapidement l'air qui souffle de par le monde, et se sont des ingrédients majeurs de la grande crise du capitalisme.
C'est criant dans les pays dits en développement (et ça crée des crises politiques massives et à répétition), les révolutions dites arabes sont l'expression de ces poussées et modification des rapports de classe basiques. Ce n'est pas fini et nous n'avons encore rien vu.
Dans les vieux pays industriels les camps de classe ont également continuer de se polariser numériquement.
C'est du point de vue des facteurs subjectifs et des questions d'organisation (partis, orgas de masse de résistance, ou d'offensive, etc) qu'il y a un problème et un gros. Mais ce problème n'est pas une question de disponibilités des masses à la bataille.
Il a raison également sur le fait des ambiguïtés de caractérisation à relever sur la nature du PS. Cette question n'est pas de pure forme d'ailleurs et ne sert pas à mettre les partis dans des petites boites pratiques, mais quand tu ne croises plus un parti organisé dans la classe, ayant des objectifs de classe (même réformistes, etc) comment mener une politique de front unique alors ?
Si les militants du PS ne sont plus décelables dans les entreprises comment faire un front unique ? Autrement qu’adhérents atomisés d'une formation où une proportion énorme est de personnes ayant des postes dans les institutions de l'appareil d'état, de travailleurs ayant des postes par cet enkistage dans l'appareil d'état (les questions des scandales autour de la fédération du PS 13 sont des aspects qui relèvent des problèmes bien plus larges sur des emplois dédiés et pas seulement des questions corruptives traditionnelle), de retraités de couches sociales étroites de la classe, de très hauts cadres ET 3% d'adhérents ouvriers....
La question ne relève donc pas d'un problème littéraire sur le sexe des anges.
On a d'ailleurs le problème aussi vis à vis du FdG en beaucoup moins dégradé mais quand même bien existant. Ce sont là des partis qui ne sont plus organisés dans les entreprises (ce qui est nouveau c'est qu'ils tentent d'y remettre le pied, mais ils ont un grand mal pour cela).
Mais là on retrouve une partie des sympathisants FdG dans les syndicats et une partie des entreprises.
C'est donc vraiment un truc qu'il faut voir en face dans la période actuelle : l'implosion des partis réformistes comme partis structurant la classe ouvrière. Ils n'y sont plus et le PS lui n'y est plus d'autres façons, au moins trois critères : sur sa nature sociale, sur sa politique, sur ses objectifs théoriques.
Le FdG est toujours dans le champ du mouvement ouvrier comme le sont les organisations syndicales (là la distinction est qu'elles le sont par nature).
Mais les difficultés d'organisation dans la classe ouvrière sont des défis importants pour les révolutionnaires.
Ces questions prennent une dimension particulière où il ne s'agit plus d'arracher des masses organisées dans les partis réformistes vers le chemin de la révolution.
L'existence de couches de travailleurs et de jeunes, radicalisées, ET l'existence de puissants mouvements sociaux depuis des années, et tous les deux ou trois ans , malgré des défaites, démontre que les forces de la classe ouvrière en France sont encore énormes et se reconstituent malgré les insuccès. C'est le cas aussi ailleurs en Europe des grèves extrêmement suivies (par exemple en Espagne montrent ce potentiel considérable).
Le déboulé de la classe ouvrière chinoise actuelle et de la paysannerie dense communautaire avec des mouvements de plus en plus puissants (et des victoires nettes également donnant confiance) pèse sur la situation mondiale et la crise capitaliste (on pourrait parler d'autres pays, du monde dit arabo-musulman où les concessions sociales de la bourgeoisie ne sont pas négligeables, ou du Brésil où le fond du mouvement ouvrer est toujours massif).
Cette double situation, crise et grandes faiblesse des organisations ouvrières, particulierement les partis, et forces accumulées de la classe encore considérables, nécessite de se pencher sérieusement sur les espaces libres politiques et organisationnels qui demeurent.
Nous sommes en train de sortir de la fin de l'histoire à très grande vitesse.
Le poids des défaites qu'à constitué la transformation généralisée des bureaucraties des pays dits socialistes en bourgeoisies est maintenant un choc qui commence à s’enfuir dans les rétro-viseurs.
Les secousses qui voient l'émergence de grandes classes ouvrières, de prolétariats urbains énormes et devenant à marches forcées majoritaires, voir très majoritaires, sur la planète, changent rapidement l'air qui souffle de par le monde, et se sont des ingrédients majeurs de la grande crise du capitalisme.
C'est criant dans les pays dits en développement (et ça crée des crises politiques massives et à répétition), les révolutions dites arabes sont l'expression de ces poussées et modification des rapports de classe basiques. Ce n'est pas fini et nous n'avons encore rien vu.
Dans les vieux pays industriels les camps de classe ont également continuer de se polariser numériquement.
C'est du point de vue des facteurs subjectifs et des questions d'organisation (partis, orgas de masse de résistance, ou d'offensive, etc) qu'il y a un problème et un gros. Mais ce problème n'est pas une question de disponibilités des masses à la bataille.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Gaston Lefranc a écrit:C'est assez lamentable certaines réactions, faites de ricanements et de mépris, et de caricatures outrancières. Pour ma part, je suis en désaccord avec le fait d'appeler à voter PS (et avec l'analyse de sa nature qui va avec), mais il faut vraiment d'être de mauvaise foi pour y voir un soutien politique quand le texte dit le contraire.
Ensuite, je pense que cela serait mieux - pour vous et pour le NPA - que vous rejoigniez le NPA, pour l'aider à se doter d'une stratégie révolutionnaire. Cela vous permettrait également de rompre avec l'isolement qui peut aussi produire et développer le sectarisme de l'entre-soi.
Le Groupe Bolchevik a le mérite de chercher à discuter avec d'autres groupes ; néanmoins, cela se finit toujours très mal, et il me semble que cela tient au degré d'homogénéité exigé par ce groupe pour fusionner avec d'autres... Faute de distinguer l'essentiel et l'accessoire, on finit toujours pas trouver de bonnes raisons de rester entre soi.
oulala. Bolchevik discute pour garder son propre discours. CCIt? par FUO appelle à voter hollande serviteur du capitalisme qu'ils disent.
CA M'A JAMAIS FAIS RIRE bien que ça soit du grand guignol.
C'EST A POURSUIVRE POUR UTILISATION FRAUDILEUSE de trotskisme.
Rigueur intellectuelle et tirons la chasse.
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Gaston Lefranc a écrit:Le problème est que tout indique que les masses ne vont pas se ruer en masse pour voter massivement pour Hollande ! Les sondages indiquent que l'abstention sera importante, et que Hollande fera à peu près son score moyen chez les ouvriers/employés au second tour face à Sarkozy. Ceci, malgré l'immense rejet de Sarkozy dans les dites masses.
C'est une chose d'accompagner les masses dans leurs illusions... C'en est une autre de se surreprésenter ces illusions, pour mieux justifier un vote PS au nom du dogme que celui-ci serait toujours un parti ouvrier-bourgeois. Le PS n'a plus rien d'un parti ouvrier-bourgeois mis à part ses origines (mais il ne suffit pas de dire que ce qui a été sera, ou alors on est dans le dogmatisme absolu et l'aveuglement).
D'ailleurs, je note que l'appel commun CCI-T/GB ne donne aucun argument pour considérer que le PS est encore un parti ouvrier-bourgeois, mis à part que la classe ouvrière continuerait à voter pour lui (qui serait le seul "signe" que le PS serait encore un parti ouvrier-bourgeois - même si cela ne suffit pas, sinon le FN serait un parti bien plus ouvrier que le PS). Mais je ne comprends pas comment on peut continuer à affirmer une chose qui est factuellement fausse. Toutes les enquêtes indiquent que les ouvriers et employés ne sont pas sur-représentés dans l'électorat PS.
Intéressant ton post Gaston qui confirme notre opposition d'analyse sur le PS (sur d'autres points nous sommes en accord). De fait, nous pensons que votre appréciation du PS est toujours fausse, pour le moment du moins (lors de nos réunions en 2005 nous avions été surpris que vous rompiez sans avoir mené le moindre débat dessus, ni sur la tactique du FU). Effectivement nous continuons à dire qu'il s'agit d'un parti ouvrier bourgeois (tout comme le PCF à ce propos) mais de fait ces liens sont de plus en plus faibles avec les masses (elles n'ont jamais été aussi faibles et la grève des éboueurs lyonnais n'est qu'un avant gout de la politique qui va être appliquée contre les masses par un gouvernement mené par le PS).
Nous n'avons aucunes illusions en la matière et notre tactique est bien celle du Front unique en l'absence d'un POR. Nous sommes pour un gouvernement ouvrier et surtout pas pour un truc du genre gouvernement des organisations de travailleurs ou pire gouvernement PS-FdG-NPA sans représentants bourgeois. De ce côté là nous avons fait depuis 2005 notre aggiornamento. Mais avant tout nous sommes pour défendre une politique réellement ouvrière et surtout construire un POR (ou du moins regrouper un pôle en vue de ...)
Par contre, je ne suis pas d'accord avec toi sur ton appréciation des rapports de classes et des éléments que tu indique par rapport au vote de demain. Je n'ai pas de boules de cristal pour savoir si la classe ouvrière sera à 50% derrière Hollande et Mélenchon ou à 60%... Par contre, nous sommes certains que les masses dans leurs grandes majorités vont continuer en partie à utiliser le vote PS tout comme le vote FDG en l'absence d'un POR. Ils ne vont pas se ruer sur le vote NPA ou LO qui n'est qu'un vote réformiste de plus (certes radical) . Pour ce qui est de savoir ce qui va se produire demain tant pour l'abstention que pour les résultats, je ne m'avancerais pas autant que toi car je n'en sais rien même si je pressens que l'abstention sera un peu plus forte qu'en 20007 mais dans des eaux raisonnables (20 à 25%). Une dernière indication : une copine qui travaille à la mairie de mon lieu de résidence (grande ville) m'indiquait pas plus tard qu'hier une véritable ruée sur les procurations de vote.
PS : je pense qu'il nous faut discuter de tout cela dans un cadre politique déterminé
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
polo2010 a écrit:Gaston Lefranc a écrit:Le problème est que tout indique que les masses ne vont pas se ruer en masse pour voter massivement pour Hollande ! Les sondages indiquent que l'abstention sera importante, et que Hollande fera à peu près son score moyen chez les ouvriers/employés au second tour face à Sarkozy. Ceci, malgré l'immense rejet de Sarkozy dans les dites masses.
C'est une chose d'accompagner les masses dans leurs illusions... C'en est une autre de se surreprésenter ces illusions, pour mieux justifier un vote PS au nom du dogme que celui-ci serait toujours un parti ouvrier-bourgeois. Le PS n'a plus rien d'un parti ouvrier-bourgeois mis à part ses origines (mais il ne suffit pas de dire que ce qui a été sera, ou alors on est dans le dogmatisme absolu et l'aveuglement).
D'ailleurs, je note que l'appel commun CCI-T/GB ne donne aucun argument pour considérer que le PS est encore un parti ouvrier-bourgeois, mis à part que la classe ouvrière continuerait à voter pour lui (qui serait le seul "signe" que le PS serait encore un parti ouvrier-bourgeois - même si cela ne suffit pas, sinon le FN serait un parti bien plus ouvrier que le PS). Mais je ne comprends pas comment on peut continuer à affirmer une chose qui est factuellement fausse. Toutes les enquêtes indiquent que les ouvriers et employés ne sont pas sur-représentés dans l'électorat PS.
Intéressant ton post Gaston qui confirme notre opposition d'analyse sur le PS (sur d'autres points nous sommes en accord). De fait, nous pensons que votre appréciation du PS est toujours fausse, pour le moment du moins (lors de nos réunions en 2005 nous avions été surpris que vous rompiez sans avoir mené le moindre débat dessus, ni sur la tactique du FU). Effectivement nous continuons à dire qu'il s'agit d'un parti ouvrier bourgeois (tout comme le PCF à ce propos) mais de fait ces liens sont de plus en plus faibles avec les masses (elles n'ont jamais été aussi faibles et la grève des éboueurs lyonnais n'est qu'un avant gout de la politique qui va être appliquée contre les masses par un gouvernement mené par le PS).
Nous n'avons aucunes illusions en la matière et notre tactique est bien celle du Front unique en l'absence d'un POR. Nous sommes pour un gouvernement ouvrier et surtout pas pour un truc du genre gouvernement des organisations de travailleurs ou pire gouvernement PS-FdG-NPA sans représentants bourgeois. De ce côté là nous avons fait depuis 2005 notre aggiornamento. Mais avant tout nous sommes pour défendre une politique réellement ouvrière et surtout construire un POR (ou du moins regrouper un pôle en vue de ...)
Par contre, je ne suis pas d'accord avec toi sur ton appréciation des rapports de classes et des éléments que tu indique par rapport au vote de demain. Je n'ai pas de boules de cristal pour savoir si la classe ouvrière sera à 50% derrière Hollande et Mélenchon ou à 60%... Par contre, nous sommes certains que les masses dans leurs grandes majorités vont continuer en partie à utiliser le vote PS tout comme le vote FDG en l'absence d'un POR. Ils ne vont pas se ruer sur le vote NPA ou LO qui n'est qu'un vote réformiste de plus (certes radical) . Pour ce qui est de savoir ce qui va se produire demain tant pour l'abstention que pour les résultats, je ne m'avancerais pas autant que toi car je n'en sais rien même si je pressens que l'abstention sera un peu plus forte qu'en 20007 mais dans des eaux raisonnables (20 à 25%). Une dernière indication : une copine qui travaille à la mairie de mon lieu de résidence (grande ville) m'indiquait pas plus tard qu'hier une véritable ruée sur les procurations de vote.
PS : je pense qu'il nous faut discuter de tout cela dans un cadre politique déterminé
Les élections sont des indicateurs très indirects de l'état d'esprit des masses, pas plus. C'est très utile d'apprécier au détail les mouvements qui s'y font par catégorie sociale, couches de' la classe ouvrière, etc.
Mais on ne parle pas de parti ouvrier bourgeois en cherchant là dessus pour qui ont voté les ouvriers.
Un parti ouvrier, fusse-t-il bourgeois, doit répondre à des critères identifiables pour pouvoir être qualifié. Ces critères doivent permettre de comprendre le type de lien possible avec ce parti.
Qaund n'existe pas de militants d'un parti qui militent dans le mouvement ouvrier, ou qu'ils ne sont pas identifiables politiquement, il est difficile de parler de parti ouvrier.
Mais le programme ? Ben, sur le programme c'est fini aussi, car le PS n'a plus de références de ce point de vue, à part le petit courant de Filoche.
Du point de vue de la pratique, une politique bourgeoise (pas nouveau).
Reste l'histoire où on peut trouver une vague référence, mais celle-ci n'est largement plus dans les mémoires, aussi affutée que de dire que c'est le gaullisme qui a permis aux femmes de voter.
Ca ne signifie pas qu'il y a rien à faire avec le PS, mais il ne faut pas se tromper sur ce qu'il est. J'ai bien fait le front uni sur le soutien aux peuples d'Afrique et contre l'impérialisme avec deux membres du MODEM (...pas qu'eux). Mais bon, on est dans le moléculaire.
Et sur d'autres questions (par ailleurs sans qu'on fasse la moindre concession de classe).
Les travailleurs ne ressentent plus le PS comme un de leurs partis, même de façon partielle, c'est plutôt un sujet de rigolade, un truc exotique pour eux. Et le vote PS est un vote de rejet où on joue des prédateurs contre d'autres sans grands liens. Rien d'autre.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
Vu de mon bureau de vote de banlieue, où j'ai vu pas mal de jeunes qui allaient voter probablement pour la première fois, et très consciencieusement, il ne fait pas de doute que les masses se servent du vote PS (ou PCF) pour s'exprimer. Ni plus, ni moins.
Et personne - pas même Philippe Poutou dont les affiches affirment à raison qu'il faut dégager Sarkozy - ne prétend à ma connaissance que le résultat des élections est indifférent.
Nous n'avons aucune illusion dans le PS (je n'en ai pas non plus dans l'ex-sénateur Mélenchon), mais il est évident qu'une victoire de Sarkozy serait une catastrophe épouvantable, y compris sur le plan de la lutte des classes.
D'ailleurs ce genre de discussion a traversé tous les lieux de travail depuis des semaines, toutes les usines, toutes les centrales EDF, tous les coins et recoins des quartiers ouvriers et populaires.
Il est vrai que le NPA fonde toute sa politique depuis longtemps (et la LCR avant le NPA) sur le fait qu'il fallait combattre le "social libéralisme".
Eh bien la réalité donne tort aux tenants de cette thèse.
Oui, être révolutionnaire c'est être pour la liquidation des PS et PC. Mais au compte de la construction du POR.
Non, la construction du POR ne pourra pas se faire en-dehors d'une politique de front unique, sur le terrain des élections comme les autres.
Et tant que le POR n'existera pas, tant que n'existera pas un autre levier pour s'exprimer lors des élections, les masses chercheront à se saisir du vote PS.
Et personne - pas même Philippe Poutou dont les affiches affirment à raison qu'il faut dégager Sarkozy - ne prétend à ma connaissance que le résultat des élections est indifférent.
Nous n'avons aucune illusion dans le PS (je n'en ai pas non plus dans l'ex-sénateur Mélenchon), mais il est évident qu'une victoire de Sarkozy serait une catastrophe épouvantable, y compris sur le plan de la lutte des classes.
D'ailleurs ce genre de discussion a traversé tous les lieux de travail depuis des semaines, toutes les usines, toutes les centrales EDF, tous les coins et recoins des quartiers ouvriers et populaires.
Il est vrai que le NPA fonde toute sa politique depuis longtemps (et la LCR avant le NPA) sur le fait qu'il fallait combattre le "social libéralisme".
Eh bien la réalité donne tort aux tenants de cette thèse.
Oui, être révolutionnaire c'est être pour la liquidation des PS et PC. Mais au compte de la construction du POR.
Non, la construction du POR ne pourra pas se faire en-dehors d'une politique de front unique, sur le terrain des élections comme les autres.
Et tant que le POR n'existera pas, tant que n'existera pas un autre levier pour s'exprimer lors des élections, les masses chercheront à se saisir du vote PS.
Barber- Messages : 142
Date d'inscription : 19/02/2011
Re: Appel du CCI(T) et du GB (CoReP) pour la const....
D'accord avec toi barber
pour info, dans les courants du NPA qui appellent à l'abstention ce soir ?
pour info, dans les courants du NPA qui appellent à l'abstention ce soir ?
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